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Magazine de la ville www.anglet.fr<br />

DANS LA VILLE<br />

L’aménagement de La Barre<br />

EXPRESSIONS<br />

Le “geste” Koenig<br />

DOSSIER : SANTÉ<br />

L’hôpital du 3 e millénaire<br />

PORTRAIT<br />

Chanteur à voix<br />

n° 69<br />

Décembre 2003 - Janvier 2004


Sommaire<br />

4 Dans la ville<br />

Haute qualité environnementale<br />

17 Expressions<br />

Le “geste”Koenig<br />

9 Dossier<br />

L’hôpital<br />

du troisième<br />

millénaire<br />

30 Portrait<br />

Chanteur<br />

à voix<br />

Directeur de la publication : Robert Villenave - Direction de la communication : L. Béobide - Rédaction : L. Béobide. Ont participé à ce numéro : V. Biard,<br />

B. Alter. Directeur artistique : Ph. Villard / VEGA - Photos : Hélin, Alter, Biard, Matussiere - Illustrations : Communauté d’agglomération, Hôpital de la Côte<br />

Basque - Publicité : Supports Promotion, <strong>Anglet</strong> - Photogravure : Interface - Impression : Frontère - Dépôt légal : à parution.<br />

2 Édito<br />

4 Dans la ville<br />

> Haute qualité environnementale.<br />

> La crèche en travaux.<br />

> Nouvelle piste dans Chiberta.<br />

> Une desserte intérieure.<br />

> Stationnement réglementé.<br />

> Giratoire et souterrain.<br />

> La promenade mise en valeur.<br />

> Le Relais agrandi.<br />

9 Dossier<br />

> L’hôpital du troisième millénaire.<br />

16 Rencontre<br />

> La “provoc” du verbe.<br />

17 Expressions<br />

> Le “geste” Koenig.<br />

> Marché de Noël.<br />

> Merveilles d’Andalousie.<br />

> Dix ans de Gaïa.<br />

> Le retour d’Olentzero.<br />

> L’<strong>Anglet</strong> Lan Party III.<br />

22 Découverte<br />

> Ici, la Gascogne.<br />

24 Littérature<br />

> <strong>Anglet</strong>, née de la terre.<br />

> L’Aquitaine, laine et lin.<br />

> L’aventurière humaniste.<br />

> Passionnée de textes.<br />

> Passeur d’étincelles.<br />

> Un roman populaire.<br />

> Etchevarria, sculpteur de la lumière.<br />

> Sentiers de promenade.<br />

29 Zoom<br />

> En route pour Europolis.<br />

> @@@ pour <strong>Anglet</strong>.<br />

> La quatrième fleur confirmée.<br />

> Site associatif.<br />

30 Portrait<br />

> Chanteur à voix.<br />

32 Société<br />

> Cherche maître désespérèment...<br />

35 Carnet<br />

> État civil et nécrologies.<br />

36 Bon à savoir<br />

> Le Noël des commerçants.<br />

> La bûche de la générosité.<br />

> Père Noël vert.<br />

> Marché du mercredi.<br />

> Amicale Actifs.<br />

> Nouveau guide.<br />

> Gym douce.<br />

> Recensement national.<br />

> Solidarité.<br />

> Sorties à ski.<br />

> Dépistage du cancer.<br />

> Handicap et transports.<br />

> Recensement.<br />

Encart municipal<br />

> Expression des groupes politiques<br />

d’opposition.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 1


Éditorial<br />

2<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

Un développement durable<br />

À travers le contrat d’agglomération, c’est la physionomie de notre<br />

agglomération que nous dessinons pour les années à venir. Les enjeux<br />

sont de taille. Dans cette optique, la valorisation des espaces naturels<br />

comme celui de La Barre est l’un des axes forts.<br />

Les Angloys veulent comprendre et pouvoir se projeter<br />

dans le futur. Au printemps 2000, cinq mille personnes<br />

avaient visité l’exposition consacrée à l’avenir de<br />

La Barre. Cette large consultation a permis à chacun de<br />

prendre connaissance d’options d’aménagement et de<br />

s’exprimer avant toute prise de décision politique. Ces<br />

réponses de nos concitoyens ont constitué un ensemble<br />

très riche et un excellent guide pour les décideurs politiques<br />

que nous sommes. La Communauté d’agglomération<br />

de Bayonne-<strong>Anglet</strong>-Biarritz a pu alors lancer différentes<br />

études de faisabilité pour les hypothèses<br />

proposées. À l’automne 2002, une équipe d’experts<br />

s’est penchée sur les variantes d’aménagement et, pour<br />

chacune d’entre elles, a étudié des scénarios sur la base<br />

de consultations d’enquêtes et de faisabilité.<br />

Le sérieux du projet, la qualité des expertises mises en<br />

place dès 1999, la conjugaison de la réflexion et la<br />

volonté d’aboutir auront raison de ceux pour qui le<br />

doute et la critique tiennent lieu de méthode d’analyse.<br />

Le projet de La Barre est maintenant défini. Axé principalement<br />

sur la protection des milieux océaniques et<br />

lacustres de l’estuaire de<br />

l’Adour, comme l’avaient<br />

majoritairement souhaité<br />

les populations consultées,<br />

le parc de La Barre<br />

sera aussi un lieu de<br />

détente, d’activités sportives<br />

et de découverte. Le<br />

projet s’insère parfaitement<br />

dans un quartier<br />

entre littoral et forêt, qui<br />

a fait depuis trois ans<br />

l’objet d’une mise en<br />

valeur exceptionnelle :<br />

pistes cyclables, promenade piétonne, élaboration d’un<br />

plan de gestion et de développement durable pour le<br />

massif… À travers le parc écologique et la “Galerie de<br />

La Barre”, véritable maison de l’art et de la nature, c’est<br />

un concept unique qui verra le jour pour combiner la<br />

conservation de notre patrimoine et l’intérêt du public.<br />

Plusieurs propositions ont ainsi été étudiées : le bassin à<br />

vagues a rapidement été écarté, de même que la piscine<br />

olympique, car la conception dévolue à une pra-<br />

tique sportive de haut niveau semblait difficilement<br />

pouvoir se concilier avec les besoins du grand public.<br />

Par ailleurs, les coûts de réalisation étaient prohibitifs et<br />

les dépenses de fonctionnement à la charge de la Ville<br />

plus qu’insupportables. Les concepteurs ont plutôt préconisé<br />

l’édification d’un pôle aquatique axé sur la<br />

forme et la détente qui correspond à une forte<br />

demande de nos concitoyens. C’est un choix rationnel<br />

quand on connaît le déficit de la piscine El Hogar -<br />

300 000 euros par an – la Ville ne pouvait imaginer<br />

gérer et supporter les coûts d’entretien d’un bassin<br />

olympique. C’est pour cela que nous nous sommes<br />

tournés vers un centre aquatique dont la gestion seraconcédée<br />

à une société privée. Sur le plan sportif, le<br />

développement de la glisse est un de nos objectifs, à la<br />

fois sur les disciplines d’eau et sur les activités de roule<br />

et de glace, avec un skate parc et la restructuration de<br />

notre patinoire. Celle-ci existe depuis trente-cinq ans.<br />

Elle est l’outil le plus utilisé (et le plus saturé) à <strong>Anglet</strong>,<br />

avec plus de cinq mille visiteurs et plus de cent heures<br />

de fonctionnement hebdomadaires. La patinoire de La<br />

Barre contribue fortement à l’animation et à notre<br />

Le site de La Barre,<br />

vaste espace naturel<br />

confirmera la vocation verte,<br />

sportive et innovante de notre ville,<br />

ce qui est notre ambition.<br />

notoriété locale. Elle se positionne parmi les dix premières<br />

patinoires françaises et c’est un véritable équipement<br />

d’agglomération.<br />

Enfin, parlons coûts. : l’investissement concernant le<br />

parc de La Barre ne sera pas à la charge de la ville<br />

d’<strong>Anglet</strong>. Son montant global s’élève à 21 millions<br />

d’euros, dont 45 % seront à la charge de la<br />

Communauté d’agglomération du BAB. Le reste sera<br />

supporté par nos partenaires. L’ensemble des projets


portés par la Communauté d’agglomération s’inscrit<br />

pour partie dans le cadre de la Convention spécifique<br />

Pays Basque et, pour complément, dans le cadre du<br />

Contrat d’agglomération qui sera prochainement signé<br />

avec l’État. Le site de La Barre peut également être éligible<br />

au titre des subventions de la Communauté européenne.<br />

Nous sommes à la veille du vote du budget 2004, acte<br />

primordial de notre vie municipale. Nous avons aujourd’hui<br />

une bonne connaissance des contraintes qui<br />

pèsent sur notre budget, et les observations qui nous<br />

ont été adressées par la Chambre Régionale des<br />

Comptes confirment l’analyse que nous avions déjà<br />

développée quant à la faiblesse de nos recettes de<br />

fonctionnement, alors même que l’augmentation<br />

rapide de notre population exige de satisfaire les services<br />

publics que chacun est en droit d’attendre de<br />

notre société. De surcroît, nous sommes toujours tenus<br />

de répondre aux lourdes dépenses de mise aux normes<br />

des équipements, que ce soit pour des raisons de sécurité,<br />

d’hygiène ou de confort. Nous le constatons en<br />

particulier pour les travaux d’aménagement dans les<br />

écoles, les crèches (Quintaou cette année, Rénéric, à<br />

Blancpignon, l’année prochaine), mais aussi pour la voirie.<br />

Comme pour l’assainissement, ces travaux ne se<br />

voient pas nécessairement, mais ils constituent pourtant<br />

des efforts très importants que notre ville engage<br />

chaque année.<br />

Il importe de préserver les grands équilibres. De ce<br />

point de vue, nous allons encore conforter en 2004 les<br />

possibilités d’autofinancement d’<strong>Anglet</strong> qui restent la<br />

seule garantie d’un développement durable et maîtrisé<br />

pour notre ville. Les impôts restent certainement trop<br />

élevés, et notamment la taxe d’habitation parce qu’elle<br />

demeure injuste et inégalitaire. Mais, depuis trente ans,<br />

aucun gouvernement n’a encore su faire aboutir une<br />

réforme acceptable. Pour <strong>Anglet</strong>, nous pratiquerons<br />

dans ce domaine une hausse modérée, et certainement<br />

modulée, tout en maintenant les abattements à la base<br />

qui tiennent compte des charges de famille. Dans ces<br />

conditions, nous resterons dans une moyenne régionale<br />

et nationale en valeur de taux.<br />

Notre situation financière plus favorable que les années<br />

précédentes doit permettre d’envisager de consacrer<br />

aux alentours de 6 millions d’euros à l’investissement.<br />

C’est à ce stade que se jouent les combinaisons, qui<br />

apparaissent souvent subtiles, avec le Contrat d’agglomération<br />

qui atteint maintenant sa dernière phase de<br />

présentation. On ne dira pas que la négociation dans ce<br />

domaine est simple. L’enjeu est de taille, car les objectifs<br />

à atteindre vont modeler la physionomie de notre<br />

agglomération pour les années à venir. Plusieurs axes<br />

ont été dégagés avec l’adaptation des formations de<br />

l’enseignement supérieur, le renforcement de l’attraction<br />

des zones d’activité économique et du pôle touristique,<br />

le développement des nouvelles technologies, le<br />

soutien à la démarche sociale et à la politique de la ville<br />

En 2004, la faible hausse de la<br />

fiscalité, la maîtrise des dépenses et<br />

l’amélioration des capacités d’autofinancement<br />

de la Ville, permettront<br />

d’assurer le développement<br />

durable d’<strong>Anglet</strong>.<br />

ainsi qu’au logement social, l’aménagement urbain et<br />

la valorisation des espaces naturels, la création de nouveaux<br />

équipements culturels. L’ensemble de ces<br />

domaines d’action couvre à la fois des secteurs pour<br />

lesquels la Communauté dispose d’une compétence<br />

propre comme dans le domaine économique, et<br />

d’autres pour lesquels les compétences sont soit partagées<br />

avec les communes, soit des opérations pouvant<br />

être déclarées d’intérêt communautaire. C’est le cas<br />

notamment pour deux équipements majeurs comme la<br />

patinoire, dont le projet d’extension est retenu, ou la<br />

salle de spectacle d’<strong>Anglet</strong> qui figure au plan pluriannuel<br />

d’investissement et doit donc obtenir des financements<br />

communautaires.<br />

Imaginer l’avenir de notre agglomération, c’est prévoir<br />

et engager les changements qui lui permettront d’être<br />

un lieu de vie plus agréable, un pôle d’attraction pour<br />

les activités et un ensemble au destin lié. Cela ne va pas<br />

sans bouleverser les habitudes, heurter quelques intérêts,<br />

provoquer des craintes. S’il est normal de débattre,<br />

il serait irresponsable d’y trouver prétexte à ne pas agir.<br />

Et agir, c’est notre choix à <strong>Anglet</strong>.<br />

Robert Villenave<br />

Maire d’<strong>Anglet</strong><br />

E.mail : maire@ville-anglet.fr<br />

• Plusieurs partenaires<br />

Le projet de La Barre sera financé à 45 % par la Communauté d’agglomération du BAB, et pour l’autre partie, dans<br />

le cadre du contrat d’agglomération à signer avec l’État. Il devrait également bénéficier de subventions européennes.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 3


Dans la ville<br />

AMÉNAGEMENT DE LA BARRE<br />

“Haute qualité<br />

environnementale”<br />

4<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

L’aménagement du site de La Barre était présenté au public cet automne.<br />

Le projet d’ensemble, mis au point par la Communauté d’agglomération et<br />

la Ville d’<strong>Anglet</strong>, a été conçu dans un souci de protection du site et imaginé<br />

comme un lieu de détente, de loisirs sportifs et culturels pour le public.<br />

Un estuaire, deux lacs, dans un écrin formé par les<br />

dunes, la forêt du Pignada et l’Océan, le site de La<br />

Barre est unique en Aquitaine. Pour les riverains et la<br />

Ville, il méritait d’être considéré dans un souci de protection<br />

et d’intégration paysagère. C’est aussi un<br />

enjeu majeur pour l’agglomération du BAB et pour<br />

<strong>Anglet</strong>, qui a inscrit cet aménagement dans son plan<br />

de développement durable, document à la base de la<br />

révision du Plan local d’urbanisme d’<strong>Anglet</strong>. La<br />

réflexion menée depuis trois ans, par la Communauté<br />

d’agglomération et la Ville d’<strong>Anglet</strong>, a permis de<br />

mener ce projet pas à pas. Aujourd’hui, l’option est<br />

choisie : le parc de La Barre associera la protection de<br />

ce milieu océanique à l’amélioration des espaces<br />

publics et à la polyvalence des espaces, pour permettre<br />

l’adaptation du site à différents usages.<br />

Un cœur écologique<br />

Le diagnostic écologique initial avait défini un<br />

périmètre de protection. Ainsi, les espaces naturels<br />

protégés du site concerneront une partie des berges<br />

de l’Adour et le parc écologique. Ce dernier, qui<br />

recouvre quatorze hectares autour des deux lacs, fera<br />

l’objet d’une mise en valeur spécifique pour réhabiliter<br />

et conserver les milieux naturels littoraux, et accueillir<br />

le public le long d’un sentier de découverte de la<br />

faune et de la flore. Ce parcours, imaginé par un paysagiste<br />

en étroite collaboration avec les universitaires,<br />

respectera le statut écologique du lieu. Des sentiers<br />

plus étroits mèneront les visiteurs à des points d’observation<br />

particuliers pour la faune. À l’entrée du parc,<br />

la galerie de La Barre, véritable maison de l’art et de la<br />

nature présentera le site dans ses dimensions historique,<br />

écologique, paysagère ou artistique, au travers<br />

d’une scénographie originale. Un programme de restauration<br />

écologique du parc sera également mis en<br />

œuvre.<br />

Entre sport et détente<br />

Le site de La Barre accueillera un espace de la<br />

glisse. Il est prévu d’agrandir l’actuelle patinoire pour<br />

offrir aux usagers deux aires de glace (l’une dédiée au


En plusieurs étapes<br />

Au départ des études juridiques, environnementales et scientifiques ont permis de dégager des principes pour mieux concilier préservation et ouverture au public. Au printemps<br />

2000 (1) , la consultation sur l’aménagement de La Barre a marqué une date dans la vie publique locale. Pour la première fois, la population a été invitée à prendre<br />

connaissance de partis pris d’aménagement alternatifs, et à s’exprimer. À l’automne 2002, les architectes urbanistes ont pu ainsi présenter un programme d’aménagement<br />

autour d’axes forts sur un ensemble dont plus de 95 % du territoire ne seront pas construits, correspondant au choix massif des personnes qui se sont exprimées.<br />

(1) L’exposition “Quel avenir pour La Barre ?”a réuni plus de 5 000 visiteurs. Elle présentait quatre variantes d’aménagement autour du parc écologique programmé sur la partie centrale du<br />

site. Plus de 4 000 visiteurs avaient répondu au questionnaire.<br />

sport et à la compétition, l’autre aux loisirs). La vocation<br />

écologique du site devra guider le choix des<br />

volumes et des matériaux. À côté, une aire d’évolution<br />

pourrait être dédiée aux disciplines de “roule” (skate,<br />

BMX, rollers…) : un parc entièrement découvert, intégré<br />

à la topographie des lieux, et offrant une polyvalence<br />

d’usage pour certaines manifestations. Enfin,<br />

l’espace aquatique, dont la réalisation sera confiée à<br />

un investisseur privé, accueillera les clientèles demandeuses<br />

de services axés sur la santé et la forme.<br />

L’implantation d’une résidence de tourisme, à proximité<br />

du centre de thalassothérapie Atlanthal, permet<br />

de compléter cette offre. Une installation limitée en<br />

hauteur, avec une attention particulière portée au traitement<br />

architectural (de type écologique) s’inscrira<br />

donc le long du boulevard des Plages.<br />

À pied, en voiture ou à vélo<br />

Le projet de La Barre fait la part belle au piéton.<br />

Une esplanade (le deck) de vingt et un mètres de large<br />

sera aménagée en bord de l’Adour, avec vue sur le<br />

paysage portuaire et l’embouchure. Reliée aux arcatures<br />

par des passerelles, elle se prolongera par un<br />

chemin jusqu’au port de plaisance. À l’ouest, elle<br />

débouchera sur le parvis de la patinoire et rejoindra la<br />

promenade du front de mer sur une terrasse aménagée<br />

en belvédère. Côté stationnement, la capacité<br />

d’accueil des véhicules sera conservée mais réorganisée<br />

près du pôle de la glisse et le long de l’Adour. À<br />

cet endroit, le principe d’un damier à six esplanades<br />

(de 100 places chacune) permettra de moduler la<br />

capacité de stationnement par un traitement différent<br />

des sols, minéral ou végétal, afin de répondre à une<br />

polyvalence d’usage. La voie d’accès actuelle sera<br />

déplacée pour desservir l’ensemble des équipements.<br />

Enfin, les pistes cyclables pénétreront dans le site pour<br />

se raccorder au deck et à la promenade. Tirant profit<br />

de sa géographie particulière, La Barre devient ainsi<br />

un véritable lieu d’activités, de détente et de découverte,<br />

axé sur la protection des milieux océaniques et<br />

lacustres de l’estuaire de l’Adour. Un particularisme<br />

qui confirmera l’attraction au littoral angloy pour les<br />

habitants de l’agglomération, mais aussi pour les visiteurs<br />

extérieurs. I L.B.<br />

D’ici 2006<br />

L’ensemble des opérations devrait<br />

être réalisé sur la période 2004-<br />

2006. À partir du printemps 2004,<br />

les travaux démarreront sur les<br />

espaces situés en bordure du parc<br />

écologique. L’automne 2004 devrait<br />

voir la mise en œuvre du parc écologique.<br />

Une deuxième phase s’engagera<br />

en 2005 sur les espaces<br />

publics (deck, stationnement). La<br />

dernière tranche concernera l’espace<br />

de la glisse dans la patinoire<br />

et son esplanade, à l’horizon 2006.<br />

Le montant global des investissements<br />

se monte à 21 millions d’euros,<br />

dont 45 % seront à la charge<br />

de la Communauté d’agglomération.<br />

L’ensemble des projets portés<br />

par la Communauté d’agglomération<br />

s’inscrit pour partie dans le<br />

cadre de la Convention spécifique<br />

Pays Basque, et pour complément<br />

dans le cadre du contrat d’agglomération.<br />

Le site de La Barre peut<br />

également bénéficier de subventions<br />

de la Communauté européenne.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 5


Dans la ville<br />

EN BREF<br />

En bref<br />

VILLA QUINTAOU<br />

La crèche en travaux<br />

La structure porteuse est en place, mais l’intérieur est en cours d’aménagement<br />

