Que sont les - Chambres d'agriculture - Picardie
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Mai 2011<br />
Cahier technique<br />
Elevage<br />
La conjoncture laitière mondiale plus favorable nous donne une note d’optimisme<br />
qui se confirme en ce début d’année avec une évolution du prix du lait de l’ordre<br />
de 10 % et <strong>les</strong> experts s’accordent à estimer que cette tendance favorable pourrait se prolonger encore<br />
quelques mois.<br />
Cependant, tout est loin d’être réglé. La forte volatilité des prix des matières premières impacte énormément<br />
<strong>les</strong> coûts de production de l’ensemble de la filière élevage, et vous devez chercher à retrouver une<br />
marge de manoeuvre.<br />
En effet, maîtriser <strong>les</strong> fondamentaux techniques en matière d’alimentation, découvrir <strong>les</strong> dernières innovations,<br />
bénéficier de l’expérience de chacun, <strong>sont</strong> autant d’atouts qui vous permettront de bâtir votre<br />
stratégie alimentaire et ainsi limiter l’impact de cette hausse sur votre coût alimentaire.<br />
Ce cahier technique s’inscrit donc dans cette dynamique, et vous apportera tout au long de la lecture, des<br />
recommandations faci<strong>les</strong> à mettre en oeuvre dans vos élevages.<br />
Daniel ROGUET<br />
Président de la Chambre d’Agriculture<br />
L’agriculture, une belle entreprise pour la Somme
Lait<br />
Optimiser le revenu en production laitière<br />
Prix du lait et coût alimentaire en ligne de mire<br />
L’optimisation du revenu passe par l’amélioration du prix du lait et du coût<br />
alimentaire.<br />
n On constate des différences de prix du lait de l’ordre de 30 €/1000 litres entre<br />
<strong>les</strong> élevages. Les problèmes de cellu<strong>les</strong> et de butyriques <strong>sont</strong> responsab<strong>les</strong><br />
de plus de 50 % des écarts entre <strong>les</strong> extrêmes. La richesse en taux fait plus<br />
souvent la différence pour <strong>les</strong> prix <strong>les</strong> plus élevés.<br />
n Le coût alimentaire (achats d’aliments + coût de la surface fourragère)<br />
constitue plus de 70 % des charges opérationnel<strong>les</strong> au litre de lait. Là aussi<br />
des gros écarts <strong>sont</strong> constatés.<br />
<br />
Un système fourrager cohérent<br />
n Bien valoriser <strong>les</strong> surfaces en herbes<br />
<strong>Que</strong>lques repères de coût/ha (2009)<br />
Maïs Foin * Bett. Four.<br />
Semences 150 - 165 4 260<br />
Engrais 100 190 100<br />
Traitements 80 6 180<br />
Récolte 210 119 225<br />
Total 540 - 555 319 765<br />
2 Echanger Cahier technique - mai 2011<br />
Chaque exploitation est<br />
caractérisée par un parcellaire, des<br />
potentiels de sols différents : le<br />
système fourrager qui en découle<br />
lui est propre.<br />
L’optimisation de la conduite des<br />
surfaces fourragères mises en<br />
oeuvre pour alimenter le troupeau<br />
est la base même de la maîtrise du<br />
coût alimentaire.<br />
Elle concerne aussi bien <strong>les</strong> surfaces<br />
en herbe que cel<strong>les</strong> cultivées.<br />
n Une bonne valorisation des prairies existantes nécessite une adaptation du<br />
chargement au potentiel des parcel<strong>les</strong> et la récolte des surfaces excédentaires,<br />
notamment au printemps.<br />
n La tenue d’un planning de pâturage est indispensable lorsque <strong>les</strong> surfaces<br />
accessib<strong>les</strong> aux vaches laitières <strong>sont</strong> supérieures à 15 ares par vache au<br />
printemps.<br />
n Si <strong>les</strong> surfaces de prairie accessib<strong>les</strong> <strong>sont</strong> faib<strong>les</strong>, mieux vaut <strong>les</strong> faucher<br />
que <strong>les</strong> gaspiller. Plus de stocks d’herbe récoltés égal moins de maïs à cultiver.<br />
n Adapter la fumure de fond au mode d’exploitation des prairies. Les apports<br />
de P et K <strong>sont</strong> souvent inuti<strong>les</strong> sur prairie pâturée un contrôle par analyse<br />
foliaire est alors conseillé.<br />
n De même <strong>les</strong> apports d’azote <strong>sont</strong> à raisonner en fonction de la date de<br />
mise à l’herbe et du mode de conduite (intensif ou extensif).<br />
* Une récolte par un tiers au printemps (graminées)<br />
€/1000 l<br />
100<br />
50<br />
0<br />
Consommation d'aliments<br />
101<br />
81<br />
Moyenne 1/4 supérieur<br />
Données CER France - clôture 31/12/2010<br />
n Attention au coût de revient<br />
du maïs<br />
Les écarts constatés pour le coût<br />
de revient du kg de matière sèche<br />
de maïs <strong>sont</strong> importants. Ils <strong>sont</strong><br />
liés aux rendements et aux charges<br />
proportionnel<strong>les</strong> mises en oeuvre.<br />
n Il faut s’interroger sur la place du<br />
maïs dans certaines parcel<strong>les</strong> où<br />
le rendement peut être aléatoire<br />
en raison du potentiel du sol et<br />
envisager des cultures fourragères de<br />
remplacement (luzerne, méteils...).<br />
n La prise en compte des effluents<br />
d’élevage dans <strong>les</strong> plans de fumure<br />
permet de limiter <strong>les</strong> apports<br />
d’engrais minéraux et donc <strong>les</strong> coûts<br />
fourragers.<br />
n Attention à la densité de semis<br />
(100 à 110 pieds/ha) et au choix des<br />
variétés (rapport prix/potentiel).<br />
n La maîtrise du désherbage est<br />
aussi un acteur du rendement et du<br />
coût de revient.
