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Ruy Blas - Théâtre de Cornouaille

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<strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong><br />

VictoR Hugo / cHRistian scHiaRetti<br />

tHéâtRe<br />

Passions, intrigues et trahisons<br />

Au plus près <strong>de</strong>s alexandrins <strong>de</strong> ce <strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong>, Christian Schiaretti restitue brillamment le lyrisme et la<br />

puissance <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> Victor Hugo. Guidé par la plume insolente et vigoureuse <strong>de</strong><br />

l’auteur, le metteur en scène nous emporte dans la splen<strong>de</strong>ur baroque du siècle d’or espagnol, en compagnie<br />

<strong>de</strong> quinze comédiens, dont l’excellent Robin Renucci, diaboliquement séduisant dans son rôle <strong>de</strong> Don<br />

Salluste. Sur la scène, drame, tragédie et comédie se conjuguent avec frénésie pour un vrai bonheur <strong>de</strong><br />

théâtre, mythique et populaire.<br />

tHéâtRe <strong>de</strong> coRnouaille // Durée 2h50 (entracte) // € 15 / 25 // Pass € 8 / 14<br />

oct Ma 02 Me 03<br />

20:00 20:00<br />

theatre <strong>de</strong> cornouaille centre <strong>de</strong> création musicale - scène nationale <strong>de</strong> quimper // direction FrancK BecKer<br />

1 esplana<strong>de</strong> FranÇois mitterrand -29337 quimper ce<strong>de</strong>X<br />

billetteRie en liGne<br />

SaiSon 2012-2013 // accueil Billetterie 02 98 55 98 55 // contact@theatre-cornouaille.fr WWW.theatre-cornouaille.fr<br />

PreSSe / coMMunication<br />

aurélia aBraMoVici 02 98 55 98 52 // loÏc therSiQuel 02 98 55 98 56 // communication@theatre-cornouaille.fr


+<br />

<strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong><br />

VictoR Hugo / cHRistian scHiaRetti<br />

tHéâtRe<br />

texte Victor Hugo<br />

Mise en scène christian schiaretti<br />

avec nicolas gonzales, Robin Renucci,<br />

olivier Borle, Juliette Rizoud,<br />

Philippe dusigne, clau<strong>de</strong> Koener,<br />

Yasmina Remil, laurence Besson,<br />

thomas Fitterer, clément carabedian,<br />

Yves Bressiant, José lémius,<br />

Julien gauthier, Brahim achhal, larbi<br />

guémar<br />

assistant à la mise en scène<br />

olivier Borle<br />

scénographie christian schiaretti<br />

et Fanny gamet<br />

accessoires Fanny gamet<br />

lumière Julia grand<br />

son laurent dureux<br />

costumes thibaut Welchlin<br />

Maquillages, coiffures<br />

claire cohen<br />

atelieR aRtistiQue<br />

au lycée laënnec<br />

<strong>de</strong> Pont-l’abbé<br />

3 et 4 octobre 2012<br />

Passions, intrigues et trahisons. au plus près <strong>de</strong>s alexandrins<br />

<strong>de</strong> ce <strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong> écrit en 1838, christian schiaretti restitue brillamment<br />

le lyrisme et la puissance <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s<br />

œuvres <strong>de</strong> Victor Hugo.<br />

en disgrâce et condamné à l’exil, Don Salluste déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se venger<br />

<strong>de</strong> la reine d’espagne. en favorisant l’ascension <strong>de</strong> son valet<br />

<strong>Ruy</strong> blas à la cour, il souhaite en faire l’amant <strong>de</strong> la monarque et<br />

compromettre ainsi cette <strong>de</strong>rnière. le simple laquais gravit les<br />

marches du pouvoir et gagne les faveurs <strong>de</strong> sa bien-aimée. Mais<br />

sans le savoir, le « ver amoureux d’une étoile » chemine vers sa<br />

tragique <strong>de</strong>stinée...<br />

« <strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong> est la plus belle pièce <strong>de</strong> Hugo ! Cette pièce se déploie<br />

entre <strong>de</strong>ux tensions : une passion amoureuse qui n’échoue pas,<br />

même si elle conduit le héros au suici<strong>de</strong>, et l’inaccomplissement<br />

politique d’un <strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong> qui porte le peuple et échoue dans sa volonté<br />

politique. A terme, le meurtre <strong>de</strong> Salluste, c’est la terreur, celle qui<br />

naît <strong>de</strong> la colère d’un peuple qui n’est pas accompli. A cet égard, le<br />