Malgré un retard de calendrier, les travaux d’extension de la crèche de Quintaou se poursuivent<br />

pour offrir au final quarante places de crèche. Le projet, conçu en concertation<br />

avec la Direction de la solidarité départementale, répond notamment aux nouvelles<br />

contraintes techniques imposées par le décret d’août 2000 qui modernise les règles de<br />

fonctionnement des crèches et haltes-garderies en France, sur le plan de l’accueil, de<br />

l’adaptation des locaux et des conditions de travail. La crèche de Quintaou s’étendra sur<br />

408 m 2 utiles, soit un doublement de la surface initiale. 180 m 2 au rez-de-chaussée et<br />

41 m 2 au premier étage sont en cours d’aménagement, permettant de créer deux espaces<br />

spécialisés (pour les plus-petits et les plus grands) avec un accès spécifique à chacun. Les<br />

travaux intègrent également une deuxième salle d’hygiène, une salle de psychomotricité,<br />

une “biberonnerie” et un nouveau bloc technique (cuisine, légumier, accès livraisons)<br />

aménagés selon les dernières normes techniques. L’extérieur comprendra également une<br />

terrasse couverte donnant sur le jardin. Cette extension implique des besoins nouveaux en<br />

personnel. Ce dernier bénéficiera d’une salle de réunion à l’étage. L’organisation du travail<br />

sera facilitée par des innovations technologiques : parents munis de badges de sécurité<br />

pour pénétrer à l’intérieur des locaux (sécurité oblige), et bip sonore pour la surveillance<br />

des enfants.<br />

Le coût global des travaux atteint 220 000 euros. Ils sont effectués par les services municipaux,<br />

et l’ensemble devrait être livré à la fin du premier semestre 2004. Dans cette<br />

attente, les enfants sont accueillis au deuxième étage de la maison, et se sont parfaitement<br />

adaptés au transfert. Parallèlement, la Ville réfléchit à l’installation de la maison de la<br />

petite enfance. À Quintaou, elle réunirait la crèche, le Relais des assistantes maternelles,<br />

ainsi que d’autres structures liées à la petite enfance, et créerait ainsi un pôle centralisé<br />

bien utile aux parents. Enfin, un autre projet sera bientôt soumis au vote du conseil municipal<br />

: celui de l’extension de la crèche Rénéric, gérée par la Croix-Rouge, à Blancpignon.<br />

VVF<br />

6<br />

Guynemer<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

Lazaret<br />

TRANSPORTS PUBLICS<br />

Future desserte<br />

Le bus possède bien des avantages : moins polluant et limitant les encombrements.<br />

Dans 60 % des foyers, on compte au moins une personne qui utilise le transport public. Le<br />

réseau qui dessert l’agglomération Bayonne-<strong>Anglet</strong>-Biarritz-Saint-Pierre-d'Irube-Boucau-<br />

Tarnos comprend une douzaine de lignes, pour un réseau de cent cinquante kilomètres. La<br />

STAB transporte quelque huit millions de personnes par an. Mais à <strong>Anglet</strong> intra-muros, les<br />

liaisons nord-sud s’avèrent parfois compliquées. Aller de Blancpignon à la mairie ou au<br />

poste de police en bus, nécessite de nombreux changements. C’est actuellement la ligne 1<br />

qui passe à proximité de la mairie, la ligne 7 qui transite par Hausquette et la ligne 4 qui<br />

dessert Blancpignon. Pour remédier à cet inconvénient, le nouveau cahier des charges des<br />

transports urbains a prévu l’amélioration des dessertes internes, correspondant aux vœux<br />

des habitants, une demande appuyée et relayée par les élus auprès du Syndicat mixte des<br />

transports urbains. Ce sera bientôt chose faite avec la ligne 14. Cette ligne, partant du<br />

Lazaret jusqu’à Guynemer (place de La Chapelle), desservira l’avenue de l’Adour, le secteur<br />

de Lespès et Montbrun, Hausquette, Saint-Jean, Louillot, Chassin et les Quatre-Cantons au<br />

moyen d’un minibus de vingt-trois places et avec une fréquence prévue toutes les demiheures.<br />

La STAB, maître d’œuvre de cette ligne, a procédé à une analyse des déplacements<br />

sous forme d’enquête auprès de quatre cents ménages résidant dans ce secteur. Elle permettra<br />

de connaître les besoins et l’appréciation d’une telle ligne par les usagers potentiels.<br />

Le conseil syndical mixte des transports s’est prononcé en sa faveur le 28 novembre<br />

dernier, et, le temps de sa mise en place opérationnelle, la ligne devrait entrer en fonction<br />

dans le courant du premier semestre 2004.


LIAISONS CYCLABLES<br />

Nouvelle piste dans Chiberta<br />

La liaison de la voie verte traversant le Pignada avec la piste cyclable du boulevard des<br />

Plages est en cours d’aménagement. Elle permettra de relier Blancpignon et Montbrun<br />

au littoral. La piste emprunte la promenade de La Barre, l’avenue de Chiberta, l’avenue<br />

du Lac et l’avenue Marcel-Chassagny. Le projet prévoit la construction d’un mini-giratoire<br />

au débouché de l’avenue de Chiberta sur la promenade de La Barre, et d’un simple carrefour<br />

au croisement de l’avenue Marcel-Chassagny et du boulevard des Plages. Réduisant<br />

la vitesse, ils assureront une meilleure sécurité aux cyclistes traversant ces deux voies.<br />

Pour permettre les travaux d’aménagement des deux carrefours, la circulation générale<br />

sur la promenade de La Barre (au croisement avec l’avenue de Chiberta) et sur le boulevard<br />

des Plages (à l’intersection avec l’avenue Marcel- Chassagny), s’effectue alternativement<br />

sur une voie. La vitesse est limitée à 30 km/h dans le secteur. Les dispositions ont<br />

déjà pris effet et dureront jusqu’au 24 décembre 2003, date de l’achèvement des travaux<br />

sur ces voies.<br />

SÉCURITÉ<br />

Stationnement réglementé<br />

à Évariste-Galois<br />

Que faire pour lutter contre les véhicules ventouses qui encombrent certains parkings<br />

et pénalisent les autres usagers ? C’est le cas du parking de l’école Évariste-Galois, avenue<br />

de Maignon. Le stationnement prolongé de véhicules, appartenant notamment aux<br />

étudiants qui fréquentent l’université de Montaury, pose des problèmes d’encombrement<br />

et de sécurité que déplorent les parents d’élèves et les riverains en période scolaire. Le<br />

stationnement gratuit doit rester un stationnement pour tous. Cette question avait été<br />

soumise à la commission d’administration générale de la mairie, composée d’élus, de<br />

techniciens de la voirie et des services de police. La commission a préconisé, après étude,<br />

l’instauration d’une zone bleue pour mieux partager le temps de stationnement et lutter<br />

contre les véhicules ventouses. Rappelons que la zone bleue (Articles L411-1 à L417-1 du<br />

Code de la route) met en place, par voie d’arrêté, la limitation de la durée du stationnement.<br />

Elle oblige les conducteurs à apposer un dispositif de<br />

contrôle derrière le pare-brise, à l’avant de leur véhicule<br />

en stationnement, de manière à pouvoir être<br />

consulté par le personnel affecté à la surveillance de<br />

la voie publique. Tout stationnement qui enfreint<br />

cette mesure est puni d’amende. Ce fameux dispositif<br />

de contrôle est un petit disque indiquant l’heure d’arrivée<br />

du véhicule et la durée de stationnement autorisé,<br />

allant de 1 h à 1 h 30. Le parking de l’école Évariste-<br />

Galois bénéficiera bientôt de ce dispositif. I L.B.<br />

Express<br />

BAB<br />

Giratoire et souterrain<br />

Le secteur de Hausquette poursuit<br />

sa transformation. Sur le<br />

boulevard du BAB, le giratoire<br />

ovale a pris forme. Sous le boulevard,<br />

le rond-point se voit<br />

doté d’un passage souterrain<br />

pour permettre aux piétons et<br />

aux cyclistes de relier Montbrun<br />

à Hardoy en toute sécurité. Le giratoire desservira également<br />

une contre-allée le long du BAB.<br />

Littoral<br />

La promenade mise en valeur<br />

La promenade Victor-Mendiboure, dernière portion du<br />

chemin piétonnier réalisé sur le littoral entre l’Océan et<br />

la Madrague, bénéficiera bientôt, en période nocturne,<br />

d’un guidage lumineux<br />

au sol pour assurer la<br />

circulation des promeneurs<br />

en toute sécurité.<br />

Ici, point de candélabres<br />

ou de mâts<br />

d’éclairage public.<br />

Paysage oblige, c’est<br />

un système rasant par<br />

le sol qui a été proposé<br />

au maître d’ouvrage (la<br />

Communauté d’agglomération) par le bureau d’études<br />

prestataire. L’environnement marin a imposé des matériels<br />

n’ayant pas de prise au vent et protégés contre le<br />

sable et les embruns. De même, des normes esthétiques<br />

très strictes ont été imposées pour ne pas dénaturer<br />

le site, de jour comme de nuit. Un premier éclairage<br />

apportera la lumière nécessaire à la bonne visibilité<br />

de l’allée pour le promeneur. Il s’agira d’un balisage par<br />

un système intégré au sol et à la brande de bruyère.<br />

Constitués de bois, ces “foyers lumineux” jalonneront<br />

la promenade en rappelant la lumière chaude et diffuse<br />

d’un feu de bois. Un deuxième éclairage de teinte plus<br />

froide ponctuera les abords de l’allée par une mise en<br />

lumière de la végétation environnante et de la dune. Il<br />

signalera les points particuliers comme les escaliers<br />

d’accès. Les piétons pourront apprécier cette mise en<br />

lumière en fin d’année.<br />

Solidarité<br />

Le Relais agrandi<br />

Les nouveaux locaux du Relais de la solidarité,<br />

rue de Jouanetote, ont été livrés en novembre.<br />

C’est une extension de plein pied, sur l’aile Est<br />

du bâtiment, qui apporte 150 m 2 supplémementaires<br />

pour permettre la distribution de<br />

colis de l’Entraide paroissiale. Ce nouvel espace,<br />

inauguré avant Noël, permet d’améliorer désormais<br />

les conditions de l’aide alimentaire à<br />

<strong>Anglet</strong>.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 7


Dossier<br />

L’HÔPITAL DU TROISIÈME MILLÉNAIRE<br />

L’hôpital<br />

du troisième<br />

millénaire<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 9


Dossier<br />

L’HÔPITAL DU TROISIÈME MILLÉNAIRE<br />

10<br />

• Grâce à un don<br />

L e premier hôpital (au sens<br />

moderne) à été construit dans la<br />

seconde moitié du XIX e siècle,<br />

sur le site actuel.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

Une opération spectaculaire débute à l’hôpital de Bayonne. Plus de 100 millions<br />

d’euros vont être investis sur les cinq prochaines années. Le centre hospitalier<br />

de la Côte Basque se modernise pour nous offrir les meilleurs soins<br />

possibles, mais aussi pour répondre aux évolutions des besoins de santé de<br />

la population. L’hôpital et nous ? Tout une histoire.<br />

L<br />

’étymologie du mot hôpital est intéressante : la<br />

maison des hôtes, domus hospitalis, est devenue<br />

au Moyen ge un nom : l’hospitalis. Le mot vientlui-même<br />

de hostis, l’étranger, qu’il soit un ami, un<br />

hôte, ou un ennemi, un être hostile. Paradoxe de<br />

l’hôpital qui traduit toutes les ambiguïtés d’un espace<br />

d’abord destiné aux indigents et aux vieillards, indépendamment<br />

de toute maladie, puis, avec le temps,<br />

aux pathologies modernes, avant d’être rattrapé<br />

aujourd’hui par son passé avec l’arrivée de personnes<br />

précaires pour qui l’hôpital est bien souvent l’ultime<br />

recours. “L’image d’un hôpital peu médicalisé a duré<br />

jusqu’à cette première moitié du XXe siècle, rappelle<br />

Jacques Laffore, directeur adjoint. Les modalités de<br />

prise en charges, avec notamment les salles communes,<br />

n’étaient pas dignes. Il n’y avait pas eu<br />

encore une véritable réflexion nationale de la collectivité<br />

sur l’organisation du système de santé. La sécurité<br />

sociale n’existait pas.” Celle-ci est créée au lendemain<br />

de la seconde guerre mondiale. “Avec cette<br />

création et le financement collectif des problèmes de<br />

santé publique, s’est engagée une réflexion sur l’organisation<br />

des soins. La rénovation des hôpitaux a<br />

démarré dans la deuxième partie du XXe siècle. Avec<br />

la sécurité sociale et les ordonnances du professeur<br />

Debré, qui ont créé la médecine hospitalière à temps<br />

plein, les hôpitaux se sont développés.”<br />

Des hospitalités à l’hôpital<br />

C’est au début du VI e siècle que sont fondés les premiers hospices<br />

religieux français. Application concrète du principe de<br />

charité chrétienne, ces établissements accueillaient les étrangers<br />

épuisés par leurs pérégrinations. Bayonne, escale importante<br />

du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle au<br />

Moyen Âge, place forte et hôpital militaire important de la<br />

période moderne jusqu'au début du XIX e siècle, a gardé des<br />

témoignages de cette mission d'hospitalité. En 1662, un édit<br />

de Louis XIV demanda la création, dans chaque cité importante<br />

du royaume de France, d’un Hôtel-Dieu et d’un hospice<br />

pour y recevoir et y enfermer les pauvres, les vieillards, les<br />

vagabonds et les orphelins. Un siècle plus tard, la Révolution<br />

consacrera la nationalisation des hôpitaux. Mais l’État ne<br />

pourra faire face à l’augmentation exponentielle des dépenses<br />

hospitalières, et se désengagera de la gestion des hôpitaux.<br />

À Bayonne, une fois terminés les troubles liés à la Révolution<br />

et à l'Empire, la nécessité d'un nouvel établissement, moderne<br />

Vers l’hôpital moderne<br />

L’année 1958 marque une étape essentielle avec<br />

trois ordonnances et un décret que l’on appelle communément<br />

la “réforme Debré”, du nom du professeur<br />

Robert Debré, fondateur de la pédiatrie française<br />

moderne, et père de l’ancien Premier ministre Michel<br />

Debré et grand-père de Jean-Louis, président actuel de<br />

l’Assemblée nationale. À partir de 1953, l'hôpital<br />

Saint-Léon connaît d'importantes améliorations, tant<br />

au niveau technique que du point de vue du confort.<br />

De nombreuses créations se succèdent : le bloc chirurgical,<br />

un service de radiologie, des travaux de cloisonnement<br />

des salles sont réalisés en 1956. Une unité de<br />

pédiatrie et la maternité sont créées entre 1958 et<br />

1961. La réanimation et les moyens mobiles de<br />

secours apparaissent en 1963. En France, à partir des<br />

années soixante, toutes les spécialités médicales et chirurgicales<br />

qui constituent l’activité hospitalière contemporaine<br />

se multiplient, entraînant une ascension spectaculaire<br />

du nombre des services et des spécialités. La<br />

constitution et l’expansion de plateaux techniques,<br />

étroitement liées à un progrès technologique en évolution<br />

permanente, alliées à la nécessité de concentrer<br />

des moyens techniques lourds et de plus en plus onéreux,<br />

ont conduit à un nouveau style architectural :<br />

l’hôpital bloc gigantesque, en périphérie de la cité.<br />

et correspondant aux normes et aux besoins de l'époque, s’est<br />

fait sentir dès le début du XIX e siècle. Grâce à un don, la<br />

commission administrative de l'hôpital achètera, en 1852, le<br />

domaine de Tosse, comptant un peu plus de huit hectares sur<br />

les hauteurs de Bayonne, pour y construire le nouvel établissement.<br />

Les travaux commencèrent en 1864. Quatre ans plus<br />

tard, l’hôpital fut inauguré. Même si la cité disposait dorénavant<br />

d’un hôpital, l’essentiel de la médecine se pratiquait en<br />

ville et à la clinique car la médecine hospitalière était très<br />

accessoire. Les médecins étaient présents à l’hôpital à temps<br />

partiel. Ce n’était pas leur métier principal. “L’hôpital a été<br />

pendant très longtemps tenu par des congrégations”<br />

raconte Jacques Laffore, directeur adjoint de l’hôpital. Sur un<br />

plan national, la médicalisation qui se mettra en place à la fin<br />

du XVIII e siècle engendra nombre de conflits avec le personnel<br />

religieux, mais fera progressivement apparaître l’établissement<br />

de soins que nous connaissons.


Sur la Côte Basque<br />

“Ce qui s’est passé en centre hospitalier de la Côte<br />

Basque est un peu différent de ce qui s’est passé dans<br />

les autres établissements. Vous allez à Pau, à Agen ou<br />

à Dax, les responsables de ces structures ont constaté<br />

qu’elles étaient inadaptées à ce mouvement d’évolution.<br />

Les autorités ont décidé de créer un nouvel hôpital<br />

et ont cherché des terrains disponibles. Du coup,<br />

les nouveaux établissements ont été implantés à la<br />

périphérie de la ville. Ici, cela n’a jamais été la solution<br />

retenue. Cela aurait supposé des terrains disponibles<br />

dans les années cinquante et soixante.” C’est ainsi<br />

que le centre hospitalier de la Côte Basque se singularise<br />

aujourd’hui par un emplacement proche du<br />

centre ville “historique” alors que les établissements<br />

de taille équivalente sont presque tous situés en périphérie.<br />

Entre modernité…<br />

Paradoxe des années soixante-dix, les hôpitaux<br />

vont connaître un développement technologique prodigieux,<br />

offrant ainsi une qualité de service sans pré-<br />

cédent, mais le système de santé va connaître ses premières<br />

crises. “Financement collectif, constat de l’inadaptation<br />

des modalités de prise en charge, création<br />

de la médecine hospitalière à temps plein, l’hôpital a<br />

été transformé de façon radicale” témoigne Jacques<br />

Laffore. Dans les années soixante-dix, a été créée la<br />

clinique médico-chirurgicale. Il s’agit de trois unités de<br />

soins normalisés implantées en 1972, 1975 et 1978,<br />

avec la volonté de rompre avec l’hospitalisation historique.<br />

Un nouvel hébergement a alors été fait pour les<br />

malades, et on a développé le plateau technique<br />

comprenant les sites pour la radiologie, le laboratoire,<br />

la réanimation, les urgences et les blocs opératoires.<br />

C’est la première étape importante de la modernisation<br />

de l’hôpital, précédée tout de même par la création<br />

de la pédiatrie. Ensuite, dans les années quatrevingts,<br />

a été construite la maternité. Globalement,<br />

cette période d’euphorie financière et de prospérité<br />

liée à l’expansion économique fut la grande époque<br />

de “l’hôpital-entreprise” et de son directeur devenu<br />

un gestionnaire. L’efficacité et la rentabilité sont dès<br />

lors les mots d’ordre des pouvoirs publics qui souhaitent<br />

lui donner une dynamique d’entreprise.<br />

• Le Centre hospitalier<br />

de la Côte Basque<br />

Hôpital intercommunal (Bayonne-<br />

<strong>Anglet</strong>-Biarritz et Saint-Jean-de-Luz),<br />

il constitue un ensemble de première<br />

importance dans la région Aquitaine.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 11


