L'algérianisation du français. Vous avez dit - Production des ...
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70 · 2011<br />
A l’entorn del Calvinisme de Bearn<br />
de Fondeville<br />
Actes de la jornada d’estudis de Tolosa,<br />
16 de genièr de 2010<br />
Varia<br />
Presses universitaires de la Mé<strong>dit</strong>erranée
Lengas<br />
Université Paul-Valéry, Montpellier III<br />
Route de Mende<br />
F-34199 Montpellier Cédex 5<br />
Tél. + 33 (0)4 67 14 21 49 (rédaction)<br />
lengas@univ-montp3.fr<br />
Comité scientifique<br />
Simone Bonnafous (Université de Paris XII), Sonia Branca-Rossof (Université de<br />
Paris III), M. Teresa Cabré (Universitat Pompeu Fabra, Barcelona), Pierre Dumont (Université<br />
Paul-Valéry, Montpellier III), Jean-Michel Eloy (Université de Picardie), Georg<br />
Kremnitz (Universität Wien), Andres Kristol (Université de Neuchâtel), Robert Lafont <br />
(Montpellier), Bernard Py (Université de Neuchâtel), Antón Santamarina (Universidad de<br />
Santiago de Compostela).<br />
Comité de rédaction<br />
Maria Carmen Alén Garabato, Henri Boyer, Isabelle Cohen, Jean-François Courouau,<br />
Philippe Gardy, Christian Lagarde, Hervé Lieutard, Philippe Martel, Patrick Sauzet, Claire<br />
Torreilles, Marie-Jeanne Verny, Alain Viaut.<br />
Secrétariat de rédaction<br />
Henri Boyer, Jean-François Courouau, Philippe Gardy, Hervé Lieutard.<br />
Prix au numéro et abonnement<br />
Pour connaître les prix au numéro, les possibilités d’abonnement et les frais de ports,<br />
vous pouvez nous contacter :<br />
via notre adresse électronique : publications@univ-montp3.fr<br />
par fax au : + 33 (0)4 99 63 69 29<br />
par courrier postal :<br />
Presses universitaires de la Mé<strong>dit</strong>erranée<br />
Université Paul-Valéry<br />
17 rue de l’Abbé-de-l’Épée<br />
F-34090 Montpellier — FRANCE<br />
www.PULM.fr<br />
ou par téléphone au : + 33 (0)4 99 63 69 24.<br />
Prochain numéro<br />
N o 71 : Dans son prochain numéro, Lengas publiera un recueil de varia.<br />
<br />
Le directeur-gérant : Philippe Gardy
LENGAS<br />
Revue de sociolinguistique<br />
34 e année — N o 70 — 2011<br />
A l’entorn del Calvinisme de Bearn de Fondeville<br />
Joan-Francés Courouau<br />
Intro<strong>du</strong>ccion 9<br />
Philippe Chareyre<br />
Le Béarn, terre d’expérimentation de la Révocation 13<br />
Felip Martel<br />
Lo protestantisme vist per Fondeville 31<br />
Joan-Francés Courouau<br />
De quauques ambiguïtats dens lo Calvinisme de Bearn<br />
de Fondeville 47<br />
Philippe Gardy<br />
Elements epics dins l’eglòga ? Garros, Ader, Fondeville 63<br />
Patricia Heiniger-Casteret<br />
Lo Calvinisme de Bearn : de pleiteis a intermèdis,<br />
un jòc non acabat 83<br />
Varia<br />
Sarah Vasco<br />
La communauté portugaise au Luxembourg. Peut-on<br />
parler de continuum intergénérationnel de la pratique<br />
de la langue et de la culture d’origine ? 95<br />
Ibtissem Chachou<br />
L’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong>. <strong>Vous</strong> <strong>avez</strong> <strong>dit</strong> « sabir » ? 113<br />
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 131
Varia
Lengas 70 (2011), p. 113-130<br />
Ibtissem Chachou<br />
Université de Mostaganem<br />
L’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong>.<br />
<strong>Vous</strong> <strong>avez</strong> <strong>dit</strong> « sabir 1 » ?<br />
Le <strong>français</strong> ne fait que se renforcer dans son caractère algérien 2 .<br />
Intro<strong>du</strong>ction<br />
En considération de l’état de l’art en sociolinguistique algérienne, dire,<br />
aujourd’hui, que l’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong> est un processus énergiquement<br />
à l’œuvre, relève de la tautologie sinon <strong>du</strong> lieu commun. En<br />
effet, la dynamique sociolinguistique <strong>du</strong> <strong>français</strong> en Algérie, à l’implémentation<br />
de laquelle concourent les locuteurs et scripteurs algérianophones<br />
3 , atteste de l’ancrage de cette langue parmi les emplois effectifs<br />
voire créatifs qui s’y développent au quotidien. Ils oscillent entre éclatement<br />
et métissage et transitent par l’intervalle <strong>des</strong> variations, elles<br />
mêmes intrinsèques au changement. Ce dernier n’en finit pas d’asseoir,<br />
toujours dans l’esprit de cette dynamique en cours, un travail d’acclimatation<br />
de la langue au contexte. Cette contextualisation procède <strong>du</strong><br />
besoin pour le sujet de rendre compte d’un à-dire pour se dire différent<br />
en se disant différemment et/ou autrement, en conférant à sa parole <strong>des</strong><br />
fonctionnalités et <strong>des</strong> nuances riches, diverses et variées.<br />
1. Je remercie le professeur Asselah Rahal Safia et D r Sarah Leroy de leur relecture <strong>du</strong><br />
texte, de leurs orientations et indications qui ont contribué à l’améliorer. Je remercie le<br />
jeune Mohamed, mon informateur algérois, pour les précieuses informations qu’il m’a<br />
fournies.<br />
2. Mohamed Benrabah, Langue et pouvoir en Algérie. Histoire d’un traumatisme<br />
linguistique, Paris, Séguier, 1999, 178.<br />
3. J’entends par algérianophones les locuteurs <strong>des</strong> langues <strong>du</strong> quotidien et de la création<br />
collective que sont l’arabe algérien, les langues berbères, le <strong>français</strong> dans certains<br />
contextes et les usages alternatifs les impliquant.
