Orientation cinéma - Onisep
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L<br />
’audiovisuel est le<br />
royaume du parcours<br />
atypique. Les offres<br />
d’emploi sont très rares,<br />
et la majorité des carrières<br />
se font par le bouche-àoreille.<br />
Pour débuter, il<br />
faut donc être recommandé,<br />
d’où l’importance<br />
d’avoir suivi une formation<br />
reconnue par la profession<br />
(écoles ou formations<br />
universitaires).<br />
Ensuite, il faut cultiver<br />
ses réseaux !<br />
ConCevoir<br />
Certains réalisateurs comme Woody Allen ou<br />
Quentin Tarantino écrivent leurs scénarios. Le<br />
plus souvent, l’intrigue palpitante d’un thriller<br />
ou l’adaptation réussie d’un roman est le fruit<br />
du scénariste.<br />
Cahier<br />
<strong>Orientation</strong><br />
✹<br />
sur les métiers du <strong>cinéma</strong><br />
Projectionniste, scénariste,<br />
scripte, ingénieur du son…<br />
Une multitude de professionnels<br />
s’affairent à la réalisation d’un<br />
film ou d’une série.<br />
© Bernard Crozas<br />
Le scénariste commence<br />
par tracer les grandes lignes de l’intrigue. Une<br />
fois ce synopsis accepté par la production, il<br />
entame l’écriture du scénario : trame narrative,<br />
psychologie des personnages, dialogues, actions…<br />
A la différence de l’écrivain, il doit sans<br />
cesse se demander comment son récit pourra<br />
être tourné et monté. Mais pas de tournage<br />
sans budget. Le producteur est le grand<br />
argentier du film. Il soutient la réalisation de<br />
l’œuvre depuis son financement jusqu'à sa diffusion.<br />
C’est un gestionnaire doté d’une sensibilité<br />
artistique. Pendant le tournage, il apporte<br />
son regard critique au réalisateur. Il s’implique<br />
ensuite dans la promotion du film.<br />
réaliser<br />
Autorisations de filmer, acheminement du<br />
matériel, ravitaillement… le régisseur<br />
général fait tout pour que les conditions<br />
de tournage soient agréables.<br />
Article paru dans le Cahier <strong>Orientation</strong> réalisé avec le Courrier Picard, 15 mars 2012<br />
C, L, LP<br />
coup de projecteur<br />
L’organisation<br />
du tournage est confiée à l’assistant<br />
réalisateur. Le réalisateur peut<br />
ainsi se concentrer sur la mise en scène. Véritable<br />
pivot, l’assistant réalisateur dialogue<br />
aussi bien avec les techniciens qu’avec la<br />
direction de production.<br />
En amont, il inventorie les moyens nécessaires<br />
pour chaque séquence. Puis il élabore<br />
un plan de travail, qu’il adapte au jour le jour.<br />
Tourner<br />
Aux commandes de la caméra, le cadreur a<br />
l’œil : il est garant de la bonne composition des<br />
plans. « Silence, ça tourne. » Le cadreur assure<br />
la prise de vues en accompagnant les déplacement<br />
des acteurs. Gros plans, plan large… il<br />
détermine les mouvements de caméras avec le<br />
réalisateur et veille à la netteté de l’image.