Dossier<br />

L’HÔPITAL DU TROISIÈME MILLÉNAIRE<br />

12<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

La santé en France<br />

• 140,6 milliards d’euros : la dépense nationale de<br />

santé (en 2000).<br />

• 78 ans : l’espérance de vie à la naissance.<br />

• 5 pour mille naissances : la mortalité infantile<br />

en France est l’une des moins élevées du monde.<br />

• 3 076 établissements de santé (privés<br />

et publics).<br />

• 600 000 lits d’hospitalisation.<br />

• 1,029 million de personnes sont employées dans<br />

les établissements de santé, dont 158 000 médecins<br />

(en Aquitaine ils sont 10 266).<br />

Et crise…<br />

La crise qui frappe les sociétés occidentales au<br />

début des années soixante-dix déstabilise non seulement<br />

un système de protection sociale déjà menacé<br />

par le vieillissement de la population, mais également<br />

met en pleine lumière les dysfonctionnements d’un<br />

hôpital que l’euphorie économique avait masqués. À<br />

l’image des autres pays industrialisés, la France se voit<br />

dès lors contrainte de procéder à des coupes sombres<br />

dans ses programmes sociaux. En réponse aux nouvelles<br />

difficultés financières, l’État resserre donc son<br />

contrôle. Une circulaire du 1 er août 1977 interdit aux<br />

préfets d’autoriser une augmentation du nombre de<br />

lits existants. Les dispositions législatives et réglementaires<br />

prises en 1979, 1983, 1984, 1985 et 1987 ne<br />

font qu’accroître le phénomène de mise sous haute<br />

surveillance des hôpitaux. “La santé est un système<br />

très encadré, remarque J. Laffore. La santé a un coût,<br />

même si on dit que la santé n’a pas de prix. L’offre<br />

crée la demande et peut entraîner une certaine inflation<br />

de la demande et donc des dépenses supplémentaires.”<br />

De nouveaux besoins<br />

“Il y a eu, au cours de ce XX e siècle, plusieurs phénomènes<br />

qui expliquent l’évolution de l’attente de la<br />

population. Citons les découvertes scientifiques<br />

majeures ou l’amélioration des techniques médicales,<br />

que cela soit en termes de diagnostic ou de thérapies<br />

avec, au cours des trente dernières années, l’arrivée<br />

dans les hôpitaux de gama caméras, de scanners ou<br />

d’IRM. Citons aussi l’amélioration considérable du<br />

niveau de vie. Nos concitoyens, ayant satisfait un certain<br />

nombre de besoins élémentaires comme la nourriture<br />

ou le logement, ont aspiré à d’autres prestations<br />

comme les loisirs ou les vacances, mais aussi la<br />

santé” analyse Jacques Laffore. C’est ainsi que la<br />

santé et le bien-être ont pris une place prépondérante<br />

dans notre quotidien. En 2000, la dépense de santé<br />

en France s’élevait à 140,6 milliards d’euros, soit envi-<br />

ron 10 % du produit intérieur brut. La France est le<br />

quatrième pays industrialisé pour la part des dépenses<br />

de santé dans le PIB, derrière les États-Unis,<br />

l'Allemagne et la Suisse. “Le nombre de médecins, de<br />

soignants, la nature et le nombre des équipements n’a<br />

plus rien à voir avec la situation d’il y a trente ans”<br />

souligne M. Laffore.<br />

Maîtriser les dépenses<br />

Aujourd’hui, la maîtrise des dépenses de santé,<br />

casse-tête récurrent des gouvernements successifs,<br />

pose de vrais problèmes de société. Dans les années<br />

soixante-dix, l’instauration de la carte sanitaire visait à<br />

rationaliser les structures hospitalières en définissant<br />

au niveau national des indices d'équipement par secteur<br />

sanitaire. Même si de nouvelles réformes ont<br />

modernisé cette organisation, aujourd’hui encore,<br />

c’est au niveau national que sont décidées les restructurations<br />

hospitalières, et la modernisation du centre<br />

hospitalier de la Côte Basque n’échappe pas à ce principe.<br />

“Les programmes hospitaliers se déduisent de<br />

plusieurs éléments” explique Jacques Laffore. “Ici, sur<br />

la Côte Basque et le sud des Landes, nous sommes le<br />

secteur sanitaire n° 7 de la région Aquitaine (Ndlr :<br />

près de 350 000 habitants). L’analyse des besoins de<br />

la population et les normes fixées par les pouvoirs<br />

publics détermineront, par exemple, le nombre de lits<br />

par discipline pour un secteur de population. Le<br />

deuxième élément qui va déterminer le programme<br />

hospitalier, c’est la répartition historique des choses.<br />

Les cliniques sont nombreuses dans notre région, et<br />

l’hôpital n’est donc pas le seul à répondre aux besoins<br />

de santé de la population. Il y a également tous les<br />

libéraux qui exercent en cabinet. L’hôpital intervient<br />

dans une chaîne de prise en charge, en général pour<br />

une courte durée. Mais il est souvent le maillon le plus<br />

important de la chaîne de soins, car il offre un large<br />

éventail de compétences.


• Jacques Laffore<br />

Directeur adjoint de l’hôpital de la Côte Basque.<br />

Du patient au client<br />

Les compétences de l’hôpital sont en évolution<br />

constante car, bien sûr, les besoins en santé évoluent<br />

et la science progresse. Ainsi, dans les années cinquante<br />

les durées de séjour à l’hôpital s’élevaient à<br />

plusieurs semaines, alors qu’aujourd’hui cette durée<br />

ne dépasse pas les sept jours. Il y a aussi beaucoup de<br />

gens qui viennent à l’hôpital ou en clinique le matin,<br />

se font opérer dans la journée, puis rentrent chez eux<br />

le soir. “Le concept d’hospitalisation à la journée<br />

n’existait pas il y a trente ans” précise Jacques Laffore.<br />

L’aménagement de l’hôpital doit prendre en compte<br />

ces changements de comportement. De la même<br />

façon qu’il doit considérer l’évolution de l’attitude de<br />

la population. “Il y a une évolution dans la relation au<br />

système de santé. Les gens étaient des patients et certains<br />

deviennent des clients. On n’hésite plus à<br />

comparer, à poser des questions, à avoir des exigences.<br />

Cette attitude consumériste s’est traduite<br />

dans l’évolution des lois. Les droits du malade sont<br />

reconnus. Il est de plus en plus considéré comme un<br />

acteur du traitement.”<br />

Le CHU de la Côte Basque<br />

Si les attentes des Français par rapport à leur système<br />

de santé ont évolué, c’est aussi parce que certaines<br />

maladies sont malheureusement devenues<br />

importantes. Le cancer en est l’une d’entre elles et ici<br />

le combat contre ce fléau est quotidien. “Le centre<br />

hospitalier, depuis quelques années, est devenu un<br />

lieu important de la prise en charge des cancers, l’une<br />

des pathologies à l’origine du plus grand nombre de<br />

décès avec les pathologies cardiaques” rapporte<br />

Jacques Laffore. Le centre hospitalier de la Côte<br />

Basque tire sa spécificité de services que l’on trouve<br />

dans des établissements de taille supérieure. “Nous<br />

avons structuré deux unités qui ont pris une place<br />

importante sur tout le secteur 7, avec l’oncologie<br />

médicale et le service hématologie clinique que l’on<br />

ne retrouve pratiquement jamais dans des établissements<br />

de notre dimension. Nous avons également un<br />

certain nombre de disciplines que l’on retrouve en<br />

principe dans les CHU (Ndlr : 22 en France) qui vont<br />

être organisées d’une manière plus efficace. Ainsi, il y<br />

a quelques années, il n’y avait qu’un médecin qui<br />

s’occupait de d’hématologie, et dans quelques jours<br />

nous en aurons trois.” Autre particularité du CHR<br />

basque : la présence d’un service de neuro-chirurgie<br />

et d’un service de médecine nucléaire.<br />

Le droit à l’information<br />

La loi du 4 mars 2002 organise les droits du patient à<br />

l'hôpital. Il a un droit d'égal accès à la santé, de confidentialité<br />

des informations le concernant (secret médical), de<br />

respect de sa vie privée, et de son intimité. Les principes<br />

du respect des droits du patient sont notamment rappelés<br />

dans la charte du patient hospitalisé consultable dans<br />

l'établissement. Depuis 2002, le patient peut demander à<br />

consulter directement son dossier médical dans un délai<br />

maximum de huit jours à compter de sa demande.<br />

L'hôpital doit faire droit à cette demande. “Des associations<br />

de malades ont vu le jour pour différentes pathologies<br />

et constituent autant de groupes de pression au<br />

sens positif du terme” confirme Jacques Laffore.<br />

• Le Centre hospitalier<br />

de la Côte Basque<br />

Il bénéficie de tous les services des<br />

grands hôpitaux : médecine et spécialités<br />

médicales ou chirurgicales<br />

(neurologie, hématologie, cardiologie,<br />

pneumologie, néprologie, oncologie<br />

médicale...) ; services médicotechniques<br />

(IRM, scanner,<br />

laboratoires ...), etc.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 13


Dossier<br />

L’HÔPITAL DU TROISIÈME MILLÉNAIRE<br />

14<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

L’hôpital de la Côte Basque en chiffres<br />

• 33 000 m2 de superficie<br />

• 1 800 naissances par an.<br />

• 38 767 passages aux urgences (en 2001).<br />

• 487 lits à St-Léon, 408 à Cam-de-Prats, 246 à St-<br />

Jean-de-Luz.<br />

• 182 agents médicaux (à temps plein).<br />

• 1 901 agents non médicaux (à temps plein).<br />

L’hôpital du futur<br />

Dans les cinq prochaines années, l’hôpital va<br />

gagner près de 20 000 m 2 et devrait occuper ainsi un<br />

peu plus de 53 000 m 2 en 2009, date prévue de<br />

remise des clés du nouvel établissement. “L’ensemble<br />

de ces constructions a pour but l’amélioration des<br />

prestations, des organisations mais aussi des conditions<br />

de prise en charge des patients. Nous allons<br />

configurer différemment le service des urgences, car<br />

30 à 40 % des hospitalisations font suite à une admission<br />

aux urgences” détaille M. Laffore. De nouvelles<br />

chambres avec douches et sanitaires individuels sont<br />

prévues, et les chambres existantes vont être refaites.<br />

La maternité va être agrandie et disposera de lits supplémentaires.<br />

Il y a vingt-cinq ans, elle réalisait trois<br />

cent cinquante accouchements par an, aujourd’hui ce<br />

sont mille huit cent cinquante petits Basques qui,<br />

chaque année, ouvrent les yeux à Saint-Léon. Quant<br />

aux bâtiments de 1866, ils seront dédiés à des activités<br />

ne nécessitant pas de techniques médicales pointues,<br />

comme des zones d’administration, de consultation<br />

et d’accueil. Une parfaite synthèse de modernité<br />

et de tradition pour un équipement hospitalier digne<br />

du nouveau millénaire. I V.B.


À <strong>Anglet</strong>,<br />

le Centre-médico psychologique<br />

Le CMP d’<strong>Anglet</strong> dépend de l’hôpital de la Côte<br />

Basque. Chaque commune dispose de cette structure.<br />

Elle est une unité de coordination et d’accueil, organise<br />

des actions de prévention, de diagnostic, de soins<br />

ambulatoires et d’interventions à domicile. Le CMP<br />

d’<strong>Anglet</strong> a été créé au milieu des années quatre-vingtdix.<br />

“Notre rôle est multiple. Il se situe tout d'abord<br />

dans la permanence et l’accueil de la personne qui<br />

vient pour un renseignement ou pour un premier<br />

entretien. L’accueil est la démarche de soins la plus<br />

importante car de l’accueil va dépendre l’adhésion de<br />

la personne au projet de soins.” précise Chantal<br />

Péron, l’une des trois infirmières diplômées en psychiatrie<br />

parmi les quatre infirmières permanentes du<br />

centre-médico psychologique d’<strong>Anglet</strong>. “De l’entretien<br />

découle notre rôle d’orientation, que ce soit vers<br />

d’autres intervenants (psychiatre, psychologue, assistante<br />

socio-éducative) ou vers d’autres structures.<br />

Pour ce faire, il est très important de connaître le secteur,<br />

le dispositif de soins car nous sommes alors un<br />

lien dans la prise en charge. Mais nous sommes également<br />

amenées à faire des entretiens d’aide et de soutien<br />

individualisés.” Toutes les quatre travaillent auprès<br />

de deux médecins psychiatres. L’autre mission du CMP<br />

Le combat des associations d’<strong>Anglet</strong><br />

est d’assurer le suivi des patients sortant de l’hôpital<br />

psychiatrique afin de consolider leur état : suivi du<br />

traitement, conditions de vie, lien avec le curateur<br />

lorsque les patients sont placés sous curatelle… Cette<br />

intervention est destinée à gérer “l’après”, “parfois<br />

pendant des années” ajoute l’infirmière. Le centre<br />

d’<strong>Anglet</strong> s’occupe d’une centaine personnes.<br />

Aujourd’hui, installé dans la durée dans de nouveaux<br />

locaux achetés par l’hôpital, le CMP est le premier lieu<br />

d’intervention, un maillon indispensable dans les services<br />

proposés par l’hôpital, pivot de toutes les actions<br />

extra-hospitalières, il est une alternative, justement<br />

pour éviter l’hospitalisation systématique…I L.B.<br />

Centre médico-psychologique d’<strong>Anglet</strong>.<br />

4, rue de Quesnel - Tél. 59 03 96 77.<br />

Du lundi au vendredi, de 9 h à 16 h 45.<br />

Le domaine de la santé est réservé aux professionnels, mais chaque jour des bénévoles luttent sur le terrain<br />

et aident les institutions dans leur mission.<br />

L’information est parue le mois dernier dans la presse quotidienne<br />

sous le titre “La sonnette d’alarme”. L’article donnait<br />

la parole au docteur Eric Le Guen, président de l’association<br />

angloye pour le don d’organes et de tissus (France ADOT 64).<br />

Le docteur Le Guen déplorait “la baisse du nombre de greffés<br />

toutes catégories confondues sur le CHU.” Même si l’association<br />

compte 4 300 PCI, des porteurs de carte identifiés, autrement<br />

dit des donneurs d’organes dûment répertoriés, la liste<br />

d’attente des malades espérant une greffe est encore trop<br />

longue. Les difficultés de France ADOT 64 illustrent l’âpreté<br />

du travail quotidien de ces bénévoles.<br />

Pour Edmond Lissalde, président de l’amicale des donneurs de<br />

sang d’<strong>Anglet</strong>, les difficultés sont de même nature.<br />

L’association existe depuis 1976 et compte 124 adhérents. “Il<br />

faut de plus en plus de produits sanguins” constate<br />

Edmond Lissalde. Alors, lui et ses équipes arpentent les lycées<br />

ou les usines pour informer et recruter des donneurs de sang.<br />

“Il y a une petite augmentation des donneurs, mais<br />

c’est difficile de fidéliser les jeunes. Nous travaillons<br />

depuis un an et demi avec les clubs sportifs d’<strong>Anglet</strong>, mais<br />

là aussi, ce n’est pas facile.” L’association n’a pas de<br />

contacts directs avec l’hôpital, mais travaille en liaison avec le<br />

centre de transfusion de Biarritz (Établissement français du<br />

sang) qui, lui, est en relation avec le centre hospitalier<br />

de la Côte Basque.<br />

À la Ligue nationale française contre le cancer, on est en relation<br />

fréquente avec l’hôpital Saint-Léon : “présentoirs à l’accueil<br />

de l’hôpital, permanence de bénévoles le mercredi<br />

après-midi, et participation à l’achat de matériel destiné à<br />

améliorer le confort des malades” détaille Mme Bourricaud,<br />

membre du conseil d’administration de l’association. “Nous<br />

sommes une section locale dont le rôle est de récupérer de<br />

l’argent. Le gros de notre action se fait au niveau départemental.”<br />

Les actions de la Ligue nationale française contre le<br />

cancer sont des missions de recherche, d’amélioration du diagnostic<br />

et des traitements, d’aide aux malades et d’information<br />

et de prévention. Si certaines de ces actions sont réalisées<br />

au niveau national, le difficile travail des bénévoles au<br />

niveau local est souvent exemplaire de générosité et mérite<br />

d’être encouragé et soutenu financièrement. I V.B.<br />

• Amicale des donneurs de sang d’<strong>Anglet</strong> :<br />

05 59 03 81 69. (Assemblée générale le 4 janvier,<br />

à 16 h, à la Maison pour tous.)<br />

• Ligue nationale française contre le cancer (section<br />

d’<strong>Anglet</strong>) : 05 59 63 61 69.<br />

• Association pour le don d’organes et de tissus :<br />

05 59 52 34 16.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 15


Rencontre<br />

THÉÂTRE<br />

La “provoc” du verbe<br />

Retour sur l’action d’une compagnie en mouvement : les Lézards qui bougent présentent leur<br />

nouveau spectacle “Ya Basta”, dans plusieurs villes françaises et européennes, pour interpeller le<br />

public sur le sens de notre monde. Une création soutenue par la Ville d’<strong>Anglet</strong>.<br />

16<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

On ne voit les lézards que quand ils bougent…<br />

N’est-ce pas là la force de ces petits reptiles qui nichent<br />

dans nos murailles, mais ne peuvent vivre en<br />

captivité ? Au sein de la compagnie Lézards qui bougent,<br />

la bien-nommée, l’art de bouger est érigé en<br />

principe de vie. L’absence de lieu attitré (chose perçue<br />

comme une cruelle insuffisance de moyens par les<br />

compagnies en général), est vécue ici comme une<br />

aubaine. D’ailleurs, “l’enfermement est le début de la<br />

mort”, avertit Kristian Frédric, directeur artistique de la<br />

compagnie, metteur en scène et comédien. Il voit, en<br />

l’occurrence, dans cette situation, la possibilité de multiplier<br />

les rencontres et les espaces où il lui tient à cœur<br />

de faire résonner des auteurs contemporains : des<br />

salles publiques, mais aussi des hôpitaux, des cafés,<br />

des prisons, des classes, des appartements, des lieux<br />

d’exposition… En ces lieux atypiques, la parole, la<br />

vraie, ne saurait être à l’étroit ou incongrue. Mieux,<br />

elle peut y atteindre ceux qui n’ont pas coutume de<br />

l’entendre. Elle s’impose avec plus d’acuité.<br />

La dramatique actualité qui s’abattit au mois de<br />

mars 2003 (le début de la guerre en Irak) nous fournit<br />

l’occasion d’illustrer ce principe. Revenons a posteriori<br />

sur une lecture des Lézards qui bougent, d’autant que<br />

Stabat Mater Furiosa, ce texte de l’auteur contemporain<br />

Jean-Pierre Siméon, mis en scène par Kristian<br />

Frédric, reviendra à l’affiche de novembre 2004 à<br />

février 2005 avec la création du spectacle Ya Basta.<br />

“Que les mots lézardent les murs, tangibles ou intimes,<br />

n’est-ce pas l’essentiel ? Le sortilège opère tout particulièrement,<br />

les parois se font moins opaques quand la<br />

parole, l’acte théâtral, prend d’assaut des espaces<br />

lisses” écrit le journal l’Humanité à propos du Stabat<br />

Mater furiosa. Prenez par exemple la villa Beatrix Enea,<br />

à <strong>Anglet</strong>. Sous les cimaises résonnent plutôt le pas feutré<br />

et l’admiration chuchotée des visiteurs confrontés<br />

au silence des œuvres plastiques. Là, soudain, dans la<br />

nuit du 20 mars 2003, un cri y retentissait… Celui<br />

d’une femme, non résignée, qui faisait front et s’adressait<br />

aux hommes de guerre, de toutes les guerres, lointaines,<br />

présentes et futures. L’impérieuse, femme ou<br />

mère de Stabat Mater Furiosa, magistralement interprétée<br />

par la comédienne Annabelle Stefani qui portait<br />

cette écriture frémissante, tout à la fois vigoureuse et<br />

désespérée, avec une belle sincérité et une vibrante<br />

présence. À la destruction, Stabat Mater Furiosa<br />

oppose le sacré de la vie et la force de la poésie.<br />

Comme l’eau est condamnée à essayer d’éteindre le<br />

feu, son écriture cherche désespérément à étouffer<br />

universellement les rumeurs de la guerre. Un texte<br />

agissant tel un ressac, qui, longtemps encore après<br />

l’avoir engrangé, revient encore à nos mémoires (2).<br />

Dans Ya basta, le texte est mis en spectacle et le<br />

metteur en scène a désiré l’associer aux Soliloques du<br />

même auteur, qui décrit un monde en perdition, réduisant<br />

peu à peu les êtres à des marionnettes désarticulées.<br />

Ainsi, dans un univers sans nom, sans couleurs,<br />

des personnages se débattent pour essayer de laisser<br />

une trace et de trouver une “ouverture”, si petite soitelle.<br />

Vingt et une représentations seront données en<br />

France et en Europe, et, le 10 février, le public du BAB<br />

pourra découvrir Ya Basta au théâtre de Bayonne. Mais<br />

que restera-t-il de tout cela ? “Peut-être rien, peut-être<br />

les phrases d’un poète qui se seront dressées comme<br />

dernier rempart à notre propre bêtise” énonce Kristian<br />

Frédric. Et il poursuit : “Il fut un temps où notre combat<br />

était considéré comme “noble”, aujourd’hui cela<br />

résonne souvent comme “has been” ; on préfère sur<br />

nos scènes les recherches formelles. L’esthétique<br />

prime, nos mémoires ont effacé Sophocle et Euripide.<br />

Le temps est aux divertissements et aux “jeux du<br />

cirque”. Et de dénoncer la crise qui frappe la culture<br />

avec le choix mondial de la marchandisation, du profit<br />

et de la globalisation à l’opposé de l’ouverture, de la<br />

citoyenneté et de la différence dans un monde menacé<br />

par les extrémismes et la violence. Alors oui, les<br />

Lézards qui bougent ont raison de faire entendre au<br />

plus grand nombre cette écriture, et de jeter à la face<br />

du “monstre” l’énergie du poète.I L.B.<br />

(1) Stabat mater furiosa a été créé en mars 2003, durant une résidence<br />

de création de deux semaines à “La chapelle”d’Oloron -<br />

Sainte-Marie, avec le soutien de Jackie Challa. Le spectacle a été<br />

présenté au public à “La Chapelle” d’Oloron –Sainte-Marie et à<br />

l’OARA. Molière Scène d’Aquitaine (Bordeaux), il sera repris de<br />

novembre 2004 à février 2005, après une résidence de création<br />

d’un mois au théâtre municipal de Cahors<br />

(2) La lecture qui avait été retransmise sur le Web est toujours<br />

visible sur www.anglet.fr.