114 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
La présente contribution se subdivise en deux volets distincts mais<br />
non moins complémentaires. Le premier se rattache au phénomène,<br />
ayant cours en contexte universitaire algérien, de la satellisation diglossique<br />
1 <strong>des</strong> pratiques issues de l’entrecroisement <strong>des</strong> langues de la quotidienneté<br />
à savoir les langues algériennes et le <strong>français</strong>. Il s’agit de<br />
l’emploi de l’appellation : « Sabir ». Il traitera également de quelques<br />
aspects d’ordre sociodidactique. Quant au second, lui, il concernera<br />
quelques procédés créatifs que convoquent les locuteurs algériens dans<br />
leurs usages. Ils consistent en <strong>des</strong> pratiques mixtes qui, loin de se ré<strong>du</strong>ire<br />
à un phénomène de sabirisation de la langue — souvent synonyme<br />
d’incompétence —, témoigne d’une pro<strong>du</strong>ctivité inventive qui déborde<br />
le domaine <strong>du</strong> sens pour s’exercer sur celui de la signifiance. Ce qui<br />
s’apparente à de l’appropriation/algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong> se donne<br />
à déceler, ici, au travers d’un corpus très limité d’emprunts, de sigles,<br />
de réalisations phrastiques à caractère sloganoïde 2 et proverbial que je<br />
présenterai plus bas. Il s’agira de tenter de mettre en lumière la corrélation<br />
qui existerait entre l’aspect revendicatif de l’à-dire et celui créatif<br />
<strong>du</strong> dire, et de montrer la complexité et la richesse de telles pratiques<br />
apparentées à tort à <strong>du</strong> « sabir ».<br />
1 « Sabir », une désignation épilangagière glottophage<br />
La désignation épilangagière que j’aborderai ici concerne l’arabe algérien<br />
mixé au <strong>français</strong>. Ce mixage linguistique est décrit comme étant<br />
« un sabir » non pas dans <strong>des</strong> discours ordinaires, mais dans certains discours<br />
<strong>dit</strong>s scientifiques en contexte universitaire francophone en Algérie.<br />
Une dénomination qui me semble recon<strong>du</strong>ire les présupposés d’une<br />
politique unilinguistique qui relève d’une représentation puriste et élitiste<br />
<strong>des</strong> phénomènes langagiers (Boyer 2008, 36). Cette représentation<br />
est la troisième d’une série de trois types mentionnés par Henri Boyer,<br />
les deux premières sont :<br />
a- La « représentation hiérarchique <strong>des</strong> langues historiques » (idem).<br />
b- La « représentation politico-administrative » (ibid.).<br />
1. Selon la définition de Jean-Baptiste Marcellesi citée par Eliman (2004, 58) : « Nous<br />
appelons “satellisation” le phénomène par lequel l’idéologie dominante tend à “rattacher”<br />
un système linguistique à un autre auquel on le compare et dont on affirme qu’il est une<br />
“déformation” ou une forme “subordonnée” ».<br />
2. Ce néologisme s’applique aux textes possédant une ou plusieurs propriétés <strong>du</strong><br />
slogan publicitaire, politique, sportif ou autre.
L’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong>. <strong>Vous</strong> <strong>avez</strong> <strong>dit</strong> « sabir » ? 115<br />
Je pars <strong>du</strong> double fait, confortant quelque peu ma réflexion, que « la<br />
dénomination <strong>des</strong> langues interpelle le sociolinguiste car elle est affaire<br />
de représentations sociolinguistiques » (Boyer 1990 et 2003) et « porteuse<br />
d’enjeux concernant le statut <strong>des</strong> langues au sein <strong>des</strong> sociétés » (Tabouret-<br />
Keller 1997). Je me baserai sur ces deux axes complémentaires pour tenter<br />
de démontrer que les présupposés idéologiques qui sont recon<strong>du</strong>its<br />
et repro<strong>du</strong>its à la faveur de cette dénomination biaise d’une part, l’élaboration<br />
d’une réflexion théorique constructive sur le réel sociolinguistique<br />
algérien et que d’autre part, ils renforcent le préjugé de langue<br />
qui sous tend les catégorisations idéologiques, lesquelles participent<br />
d’un figement in<strong>du</strong>isant une dimension infra-critique en matière de<br />
recherche. louis-jean Calvet parlait dans ce sens d’une sociolinguistique<br />
« qui tourne en rond » (Calvet, cité par Laroussi, 2002, 142). L’objectif est<br />
d’inviter à privilégier une réflexion critique autour de questions problématiques<br />
comme celles-ci au lieu d’insister sur ce qui est présenté<br />
souvent comme <strong>des</strong> curiosités linguistiques.<br />
En effet, l’alternance <strong>français</strong>-arabe algérien est vue par certains<br />
chercheurs comme étant la continuation de cette pratique qui date<br />
de la période coloniale : « nous avons souvent fait référence auparavant<br />
au sabir franco-arabe, car par mélange de co<strong>des</strong>, nous voulons<br />
parler bien sûr <strong>du</strong> mélange entre l’arabe et le <strong>français</strong> qui existe en<br />
fait, depuis l’arrivée <strong>des</strong> <strong>français</strong> en Algérie [...] après l’indépendance de<br />
l’Algérie, ce sabir franco arabe s’est maintenu » (Taleb Ibrahimi 1994, 115).<br />
Khaoula Taleb-Ibrahimi s’était auparavant interrogée sur cette alternance<br />
codique impliquant l’arabe algérien, les langues berbères et le<br />
<strong>français</strong>, en reprenant les distinctions opérées par Josiane Hamers et<br />
Michel Blanc (Hamers et Blanc 1983). La question était de savoir s’il<br />
nous fallait voir dans cette pratique l’indice d’une « expression de la<br />
compétence bilingue », ou bien celle d’une « alternance de co<strong>des</strong> d’incompétence<br />
». Elle évoque la complexité et la variation <strong>des</strong> pratiques<br />
langagières de la société algérienne qui rendent difficile de déterminer<br />
de quel type d’alternance elles ressortent. Elle conclut, toutefois, qu’il<br />
est possible, en fonction <strong>des</strong> situations, de la faire correspondre aux<br />
deux types sus-cités dans la réalité algérienne.<br />
Cependant, l’emploi <strong>du</strong> terme sabir n’est pas sans renforcer<br />
l’hypothèse <strong>du</strong> recours au bilinguisme comme preuve d’incompétence 1 ,<br />
1. Claude Hagège rappelle à ce propos : « Les recherches confirment que le bilinguisme,<br />
