dossier de presse - Brussels International Fantastic Film Festival 2013

1 (Hongrie)
a Pater Sparrow film
Screenplay: Judit Goczan & Pater Sparrow
Based upon Stanislaw Lem's novel : One Human Minute
Cast: Zoltan Mucsi, Laszlo Sinko, Pal Macsai, Vica Kerekes, Balazs Czukor, Zoltan Balazs, Maté
Haumann, Krzysztof Rogacewicz, Zoltan Berzsenyi, Krisztina Biro, Peter Kalmar, Istvan Maszlay,
Andras Domotor, Andras Mar
Running time: 91 min.
Ah ! On peut être fier de notre rassurant confort
techno-bandant: la fameuse fenêtre ouverte sur le
monde, exponentialisée avec le câble, la TNT,
Internet, le Bluetooth... Plus rien n'échappe à nos
yeux de voyeurs aguerris ! On est content, on a de
quoi meubler pendant les dîners chiants avec le
patron et faire son dikkenek au bistro du coin. Mais,
question conne: qu'est-ce qu'on sait au juste ?
C'est l'amer constat que vont faire les employés
d'une librairie réputée après la visite mystérieuse
d'un voyageur qui l'est tout autant (surtout son
brushing, toujours impeccable, très FOG version
magyar). Leur collection d'ouvrages rares qui n'a
rien à envier à l'Albertine se volatilise soudainement
et se voit remplacée par des exemplaires d'un
bouquin à la couverture blanche, avec juste un chiffre inscrit dessus. Alors,
évidemment, le gérant a les bonbons qui collent à l'emballage et fait appel à la
RDI (Reality Defense Institute) pour trouver un semblant d'explication.
Malheureusement pour lui et sa bande, c'est là que ça va vraiment partir en
sucette, surtout quand on découvrira que le bouquin retrace ce qui se passe
dans le monde en une minute (chrono)...
C'est vrai qu'à part Istvan Szabo et Bela Tarr, on ne connait pas grand chose du
cinéma hongrois, mais Sparrow (ceux qui veulent faire une vanne avec Johnny
Depp, vous sortez de la salle et vous faites trois Pater) déboule en force avec
cette adaptation culottée et réactualisée d'une nouvelle de Stanislaw Lem
(Tarkovski a adapté son « Solaris », et Soderbergh l'a imité trente ans plus tard
avec un Clooney visiblement en manque de Nespresso). La photo aux tons
désincarnés, le montage nerveux et le message sous-jacent qui parcourt tout le
film vous rendront à coup sûr aussi paranoïaque qu'un Ben Laden engrotté.
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