dossier de presse - Brussels International Fantastic Film Festival 2013
dossier de presse - Brussels International Fantastic Film Festival 2013
dossier de presse - Brussels International Fantastic Film Festival 2013
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
EDITO<br />
<strong>Festival</strong> populaire dans tous les sens du terme, le BIFFF abor<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s thèmes qui sont avant tout universels et symptomatiques d’un<br />
état du mon<strong>de</strong>. Ces lucarnes digérées par la fiction révèlent <strong>de</strong>s<br />
crises, anticipent <strong>de</strong>s dérives (qu’elles soient politiques ou<br />
philosophiques) ou servent tout simplement <strong>de</strong> catharsis pour<br />
répondre à une déprime et une frustration généralisées.<br />
Les millénaristes ont ainsi été taquinés avec El dia <strong>de</strong> la bestia<br />
(Alex <strong>de</strong> la Iglesia-1996), la réminiscence <strong>de</strong>s systèmes totalitaires a<br />
inspiré <strong>de</strong>s chefs d’œuvre tels que Dark City (Alex Proyas-1999),<br />
tandis que la mo<strong>de</strong> écolo a marqué <strong>de</strong> son empreinte <strong>de</strong>s fictions<br />
comme The host (Bong Joon-ho-2008) qui taclait au passage la<br />
vague <strong>de</strong> panique démesurée due au SRAS.<br />
Le cru 2010 s’annonce encore plus intéressant (le rhume du<br />
marché commun a visiblement relancé la créativité) : 28 pays sont<br />
représentés, tous porteurs <strong>de</strong> leur sensibilité propre. Les scandinaves<br />
s’attaquent aux comportements racistes comme autant <strong>de</strong> replis<br />
ethnocentristes pour répondre à la crainte <strong>de</strong> la mondialisation, les<br />
slaves filtrent leurs blessures avec la fiction (« je panse, donc je<br />
suis » pourrait-on dire), et les asiatiques stigmatisent la lutte <strong>de</strong>s<br />
classes sous toutes ses formes. Les angles choisis passent par<br />
toutes les émotions, et c’est justement cette richesse et cette liberté<br />
<strong>de</strong> ton qui nourrissent le BIFFF. Mais on ne va pas non plus vous<br />
assommer avec La Pléia<strong>de</strong> <strong>de</strong>s thématiques ronflantes, car notre<br />
côté sérieux a une durée <strong>de</strong> vie très limitée. Parce que le BIFFF est<br />
avant tout une fête, un microcosme social <strong>de</strong> rencontres, avec ses<br />
expositions, son bal, ses animations, son ton résolument convivial et<br />
son désir viscéral <strong>de</strong> faire partager ses découvertes aux 60.000<br />
spectateurs qui viennent chaque année !<br />
4