en particulier à code alterné, loin de n’être que l’ad<strong>dit</strong>ion incarnée de deux
116 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
d’autant plus que si l’on considère ce dernier <strong>du</strong> point de vue de sa<br />
définition comme un système rudimentaire et limité :<br />
– « [...] les sabirs sont <strong>des</strong> systèmes linguistiques ré<strong>du</strong>its à quelques<br />
règles de combinaison à un vocabulaire limité » (Dubois 1994, 415).<br />
– « [...] une langue d’appoint, d’une structure mal caractérisée, d’un<br />
lexique limité aux besoins qui l’ont fait naître et qui en permettent<br />
la survie » (Martinet 1991,164).<br />
– « Il s’agit d’un parler composite, rudimentaire, limité à quelques<br />
règles grammaticales et à un vocabulaire déterminé » (Cuq 2003,<br />
218).<br />
– « Les sabirs ont un lexique sommaire, limité à <strong>des</strong> besoins spécialisés,<br />
une morphologie invariante et une synthèse très simplifiée par<br />
rapport aux langues où ils puisent » (Mounin 1974, 251).<br />
– « Les sabirs ne sont jamais langue maternelle et s’apprennent lorsqu’en<br />
naît le besoin » (Mounin 1974, 251).<br />
En utilisant le terme « sabir », de quel réel linguistique, ayant cours<br />
dans quel pays, parle-t-on ?<br />
Quand, à la faveur d’un processus d’évolution naturelle, <strong>des</strong> éléments<br />
d’une langue (A) s’intègrent à la vie d’une langue (B), c’est-à-dire à<br />
son système linguistique ; laquelle langue est de surcroît, consacrée par<br />
l’usage depuis <strong>des</strong> millénaires 1 , et dès lors que ces éléments ne sont plus<br />
perçus par ses locuteurs comme <strong>des</strong> xénismes, <strong>des</strong> pérégrénismes ou<br />
<strong>des</strong> emprunts non intégrés, peut-on toujours parler de « sabir », lequel<br />
ne devient jamais une langue maternelle ? Si l’on exceptait les langues<br />
<strong>du</strong> quotidien que sont l’arabe algérien et les langues berbères, et dans<br />
certains contextes, le <strong>français</strong> ; la question se pose de savoir si, hormis<br />
l’arabe institutionnel et le tamazight scolaire, il existe une autre langue<br />
à laquelle recourt l’ensemble <strong>des</strong> Algériens dans leurs pratiques de tous<br />
les jours pour communiquer entre eux ? La réponse est non. Le <strong>français</strong><br />
algérianisé serait il un « sabir » ? La réponse ne peut être ici que négative.<br />
Même si, en nous basant sur le critère de l’intercompréhension, il<br />
nous est autorisé d’admettre que l’alternance, à l’époque coloniale,<br />
entre deux communautés ayant deux langues différentes peut être appelée<br />
« sabir », il serait pour le moins malaisé d’avancer que ce qui est<br />
unilingues [...] s’accroît au fur et à mesure de l’apprentissage. L’alternance <strong>des</strong> co<strong>des</strong> doit<br />
même être tenue pour l’indice d’une haute compétence communicative dans chacune<br />
<strong>des</strong> deux langues » (Hagège 1996).<br />
1. Voir Elimam 2003.
L’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong>. <strong>Vous</strong> <strong>avez</strong> <strong>dit</strong> « sabir » ? 117<br />
parlé aujourd’hui au sein d’une même communauté linguistique, au<br />
sens fishmanien (Fishman 1971, 46-47) <strong>du</strong> concept, soit qualifié de sabir<br />
dans la mesure où ce critère de l’intercompréhension n’est plus valide.<br />
Ce besoin d’intercompréhension a commandé le recours à ce sabir<br />
au sens où le définit Georges Mounin, qui a consisté en cette « lingua<br />
franca <strong>des</strong> ports de la Mé<strong>dit</strong>erranée d’autrefois ; à côté d’éléments hétérogènes<br />
en petit nombre, une dominante de lexique italien et espagnol »<br />
(Mounin 1974, 251), tandis que ce qui est parlé aujourd’hui ne saurait être<br />
ré<strong>du</strong>it à un code conjoncturel et artificiel à valeur instrumentaliste. Il ne<br />
sert pas à l’intercompréhension mais à la communication proprement<br />
<strong>dit</strong>e au sens complexe <strong>du</strong> concept (Blanchet 2000, 100).<br />
Je poursuis, sur un plan sociodidactique, ma réflexion en m’intéressant<br />
à ce qui est présenté comme étant les causes de « la sabirisation<br />
de la langue » : « Nous observons depuis quelques années l’extension<br />
de la pratique de ce sabir parmi les jeunes issus de l’école algérienne,<br />
pro<strong>du</strong>it et conséquence de l’inadéquation de la pratique méthodologique<br />
de l’enseignement <strong>des</strong> langues, qui a fait de ces jeunes (élèves) <strong>des</strong><br />
semilingues ne maîtrisant ni la langue arabe, ni la langue <strong>français</strong>e »<br />
(Taleb-Ibrahimi 1994, 116-117). L’auteure de la citation évoque en référence<br />
l’étude d’El Hedi Saada qui emploie la notion de « semilinguisme »<br />
(Saada 1983,189-190) qui s’apparente à la sabirisation linguistique. Ce<br />
semilinguisme serait dû à l’échec de la mise en place d’un enseignement<br />
bilingue efficient. Cette notion renvoie aux « difficultés considérables <strong>des</strong><br />
maîtrises <strong>des</strong> langues scolaires que rencontrent les élèves dans leur scolarisation<br />
» (Idem). Pour Saada, le semilinguisme consiste en un « défaut<br />
de maîtrise verbale <strong>des</strong> langues scolaires » dont la résultante est le « sabir<br />
linguistique et culturel entretenu par cette situation <strong>des</strong> langues scolaires<br />
qui évacuent de leur contenu à la fois parlé vivant et l’univers sémiotique<br />
<strong>du</strong> milieu... ». Les définitions semblent ici quelque peu inversées, car<br />
le concept de semilinguisme a été pour la première fois utilisé par le<br />
linguiste Hansegar et appliqué à <strong>des</strong> finlandais et suédois « qui ne maîtrisaient<br />
ni le finnois ou le same de leurs origines, ni le suédois de leur<br />
pays de résidence » (Hagège 1996, 262). Il s’agissait donc de sujets qui ne<br />
maîtrisaient pas leurs langues maternelles. Or, les apprenants algériens<br />
sont loin de pâtir de ce handicap linguistique. Les difficultés auxquelles<br />
ils sont confrontés résident plutôt dans la non-maîtrise <strong>des</strong> langues<br />
scolaires que sont l’arabe institutionnel et le <strong>français</strong> principalement.