Lait<br />
Optimiser le revenu en production laitière<br />
Ajuster au mieux <strong>les</strong> achats d’aliments<br />
n Etablir une<br />
stratégie alimentaire<br />
par saison :<br />
n Elle doit être ajustée<br />
en fonction des stocks<br />
et du coût de revient des<br />
fourrages et concentrés.<br />
n Le bilan fourrager<br />
est l’outil de pilotage<br />
indispensable. S’il y<br />
a risque de pénurie,<br />
l’anticipation permet de<br />
limiter <strong>les</strong> effets négatifs<br />
sur la production et <strong>les</strong><br />
coûts. Le calcul du prix de parité permet d’affiner ses choix.<br />
n La notion de ration équilibrée reste d’actualité<br />
<strong>Que</strong> ce soit pour <strong>les</strong> vaches laitières ou <strong>les</strong> élèves, la base du rationnement,<br />
c’est l’analyse et la pesée des aliments distribués.<br />
n En ration hivernale, riche en énergie, c’est la correction azotée qui est<br />
prioritaire.<br />
n Si <strong>les</strong> stocks <strong>sont</strong> confortab<strong>les</strong>, jouez la carte du fourrage plutôt que celle<br />
du concentré de production.<br />
n L’individualisation de l’apport du concentré est un plus quand <strong>les</strong> vêlages<br />
<strong>sont</strong> étalés et <strong>les</strong> niveaux de production très différents. Cependant, l’intérêt<br />
économique d’un investissement réalisé dans cet objectif doit être calculé.<br />
n Au printemps, avec un pâturage, limiter <strong>les</strong> quantités de concentrés ; un<br />
apport énergétique type céréa<strong>les</strong> ou pulpes sèches est suffisant.<br />
n Rester vigilant aux prix des concentrés<br />
n L’utilisation de certains produits «sophistiqués» ne <strong>sont</strong> pas souvent<br />
justifiés.<br />
n Les concentrés fermiers <strong>sont</strong> économiquement intéressants. Il ne faut pas<br />
négliger <strong>les</strong> aspects stockage et travail.<br />
Exemp<strong>les</strong> de prix de parité<br />
UFL PDIN PDIE Prix*<br />
T Colza 0.96 247 155 262 €/T<br />
T lin expeller 1.07 244 190 285 €/T<br />
Féverole 1.2 188 112 245 €/T<br />
Pomme de terre 1.2 63 103 44 €/T<br />
Corn gluten feed 1.06 144 115 218 €/T<br />
Drèches 0.82 194 171 250 €/T<br />
de brasserie<br />
Prix des matières premières de référence : blé à 190 € - soja à 360 €.<br />
* Prix au delà duquel il est plus intéressant d’utiliser un mélange «blé - soja».<br />
La non-réalisation du quota<br />
impacte également le revenu<br />
n L’analyse des causes de non<br />
réalisation permet de prendre <strong>les</strong><br />
meilleures décisions pour corriger le<br />
tir.<br />
n Il faut essayer de produire au<br />
moins 95 % de son quota en restant<br />
cohérent par rapport à son système<br />
et à sa trésorerie.<br />
n Attention à la<br />
multiplication des apports<br />
d’additifs alimentaires<br />
n C’est souvent le cas des oligoéléments<br />
et vitamines apportés<br />
sous une multitude de formes<br />
(concentrés, minéraux, pierre à<br />
lécher, compléments alimentaires<br />
divers...). Non seulement ils<br />
grignotent votre marge, mais ils<br />
peuvent devenir toxiques pour <strong>les</strong><br />
animaux.<br />
n D’autres additifs <strong>sont</strong> vendus pour<br />
«sécuriser» l’éleveur, plus dans sa<br />
tête qu’en réalité.<br />
n Préférer <strong>les</strong> matières premières<br />
aux produits élaborés.<br />
n La première économie,<br />
c’est la limitation du<br />
gaspillage :<br />
n Pertes au silo, refus dans l’auge,<br />
n Rations inadaptées en fonction<br />
des objectifs de production ou de<br />
croissance,<br />
n Mauvaise valorisation de l’herbe à<br />
chaque saison,<br />
n Ration mal valorisée car mal<br />
digérée (problème de fibrosité par<br />
exemple).<br />
Cahier technique - mai 2011 Echanger<br />
3
Se comparer pour progresser<br />
La fiche Avenir Lait 80 arrive dans vos élevages<br />
avec vos résultats de gestion. Elle a pour but de<br />
mettre en évidence <strong>les</strong> points forts et <strong>les</strong> points<br />
faib<strong>les</strong> de votre exploitation.<br />
n Les écarts importants de marge brute entre<br />
élevages montrent qu'il reste encore des pistes<br />
d'amélioration, autant sur <strong>les</strong> produits que sur<br />
