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Approches archéologiques des économies agricoles - Université de ...

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<strong>Approches</strong> <strong>archéologiques</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>économies</strong> <strong>agricoles</strong><br />

Caen - jeudi 29 . vendredi 30 septembre 2011<br />

RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS


conception et réalisation : Francis Bertin, UMR 6566<br />

S O M M A I R E<br />

Programme page 3<br />

Céramique et statut social : Emmanuelle Coffineau page 5<br />

Essai d’interprétation fonctionnelle <strong><strong>de</strong>s</strong> unités d’habitation dans le village <strong>de</strong> Courtisigny. XIIIe-XVe siècles :<br />

Claire Hanusse et Stéphanie Dervin page 7<br />

Les apports <strong>de</strong> la textilotechnie à l’analyse et à la compréhension socio-économique <strong><strong>de</strong>s</strong> occupations rurales.<br />

Synthèse <strong>de</strong> données récentes d’après <strong><strong>de</strong>s</strong> exemples datés du Néolithique au XIIe siècle dans la moitié nord <strong>de</strong> la France :<br />

Elise Sehier page 9<br />

Les centres <strong>de</strong> productions et <strong>de</strong> diffusions du fer au début <strong>de</strong> l’antiquité en Normandie :<br />

l’exemple <strong><strong>de</strong>s</strong> forges <strong>de</strong> Heu<strong>de</strong>bouville, Ecoparc 2 dans l’Eure : Nolwenn Zaour, Philippe fluzin et Dagmar lukas page 11<br />

Structuration spatiale <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies d’élevage du néolithique européen.<br />

Une approche macro-évolutionnaire <strong>de</strong> la transmission économique : Kate Manning page 13<br />

Présentation d’un projet <strong>de</strong> recherche sur l’exploitation <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux <strong>de</strong> l’âge du Fer<br />

à la pério<strong>de</strong> gallo-romaine sur le territoire <strong><strong>de</strong>s</strong> Carnutes : Grégory Bayle et Julie rivière page 15<br />

Évolution <strong><strong>de</strong>s</strong> choix d’élevage durant le haut Moyen Âge, dans le Nord <strong>de</strong> la France : Jean-Hervé yvinec page 17<br />

Les indices carpologiques d’exploitation <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes fourragères et <strong><strong>de</strong>s</strong> espaces <strong>de</strong> pacage<br />

en France médiévale méditerranéenne : Jérôme ros, Marie-Pierre ruas et Charlotte hallavant page 19<br />

L’économie mésolithique en question : Emmanuel ghesquière page 21<br />

Dynamique <strong>de</strong> l’occupation <strong><strong>de</strong>s</strong> campagnes : pratiques agro-pastorales et gestion <strong>de</strong> l’espace<br />

par les sociétés altomédiévales. Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas en Bretagne : Isabelle catteDDu page 23<br />

Le site du « plateau <strong>de</strong> la Mayenne », un habitat rural <strong><strong>de</strong>s</strong> VII e -IX e siècles aux portes d’angers (maine-et-loire) : Frédéric guérin page 25<br />

Premières données sur le site <strong>de</strong> La Haute-Forêt, à Carquefou (Loire-Atlantique), Antiquité-haut Moyen Âge : Alain valais page 27<br />

La mesure <strong>de</strong> l’économie rurale du domaine seigneurial <strong>de</strong> Roissy-en-France aux XIIe et XIIIe s : Jean-Yves Dufour page 29<br />

Fonction et statut <strong><strong>de</strong>s</strong> habitats enclos <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> l’âge du Fer, une question <strong>de</strong> mobilier ?<br />

L’exemple du réseau d’établissements du sud-est <strong>de</strong> l’agglomération caennaise :<br />

Hubert lepauMier, Chris-Cécile vauterin, Karine chanson et Nolwenn zaour page 31<br />

Perspectives <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> diachronique d’un terroir en Île-<strong>de</strong>-France :<br />

l’exemple <strong>de</strong> Charny «Les vieilles fourches» (77) : Régis issenMann et Laëtitia noël page 33<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la «Plaine du Moulin à Vent» à Cesson (77) aux alentours du Hallstatt C : Pierre Broutin et Éric néré page 35<br />

Développement agricole et fertilité : comment évaluer la paléo-fertilité <strong><strong>de</strong>s</strong> sols aux échelles <strong>de</strong> temps millénaires ?<br />

Quelques réflexions à partir d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas : l’agriculture rubanée en Europe :<br />

Dominique schwartz, Damien ertlen, Jean-François Berger, Gourguen Davtian et Jean-Pierre Bocquet-appel page 37<br />

Éléments <strong>de</strong> géographie économique d’un espace rural à l’âge du Bronze et à l’âge du Fer :<br />

l’apport <strong><strong>de</strong>s</strong> fouilles du Parc logistique <strong>de</strong> l’Aube : Vincent riquier, Ginette auxiette, Françoise touleMonDe (et al.) page 39<br />

Modalités et périodisation du développement agricole aux confins <strong><strong>de</strong>s</strong> Eduens et <strong><strong>de</strong>s</strong> Lingons : Pierre nouvel page 41<br />

Des vestiges matériels au système agraire : essai <strong>de</strong> quantification <strong>de</strong> la production d’une exploitation agricole gallo-romaine :<br />

Vanessa rouppert page 43<br />

La villa <strong>de</strong> Loupian (Hérault), recherches sur l’économie <strong><strong>de</strong>s</strong> domaines en Gaule méditerranéenne : Christophe pellecuer page 45<br />

La dynamique <strong><strong>de</strong>s</strong> espaces cultivés dans la longue durée : approches statistiques et spatiales du mobilier<br />

hors-site <strong>de</strong> prospection dans le cadre du programme Archaedyn : Nicolas poirier page 47<br />

Posters : page 49<br />

Caen<br />

8 et 9 octobre 2008<br />

Page 3


Jeudi 29 septembre 2011<br />

9h00 Accueil <strong><strong>de</strong>s</strong> participants<br />

9h30 Ouverture<br />

D E S H O M M E S A U X C H A M P S 2<br />

prograMMe<br />

« <strong>Approches</strong> <strong>archéologiques</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>économies</strong> <strong>agricoles</strong> »<br />

François FICHET <strong>de</strong> CLAIRFONTAINE, Conservateur Régional <strong>de</strong> l’Archéologie<br />

Jean-Marie LEVESQUE, Conservateur, Musée <strong>de</strong> Normandie, Ville <strong>de</strong> Caen<br />

Session 1<br />

Modérateur : Claire HANUSSE (UCBN-CRAHAM)<br />

« Economie et mobiliers »<br />

10h00 Introduction J. BURNOUF<br />

10h20 Emmanuelle COFFINEAU – « Céramique et statut social au haut Moyen Âge. »<br />

10h40 Stéphanie DERVIN et Claire HANUSSE – « Essai d’interprétation fonctionnelle <strong><strong>de</strong>s</strong> unités d’habitation dans le village<br />

<strong>de</strong> Courtisigny. XIIIe-XVe siècles. »<br />

11h00 Pause<br />

11h20 Élise SEHIER – « Les apports <strong>de</strong> la textilotechnie à l’analyse et à la compréhension socio-économique <strong><strong>de</strong>s</strong> occupations<br />

rurales. Synthèse <strong>de</strong> données récentes d’après <strong><strong>de</strong>s</strong> exemples datés du Néolithique au XIIe siècle dans la moitié nord <strong>de</strong> la<br />

France. »<br />

11h40 Nolwenn ZAOUR, Philippe FLUZIN et Dagmar LUKAS – « Les centres <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> diffusion du fer au début<br />

<strong>de</strong> l’Antiquité en Normandie : l’exemple <strong><strong>de</strong>s</strong> forges <strong>de</strong> Heu<strong>de</strong>bouville, Ecoparc 2, dans l’Eure. »<br />

12h00 Discussion<br />

12h30 Déjeuner libre<br />

Session 2<br />

Modérateur : Isabelle Catteddu (Inrap)<br />

« Economies animale et végétale »<br />

14h00 Katie MANNING – « Structuration spatiale <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies d’élevage du Néolithique européen. Une approche macroévolutionnaire<br />

<strong>de</strong> la transmission économique. »<br />

14h20 Grégory BAYLE et Julie RIVIERE – « Présentation d’un projet <strong>de</strong> recherche sur l’exploitation <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux <strong>de</strong> l’âge du<br />

Fer à la pério<strong>de</strong> gallo-romaine sur le territoire <strong><strong>de</strong>s</strong> Carnutes. »<br />

14h40 Jean-Hervé YVINEC et Vanessa CHAULET – « Evolution <strong><strong>de</strong>s</strong> choix d’élevage durant le haut Moyen Âge dans le nord<br />

<strong>de</strong> la France. »<br />

15h00 ROS Jérôme, RUAS Marie-Pierre, et HALLAVANT Charlotte – « Les indices carpologiques d’exploitation <strong>de</strong> plantes<br />

fourragères et <strong><strong>de</strong>s</strong> espaces <strong>de</strong> pacage en France médiévale méditerranéenne. »<br />

15h20 Discussion<br />

Posters<br />

CHARRAUD François – « Economie néolithique et ressources lithiques en Normandie. »<br />

GUIHARD Pierre-Marie – « Des monnaies en milieu rural. Les découvertes <strong>de</strong> monnaies antiques, médiévales et mo<strong>de</strong>rnes du<br />

village <strong>de</strong> Courtisigny (les Fosses Saint-Ursin, Courseulles-sur-Mer). »<br />

MOUGNE Caroline et DUPONT Catherine – « Utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> invertébrés marins à la Protohistoire : approches socio-économique<br />

et environnementale. »<br />

LEFORT Anthony – « Le site d’urville-Nacqueville : approche économique d’une occupation littorale <strong>de</strong>puis la Protohistoire »<br />

LAURENT Amélie, LUSSON Dorothée et JESSET Sébastien – « Systèmes agraires et parcellaires à Saran, Loiret, <strong>de</strong> La Tène<br />

finale à nos jours. »<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 5


Table ron<strong>de</strong><br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 6<br />

Vendredi 30 septembre 2012<br />

D E S H O M M E S A U X C H A M P S 2<br />

Session 3<br />

Modérateur : Christophe PELLECUER (MCC)<br />

« Economie vs archéologie ; à l’échelle du site »<br />

9h00 Emmanuel GHESQUIERE – « L’économie mésolithique en question. »<br />

9h20 Isabelle CATTEDDU – « Dynamique <strong>de</strong> l’occupation <strong><strong>de</strong>s</strong> campagnes : pratiques agro-pastorales et gestion <strong>de</strong> l’espace<br />

par les sociétés altomédiévales. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas en Bretagne. »<br />

9h40 Frédéric GUERIN – « Le site du « Plateau <strong>de</strong> la Mayenne », un habitat rural <strong><strong>de</strong>s</strong> VIIe-IXe siècles aux portes d’Angers<br />

(Maine-et-Loire). »<br />

10h00 Alain VALAIS – « Le site <strong>de</strong> Carquefou la Haute Forêt, Antiquité-haut Moyen Âge. »<br />