Le “geste” Koenig<br />

Marché de Noël<br />

Merveilles d’Andalousie<br />

Dix ans de Gaïa<br />

L’<strong>Anglet</strong> Lan Party III<br />

Le retour d’Olentzero<br />

Une crèche vivante<br />

“Monsieur Monsieur”<br />

A R T S<br />

E X P O S I T I O N S<br />

Expression<br />

C O N C E R T S<br />

F Ê T E S<br />

A C T U A L I T É S<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 17


Expression<br />

ART CONTEMPORAIN<br />

LE<br />

“geste”<br />

Le service des affaires culturelles propose une rétrospective des œuvres de l’américain John<br />

Franklin Koenig, avec le concours de l’association Présence de l’art contemporain d’Angers.<br />

Le lyrisme pictural de cet artiste est un véritable choc visuel.<br />

18<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

KOENIGPhotos : B. Matussiere<br />

La passion de l’art transpire de l’œuvre de John-<br />

Franklin Koenig, engagé dans un combat pictural,<br />

depuis ses débuts en 1950, où il fait figure de portedrapeau<br />

de la nouvelle génération. Son parcours se<br />

confond avec la revue “Cimaise”, dont il est le cofondateur<br />

en 1952, et à travers laquelle il participe à la<br />

promotion de nombreux artistes abstraits français. Né<br />

à Seattle, sur la côte du Pacifique, une ville tournée<br />

vers l’Orient qui n’est pas étrangère à son constant<br />

besoin d’espace et de renouvellement, Koenig choisit<br />

cependant d’étudier et de travailler dans le Paris<br />

d’après-guerre. Voyageur insatiable, il n’a de cesse<br />

d’absorber les espaces qu'il confronte à son imaginaire.<br />

Le fil conducteur de son œuvre s’inscrit dans le<br />

courant de l’abstraction lyrique.<br />

Des premiers papiers collés de 1950 aux œuvres<br />

plus récentes, Koenig libère des formes en mouvement<br />

à l’unisson de sa contemplation et de son émotion<br />

intérieure. “Son abstraction se veut la sublimation du<br />

réel, celle de l'harmonie universelle qu'il capture par<br />

les formes segmentées, animées de vibrations tonales<br />

où dominent les verts, les bleus, les rouges profonds,<br />

qui ménagent des ocres diaphanes et des transparences,<br />

en osmose avec cet espace lumière, détenteur<br />

d'une méditation émerveillée. La peinture de Koenig


espire le silence et participe de l'espace zen” indique<br />

la critique d’art Lydia Harambourg. Avec ferveur, l’artiste<br />

libère les formes et bannit toute allusion à une<br />

image et à un récit. Pour traduire cet univers plastique<br />

et poétique très personnel, Koenig tente de rejoindre<br />

l’élan premier par la tactilité de la matière, et pour cela<br />

il a recours à plusieurs techniques : collages, peintures<br />

à l’huile puis à l’acrylique, estampes, photographies…<br />

proches par leur dimension visuelle, sensuelle et spirituelle<br />

de ce qu’il a envie d’exprimer.<br />

L’exposition d’<strong>Anglet</strong> couvre une période de création<br />

de plus d’un demi-siècle, depuis les collages de son<br />

premier accrochage personnel à la galerie Arnaud, en<br />

1950, jusqu’aux œuvres les plus récentes. Elle rend également<br />

compte de toutes les techniques pratiquées.<br />

Gestuelle, exaltée, mesurée, ou lâchée dans une volonté<br />

d'expansion ouverte sur l'infini, la modernité de l’œuvre<br />

de John-Franklin Koenig réside dans la tentative de l’artiste<br />

à retrouver un certain élan vital, comme pour<br />

renouer avec la “virginité du monde”.I L.B.<br />

RÉTROSPECTIVE JOHN-FRANKLIN KOENIG.<br />

VILLA BEATRIX ENEA ET GALERIE GEORGES-POMPIDOU,<br />

DU 5 DÉCEMBRE 2003 AU 31 JANVIER 2004.<br />

DU MARDI AU SAMEDI, DE 10 H À12 H ET14 H À18 H.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 19


Expression<br />

LA VIE CULTURELLE<br />

Manifestation<br />

Marché de Noël<br />

■ Sur la place du Maréchal-Leclerc, aux Cinq-Cantons, on aime le marché<br />

de Noël franco-allemand, organisé par la Ville, l’amicale des Amis<br />

d’Ansbach, les artisans de la région et l’Association des commerçants<br />

“Bien vivre aux Cinq-Cantons”. Tout a commencé il y a sept ans, quand les<br />

amicales d’<strong>Anglet</strong> et d’Ansbach exposèrent les produits allemands et franconiens<br />

sous le kiosque de la place. Ils sont encore là aujourd’hui et, tout<br />

autour, un village de tentes se dresse, accueillant une cinquantaine d’exposants<br />

qui offrent des produits variés. Il y a en a pour tous les goûts et<br />

toutes les bourses : des artistes exposent leurs vaisselles, des souffleurs de<br />

verre, des peintres, des sculpteurs, des fabricants de santons de Provence<br />

ou des vendeurs de fleurs séchées sont aussi présents. Le soir venu,<br />

lorsque les guirlandes s’illuminent, l’odeur alléchante des saucisses grillées<br />

d’Ansbach, celle des piments ou de la cannelle des vins chauds, attirent les<br />

amateurs de convivialité. Loin du bruit et du stress des grands magasins,<br />

les courses de Noël aux Cinq Cantons ont un charme certain.<br />

Du 10 au 14 décembre, place du Maréchal-Leclerc. Renseignements au service Jumelage, villa Beatrix Enea au 05 59 58 35 60.<br />

Merveilles d’Andalousie<br />

■ Pour les fêtes de fin d’année, les retraités angloys sont invités à assister au spectacle “Merveilles<br />

d’Andalousie”. Cette opérette, interprétée par le ténor Roberto Galbès, accompagné par un ballet de six<br />

danseurs (ses), trois comédiens et un guitariste flamenco, offre deux heures de plaisir musical. Originaire de<br />

Séville, armé d’une formation musicale solide, acquise au Conservatoire national de Madrid, Roberto Galbès<br />

se situe dans la lignée des grands ténors après Luis Mariano, Tino Rossi, Georges Guétary. Il allie à la fois la<br />

voix, l’allure et le style. Enthousiasmé par sa voix, Francis Lopez a fait de Roberto Galbès son fils spirituel et a<br />

écrit de nombreux spectacles. Roberto Galbès lui rend hommage sur scène en interprétant une partie de ses<br />

grands succès Les inscriptions sont prises au CCAS du 1er Récital<br />

au 12 décembre. Tarif : 2 euros pour les retraités<br />

domiciliés à <strong>Anglet</strong>, 8 euros pour les autres.<br />

“Merveilles d’Andalousie” : le 16 décembre, à 15 h, à la salle Saint-Jean, avenue de Brindos.<br />

Renseignement au 05 59 58 35 50, du lundi au vendredi, de 8 h à 12 h et de 13 h à 17 h, sauf le vendredi de 13 h à 16 h.<br />

Exposition<br />

Dix ans de “Gaïa”<br />

■ La maison Gaïa éditions fête cette année ses dix ans de publication. Fondée en 1991 par Suzanne<br />

Juul et Bernard Saint-Bonnet dans un petit village au cœur de la Chalosse, Gaïa est née de la volonté<br />

de faire découvrir les auteurs inconnus en France, les auteurs scandinaves, et particulièrement un écrivain<br />

danois, Jørn Riel. Ce dernier, ethnologue, romancier et défenseur du peuple inuit, est un auteur<br />

très populaire au Danemark. Il est devenu l’auteur fétiche de la maison d’éditions. L’autre particularité<br />

de Gaïa est l’impression sur papier vergé sanguine, une originalité devenue sa marque distinctive. Le<br />

nom de Gaïa, la déesse mère de la terre, correspond à la volonté d’universalité de la littérature. Au fil<br />

des années, les éditions Gaïa ont acquis une notoriété. Elles sont notamment une référence pour la<br />

les auteurs scandinaves, mais aussi serbes, croates, africains, anglais… Dix ans c’est aussi l’occasion<br />

d’élargir les domaines des publications : avec des “polars venus du froid”, ou “Taille unique”, une collection<br />

qui ambitionne d’abolir la frontière entre la littérature adulte et adolescente. La bibliothèque<br />

d’<strong>Anglet</strong>, qui avait déjà présenté les éditions Gaïa au public en 1999, puis accueilli Jørn Riel et présenté une lecture des “Racontars arctiques” par<br />

le théâtre des Chimères en 2001, se fait l’hôte ce mois-ci de cette exposition.<br />

Du 5 au 31 décembre, à la bibliothèque municipale.<br />

20<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69


Jeux en réseau<br />

L’<strong>Anglet</strong> Lan Party III<br />

■ L’association Réseau & Jeux 64 organise la troisième édition de l’<strong>Anglet</strong> Lan Party (Lan<br />

,pour local area network, désignant les réseaux locaux informatiques), en partenariat avec la<br />

Ville et d’autres sponsors qui apportent leur soutien technique et offrent de nombreux lots.<br />

Ce grand challenge numérique rassemblera quelque deux cents “laners” (joueurs), sur PC et<br />

sur consoles de jeux. Ils s’affronteront non-stop sur les grands jeux du moment : Warcraft 3,<br />

Counter-Stricke,... À noter cette anné, une place qualificative pour le tournoi professionnel<br />

Counter-Strike de l’Euskal Party, (l’un des plus gros événements du circuit avec deux mille<br />

joueurs). Les portes de la salle Saint-Jean s’ouvriront à nouveau sur un monde virtuel méritant<br />

d’être connu et reconnu.<br />

<strong>Anglet</strong> Lan Party : les 19, 20 et 21 décembre, à la salle Saint-Jean. Contact : Réseau<br />

& Jeux 64 au 06 75 05 16 78.<br />

Noël<br />

Le retour d’Olentzero<br />

■ Nous connaissons tous “Papa Noël”. Mais le personnage des Basques, qui plonge ses racines dans le<br />

passé le plus lointain, s’appelle Olentzero. Son nom signifie “époque ou saison”, celle qui délimite la fin de<br />

l’année écoulée et le début de la nouvelle année, et qui se situe dans les derniers jours du mois de<br />

décembre. C’étaient donc des jours nouveaux, d’où le terme basque “Eguberri” qui désignait cette date.<br />

À l’occasion d’Eguberri, Olentzero était représenté sous les traits d’un personnage populaire, forgeron,<br />

charbonnier… Puis, avec l’avènement du christianisme en Pays Basque, Eguberri a désigné la fête d’anniversaire<br />

de la naissance du Christ. Les enfants du Pays Basque, à l’approche de Noël, apprennent des histoires<br />

et des chants autour du thème d’Olentzero, avec lesquels ils animent leur village au cours d’une fête<br />

joyeuse, quelques jours avant Noël. À cette occasion, l’association Kimua organise “Olentzero eguna” à<br />

<strong>Anglet</strong>. À partir de 10 h 30, les enfants des ikastolas du BAB, habillés en costume traditionnel, entonneront les chants de Noël autour d’Olentzero.<br />

Kimua invite les adultes à se joindre à eux pour partager ce moment. Ceux qui le souhaitent pourront s’habiller en costume traditionnel (jupe noire<br />

et chemisier blanc pour les dames, pantalon noir et chemise blanche pour les messieurs). Les paroles des chants seront fournies. Olentzero distribuera<br />

des bonbons aux enfants. À 11 h 30, comme le troisième dimanche de chaque mois, la place sera investie par les danseurs des Mutxikos. Et<br />

l’on pourra se restaurer avec la buvette, la vente de taloas et de gâteaux.<br />

Olentzero et mutxiko, le 21 décembre, aux Cinq-Cantons. Renseignements à l’ikastola, au 05 59 31 95 66.<br />

Une crèche vivante<br />

■ Elle fut créée à la paroisse de la Trinité d’<strong>Anglet</strong>, en 1988, par les acteurs de la compagnie Théo-France qui, à travers<br />

leurs spectacles, vivent aussi leur foi. Les enfants, ravis, révisent ainsi le nom des rois mages, les adultes apprécient les costumes,<br />

et la crèche vivante anime chaque année la messe de Noël. Rendez-vous à partir de 19 h avec les enfants, et 21 h<br />

pour les adultes.<br />

Le 24 décembre, paroisse de la Trinité – 88, rue de Hardoy. Entrée libre.<br />

Spectacle jeunesse<br />

“Monsieur Monsieur”<br />

■ Voici tout l’univers des albums de Claude Ponti, dans une très jolie adaptation de François Parmentier et de Pascal Vergnault,<br />

un spectacle organisé par la Scène Nationale. Tout à la fois acteur, metteur en scène et spectateur de sa propre vie, Monsieur<br />

Monsieur rayonne. Manipulateur de rêves et jongleur d’images, il se donne en spectacle sous les regards émerveillés des toutpetits.<br />

Notre homme-théâtre déroule sa cravate rouge en guise de tapis. Son chapeau, empli de secrets, a plus d’un tour dans<br />

son sac… son histoire, pas banale, est vraiment bizarre. En complément de ce spectacle, une exposition de planches originales<br />

de Claude Ponti sera présentée à la bibliothèque d’<strong>Anglet</strong>, du 13 au 24 janvier.<br />

Le 14 janvier, à 17 h, à la salle des fêtes de l’hôtel de ville. Plein tarif : 8 €. Carte saison : 6 €. Carte jeune et enfant : 5 €. Placement libre.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 21


Découverte<br />

CULTURE LOCALE<br />

Beau, sec, signifiant, nerveux, puissant, pertinent,<br />

Si le Français est parfois impuissant, que le Gascon y aille<br />

Montaigne, Essais<br />

• Aci Gasconha<br />

De gauche à droite : Bernard Dauga<br />

(président), Sandra Draperie (animatrice<br />

culturelle) et Amédée Baris (vice président).<br />

• Institut occitan<br />

Jean-Brice Brana, un permanent à <strong>Anglet</strong>.<br />

22<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

Ici, la Gascogne<br />

Aci Gasconha fêtera ses 30 ans en 2005. Créée par Jean-Louis Casteres<br />

avec une équipe d’<strong>Anglet</strong>, cette association s’est donné pour but de<br />

remettre à l’honneur la culture gasconne. Et elle ne manque pas d’idées.<br />

C’est Pierre Larrodé, ancien vice-président de l’association<br />

et l’une de ses âmes ferventes, qui l’a baptisée<br />

ainsi : Aci Gasconha, (prononcer Aci Gascougne) :<br />

ici la Gascogne. L’ancienne amicale s’est transformée<br />

en association culturelle gasconne. De cent cinquante<br />

au départ, ils sont aujourd’hui plus de deux cent<br />

soixante. “L’association est sur <strong>Anglet</strong>, mais nous souhaitons<br />