<strong>les</strong> charges.<br />
n Les conseillers de la Chambre d'Agriculture de<br />
la Somme <strong>sont</strong> à votre écoute pour vous aider à<br />
analyser ces résultats.<br />
Contact : Annabelle FEUVRIER<br />
03 22 93 51 24<br />
4 Echanger Cahier technique - mai 2011<br />
Lait<br />
Optimiser le revenu en production laitière
Un espace utile et sécurisant<br />
Batiment<br />
Trucs et astuces<br />
A l’Earl SEPTIER à Maizicourt, Antoine et Ingrid SEPTIER ont<br />
aménagé un espace de circulation le long d’un des silos d’ensilage<br />
de maïs. Le mur du silo, qui correspondait également à celui<br />
du bâtiment d’élevage, a été reconstruit 1 mètre plus loin avec<br />
des éléments en béton préfabriqué. L’espace ainsi libéré a été<br />
partiellement comblé de terre, puis après 1 an de tassage naturel,<br />
une épaisseur de béton a été coulée entre <strong>les</strong> 2 murs;<br />
L’aménagement de cette zone a été réalisée dans le but de gagner<br />
en terme de temps de travail, de pénibilité, et surtout en sécurité<br />
lors de la couverture et de la ré-ouverture du silo. A l’usage,<br />
<strong>les</strong> éleveurs se <strong>sont</strong> rendus compte que l’éloignement du silo par rapport au bâtiment permettrait d’épargner<br />
<strong>les</strong> gouttières, auparavant souvent abimées lors du tassage. De plus, la technique constructive empêche<br />
définitivement <strong>les</strong> plaques de bouger, du fait du poids du dispositif.<br />
Accessoirement, on peut également s’apercevoir qu’au niveau du bâtiment d’élevage, on conserve presque la<br />
même entrée d’air en bardage bois ajouré tout en ayant un mur de silo de plus grande hauteur.<br />
Au final, Antoine SEPTIER prévoit de réaliser progressivement le même type d’aménagement au fond de tous ses<br />
silos, et d’installer une échelle plus sécurisante pour accéder au couloir !<br />
Le lisier flottant, une technique à redécouvrir<br />
A l’EARL RENAUT LECAT à Valines, Didier et Odile RENAUT viennent de réorganiser le circuit des déjections suite<br />
au récent passage en logettes de la stabulation pour <strong>les</strong> vaches laitières.<br />
L’aire d’alimentation, auparavant raclée vers la fumière, est désormais exclusivement gérée en système lisier.<br />
Le fumier mou issu du raclage entre <strong>les</strong> rangs de logettes est également égoutté directement en sortie de<br />
bâtiment sur des gril<strong>les</strong> artisana<strong>les</strong>.<br />
Le racleur conduit <strong>les</strong> déjections vers la sortie du bâtiment, puis le lisier ainsi que la partie la plus liquide du<br />
fumier mou, tombent directement dans des lumières créées dans le béton.<br />
A ce niveau, se trouve enterré sous le béton un gros drain en PVC annelé de 600 mm, ouvert sur la partie haute<br />
à l’endroit des lumières où tombent <strong>les</strong> déjections. On obtient alors une évacuation de type «lisier flottant». La<br />
longueur du dispositif est d’environ 60 mètres.<br />
Le lisier flotte sur une partie très liquide retenue par un arrêtoir qui laisse déborder en continu le lisier dans une<br />
fosse ronde enterrée extérieure (déjà présente et créée lors de la mise aux normes). Un second arrêtoir a été<br />
positionné à mi-parcours du lisier, ce qui a permis également de faire un petit virage. On a donc en réalité deux<br />
couloirs de lisier flottant.<br />
Les drains <strong>sont</strong> positionnés parfaitement de niveau, avec un décalage de 20 cm de hauteur au niveau du virage.<br />
La pente naturelle se fait toute seule à l’intérieur des drains, en fonction du taux de matière sèche du lisier.<br />
Idéalement, il faudrait pouvoir envoyer en tête de dispositif <strong>les</strong> effluents de traite, ce qui garantirait un bon<br />
glissage du lisier. Les éleveurs n’ont pas eu la possibilité de partir sur cette option.<br />
«Ca marche parfaitement, mais on n’aurait jamais installé ça sans l’avoir vu fonctionner» confirme Didier Renaut.<br />
Ce système très ancien, est très simple.<br />
Il est économe en temps et en<br />
investissement mais aussi en<br />
coût de fonctionnement (pas de<br />
pompe). Il permet aussi d’éviter<br />
le croisement de circuits entre<br />
l’alimentation et <strong>les</strong> déjections.<br />