118 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
Ré<strong>du</strong>ire les langues algériennes à <strong>des</strong> « sabirs », ne revient-il pas de fait,<br />
et ce, par le linguicide pouvoir de la dénomination à les charger négativement,<br />
en n’y voyant encore une fois — de trop — qu’une forme fautive<br />
et incorrecte qui ne serait pas digne d’accéder au statut de langue nationale<br />
et officielle. Si l’on s’en tient à cette appellation de « semilinguisme »,<br />
ne le considère-t-on pas ainsi comme la somme <strong>des</strong> ratages de l’enseignement<br />
d’autres langues scolaires ? Ne serait-il pas plus approprié de<br />
considérer séparément les deux questions. Celle de l’échec de la maîtrise<br />
<strong>des</strong> langues scolaires, et celle de l’évolution <strong>des</strong> langues algériennes au<br />
contact d’autres langues ? Aborder la première sur les plans sociodidactique<br />
et psycholinguistique, et la seconde sur le plan sociolinguistique<br />
par exemple. Mais ; dans les deux cas, la dénomination apparaît comme<br />
inappropriée 1 .<br />
Le « sabir », si « sabir » persiste-t-on à employer, est à décrire au travers<br />
<strong>des</strong> pro<strong>du</strong>ctions écrites et/ou orales de ces apprenants. L’évaluation<br />
devrait avoir pour objet les langues de l’école. D’après Mohamed<br />
Miliani, ce qui est pratiqué en milieu scolaire, c’est « un sabir qui n’a plus<br />
rien de commun avec la langue cible, ni avec les phénomènes et processus<br />
qui affectent toute langue en contact avec d’autres (code-switching,<br />
code-mixing, emprunt, calque) » (Miliani 2002, 79). Outre son inadéquation<br />
théorique avec l’objet à saisir, cette idée <strong>du</strong> prolongement <strong>du</strong><br />
« sabir » est doublement minorative car, d’une part elle stigmatise, en<br />
contexte scolaire, les apprenants eux-mêmes victimes d’un système é<strong>du</strong>catif<br />
défaillant, et d’autre part, en contexte social, elle perpétue voire<br />
appuie la dépréciation <strong>des</strong> langues maternelles <strong>des</strong> locuteurs algériens.<br />
Donc, s’il nous fallait reconsidérer le problème en termes de définition,<br />
nous privilégierions parler de « sabirisation de l’arabe institutionnel »<br />
et de « sabirisation <strong>du</strong> <strong>français</strong> ». Ce qui, <strong>du</strong> point de vue de la norme<br />
prescriptive de l’école, poserait pour les langues scolaires la question<br />
de la compétence, tandis que pour les langues premières, obéissant<br />
plus à une norme endogène et qui se caractériseraient par une alternance<br />
de compétence, la question engage à poser la problématique de<br />
la codification de l’arabe algérien et <strong>des</strong> langues berbères.<br />
1. « La difficulté est que la sociolinguistique a hérité <strong>des</strong> sciences sociales <strong>des</strong> catégories<br />
et <strong>des</strong> définitions qui n’ont pas été construites dans la perspective d’une investigation<br />
<strong>du</strong> langage » (Gadet 2007, 89). Voir également Bourdieu (1983) et Calvet (1974).<br />
S’ajoute à toutes ces remarques critiques, pour le cas précis de mon sujet, le rôle qu’a<br />
eu l’ethnographie coloniale dans la perpétuation de telles catégorisations.
L’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong>. <strong>Vous</strong> <strong>avez</strong> <strong>dit</strong> « sabir » ? 119<br />
L’aspect limité et composite de ce qui s’apparente plus à un code<br />
d’intercompréhension qu’à une langue de communication, s’en trouve<br />
subsumé dans l’idée classificatrice d’un continuum où il y aurait une<br />
variété prestigieuse et une autre qui le serait moins, ce qui n’est pas sans<br />
rappeler le préjugé de la dégradation de la langue ou ce que Abderrahmane<br />
Ibn Khaldoun appelle « Fassadou llugha » (Ferrando 2002, 189)<br />
Cette tra<strong>dit</strong>ion puriste se voit recon<strong>du</strong>ite à la faveur de nombreuses classifications<br />
1 où l’on parvient à identifier le phénomène de la sélectionlégitimation<br />
<strong>des</strong> faits de langue. Quoique théoriques et pro<strong>du</strong>ites en<br />
milieux universitaires, ces catégorisations ne contribuent pas moins à<br />
la réification et à la consolidation <strong>des</strong> positions politiques en la matière.<br />
D’ailleurs, à regarder de près, les mêmes hiérarchisations sont repro<strong>du</strong>ites,<br />
ce sont uniquement les désignations scientifiques qui diffèrent.<br />
Une certaine attitude d’irréflexion épistémologique par rapport aux<br />
impératifs et aux spécificités <strong>du</strong> terrain maghrébin semble favoriser<br />
l’adoption de tels classements.<br />
J’ai évoqué, par ailleurs (Chachou 2009), l’aspect sociodidactique de la<br />
non-maîtrise <strong>des</strong> langues scolaires en axant mon intérêt sur l’incontournable<br />
maîtrise <strong>des</strong> langues maternelles qui con<strong>dit</strong>ionne l’apprentissage<br />
efficient <strong>des</strong> langues scolaires. J’ai tenté de démontrer à partir d’une<br />
série de textes de loi (www.cladz.org/fr/documents/projet_de_<br />
loi_d_orientation_sur_l_e<strong>du</strong>cation_nationale.doc) que « c’est<br />
justement au moment où l’enfant commence à maîtriser sa langue maternelle<br />
que l’entreprise de déstructuration/substitution compte se mettre en<br />
place. Or, les linguistes ont montré qu’il est essentiel, pour une acquisition<br />
correcte de la deuxième langue dans un contexte d’immersion, que<br />
l’enfant possède [...] une bonne compétence dans sa langue maternelle »<br />
(Hagège 1996, 118). En contexte polyglossique comme le contexte algérien,<br />
caractérisé par une domination linguistique, le plurilinguisme ne<br />
peut se présenter que comme dominant. Un tel plurilinguisme étatique<br />
ne peut, sur le plan indivi<strong>du</strong>el, que s’accompagner d’un trilinguisme<br />
soustractif, « qui ne permet pas le plein développement de l’indivi<strong>du</strong> »<br />
(Dubois 1994, 439). En Algérie, il concerne les langues scolaires. Il s’agit<br />
d’un « demilinguisme » (Miliani 2002, 94) relatif à la non-maîtrise de<br />
l’arabe institutionnel et <strong>du</strong> <strong>français</strong>, une sorte de « sabirisation » qui loin<br />
1. La première remonte à l’application <strong>du</strong> schéma fergussonien à l’Algérie par<br />
William Marçais. Toutes celles qui s’en sont suivies ont recon<strong>du</strong>it les mêmes classifications<br />
hiérarchisantes.