rayonner dans tout le Bas-Adour, explique<br />

Bernard Dauga, président depuis un an et adhérent<br />

depuis douze. Nous avons voulu rendre visible notre<br />

culture. Ici, il y a deux cultures régionales : le basque et<br />

le gascon. Certains panneaux signalétiques deviennent<br />

trilingues : français, basque, gascon.” Et depuis plus de<br />

vingt-cinq ans Aci Gasconha n’a pas molli. Une exposition<br />

a été conçue : mœurs et coutumes en Gascogne.<br />

Elle présente le patrimoine, les outils et les costumes<br />

gascons, les Bastides, des auteurs gascons : Félix<br />

Arnaudin, imagier, Pierre Rectoran, Justin Larrebat…<br />

L’association propose aussi des cours de gascon, initiation<br />

et perfectionnement. On apprend qu’il y a le gascon<br />

noir, maritime, de la Vallée de l’Adour, qui diffère<br />

pour la prononciation du gascon officiel. Un guide et<br />

une cassette de conversation “Que parlam” aident à<br />

l’apprentissage. Le gascon se parle et s’écoute. Dans<br />

l’émission “Escotatz” (Écoutez) (1) quatre équipes d’adhérents<br />

font découvrir de la poésie, de l’histoire, de la<br />

musique… Tout en gascon. “Pour 2004, ajoute le président,<br />

nous avons le projet d’une radio gasconne qui<br />

émettrait dans tout le Bas-Adour et le sud des Landes.<br />

Nous en étudions le montage avec l’Institut occitan”.<br />

Prix littéraire et publications<br />

Le gascon, cet occitan de Gascogne, s’écrit. Dans<br />

le journalot trimestriel bilingue “Lo Pais Gascon”. Le n°<br />

76 vient de sortir. Le gascon concourt aussi dans un<br />

prix littéraire. Le 13 e du nom vient d’avoir lieu. Il<br />

comporte plusieurs récompenses : Prix de la Ville<br />

d’<strong>Anglet</strong>, pour les sujets en prose ; Prix de la Ville de<br />

Bayonne pour les sujets en vers ; Prix d’encouragement<br />

de l’Académie Gascoune, pour des œuvres émanant<br />

de jeunes entre 15 et 25 ans ; Prix de l’Institut occitan<br />

pour une œuvre qui magnifie le patrimoine ; Prix Pierre<br />

Larrodé pour les scolaires… Les œuvres primées sont<br />

rassemblées dans un petit recueil. En matière de publications,<br />

le gascon n’est pas en reste. Avec pour objectif<br />

de démontrer par la toponymie l’origine gasconne<br />

des trois villes, l’association a publié en 2000 : À la<br />

recherche des racines “<strong>Anglet</strong> par ses rues” “Bayonne<br />

par ses rues” “Biarritz par ses rues” (2). Cette année, un<br />

recueil de soixante-quinze chants gascons avec partitions<br />

“Que cantan” est sorti. Et le gascon, cela se<br />

fête ! La mayade, au mois de mai, est une tradition qui<br />

a toujours existé en Gascogne. Elle est toujours vivace<br />

dans les Landes et le Gers. “Le premier jour de mai,<br />

explique Amédée Baris, on va planter un arbre fleuri,<br />

un pin souvent, devant la maison d’une personne que<br />

l’on veut honorer. C’est une survivance de l’ancien<br />

culte de l’arbre, symbole de vie.” L’arbre Aci Gasconha<br />

est, quant à lui, bien ancré dans la terre. Les racines<br />

gasconnes sont solides. Et savez-vous ce que veut dire<br />

“soulide” en gascon ? Certainement.<br />

L’antena Baish Ador de l’Institut<br />

occitan. Qu’es aquo ?<br />

L’Institut occitan, créé en 1996 à Billère, faisait<br />

suite aux États généraux de la langue et à une volonté<br />

du Conseil général. Dans le cadre de la Convention<br />

spécifique “Pays Basque 2001-2006”, une antenne de<br />

cet institut a été mise en place en septembre 2002 à<br />

l’Espaci Gascon au domaine de Baroja. Depuis l’ouverture<br />

de cette antenne, un recensement des acteurs<br />

culturels locaux et de leurs actions a été effectué.<br />

“Pour tout ce qui touche à l’occitan, explique Jean-<br />

Brice Brana, médiateur culturel, nous assurons un service<br />

linguistique : connaître le nom d’un lavoir, donner<br />

un nom occitan à une maison, etc. Nous répondons à<br />

la demande, mais nous proposons aussi des missions


autonomes”. Ainsi, la campagne de vœux en partenariat<br />

avec la STAB, affichant la langue occitane sur les<br />

autobus de l’agglomération au côté du français et de<br />

l’euskara, sera reconduite cette année. Pour le printemps<br />

2004, sont en projets, l’organisation d’un carnaval<br />

gascon avec l’école Justin-Larrebat ainsi la réalisation<br />

d’une semaine culturelle basco-occitane. Ainsi,<br />

pour l’ouverture des fêtes de Bayonne, trois chants<br />

gascons avec les chœurs d’hommes : Salut Baiona,<br />

Aqueras Montanhas, Los tilholèrs. Et, ce mois-ci, à<br />

Bayonne, sera donnée la Pastorale “Mistèri de<br />

Nadau” (3) sur le thème les peuples de l’Adour : deux<br />

cent cinquante chanteurs, une quinzaine de musiciens,<br />

flûtes, tambourins, cornemuses landaises, accordéons<br />

diatoniques, des brebis, des échassiers, etc. Dans son<br />

bureau, Jean-Brice Brana a épinglé une citation de Félix<br />

Marcel Castan : “N’em pas lo product d’un tèrra mès<br />

la fruta de l’accion qu’i miam” (Nous ne sommes pas<br />

le produit d’une terre mais le fruit de l’action que l’on<br />

y mène). Si ces mots soufflent l’élan du projet et la<br />

volonté de le réaliser, c’est bien parti… I B.A.<br />

(1) Le samedi de 13 h à 14 h (sur Gure Irratia -106.6).<br />

(2) (Éd. Abacus. Collec Arradits).<br />

(3) Pastorale Mistèri de Nadau 2003. Les 20 (21 h 30) et 21<br />

décembre (17h/18 h) à la cathédrale de Bayonne. Gratuit pour<br />

les enfants. Adultes 10 euros.<br />

S’additionner plutôt que s’opposer<br />

L’antenne de l’Institut occitan, située au domaine<br />

Baroja et créée en septembre 2002, a été officialisée<br />

le jeudi 30 octobre dernier à la mairie d’<strong>Anglet</strong>.<br />

Jean-Luc de Casteret, président de l’Institut occitan,<br />

a présenté les différentes actions qui seront menées,<br />

durant l’année à venir, en partenariat avec les associations<br />

et les institutions. Il a mis l’accent sur “la<br />

mise en commun de nos forces, de nos expériences.<br />

Elle nous permettra d’aller encore plus loin dans la<br />

reconnaissance de nos identités”. Jean Cassaignau,<br />

vice président du Conseil général, après un discours<br />

et quelques anecdotes en gascon, faisait part de son<br />

intérêt pour cette antenne “qui permettra à cette<br />

langue gasconne, béarnaise ou autre, de pouvoir<br />

intéresser tout une partie des jeunes.” Lieu de rassemblement<br />

pour que toutes les expressions puissent<br />

se coordonner et vivre ensemble, ce fut aussi le<br />

souhait du maire, Robert Villenave : “[…] votre<br />

démarche veut s’additionner à celle des Basques<br />

parce que vous défendez en commun une identité,<br />

des racines, des territoires, une culture. En clair, un<br />

patrimoine. Il faut défendre ces valeurs, s’additionner<br />

pour les défendre plutôt que de s’opposer”.<br />

Institut Occitan – Antena Baish Ador - Espaci<br />

Gascon -19, rue des 4 cantons -Tél. 05 59 03 09 13.<br />

www.institutoccitan.com<br />

ou baishador@institutoccitan.com<br />

Ajustà’s meilèu que de’s har cap<br />

L’antena de l’Institut occitan, situada au domeni<br />

Baroja e apitada en seteme de 2002, qu’estó oficializada<br />

lo dijaus 30 d’octobre passat a la mairia<br />

d’<strong>Anglet</strong>. Joan Luc de Casteret, president de<br />

l’Institut occitan, que presentè las diferentas accions<br />

qui seràn miadas au briu de l’an qui arriba en partenariat<br />

dab las associacions e las institucions e que<br />

hiquè l’accent sus “la mesa en comun de las nostas<br />

fòrças, de las nostas experienças. Que’ns permeterà<br />

d’anar mei luenh enqüèra en l’arreconeishença de<br />

las nostas identitats”. En Casseignau, vice president<br />

deu Conselh generau, un còp passat un prosei e<br />

quauquas devisadas en occitan, que hasó saber lo<br />

son interès entad aquera antena “qui permeterà ad<br />

aquera lenga gascona, bearnesa o auta de poder<br />

interessar tota ua part deus joens”. Lòc d’aplec entà<br />

que totas las expressions e’s poscan coordonà’s e<br />

convíver, qu’estó lo desir deu maire tanben, Robert<br />

Villenave : “[…] lo vòste vam que’s vòu ajustar au<br />

deus bascos per’mor que defenetz en comun ua<br />

identitat, arradics, territòris, ua cultura. Tad estar<br />

clar, un patrimòni. Que cau deféner aqueras valors,<br />

ajustà’s entà deféner-las meilèu que de’s har cap”.<br />

• La signature de la convention :<br />

l’antenne de l’Institut occitan<br />

à <strong>Anglet</strong>, est officielle.<br />

De gauche à droite : Bernard Dauga,<br />

Bernard Gimenez, Jean-Luc de Casteret,<br />

Robert Villenave, Jean Cassaignau.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 23


Littérature<br />

AUTEURS D’ICI<br />

• Manex Goyhenetche<br />

24<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

Photo : B.Alter<br />

<strong>Anglet</strong>,<br />

née de la terre<br />

Manech Goyhenetche marche dans l’Histoire<br />

comme en montagne, depuis toujours et avec<br />

passion. Il avance, découvre, note, fait des<br />

détours, prend du recul, cherche encore… Jeune<br />

préretraité de l’enseignement secondaire et<br />

supérieur, chargé de cours en Faculté, ce docteur<br />

en Histoire, petit-fils de métayers et fils d’agriculteurs,<br />

a plongé avec bonheur durant l’été pluvieux<br />

1996 dans les archives d’<strong>Anglet</strong>. Un premier<br />

livre est sorti l’année suivante :<br />

Histoire d’<strong>Anglet</strong>, des origines à nos jours.<br />

Une deuxième édition enrichie vient de paraître.<br />

Entretien avec un “Angloy de la première génération”<br />

et paysan dans l’âme.<br />

<strong>Anglet</strong> Magazine : Au Moyen Âge, <strong>Anglet</strong> est<br />

une ville de paysans et de bergers…<br />

Manech Goyhenetche : C’est une société de bergers,<br />

de paysans et non de pêcheurs. Il y a eu longtemps<br />

une transhumance de la vallée d’Aspe sur les<br />

terres d’<strong>Anglet</strong>. Les premiers noyaux de population<br />

d’<strong>Anglet</strong> se trouvent à Brindos et Sutar, deux<br />

domaines appartenant à des seigneurs. Les marins<br />

pêcheurs apparaissent tard et travaillent avec les<br />

Biarrots. <strong>Anglet</strong> est un paysage de vignes, de pommeraies,<br />

de vergers, de cultures céréalières. À partir des<br />

XV e , et XVI e siècles, nous avons davantage de documents<br />

: les paysans ont un élevage bovin. La fête<br />

patronale d’<strong>Anglet</strong> était le 3 février, à la St-Blaise,<br />

patron des bouviers.<br />

A.M. : Vous écrivez : “[…] Les bouviers d’<strong>Anglet</strong><br />

contribuent aussi au charroi des marchandises en<br />

temps de paix”.<br />

M.G. : Ils nettoyaient les écuries de Bayonne. Quand<br />

ils ne sont pas sur les routes du Labourd, les paysans<br />

travaillent dans leurs vignes, leurs champs, élèvent les<br />

troupeaux dans les terrains de pacage. Pour moudre<br />

les grains de froment, de maïs et de seigle, des moulins<br />

fonctionnent.* Des Bayonnais en sont propriétaires.<br />

Il y a un antagonisme profond entre la ville et la<br />

campagne tout au long de l’Ancien régime. Les paysans<br />

sont en butte aux “borges”, les bourgeois. Les<br />

relations entre <strong>Anglet</strong> et Bayonne sont devenues tendues<br />

à cause de trois affaires : Balichon, les sables de<br />

Hausquette, le bois de Pignada… Il y a la guerre des<br />

limites, le dépassement des bornes… Que de luttes !<br />

Mais d’autre part, dans cette communauté d’habitants,<br />

qui s’auto-administre, l’assistance sociale est<br />

pratiquée à l’égard des sinistrés, des nécessiteux, des<br />

enfants. Les relations de solidarité sont plus solides<br />

qu’aujourd’hui…<br />

A.M. : Vers la fin du XIX e , surviennent les mutations<br />

du monde rural… et, ce 17 novembre 1910<br />

qui constitue “le tournant officiel dans la politique<br />

d’aménagement du territoire de la<br />

commune d’<strong>Anglet</strong>”.<br />

M.G. : Les surfaces agricoles, le nombre de cultivateurs<br />

diminuent et les lavandières aussi. Ce jour-là, un<br />

décret présidentiel autorise l’aliénation des terrains<br />

communaux. Cette décision entraîne l’avancée des<br />

loisirs et du tourisme sur les terres cultivables. Au<br />

début du XX e siècle, lors de la construction de l’hippodrome,<br />

des conflits violents existent au conseil municipal.<br />

L’aménagement touristique s’est fait sur le dos<br />

des paysans, ce n’est pas spécifique à <strong>Anglet</strong>… Dans<br />

la deuxième édition, il y a une photo extraordinaire<br />

prise à <strong>Anglet</strong> St-Jean vers 1910… On voit une charrette<br />

et des bœufs qui s’écartent pour laisser passer le<br />

wagon qui arrive. L’irruption de la ligne de chemin de<br />

fer dans la société rurale ! On n’en soupçonne pas les<br />

incidences… <strong>Anglet</strong> est une ville “champignon”, qui a<br />

poussé très rapidement. Pourtant son passé est lié à la<br />

terre. En réalisant ce travail, j’ai découvert une société<br />

agricole et pastorale avec laquelle je me suis tout de<br />

suite trouvé en sympathie. Ce présent d’urbanisme est<br />

sociologiquement coupé de ses racines. Renouer<br />

le fil de l’histoire permet de transmettre le lien entre<br />

les deux.<br />

Propos recueillis par Brigitte Alter.<br />

*Brindos, Bergouey, Aritxague, Moulinau, Moulinaben, Beaulieu,<br />

Saut, Valentin, Hausquette… Il reste aujourd’hui Brindos, Aritxague<br />

et Hausquette…<br />

Histoire d’<strong>Anglet</strong>, des origines à nos jours.<br />

Manex Goyhenetche. Éditions Elkar.