10h20 Jean-Yves DUFOUR – « La mesure <strong>de</strong> l’économie rurale du domaine seigneurial <strong>de</strong> Roissy-en-France aux XIIe et XIIIe s. »<br />

10h40 Pause<br />

11h00 Hubert LEPAUMIER, Chris-Cécile BESNARD-VAUTERIN, Karine CHANSON et Nolwenn ZAOUR – « Fonction et<br />

statut <strong><strong>de</strong>s</strong> habitats enclos <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> l’âge du Fer, une question <strong>de</strong> mobilier ? L’exemple du réseau d’établissements du sud-est<br />

<strong>de</strong> l’agglomération caennaise. »<br />

11h20 Régis ISSENMANN et Laëtitia NOËL – « Perspectives <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> diachronique d’un terroir en Île-<strong>de</strong>-France : l’exemple<br />

<strong>de</strong> Charny «Les vieilles fourches» (77). »<br />

11h40 Pierre BROUTIN et Éric NÉRÉ – « Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la «Plaine du Moulin à Vent» à Cesson (77) et aux alentours au Hallstatt C. »<br />

12h00 Discussion<br />

12h30 Déjeuner libre<br />

Session 4<br />

Modérateur : Pierre OUZOULIAS (CNRS)<br />

« Economie et systèmes agraires »<br />

14h00 Dominique SCHWARTZ, ERTLEN D., BERGER J.-F., DAVTIAN G. et BOCQUET-APPEL J.-P. – « Développement agricole<br />

et fertilité : comment évaluer la paléo-fertilité <strong><strong>de</strong>s</strong> sols aux échelles <strong>de</strong> temps millénaires ? Quelques réflexions à partir d’une<br />

étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas : l’agriculture rubanée en Europe. »<br />

14h30 Vincent RIQUIER, Ginette AUXIETTE, Françoise TOULEMONDE (et al.). – « Eléments <strong>de</strong> géographie économique d’un<br />

espace rural à l’âge du Bronze et à l’âge du Fer : l’apport <strong><strong>de</strong>s</strong> fouilles du Parc logistique <strong>de</strong> l’Aube. »<br />

15h00 Pierre NOUVEL – « Modalités et périodisation du développement agricole aux confins <strong><strong>de</strong>s</strong> Eduens et <strong><strong>de</strong>s</strong> Lingons. »<br />

15h30 Vanessa ROUPPERT – « Des vestiges matériels au système agraire : essai <strong>de</strong> quantification <strong>de</strong> la production d’une<br />

exploitation agricole gallo-romaine. »<br />

16h00 Christophe PELLECUER – « La villa <strong>de</strong> Loupian (Hérault), recherches sur l’économie <strong><strong>de</strong>s</strong> domaines en Gaule méditerranéenne.<br />

»<br />

16h30 Nicolas POIRIER – « La dynamique <strong><strong>de</strong>s</strong> espaces cultivés dans la longue durée : approches statistiques et spatiales du<br />

mobilier hors-site <strong>de</strong> prospection dans le cadre du programme Archaedyn. »<br />

17h00 Discussion et conclusion <strong>de</strong> la table ron<strong>de</strong>


Céramique et statut social<br />

Les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> céramiques ont montré <strong>de</strong>puis<br />

longtemps leur utilité pour la datation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

sites. Les avancées importantes effectuées <strong>de</strong>puis<br />

vingt ans dans la connaissance du patrimoine<br />

archéologique français ouvrent maintenant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

perspectives nouvelles à l’étu<strong>de</strong> céramologique et<br />

lui permettent <strong>de</strong> contribuer à la détermination du<br />

statut social <strong><strong>de</strong>s</strong> occupants d’un site.<br />

Cette nouvelle perspective implique la nécessité<br />

<strong>de</strong> prendre en compte davantage <strong>de</strong> critères qu’il<br />

n’était nécessaire pour une simple datation :<br />

la fluctuation du statut et <strong><strong>de</strong>s</strong> usages <strong>de</strong> la céramique<br />

selon les époques, l’affinage <strong>de</strong> critères typologiques<br />

croisant la fonction utilitaire <strong><strong>de</strong>s</strong> poteries avec leur<br />

éventuelle fonction <strong>de</strong> représentation sociale, le<br />

lien entre le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> difficulté technique liée à la<br />

production <strong><strong>de</strong>s</strong> vases et la valeur économique <strong>de</strong><br />

ceux-ci.<br />

Il est temps <strong>de</strong> faire le point sur ces nouvelles<br />

recherches particulièrement prometteuses, <strong>de</strong><br />

diffuser la réflexion actuellement menée, d’ouvrir<br />

le débat sur les précautions à prendre pour garantir<br />

<strong>de</strong> véritables avancées scientifiques.<br />

Emmanuelle Coffineau<br />

Inrap Pays-<strong>de</strong>-la-Loire<br />

Emmanuelle Coffineau<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 7


Essai d’interprétation<br />

fonctionnelle <strong><strong>de</strong>s</strong> unités<br />

d’habitation dans le village <strong>de</strong><br />

Courtisigny. XIIIe-XVe siècles<br />

Les fouilles du site <strong><strong>de</strong>s</strong> Fosses Saint-Ursin à<br />

Courseulles-sur-Mer (Calvados), localisé dans<br />

la Plaine <strong>de</strong> Caen, ont mis au jour un habitat rural<br />

i<strong>de</strong>ntifié comme le village <strong>de</strong> Courtisigny, déserté<br />

à la fin du Moyen Age. La mise au jour <strong>de</strong> plusieurs<br />

unités d’habitation réparties le long d’une voie a<br />

permis <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>siner l’organisation topographique<br />

d’une partie du village pour la pério<strong>de</strong> située entre<br />

le XIIIe et le XVe siècle. L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> différents<br />

bâtiments associés à <strong><strong>de</strong>s</strong> cours composant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

ensembles cohérents suggère qu’il existe, à cette<br />

échelle, <strong><strong>de</strong>s</strong> unités différenciées. Sans esquiver les<br />

limites inhérentes à ce type <strong>de</strong> démarche, cette<br />

communication se propose, à partir <strong>de</strong> l’analyse<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> structures (composition, organisation spatiale<br />

…) mises en relation avec le mobilier découvert<br />

(mobilier céramique, mobilier métallique)<br />

d’interpréter en termes fonctionnels les différentes<br />

unités qui composent le village. Partant <strong>de</strong> ces<br />

réalités observées, on s’interrogera finalement<br />

sur la pertinence d’introduire le concept d’unité<br />

d’exploitation familiale développé par Chayanov<br />

pour l’appliquer à un site du second Moyen Âge.<br />

Claire Hanusse et Stéphanie Dervin<br />

Claire Hanusse<br />

<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Caen Basse-Normandie<br />

UMR 6273 CRAHAM<br />

Stéphanie Dervin<br />

Inrap Basse-Normandie<br />

UMR 6273 CRAHAM<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 9


Les apports <strong>de</strong> la<br />

textilotechnie à l’analyse<br />

et à la compréhension socioéconomique<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> occupations rurales.<br />

Synthèse <strong>de</strong> données récentes d’après <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

exemples datés du Néolithique au XIIe siècle<br />

dans la moitié nord <strong>de</strong> la France<br />

Elise SeHier<br />

(résumé non parvenu)<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 11


Les centres <strong>de</strong> productions et<br />

<strong>de</strong> diffusions du fer au début<br />

<strong>de</strong> l’antiquité en Normandie :<br />

l’exemple <strong><strong>de</strong>s</strong> forges <strong>de</strong> Heu<strong>de</strong>bouville,<br />

Ecoparc 2 dans l’Eure<br />

L<br />

’occupation du site <strong>de</strong> Heu<strong>de</strong>bouville débute au<br />

second âge du fer sous la forme d’enclos et se<br />

poursuivent durant la pério<strong>de</strong> augustéenne sous la<br />

forme d’une villa. C’est durant cette pério<strong>de</strong> que<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> activités métallurgiques semblent avoir été les<br />

plus importantes.<br />

Des fragments <strong>de</strong> loupes <strong>de</strong> fer ont été découverts<br />

en plusieurs exemplaires lors la fouille en 2009. Ces<br />

éléments métallurgiques semblent pour l’instant<br />

relativement rares. En effet, il apparaît que bien<br />

souvent ce type <strong>de</strong> site livre plutôt essentiellement<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> déchets <strong>de</strong> forge et les matériaux bruts ou<br />

en cours d’épuration n’y sont généralement pas<br />

présents. Cependant les analyses sur ces mobiliers<br />

ne sont pas encore systématiques et il est tout à fait<br />

possible que ce genre <strong>de</strong> découvertes puisse, dans<br />

l’avenir, se généraliser.<br />

À l’heure actuelle, les indices archéométriques sur<br />

les activités métallurgiques pratiquées sur le site<br />

ten<strong>de</strong>nt donc à montrer un travail essentiellement<br />

tourné vers l’épuration <strong><strong>de</strong>s</strong> loupes. Cette perspective<br />

amène alors un questionnement sur les échanges,<br />

le commerce, le transport <strong>de</strong> ces matériaux, le<br />

contrôle <strong>de</strong> la production et la technicité <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

personnes qui s’en occupent sur place :<br />

- Arrivent-ils directement <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux <strong>de</strong> réduction<br />

sous forme <strong>de</strong> loupes non épurées ou<br />

partiellement épurés sur le site ?<br />

- Pourquoi ce choix ?<br />

- Quel est la main d’œuvre qui s’occupe <strong>de</strong> la<br />

transformation <strong>de</strong> ces matériaux plus ou moins<br />

bruts en <strong>de</strong>mi-produits?<br />

- Le produit brut coûte t-il moins cher ? Mais pour<br />

une villa comme celle <strong>de</strong> Heu<strong>de</strong>bouville, on<br />

peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si le coût <strong>de</strong> ces matériaux<br />

est réellement important.<br />

- Où sont produites les loupes <strong>de</strong> fer ? Il est sans<br />

doute probable que la circulation sous forme<br />

Nolwenn Zaour, Philippe fluzin et Dagmar lukas<br />

<strong>de</strong> loupe soit assez marginale et pourrait alors<br />

signifier une proximité <strong>de</strong> la villa avec le lieu <strong>de</strong><br />

réduction.<br />

- Quelle est la <strong><strong>de</strong>s</strong>tination <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>mi-produits ? Sontils<br />

exportés ou également transformés sur place en<br />

objets…<br />

Nolwenn zaour<br />

Inrap Basse-Normandie<br />

UMR 5060 LMC<br />

Philippe fluzin<br />

CNRS<br />

UMR 5060 LMC<br />

Dagmar lukas<br />

Inrap Haute-Normandie<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 13


Structuration spatiale <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

stratégies d’élevage du<br />

néolithique européen.<br />

Une approche macro-évolutionnaire<br />

<strong>de</strong> la transmission économique<br />

Cet article présente les résultats d’une analyse<br />

biogéographique <strong>de</strong> restes fauniques du centre<br />

et du nord-ouest <strong>de</strong> l’Europe, réalisée dans le cadre<br />

du nouveau projet AHRC “Origines et diffusion<br />

<strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> du bétail”. Nous avons standardisé <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

données provenant <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 500 sites européens,<br />

et avons i<strong>de</strong>ntifié <strong><strong>de</strong>s</strong> procédés <strong>de</strong> stratégies<br />

d’exploitations spatiales spécifiques aux gardiens <strong>de</strong><br />

troupeaux. Nous explorons le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> variation<br />

dans la représentation <strong><strong>de</strong>s</strong> principaux taxons<br />

peuvent être dues à une transmission horizontale<br />

entre sites voisins. Nous montrons que l’utilisation<br />

<strong>de</strong> ces métho<strong><strong>de</strong>s</strong> comparatives permet d’i<strong>de</strong>ntifier<br />

et <strong>de</strong> délimiter <strong><strong>de</strong>s</strong> patrons spatiaux, ce qui<br />

souligne l’importance <strong><strong>de</strong>s</strong> procédés d’innovations<br />

