dossier de presse - Brussels International Fantastic Film Festival 2013

EXPOSITION STEAMPUNK
Le steampunk s’efforce d’imaginer jusqu’à quel point le passé
aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt.
(Futurs antérieurs – Daniel Riche)
Presque né par hasard, ce courant littéraire est parti d’une boutade
lancée par K.W. Jeter au début des années 80’ pour qualifier les
délires victoriens de ses confrères, Tim Powers et James Blaylock.
Rapidement labelisé « chroniques du futur antérieur » ou même
« rétrofutur », le steampunk (littéralement « punk à vapeur ») est
l’équivalent ironique du cyberpunk et se base sur deux postulats :
-l’uchronie : en partant du fameux principe Et si..., la trame s’infiltre
dans un monde parallèle et réinvente l’histoire avec un style ultraréférencé.
-l’esthétique est celle de la révolution industrielle du XIXe siècle et de
l’époque victorienne. Alors que la technologie actuelle se caractérise
par la miniaturisation croissante, l’esthétique du steampunk assume
totalement son gigantisme (c’est tout l’univers de Jules Vernes,
Robida et Wells qui se retrouve dans ce pot-pourri spatio-temporel).
Il n’a pas fallu longtemps pour que le steampunk s’évade de la
sphère littéraire et ses perspectives visuelles (anachronismes
savoureux, mondes post-apocalyptiques régis par une technologie
rétrograde) ont rapidement inspiré le marché des jeux vidéos
(Fallout), de la BD (Arakawa, Torres ou encore notre Schuiten
tricolore) et évidemment le cinéma :
Brazil (Gilliam), Delicatessen (Jeunet), Casshern (Kiriya) ou encore
The mutant chronicles (Hunter) sont indubitablement les expressions
modernes du steampunk.
De cette utopie à rebours, il ne manquait plus que la confrontation
directe et organique : hé bien, c’est désormais chose faite au BIFFF
avec l’exposition croisée de Stéphane Halleux et Sam Van Olffen…
111