L’Aquitaine,<br />

laine et lin<br />

Ses mains préfèrent les tissus secs, qui n’accrochent<br />

pas, et pendant dix-neuf ans sa fille<br />

n’a porté que des robes “faites maison”.<br />

Micheline Viseux connaît le textile sur le bout<br />

de ses doigts. Documentaliste, assistante de<br />

conservation honoraire du musée des Arts décoratifs<br />

de Paris, elle collabore à la réalisation de<br />

nombreuses expositions (1). Femme de caractère,<br />

elle quitte le musée pour entreprendre la rédaction<br />

d’un ouvrage qui fera référence : Le coton,<br />

l’impression (Éd. l’Albaron). Et comme du métier<br />

à tisser à celui d’écrire il n’y a qu’une main, celle<br />

de Micheline Viseux a créé L’Histoire du textile<br />

en Aquitaine.<br />

<strong>Anglet</strong> Magazine : Pourquoi vous êtes-vous<br />

intéressée aux textiles en Aquitaine ?<br />

Micheline Viseux : Tout simplement parce que je vis<br />

ici depuis 1992. Je me suis intéressée au commerce<br />

de Bayonne ; celui des tissus, des toiles, des draps. Je<br />

lisais un livre sur Gaston Phœbus, un homme génial !<br />

Puis, de fil en aiguille, j’ai consulté les archives de<br />

Bordeaux, de Pau, de Tarbes. Chaque région possède<br />

une identité textile. Ce furent deux ans de recherche<br />

et deux mois de rédaction. J’ai situé mon étude<br />

comme pour un guide : les Landes, le Béarn, le Pays<br />

Basque, la Garonne au nord, l’Adour au sud, les<br />

Pyrénées où le trafic se fait par les chemins de<br />

Compostelle. Les caravanes les ont empruntés,<br />

portant des toiles, de la laine…<br />

A.M. : Quelles sont les matières premières<br />

utilisées dans la région ?<br />

M.V. : La laine et le lin. La laine est venue d’Asie centrale,<br />

elle a transité par la Méditerranée, puis est arrivée<br />

en Espagne. Il y a les ségoviennes, les soriannes,<br />

ce sont des noms de laines espagnoles envoyées en<br />

France mélangées à celle des Pyrénées. Le rouet a été<br />

très difficile à s’imposer, la quenouille était davantage<br />

utilisée. Au recensement de 1831, à Hasparren,<br />

il y a cinquante-deux maisons où l’on exerce le<br />

métier de tisserand, cent cinquante-cinq celui de<br />

duranguier (2), cinq pour les peigneuses de lin. En<br />

Aquitaine, chaque famille avait ses plantations de lin<br />

autour de la maison et son métier à tisser. Le lin c’est<br />

le trousseau… Sur la mante à bœufs, il n’y avait<br />

qu’une seule rayure bleue car le lin comme la laine se<br />

teignent bien en bleu. Il ne faut pas oublier le<br />

chanvre. Les semelles des espadrilles sont faites en<br />

chanvre ainsi que les draps, les torchons… Cela<br />

coûtait moins cher. Bordeaux était le grand exportateur<br />

de fibres de chanvre.<br />

A.M. : Comment les Aquitains s’habillaient-ils ?<br />

M.V. : Au XVIII e , il y a toujours eu la chemise de nuit<br />

ou de jour, c’était pareil. Les femmes avaient un<br />

caraco, corsage féminin porté ample sur une jupe<br />

froncée, le tablier, la jupe et les jupons avec des broderies.<br />

Je raconte l’origine du béret qui est béarnais.<br />

Il est né à Nay. Les bergers filaient leur laine et la tricotaient<br />

avec de très grosses aiguilles puis ils<br />

mouillaient ces morceaux – la laine devenait du<br />

feutre – et ils les mettaient sur leur genou. Le béret a<br />

pris forme ainsi… Les foires et les marchés ont été<br />

très importants. À Bayonne, en mars et en août, on<br />

vendait des objets, des tissus, de la dentelle, des<br />

soieries arrivant sur Bordeaux.<br />

A.M. : Bordeaux, port négrier aux XVII e et XVIII e<br />

siècles…<br />

M.V. : Oui. Presque chaque famille de négociants<br />

bordelais avait une implantation dans les Antilles où<br />

elle développait l’indigo, le coton, le café, le tabac, le<br />

cacao. C’était le commerce triangulaire. Le tissu a<br />

représenté une monnaie, on a échangé des hommes<br />

contre des pièces de toile ou de drap. Bernardin de<br />

Saint Pierre l’a décrit très justement : “Ces belles couleurs<br />

de rose et de feu dont s’habillent nos dames, le<br />

coton dont elles ouatent leurs jupes, le sucre, le café,<br />

le chocolat de leur déjeuner, le rouge dont elles relèvent<br />

leur blancheur, la main des malheureux noirs a<br />

préparé tout cela pour elles. Femmes sensibles, vous<br />

pleurez aux tragédies et ce qui sert à vos plaisirs est<br />

mouillé des pleurs et teint du sang des hommes”.<br />

Propos recueillis par Brigitte Alter.<br />

(1) Commissaire des expositions, membre du CIETA (Centre<br />

International d’Etude des Tissus Anciens).<br />

(2) Marchand de laine ou ouvrier en laine.<br />

Histoire du textile en Aquitaine de Micheline<br />

Viseux - Éditions Gascogne.<br />

Photo : B.Alter<br />

• Micheline Viseux<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 25


Littérature<br />

AUTEURS D’ICI<br />

28 26<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

Suzanne Gossot a la passion de l’ailleurs.<br />

À 35 ans, par un matin lumineux, elle lance sur la<br />

table du déjeuner familial le désir de l’aventure.<br />

Désir relevé… Ils partiront, le couple et quatre<br />

enfants, pour l’Indonésie, l’Espagne, le Chili…<br />

Suzy note au jour le jour ce qu’elle voit, ce<br />

qu’elle vit. Vingt ans plus tard son récit (1), dans<br />

un style fluide et imagé, emmène le lecteur de<br />

l’île de Java à celle de Bali, le met à l’épreuve du<br />

vent en Patagonie, de la traversée de la<br />

Cordillère, du désert d’Atacama…<br />

<strong>Anglet</strong> Magazine : Pourquoi avez-vous décidé<br />

d’écrire ce récit de voyage ?<br />

Suzanne Gossot : Mes enfants me posaient des<br />

questions. Ils avaient des souvenirs imprécis de leur<br />

enfance. Durant tous mes voyages, ma machine à<br />

écrire m’a toujours suivie et j’ai tenu un carnet de<br />

route. Je l’ai repris, il y a trois ans, pour redonner à<br />

mes enfants une partie de leur mémoire.<br />

A.M. : Vous partez vers l’Indonésie en 1978 avec<br />

votre mari et vos quatre enfants. Comment se<br />

sont-ils adaptés ? Quels ont été les moments<br />

magiques ?<br />

S.G. : Nos enfants n’ont jamais été malades, leur<br />

adaptation a été immédiate. J’étais leur préceptrice,<br />

aucun d’eux n’a redoublé. J’ai appris l’indonésien très<br />

rapidement pour aller à la rencontre des habitants. À<br />

Bali, j’ai assisté à un spectacle extraordinaire, haut en<br />

couleur : une crémation de haute caste. Vous auriez<br />

vu la joie des Indonésiens ! J’ai été très impressionnée<br />

par l’hindouisme qui offre des voies vers la sérénité…<br />

Passionnée de textes<br />

Quelle est la meilleure façon pour un esprit indépendant<br />

(qui a choisi de vivre à <strong>Anglet</strong>) de rencontrer<br />

quand bon lui semble et sans contrainte, ceux qui<br />

sont ses amis les plus fidèles ? Colette Munoz, diplômée<br />

de Lettres classiques de l’université de Poitiers,<br />

qui a longtemps enseigné au lycée de Marracq, a<br />

trouvé sa réponse. Elle a exploré et publié dans un florilège<br />

des extraits d’œuvres célèbres qu’elle commente,<br />

non pas dans un but didactique, mais avec<br />

l’intention d’exprimer en toute sincérité, les “résonances”<br />

qu’ils ont provoquées en elle. Le choix est<br />

éclectique : Beaumarchais, Giraudoux, Sartre,<br />

Baudelaire, Prévert, Rilke, Courteline, d’Ormesson et<br />

tant d’autres… Dans cette anthologie commentée, les<br />

extraits sont regroupés par thème (l’amour, l’interdit,<br />

le rêve, l’humour, le destin…). Ainsi, le lecteur pourra<br />

découvrir ou redécouvrir, ces textes qui ont une valeur<br />

Photo : B.Alter<br />

• Suzanne Gossot<br />

L’aventurière humaniste<br />

A.M. : Vous écrivez en quittant le Chili : “[…]<br />

j’avais trouvé là un havre de paix, de gentillesse<br />

et de chaleur humaine […]”<br />

S.G. : Je reviendrai sûrement au Chili. L’image qui restera<br />

gravée pour moi c’est Arica, ville où il ne pleut<br />

jamais, et pourtant coupée en deux par cette eau qui<br />

descend de la Cordillère des Andes, créant des inondations.<br />

Après ce voyage, il y avait toujours dans ma<br />

tête une valise prête.<br />

A.M. : Vous citez Mac Arthur, “Les années rident<br />

la peau, renoncer à son idéal ride l’âme”. Après<br />

la découverte d’autres pays, votre idéal passait-il<br />

par l’animation des personnes âgées ?<br />

S.G. : Cela a préservé en moi une certaine jeunesse<br />

que de m’occuper des personnes âgées. Dans cet<br />

opuscule (2) j’ai réellement voulu décrire la réalité telle<br />

qu’elle est, dure parfois. On ne la montre pas aux<br />

jeunes, aux stagiaires. Au sein de cette maison de<br />

retraite dans laquelle j’ai été animatrice durant huit<br />

ans, j’ai fait venir des chorales, des troupes de théâtre,<br />

et j’ai beaucoup chanté avec les seniors. J’ai envoyé ce<br />

manuel à M. Hubert Falco, secrétaire d’État aux personnes<br />

âgées. Son cabinet m’a appelé, pour m’en<br />

demander quelques exemplaires…<br />

Propos recueillis par Brigitte Alter.<br />

(1) Grâce à un ciel d’or.<br />

(2) Être animatrice pour personnes âgées.<br />

éternelle, celle que l’on se transmet de génération en<br />

génération, car elle assure la pérennité de notre culture,<br />

un patrimoine à préserver absolument. C’est le<br />

but que s’est fixé cette passionnée de beaux textes<br />

qui a toujours aimé transmettre à ses élèves le goût de<br />

la littérature. À noter que l’ouvrage est aussi paru<br />

dans d’autres pays francophones comme la Suisse, la<br />

Belgique et le Luxembourg. Colette Munoz rédige<br />

actuellement un essai sur l’œuvre provençale de<br />

Pagnol.I L.B.<br />

Résonances d’une balade en littérature –<br />

Éditions SDE. En librairie ou à la galerie Art et<br />

Loisir – 5, avenue de la Reine-Victoria, à<br />

Biarritz.<br />

Éditions Suzanne Gossot - 14, route de Cassou –<br />

Tél./fax 05 59 42 07 87.<br />

• Colette Munoz<br />

Photo : B.Alter


Passeur d’étincelles<br />

“Je me suis construit avec Platon. Pascal m’a<br />

défait, mais celui qui a bouleversé mon existence c’est<br />

Jean-Bernard Hourcastagné, mon professeur de lettres<br />

en 1re à Villa-Pia. Il m’a fait découvrir le bonheur de<br />

lire et de penser.” Christophe Lamoure, professeur de<br />

philosophie, est un butineur-passeur. Il aime à se promener<br />

dans les textes depuis ce jour où, sur le terrain<br />

de son adolescence, des livres sont venus déloger de<br />

sa main une raquette de tennis. Jeu, set et match<br />

pour la philosophie. Il a noté dans ses carnets des citations,<br />

des anecdotes qui l’ont ébloui, intrigué, ravi,<br />

fait rire… Les 365 petits bonheurs philosophiques* se<br />

concoctaient déjà dans la marge de ses cahiers. Le<br />

souhait était de faire découvrir au grand public, par<br />

des textes courts, les visages contrastés de la philosophie<br />

en espérant qu’il sera intrigué et séduit… “J’ai<br />

voulu extraire des fragments qui semblent aller au<br />

cœur même d’une vérité qui touche à la condition<br />

humaine. Quelque chose nous est parfois révélé par<br />

une seule phrase, d’une façon immédiate ! ” explique<br />

l’auteur. En fait, ce passeur a juste voulu réconcilier<br />

l’idée de penser et de plaisir, faire savourer des petits<br />

bonheurs d’expression, ouvrir des fenêtres, montrer<br />

des perspectives… Entrant dans cet éphéméride, le<br />

lecteur est libre de son parcours : par auteur, par<br />

thème, par date… Un index le guide. Plus de soixante<br />

thèmes sont abordés : le travail, l’amour, la vérité, l’argent…<br />

L’éventail est large. Des philosophes de<br />

l’Antiquité aux contemporains, mais aussi des poètes,<br />

des romanciers… qui “nous disent des choses<br />

étranges, inattendues…”. Et peut-être in-entendues.<br />

“Aujourd’hui, on vit dans l’angoisse et l’urgence. Il n’y<br />

a pas d’utopie et la pensée est anémiée. Ces petites<br />

étincelles de vérité font sauter les cadenas qui enferment<br />

parfois notre pensée dans ses illusions. Alors, on<br />

peut commencer à cheminer, explorer et aussi à respirer<br />

et à se régénérer”. Et puis sur la route, si votre<br />

corps réclame, offrez lui de la part de Voltaire transmis<br />

par Christophe cette perle : “J’ai décidé d’être heureux<br />

parce que c’est bon pour la santé”.I B.A.<br />

365 petits bonheurs philosophiques.<br />

Christophe Lamoure – Éditions Milan.<br />

Un roman populaire<br />

Georges Goussard ne dit pas tout. Il a des manuscrits<br />

dans ses tiroirs et, à 84 ans, il s’est décidé à<br />

publier son premier livre Clair de lune à Zuydcoote,<br />

roman d’une veine populaire dans lequel histoires<br />

d’amour et policière s’entremêlent avec, en toile fond,<br />

des paysages du nord de la France. L’écriture est aérée<br />

et les dialogues sont vifs. Il y a bien sûr quelques éléments<br />

autobiographiques dans ce roman, comme la<br />

ville de Mâlo-les-Bains où Georges se rendait en<br />

vacances avec sa mère Alice, qui lui a acheté sa première<br />

machine à écrire. Il y a André, son copain de<br />

toujours avec qui il part découvrir Ostende, et les<br />

brumes de la mer du Nord. Il y a sa passion du foot<br />

glissée dans l’exergue : “À Michel Hidalgo, né à<br />

Leffrinckoucke, figure légendaire du football !”. Né<br />

dans le 14 e arrondissement, Georges Goussard a vécu<br />

longtemps à Paris puis dans la Beauce. Durant la<br />

guerre, il émigre dans les Landes, à Luglon, où il<br />

cultive du maïs. Ce seront ses premiers pas dans le<br />

Sud-Ouest. La région lui plaît et il viendra y vivre plus<br />

tard avec son épouse, Simone. Sa passion de la lecture<br />

est entière. Il aime Balzac, Maupassant et surtout<br />

Louis-Ferdinand Céline. Et quand on lui demande quel<br />

est le livre qui l’accompagne en ce moment, il répond<br />

avec un sourire “Je n’ai pas le temps, j’ai trop de travail<br />

avec l’écriture… ” En fait, sur sa table, est posé un<br />

deuxième roman, prêt à être publié.I B.A.<br />

Clair de lune à Zuydcoote<br />

Georges Goussard – Éditions des écrivains.<br />

Photo : B.Alter<br />

• Christophe Lamoure<br />

• Georges Goussard<br />

Photo : B.Alter<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 29 27


Littérature<br />

AUTEURS D’ICI<br />

28<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

Echevarria, sculpteur<br />

de la lumière*<br />

“Homme de paradoxe, mystique et libertaire,<br />

basque et ibérique, humble et exigeant, Echeveria suit<br />

un chemin original sans trop se soucier du bruit du<br />

monde”. C’est ainsi que Claude Dendaletche introduit<br />

son propos dans son livre, premier du genre, consacré<br />

à l’œuvre du sculpteur basque. L’ouvrage dresse un<br />

portrait de l’artiste, né à Baranbio, en 1916, dans la<br />

province basque d’Alava et raconte son parcours.<br />

Mais il rassemble surtout la reproduction photographique<br />

d’un grand nombre de sculptures et présente<br />

une œuvre inspirée par les grandes épopées médiévales,<br />

les musiques contemporaines ou La Genèse.<br />

Des deux cent cinquante sculptures d’Echevarria, dans<br />

le bois et la pierre émergent trois grands ensembles :<br />

Le Sacre du Printemps, La Genèse, La Canción del mío<br />

Cid. Cette série fut d’ailleurs exposée à Beaubourg.<br />

Elle fut ensuite acquise en 1989 par la Ville d’<strong>Anglet</strong>,<br />

qui possédait déjà une sculpture commandée en hommage<br />

à Ravel et implantée devant la bibliothèque<br />

municipale. <strong>Anglet</strong> acheta aussi, en 1998, la sculpture<br />

intitulée Matière et lumière aujourd’hui exposée dans<br />

le parc de la villa Beatrix Enea. Echevarria a élaboré<br />

une grande partie de son œuvre dans son atelier de<br />

Cambo. Elle est aussi présente au Musée basque de<br />

Bayonne, au musée d’art moderne de Vitoria et<br />

ailleurs…<br />

Moins connue que celle d’autres artistes du Pays<br />

Basque péninsulaire, l’œuvre d’Echevarria, ample et<br />

originale, mérite d’être connue d’un large public.<br />

Claude Dendaletche, écrivain et universitaire qui a<br />

publié des livres sur l’espace et la culture basques n’a<br />

jamais cessé de s’intéresser à ce thème. Il signe ici cet<br />

ouvrage, édité avec le soutien financier de l’Institut<br />

culturel basque, qui en a également assuré la traduction<br />

en basque, et celui de la Ville d’<strong>Anglet</strong>. I L.B.<br />

Echevarria, sculpteur de la lumière, éditions Ondarea.<br />

“Ildo arruntetik ez dabilan gizona, mistikoa eta anarkista,<br />

euskalduna eta iberikoa, xumea eta zorrotza<br />

Echevarriak ezohiko bidea segitzen du munduko gorabeherez<br />

sobera axolatu gabe”. Horrela hasten da,<br />

Claude Dendaletchek Echevarria euskal eskultoreaz<br />

egin duen liburua, mota honetako lehena dena.<br />

Liburua, lehenik, gizonaz mintzo zaigu : Baranbion<br />

sortua 1916an, Alabako probintzian, eta gero, bere<br />

ibilbide artistikoa xeheki kondatzen digu. Baina oroz<br />

gainetik, eskultura gehienen argazkiak agertzen ditu<br />

obraren iturriak zein ukan dituen erranez : Erdi Aroko<br />

gertakari handiak, gaur-egungo musikak edo Hasera.<br />

Echevarriaren berrehunta berrogeitahamar zurezko<br />

eta harrizko zizel obretan hiru multzo nabarritzen dira<br />

: “Udaberriaren sagara”, “Hasera” eta “Ene Cid txapeldunaren<br />

kantua”. Funtsean, azken izenburu honen<br />

inguruan egin eskulturak Pariseko Beaubourg<br />

museoan erakutsiak izan ziren, eta 1989an, Angeluko<br />

Hiria haietaz jabetu zen. Jakitekoa da, Angeluk, jadanik<br />

Echevarriari obra bat manatu ziola Ravel musikariaren<br />

omenez, Hiriko liburutegiaren aitzinean dena.<br />

Bestalde, “Ekaia eta argia” obra erosi zuen 1998an,<br />

gaur egun Beatrix Enea Herriko Etxeko baratzettoan<br />

ikusten ahal dena. Kanboarraren obrak, Baionako<br />

Euskal erakustokian aurkitzen dira, Vitoria-Gasteizko<br />

Arte Moderno museoan eta beste hainbat tokietan…<br />

Echevarriaren obra, Hego Euskal herriko beste artista<br />

batzuena baino gutiago ezagutua bada ere, merezi du<br />

jendeak hobeki prezia dezan, zinez zabala eta berezia<br />

delakoz. Claude Dendaletche, idazle eta unibersitarioak,<br />

euskal kulturaz eta espazioaz anitz idatzi du eta<br />

betidanik Echevarriaren obrari interesa ekarri dio.<br />

Idatzi duen liburu honentzat, Euskal kultur erakundeak<br />

lagundu du diruz eta itzulpenak eginez, halaber<br />

Angeluko Hiriaren partaidetza erdietsi du.<br />

Echevarria, argiaren zizelkaria, Ondarea edizioak<br />

Sentiers de la Côte Basque<br />

Bernard et Michèle Caminade aiment marcher.<br />

Depuis Ciboure, ils ont parcouru les proches sentiers<br />

de la montagne basque. Ils suivent à présent la côte,<br />

qui offre aussi ses chemins, à travers plages, falaises,<br />

landes et villes. Cet ouvrage livre le regard de deux<br />

marcheurs à travers les photos de falaises, plages,<br />

monuments, phares, ports, qu’ils ont prises dans leurs<br />

pérégrinations pédestres et maritimes, de La Barre de<br />

l’Adour à Hendaye. Elles sont enrichies des belles photos<br />

de Frédéric Vezia qui nous font rêver sur ces pay-<br />

sages maritimes et par la qualité exceptionnelle des<br />

photos aériennes de l’IGN qui permettent de percevoir<br />

les détails du terrain. Au-delà du seul plaisir de la<br />

découverte, la Côte Basque offre de multiples loisirs et<br />

possibilités (golf, surf, voile…) dont un chapitre<br />

donne les clefs d’entrée aux débutants. En 120 pages,<br />

on découvre ici tout le charme de la Côte Basque.<br />

Les sentiers de la Côte Basque – Éditions<br />

Atlantica. 15 euros.


Zoom<br />

ILS L’ONT FAIT<br />

Dons<br />

En route pour Europolis<br />

■ Les adolescents scouts, comme la plupart<br />

des jeunes de leur âge, ne se sentent que peu<br />

concernés par les réalités citoyenne et européenne.<br />

Pourtant, ils sont, par nature, animés<br />

de dynamismes et de potentialités. Ils aiment<br />

les voyages, sont souvent des mordus de rencontre<br />

et de découverte. Ils ont des idées, veulent<br />

qu’on les entende et, même s’ils paraissent<br />

ne pas s’en préoccuper, souhaitent prendre leur<br />

place dans la société. L’Europe les concerne au<br />

quotidien, et ce sont eux qui, demain, lui donneront<br />

toute sa réalité. Alors, pour le faire<br />

savoir, les Scouts de France préparent, du 23 au<br />

27 juillet 2004, “Odyssée Europa” et<br />

“Europolis” un grand rassemblement des<br />

14-17 ans (Pionniers des scouts de France et<br />

Caravelles des Guides de France, originaires de<br />

vingt-sept pays). Le programme sera composé<br />

de forums, de rencontres et d’animations pour<br />

le grand public (festival des pays, parades de<br />

rues…), pour découvrir et expérimenter<br />

ensemble la notion de citoyenneté européenne.<br />

On attend près de deux mille personnes à<br />

<strong>Anglet</strong>. Le site Internet d’Odyssée Europa est<br />

régulièrement mis à jour. Toutes les informa-<br />

tions concernant Europolis et son programme y<br />

sont actualisées au fur et à mesure de l’avancée<br />

du travail des commissions. Et, bien sûr, comme<br />

pour tout projet d’envergure, les scouts lancent<br />

un appel aux mécènes et aux généreux donateurs.<br />

Tous les dons ou les aides sont les bienvenus<br />

(produits, matériels divers ou réduction<br />

de tarifs…) pour gérer l’intendance de ce grand<br />

projet. Il ne faut pas hésiter à les contacter.<br />

www.odyssee-europa.net<br />

mail : odyssee-europe@wanadoo.fr ou<br />

contact : Marie Macabiau, 6B Les jardins de<br />

la Peña. Tél. 05 59 52 95 95.<br />

Express<br />

■ Un site associatif<br />

L’association des Amis<br />

du littoral d’<strong>Anglet</strong> vient<br />

d’ouvrir son site Internet<br />

interactif : portail local<br />

d’informations et<br />

d’échanges tourné vers<br />

le développement durable<br />

du littoral, des<br />

berges de l’Adour et des quartiers limitrophes. Ce<br />

site ouvert à tous (il s’agit simplement de signaler<br />

son mail et l’on peut naviguer grâce à un pseudonyme)<br />

offre articles, forums, sondage, liens<br />

Web, etc. L’association souhaite, par ce biais,<br />

contribuer à la participation, à l’expression du<br />

débat citoyen pour enrichir la vie municipale.<br />

www.adala-asso.com<br />

■ ANGLET CONFIRME SON LABEL @@@<br />

Un label national, illustré par l'octroi d'une à<br />

cinq @,permet d’évaluer les efforts d’une collectivité<br />

vers l’Internet. 589 villes françaises participent<br />

à la plate-forme d’échange créée en 1999<br />

par l’Association Villes-Internet et parmi elles,<br />

238 villes sont labellisées, pour se situer au plan<br />

national. Ce programme est mené sous le haut<br />

patronage du Ministère délégué à la Ville et à la<br />

rénovation urbaine, avec le soutien financier de la<br />

Délégation Interministérielle à la Ville, et de la<br />

Caisse des Dépôts et Consignations, et avec le<br />

concours actif de l'Association des Maires de<br />

France (AMF). 252 villes françaises ont participé<br />

aux labels Ville Internet 2003. En Aquitaine, 6<br />

villes possèdent ce label : Agen <strong>Anglet</strong> et<br />

Marmande (@@@), Cenon (@@), Lormont (@@),<br />

Bazas @. Pour la deuxième année, <strong>Anglet</strong> a<br />

obtenu @@@ pour son implication dans l’Internet<br />

citoyen.<br />

■ Toujours quatre fleurs<br />

Pour la troisième année, <strong>Anglet</strong> détient la 4 e fleur<br />

au concours des Villes et Villages Fleuris, organisé<br />

par le Comité national pour le fleurissement de la<br />

France et présidé<br />

par le ministère du<br />

Tourisme. Le cadre<br />

végétal, les fleurs et<br />

la politique globale<br />

d’aménagement et<br />

d’amélioration du<br />

cadre de vie y sont<br />

pour beaucoup.<br />

Cette année, les<br />

prix du concours<br />

remis par le Comité régional du tourisme<br />

d’Aquitaine étaient décernés à l’occasion des<br />

Floralies nationales, un grand rendez-vous floral<br />

de l’Hexagone, qui se déroulait à Pau.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 29


Photo : Etienne - Bayonne<br />

> Portrait<br />

DAVID OLAÏZOLA<br />

30<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69


Chanteur<br />

à voix<br />

Un nouvel album, c’est toujours important<br />

dans la carrière d’un artiste. David Olaïzola ne fait<br />

pas exception à la règle, même si cet Angloy<br />

d’adoption, natif d’Itxassou, a déjà roulé sa bosse<br />

depuis ses débuts dans l’animation de bals. David<br />

a manifesté très tôt des dons pour la<br />

musique. Il a étudié d’abord la<br />

trompette, mais très vite fut<br />

attiré par la chanson.<br />

Depuis son enfance,<br />

notre homme chante<br />

plus qu’il ne parle.<br />

Alors serveur chez<br />

Pierre Oteiza, le<br />

célèbre restaurant<br />

des Aldudes, il fut<br />

un jour obligé de<br />

remplacer au pied<br />

levé l’artiste prévu<br />

pour animer un<br />

repas… “Puisque tu<br />

chantes au travail, alors<br />

tu tiendras ce rôle” .Tout<br />

est parti de là !<br />

Et c’est avec l’orchestre Alegerak<br />

qu’il commence à se produire dans des<br />

soirées organisées pour les foires et salons internationaux.<br />

Ainsi, David occupe la scène : on le<br />

verra à Bruxelles, à Metz, à Colmar où même à<br />

Paris, au Salon de l’agriculture… Sa carrière est<br />

alors lancée, et beaucoup s’accordent à reconnaître<br />

en lui, le digne successeur des grands chanteurs<br />

basques qui l’ont précédé. Doté d’un beau<br />

brin de voix, il reprend les titres de Luis Mariano,<br />

de Gilbert Bécaud, de Charles Aznavour et cela<br />

marche. En 1996, il est contacté par le ministère<br />

de la Jeunesse et des Sports et s’embarque à destination<br />

de Bangkok pour représenter la France<br />

dans le cadre des rencontres “Jeunesse et sports<br />

pour tous”. Puis viendra la parution de son premier<br />

enregistrement avec son orchestre, mais les<br />

exemplaires sont si vite épuisés que le chanteur et<br />

son groupe décident de rentrer en studio, moins<br />

d’un an plus tard, pour réaliser un nouveau<br />

disque et satisfaire la demande des admirateurs.<br />

Le CD sortira quelques mois avant le départ de<br />

David et de son orchestre pour une nouvelle tournée<br />

en Australie.<br />

En 1999, sa passion le pousse à rejoindre les rangs<br />

du célèbre chœur d’hommes Errobi Kanta. Il en<br />

devient très vite un des solistes attitrés, mais<br />

continue néanmoins de se produire sur les scènes<br />

de France et de Navarre avec Alegerak. Cette<br />

année-là, se produit un tournant dans sa carrière :<br />

David Olaïzola sort son premier album solo, composé<br />

par Pierre-André Dousset, le compositeur qui<br />

a notamment travaillé pour Enrico Macias, Nicole<br />

Croisille ou Mireille Mathieu. Cet enregistrement<br />

va installer le jeune basque au sommet de la hiérarchie<br />

des chanteurs de son pays d’origine. Les<br />

concerts internationaux vont alors s’enchaîner :<br />

Wiesbaden, Vienne, Montréal, Toronto, San<br />

Francisco, Paris Hanovre, New York, Amsterdam…<br />

En moins de six ans, David Olaïzola est devenu<br />

l’un des ambassadeurs en chanson du Pays<br />

Basque.<br />

L’engouement pour le chanteur est tel, que le<br />

Comité régional du tourisme d’Aquitaine décide<br />

de lui confier la réalisation d’un disque destiné à<br />

promouvoir la région. Ce disque est écrit par un<br />

tandem de compositeurs, Xavier Lorrente (Angloy<br />

lui aussi) et Christophe Ithurritze, et les titres qui<br />

en sont extraits reçoivent un accueil enthousiaste<br />

des radios. Tous ces succès conforteront le chanteur<br />

dans l’idée de poursuivre sa carrière en solo.<br />

Aujourd’hui, David Olaïzola sort son deuxième<br />

album“La couleur d’un instant” avec dix titres en<br />

français, un en basque et un en béarnais. Ce nouveau<br />

disque est fidèle à son répertoire éclectique :<br />

mélodies douces, traditionnelles, swing ou<br />

ambiance plus festive, qui célèbrent le pic du Midi<br />

d’Ossau, la forêt des Landes, l’Amérique ou les<br />

exilés, et toujours avec cet éternel sourire dans le<br />

chant…I L.B.<br />

David Olaïzola :<br />

“La couleur d’un instant” – AGORILA.<br />

En vente chez les disquaires.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 31


Société<br />

L’ABANDON<br />

Cherche<br />

maître<br />

désespérément<br />

Bientôt nous fêterons Noël, et chacun s’efforcera de dénicher le cadeau original qui ravira la personne<br />

chère à son cœur, le parent, l’enfant ou l’ami. Certains d’entre nous seront persuadés de faire plaisir en<br />

offrant un adorable chiot, un chaton attendrissant, un chien ou un chat au regard craquant…<br />

28 32<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

Chaque année nombreux sont ceux qui pensent<br />

sincèrement avoir trouvé l’idée-cadeau idéale, ceux<br />

qui savent que Caroline adore les animaux, que<br />

grand-père sera enchanté d’avoir un fidèle compagnon<br />

à quatre pattes, ou que Paul ne résistera pas à<br />

cette petite boule de poils sous le sapin lumineux. Et<br />

chaque année, nombreux sont ceux qui prennent le<br />

chemin du refuge le plus proche ou, pire encore, qui<br />

s’arrêtent brusquement au bord de la route, lorsque<br />

quelques semaines ou quelques mois ont effacé du<br />

souvenir les cris de joie à l’ouverture des paquets. Le<br />

“cadeau” est devenu encombrant, le petit animal a<br />

bien grandi, il faut le sortir, il a besoin d’espace, il fait<br />

du bruit, des dégâts, il empêche de partir en vacances<br />

comme d’habitude, finalement, on n’en voulait pas…<br />

Si les abandons sont toujours aussi dramatiquement<br />

nombreux au printemps, c’est aussi parce que l’hiver,<br />

beaucoup d’animaux sont offerts. Même si c’est “l’intention<br />

qui compte”, c’est de la vie d’un être vivant<br />

dont il s’agit ici, alors réfléchissons bien. Un animal<br />

n’est pas un jouet, c’est un être vivant que l’on<br />

adopte, dont on devient responsable pour toujours.<br />

Accueillir un chien ou un chat est une décision importante<br />

à prendre en famille qui n’a rien à voir avec les<br />

fêtes de fin d’année où l’heure est généralement plus<br />

au divertissement qu’à la sage réflexion. Alors sachons<br />

ne pas mélanger les genres… et pour ceux qui vraiment<br />

ont envie, le refuge de l’agglomération, “Au<br />

coup de cœur”, aimerait bien faire partager cette joie<br />

à ses pensionnaires à quatre pattes… I L.B.