économiques à l’échelle macroscopique. Ces<br />

métho<strong><strong>de</strong>s</strong> sont actuellement développées dans<br />

le cadre du nouveau projet ERC “Evolution<br />

culturelle du nord-ouest <strong>de</strong> l’Europe” dont cette<br />

communication présente un aperçu <strong><strong>de</strong>s</strong> objectifs<br />

principaux ainsi que <strong><strong>de</strong>s</strong> métho<strong><strong>de</strong>s</strong> comparatives<br />

qui seront employées.<br />

Kate Manning<br />

Institute of Archaeology<br />

University College London<br />

Kate Manning<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 15


Présentation d’un projet <strong>de</strong><br />

recherche sur l’exploitation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> animaux <strong>de</strong> l’âge du Fer à<br />

la pério<strong>de</strong> gallo-romaine sur<br />

le territoire <strong><strong>de</strong>s</strong> Carnutes<br />

Grégory Bayle et Julie rivière<br />

Un nombre important d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> archéozoologiques<br />

ont été réalisée ces dix<br />

<strong>de</strong>rnières années en Eure-et-Loir et au nordouest<br />

du Loiret. Plusieurs <strong>de</strong> ces étu<strong><strong>de</strong>s</strong> couvrent<br />

une chronologie qui s’étend <strong>de</strong> l’Âge du Fer à<br />

la fin du Bas-Empire. Le territoire appréhendé<br />

correspond au territoire historique <strong><strong>de</strong>s</strong> Carnutes,<br />

mais débor<strong>de</strong> volontairement <strong>de</strong> ce cadre spatiotemporel,<br />

notamment pour quelques assemblages<br />

datés du Hallstatt et <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> mérovingienne.<br />

Les assemblages proviennent d’une diversité <strong>de</strong><br />

contextes (urbains, ruraux ou intermédiaires). Face<br />

à cette situation est né le projet <strong>de</strong> création d’une<br />

base <strong>de</strong> données commune, actuellement en cours<br />

d’élaboration. Cette base <strong>de</strong> données, conçue sous<br />

File Maker Pro est <strong>de</strong> nature analytique et vise à<br />

<strong>de</strong>venir un véritable outil d’ai<strong>de</strong> à la recherche.<br />

L’analyse se fait à l’échelle <strong>de</strong> « l’assemblage<br />

osseux ».<br />

Ce <strong>de</strong>rnier est conçu comme un regroupement<br />

<strong>de</strong> données appartenant à une même<br />

phase chrono-culturelle, mais également à un<br />

regroupement <strong>de</strong> données issus <strong>de</strong> structures<br />

<strong>archéologiques</strong> ou <strong>de</strong> rejets <strong>de</strong> nature similaire.<br />

Parallèlement aux données archéozoologiques<br />

(NR, PdR, NMI/espèces, classes d’âge/espèces et<br />

hauteur au garrot/espèces), cette base comprend<br />

également l’enregistrement <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques<br />

topographiques et pédologiques/géologiques<br />

propres à chacune <strong><strong>de</strong>s</strong> occupations. Y sont aussi<br />

annoté les potentiels (prélèvements) ou les résultats<br />

d’analyses paléo-environnementales. Les objectifs<br />

<strong>de</strong> cette base <strong>de</strong> données, à moyen terme, sont <strong>de</strong><br />

réaliser une première synthèse archéozoologique et<br />

<strong>de</strong> définir <strong><strong>de</strong>s</strong> axes <strong>de</strong> recherche futurs. La création<br />

<strong>de</strong> cette base <strong>de</strong> données participe également<br />

au renouvellement <strong><strong>de</strong>s</strong> recherches portant sur<br />

l’organisation et l’évolution socio-économique <strong>de</strong><br />

ce territoire (projet d’un PCR « Romanisation <strong>de</strong><br />

la Beauce »).<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> cette communication et en<br />

fonction <strong>de</strong> l’avancement <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux, seront<br />

présentés les principales thématiques et unités <strong>de</strong><br />

saisie <strong>de</strong> la Base <strong>de</strong> données Archéozoo Carnute,<br />

les potentialités du corpus et les premiers résultats.<br />

Grégory Bayle<br />

Inrap Centre – Ile-<strong>de</strong>-France<br />

UMR 6173 CITERES-LAT<br />

Julie rivière<br />

Service archéologique <strong>de</strong> Chartres<br />

UMR 7209 MNHN<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 17


Évolution <strong><strong>de</strong>s</strong> choix d’élevage<br />

durant le haut Moyen Âge,<br />

dans le Nord <strong>de</strong> la France<br />

La synthèse présentée ici rassemble, les données<br />

issues <strong>de</strong> 83 sites ruraux, soit 68765 restes<br />

osseux. Ces données émanent principalement <strong>de</strong><br />

travaux, souvent inédits <strong>de</strong> l’auteur, ainsi que <strong>de</strong><br />

collègues qui ont amicalement communiqué les<br />

leurs.<br />

L’objectif poursuivi est <strong>de</strong> caractériser les<br />

spécificités et évolutions touchant à l’élevage<br />

dans toute la moitié Nord <strong>de</strong> la France, ainsi que<br />

d’éventuelles différences entre régions. Sur le plan<br />

archéozoologique, le Haut Moyen Age est une<br />

pério<strong>de</strong> complexe dans le tiers nord <strong>de</strong> la France.<br />

De profonds bouleversements sont enregistrés dans<br />

les choix agropastoraux, tels que cette discipline les<br />

perçoit. Ils subissent plusieurs modifications non<br />

négligeables entre la fin du bas empire et la fin <strong>de</strong><br />

la pério<strong>de</strong> carolingienne. Le début <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><br />

mérovingienne montre un retour important <strong>de</strong><br />

l’élevage du porc sur une partie <strong><strong>de</strong>s</strong> sites que l’on<br />

pourrait interpréter comme un repli économique<br />

ou au minimum comme une économie tournée<br />

vers la satisfaction <strong>de</strong> besoins locaux. Lui fait suite,<br />

dans la secon<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> mérovingienne<br />

et avec une amplification à la pério<strong>de</strong> carolingienne,<br />

un fort accroissement <strong>de</strong> la part <strong><strong>de</strong>s</strong> bovins et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

equidae. Celui-ci témoigne très probablement d’un<br />

accroissement <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins en forces <strong>de</strong> travail. Il<br />

conviendra <strong>de</strong> s’interroger sur la possibilité d’un<br />

lien avec une céréaliculture plus développée et avec<br />

un retour <strong><strong>de</strong>s</strong> sites dans <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux d’échange plus<br />

large.<br />

Le fort accroissement <strong>de</strong> la part <strong><strong>de</strong>s</strong> caprinés qui<br />

se produit durant la pério<strong>de</strong> carolingienne suggère<br />

un intérêt porté aux produits spécifiques <strong>de</strong> ce<br />

taxon, et notamment à la laine <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins. Enfin,<br />

l’augmentation <strong>de</strong> la part <strong><strong>de</strong>s</strong> bovins réformés entre<br />

6,5 et 9 ans laisse penser à une intensification <strong>de</strong><br />

Jean-Hervé yvinec<br />

la production laitière, accompagnée d’une évolution<br />

<strong>de</strong> la structure <strong><strong>de</strong>s</strong> troupeaux (avec plus <strong>de</strong> vaches<br />

productrices <strong>de</strong> lait réformées à partir <strong>de</strong> 6,5 ans).<br />

Si les hypothèses concernant ces <strong>de</strong>ux productions<br />

sont vérifiées, elles pourraient <strong><strong>de</strong>s</strong>siner l’image d’un<br />

élevage qui s’ouvre progressivement à la vente <strong>de</strong><br />

produits d’origine animale sur les marchés.<br />

Jean-Hervé yvinec<br />

Inrap Picardie<br />

UMR 5197<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 19


Les indices carpologiques<br />

d’exploitation <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes<br />

fourragères et <strong><strong>de</strong>s</strong> espaces<br />

<strong>de</strong> pacage en France<br />

médiévale méditerranéenne<br />

Jérôme ros, Marie-Pierre ruas et Charlotte Hallavant<br />

Les sociétés agro-pastorales utilisent diverses<br />

ressources végétales et espaces pour nourrir<br />

les animaux domestiques issues <strong><strong>de</strong>s</strong> pâtures<br />

(pacages), <strong><strong>de</strong>s</strong> fourrages <strong>de</strong> fauche et <strong><strong>de</strong>s</strong> fourrages<br />

<strong>de</strong> sous-produits <strong>de</strong> nettoyage <strong><strong>de</strong>s</strong> récoltes ou<br />

<strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées. L’espace pastoral,<br />

pâtures herbeuses ou arbustives consommées<br />

directement par le bétail, comprend <strong><strong>de</strong>s</strong> terres <strong>de</strong><br />

nature différentes dont la fonction diffère selon le<br />

mo<strong>de</strong> d’exploitation au cours <strong>de</strong> l’année : terres<br />

cultivées après moisson (chaumes céréaliers<br />

pâturés) ou en rotation avec une friche, prairies<br />

naturelles, maquis, garrigues, lan<strong><strong>de</strong>s</strong>, forêts pâturées.<br />

