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dossier de presse - Brussels International Fantastic Film Festival 2013

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Cold Cold SSouls<br />

S Souls<br />

ouls (USA)<br />

a Sophie Barthes film<br />

Screeplay: Sophie Barthes<br />

Cast: Paul Giamatti, Dina Korzun, Emily Watson, David Strathairn, Katheryn Winnick, Lauren<br />

Ambrose, Boris Kievsky, Oksana Lada, Natalia Zvereva, Rebecca Brooksher, Yevgeniy Dekhtyar,<br />

Floanne Ankah, Fabrizia Dal Farra, Polina Gorokhovskaya<br />

Running time: 101 min.<br />

Âme stram gram (rien à voir avec Mylène Fermier) :<br />

ici, on suit un acteur, Paul Giamatti (joué avec brio<br />

par Paul Giamatti), qui rame avec L’Oncle Vania, <strong>de</strong><br />

Tchekhov, sur les planches <strong>de</strong> Broadway. Le<br />

cerveau émietté comme un cramique par les<br />

impondérables du quotidien, il n’arrive pas à se<br />

connecter à son personnage. Désespéré, il déci<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> pousser la porte d’une clinique alternative qui<br />

propose d’extirper l’âme pour un petit repos dénué<br />

<strong>de</strong>s angoisses existentielles. D’abord satisfait d’avoir<br />

placé son burn-out imminent dans une glacière, il<br />

finit rapi<strong>de</strong>ment par se sentir un peu… con.<br />

Heureusement, la clinique a tout prévu : grâce à une<br />

sorte d’Erasmus métaphysique, il peut louer l’âme<br />

d’un autre et l’échange a <strong>de</strong> quoi lui faire frétiller les<br />

synapses, puisqu’il s’agit <strong>de</strong> celle d’un poète russe ! La mauvaise nouvelle, par<br />

contre, c’est que son âme a été volée et revendue à une curiosité ethnologique<br />

blon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg, qui visiblement préfère le recel d’âmes d’acteurs<br />

plutôt que le minerval <strong>de</strong> l’Actor’s Studio.<br />

Véritable scud à l’ère <strong>de</strong> la frankenscience, le premier film <strong>de</strong> Sophie Barthes est<br />

avant tout une affaire <strong>de</strong> filiation : si, à première vue, on peut penser au mon<strong>de</strong><br />

déjanté <strong>de</strong> Charlie Kaufman, Barthes (pas Roland, bien que le bidouillage<br />

sémiologique soit leur point commun) préfère parler <strong>de</strong> Woody Allen, Bunuel et le<br />

surréaliste Cortazar comme influences marquantes. Sans oublier, bien sûr, Les<br />

Ames Mortes, <strong>de</strong> Gogol (Nicolas, pas le groupe punk <strong>de</strong> Jacques Dezandre).<br />

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