Entretien avec Joëlle Turcat, conseillère municipale d’<strong>Anglet</strong>.<br />

Refuge<br />

Un véritable service public<br />

Le refuge “Au coup de cœur” de Bacheforès accueille plus de cent trente compagnons, chiens ou chats dont la plupart sont abandonnés.<br />

Ayant connu une situation difficile par le passé, l’association a aujourd’hui des perspectives à travers la création d’un Syndicat<br />

mixte de communes. Entretien avec la présidente de l’association gestionnaire, Joëlle Turcat, conseillère municipale d’<strong>Anglet</strong>.<br />

ANGLET MAGAZINE : Quelle est la situation administrative<br />

du refuge aujourd’hui ?<br />

JOËLLE TURCAT : Géré par l’association Animaux Assistance<br />

Europe depuis le 1er avril 2002, on peut dire aujourd’hui que<br />

le refuge entame sa période de convalescence et qu’il est en<br />

bonne voie de guérison. Victime d’une très mauvaise réputation,<br />

il périclitait. Une nouvelle équipe composée de douze<br />

personnes, et que j’encadre depuis septembre 2002, a dû<br />

travailler sans relâche avec cœur et conviction pour lui redorer<br />

le blason. C’est chose faîte. Nous sommes confiants pour<br />

l’avenir, d’autant que nous sommes à la veille de la constitution<br />

d’une nouvelle structure. La situation juridique du refuge<br />

évolue vers celle d’un Syndicat intercommunal regroupant<br />

une quinzaine de villes adhérentes. Nous travaillons sur les<br />

statuts et la composition de l’équipe. Le choix se portera très<br />

probablement sur un délégué par ville avec un suppléant. La<br />

tête du Syndicat sera évidemment chapeautée par un président.<br />

Chaque ville versera une cotisation annuelle d’un montant<br />

de 0,51 euro par habitant. Sur le plan des installations,<br />

la construction de nouveaux boxes de pension, dans des<br />

bâtiments accueillants et normalisés, va commencer début<br />

janvier pour se terminer fin avril. Pour diverses raisons, dont<br />

la principale est de tirer un trait sur le passé, la nouvelle<br />

équipe a souhaité rebaptiser le refuge “Au coup de cœur”,<br />

nom qui reflète bien le sentiment des adoptants lorsqu’ils<br />

choisissent un animal.<br />

A. M. : La future structure permettra-elle au<br />

refuge d’être mieux reconnu ?<br />

J.T. : Je l’espère car, à mon grand regret, ce n’est pas le cas<br />

aujourd’hui. La plupart des gens ignorent les services que<br />

nous rendons. Nous ne nous contentons pas de vider les<br />

fourrières municipales ou de récupérer les chiens errants,<br />

nous exerçons un véritable service public. Nous accueillons<br />

les animaux dont les maîtres sont temporairement dans l’incapacité<br />

de s’en occuper (SDF, personnes incarcérées, hospitalisées,<br />

partant quelques mois à l’étranger, rentrant en maison<br />

de retraite ou quittant leur domicile pour violence<br />

conjugale…). Pour cela, nous avons signé une convention<br />

avec l’hôpital et différents organismes sociaux. Par ce biais,<br />

nous soulageons bien des détresses humaines. Nous<br />

accueillons également les chiens mis sous séquestre par le<br />

procureur de la République ou retiré à leur propriétaire pour<br />

maltraitance à la suite d’une enquête de la SPA. Mais attention,<br />

le Refuge a des quotas à respecter, nous ne pouvons<br />

pas répondre à toutes les attentes de nos concitoyens. Nous<br />

ne prenons pas les animaux en fin de vie ou atteints d’une<br />

pathologie lourde réclamant des soins attentifs et coûteux.<br />

Avoir un animal, c’est aussi prendre en compte ces deux<br />

paramètres et les assumer.<br />

A. M. : Le refuge a-t-il des aides ?<br />

J.T. : Actuellement, nous vivons de dons divers (nourriture,<br />

produits d’hygiène…). La Banque alimentaire de Bayonne<br />

nous aide également chaque semaine. Les actions que nous<br />

organisons, telles que les “journées portes ouvertes”, nous<br />

apportent un grand réconfort. Grâce à la gentillesse des responsables<br />

du Leclerc <strong>Anglet</strong> et la générosité des gens, nos<br />

animaux sont gâtés. Nous avons reçu près de ceux tonnes de<br />

nourriture et de produits d’hygiène en juin dernier. Encore un<br />

grand merci à tous. La Communauté d’agglomération nous<br />

soutient financièrement jusqu’à la création du Syndicat inter-<br />

• Animaux<br />

sans compagnie<br />

Ils sont aujourd’hui cent<br />

trente pensionnaires du<br />

refuge (chiens ou chats)<br />

à attendre un maître...<br />

communal. Nous avons reçu une subvention importante qui<br />

nous a permis d’améliorer le refuge et de maintenir l’équipe.<br />

Mais je tiens particulièrement à remercier les maires. Ils ont<br />

compris l’importance que représente un refuge dans une<br />

agglomération. Aujourd’hui, les chiens et les chats font partie<br />

de la vie citoyenne, on ne peut plus l’ignorer. Enfin, nous<br />

accueillons avec plaisir l’aide des bénévoles et des stagiaires.<br />

L’animal abandonné qui arrive au refuge est traumatisé,<br />

stressé. Comme les humains, il déprime, il a besoin d’être<br />

réconforté, très entouré. Les bénévoles et les stagiaires s’occupent<br />

principalement des promenades et des câlins. Ils<br />

accomplissent de véritables miracles. Ils renforcent le travail<br />

de l’équipe et sont une aide précieuse. Je fais appel à toutes<br />

les personnes qui aiment les animaux et souhaitent donner<br />

une heure par semaine.<br />

A. M. : Des conseils à donner à ceux qui adoptent<br />

?<br />

J.T. : Comme je l’ai expliqué, l’animal qui arrive au refuge<br />

est perturbé, stressé. Il se retrouve brutalement transposé de<br />

son cadre familier derrière les grilles d’un box, où il voit défiler<br />

des visages inconnus, des êtres dont l’odeur n’est pas<br />

celle du maître. C’est une situation difficile. Le jour de son<br />

adoption, il va de nouveau quitter son univers pour découvrir<br />

une nouvelle maison, de nouveaux maîtres, enfants, animaux.<br />

Soyez patient, il a besoin de temps, cela s’appelle une<br />

période d’adaptation. 95 % des adoptions se passent sans<br />

problème, l’animal est dans une telle attente d’amour que les<br />

liens se créent immédiatement. 3 % d’échec sont dus exclusivement<br />

aux nouveaux maîtres, trop pressés, trop maladroits<br />

ou trop absents de leur domicile. Les 2 % restant sont dus au<br />

comportement atavique de l’animal, tueur de poules,<br />

fugueur… La solution : l’éducation dans un club ou quelques<br />

séances chez un comportementaliste.<br />

Refuge “Au coup de cœur”<br />

62, chemin de Loustanouaou<br />

Bayonne. Tél. 05 59 55 25 90 ou 05 59 55 69 38.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 29 33


Carnet<br />

NAISSANCES - MARIAGES - DÉCÈS<br />

Mariages<br />

Naissances<br />

JUILLET : ELVIRE LAFITTE . JONATHAN BODART . LILY HAURIEU . ANTTON SABALOUA . HUGO BOURRICAUD . CARLA ETCHEÇAHARRETA.<br />

AOÛT : SEAN COHENDY . NATACHA MONTCEAU . LOU BEDOUELLE . KELVIN BOUSSELY . KAINOA BODIN . LAETICIA DAVANT . AURÉLIE DAVANT .<br />

LUCAS ROUILLON . LUCILE GATEL . CORALIE PETRO . MATHIS DEVISMES . OIHAN CREMIEUX . ANAÏS SENSAMAT . THIBAUD MAYA . MARTIN MILHAU<br />

INÈS EL AOUJI.<br />

SEPTEMBRE : MAXIME PINAQUY . EVANN POMMIER . JULIE URRACA . JASMINE BIERER . ALLANDE MARQUESUZAA. JOKIN SERANO . INÈS LAFITTE .<br />

CORENTIN FORTUNADE . JIMMY HIRIART . QUENTIN ESPONDA . ENZO ALVES DE ARAUJO . ANAÏS.<br />

AOÛT : OLIVIER ANDREU ET MARYSE COSIO . STÉPHANE LABAIGT ET DELPHINE RIANO . PAULO ALVES DE OLIVEIRA ET DIANE PAUTET . PHILIPPE MICOD ET<br />

CHRISTELLE HORMOS . MICHEL BAZILLE ET EVELYNE PEREZ . STÉPHANE GARCIA ET ISABELLE LAVIELLE . PHILIPPE CORNILLE ET CATHERINE WAUTHIER .<br />

FRÉDÉRIC GAILLARD ET DANIÈLA POURREAU . THIERRY PELADAN ET VÉRONIQUE MOREAU . CHRISTOPHE PAGE ET PAULINE BEREHOI . MARC FENIÈS ET<br />

SIMALA SOUVANNAVONG . OLIVIER HONTAS ET CHRISTELLE DUGOS . SÉBASTIEN DUPRÉ ET MARILYN RAMONTEU-CHIROS . JEAN-PHILIPPE VERSAILLES ET<br />

MARTINE BERRIEX . LAURENT DE BUE ET HÉLÈNE FERREIRA . NICOLAS GOUNET ET SYLVIA PEREIRA . ARNAUD DUBIN ET STÉPHANIE LOUBET . MUSTAPHA<br />

DOUDOUHI ET VALÉRIE MARANDET . JEAN-DIDIER MARTINON ET ALEXANDRA SARTHOU.<br />

SEPTEMBRE : JOSE HAGEGE ET STÉPHANIE BOUTIN . DAVID GARAY ET VÉRONIQUE GRANGIER . PAUL TURCAT ET MARIA GOMES DA COSTA . XAVIER<br />

FISCHER ET CATHERINE DÉCRET . RÉGIS DIRATCHETTE ET SOPHIE LATASA . ALEXANDRE RUSSEIL ET CENDRINE CASSIEDE . JEAN LAPORTE ET SANDRINE<br />

NOBLIA . JEAN-LUC PERROT ET ESTELLE MAILLARD . CHRISTOPHE RENAULT ET MARIE-LAURE VILLENAVE . JEAN-PAUL DARRORT ET ELODIE BOURGEOIS .<br />

CHRISTIAN DAYNES ET SANDRINE RINCON . RÉGIS DESQUEYROUX ET PATRICIA ARRAMBIDE . JEAN-FRANÇOIS DAGUERRE ET FABIENNE LANDRI . PIERRE<br />

PILON ET MAGALIE MARCON . THIERRY BUGEAT ET KARINE LE GUILLON . FRANÇOIS LANÇON ET SANDRA CARBONNEAUX . CHRISTOPHE BROUQUIER ET<br />

CHRISTELLE ETCHEGARAY . JULIAN LLAMAS ET FRÉDÉRIQUE BODIN . JÉRÔME BRICLOT ET VANESSA MAIRAL.<br />

OCTOBRE : FRANCK DAGUERRE ET FABIENNE ARRAYET . JÉRÔME DARRORT ET ANNIE LARRE . FABRICE VIGNEAU ET SANDRINE GROUSSET . JÉRÉMY<br />

DOMINGORENA ET CHRISTELLE ZARDOYA . CHRISTIAN LESPIÉ ET CHRYSTELLE BUGGIN CHRISTIAN LÉON ET MAGALIE DEROUET . LUDOVIC CHARUAU ET<br />

KARINE PARRAUD . LUC MARTY ET CORINNE MONTREDON . JULIEN SEQUÉ ET EMILIE CORLÉ . CHRISTIAN GUITTENY ET EVELYNE BIOCHE . MARC SOULIER<br />

ET CAROLE CHAPELET . FRÉDÉRIC PETIT ET BÉATRICE FABAS . JEAN-EMMANUEL FITTES-PUCHEU ET CORALIE DUNATE . PIERRE-ANDRÉ MICHÉLÉNA ET<br />

VANESSA COURTHIAU.<br />

Louis-Frédéric Dupuis, 94 ans,<br />

peintre et dernier maître de l’école<br />

bayonnaise, s’est éteint en Navarre,<br />

dont il était originaire. Il suivit d’abord<br />

l’enseignement de son père, disciple de<br />

Bonnat, puis revint à Bayonne après<br />

Décès<br />

AOÛT : MARIE MARILUZ ÉP MONTAUT, 61 ANS . MIREILLE DA SOUZA ÉP VIERGE, 51 ANS . LUCIE DIBON VVE DARMANDARITS, 89 ANS . JEAN-<br />

LOUIS LAHITTE, 47 ANS.<br />

SEPTEMBRE : BERNADETTE VIARD, 100 ANS.<br />

OCTOBRE : RAYMONDE LESGARD VVE OHET, 94 ANS . MARIE CAMDESSUS VVE GONZALEZ, 99 ANS.<br />

des études aux Beaux-Arts de Paris.<br />

Puisant son inspiration dans la vie ordinaire,<br />

il exprimait les choses sobrement.<br />

Il a profondément marqué plusieurs<br />

générations de peintres de la région. À<br />

<strong>Anglet</strong>, l’artiste a participé à quelques<br />

éditions du Patio en septembre (et<br />

notamment en septembre dernier pour<br />

les 20 ans du patio).<br />

Alfred Lassus n’est plus.<br />

Ce passionné d’histoire, de noms de<br />

lieux et de domaines, a écrit des monographies<br />

dans de nombreux bulletins et<br />

revues dont Ekaina, sur les villes, villages,<br />

maisons, marins et ports du Pays<br />

Basque, etc. Chercheur infatigable,<br />

compétent et passionné, il a également<br />

apporté sa contribution à l’histoire<br />

d’<strong>Anglet</strong> avec ses recherches sur la tour<br />

de Lannes ou le moulin de Brindos.<br />

Bernard Mendisco s’est éteint à<br />

85 ans, après avoir lutté longtemps<br />

contre la maladie. Conseiller municipal<br />

dans l’équipe du Dr Lacroix, de 1965 à<br />

1971, il s’était retiré pour créer des<br />

cours de langue, de chant, de danse<br />

basques dont il fut l’animateur et le<br />

professeur unique. Aujourd’hui<br />

Angeluko Ikasleak enseigne sur cinq<br />

niveaux. Cours de langue, chants,<br />

messes, Kantaldi, y compris la messe<br />

basque de Noël, Bernard Mendisco fut<br />

sur tous les fronts avant d’être éloigné<br />

par la maladie.<br />

Jean Despierre, conseiller pédagogique,<br />

a vécu de nombreuses<br />

années au collège Endarra où son<br />

épouse était adjointe au principal. Né<br />

en Algérie, il a passé la majeure partie<br />

de sa vie professionnelle en Norman-<br />

die, puis à Bayonne, où, depuis 1995,<br />

il a assuré les fonctions de conseiller<br />

pédagogique auprès de l’inspecteur de<br />

l’Éducation nationale. Militant et<br />

homme d’engagement, il a toujours<br />

défendu l’école laïque et la justice<br />

sociale en tant que militant syndical ou<br />

dans ses écrits. Il était en train d’achever<br />

un livre de réflexion sur notre système<br />

éducatif.<br />

Jean-Pierre Paul, figure angloye,<br />

s’est éteint à l’issue d’une longue<br />

maladie. Il incarnait parfaitement<br />

l’<strong>Anglet</strong>-Olympique et sa commission<br />

des fêtes dont il fut longtemps le président.<br />

Il était toujours prêt à rendre service,<br />

et fut aussi l’entrepreneur des<br />

grands chantiers municipaux dans les<br />

années soixante-dix à quatre-vingts.<br />

Une page d’<strong>Anglet</strong> se tourne.<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69 33 35


Bon à savoir<br />

LES INFOS PRATIQUES<br />

Noël des commerçants<br />

> Pour la troisième année, l’Union commerciale d’<strong>Anglet</strong> se<br />

mobilise en faveur des enfants défavorisés sur le thème “Un livre,<br />

une revue, une BD”. Sur le même principe que la collecte de jouets, les<br />

commerçants souhaitent cette année donner un caractère plus culturel<br />

à leur action. Si vous avez des livres ou tout autre support de lecture,<br />

pour enfants ou adolescents, dont vous souhaitez vous débarrasser,<br />

vous pouvez les déposer auprès des commerces de votre quartier. Une<br />

affiche est apposée sur la vitrine de ceux qui participent à cette action.<br />

Les livres ainsi récoltés seront distribués aux enfants par l’intermédiaire<br />

des Restos du cœur d’<strong>Anglet</strong>.<br />

La collecte se déroule du 1 er au 15 décembre 2003.<br />

Bûche de la générosité<br />

> La Fondation de France lance la deuxième édition<br />

de la “bûche de la générosité”. Du 15 au 31 décembre 2003,<br />

pour tout achat d’une “bûche de la générosité” chez un artisan pâtissier<br />

partenaire ou dans le réseau des magasins Picard, 50 centimes<br />

d’euro seront reversés à la Fondation de France en faveur des personnes<br />

en grande difficulté. Les fonds recueillis serviront à apporter<br />

des réponses concrètes à la détresse morale et matérielle de familles<br />

démunies et de personnes âgées. En 2002, 195 000 euros récoltés ont<br />

aidé des petites associations à organiser, notamment, des réveillons de<br />

la générosité.<br />

Pour en savoir plus : 01 44 21 31 00<br />

ou www.buchedelagenerosite.fdf.org<br />

Père Noël vert<br />

> Opération paquets cadeaux au centre Leclerc d’<strong>Anglet</strong>, du<br />

15 au 31 décembre, collecte de jouets dans les grandes surfaces de<br />

la région, vente de houx, du 20 au 24 décembre, à la galerie BAB2 :<br />

de nombreuses opérations sont mises en place pour offrir un meilleur<br />

Noël aux plus démunis. L’ensemble est organisé par le Secours<br />

Populaire Côte Basque. Toutes les bonnes volontés sont admises. Il ne<br />

faut pas hésiter à rejoindre les équipes ses équipes, du lundi au vendredi,<br />

de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h.<br />

Secours Populaire – 3, allée Louix-de-Foix – <strong>Anglet</strong>.<br />

Tél. 05 59 31 06 92.<br />

Handicap et transports<br />

> L’association des paralysés de France a mis en place un service<br />

des transports pour les personnes handicapées. Des véhicules spécialement<br />

équipés sont mis à disposition par la STAB et desservent les<br />

villes du BAB, de Boucau, de Tarnos, et de Saint-Pierre-d’Irube à un<br />

tarif de 0,80 euro pour un trajet, et 1,60 euro pour un aller et retour.<br />

Ce service fonctionne du lundi au vendredi, de 7 h 30 à 12 h, et de<br />

13 h 30 à 19 h, et le samedi de 8 h 30 à 12 h, et de 14 h à 18 h 30.<br />

Pour en bénéficier, il faut être en possession d’une carte d’invalidité à<br />

80 % portant la mention “station debout pénible” ou “canne<br />

blanche”. Les réservations se font auprès de l’association des<br />

Paralysés de France, du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 12 h.<br />