Les fourrages représentent un apport <strong>de</strong> plantes et<br />

produits prélevés sous forme d’herbes, <strong>de</strong> grains ou<br />

<strong>de</strong> rameaux feuillés, dans différents espaces cultivés<br />

(champs, prairie artificielle) ou non (les mêmes que<br />

ceux <strong><strong>de</strong>s</strong> pâtures selon la saison), puis transportés,<br />

frais ou séchés, jusqu’à un lieu <strong>de</strong> consommation<br />

(<strong>de</strong> stabulation et <strong>de</strong> parcage).<br />

En domaine méditerranéen, la diversité bioclimatique<br />

<strong>de</strong>puis le littoral jusqu’aux reliefs montagnards<br />

détermine une diversité <strong>de</strong> paysages soumis à une<br />

sécheresse estivale plus ou moins prégnante. Les<br />

zones humi<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> la plaine, avant leur assèchement<br />

médiéval ou mo<strong>de</strong>rne, y ont eu un rôle déterminant<br />

pour l’irrigation naturelle ou aménagée <strong><strong>de</strong>s</strong> terres<br />

fourragères, entre autres, que la divagation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

fleuves durant l’Holocène a pu contrarier.<br />

Différents outils déployés en France <strong>de</strong>puis<br />

les décennies 1970-1990 dans les domaines <strong>de</strong><br />

l’archéozoologie, <strong>de</strong> la géo- et pédoarchéologie<br />

et <strong>de</strong> l’archéobotanique appréhen<strong>de</strong>nt certains<br />

traits <strong><strong>de</strong>s</strong> pratiques d’élevage à partir <strong>de</strong> divers<br />

indicateurs ou vestiges directs : morphologie <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

individus et composition <strong><strong>de</strong>s</strong> troupeaux, gestion<br />

d’abattage, parasites, signatures isotopiques<br />

<strong>de</strong>ntaires <strong>de</strong> saisonnalité et mobilité pastorale,<br />

témoins micromorphologiques <strong>de</strong> parcages ou <strong>de</strong><br />

stabulation (sphérolites, phosphates), structures<br />

bâties <strong>de</strong> stabulation, traces d’aménagement <strong>de</strong><br />

prairies (fossés <strong>de</strong> drainage/irrigation) ou d’enclos,<br />

indicateurs palynologiques d’emprise pastorale sur<br />

les paysages, stigmates d’émondage sur les fragments<br />

<strong>de</strong> bois, analyses <strong><strong>de</strong>s</strong> excréments animaux (graines,<br />

fruits, tiges, rameaux, feuilles, phytolithes, pollens,<br />

spores).<br />

Parmi ces outils et sources, l’apport <strong><strong>de</strong>s</strong> vestiges<br />

carpologiques dans la reconnaissance <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

aliments du bétail est loin d’être négligeable.<br />

Résidus fourragers, pailles <strong>de</strong> litières et déjections<br />

contiennent les semences d’espèces cultivées et<br />

sauvages qui témoignent <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes consommées<br />

par les catégories <strong>de</strong> bétail (ovi-caprin, bovin, équin,<br />

porcin) et <strong><strong>de</strong>s</strong> milieux et formations végétales<br />

prélevés.<br />

La contribution portera principalement sur le<br />

témoignage d’assemblages carpologiques <strong>de</strong> sites<br />

implantés entre le littoral languedocien (plaine <strong>de</strong><br />

l’Hérault, Roussillon) et les versants est-pyrénéens<br />

(Corbières, Pays <strong>de</strong> Sault, Cerdagne). Les cas<br />

d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> fourrage grainier <strong>de</strong> céréales et<br />

<strong>de</strong> légumineuses cultivées (avoine, orge, engrain,<br />

seigle, vesce) dans <strong><strong>de</strong>s</strong> sites médiévaux, soulèvent la<br />

question récurrente <strong>de</strong> l’emploi polyvalent <strong>de</strong> ces<br />

espèces pour l’alimentation animale et humaine et<br />

du statut <strong>de</strong> fourrage artificiel <strong>de</strong> ces productions<br />

précédant ceux <strong>de</strong> la révolution agricole <strong><strong>de</strong>s</strong> temps<br />

mo<strong>de</strong>rnes telle qu’elle est définie par l’agronomie<br />

mo<strong>de</strong>rne. Par ailleurs, <strong><strong>de</strong>s</strong> assemblages riches<br />

en plantes sauvages parmi lesquelles figurent<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> petites légumineuses (trèfles, luzernes), <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

graminées (fléole, pâturins), <strong><strong>de</strong>s</strong> hygrophiles <strong>de</strong><br />

roselière (laîches, scirpes) et du ciste, mêlés aux<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 21


Table ron<strong>de</strong><br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 22<br />

D E S H O M M E S A U X C H A M P S 2<br />

graines <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces cultivées renvoient à <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

cortèges végétaux <strong>de</strong> prairie herbeuse, <strong>de</strong> garrigue<br />

et <strong>de</strong> zones humi<strong><strong>de</strong>s</strong>, ces <strong>de</strong>rnières aujourd’hui<br />

disparues.<br />

Les critères utilisés, nombre <strong>de</strong> restes, diversité<br />

taxinomique, association <strong>de</strong> types <strong>de</strong> restes,<br />

cortèges phytoécologiques (diversité et<br />

indicateurs), contexte <strong>de</strong> découverte ne sont pas<br />

toujours pertinents pour distinguer <strong><strong>de</strong>s</strong> résidus<br />

fourragers <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> litières ou ces résidus et ceux<br />

d’autres emplois (toiture végétale effondrée etc.)<br />

en raison <strong>de</strong> leurs composants végétaux similaires.<br />

La représentativité <strong><strong>de</strong>s</strong> différents constituants<br />

conservés, et l’application <strong><strong>de</strong>s</strong> références multiples<br />

et inévitables aux référentiels actuels dans<br />

l’interprétation paléoécologique <strong>de</strong>meurent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

limites à l’interprétation.<br />

Malgré ces obstacles, les assemblages carpologiques<br />

invitent à discuter <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong><br />

ces formations dédiées à l’élevage, en articulation ou<br />

non avec l’agriculture, et à émettre <strong><strong>de</strong>s</strong> hypothèses<br />

sur leur place dans les cycles agraires médiévaux.<br />

Jérôme ros<br />

Marie-Pierre ruas<br />

CNRS<br />

UMR 5059 CBAE<br />

Charlotte Hallavant<br />

UMR 5608 TRACES


L’économie mésolithique<br />

en question<br />

partir <strong>de</strong> -10000, on entre dans l’Holocène,<br />

A on assiste dans le mon<strong>de</strong> en général et<br />

en France au particulier à un spectaculaire<br />

réchauffement climatique. Les bouleversements<br />

sont spectaculaires : la moitié nord <strong>de</strong> la France,<br />

occupée alors par les glaciers ou la steppe, est<br />

reconquise par la végétation arborée. La faune<br />

froi<strong>de</strong> est remplacée par les cerfs, chevreuils<br />

et sangliers. L’homme qui pendant la pério<strong>de</strong><br />

glaciaire n’occupe qu’épisodiquement le territoire<br />

se réinstalle durablement. Jusqu’à récemment, on<br />

imaginait les populations mésolithiques comme très<br />

dispersées, vivant principalement <strong>de</strong> la prédation,<br />

comme le montrent les <strong>de</strong>rnières civilisations <strong>de</strong><br />

chasseurs-cueilleurs dans le mon<strong>de</strong> qui vivent<br />

dans <strong><strong>de</strong>s</strong> environnements très hostiles (Pygmées,<br />

Iuits,…).<br />

Il est plus que temps <strong>de</strong> mettre un terme à cette<br />

image misérabiliste du bon sauvage pour proposer<br />

celle <strong>de</strong> sociétés organisées. De nouveaux éléments<br />

suggèrent maintenant une alimentation largement<br />

diversifiée et une sé<strong>de</strong>ntarité <strong>de</strong> la population<br />

probablement accompagné <strong>de</strong> comportements<br />

violents entre groupes humains.<br />

Peut-on aller jusqu’à imaginer une civilisation<br />

d’horticulteurs, possédant une économie fondée<br />

sur la noisette (ou le gland) comme base <strong>de</strong> son<br />

alimentation. Que reste t-il alors <strong>de</strong> la révolution<br />

néolithique ?<br />

Emmanuel gHesquière<br />

Inrap Basse-Normandie<br />

UMR 6566 CReAAH<br />

Emmanuel gHesquière<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

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Dynamique <strong>de</strong> l’occupation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> campagnes :<br />

pratiques agro-pastorales et gestion<br />

<strong>de</strong> l’espace par les sociétés altomédiévales.<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas en Bretagne<br />

A l’issue <strong><strong>de</strong>s</strong> nombreuses fouilles rurales conduites<br />

ces trente <strong>de</strong>rnières années, le haut Moyen<br />

Age s’est révélé une pério<strong>de</strong> d’héritages et <strong>de</strong><br />

transmissions mais également <strong>de</strong> créations. Les<br />

sites mis au jour grâce à l’archéologie et aux étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

environnementales sont le reflet <strong>de</strong> transformations<br />

dynamiques.<br />

Dans l’est <strong>de</strong> la Bretagne, les sites ruraux explorés<br />

sur <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> superficies nous ont permis,<br />

récemment encore, d’étudier les rythmes <strong>de</strong> ces<br />

occupations dans la longue durée.<br />

Un examen « multiscalaire » et interdisciplinaire<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> sites découverts, met en évi<strong>de</strong>nce les diverses<br />

modalités d’occupation du sol et autorise une<br />

approche agraire <strong><strong>de</strong>s</strong> terroirs dans lesquels<br />

s’inscrivent les établissements : approche <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

activités <strong>agricoles</strong>, éclairage sur la nature et vocation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> sites, structuration <strong>de</strong> l’espace...<br />

Cette lecture dynamique <strong><strong>de</strong>s</strong> sites et <strong>de</strong> nouvelles<br />

réflexions méthodologiques nous conduisent à<br />

explorer la diversité <strong><strong>de</strong>s</strong> points <strong>de</strong> vue sur le cadre,<br />

l’évolution du peuplement, l’économie et la gestion<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> espaces ruraux altomédiévaux. L’approche <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

sociétés rurales se fait aussi par l’intermédiaire <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

paysages qu’elles créent, utilisent et font évoluer.<br />

Réflexion méthodologique et démarche comparative<br />

accompagnent les récentes étu<strong><strong>de</strong>s</strong> en cours.<br />

Isabelle catteDDu<br />

Inrap Bretagne<br />

UMR 7041 ARSCAN<br />

Isabelle catteDDu<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 25


Le site du « plateau <strong>de</strong> la<br />

Mayenne », un habitat rural<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> VII e -IX e siècles aux portes<br />

d’angers (maine-et-loire)<br />

Mis en évi<strong>de</strong>nce durant l’été 2006 par X.<br />

Dubillot, lors d’un diagnostic préalable à<br />

l’aménagement d’une ZAC sise aux confins <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

communes d’Angers et d’Avrillé, dans le Maineet-Loire,<br />

le site du « Plateau <strong>de</strong> la Mayenne » a<br />

permis d’étudier - sur trois hectares - une partie<br />

d’un établissement agricole occupé principalement<br />

entre la fin du VIIe et le début du IXe siècle.<br />

Si quelques témoignages gallo-romains attestent<br />

d’une fréquentation du site antérieure au haut<br />

Moyen Âge, c’est seulement à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> VIe-VIIe<br />

siècles que se mettent en place les prémices d’une<br />

installation, laquelle ne se matérialise alors qu’au<br />

travers <strong>de</strong> rares fossés curvilignes.<br />

Fin VIIe /début VIIIe , ces premiers aménagements<br />

sont recoupés par la mise en place d’un système<br />

<strong>de</strong> fossés orthogonaux, système qui semble déjà<br />

s’organiser par rapport à un enclos dont l’existence<br />

n’est réellement attestée que lors <strong>de</strong> la phase<br />

suivante.<br />

C’est en effet dans le courant du VIIIe siècle que<br />

la présence <strong>de</strong> l’enceinte domestique s’affirme.<br />

Probablement agrandi vers le nord-ouest, l’enclos<br />

d’habitat, <strong>de</strong> plan trapézoïdal, renferme une surface<br />

<strong>de</strong> 2200 m2 . Doté <strong>de</strong> fossés plus larges (1,60 m à 2,90<br />

m) sur ses faça<strong><strong>de</strong>s</strong> nord-est, sud-est et sud-ouest,<br />

l’enclos comporte par ailleurs une entrée ménagée<br />

au sud-est : matérialisée par une interruption <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

fossés, celle-ci affiche une largeur <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 5 m.<br />