« bon appétit Messieurs ! » a le pathétique d’une indignation sans<br />

engagement. Au fond, <strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong> est une œuvre assez noire, nimbée<br />

d’une sorte d’onirisme étrange. »<br />

christian schiaretti<br />

« le tnP et les tréteaux <strong>de</strong> France sont <strong>de</strong>ux centres dramatiques<br />

nationaux dont l’histoire exprime un désir profond <strong>de</strong> conversation<br />

avec <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes que la vie éloigne du théâtre.<br />

Coproduire <strong>de</strong>ux formes du même spectacle répond à la volonté<br />

<strong>de</strong> Christian Schiaretti et <strong>de</strong> Robin Renucci <strong>de</strong> cheminer ensemble<br />

dans cette direction. l’œuvre <strong>de</strong> Victor Hugo fut pour Jean Vilar<br />

et Gérard Philipe une étape majeure. elle revient aujourd’hui pour<br />

affirmer encore et toujours une conviction : le théâtre trouve son<br />

sens quand l’œuvre rencontre les hommes et les femmes <strong>de</strong> son<br />

temps. »<br />

Robin Renucci<br />

Production tréteaux <strong>de</strong> France coproduction théâtre national Populaire, conseil général <strong>de</strong> l’eure<br />

tHéâtRe <strong>de</strong> coRnouaille centre De création Musicale // scène nationale De quiMPer // saison 2012-2013 2


<strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong><br />

ou la couRonne du génie<br />

Au cœur <strong>de</strong> <strong>Ruy</strong> blas résonne un aveu encore anonyme<br />

à valeur <strong>de</strong> paradigme : « Ver <strong>de</strong> terre amoureux d’une<br />

étoile ». Comment l’entendre ? en conte <strong>de</strong> fée : un valet<br />

aime la reine et <strong>de</strong>vient son premier ministre. en mélodrame<br />

: <strong>de</strong>ux cœurs purs saisis d’amour fou succombent<br />

à un serpent machiavélique. en tragédie sociale : malgré<br />

sa valeur, un prolétaire meurt victime <strong>de</strong> la tyrannie<br />

<strong>de</strong>s Grands. en comédie <strong>de</strong> l’aliénation : puisque le titre<br />

seul fait la valeur, un laquais ne peut faire (re)connaître<br />

son talent qu’en se faisant passer pour noble. en drame<br />

romantique : puisque l’homme du peuple a le génie pour<br />

couronne, sa place n’est plus dans les marges ou les<br />

bas-fonds, mais au sommet <strong>de</strong> la société.<br />

De fait, avant la Révolution Française, sous l’Ancien<br />

Régime, la naissance assignait une condition au point<br />

<strong>de</strong> signer un <strong>de</strong>stin. les ordres ne se transgressaient<br />

pas (ou peu), et chacun était fils <strong>de</strong> sa classe – autant<br />

dire, pour l’homme <strong>de</strong> la rue, fils <strong>de</strong> personne. Mais si la<br />

lignée disait l’essentiel – bon sang ne saurait mentir -,<br />

elle ne déterminait pas tout : le nom imposait le renom.<br />

Au gentilhomme <strong>de</strong> tenir son rang, <strong>de</strong> se montrer digne<br />

<strong>de</strong> son sang, <strong>de</strong> confirmer par ses actes son essence<br />

supérieure. Faute <strong>de</strong> quoi, l’homme <strong>de</strong> qualité tombait<br />

dans la déchéance. et sans nul doute, contrepoint <strong>de</strong><br />

cette <strong>de</strong>scente aux enfers <strong>de</strong> la bonne société, le mouvement<br />

inverse, ascentionnel, était-il lui aussi réalité.<br />

Dans le droit fil <strong>de</strong>s affranchis antiques, <strong>de</strong>s annoblis<br />

médiévaux et <strong>de</strong>s parvenus classiques, le roturier<br />

mo<strong>de</strong>rne pouvait bien, par une extraordinaire industrie<br />

et à la faveur d’une grâce inouïe, s’élever pour atteindre<br />

les sommets du grand mon<strong>de</strong> et du pouvoir. telle fut la<br />

<strong>de</strong>stinée <strong>de</strong> maints favoris, à la Cour <strong>de</strong>s Habsbourg ou<br />

<strong>de</strong>s bourbons.<br />

Mais dans cette galerie <strong>de</strong>s hommes d’exception, hissés<br />

hors <strong>de</strong> leur condition à la force <strong>de</strong> leur extrême<br />

singularité, <strong>Ruy</strong> blas fait figure d’archétype révolutionnaire.<br />

