3. - Tonnerre

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Raymond Hardy repond a Tonnerre Infos
Une politique ambitieuse de
terrains industriels
TI : comment se fait-il qu’il n’y ait pas de terrains
disponibles ?
RH : sans entrer dans la polémique, lorsque j’ai
été élu, la ville ne disposait d’aucune réserve
foncière à proposer à ces entreprises en
recherche. Je vous laisse deviner l’exaspération
d’un maire qui voit lui échapper une
entreprise qui veut donner du travail à une
centaine d’habitants et grossir par ses impôts
le budget communal… Gouverner c’est prévoir,
dit l’adage. Un maire doit donc absolument
avoir en réserve des terrains viabilisés
qu’il peut proposer du jour au lendemain à
des investisseurs. Voilà pourquoi j’ai lancé un
programme ambitieux de zone d’activités
concertée (Zac) à Vauplaine, à côté de la
zone industrielle existante.
TI : pourquoi cette nouvelle zone de Vauplaine
est-elle aujourd’hui divisée en deux ?
RH : là non plus je ne souhaite pas polémiquer
mais ce projet avait été lancé dans le cadre
de la communauté de communes du
Tonnerrois (CCT). Lorsqu’il est devenu évident
que les intérêts de celle-ci et ceux de la ville
de Tonnerre ne coïncidaient plus, j’ai décidé,
avec mon équipe, de conserver cinq hectares
à côté des quinze que comptait la nouvelle
zone pour en avoir une maîtrise complète.
Voilà pourquoi coexistent désormais
deux futures zones industrielles, celle mise en
place par la CCT, appelée Actipôle, financée
en partie par la commune dans le cadre de
son appartenance à la CCT, et celle de
Les futures zones industrielles,
commerciales et d’habitat
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Vauplaine II, financée totalement par la commune. Il ne faut pas
s’en désoler : je préfère deux zones nouvelles que pas du tout ! Elles
participeront chacune à la dynamique économique de la ville.
Et le commerce ?
TI : et le commerce tonnerrois ?
RH : je suis heureux de voir que la querelle entre « petits » commerces
et grandes surfaces, qui faisait encore rage à mon arrivée
à la mairie, s’est bien calmée. J’ai toujours pensé et dit qu’il
y avait place pour les deux modes de distribution, à Tonnerre
comme ailleurs. Ce n’est pas en refusant l’un que l’on protégera
l’autre. Il est clair pour chacun que les consommateurs vont dans
les grandes surfaces pour les prix,la variété des produits et la facilité
à se garer. Aux commerçants du centre ville de montrer leur
savoir-faire en matière d’accueil, de qualité et de services.
Quant aux parkings, je rappelle que les emplacements sont
nombreux et gratuits dans le centre ville. Si la zone bleue ne permet
de rester qu’une heure trente garé au même endroit, elle
laisse un temps bien suffisant pour faire ses courses.
TI : comment s’est traduit cette volonté d’équilibre entre centre
ville et périphérie ?
RH : j’ai voté en faveur de l’agrandissement d’Auchan et en
faveur de l’extension et du transfert de Leclerc. La réalisation du
premier est un succès et je ne doute pas que le second le sera
aussi. En ce qui concerne le centre ville, j’avais trop regretté,
comme la plupart des Tonnerrois, de voir depuis des années les
commerces fermer pour ne pas m’attacher à leur résurrection.
Les exemples de renouveau du commerce de proximité dans
des villes de la taille de la nôtre sont suffisamment nombreux
pour que j’ai voulu les utiliser à Tonnerre. Voilà pourquoi j’ai créé
- avec l’aide des grandes surfaces, des unions commerciales,
des vignerons, de l’Office de tourisme, des chambres consulaires
et du centre hospitalier - un office du commerce, chargé de redynamiser
ce secteur en aidant notamment les commerçants à
s’installer et à se moderniser.
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