Sans doute bordé par un talus, l’espace interne <strong>de</strong><br />

l’enclos n’a livré qu’un petit nombre <strong>de</strong> structures ;<br />

parmi celles-ci on dénombre quelques fosses, un<br />

foyer et surtout un bâtiment sur poteaux. Selon<br />

l’hypothèse la plus probable, l’édifice, <strong>de</strong> plan carré,<br />

semble avoir occupé une surface <strong>de</strong> 30 m2 environ ;<br />

toutefois, un développement plus important n’est<br />

pas à exclure, eu égard aux quelques impacts<br />

Frédéric guérin<br />

détectés au sud-est. Dans cette perspective, la<br />

construction pourrait atteindre près <strong>de</strong> 56 m 2 .<br />

Hors <strong>de</strong> l’enceinte, un puits appareillé d’un mètre<br />

<strong>de</strong> diamètre vient prendre place à l’ouest, à moins<br />

<strong>de</strong> 7 m <strong>de</strong> distance. Au sud-est, c’est un groupe <strong>de</strong><br />

fosses dont certaines évoquent <strong><strong>de</strong>s</strong> silos (?) qui<br />

vient s’insérer à proximité <strong>de</strong> l’accès à l’habitat.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces éléments, le reste du périmètre<br />

fouillé ne comporte que peu <strong>de</strong> structures, hormis<br />

les fossés qui, tout en étant visiblement influencés<br />

par l’enclos d’habitat, s’organisent néanmoins en<br />

parcelles <strong>de</strong> tailles variables (160 à 1408 m 2 ).<br />

Situées en marge <strong>de</strong> l’installation, <strong>de</strong>ux probables<br />

sépultures en coffrage <strong>de</strong> schiste ardoisier prennent<br />

place à une cinquantaine <strong>de</strong> mètres au sud <strong>de</strong><br />

l’enclos domestique.<br />

Relativement riche en mobilier céramique,<br />

l’implantation du haut Moyen Âge a livré par ailleurs<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> restes <strong>de</strong> scories ; celles-ci attestent d’une petite<br />

activité métallurgique (forge ?). Des fragments d’un<br />

lissoir en verre issus du diagnostic témoignent pour<br />

leur part du traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> étoffes.<br />

Au regard <strong>de</strong> sa configuration - enceinte<br />

quadrangulaire associée à un parcellaire ortho-<br />

gonal - et <strong>de</strong> son extension - attestée sur 9 hectares<br />

par le diagnostic -, l’habitat agricole du « Plateau<br />

<strong>de</strong> la Mayenne » se distingue nettement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

installations rurales <strong>de</strong> la même pério<strong>de</strong> observées<br />

dans les Mauges, à quelques dizaines <strong>de</strong> km au<br />

sud <strong>de</strong> la Loire. Dans ce territoire, les gisements,<br />

cernés par <strong><strong>de</strong>s</strong> enclos isolés <strong>de</strong> dimensions<br />

mo<strong><strong>de</strong>s</strong>tes, évoquent <strong>de</strong> petites unités familiales,<br />

alors que l’implantation angevine, beaucoup plus<br />

étendue, semble relever pour sa part d’un dispositif<br />

renvoyant à un autre statut (domaine ?).<br />

Quoi qu’il en soit, selon l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la céramique,<br />

l’établissement est abandonné dans le courant du<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

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Table ron<strong>de</strong><br />

29 - 30 septembre 2011<br />

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D E S H O M M E S A U X C H A M P S 2<br />

IX e siècle. Cette désertion, qui est à mettre en<br />

miroir avec les troubles que connaît alors la région<br />

d’Angers (conflit avec la Bretagne, raids scandinaves),<br />

va s’accompagner par le développement <strong>de</strong> la forêt,<br />

laquelle, confirmée par les sources du début du XII e ,<br />

ne va disparaître qu’à partir du début du XX e siècle,<br />

avec la création <strong>de</strong> l’aérodrome d’Angers/Avrillé.<br />

Frédéric guérin<br />

Inrap Pays-<strong>de</strong>-la-Loire


Premières données sur le site<br />

<strong>de</strong> La Haute-Forêt,<br />

à Carquefou<br />

(Loire-Atlantique), Antiquitéhaut<br />

Moyen Âge<br />

Carquefou se situe à la périphérie orientale<br />

<strong>de</strong> l’agglomération nantaise qui, <strong>de</strong>puis une<br />

dizaine d’années, connaît une urbanisation extrêmement<br />

rapi<strong>de</strong>. La centaine d’hectares concernée<br />

par un projet <strong>de</strong> ZAC a fait l’objet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux opérations<br />

<strong>de</strong> diagnostic qui ont permis <strong>de</strong> repérer<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> vestiges appartenant principalement à l’époque<br />

antique et au haut Moyen Âge. Deux fouilles ont<br />

été déclenchées à la suite <strong>de</strong> ces campagnes <strong>de</strong><br />

sondages, en 2007 et 2009. Les données qui vont<br />

être présentées sont provisoires, le rapport <strong>de</strong> la<br />

principale fouille étant en voie d’achèvement.<br />

Les indices les plus anciens remontent à l’Âge du<br />

Bronze avec la découverte <strong>de</strong> quelques très rares<br />

structures issues d’une ou <strong>de</strong>ux tranchées <strong>de</strong> diagnostic.<br />

L’Âge du Fer est mieux représenté, avec la<br />

découverte d’une partie d’un enclos curviligne. Le<br />

mobilier issu <strong>de</strong> cet ensemble appartient à La Tène<br />

ancienne. Un four quadrangulaire peut être également<br />

associé à cette phase, comme l’indiquent les<br />

résultats d’une datation C14. Cette structure a été<br />

repérée à 250 m au sud <strong>de</strong> l’enceinte, qui semble<br />

avoir abrité un habitat, ainsi qu’en témoigne le lot<br />

céramique recueilli dans le remplissage du fossé.<br />

Toutefois ces indices d’occupation <strong>de</strong> La Tène<br />

<strong>de</strong>meurent relativement anecdotiques à l’échelle<br />

<strong>de</strong> cette opération qui a abouti au décapage et à<br />

l’exploration <strong>de</strong> 5 hectares. Les <strong>de</strong>ux pério<strong><strong>de</strong>s</strong> majeures<br />

restent les pério<strong><strong>de</strong>s</strong> antique et médiévale.<br />

A la suite du diagnostic, la fouille a confirmé la<br />

présence d’un très vaste enclos antique associé<br />

à quelques limites parcellaires. Plusieurs chemins<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong>servent ce qui semble constituer les vestiges<br />

d’un habitat. Cependant, son existence apparaît<br />

uniquement au travers d’un mobilier archéologique<br />

parfois abondant, rejeté dans les fossés <strong>de</strong> l’enclos.<br />

On peut également noter les découvertes <strong>de</strong> plu-<br />

Alain valais<br />

sieurs incinérations et d’au moins un puits. Cette<br />

implantation remonte principalement au <strong>de</strong>uxième<br />

siècle <strong>de</strong> notre ère.<br />

Pour le haut Moyen Âge, d’autres indices probants<br />

d’habitat, consistant en rejets domestiques (céramiques<br />

à trous <strong>de</strong> suspension et fragments <strong>de</strong><br />

meule), ont été recueillis dans le remplissage <strong>de</strong><br />

fossés qui reprennent sensiblement les orientations<br />

définies au cours <strong>de</strong> l’Antiquité. Les céramiques du<br />

haut Moyen Âge découvertes sont <strong><strong>de</strong>s</strong> productions<br />

mo<strong>de</strong>lées que l’on hésite encore à attribuer soit<br />

aux Ve/VIe siècles, soit à la pério<strong>de</strong> carolingienne.<br />

Aucune structure ne semble pouvoir être clairement<br />

associée à cette phase du haut Moyen Âge, à<br />

part <strong>de</strong>ux fours datés l’un du Ve ou VIe, vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> tout<br />

mobilier ; et l’autre, qui a livré un tesson avec trou<br />

<strong>de</strong> suspension, <strong>de</strong> l’époque carolingienne. La partie<br />

nord-est <strong>de</strong> la fouille, située en <strong>de</strong>hors <strong><strong>de</strong>s</strong> limites<br />

du site antique, est occupée par un vaste complexe<br />

fossoyé attribué à l’époque mérovingienne (fin du<br />

VIe siècle/VIIe siècle). Il se compose <strong>de</strong> plusieurs<br />

enclos, <strong>de</strong>ux enceintes au moins pouvant être distinguées<br />

au sein <strong>de</strong> cet ensemble. Elles présentent<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> fossés imposants dont le remplissage a livré<br />

l’essentiel du mobilier. Les lots céramiques les plus<br />

abondants sont issus d’un fossé commun à ces<br />

<strong>de</strong>ux enceintes, assurément habitées. La première,<br />

au sud, mesure <strong>de</strong> 25 à 30 m <strong>de</strong> côté, avec une<br />

entrée au sud-ouest. La secon<strong>de</strong>, au nord, est environ<br />

<strong>de</strong>ux fois plus vaste et dotée d’un accès plus<br />

élaboré au sud-est, associé à <strong>de</strong>ux gros trous <strong>de</strong><br />

poteau. D’autres enclos <strong>de</strong> moindre envergure se<br />

rattachent à cette occupation. Ces <strong>de</strong>rniers sont<br />

délimités par <strong><strong>de</strong>s</strong> fossés <strong>de</strong> faible gabarit qui, pour<br />

la plupart, n’ont pas livré <strong>de</strong> mobilier. Il s’agit sans<br />

doute <strong>de</strong> limites <strong>de</strong> parcelles <strong>agricoles</strong>. Un chemin<br />

nord-sud longe tout le côté oriental <strong>de</strong> ce vaste<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

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Table ron<strong>de</strong><br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 30<br />

D E S H O M M E S A U X C H A M P S 2<br />

complexe fossoyé, dont la phase d’occupation principale<br />

est centrée sur le VIIe siècle. Quelques indices<br />

nous indiquent cependant que cet état bien caractérisé<br />

est venu en oblitérer presque totalement un<br />

plus ancien, dont il s’avère plus difficile <strong>de</strong> cerner la<br />

chronologie. Après le VIIe siècle ou le début du VIIIe<br />

siècle et jusqu’au début du second Moyen Âge, les<br />

indices d’occupation se font beaucoup moins nombreux.<br />

De nouvelles limites parcellaires sont mises<br />

en place autour du XIIIe siècle, tandis qu’une zone<br />

d’habitat s’établit dans la partie nord <strong>de</strong> la fouille,<br />

non loin <strong>de</strong> la ferme actuelle <strong>de</strong> « La Haute Forêt<br />