Paralysés de France. Tél. 05 59 59 64 22.<br />

Gym douce<br />

> L’école de tai ji quan Côte Basque a ouvert, cette saison,<br />

un cours d’assouplissement-gym douce. La gym douce ou antigymnastique,<br />

s’inspire de principes définis du yoga, du Qi Gong, de la<br />

méthode de rééducation Mézières, de l’ostéodynamie et bien<br />

d’autres… Les gymnastiques douces associent mouvements doux et<br />

conscience de soi, ce qui est également le cas du tai ji quan et du qi<br />

gong. Les mouvements, effectués avec lenteur et concentration, exer-<br />

36<br />

<strong>Anglet</strong> magazine - n° 69<br />

cent une action en profondeur et permettent d’acquérir une perception<br />

toujours plus différenciée, sans créer de tensions dans son corps. Ainsi,<br />

ils s’intègrent parfaitement à notre vie quotidienne et répondent à nos<br />

différentes attentes. Les cours se déroulent au Centre Haitz Pean, promenade<br />

du parc Belay, le mardi, à 18 h 15, et les jeudis à 12 h 15.<br />

Tél. 05 59 03 06 45 ou 05 59 51 98 13.<br />

Amicale Actifs<br />

> Réservée aux personnes seules de 35 à 60 ans, cette association<br />

propose à ses adhérents diverses activités de loisir. Randonnées<br />

en montagne, week-ends au ski, sorties au restaurant ou au bowling,<br />

soirées dansantes sont autant d’occasions de rencontres. Pour son<br />

dixième anniversaire, Amicale Actifs invite à participer à sa réunion<br />

mensuelle qui se tiendra le 19 décembre, à 21 h, à la Maison pour<br />

tous. Outre un contact avec une équipe chaleureuse, vous pourrez<br />

aussi retirer le programme des activités du mois de janvier. Pour plus<br />

d’information, vous pouvez les retrouver le dernier vendredi de chaque<br />

mois (sauf mois de décembre) à 21 h, à :<br />

Maison pour tous ou tél. 05 59 25 44 45.<br />

Nouveau guide<br />

> La nouvelle édition du guide <strong>Anglet</strong> Pratique vient de<br />

paraître. Ce guide, publié par la Direction de la communication de la<br />

mairie, recense les adresses et contacts utiles concernant la vie quotidienne,<br />

scolaire, professionnelle ainsi que les loisirs à <strong>Anglet</strong>. Outil<br />

indispensable dans la famille, on y trouve répertoriés l’ensemble des<br />

services administratifs et sociaux ainsi que la multitude des activités<br />

culturelles, sportives et socio-éducatives angloyes. Diffusé gratuitement,<br />

on peut l’obtenir à l’accueil de la mairie ou consulter le site<br />

Internet de la ville :<br />

www.anglet.fr.<br />

Recensement national<br />

> Depuis le 1 er janvier 1999, tous les jeunes Français,<br />

garçons et filles, doivent se faire recenser à la mairie<br />

de leur domicile dans les trois mois qui suivent leur seizième<br />

anniversaire. La mairie remet alors une attestation de recensement<br />

qu’il est primordial de conserver. En effet, cette attestation sera<br />

réclamée lors de l’inscription à tout examen ou concours soumis au<br />

contrôle de l’autorité publique (CAP, BEP, BAC, permis de conduire<br />

et même conduite accompagnée). Les données issues du recensement<br />

facilitent l’inscription sur les listes électorales à 18 ans, si les<br />

conditions légales pour être électeur sont remplies. Le centre du<br />

service national de Pau se tient à la disposition du public pour toute<br />

information.<br />

Centre du service national - Caserne Bernadotte – Place de<br />

Verdun - 64000 PAU. Tél. 05 59 40 45 18.<br />

www.csn-pau@dsn.sga.defense.gouv.fr<br />

Dépistage du cancer<br />

> Le plan de mobilisation générale contre le cancer repose<br />

notamment sur la prévention et le dépistage. Sous l’appellation<br />

“Rendez-vous santé +”, ce programme de dépistage organisé permet<br />

à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans de bénéficier, tous les deux<br />

ans, d’une mammographie prise en charge à 100 % par l’assurance<br />

maladie sans avance de frais et dans des conditions contrôlées de<br />

qualité et de sécurité. Le programme de dépistage est décliné au plan<br />

départemental par des acteurs locaux (DRASS, Caisses d’Assurances<br />

Maladie, Conseil Général, Mutualité 64, Comité Départemental de la<br />

Ligue contre le cancer, Conseil de l’Ordre, médecins libéraux, centres<br />

hospitaliers) regroupés dans une structure Pyrénées-Atlantiques<br />

Dépistage des Cancers (Pyradec), qui est chargée de l’organisation et<br />

du suivi de cette campagne. Quatre-vingt-dix mille femmes, résidant<br />

dans le département se verront proposer de participer à ce dépistage.<br />

Le renouvellement de cet examen simple et gratuit sera ensuite proposé<br />

tous les deux ans sans démarche à effectuer. Un numéro vert est<br />

mis en place par le centre Pyradec pour répondre à toutes vos questions<br />

(appel gratuit depuis un poste fixe).<br />

N° vert : 0 800 77 99 58.<br />

Solidarité<br />

> L’association “Une vie, un clin d’œil”, initialement installée à<br />

Bayonne, redéploie ses activités sur <strong>Anglet</strong>. Elle a pour mission l’accueil<br />

des plus démunis, pour apporter dans la mesure de ses moyens, écoute<br />

et conseils en matière administrative, juridique, d’emploi… Dans l’attente<br />

d’un nouveau siège social, cette association peut être jointe en<br />

contactant ses membres actifs :<br />

Résidence Léonard de Vinci<br />

Bât. A – App. 33 – 3, allée du Cadran.<br />

Tél. 06 21 83 55 72 ou 06 62 18 82 57.<br />

Sorties à ski<br />

> Le Bureau information jeunesse et l’association Energy’s<br />

Pays Basque proposent, pour la troisième année consécutive, des<br />

sorties à La-Pierre-Saint-Martin, durant toute la saison hivernale. Les<br />

dates retenues sont les 21 décembre, 18 et 25 janvier, 15 et 22 février<br />

7 et 21 mars. Le prix du transport varie entre 12,5 et 15 euros (prix<br />

des remontées non communiqués pour l’instant). Ces sorties sont<br />

ouvertes à tous (skieurs, randonneurs, snowboarders…), et à tous les<br />

âges. Des permanences d’inscription sont organisées au BIJ, 6, rue<br />

Albert-le-Barillier. Pour tout renseignement :<br />

Energy’s au 05 59 23 50 14 ou 06 82 02 51 98 ou BIJ au 05 59<br />

58 26 50.<br />

Marché du mercredi<br />

> Durant les fêtes de Noël, le marché traditionnel de<br />

Quintaou, , qui se déroule habituellement le jeudi, aura lieu les mercredis<br />

24 et 31 décembre, au lieu des jeudis 25 décembre et 1 er janvier<br />

2004.<br />

Recensement<br />

> Le mode de recensement de la population a changé pour<br />

les communes de plus de 10 000 habitants. Désormais, le recensement<br />

s’effectuera tous les ans sur 1/8 de la population. Seules les<br />

personnes tirées au sort par l’INSEE seront sondées. Un courrier du<br />

service foncier de la mairie leur sera adressé pour les informer du passage<br />

d’un agent recenseur. Ces agents, munis d’une carte de couleur<br />

bleu, blanc, rouge, sont habilités par la mairie pour obtenir les renseignements.<br />

En 2004, le recensement se déroulera du 15 janvier au<br />

21 février 2004<br />

Exprimez-vous<br />

Si vous voulez réagir à un article, apporter des<br />

commentaires, nous faire part d’une idée, écriveznous<br />

à <strong>Anglet</strong> Magazine, service de la communication,<br />

Mairie d’<strong>Anglet</strong>- BP 303 -<br />

64603 <strong>Anglet</strong> cedex, ou rejoignez-nous sur le forum<br />

Internet : www.anglet.fr


<strong>Anglet</strong> Magazine<br />

EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES D’OPPOSITION<br />

LE MAIRE ÉPINGLÉ PAR LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES<br />

La cour des comptes a examiné la gestion pour la période 1997 à 2001 et jusqu’à la période la plus récente.<br />

Elle constate la dégradation de la capacité d’autofinancement de la commune (- 82%), les dépenses d’investissement ont reculé de<br />

32%, au risque d’hypothéquer l’avenir d’<strong>Anglet</strong>. Pour expliquer la situation il faut s’en tenir à une cause essentielle : le choix d’une<br />

politique fiscale qui a conduit à la limitation de la DGF (Dotation globale de fonctionnement), calculée en fonction des taux<br />

d’imposition. À <strong>Anglet</strong> la DGF est faible, c’est un fait, mais il faut assumer l’héritage des municipalités de droite précédentes.<br />

Dans le rapport, la chambre pointe les manquements et les disfonctionnements, que nous avons maintes fois signalés et qui sont dus<br />

à l’impréparation et à la non application des textes législatifs et réglementaires.<br />

- Le conseil municipal devrait être informé deux fois par an de l’activité de la CABAB. Ce qui n’est pas fait.<br />

- Doter la ville d’une “véritable gestion prévisionnelle” et d’un “Plan pluriannuel d’investissement”. C’est dire qu’<strong>Anglet</strong> est gérée<br />

au coup par coup. La formalisation des objectifs permettrait d’alimenter la réflexion et de donner aux services municipaux les<br />

grandes lignes de leur action. À <strong>Anglet</strong> la démocratie est à construire.<br />

- Pour l’information des usagers, il appartient à chaque commune de créer une “commission consultative” comprenant des<br />

représentants des associations d’usagers. À <strong>Anglet</strong> une telle commission dont l’utilité n’est pas à démontrer n’existe pas.<br />

- Le législateur a prévu qu’à partir du 31 décembre 1999, les collectivités locales doivent cesser toute aide aux groupements<br />

sportifs professionnels non conventionnés. Une convention a-t-elle été passée avec l’Hormadi club pour se conformer à la loi ?<br />

Le groupe “<strong>Anglet</strong><br />

Notre Ville” est<br />

composé de<br />

neuf conseillers<br />

municipaux<br />

Lionel Blanc (Verts)<br />

Anne-Marie Borda (PC)<br />

Georges Daubagna (Verts)<br />

Jean Espilondo (PS)<br />

Robert Lagareste (PS)<br />

Maritxu Maury (PS)<br />

Guy Mondorge (PS)<br />

Annie Mordrelle (PS)<br />

J.-Claude Paul-Dejean (MDC)<br />

L’INTERVENTION<br />

DES ANGLOY(ES) A MODELÉ<br />

LE LITTORAL…<br />

La loi SRU (Gayssot) fait obligation à notre commune de<br />

traduire concrètement l’aménagement de la ville, de<br />

son organisation, de son devenir dans un seul document<br />

le plan local d’urbanisme (PLU). Ce plan doit être établi<br />

en concertation avec la population.<br />

<strong>Anglet</strong> est une ville particulière avec son absence de<br />

centre, ses quartiers vivants et son urbanisation humaine<br />

qu’il faut préserver durablement. Les Angloy(e)s sont<br />

attachés à cette originalité et ont su l’affirmer à de<br />

nombreuses reprises en sanctionnant les municipalités<br />

de droite qui livraient la ville aux promoteurs (Baisse<br />

sensible d’influence lors des élections municipales et<br />

défaite dans le canton Nord).<br />

Notre action résolue, au conseil municipal et sur le terrain,<br />

la mobilisation des associations, ont contraint la<br />

droite à abandonner le projet pharaonique d’urbanisation<br />

de Port Chiberta et les parkings payants en bord de<br />

mer. Le site de la Barre a pu être préservé et la promenade<br />

littorale que nous réclamions, depuis longtemps,<br />

réalisée. Le parc écologique que souhaitaient les<br />

Angloy(e)s est en bonne voie...<br />

UNE DROITE AMNÉSIQUE<br />

Son objectif est d’urbaniser, d’agrandir la patinoire,<br />

taxée comme ATHLANTAL de verrue par le cabinet<br />

d’urbanisme diligenté par le comité de pilotage de la<br />

communauté d’agglomération.<br />

Un pôle aqualudique est prévu sur l’ancien camping<br />

municipal dont la disparition risque d’entraîner le<br />

camping sauvage dans la proche forêt. Que recouvre<br />

cette opération habillée pour la circonstance d’un<br />

vocable aguichant ??<br />

L’extension de la patinoire, déjà agrandie et modernisée,<br />

comme le pôle aqualudique induiront des frais de<br />

fonctionnement qui sont élevés pour la patinoire.<br />

Quelles sont les sources de financement prévues ?<br />

La municipalité souhaite la création, dans la zone<br />

ATHLANTAL, d’un hôtel écologique. Encore un artifice<br />

de vocabulaire qui cache une privatisation du domaine<br />

public au profit d’intérêts particuliers commerciaux.<br />

Dans ce secteur la commission des sites doit être<br />

consultée et la loi littorale respectée.<br />

LE LOGEMENT N’EST PAS LA<br />

PRÉOCCUPATION DU MAIRE<br />

En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas<br />

partisans de l’agrandissement de la patinoire, et nous<br />

proposons la construction d’un stade nautique avec un<br />

bassin olympique qui avait la préférence de nos<br />

concitoyen(ne)s lors d’une enquête réalisée à la Barre.<br />

Cette installation sportive manque cruellement à notre<br />

agglomération, et plus largement à notre région.<br />

Pour présenter son PLU la droite a organisé des<br />

réunions, à Blanpignon, Sutar et à la Chambre d’Amour.<br />

De nombreux articles ont été communiqués à la presse<br />

pour annoncer des projets concoctés en cabinet restreint,<br />

sans réelle concertation, dont la logique n’est pas<br />

de servir l’intérêt général mais plutôt celui particulier de<br />

financiers: Port de plaisance, casino, zones hôtelières,<br />

restaurants, commerces multiples. Pour l’instant, les<br />

réalisations sont minces en particulier en matière de<br />

logements sociaux.<br />

CA BOUCHONNE…. SUR LE BAB<br />

La loi rend obligatoire dans les agglomérations<br />

importantes, l’élaboration d’un plan de déplacement<br />

urbain (PDU) qui a été confié, par la droite, à des<br />

cabinets spécialisés privés.<br />

Ce document a au moins un intérêt, c’est la pertinence<br />

de son diagnostic. Il met l’accent sur la croissance<br />

continue des déplacements en voiture dans l’agglomération<br />

BAB.<br />

Elle a pour conséquence la création très coûteuse<br />

d’infrastructures routières. Elle entraîne des effets<br />

négatifs sur l’environnement, le cadre de vie, la qualité<br />

de l’air, et l’effet de serre.<br />

La croissance du déplacement en voiture s’explique,<br />

pour une grande part, par un étalement urbain organisé<br />

par les POS (Plan d’occupation des sols) de droite qui<br />

induisent une augmentation des distances parcourues.


<strong>Anglet</strong> Magazine<br />

EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES D’OPPOSITION<br />

UNE PROPOSITION “BIDON”<br />

Dans le document (PDU), il est beaucoup question du<br />

tram train qui dans un premier temps relierait Bayonne<br />

à Hendaye, et qui se raccorderait au Topo à Irun. Cette<br />

réalisation est impossible dans le cadre actuel de notre<br />

réseau ferré. La SNCF et la RENFE ont entamé dans la<br />

gare d’Hendaye Irun des travaux lourds afin de pouvoir<br />

augmenter le transport de fret entre la France et<br />

l’Espagne de plus de 20 %. A ce titre il est impossible de<br />

faire passer le tram train sur les voies existantes. Faire<br />

une étude de faisabilité dans ces conditions parait<br />

absurde.<br />

ILS ONT PERDU LE NORD !<br />

Enfin il ressort de l’analyse du document, à notre grand<br />

étonnement qu’il “reste cependant des dysfonctionnements<br />

qui ne font pour l’instant pas l’objet de projets<br />

particuliers…” et notamment “l’absence de liaison<br />

NORD SUD de la commune d’<strong>Anglet</strong>“. Alors qu’il s’agit<br />

d’un problème des plus récurrents, comment se fait-il<br />

qu’il ne soit pas étudié dans le PDU ?<br />

Ces choix vont dans le même sens que ceux opérés par<br />

le gouvernement Raffarin. Des avantages budgétaires<br />

sont octroyés à la route plutôt qu’aux projets<br />

d’infrastructures ferroviaires et fluviales. Ce qui<br />

contredit le discours gouvernemental qui propose que<br />

soit déclaré “grande cause nationale” en 2004, le changement<br />

climatique (Plan climat 2003 initié par<br />

J-P Raffarin).<br />

Finalement nous refusons de donner notre aval à ce<br />

PDU qui n’est qu’un catalogue de bonnes intentions qui<br />

ne seront pas suivies par des actes.<br />

LA NOTE SALÉE<br />

DE LA MARÉE NOIRE<br />

Le 19 novembre 2002, le naufrage du pétrolier Prestige<br />

polluait les côtes atlantiques. Des surfers, des<br />

pêcheurs, des professionnels du tourisme, des élus, des<br />

écologistes ont été invités à entendre puis débattre, à la<br />

faculté de Bayonne, avec divers acteurs liés à l’activité<br />

maritime.<br />

Les responsables de cette catastrophe ont été clairement<br />

identifiés: le propriétaire du navire, l’assureur,<br />

l’affréteur. Ces pollueurs seront les payeurs à hauteur<br />

de 15 % du montant des dommages. Ils en ont décidé<br />

ainsi ! Les contribuables paieront le reste (500 000 euros<br />

pour <strong>Anglet</strong>). Finalement l’essentiel du travail pour nettoyer<br />

les plages aura été le fait des services municipaux.<br />

Comme l’ont fait remarquer de nombreux intervenants:<br />

“C’est ceux qui ont le moins de pouvoir qui en<br />

font le plus”. Durant la tempête de décembre 1999, le<br />

constat était le même. Au cours de l’été dernier<br />

caniculaire, la population a pu se rendre compte, que<br />

les dysfonctionnements des services publics entraînent<br />

inéluctablement des difficultés dans la vie quotidienne.<br />

Une équipe,<br />

une alternative<br />

crédible pour<br />

préparer l’avenir<br />

Un élu municipal<br />

Jean-Claude Lamoure<br />

Un site Internet<br />

www.proposons.com<br />

vous permettra d’en<br />

savoir plus.<br />

E-mail :<br />

jclamoure@wanadoo.fr<br />

Pas facile de faire<br />

court…<br />

Novembre 2003<br />

Finalement les fonctionnaires, les employés<br />

communaux sont essentiels, la dilapidation de l’argent<br />

public est dans la note salée des pollueurs.<br />

IMPOTS LOCAUX :<br />

LA COLÈRE<br />

“<strong>Anglet</strong> vit au-dessus<br />

de ses moyens”<br />

C’est le Maire en personne qui le dit et malgré ce constat<br />

plein de bon sens, il se propose de réaliser sur la Ville des<br />

travaux d’un coût démesuré, c’est à n’y rien comprendre !<br />

Ses projets sont coûteux, la Barre (20 millions euros) la<br />

Patinoire et le Port, pour ne citer que les principaux, font<br />

appel à des financements, Europe, État, Région,<br />

Département et Communauté d’Agglomération.<br />

Notre pays est en crise, les institutions cherchent de<br />

l’argent et <strong>Anglet</strong>, au milieu de ces éléments déchaînés,<br />

tranquille comme Robert, s’apprête à investir plus que<br />

jamais dans son histoire en misant sur des subventions<br />

inaccessibles !<br />

Rien ne se fera sur ce mandat, tous ces projets, irréalistes<br />

dans la conjoncture présente, nécessitent des financements<br />

que nous n’aurons pas et hormis nos impôts locaux,<br />

que nous ne sommes pas prêts à voir s’envoler, les<br />

moyens de la Ville sont insuffisants pour mener à bien ces<br />

réalisations.<br />

Il convient de ne pas dilapider les deniers publics dans des<br />

opérations tape à l’œil dont les frais de fonctionnement, il<br />

faut le savoir, ne seront qu’à la seule charge des<br />

contribuables angloys, alors qu’ils profiteront à toute<br />

l’agglomération bayonnaise.<br />

Il y a là un véritable débat de fond et loin des opérations<br />

médiatiques pré-électorales, le Maire aura t-il le courage de<br />

faire des arbitrages ou de renoncer à des projets<br />

ruineux pour notre ville ? C’est ce que nous lui demandons !<br />

Joyeuses fêtes de fin d’année<br />

Les feuilles tombent en automne et les masques aussi.<br />

Après les multiples déclarations sur les baisses<br />

d’impôts sur le revenu, payé par la moitié des français,<br />

pour relancer la consommation, la croissance donc<br />

l’emploi, les réalités sont autres.<br />

En 3 ans, au niveau de la ville d’<strong>Anglet</strong>, la taxe d’habitation<br />

a augmenté de 12,5%, la taxe foncière de 14,6%.<br />

Pour la même période, au niveau du département, la<br />

hausse a été respectivement de 19,5% et 19,4% pour<br />

ces mêmes taxes. La droite portée au pouvoir dans ces<br />

deux institutions n’y va pas avec le dos de la cuillère.<br />

Avant les élections pour gagner on n’augmente pas les<br />

impôts……après tout est permis pour financer des<br />

réalisations, plus que contestables, sans réelle concertation<br />

(casino, port de plaisance, hôtel écologique).<br />

J.C. LAMOURE

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