120 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
de s’apparenter à une norme endogène, témoigne d’un « trilinguisme<br />
d’incompétence » (Chachou 2009). La compétence en langue maternelle<br />
s’exprime néanmoins en « une créativité prospective » (Moatassim<br />
1992, 134) qui atteste d’« un multilinguisme éclaté » au sens où le définit<br />
Ahmed Moatassim, laquelle se développe à côté, et non pas à cause,<br />
d’un « analphabétisme bilingue » (Moatassim 2006, 97). Je reprends à<br />
mon compte le développement de Khaoula Taleb-Ibrahimi sur la notion<br />
d’alternance-continuum pour la situer ici au niveau <strong>des</strong> usages et non<br />
plus au niveau <strong>du</strong> système.<br />
Les langues scolaires semblent ainsi trouver dans la rue ce qu’on leur<br />
inter<strong>dit</strong> de rencontrer à l’école, c’est-à-dire les langues algériennes qui<br />
y sont stigmatisées. Des éléments appartenant aux langues secon<strong>des</strong> se<br />
trouvent ainsi adoptés et adaptés au système premier <strong>du</strong> locuteur, c’està-dire<br />
à son réel socio-langagier. Cette phase d’adaptation consiste en<br />
un processus de socialisation de ces langues qui vont être ramenées<br />
et rattachées à son ancrage familial et sociologique. L’absence d’une<br />
politique d’aménagement linguistique impliquant <strong>des</strong> actions de standardisation<br />
et de normalisation qui réguleraient l’usage <strong>des</strong> langues<br />
algériennes, favorisent, cependant, une grande créativité en langues<br />
maternelles, résultat d’un éclatement souvent exutoire et libertaire.<br />
En sus <strong>des</strong> exigences expressives qui se font sentir, dont la nécessité<br />
de représenter linguistiquement un environnement en perpétuelle évolution<br />
technologique, cette inventivité ne tra<strong>du</strong>it pas moins une volonté<br />
<strong>du</strong> sujet de dominer la langue dominante ou présente, de se l’approprier<br />
différemment en la ramenant aux mécanismes linguistiques ou culturels<br />
de son modèle ou de ses modèles linguistico-culturels initiaux. Elle a lieu<br />
principalement par le biais de l’emprunt et <strong>des</strong> alternances codiques qui<br />
« tendent à devenir le moyen d’expression ordinaire d’un nombre croissant<br />
de bilingues », ce mixage « participe de cet éclatement <strong>des</strong> barrières entre<br />
<strong>français</strong> et langues en contact » (Queffélec 2000), ainsi que l’attestent ces<br />
quelques exemples que j’ai relevés dans <strong>des</strong> conversations ordinaires,<br />
anodines, dans les transports en commun, dans mon entourage immédiat,<br />
dans <strong>des</strong> commerces, etc. Je les présenterai ci-<strong>des</strong>sous. Il suffit de<br />
prêter l’oreille pour les repérer. Il s’agit d’un type de saisie <strong>des</strong> données<br />
aléatoires. Parfois, j’ai moi-même sollicité <strong>des</strong> informations auprès de<br />
sujets jeunes en leur expliquant l’objet de mon travail, à savoir l’usage<br />
créatif <strong>du</strong> <strong>français</strong> en Algérie. Ils se sont prêtés de bonne grâce à cette<br />
collaboration.
L’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong>. <strong>Vous</strong> <strong>avez</strong> <strong>dit</strong> « sabir » ? 121<br />
Dans cette perspective, la sociolinguiste algérienne Asselah-Rahal<br />
safia relève qu’« il y a un usage alternatif <strong>des</strong> langues que sont le <strong>français</strong><br />
et l’arabe, usage qui s’explique par certaines visées pragmatiques<br />
telles que ordonner, insulter, ironiser, tourner en dérision » (Asselah-<br />
Rahal 2001). Elle range leurs auteurs dans la catégorie de « francophones<br />
occasionnels ». Les deux dernières visées que cite notre auteure à savoir<br />
la dérision et l’ironie, m’intéressent particulièrement dans la mesure où<br />
l’aspect créatif ne se départit que rarement de l’aspect revendicatif et<br />
affirmatif qui en constitue souvent l’autre versant. Car vouloir dire et se<br />
dire autrement ne correspond pas moins à un vouloir être identitaire qui<br />
diffère quand il ne s’oppose pas. Sur le plan de l’expression, les pratiques<br />
mixtes dépassent le stade de la simple intercompréhension et servent<br />
à libérer la parole <strong>des</strong> sujets algériens. Elles ne se caractérisent ni par le<br />
caractère rudimentaire <strong>du</strong> « sabir », ni par l’aspect fautif et handicapant<br />
<strong>du</strong> « semilinguisme ».<br />
Je choisis ici de mettre l’accent sur l’aspect processif de l’à-dire et celui<br />
créatif <strong>du</strong> dire ainsi qu’annoncé plus haut.<br />
2 La sur/nomination<br />
Dans le cadre de l’emprunt, j’ai relevé le cas <strong>des</strong> surnoms que les sujets<br />
utilisent pour rebaptiser <strong>des</strong> marques de voitures étrangères. Elles sont<br />
renommées différemment, on peut même parler de métonymie ou de<br />
projections anthropomorphiques dans la mesure où la re/nomination<br />
algérienne humanise souvent l’objet en lui attribuant <strong>des</strong> noms de personnes<br />
ou d’animaux. Ils sont dé/baptisés re/baptisés contrairement<br />
à d’autres dénominations qui, dans les segments mixtes, fonctionnent<br />
comme <strong>des</strong> adjectifs épithètes qui servent à qualifier l’objet et surtout à<br />
le caractériser pour l’identifier sur un marché où abondent nombre de<br />
type de véhicules, la « surnomination » (Galand 1960, 58-89) peut avoir<br />
dans ce cas une valeur d’identification.<br />
a-1. Maruti Ñ [mu3alima] Ñ [mart šix].<br />
a-2. Atos Ñ [sidi sidi].<br />
Elles sont respectivement appelées [mu3alima], [mart šix] et [sidi sidi].<br />
Equivalents d’« institutrice » d’« épouse de l’enseignant » et de « maître,<br />
maître ». Ces voitures ne semblent pas avoir usurpées leurs appellations,<br />
car elles sont ainsi re/nommées en relation avec leurs acquéreurs<br />
potentiels qui, il y a peu d’années, se sont comptés en majorité
122 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
parmi les enseignants <strong>des</strong> cycles de l’enseignement primaire, moyen<br />