Enfin, le produit stocké dans la<br />
fosse, initialement prévue pour<br />
<strong>les</strong> effluents de traite et <strong>les</strong> jus<br />
de fumière, est désormais un<br />
véritable engrais.<br />
Lisier<br />
Phase liquide (Eaux<br />
blanches, eaux<br />
vertes, …)<br />
> 4 % de la<br />
longueur du<br />
caniveau<br />
Longueur maximale du caniveau 25 m<br />
Cahier technique - mai 2011 Echanger<br />
5
Viande<br />
<strong>Que</strong>lques fausses bonnes idées<br />
Chacun essaie de trouver des solutions pour améliorer son revenu ou tout simplement bien faire son<br />
travail. Une idée séduisante peu parfois se révéler anti-économique.<br />
<br />
Tant qu’à mettre un couvert végétal,<br />
autant le récolter<br />
En zone vulnérable, l’obligation de couvrir <strong>les</strong> sols après récolte estivale<br />
peut être transformée en atout pour <strong>les</strong> éleveurs. La récolte d’un mélange<br />
avoine-légumineuse, par exemple, peut constituer un complément de stock<br />
fourrager hivernal et diminuer <strong>les</strong> achats extérieurs. L’importance du volume<br />
à récolter dépend beaucoup de la date de semis. L’implantation d’un couvert<br />
après un pois ou un escourgeon sera donc favorable. Néanmoins, il faut<br />
faire <strong>les</strong> comptes car la dépense et le travail engagés ne doivent pas être<br />
supérieurs à l’avantage économique recherché. Il faut jouer <strong>les</strong> opportunistes<br />
et ne pas fonder sa politique de stock fourrager sur <strong>les</strong> couverts végétaux.<br />
Repousse de trèfle 1 mois après la récolte d’un mélange trèfle-moha le 20 octobre.<br />
<br />
Coup double avec une culture dérobée<br />
avant le maïs : faites votre calcul<br />
Semer un ray grass en automne pour<br />
le récolter avant le semis d’un maïs<br />
ensilage a ses adeptes. On préférera<br />
semer un seigle qui sera moins<br />
gourmand en eau. Le producteur<br />
est toujours confronté entre la<br />
recherche d’un volume important<br />
avec la dérobée et le risque de<br />
retarder le semis du maïs avec des<br />
répercussions sur son rendement<br />
futur. Les conditions climatiques<br />
peuvent aussi retarder la récolte de<br />
la dérobée. Si l’eau manque, le maïs<br />
sera limité dans son rendement et<br />
cela arrive au moins une année sur<br />
trois. Une végétation développée du<br />
maïs n’est pas un gage absolu de<br />
rendement car <strong>les</strong> épis ne <strong>sont</strong> pas toujours fournis et en nombre moins<br />
importants. Sachant que le grain représente environ 60 % du poids récolté,<br />
la qualité et le rendement <strong>sont</strong> donc pénalisés.<br />
6 Echanger Cahier technique - mai 2011<br />
Couvert végétal<br />
pour nourriture<br />
Semis le 17 juillet, après escourgeon et<br />
avant un maïs.<br />
Labour 30 € + herse rotative, semoir 32 €,<br />
coût : 62 €.<br />
12 kg de trèfle d’Alexandrie : 1,59 €/kg<br />
+ 10 kg de moha, 2,15 €/kg, coût : 40 €<br />
30 unités d’azote, coût : 21 €<br />
Matériel en Cuma<br />
Fauchage : 25 €/ha<br />
Pressage : 2 €/B + enrubannage :<br />
1,5 €/B+ plastique : 2 €/B = 5,5 €<br />
x 12 bou<strong>les</strong>/ha : 66 €/ha<br />
Total charges/ha : 215 €<br />
Récolte : le 20 octobre enrubannage<br />
4 jours après la fauche<br />
12 ballots x 900 kg x 30 % MS (estimé) =<br />
3,2 T./ha<br />
A décompter : 35 €<br />
Coût de semence/ha d’une moutarde et<br />
broyage : 18 €)<br />
Coût/ T MS : (215 € - (35 €)) / 3,2 T MS =<br />
56 €/T MS<br />
L’affaire est intéressante dans cet exemple<br />
parce que le coût de récolte est réduit et<br />
le rendement correct.<br />
Du seigle suvi d’un maïs<br />
ensilage<br />
Semis le 26 septembre après un blé<br />
Labour + herse rotative semoir coût : 62 €<br />
25 kg de seigle coût : 52 €/ha<br />
120 U d’azote, 20 U de potasse : total 92 €<br />
Récolte en ensilage le 4 mai, 4 jours après<br />
la fauche<br />
Fauche en entraide : 36 €/ha,<br />
Ensilage : 150 €/ha<br />
Coût total : 400 €<br />
Rendement estimé : 5 T de matière sèche/<br />
ha = 80 €/T MS<br />
Si le rendement du maîs ensilage est<br />
détérioré de 2 T de MS<br />
Le coût du seigle passe de 72 € à 120 €/t<br />
sans comptabiliser le temps de travail.