», et une secon<strong>de</strong> plus au sud, au sein d’un nouvel<br />

enclos curviligne. A la fin du Moyen Âge, l’occupation<br />

se rapproche encore <strong>de</strong> la l’actuelle ferme, et<br />

d’autres limites parcellaires sont établies au sein<br />

d’un réseau viaire dont les principaux axes existent<br />

au moins <strong>de</strong>puis l’époque romaine.<br />

Alain valais<br />

Inrap Pays-<strong>de</strong>-la-Loire


La mesure <strong>de</strong> l’économie<br />

rurale du domaine seigneurial<br />

<strong>de</strong> Roissy-en-France aux XIIe<br />

et XIIIe s<br />

Sur le site du château <strong>de</strong> Roissy-en-France (Vald’Oise),<br />

les volumes particulièrement élevés <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

silos laissent envisager un stockage dépassant les<br />

capacités <strong>de</strong> production du domaine.<br />

A partir <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> phase d’occupation du<br />

château <strong>de</strong> Roissy, nous avons cherché à discuter<br />

d’économie rurale, sujet rarement abordé par les<br />

archéologues. Fondée sur <strong><strong>de</strong>s</strong> volumes <strong>de</strong> stockage<br />

et <strong><strong>de</strong>s</strong> calculs <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment très simples, dont la<br />

pertinence reste bien sur ouverte, la démarche<br />

bénéficie d’une bonne quantité d’informations<br />

archivistiques, agronomiques, carpologiques et<br />

<strong>archéologiques</strong>. Ces données réunies nous amènent<br />

à réfléchir sur les raisons <strong>de</strong> l’abandon <strong><strong>de</strong>s</strong> silos<br />

souterrains.<br />

Au cours <strong>de</strong> la première moitié du XIIIe s., les silos<br />

souterrains bien phasés <strong>de</strong> Roissy autorisent une<br />

capacité minimale <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> 58,21 m3 . A partir<br />

<strong>de</strong> ces volumes, nous avons suivi une démarche<br />

d’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> ren<strong>de</strong>ments et <strong><strong>de</strong>s</strong> surfaces<br />

nécessaires à leurs produits.<br />

Si dans la maison principale, 3 silos domestiques<br />

suffisent à nourrir en pain 11-12 personnes à l’année,<br />

les silos étudiés dans la basse cour permettent <strong>de</strong><br />

nourrir 62 personnes à l’année.<br />

Un surplus <strong>de</strong> 22 m3 <strong>de</strong> stockage n’est a priori pas<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong>tiné à la nourriture animale.<br />

S’il était réservé au stockage hivernal <strong><strong>de</strong>s</strong> semences<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong>tinées à la sole <strong>de</strong> printemps, ce surplus<br />

permettrait d’estimer un domaine arable <strong>de</strong> 290 ha,<br />

ce qui est démesuré.<br />

Les données archivistiques ne font état que d’une<br />

réserve seigneuriale <strong>de</strong> 29 ha. Encore utilisons<br />

nous le plus grand <strong><strong>de</strong>s</strong> arpents disponibles<br />

régionalement, celui <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux et forêts ; sur la base<br />

<strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ments moyens1 , nos calculs montrent que<br />

1 - C’est-à-dire ne tenant pas compte <strong><strong>de</strong>s</strong> chiffres excellents.<br />

Jean-Yves Dufour<br />

ce domaine permet <strong>de</strong> nourrir 60 personnes et le<br />

cheptel adéquat à un tel domaine. Seuls 2,3 m 3 <strong>de</strong><br />

stockage suffisent alors pour ensemencer la sole<br />

<strong>de</strong> printemps.<br />

Dans un système d’économie féodale, le surplus<br />

<strong>de</strong> céréales constaté par le surplus <strong>de</strong> silos, peut<br />

tout simplement s’expliquer par <strong><strong>de</strong>s</strong> prélèvements<br />

seigneuriaux effectués au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la réserve.<br />

Dans l’hypothèse maximale d’une re<strong>de</strong>vance en<br />

nature (champart) perçue sur tout le domaine utile<br />

<strong>de</strong> 100 arpents (ce qui ne laisse guère <strong>de</strong> place aux<br />

censives), 9,38 m 3 supplémentaires sont nécessaires<br />

au stockage <strong>de</strong> la re<strong>de</strong>vance. Le lignage <strong>de</strong>meurant<br />

dans la maison principale n’en consomme a priori<br />

que 4,72 m 3 . Un minimum <strong>de</strong> 6 m 3 <strong>de</strong> stockage<br />

toujours disponibles constatés sur le site ne peut<br />

s’expliquer que par un autre prélèvement, le<br />

principal impôt agraire connu, la dîme.<br />

La restitution progressive aux établissements<br />

religieux <strong><strong>de</strong>s</strong> dîmes inféodées par les seigneurs<br />

laïcs, les nouveaux besoins en numéraire <strong>de</strong><br />

l’aristocratie, et surtout la volonté du pouvoir royal<br />

<strong>de</strong> contrôler le commerce <strong><strong>de</strong>s</strong> grains pour le bien<br />

public, provoquent dès la secon<strong>de</strong> moitié du XIIIe<br />

s., la quasi disparition du stockage souterrain <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

grains.<br />

Jean-Yves Dufour<br />

Inrap Ile-<strong>de</strong>-France<br />

UMR 7041, équipe environnementale<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 31


Fonction et statut <strong><strong>de</strong>s</strong> habitats<br />

enclos <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> l’âge du Fer,<br />

une question <strong>de</strong> mobilier ?<br />

L’exemple du réseau d’établissements<br />

du sud-est <strong>de</strong> l’agglomération caennaise<br />

Hubert lepauMier, Chris-Cécile vauterin,<br />

Karine cHanson et Nolwenn zaour<br />

Initiées dès la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années soixante-dix par<br />

Clau<strong>de</strong> Lorren, les recherches <strong>archéologiques</strong><br />

menées sur le plateau sud-est <strong>de</strong> l’agglomération<br />

caennaise n’ont cessé <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> se développer.<br />

Depuis une vingtaine d’années, ce secteur est soumis<br />

à une forte pression foncière due au développement<br />

économique <strong>de</strong> l’agglomération et à l’implantation<br />

<strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> zones industrielles et zones d’activités<br />

concertés (ZI sud, ZAC du MIR, ZAC <strong>de</strong> l’Étoile,<br />

ZAC Object’Ifs sud, ZAC Parc d’Activités, …).<br />

Dans un cadre géographique restreint, limité<br />

aux communes <strong>de</strong> la périphérie sud-est <strong>de</strong><br />

l’agglomération caennaise, 13 sites enclos attribués<br />

au second âge du Fer ont fait l’objet d’une fouille<br />

partielle ou globale. Ce réseau d’établissements a<br />

déjà fait l’objet <strong>de</strong> plusieurs approches (Marcigny et<br />

al. 2006 ; Van <strong>de</strong> Bossche et al. 2009 ; Lepaumier et<br />

al. 2011) visant à proposer <strong><strong>de</strong>s</strong> pistes <strong>de</strong> réflexions<br />

quant aux mo<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> fonctionnement <strong><strong>de</strong>s</strong> campagnes<br />

gauloises. Mais l’approche visant à établir la carte<br />

d’i<strong>de</strong>ntité <strong><strong>de</strong>s</strong> différents sites <strong>de</strong> ce secteur sur la<br />

base <strong><strong>de</strong>s</strong> mobiliers qu’ils ont livré n’a pas encore<br />

été tentée. Or, si les structures reconnues sur ces<br />

sites permettent <strong>de</strong> par leur nombre, leur étendue,<br />

leur organisation, ou encore l’importance <strong>de</strong> leur<br />

creusement, d’envisager leur fonction, nature ou<br />

statut, cette approche doit tout aussi bien pouvoir<br />

être menée à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> vestiges mobiliers. Sur les<br />

13 sites du corpus ce ne sont pas moins <strong>de</strong> 45700<br />

restes céramiques, près <strong>de</strong> 31000 restes osseux<br />

(faune) et plus <strong>de</strong> 300 objets métalliques sans<br />

compter les divers éléments <strong>de</strong> terre cuite (pesons,<br />

fusaïoles, pièces techniques, …) ou bien encore les<br />

éléments lithiques (meules, pesons, …) qui sont<br />

susceptibles d’alimenter cette réflexion.<br />

MARCIGNY et al., 2006 : Marcigny (C.), Flotté (D.),<br />

Desloges (J.), Renault (V.) - « Les petits ruisseaux font les<br />

gran<strong><strong>de</strong>s</strong> rivères », l’exemple <strong>de</strong> la périphérie sud <strong>de</strong> Caen<br />

(Calvados). Une archéologie <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux locaux. Quelles<br />

surfaces étudier pour quelle représentativité ? Actes <strong>de</strong> la<br />

table ron<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> 14 et 15 juin 2005 (Châlons-en-Champagne).<br />

Les Nouvelles <strong>de</strong> l’Archéologie, n° 104-105, p. 61-63.<br />

LEPAUMIER et al., 2011 : Lepaumier (H.), Vauterin (C.-<br />

C.), Le Goff (E.), Villaregut (J.) - Un réseau <strong>de</strong> fermes<br />

en périphérie caennaise. L’âge du Fer en Basse-Normandie.<br />

Gestes funéraires en Gaule au second âge du Fer. Actes du<br />

XXXIII e colloque international <strong>de</strong> l’AFEAF (Caen 2009).<br />

Annales Littéraires <strong>de</strong> l’<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Franche-Comté<br />

(Presses Universitaire <strong>de</strong> Franche-Comté), n° 881, série<br />

« Environnement, sociétés et archéologie », n° 14, vol 1,<br />

p. 139-158.<br />

VAN DEN BOSSCHE et al., 2009 : Van Den Bossche (B.),<br />

Carpentier (V.), Marcigny (C.). - Évolution <strong><strong>de</strong>s</strong> formes <strong>de</strong><br />

l’exploitation agricole dans la campagne norman<strong>de</strong> (2500-<br />

30 avant J.-C.). L’exemple <strong><strong>de</strong>s</strong> fouilles préventives <strong>de</strong> la<br />

périphérie sud <strong>de</strong> Caen. Revue Archéologique <strong>de</strong> l’Ouest, n°<br />

26 (2009), p. 57-83.<br />

Hubert lepauMier<br />

Inrap Basse-Normandie<br />

UMR 6566 CReAAH<br />

Chris-Cécile vauterin<br />

Inrap Basse-Normandie<br />

Karine cHanson<br />

Inrap Basse-Normandie<br />

Nolwenn zaour<br />

Inrap Basse-Normandie<br />

UMR 5060 LMC<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 33


Perspectives <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

diachronique d’un terroir<br />

en Île-<strong>de</strong>-France :<br />

l’exemple <strong>de</strong> Charny «Les vieilles fourches»<br />

(77)<br />

La présente communication a pour objectif<br />

<strong>de</strong> présenter le projet <strong>de</strong> fouille <strong>de</strong> Charny<br />