et secondaire. Leur situation socioprofessionnelle s’étant quelque peu<br />
améliorée ces dernières années grâce à <strong>des</strong> augmentations salariales. Ils<br />
ont dès lors pu acquérir <strong>des</strong> véhicules neufs. Un mo<strong>des</strong>te prestige mais<br />
un prestige néanmoins terni par leurs prix/qualité qui étaient les plus<br />
abordables sinon les plus bas sur le marché de l’automobile.<br />
On parlera dans ce cas de métonymie dans la mesure où la<br />
re/nomination <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it est déplacée sur son acquéreur, ce qui in<strong>du</strong>it<br />
la translation <strong>des</strong> noms déposés en noms substantifs. Ces derniers désignent<br />
<strong>des</strong> êtres animés. La nouvelle nomination sert moins à fonctionner<br />
comme une désignation qu’à désigner une fonction. Celle<br />
d’enseignant. Il figure dans mes exemples, tantôt comme un nom substantif,<br />
tantôt comme un complément d’attribution. L’emploi <strong>du</strong> procédé<br />
de la métonymie, opérant une restriction de sens et focalisant<br />
sur l’enseignant est mue par la volonté de ridiculiser ce dernier. Attitude<br />
derrière laquelle l’on décèle l’intention caustique présidant à ce<br />
jeu d’association ayant con<strong>du</strong>it à cet emploi. L’enseignant représentant<br />
d’une certaine autorité morale et institutionnelle, devient ainsi une<br />
cible pour es jeunes en manque de souffre-douleur pour exprimer leur<br />
rébellion 1 contre un système é<strong>du</strong>catif critiqué.<br />
3 Les réalisations phrastiques à caractère sloganoïde<br />
a- [mest˙galim võetst lmEkla w skEt] Ñ Mostaganem 27, on y mange<br />
et on se tait.<br />
Cette pratique ne relève pas moins d’une tra<strong>dit</strong>ion parémiologique<br />
bien ancrée dans le discours <strong>des</strong> maghrébins, mais cette dernière, plutôt<br />
conservatrice, n’admet que très rarement <strong>des</strong> termes en <strong>français</strong>. On<br />
décèle dans l’énoncé (1) une critique d’un comportement social collectif.<br />
Un texte qui n’est pas sans rappeler le dicton satirique de Sidi Ahmed<br />
Benyoussef : [lmest˙gălmija mtal3in l bel˙ga 3la hs l md˙ga] ou « les<br />
Mostaganémois pressent le pas à l’approche <strong>du</strong> (ou <strong>des</strong>) repas ». Mais,<br />
il tra<strong>du</strong>it aussi la dénonciation virulente d’une certaine passivité dont<br />
feraient preuve les Mostaganémois dès lors qu’il est question de s’opposer<br />
à <strong>des</strong> injustices, d’autant plus que si celles-ci sont commises par <strong>des</strong><br />
1. Voir les avis <strong>des</strong> lycéens sur les forums de discussion lors de la grève de 2008 menée<br />
par eux.
L’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong>. <strong>Vous</strong> <strong>avez</strong> <strong>dit</strong> « sabir » ? 123<br />
non Mostaganémois 1 ou <strong>des</strong> étrangers à la ville, un discours <strong>du</strong> reste de<br />
plus en plus circulant (Chachou 2008).<br />
Les propriétés linguistiques de cette expression idiomatique s’apparentent<br />
à celles <strong>du</strong> proverbe. Sur le plan linguistique, je dénombre le<br />
caractère court de l’énoncé, sa structuration binaire, le nombre voisin<br />
<strong>des</strong> syllabes propres à chaque segment, la symétrie sémantique voire<br />
métonymique <strong>des</strong> deux parties et la rime. En effet, l’originalité dans ce<br />
texte est le numéro de l’indicatif de la wilaya de Mostaganem (27). Il est<br />
pro<strong>du</strong>it en <strong>français</strong>. Il rime avec le lexème [skEt] qui veut dire « silence ».<br />
Ce chiffre relève d’un usage alternatif chez les Algériens dont certains<br />
pro<strong>du</strong>isent souvent les chiffres en <strong>français</strong>. Son emploi laisse suggérer<br />
un rapport d’inférence impliquant un aspect de l’identité de la ville,<br />
un marqueur 2 d’appartenance (silence), synonyme de soumission et<br />
de lâcheté. Cependant, sur le plan énonciatif, le caractère sloganoïde<br />
prend le pas sur le caractère proverbial car, quand bien même l’énoncé<br />
en question jouit de la valeur pragmatique <strong>du</strong> proverbe, n’accèdent au<br />
sens qui y est véhiculé que les sujets partageant <strong>des</strong> connaissances sur<br />
l’éthos mostaganémois, <strong>du</strong> moins tel qu’il est décrit dans les discours<br />
satiriques et critiques dont certains sont repro<strong>du</strong>its en bas de page.<br />
b- [mobilis ahdar w qis] Ñ (Mobilis, parle puis jette).<br />
Dans cet énoncé, l’influence <strong>du</strong> slogan est plus explicite dans la<br />
mesure où l’objet auquel réfère le texte est un opérateur de téléphonie<br />
mobile algérien qui a décidé d’une baisse <strong>du</strong> prix de la puce téléphonique<br />
et de sa ré<strong>du</strong>ction à 200 DA. Elle contient par ailleurs un cré<strong>dit</strong><br />
initial de communication pour le même prix. Face à cette offre, les usagers<br />
se sont empressés de se procurer <strong>des</strong> puces dont ils se sont servis<br />
uniquement l’espace d’une communication, d’où la formulation ironique<br />
qui s’est répan<strong>du</strong>e dans la région Ouest <strong>du</strong> pays et qui a insisté,<br />
1. Nous retrouvons <strong>des</strong> traces de cette thématique dans les poésies <strong>du</strong> genre Melhoun<br />
<strong>du</strong> poète mostaganémois Cheikh Bettobdji abdelkader, et dans les blasons attribués à<br />
Cheikh Abderrahmane El Medjdoub. S’y trouvent dénoncé notamment le fait que <strong>des</strong><br />
étrangers à la ville jouissent de privilèges qui reviendraient de droit aux habitants <strong>du</strong><br />
lieu, lesquels seraient marginalisés. Pour le premier ; voir Dellai 2006, 57. Quant au<br />
blason de Cheikh El Medjdoub, en voici une variante : « Mestghalim meteltha melfouf,<br />
El Barani yakul u Ould lblăd ychouf », (« Mostaganem est semblable à une brochette de<br />
foie, l’étranger mange quand l’enfant <strong>du</strong> pays se contente de la regarder »).<br />
2. Pour nous, il constitue un indicateur attestant de la contemporanéité de la<br />
pro<strong>du</strong>ction.