Viande<br />
<strong>Que</strong>lques fausses bonnes idées<br />
Je donne du foin à mes taurillons<br />
Une bonne idée pour <strong>les</strong> faire ruminer, éviter l’acidose, écouler parfois un stock<br />
important de foin et diminuer le coût journalier de la ration. Premièrement,<br />
un foin de prairie ou de ray-grass donné en faible quantité n’est pas efficace<br />
pour éviter <strong>les</strong> acidoses. S’il est donné en grande quantité, l’encombrement<br />
de la ration augmente et la concentration énergétique diminue. Le coût<br />
journalier de la ration diminue mais avec un GMQ à la baisse, la durée<br />
d’engraissement s’allongera. Même la paille de ray-grass de semence, un<br />
peu plus rigide mais pauvre en valeur n’est pas la solution idéale.<br />
Par contre, le foin de luzerne avec ses «tiges», sécurise correctement la<br />
ration. Un optimum d’ingestion de 2 kg maximum par jour se substituera en<br />
partie au concentré azoté. Sinon, la paille de qualité renouvelée chaque jour<br />
et si possible apportée avant la distribution de la ration, est indispensable<br />
pour valoriser <strong>les</strong> rations voisines d’1UF/kg de matière sèche.<br />
<br />
Une ration finition pour vaches allaitantes<br />
Comparatif de 3 rations<br />
paille maïs orge concentré concentré Coût<br />
ensilage 17 de 40 de par/jour<br />
protéine protéine<br />
28 €/T 230 €/T 350 €/T<br />
Ration 1 à volonté 21 kg 4 kg 1 kg 1,86 €<br />
Ration 2 à volonté 24 kg 2 kg 1,7 kg 1,59 €<br />
Ration 3 à volonté 28 kg 2,2 kg 1,54 €<br />
Ces trois rations <strong>sont</strong> calculées sur des niveaux énergétiques équivalents ; la<br />
ration n°1 est de 5 % plus riche en azote (105 g de PDI/UF).<br />
La ration n°2 sera privilégiée pour son efficacité alimentaire et son coût de<br />
30 % inférieur à la ration n°1. Si elle est légèrement plus coûteuse que la<br />
ration n°3, elle sera au final plus intéressante car la durée d’engraissement<br />
sera moins longue, en raison d’une croissance supérieure.<br />
Je soigne la finition de mes animaux<br />
L’équilibre des rations du troupeau allaitant repose notamment<br />
sur la complémentation azotée. L’achat de concentré azoté<br />
type soja-colza-VL 40 est coûteux ; ce qui conduit souvent <strong>les</strong><br />
éleveurs à négliger cet équilibre.<br />
Une seule catégorie échappe à ce principe économe, la finition<br />
des vaches, génisses et taurillons destinés à la boucherie. Il<br />
est inscrit dans l’inconscient des éleveurs qu’un animal ne peut<br />
pas être bien engraissé sans une bonne dose de concentré.<br />
Ainsi à l’inverse des femel<strong>les</strong> d’élevage, <strong>les</strong> niveaux azotés <strong>sont</strong><br />
généralement excédentaires sur <strong>les</strong> animaux en engraissement<br />
et dépassent <strong>les</strong> 100 g de PDI par UF. Les performances<br />
techniques ne <strong>sont</strong> pas remises en cause au contraire, mais<br />
économiquement vous achetez la croissance et diminuez votre<br />
marge, d’autant plus dans la conjoncture actuelle.<br />
Cahier technique - avril 2011 Echanger<br />
7
Productions fourrageres<br />
Réussir sa luzerne<br />
La luzerne dispose de nombreux atouts pour <strong>les</strong> exploitations d’élevage. Riche en protéine, peu sensible<br />
aux aléas climatiques, elle constitue de surcroît une excellente tête de rotation.<br />
Implanter dans un sol sain, proche de la neutralité<br />
La pérennité de la luzerne dépend en grande partie des caractéristiques<br />
du sol dans lequel elle est implantée. Elle ne supporte pas <strong>les</strong> conditions<br />
d’hydromorphie et exprime pleinement son potentiel dans <strong>les</strong> sols possédant<br />
un pH supérieur à 6,5 et une bonne réserve calcique. Dans <strong>les</strong> sols qui<br />
n’ont pas connu de luzerne depuis de nombreuses années, l’inoculation est<br />
indispensable.<br />
<br />
Privilégier un semis de fin d’été<br />
Il est conseillé de semer la<br />
luzerne au plus tard le 20 août,<br />
afin que <strong>les</strong> jeunes plantu<strong>les</strong><br />
atteignent le stade 3 feuil<strong>les</strong><br />
avant <strong>les</strong> premières gelées<br />
d’automne. Le semis s’effectue<br />
à une profondeur de 1 à 2<br />
cm et doit être roulé aussitôt.<br />
Préférer un écartement réduit<br />
(10 à 12 cm) pour assurer<br />
une bonne couverture du sol<br />
et limiter le salissement. Au<br />
printemps il est possible de<br />
semer sous couvert d’orge ou<br />
d’avoine à raison de 60 à 80<br />
kg/ha de céréa<strong>les</strong>.<br />
Pour une luzerne pure, la<br />
densité de semis se situe entre 20 et 25 kg/ha. En association avec une<br />
graminée, compter 15 kg de luzerne pour 10 à 12 kg de dactyle ou de<br />
fétuque. En sol séchant, le mélange brome-luzerne (10 à 15 kg de luzerne<br />
pour 25 à 30 kg de brome) permet d’obtenir des récoltes importantes de<br />
fourrage au printemps.<br />
<br />
Désherber rapidement<br />
L’année d’implantation, un désherbage contre <strong>les</strong> dicotylédones (mouron<br />
notamment) est souvent indispensable. A partir de la seconde année, toute<br />
intervention se réalisera lors du repos végétatif de la plante. Un hersage<br />
énergique est une alternative efficace au désherbage chimique.<br />
<br />
Choisir des variétés adaptées<br />
Rechercher des variétés riches en protéines avec des tiges fines et résistantes<br />
à la verticilliose. <strong>Que</strong>lques exemp<strong>les</strong> : Alicia, Arpège, Cannelle, Prunelle,<br />
Salsa, Timbale.<br />
8 Echanger Cahier technique - mai 2011<br />
Une excellente tête<br />
de rotation<br />
La luzerne, grâce à son développement<br />
racinaire, améliore la structure du sol.<br />
Après son retournement, elle libère<br />
entre 30 à 50 unités d’azote pour la<br />
culture suivante. Entre deux cultures de<br />
luzerne, respecter un délai minimum<br />
de 5 ans, voire 6 à 8 ans dans <strong>les</strong> sols à<br />
risque élevé de parasitisme (nématodes,<br />
verticilliose, sclérotiniose).<br />
<br />
Soigner <strong>les</strong> apports<br />
de potasse et de<br />
CaO<br />
Les besoins de la plante par tonne de<br />
matière sèche produite <strong>sont</strong> de 6 kg<br />
de phosphore et 30 kg de potasse.<br />
Ces apports peuvent être fractionnés<br />
(exemple : 50 % après la première<br />
coupe). En dehors des sols calcaires,<br />
un chaulage d’entretien de 600 à 800<br />
kg/ha de CaO est nécessaire pour<br />
assurer un bon développement de la<br />
plante. Dans <strong>les</strong> sols particulièrement<br />
pauvres en magnésie, attention aux<br />
carences.