Derrière son espagne déca<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> 1699 transparaît<br />

la France abâtardie <strong>de</strong> 1838 : sous le crépuscule<br />

du Siècle d’or espagnol perce le désenchantement né<br />

d’une révolution <strong>de</strong>ux fois confisquée, en 1830 encore<br />

par une monarchie bourgeoise, orléaniste, qui a pris<br />

pour credo l’injonction <strong>de</strong> Guizot : « enrichissez-vous ».<br />

troquant l’honneur pour le profit, l’aristocratie sombre<br />

dans la corruption – « bon appétit, messieurs ! ». elle y<br />

perd le monopole <strong>de</strong> la définition <strong>de</strong> la valeur, qui n’est<br />

plus, désormais, la naissance, mais le mérite. Mérite<br />

qui, porté à son incan<strong>de</strong>scence et à sa quintessence, se<br />

transmue en génie, cet élitisme du peuple magnifié par<br />

la vision du poète. bien qu’advenue en ce dix-neuvième<br />

siècle croissant, la Révolution Française reste encore à<br />

réaliser – Français, encore un effort et vous serez républicains<br />

– 1848 n’est pas loin. Aux antipo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Musset,<br />

pour qui l’Histoire n’a aucun sens, la Révolution aucun<br />

espoir, l’action aucune portée et le peuple aucune existence,<br />

quatre ans après lorenzaccio, Hugo fait surgir,<br />

sur la scène agonisante <strong>de</strong> la monarchie et les ruines <strong>de</strong><br />

la tyrannie, le héros du peuple en marche vers l’avenir.<br />

« Ver <strong>de</strong> terre amoureux d’une étoile » : d’une contradiction<br />

jadis insurmontable, la dialectique hugolienne crée<br />

une dynamique révolutionnaire qui, par l’éclair du génie<br />

et l’élan d’amour, permet le dépassement <strong>de</strong> la fatalité<br />

sociale, la transmutation <strong>de</strong>s valeurs et l’espérance<br />

d’un progrès historique. Désormais, pour être un héros<br />

souverain, régnant sur les cœurs et sur ses sujets,<br />

un valet n’aura plus à se prétendre grand seigneur. il<br />

pourra quitter l’imposture et l’anonymat pour assumer,<br />

à travers son nom, son i<strong>de</strong>ntité : <strong>Ruy</strong> blas – « Merci ! ».<br />

<strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong> ou la couronne du génie par gérald garutti<br />

tHéâtRe <strong>de</strong> coRnouaille centre De création Musicale // scène nationale De quiMPer // saison 2012-2013 3


Robin Renucci<br />

RePèRes<br />

Robin Renucci est né en 1956 et a découvert le théâtre<br />

en participant à <strong>de</strong>s stages <strong>de</strong> réalisation organisés<br />

par <strong>de</strong>s conseillers techniques et pédagogiques <strong>de</strong> la<br />

Jeunesse et <strong>de</strong>s Sports. il a été élève à l’Atelier-École<br />

Charles Dullin <strong>de</strong> 1975 à 1977, puis au Conservatoire<br />

national Supérieur d’Art Dramatique dans les classes<br />

<strong>de</strong> Jean-Paul Roussillon, Pierre Debauche, Marcel<br />

bluwal et Antoine Vitez.<br />

au théâtre, il joue notamment Le Petit Mahagonny, En<br />

attendant Lefty mis en scène par Marcel bluwal, Où<br />

boivent les vaches mis en scène par Roger Planchon,<br />

Hamlet mis en scène par Patrice Chéreau, Le Soulier <strong>de</strong><br />

Satin mis en scène par Antoine Vitez (prix Gérard Philipe),<br />

L’Officier <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> mis en scène par Jean-Pierre<br />

Miquel, Volpone mis en scène par Jean Mercure, François<br />

Truffaut Correspondance mis en scène par Marie-<br />

Paule André (nomination aux Molière). On l’a vu dans Le<br />

grand retour <strong>de</strong> Boris S. mis en scène par Marcel bluwal<br />

et dans Bérénice mis en scène par lambert Wilson ; il a<br />

adapté et interprété Le Pianiste <strong>de</strong> Wladislaw Spilman.<br />

il a joué Si tu mourais <strong>de</strong> Florian Zeller à la Comédie<br />

<strong>de</strong>s Champs elysées, Oncle Vania (à l’Athénée) et Désiré<br />

(Sacha Guitry) en 2010/2011, <strong>de</strong>ux spectacles mis en<br />

scène par Serge lipszyc.<br />

au cinéma, Les 40èmes Rugissants <strong>de</strong> Christian <strong>de</strong><br />

Challonge, Eaux Profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Michel Deville, Coup <strong>de</strong><br />

Foudre <strong>de</strong> Diane Kurys, Vive la Sociale <strong>de</strong> Gérard Mordillat,<br />