/ Fresnes « Les Vieilles Fourches / La Pièce <strong>de</strong><br />

Choisy », débuté en mars 2011 et qui s’achèvera<br />

fin 2013.<br />

Cette fouille, située dans le nord du département<br />

<strong>de</strong> la Seine-et-Marne, est effectuée préalablement<br />

à l’agrandissement <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong><br />

déchets gérée par Véolia. Le diagnostic réalisé en<br />

amont par l’équipe <strong>de</strong> Paul Brunet (Inrap) a porté<br />

sur une surface <strong>de</strong> 75 hectares. Les observations<br />

faites lors <strong>de</strong> cette opération ont mis en évi<strong>de</strong>nce<br />

la présence d’occupations <strong>de</strong> nature et <strong>de</strong> pério<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

diverses dont <strong>de</strong>ux probables nécropoles (l’une<br />

<strong>de</strong> l’âge du Bronze, l’autre <strong>de</strong> La Tène), au moins<br />

<strong>de</strong>ux établissements ruraux (l’un <strong>de</strong> La Tène,<br />

l’autre d’époque romaine), et <strong><strong>de</strong>s</strong> ensembles <strong>de</strong><br />

fossés formant, au vu du mobilier trouvé et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

orientations, plusieurs systèmes parcellaires.<br />

Quelques occupations ponctuelles du Paléolithique<br />

et du Moyen-Âge ont également été relevées. Après<br />

révision <strong>de</strong> son projet, la société Véolia a finalement<br />

décidé <strong>de</strong> construire ses futurs aménagements sur<br />

une surface réduite portant ainsi l’aire <strong>de</strong> fouille à<br />

34 hectares.<br />

La réalisation d’une opération archéologique sur<br />

une telle surface offre l’opportunité d’étudier<br />

l’occupation et l’évolution d’un micro-terroir sur<br />

une longue pério<strong>de</strong>.<br />

A ce titre, elle se concentrera sur trois gran<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

orientations :<br />

- la caractérisation <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> la fonction <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

structures découvertes, et donc, par extension,<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> occupations auxquelles elles participent.<br />

- l’i<strong>de</strong>ntification et la <strong><strong>de</strong>s</strong>cription <strong>de</strong> l’évolution <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

formes et <strong><strong>de</strong>s</strong> modalités <strong>de</strong> l’occupation <strong>de</strong> ce<br />

territoire sur le long terme.<br />

Régis issenMann et Laëtitia noël<br />

- la caractérisation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> l’anthropisation<br />

du secteur sur l’environnement naturel,<br />

et, réciproquement, <strong>de</strong> celui du contexte<br />

environnemental dans les choix et les modalités<br />

d’implantation humaine.<br />

L’investigation ayant débuté <strong>de</strong>puis peu, il ne pourra<br />

s’agir ici que <strong>de</strong> présenter ce projet, les données<br />

collectées lors du diagnostic et <strong>de</strong> la première phase<br />

<strong>de</strong> fouille, les problématiques en jeu, les métho<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

utilisées pour y répondre, et les perspectives<br />

d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’économie agricole <strong>de</strong> ce terroir dans<br />

un cadre diachronique.<br />

Régis issenMann<br />

Laëtitia noël<br />

Evéha SA<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 35


Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la «Plaine du Moulin<br />

à Vent» à Cesson (77)<br />

aux alentours du Hallstatt C<br />

Situé au niveau <strong>de</strong> la bordure occi<strong>de</strong>ntale du<br />

plateau briard qui domine les vallées <strong>de</strong> la<br />

Seine et <strong>de</strong> l’Yerres, on trouve la ville nouvelle<br />

<strong>de</strong> Sénart (77) sur laquelle le suivi archéologique<br />

est systématique <strong>de</strong>puis bientôt vingt ans. Les<br />

opérations étudiées présentement concernent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

chantiers <strong>de</strong> diagnostics et <strong>de</strong> fouilles qui se sont<br />

déroulés entre 2005 et 2010 sur la commune <strong>de</strong><br />

Cesson et sur quelques sites proches. Sur plus <strong>de</strong><br />

135 ha, on peut suivre l’évolution <strong>de</strong> l’occupation<br />

allant <strong>de</strong> l’extrême fin du Bronze final jusqu’au<br />

Hallstatt moyen.<br />

On constate au-<strong>de</strong>là que ce type d’installation est<br />

loin d’être isolé sur le secteur. Une trentaine <strong>de</strong><br />

pôles d’occupations <strong>de</strong> même nature se répartissent<br />

entre les communes <strong>de</strong> Réau, <strong>de</strong> Cesson, <strong>de</strong> Vert-<br />

Saint-Denis, <strong>de</strong> Savigny-le-Temple, <strong>de</strong> Lieusaint<br />

et Moissy-Cramayel. Cette présentation est une<br />

première étu<strong>de</strong> qui sert <strong>de</strong> test à un projet plus<br />

global.<br />

Il y a encore vingt ans, les perspectives <strong>de</strong> recherches<br />

montraient <strong><strong>de</strong>s</strong> sites relativement isolés pour ces<br />

pério<strong><strong>de</strong>s</strong>. A partir <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> récente <strong><strong>de</strong>s</strong> types <strong>de</strong><br />

structures <strong>archéologiques</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> quelques données<br />

économiques basées sur la culture matérielles ces<br />

occupations montrent au contraire une situation<br />

d’ouverture et <strong>de</strong> contacts apportant un éclairage<br />

nouveau sur notre connaissance <strong>de</strong> ces populations.<br />

Ainsi, il semble qu’entre l’extrême fin du Bronze<br />

final et le Hallstatt moyen, on puisse percevoir un<br />

véritable changement <strong>de</strong> modèle socio-économique.<br />

Pierre Broutin et Éric néré<br />

Pierre Broutin<br />

Éric néré<br />

Inrap<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 37


Développement agricole<br />

et fertilité :<br />

comment évaluer la paléo-fertilité <strong><strong>de</strong>s</strong> sols<br />

aux échelles <strong>de</strong> temps millénaires ? Quelques<br />

réflexions à partir d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas :<br />

l’agriculture rubanée en Europe<br />

Dominique scHwartz, Damien ertlen, Jean-François Berger,<br />

Gourguen Davtian et Jean-Pierre Bocquet-appel<br />

A priori, la nature <strong><strong>de</strong>s</strong> sols et leur potentiel<br />

agronomique sont un <strong><strong>de</strong>s</strong> facteurs explicatifs <strong>de</strong> la<br />

répartition <strong><strong>de</strong>s</strong> implantations humaines. Mais faire<br />

le lien entre les caractéristiques <strong><strong>de</strong>s</strong> sols et ces<br />

implantations est délicat. La reconstitution <strong>de</strong> l’état<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> sols du passé est un exercice difficile lorsqu’on<br />

s’adresse à <strong><strong>de</strong>s</strong> échelles <strong>de</strong> temps pluri-millénaires.<br />

Les cartes pédologiques décrivent l’évolution<br />

actuelle <strong><strong>de</strong>s</strong> sols. Or, ceux-ci peuvent être très<br />

différents <strong><strong>de</strong>s</strong> sols qu’ont connu les populations du<br />

passé, entre évolution progressive (pédogenèse)<br />

et régressive (érosion). Il est <strong>de</strong> plus nécessaire<br />

d’appréhen<strong>de</strong>r les sols type par type, le temps<br />

minimum pour la pédogenèse étant très variable, <strong>de</strong><br />

200 ans (sols hydromorphes) à 5000 ans (luvisol-sol<br />

brun lessivé) en passant par tous les intermédiaires.<br />

Les systèmes <strong>de</strong> représentation cartographique<br />

ne facilitent pas toujours ce travail. Un moyen<br />

d’éviter ces écueils est d’établir <strong><strong>de</strong>s</strong> cartes relatives<br />

<strong>de</strong> paléo-fertilité, en considérant que si la fertilité<br />

absolue a pu évoluer, la hiérarchie <strong><strong>de</strong>s</strong> classes<br />

relatives <strong>de</strong> fertilité n’a pas évolué. Il importe<br />

toutefois <strong>de</strong> réfléchir aux critères <strong>de</strong> fertilité, qui<br />

ont pu considérablement changer selon le niveau<br />

technologique et les pratiques agropastorales <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

civilisations concernées et selon l’évolution du<br />

couvert végétal sous l’impact combiné <strong><strong>de</strong>s</strong> sociétés<br />

et <strong><strong>de</strong>s</strong> variations du climat. Ainsi, les facteurs<br />

physiques favorisant ou non le travail du sol sont<br />

dans un certain nombre <strong>de</strong> cas prépondérants sur<br />

les facteurs chimiques. La démarche est illustrée<br />

par une cartographie <strong>de</strong> la fertilité <strong><strong>de</strong>s</strong> sols <strong>de</strong> l’aire<br />

du Néolithique rubané en Europe, qui montre que<br />

l’affirmation ancienne d’une stricte relation entre<br />

couverture loessique et sites rubanés est loin d’être<br />

établie.<br />

Dominique scHwartz<br />

Damien ertlen<br />

Jean-François Berger<br />

Gourguen Davtian<br />

Jean-Pierre Bocquet-appel<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 39


Éléments <strong>de</strong> géographie<br />

économique d’un espace rural<br />

à l’âge du Bronze et à l’âge<br />

du Fer :<br />

l’apport <strong><strong>de</strong>s</strong> fouilles du Parc logistique<br />

<strong>de</strong> l’Aube<br />

Vincent riquier, Ginette auxiette, Françoise touleMonDe (et al.)<br />

Les opérations d’archéologie préventive du Parc<br />

Logistique <strong>de</strong> l’Aube s’inscrivent dans le cadre du<br />

suivi archéologique systématique <strong>de</strong> l’urbanisation<br />

croissante <strong>de</strong> l’agglomération troyenne. A l’heure<br />

actuelle, la plaine <strong>de</strong> Troyes a été explorée sur plus<br />

<strong>de</strong> 1000 hectares en diagnostic et une centaine<br />

d’hectares ont été fouillés exhaustivement. Sous<br />

cet angle, cet espace géographique acquiert la<br />

valeur d’une véritable zone-test pour analyser<br />

la dynamique d’organisation <strong>de</strong> l’espace par<br />

les communautés humaines tout au long <strong>de</strong> la<br />

protohistoire, richement documentée. Au cœur <strong>de</strong><br />

cette zone, le Parc occupe une place <strong>de</strong> choix par<br />

son étendue (250 ha) et le nombre <strong>de</strong> découvertes<br />

réalisées sur les premières fenêtres <strong>de</strong> fouille (25<br />

ha). En travaillant sur ces <strong>de</strong>ux niveaux <strong>de</strong> focale<br />

spatiale, les données disponibles pour la pério<strong>de</strong><br />

chronologique comprise entre le début <strong>de</strong> l’âge du<br />

Bronze et la fin du premier âge du Fer permettent<br />

d’approcher les gran<strong><strong>de</strong>s</strong> tendances économiques<br />