Productions fourrageres<br />
Récolter 3 à 4 coupes par an<br />
Exploiter au bon stade<br />
Le mode d’exploitation de la luzerne dépend des conditions climatiques et des objectifs en matière d’alimentation<br />
(apport de fibres, de protéînes, effet tampon).<br />
La luzerne peut produire jusqu’à 15 - 16 tonnes de matière sèche par ha.<br />
Les deux premières coupes assurent près de 70 % du rendement. Régler<br />
la hauteur de coupe au-dessus des bourgeons situés à la base des tiges de<br />
manière à ne pas pénaliser la récolte suivante. Le temps de repousse entre<br />
deux coupes est de 5 à 8 semaines.<br />
<br />
Choisir son mode de récolte<br />
Le choix du mode de récolte dépend des objectifs recherchés : richesse en<br />
fibre, richesse en protéïnes, effet tampon.<br />
Mode de récolte par rapport aux objectifs recherchés<br />
Fibre Tampon Protéine<br />
Foin avant bourgeonnement non oui oui<br />
Foin pleine floraison oui oui non<br />
Ensilage ou enrubannage avant bourgeonnement non oui oui<br />
Ensilage ou enrubannage pleine floraison non oui non<br />
n L’ensilage<br />
Ce mode de récolte présente l’avantage de réaliser une première coupe<br />
précoce sur une courte fenêtre météo. Un pré-fanage permet d’atteindre<br />
un taux idéal de matière sèche entre 30 % et 40 %. Dans ces conditions,<br />
un tassage efficace suffit pour assurer une bonne conservation. Dans <strong>les</strong><br />
autres situations, l’apport d’un conservateur est nécessaire. Utilisation par<br />
<strong>les</strong> vaches laitières : l’ensilage de luzerne peut représenter jusqu’à 50 %<br />
de la ration, soit 7 à 8 kg de Ms par vache et par jour. Dans ce cas, il faut<br />
diminuer <strong>les</strong> quantités de concentrés azotés et apporter un complément<br />
en énergie.<br />
n Le foin<br />
L’aliment sanitaire par excellence. La seule difficulté, c’est la météo. Les<br />
feuil<strong>les</strong> concentrent plus de 70 % des protéines et 90 % des vitamines.<br />
La luzerne sèche lentement et <strong>les</strong> pertes à chaque fanage <strong>sont</strong> de l’ordre<br />
de 20 à 35 %. Il est fortement conseillé de travailler tôt le matin et en<br />
douceur. L’idéal serait d’avoir un «andain» très étalé à la fauche que l’on<br />
va regrouper en une seule fois après 3 jours de séchage. Le pressage<br />
interviendra 24 à 48 heures après.<br />
Utilisation par <strong>les</strong> vaches laitières : un effet significatif sur la fibrosité de<br />
la ration nécessite un apport d’au moins 2 kg de foin de luzerne par vache<br />
et par jour.<br />
n L’enrubannage<br />
L’objectif est d’atteindre 60 % de matière sèche. Compte tenu du coût de<br />
revient de ce mode de récolte, il doit être considéré comme une bouée de<br />
sauvetage du foin en cas de difficulté de météo. Pour limiter <strong>les</strong> problèmes<br />
de perforation du film plastique, il est fortement conseillé d’augmenter le<br />
nombre de tours de film de 2 à 3 tours par rapport à un enrubannage de<br />
graminées et de stocker <strong>les</strong> bal<strong>les</strong><br />
sur la face plane.<br />
Utilisation par <strong>les</strong> animaux : pour<br />
<strong>les</strong> vaches laitières, ne pas dépasser<br />
3 à 4 kg de ms/vl/jour. Ce type<br />
d’aliment conviendra mieux pour<br />
<strong>les</strong> élèves et <strong>les</strong> animaux de viande.<br />
Intérêt économique de la<br />
luzerne en exploitation laitière<br />
Dans une exploitation de 100 ha avec<br />
360 000 litres de laits produits par<br />
48 VL, le remplacement de 3,5 ha de<br />
maïs et 1,1 ha de céréale par 4,6 ha de<br />
luzerne se traduirait par une amélioration<br />
de l’EBE d’environ 2 550 €.<br />
Ceci est obtenu par le remplacement<br />
de 3,5 kg de MS de maïs l’hiver et<br />
3,2 kg de MS de maîs en période de<br />
pâturage d’été par la même quantité<br />
de foin de luzerne. Pour <strong>les</strong> génisses,<br />
l’ensilage de maïs est remplacé par<br />
du foin de luzerne pour la période de<br />
2 à 6 mois.<br />
Dans <strong>les</strong> deux cas la complémentation<br />
en concentré est adapté avec<br />
une réduction du tourteau de soja et<br />
un apport de céréa<strong>les</strong>.<br />
Le coût alimentaire troupeau passe<br />