124 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
non sans l’avoir énoncé dans un moule proverbial et sous le mode de la<br />
vérité générale, sur le caractère jetable <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it.<br />
L’énonciation dans cette création idiomatique s’appuie sur l’exploitation<br />
simultanée de deux procédés que sont la captation et la subversion<br />
(Maingueneau 2007, 152-153). Le premier consiste en « la captation<br />
<strong>du</strong> genre », ici sloganoïde et/ou proverbial, pour réussir l’énonciation<br />
et obtenir l’adhésion de l’autre. Elle s’appuie ici sur leurs valeurs<br />
perlocutoires pour procéder à la disqualification de la marque. Il s’agit<br />
presque de la construction d’un contre discours qui a lieu par la parodie<br />
<strong>du</strong> genre publicitaire, une parodie qui, sur le plan structurel, repose sur<br />
<strong>des</strong> caractéristiques propres au genre que sont, entre autres, l’aspect<br />
rythmique et rimique, le nom de la marque et l’emploi de l’impératif. Le<br />
second procédé, est celui de la subversion. En subvertissant le genre <strong>du</strong><br />
discours, censé valorisé le pro<strong>du</strong>it comme c’est le cas dans la tra<strong>dit</strong>ion<br />
publicitaire, le créateur/utilisateur vise non seulement à disqualifier la<br />
marque, mais à détourner également l’autorité de parole sloganoïde de<br />
l’annonceur publicitaire pour le tourner en dérision. Cette subversion va<br />
même jusqu’à suggérer une auto dérision à laquelle le créateur pourrait<br />
faire croire, car ce dernier se substitue à l’annonceur uniquement sur le<br />
plan discursif, mais il préserve la structure qui demeure celle <strong>du</strong> slogan,<br />
genre propre aux créatifs.<br />
4 Exemples de locutions figées/défigées<br />
Procéder au défigement <strong>des</strong> locutions relève de ces détournements<br />
extraphrastiques auxquels les sujets algériens recourent dans leurs pratiques<br />
de tous les jours. Ils dénotent chez eux une conscience stylistique<br />
assez soutenue. Leur actualisation s’origine dans la nécessité d’en<br />
régler le sens pour en expérimenter la signifiance sur un marché où les<br />
pratiques linguistiques tendent à se faire le lieu de l’inscription symbolique<br />
d’un « je » exoglosse 1 , souvent en mal d’expression mais non<br />
moins lieu de compensation 2 . Yasmina Cherrad-Benchefra parle à ce<br />
propos « d’une réglementation proprement locale, par une réadaptation<br />
de cette langue dans ses fonctions et dans sa possession selon <strong>des</strong> références<br />
et usages algériens » (Cherrad-Benchefra 2002, 128). Mais l’effet<br />
1. Elimam (2004, 28) : « Le locuteur exo glossique voit son histoire décharnée, sa toponymie<br />
rebaptisée, sa généalogie désarticulée... ».<br />
2. Dans le sens où l’entend Lafont (2004).
L’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong>. <strong>Vous</strong> <strong>avez</strong> <strong>dit</strong> « sabir » ? 125<br />
inverse est à relever en arabe algérien également, puisque le processus<br />
fonctionne dans les deux sens, dans les deux langues. Si pour le<br />
<strong>français</strong>, Chériguen Foudil évoque une forme de résistance au changement<br />
(Chériguen 2008,21), cette dernière ne va pas sans son corollaire<br />
à savoir le changement qui né souvent <strong>du</strong> besoin de se démarquer et<br />
qui peut être exercé par l’emploi <strong>des</strong> composantes de la langue (A) dans<br />
la langue (B) et inversement. La re/contextualisation de l’élément local<br />
va de pair avec une volonté de dé/re/contextualisation, ainsi que nous<br />
le verrons au travers de l’emprunt lexical repro<strong>du</strong>it plus bas et qui se<br />
double d’un néologisme de sens qui « consiste à employer un signifiant<br />
existant déjà dans la langue considérée en lui conférant un contenu qu’il<br />
n’avait pas jusqu’alors » (Dubois 1994, 322). L’élément que j’exposerai<br />
ici relève <strong>des</strong> termes techniques. Ce sont <strong>des</strong> éléments de la culture<br />
matérielle qui n’ont pas manqué d’être détournés afin de dire quelques<br />
éléments de la culture immatérielle <strong>du</strong> Maghreb, et que l’on retrouve<br />
dans ces deux expressions :<br />
a- [darbuk b lazEr wa3r] Ñ « Il t’ont atteint avec un laser de<br />
tonnerre ».<br />
b- [darbEtni b flaš] Ñ « Elle m’a atteint avec un flash ».<br />
J’ai opté pour une tra<strong>du</strong>ction imagée pour mieux faire ressortir le sens<br />
attribué aux deux termes « laser » et « flash » dans les énoncés figurant ci<strong>des</strong>sus.<br />
Ils semblent renvoyer à un élément qui sert à attaquer l’autre et à<br />
lui porter préjudice, volontairement ou non. Il s’agit en fait <strong>du</strong> « mauvais<br />
œil ». Il est ressenti comme une agression soudaine mais qui se présente<br />
comme quelque peu atténuée pour celui qui s’en pense victime vu son<br />
caractère involontaire. Ici, les deux termes relevant <strong>du</strong> domaine <strong>des</strong> technologies<br />
médicale et in<strong>du</strong>strielle servent à dire la modernité en prenant<br />
en charge un contenu tra<strong>dit</strong>ionnel. Notons que, hormis les personnes<br />
âgées et certaines autres qui emploient le terme algérien [3ajn], substantif<br />
qui veut dire « œil », mais qui extensivement renvoie au « mauvais<br />
œil », l’emploi <strong>des</strong> mots « laser » et « flash » est très courant et quand<br />
bien même certains ne l’utilisent pas dans <strong>des</strong> contextes comme ceux<br />
qu’offrent nos énoncés, la signification demeure aisément saisissable.<br />
L’usage est là aussi alternatif qui varie entre la réalisation linguistique<br />
et stylistique.<br />
Ces termes nouveaux se chargent d’actualiser la signification<br />