<strong>de</strong> l’espace rural dans ce secteur. L’analyse spatiale<br />

conduit aussi à simuler à grands traits, les rythmes<br />

d’évolution <strong>de</strong> l’occupation du sol.<br />

Vincent riquier,<br />

Ginette auxiette,<br />

Françoise touleMonDe<br />

Inrap Champagne et Picardie<br />

UMR 7041 ArScAn<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 41


Modalités et périodisation<br />

du développement agricole<br />

aux confins <strong><strong>de</strong>s</strong> Eduens<br />

et <strong><strong>de</strong>s</strong> Lingons<br />

Les opérations <strong>de</strong> prospection aériennes et<br />

terrestres, <strong>de</strong> sondages, <strong>de</strong> fouilles programmées<br />

et préventives menées sur les plateaux <strong>de</strong> Basse-<br />

Bourgogne, dans la région <strong>de</strong> Noyers-sur-Serein<br />

(Yonne) mettent à la disposition <strong>de</strong> la recherche<br />

un corpus <strong>de</strong> qualité regroupant environ 400 sites<br />

ruraux. Ces établissements correctement datés et<br />

dont l’organisation est généralement correctement<br />

appréhendée, illustrent essentiellement la pério<strong>de</strong><br />

couvrant le second âge du Fer, l’époque romaine<br />

et le premier moyen-âge. Parallèlement, <strong><strong>de</strong>s</strong> relevés<br />

réalisés en forêt et une forte couverture en<br />

photographie aérienne permettent <strong>de</strong> documenter<br />

les systèmes <strong>de</strong> parcellaires associés à ces<br />

exploitations à caractère presqu’exclusivement<br />

agricole. Cette surface d’environ 300 km², reconnue<br />

sur plus <strong>de</strong> 60% <strong>de</strong> sa surface apparait donc comme<br />

une zone atelier privilégiée pour mesurer la nature<br />

et l’évolution <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes agraires sur le temps<br />

long, <strong>de</strong>puis la protohistoire jusqu’à l’époque<br />

carolingienne.<br />

Les analyses menées permettent <strong>de</strong> mettre<br />

en évi<strong>de</strong>nce <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes cycliques <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>nsification et <strong>de</strong> déprises sur ces plateaux, qu’il<br />

est tentant <strong>de</strong> lier à <strong><strong>de</strong>s</strong> contraintes structurelles,<br />

environnementales et agronomiques ».<br />

Pierre nouvel<br />

<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Franche-Comté<br />

UMR 6249<br />

Pierre nouvel<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 43


Des vestiges matériels au<br />

système agraire :<br />

essai <strong>de</strong> quantification <strong>de</strong> la production<br />

d’une exploitation agricole gallo-romaine<br />

Vanessa rouppert<br />

(résumé non parvenu)<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 45


La villa <strong>de</strong> Loupian (Hérault),<br />

recherches sur l’économie<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> domaines en Gaule<br />

méditerranéenne<br />

Dans le domaine géographique considéré, le<br />

développement <strong>de</strong> l’archéologie <strong>de</strong> la villa,<br />

contre toute idée reçue, est récent, dépendant<br />

d’abord <strong>de</strong> la recherche programmée en Provence<br />

comme en Languedoc, puis accentué par la montée<br />

en puissance <strong>de</strong> l’archéologie préventive. C’est<br />

donc <strong>de</strong>puis peu que la documentation disponible<br />

permet d’abor<strong>de</strong>r la question <strong>de</strong> la restitution<br />

<strong>de</strong> l’économie du domaine. La communication<br />

proposée aura pour fil conducteur les réflexions<br />

engagées lors <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas conduite à Loupian,<br />

tout en conservant l’objectif d’une approche<br />

régionale. On abor<strong>de</strong>ra <strong><strong>de</strong>s</strong> expériences aussi<br />

diverses que les efforts <strong>de</strong> quantification <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

productions, <strong><strong>de</strong>s</strong> tentatives <strong>de</strong> restitution où la<br />

viticulture occupe une place centrale, le <strong><strong>de</strong>s</strong>sin <strong>de</strong><br />

l’espace domanial, la modélisation et la piste <strong>de</strong><br />

la simulation informatique, enfin la contribution,<br />

parfois inespérée, <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> environnementales.<br />

Christophe pellecuer<br />

Ministère <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> la Communication<br />

UMR 5140 TESAM<br />

Christophe pellecuer<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 47


La dynamique <strong><strong>de</strong>s</strong> espaces<br />

cultivés dans la longue durée :<br />

approches statistiques et spatiales<br />

du mobilier hors-site <strong>de</strong> prospection dans<br />

le cadre du programme Archaedyn<br />

Le programme ArchaeDyn a pour but <strong>de</strong> définir<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> indicateurs quantitatifs dans le temps sur la<br />

<strong>de</strong>nsité et les flux <strong>de</strong> peuplement et d’activités<br />

économiques ainsi que sur les emprises spatiales<br />

d’espaces exploités. Il propose d’éclairer la<br />

question <strong><strong>de</strong>s</strong> articulations entre les différents<br />

niveaux d’intégration du système territorial par<br />

une approche multiscalaire et pluridisciplinaire<br />

fondée sur la recherche d’indicateurs quantitatifs et<br />

spatiaux communs.<br />

Un groupe <strong>de</strong> travail dédié aux espaces cultivés a<br />

développé un protocole d’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> épandages<br />

agraires i<strong>de</strong>ntifiés grâce au mobilier «hors-site»<br />

<strong>de</strong> prospection, <strong>de</strong> leur rapport aux sites habités,<br />

et <strong>de</strong> la modélisation <strong>de</strong> leur dynamique spatiale<br />

et diachronique, notamment par la définition<br />

d’indicateurs pertinents pour estimer la stabilité<br />

et la durabilité <strong>de</strong> l’investissement humain.<br />

Ces indicateurs dépassent la seule information<br />

synchronique que constitue le calcul <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong><br />

tesson à chaque phase chronologique. Ils ont pour<br />

objectif <strong>de</strong> mesurer la durée globale <strong>de</strong> l’occupation<br />

agraire au sein <strong>de</strong> chaque unité <strong>de</strong> collecte et la<br />

stabilité <strong>de</strong> cette occupation par la prise en<br />

compte <strong><strong>de</strong>s</strong> ruptures lisibles dans la chronologie<br />

du mobilier récolté. La combinaison <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

informations permet enfin d’estimer la durabilité <strong>de</strong><br />

l’investissement humain <strong>de</strong> la Protohistoire à nos<br />

jours.<br />

La distribution <strong>de</strong> ces indicateurs est ensuite<br />

comparée aux caractéristiques socioenvironnementales<br />

au moyen d’analyses<br />

multivariées dans le but d’éclairer les choix opérés<br />

par les sociétés successives dans l’implantation<br />

<strong>de</strong> leurs finages (notamment par rapport au tissu<br />

<strong>de</strong> peuplement, au relief ou aux sols). L’approche<br />

quantitative permet enfin la comparaison <strong>de</strong> ces<br />

Nicolas poirier<br />

choix entre différentes zones-ateliers et illustre les<br />

modalités locales <strong>de</strong> la mise en valeur <strong>de</strong> l’espace<br />

rural dans la longue durée.<br />

Sur le plan socio-économique, ces étu<strong><strong>de</strong>s</strong> apportent<br />

notamment une contribution renouvelée au dossier<br />

débattu <strong>de</strong> la croissance agraire du haut Moyen Age1 .<br />

Les principaux résultats concernent l’i<strong>de</strong>ntification<br />

<strong>de</strong> phases <strong>de</strong> croissance agraire relativement<br />

précoces – entre le VIIIe et le Xe siècle – reposant<br />

tantôt sur la céréaliculture, tantôt sur l’élevage en<br />

fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> contextes et <strong><strong>de</strong>s</strong> potentialités locales.<br />

Nicolas poirier<br />

CNRS USR 3124 MSHE Ledoux<br />

1 - La croissance agricole du haut Moyen Age. Chronologie,<br />

modalités, géographie, Centre culturel <strong>de</strong> l’abbaye <strong>de</strong> Flaran,<br />

Dixièmes Journées internationales d’histoire, 9-11<br />

septembre 1988, Auch: CDT du Gers.<br />

- Devroey, J.-P., 2008. Une société en expansion ? Entre<br />

Seine et Rhin à la lumière <strong><strong>de</strong>s</strong> polyptiques carolingiens<br />

(780-920). In Movimientos migratorios, asentamientos y expansion<br />

(siglos VIII-XI) - En el centenario <strong>de</strong>l professor José<br />

Maria Lacarra (1907-2007), XXXIV Semana <strong>de</strong> Estudios<br />

Medievales Estella, 16 a 20 <strong>de</strong> julio <strong>de</strong> 20072, Pampolona,<br />

pp. 231-261.<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 49


D E S H O M M E S A U X C H A M P S 2<br />

Posters<br />

CHARRAUD François « Economie néolithique et ressources lithiques en<br />

Normandie. »<br />

GUIHARD Pierre-Marie « Des monnaies en milieu rural. Les découvertes <strong>de</strong><br />

monnaies antiques, médiévales et mo<strong>de</strong>rnes du village <strong>de</strong><br />

Courtisigny (les Fosses Saint-Ursin, Courseulles-sur-Mer). »<br />

MOUGNE Caroline et DUPONT Catherine<br />

« Utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> invertébrés marins à la Protohistoire :<br />

approches socio-économique et environnementale. »<br />

LEFORT Anthony « Le site d’urville-Nacqueville : approche économique d’une<br />

occupation littorale <strong>de</strong>puis la Protohistoire »<br />

LAURENT Amélie « Systèmes agraires et parcellaires à Saran, Loiret, <strong>de</strong> La<br />

Tène finale à nos jours. »<br />

Caen<br />

29 - 30 septembre 2011<br />

Page 51


Musée <strong>de</strong> Normandie, château <strong>de</strong> Caen - auditorium du Château<br />

Coordination :<br />

Vincent CARPENTIER - Inrap Basse-Normandie,<br />

Centre Michel <strong>de</strong> Boüard, CRAHAM - UMR 6273 (CNRS/<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Caen<br />

Basse-Normandie [UCBN])<br />

Cyril MARCIGNY - Inrap Basse-Normandie<br />

CReAAH - UMR 6566 (<strong>Université</strong>s <strong>de</strong> Rennes 1, Rennes 2 et Nantes/CNRS/MCC)<br />

Comité d’organisation :<br />

Pierre BAUDUIN, UCBN-CRAHAM<br />

Marc FELLER, Inrap Basse-Normandie<br />

François FICHET <strong>de</strong> CLAIRFONTAINE, CRA Basse-Normandie<br />

Dominique MARGUERIE, CNRS-CReAAH<br />

Table ron<strong>de</strong> organisée par :<br />

Inrap, Institut National <strong>de</strong> Recherches Archéologiques Préventives<br />

Centre Michel <strong>de</strong> Boüard, CRAHAM - Centre <strong>de</strong> Recherches Archéologiques et Historiques Anciennes<br />

et Médiévales, UMR 6273 (CNRS/UCBN)<br />

Centre <strong>de</strong> Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire<br />

CReAAH, UMR 6566 (<strong>Université</strong>s <strong>de</strong> Rennes 1, Rennes 2, Le Mans et Nantes/CNRS/MCC)<br />

Musée <strong>de</strong> Normandie, Ville <strong>de</strong> Caen<br />

Ministère <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> la Communication

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