de 102 €/1000 l. à 91 €/1000 l. et l’autonomie<br />
en protéine passe de 42 %<br />
à 62 %.<br />
Cette amélioration est obtenue sans<br />
modification profonde du système.<br />
En outre le résultat obtenu n’intègre<br />
pas d’éventuels effets positifs de la luzerne<br />
sur l’état sanitaire du troupeau.<br />
Cahier technique - mai 2011 Echanger<br />
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10 Echanger Cahier technique - mai 2011<br />
Volail<strong>les</strong> de chair<br />
Un point sur la réglementation bien-être<br />
Un arrêté du 28 juin 2010<br />
n La directive européenne 2007/43/CE relative au bien-être pour <strong>les</strong> poulets<br />
de chair est tranposée en droit français par l'arrêté ministériel du 28 juin<br />
2010.<br />
n Cette règlementation s’applique aux élevages de plus de 500 poulets de<br />
chair classiques, certifiés et export.<br />
n Ce dispositif réglementaire comporte des éléments communs à toutes<br />
<strong>les</strong> exploitations (jusqu’à 33 kg/m2) et des exigences croissantes pour des<br />
chargements supérieurs (33 à 39 kg/m2 et supérieur à 39 km/m2).<br />
n A aucun moment on ne peut dépaser 42 kg vif/m2.<br />
<br />
Les exigences de base communes<br />
n Avoir reçu une formation agréée (nouvel éleveur), ou justifier de son<br />
expérience.<br />
n Programme lumineux avec 6 heures d'obscurité, dont 4 heures<br />
ininterrompues. Intensité lumineuse de 20 lux sur 80 % de la surface. De 7<br />
jours d'âge jusqu'à 3 jours avant l'abattage.<br />
n Abreuvoirs conçus pour limiter le gaspillage.<br />
n Litière sèche.<br />
n Ventilation et chauffage pour limiter <strong>les</strong> températures trop élevées et<br />
l’excès d’humidité.<br />
n Nettoyage-désinfection et vide sanitaire entre 2 lots.<br />
n Tenue du registre d’élevage.<br />
<br />
Les exigences complémentaires au-delà de 33 kg/m2<br />
En plus des exigences précédentes.<br />
n Faire une déclaration de densité maximale<br />
n Avoir un plan détaillé du bâtiment avec des informations sur <strong>les</strong> systèmes<br />
de ventilation et chauffage, <strong>les</strong> paramètres de qualité de l’air, <strong>les</strong> systèmes<br />
d’abreuvement et d’alimentation et le type de revêtement du sol.<br />
n Température : si T° extérieure supérieure à 30°C, la température intérieure<br />
doit être inférieure à la température extérieure augmentée de 3°C.<br />
n Humidité relative : la moyenne sur 48 heures doit être inférieure à 70 %<br />
si la température extérieure est inférieure à 10°C.<br />
n Teneur en ammoniac < 20 ppm, et teneur en CO2 < 3 000 ppm.<br />
n Les mortalités doivent être notées tous <strong>les</strong> jours. Ces informations doivent<br />
être transmises à l’abattoir.<br />
<br />
Si vous souhaitez dépasser <strong>les</strong> 39 kg/m2<br />
Sans jamais dépasser 42 kg<br />
n Pour aller au-delà de 39 kg, aucune irrégularité sur <strong>les</strong> exigences<br />
précédentes ne doit avoir été relevée pendant 2 ans.<br />
n Le taux de mortalité journalier cumulé doit être inférieur à un seuil calculé<br />
en fonction de l’âge d’abattage :<br />
Seuil = 1 % + 0,06 % x âge en jours des poulets (ex. : 3,4 % pour un<br />
abattage à 40 jours).<br />
n Un dépassement exceptionnel sur une bande pour des causes indépendantes<br />
de l'éleveur peut être accepté sur présentation d'un certificat du vétérinaire.n<br />
Déclaration de densité<br />
Elle doit parvenir à la DDPP du département<br />
au plus tard 15 jours avnt l'installation<br />
du premier lot.<br />
Elle est téléchargeable surle site du ministère<br />
:<br />
www.agriculture.gouv.fr<br />
Les formu<strong>les</strong> de demande de certificat<br />
professionnel <strong>sont</strong> également disponib<strong>les</strong><br />
sur ce site.<br />
n Faire parvenir ces demandes par l'intermédiaire<br />
de votre organisation de<br />
production ou par la Chambre d'Agriculture.<br />
Registre d’élevage<br />
Doivent figurer <strong>les</strong> informations suivantes<br />
:<br />
n surface utilisable<br />
n souche de poulets<br />
n nombre de poulets introduits<br />
n mortalité (nombre et cause)<br />
n nombre de poulets restants suite à<br />
un enlèvement<br />
Registre à conserver 3 ans.