Escalier C <strong>de</strong> Jean-Charles tachella (film pour<br />

lequel il est nommé aux Césars), Faux et usage <strong>de</strong> faux<br />

<strong>de</strong> laurent Heyneman, Les enfants du siècle <strong>de</strong> Diane<br />

Kurys, Total Khéops <strong>de</strong> Alain bévérini, et <strong>de</strong>rnièrement<br />

The Dreamers <strong>de</strong> bernardo bertolucci, Le tueur sans<br />

gage <strong>de</strong> Jean-Pierre Mocky, Arsène Lupin <strong>de</strong> Jean-Paul<br />

Salomé, l’Ivresse du pouvoir <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Chabrol...<br />

a la télévision, il joue notamment dans Léon Morin,<br />

prêtre et Des enfants dans les arbres <strong>de</strong> Pierre boutron<br />

(nomination aux 7 d’or), La gran<strong>de</strong> cabriole <strong>de</strong> nina<br />

Companez, Parent à mi-temps d’Alain tasma (7 d’or<br />

du meilleur comédien), Sans mentir <strong>de</strong> Joyce bunuel,<br />

Crédit Bonheur <strong>de</strong> luc béraud, La Fonte <strong>de</strong>s neiges <strong>de</strong><br />

laurent Jaoui. Le train <strong>de</strong> 16h19 <strong>de</strong> Philippe tribois (Fipa<br />

du meilleur comédien), Colère O <strong>de</strong> Jean-Pierre Mocky.<br />

il tourne actuellement la quatrième saison du Village<br />

Français. il a réalisé pour tF1 et Canal Plus La Femme<br />

d’un seul homme avec Clémentine Célarié, Didier Sandre<br />

et barbara Schulz et le film publicitaire La Marelle pour<br />

l’association «enfance et Partage». Sempre Vivu ! est<br />

son premier long métrage pour le cinéma (2007).<br />

Fondateur et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ARiA (www.ariacorse.<br />

org) en Corse, il y organise <strong>de</strong>puis 1998 les Rencontres<br />

internationales Artistiques. la quatorzième édition<br />

se déroule en juillet et août 2011 sous la direction <strong>de</strong><br />

Serge lipszyc. Robin Renucci est administrateur <strong>de</strong><br />

l’ADAMi et prési<strong>de</strong>nt du Conseil d’Administration <strong>de</strong><br />

l’ecole nationale Supérieure <strong>de</strong>s Arts et techniques<br />

du théâtre (enSAtt lyon, www.ensatt.fr). il est professeur<br />

au Conservatoire national Supérieur d’Art Dramatique<br />

(http://www.cnsad.fr) . il a été nommé directeur<br />

<strong>de</strong>s tréteaux <strong>de</strong> France par Frédéric Mitterrand,<br />

ministre <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> la Communication et a pris<br />

ses fonctions le 2 juillet 2011 en succédant à Marcel<br />

Maréchal. Dans ce cadre, il développe un partenariat<br />

avec le théâtre national Populaire (tnP Villeurbanne,<br />

www.tnp-villeurbanne.com).<br />

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christian schiaretti<br />

Mise en scène<br />

né en 1955, Christian Schiaretti, après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

philosophie, débute dans les années 1980 en fondant sa<br />

compagnie avant d’être nommé en 1991 à la tête <strong>de</strong> la<br />

Comédie <strong>de</strong> Reims qu’il dirige pendant onze ans.<br />

il y mène une politique <strong>de</strong> répertoire et débute une fructueuse<br />

collaboration avec l’écrivain et philosophe Alain<br />

badiou, qui aboutit aux créations <strong>de</strong>s farces contemporaines<br />

: Ahmed le subtil (Festival d’Avignon, 1994), puis<br />

Ahmed philosophe (1995), Ahmed se fâche (1995) et<br />

Les Citrouilles (1996). Par la suite, c’est le poète Jean-<br />

Pierre Siméon qui accompagne la trajectoire artistique<br />

<strong>de</strong> la Comédie <strong>de</strong> Reims pour un travail autour du questionnement<br />

<strong>de</strong> la langue.<br />

le théâtre et la Poésie ne sont-ils pas les lieux manifestes<br />

<strong>de</strong> cette question ? Quatre pièces ont été créées<br />

à partir <strong>de</strong> cette collaboration : D’entre les morts (1999),<br />