Et côté son ? C’est<br />
le rôle de l’ingénieur<br />
du son. Il<br />
est « l’oreille » des<br />
plateaux. Il s’assure<br />
que les dialogues<br />
soient audibles. Il doit<br />
© exprimer les émotions<br />
Didier Gauducheau / <strong>Onisep</strong><br />
sonores recherchées<br />
par le réalisateur.<br />
Des choix sont effectués : type de micros et de sons d’ambiance… Il<br />
s’adapte aux conditions du tournage et élimine les bruits parasites. Ses<br />
professionnels sont épaulés par les techniciens plateau. En effet, pas<br />
d’éclairage ou de déplacement de caméra sans les machinistes<br />
et les électriciens. Ils installent les rails pour les travelling, fixent la<br />
caméra sur une grue, masquent les fenêtres, etc.<br />
Finaliser, diFFuser<br />
On tourne rarement les scènes d’un film dans l’ordre du scénario.<br />
Le monteur image assemble d’abord les rushes (épreuves<br />
de tournage) chronologiquement. Puis il sélectionne les meilleures<br />
prises et les relie pour construire l’histoire en traduisant la vision du<br />
réalisateur. Le monteur son quant à lui, sélectionne et prépare<br />
la matière sonore du film : dialogues, ambiances, effets, musiques.<br />
Il ne conserve que les sons de qualité. Une fois le film terminé, place<br />
à la diffusion. Le distributeur assure ensuite la promotion du<br />
film et veille à sa distribution auprès des exploitants. La plupart<br />
d’entre eux sont des gérants de complexes multisalles contrôlés<br />
par les grandes sociétés de diffusions (Gaumont, UGC, etc.). Les<br />
exploitants indépendants assurent eux-mêmes la programmation<br />
des films diffusés dans leurs salles.<br />
zoom<br />
sur le BTS metiers<br />
de l'audiovisuel<br />
Un seul BTS pour l’audiovisuel mais cinq options<br />
au choix permettant de se former à l’un ou l’autre des<br />
métiers du secteur :<br />
• Gestion de production<br />
• Montage et post-production<br />
• Métiers de l’image<br />
• Métiers du son<br />
• Techniques d’ingénierie et exploitation des<br />
équipements<br />
Accès : Selon l’option choisie, Bac S, STI, STG, L, ES<br />
En Picardie : Lycée Henri Martin à Saint-Quentin<br />
(toutes options) et Lycée Robert de Luzarches à Amiens<br />
(uniquement options Montage et Gestion de production par<br />
apprentissage).<br />
Cahier <strong>Orientation</strong> "Coup de projecteur sur les métiers du <strong>cinéma</strong>", 15 mars 2012<br />
Silence, on tourne<br />
Pendant cinq semaines, le plateau du Trièves (en Isère) s’est<br />
transformé en plateau de <strong>cinéma</strong> pour le tournage du film<br />
« Mais y va où le monde ? », de Serge Papagalli. Une sorte<br />
de « Bienvenue chez les Ch'tis » en Dauphiné ! L'<strong>Onisep</strong><br />
Grenoble a filmé les différents professionnels et publie<br />
chaque mois un reportage sur un métier. Voici quelques<br />
extraits.<br />
Les régisseuses<br />
nous accueiLLent<br />
Caroline et Delphine<br />
ont une priorité<br />
: gérer le quotidien<br />
du plateau.<br />
« Chaque soir, on<br />
prépare la feuille<br />
de service : les horaires,<br />
les acteurs<br />
présents et tout ce<br />
qu’il faut prévoir.<br />
Au moment du<br />
tournage, on vérifie<br />
que personne<br />
ne perturbe le plateau.<br />
On prépare<br />
le déjeuner, on apporte<br />
des boissons<br />
à l'équipe, on veille à ce que tout le monde travaille sans perte<br />
de temps, sans stress et en sécurité ».<br />
Baptiste : Le chef-op<br />
Aujourd’hui, on tourne le repas de famille dans une grange.<br />
Baptiste, le chef-opérateur du film, va devoir trouver mille<br />
astuces pour éclairer l'immense fenil, un espace pas vraiment<br />
prévu pour ça…<br />
« On a installé la lumière du décor pendant trois heures.<br />
Tout ce qui se passe autour de la table doit être intime sans<br />
être pour autant enfermé sur lui-même. J’ai donc utilisé un<br />
vélum, une espèce de boîte à lumière (...) Le chef-opérateur<br />
est responsable de tout ce qui passe par l’image dans un film.<br />
C'est-à-dire qu’il est responsable de la lumière, du cadre et du<br />
rendu de tout ce que l’on filme ».<br />
en savoir plus<br />
• www.onisep.fr/grenoble : rubrique les métiers du <strong>cinéma</strong>.<br />
Un métier par mois en vidéo. Déjà parus les régisseuses, le<br />
chef opérateur et la maquilleuse.<br />
• www.papagalli.fr/section-blog : le blog du film.<br />
EN SAVOIR +<br />
✔ consultez le document de<br />
l’<strong>Onisep</strong> « Les métiers de l’audiovisuel»,<br />
collection Parcours.