Bovins croissance<br />
Le contrôle de croissance, lait ou viande même combat<br />
En toute génisse sommeille une future vache. Qu’elle soit laitière ou allaitante, sa croissance pendant la phase<br />
d’élevage va influencer ses performances de production, reproduction, sa longévité et son poids de réforme. En<br />
engraissement, la pesée permet d’évaluer le potentiel de croissance des animaux et l’efficacité alimentaire de la<br />
ration.<br />
<br />
Le vêlage à 2 ans, grâce à des génisses laitières bien pesées :<br />
En cette période de besoins en lait importants dans certaines<br />
exploitations et une disponibilité limitée en génisses, le<br />
renouvellement tient une place capitale dans <strong>les</strong> élevages.<br />
Trop souvent considérées comme secondaires, <strong>les</strong> génisses<br />
constituent pourtant l’avenir du troupeau. La majorité des<br />
génisses laitières vêlent entre 28 et 30 mois, pourtant la<br />
maturité sexuelle et le développement des prim’holsteins<br />
<strong>sont</strong> suffisamment précoces pour permettre un vêlage aux<br />
alentours de deux ans.<br />
Atteindre 200 kg à 6 mois est l’objectif premier, la période<br />
allant de la naissance de la femelle jusqu’au sixième mois<br />
de sa vie est cruciale. Tout retard de croissance dès le plus<br />
jeune âge est difficilement compensable par la suite.<br />
A l’âge de 6 mois, il est important de rationner <strong>les</strong> génisses<br />
pour éviter <strong>les</strong> dépôts adipeux dans la mamelle et ceci<br />
jusqu’à l’insémination. Un GMQ de 750 g/j est un seuil à<br />
ne pas dépasser.<br />
Dans un deuxième temps, afin de caler au mieux la date<br />
de mise à la reproduction, <strong>les</strong> pesées permettront de situer <strong>les</strong> animaux par rapport aux 400 kg, poids à atteindre<br />
pour envisager le démarrage de la gestation.<br />
<br />
En viande, continuez <strong>les</strong> pesées au-delà du sevrage<br />
En allaitant, la pesée permet de juger la valeur du<br />
niveau génétique des parents d’un futur reproducteur<br />
et d’apprécier la conduite alimentaire des vaches,<br />
des génisses et des veaux. Bien souvent, <strong>les</strong> pesées<br />
s’arrêtent après le sevrage, stade auquel <strong>les</strong> index<br />
des animaux <strong>sont</strong> calculés. La poursuite des pesées<br />
jusqu’au vêlage pour <strong>les</strong> génisses de renouvellement<br />
et jusqu’à la fin de l’engraissement des mâ<strong>les</strong>, permet<br />
de vérifier la croissance des animaux et contrôler ainsi<br />
l’efficacité de la ration. L’objectif étant d’optimiser au<br />
maximum l’investissement génétique et la productivité<br />
de l’atelier viande.<br />
Objectifs de croissance en fonction de l’âge en race Prim Hosltein<br />
Age Naissance 6 mois 15 mois 24 mois<br />
Mise à la Vêlage<br />
reproduction<br />
Poids vif (kg) 40 - 42 200 - 210 400 - 420 600 - 630<br />
% du poids adulte 6 30 60 90<br />
GMQ (g/jour) 900 750 750<br />
Cahier technique - mai 2011 Echanger<br />
11
Chambre d’agriculture de la Somme<br />
19 bis rue Alexandre Dumas<br />
80096 AMIENS Cedex 3<br />
Tél. 03 22 33 69 00<br />
Fax 03 22 33 69 29<br />
www.somme.chambagri.fr<br />
Bureau<br />
d’ABBEVILLE<br />
88 bd de la République<br />
80100 ABBEVILLE<br />
Tél. 03 22 20 67 30<br />
Fax 03 22 20 67 39<br />
PRODUCTIONS<br />
ANIMALES<br />
A chacun sa formule...<br />
pour plus de performance<br />
Suivi LAIT<br />
ELEVAGE Contact<br />
n La messagerie «Elevage»<br />
n Les publications élevage<br />
laitier<br />
Suivi VIANDE<br />
ELEVAGE Contact<br />
n La messagerie «Elevage»<br />
n Les publications élevage<br />
viande<br />
VL Contact +<br />
n 1 rendez-vous conseil<br />
n Les publications élevage<br />
laitier<br />
n La messagerie «Elevage»<br />
VA Contact - Bovins<br />
Croissance<br />
n Contrôle de performance<br />
Pesée - pointage<br />
n Analyse des données<br />
Bovins-Croissance<br />
n La messagerie «Elevage»<br />
n Les publications élevage<br />
viande<br />
VL Sécurité<br />
n 3 rendez-vous conseil<br />
n Les publications élevage<br />
laitier<br />
n La messagerie «Elevage»<br />
VA Sécurité<br />
n 2 rendez-vous conseil<br />
n La messagerie «Elevage»<br />
n Les publications élevage<br />
viande<br />
echanger - Cahier technique<br />
Une publication de la Chambre d’agriculture de la Somme<br />
VL Performance<br />
n 5 rendez-vous conseil<br />
n Les publications élevage<br />
laitier<br />
n La messagerie «Elevage»<br />
VA Performance<br />
n 3 rendez-vous conseil<br />
n La messagerie «Elevage»<br />
n Les publications élevage<br />
viande<br />
Nous pouvons vous accompagner sur d’autres productions. N’hésitez pas à nous contacter.<br />
Bureau<br />
Bureau de<br />
d’ESTREES MONS VILLERS-BOCAGE<br />
Station de l’INRA 44 rue du Château d’eau<br />
80200 ESTREES MONS 80260 VILLERS BOCAGE<br />
Tél. 03 22 85 32 10 Tél. 03 22 93 51 20<br />
Fax 03 22 85 32 19 Fax 03 22 93 51 28<br />
Cahier technique - octobre 2010 Echanger 7