Stabat mater furiosa (1999), Le Petit Ordinaire (2000),<br />

La Lune <strong>de</strong>s pauvres (2001). en 1998, Christian Schiaretti<br />

et Jean-Pierre Siméon conçoivent un événement<br />

autour <strong>de</strong> la langue et <strong>de</strong> son usage intitulé : les langagières.<br />

en 2002, Christian Schiaretti est nommé à la direction<br />

du théâtre national Populaire <strong>de</strong> Villeurbanne. il y a<br />

créé notamment L’Opéra <strong>de</strong> quat’sous <strong>de</strong> bertolt brecht<br />

et Kurt Weill (2003) ; Père <strong>de</strong> Strindberg et L’Annonce<br />

faite à Marie <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong>l (2005) ; Coriolan <strong>de</strong> Shakespeare<br />

(2006), récompensé par <strong>de</strong> nombreux prix : Prix<br />

Georges-lerminier 2007, décerné par le Syndicat <strong>de</strong> la<br />

Critique, Prix du brigadier 2008, Molière du Metteur en<br />

scène et le Molière du théâtre public, 2009.<br />

à la Comédie-Française il a mis en scène Aujourd’hui<br />

ou les Coréens <strong>de</strong> Michel Vinaver (théâtre du Vieux-<br />

Colombier, 1993) et fait entrer au répertoire <strong>de</strong> la Salle<br />

Richelieu, Le Grand <strong>Théâtre</strong> du mon<strong>de</strong>, suivi du Procès<br />

en séparation <strong>de</strong> l’Âme et du Corps <strong>de</strong> Pedro Cal<strong>de</strong>rón<br />

<strong>de</strong> la barca en 2004. en 2006, à l’invitation <strong>de</strong> théâtre<br />

Ouvert, il a mis en espace Ervart ou les <strong>de</strong>rniers jours<br />

<strong>de</strong> Frédéric Nietzsche <strong>de</strong> Hervé blutsch.<br />

l’aventure théâtrale <strong>de</strong> Christian Schiaretti est également<br />

jalonnée <strong>de</strong> rencontres avec <strong>de</strong>s comédiens<br />

tels que nada Strancar avec laquelle il monte Jeanne,<br />

d’après Jeanne d’Arc <strong>de</strong> Péguy (1999 / 2000) et Mère<br />

Courage et ses enfants <strong>de</strong> bertolt brecht (2001/2002),<br />

spectacle qui reçoit le Prix Georges-lerminier 2002 du<br />

Syndicat <strong>de</strong> la Critique ; nada Strancar chante brecht/<br />

Dessau avec Jean-Clau<strong>de</strong> Malgoire (2007).<br />

Décembre 2010, Christian Schiaretti met en scène<br />

Siècle d’or, un cycle <strong>de</strong> trois pièces : Don Quichotte <strong>de</strong><br />

Miguel <strong>de</strong> Cervantès, La Célestine <strong>de</strong> Fernando <strong>de</strong> Rojas,<br />

Don Juan <strong>de</strong> tirso <strong>de</strong> Molina. Mai 2011, création à la<br />

Colline – théâtre national, Paris, du diptyque Ma<strong>de</strong>moiselle<br />

Julie et Créanciers <strong>de</strong> August Strindberg.<br />

Juin 2011, mise en espace <strong>de</strong> Joseph d’Arimathie, première<br />

pièce <strong>de</strong> Graal théâtre <strong>de</strong> Florence Delay et<br />

Jacques Roubaud. Mai 2012, création au théâtre national<br />

<strong>de</strong> Strasbourg, <strong>de</strong> Merlin l’enchanteur, mise en scène<br />

Julie brochen et Christian Schiaretti.<br />

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dans la presse<br />

« …Schiaretti fait rayonner le texte au plus simple, au<br />

plus fort…les acteurs incarnent vaillamment cette<br />

poésie hugolienne si hybri<strong>de</strong> où rire, grandiloquence,<br />

délicatesse, tristesse et grotesque se conjuguent<br />

avec frénésie…. »<br />

télérama<br />

« …Fidèle à sa philosophie, Christian Schiaretti a choisi<br />

pour <strong>Ruy</strong> <strong>Blas</strong> <strong>de</strong> coller au texte, d’en marquer les<br />

traits saillants et <strong>de</strong> servir les intentions multiples <strong>de</strong><br />

l’auteur, qui lui-même se réclamait d’un tnP – d’ «un<br />

théâtre national populaire »…»<br />

les echos<br />

« Sur l’immense plateau, la vieillesse, jalouse et étriquée<br />

s’oppose à la jeunesse, noble et ar<strong>de</strong>nte dans<br />

une représentation à la beauté visuelle incontestable…»<br />

le Journal du dimanche<br />

tHéâtRe <strong>de</strong> coRnouaille centre De création Musicale // scène nationale De quiMPer // saison 2012-2013 6

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