véhiculée dans ces locutions, de les dire de manière ludique. On peut<br />
même évoquer une certaine expression de la densité dans la mesure
126 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
où le « mauvais œil » opère comme un « laser » ou comme un « flash ».<br />
Il s’agit de rendre visible ce qui n’est pas perceptible à l’œil nu à savoir<br />
la pro<strong>du</strong>ction de l’action. Preuve en est que ces expressions s’accompagnent<br />
parfois d’un geste de la main allant de gauche à droite et où le<br />
doigt pointé exprime la rapi<strong>dit</strong>é <strong>du</strong> tracé voire son degré d’efficacité et<br />
l’imminence de sa fatalité.<br />
5 La siglaison/re/siglaison<br />
Le dernier cas que j’exposerai ici est celui de la re/siglaison <strong>des</strong><br />
sigles épelés, celle <strong>des</strong> noms d’entreprises algériennes revisitées par les<br />
locuteurs/créateurs, et qui relève d’une fonction ludique à tonalité caustique.<br />
Il s’est agi de garder les mêmes initiales, c’est-à-dire la même<br />
abréviation, et de modifier uniquement les termes qui sont un mixage<br />
d’arabe algérien, de <strong>français</strong> et d’emprunts à ce dernier. La valeur <strong>des</strong><br />
sigles ne réside dès lors plus dans la création qui a mené à l’abréviation,<br />
mais dans le procédé ingénieux de la subversion, consistant à invertir ses<br />
composantes pour faire émerger un sens nouveau, moqueur et dénonciateur<br />
de certaines réalités mal vécues en Algérie. Mohamed Miliani<br />
avance dans ce sens que « cette créativité linguistique est <strong>du</strong>e au besoin<br />
d’exister, de se dire, car les jeunes se sentant marginalisés par l’état, par le<br />
système é<strong>du</strong>catif ou par leur environnement familial, se créent un monde<br />
à part » (Miliani 2002, 93). Ainsi que le montrent la re/nomination <strong>des</strong><br />
voitures acquises par <strong>des</strong> enseignants, par l’exploitation <strong>des</strong> moules proverbiaux<br />
et sloganoï<strong>des</strong> afin de dire le comportement jugé condamnable<br />
de certaines gens en société, et par la raillerie dévalorisante <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its<br />
étatiques.<br />
Ainsi pour la SNTV (Société Nationale <strong>du</strong> Transport <strong>des</strong> Voyageurs),<br />
nous obtenons selon l’interprétation <strong>des</strong> sujets [sote ngz tb3 vwajaji],<br />
expression équivalente en <strong>français</strong> de « Sautez (emprunt au <strong>français</strong>),<br />
Sautez (en arabe algérien), Suivez, Voyagez) ». Je fais remarquer que<br />
les premier et dernier termes sont <strong>des</strong> emprunts au <strong>français</strong>. Il s’agit <strong>des</strong><br />
verbes sauter et voyager. Les deux autres termes sont en arabe algérien<br />
dans le texte original. La relecture de l’abréviation renvoie à l’effort et<br />
aux prouesses auxquels doit s’astreindre le voyageur, usager de ses transports,<br />
pour pouvoir trouver une locomotion et effectuer son voyage. Ces<br />
efforts éreintants sont tra<strong>du</strong>its par un enchaînement linguistiquement<br />
hybride de verbes d’action : sauter, suivre et voyager, lesquels font éga-
L’algérianisation <strong>du</strong> <strong>français</strong>. <strong>Vous</strong> <strong>avez</strong> <strong>dit</strong> « sabir » ? 127<br />
lement état d’une anarchie dans l’organisation <strong>du</strong> transport 1 et dont<br />
la responsabilité incombe à la société dont les sigles ont été détournés<br />
pour la moquer. Le nom de l’entreprise, censée présenter <strong>des</strong> prestations<br />
de service devant assurer le confort <strong>du</strong> voyageur, s’en trouve de facto<br />
subverti en termes abrégés de corvées. Aussi, le détournement concernera<br />
la parole légitime, celle officielle et étatique qui se trouve contestée<br />
et parodiée.<br />
Le deuxième exemple est assez intéressant, car il est relu et/ou réinterprété<br />
entièrement en <strong>français</strong>. C’est le sigle RSTA, abréviation de<br />
l’entreprise (Réseaux et Sociétés <strong>des</strong> Transports Algériens) qui, livré à<br />
la créativité <strong>des</strong> locuteurs, donnera « Restez Sur le Trottoir et Attendez ».<br />
Une manière pour eux d’ironiser sur les retards importants accusés par<br />
les transports publics. Il est à noter que la relecture <strong>des</strong> deux sigles<br />
convoque la fonction conative de par l’emploi de l’injonction. Leurs<br />
valeurs perlocutoire et pragmatique s’en trouvent renforcées. Ce mécanisme<br />
de création n’est pas nouveau, il a été attesté dans les pratiques<br />
par Mohamed Benrabah concernant le sigle JSK (Jeunesse Sportive de<br />
Kabylie), que les locuteurs avaient tra<strong>du</strong>it par « Je Suis Kabyle ». Il fut remplacé<br />
par JET qui a donné à son tour lieu à la lecture « Jugurtha Existe<br />
Toujours » (Benrabah 1999, 259). Une sur/affirmation qui est intervenue<br />
suite à la décision politique visant à occulter le qualificatif « kabyle »<br />
jugé peut être un peu trop connotatif d’une appartenance fortement<br />
revendiquée. Ce procédé semble encore opérant ainsi que le prouve le<br />
sigle LMD (Licence, Master, Doctorat) que <strong>des</strong> étudiants de l’université<br />
de Bejaïa réalisent « Laissez-Moi Dormir » ou encore « BAC » pour dire<br />
« Bienvenus Au Chômage 2 ».<br />
6 Notes conclusives<br />
Le caractère algérianisant <strong>du</strong> <strong>français</strong> parlé et écrit en Algérie évolue<br />
sans cesse et est amené à se forger davantage rapidement eu égard à<br />
un environnement où les besoins en expression se jaugent presque à<br />
l’aune <strong>des</strong> avancées technologiques médiées par un arsenal médiatique<br />
1. Notons cependant que l’anarchie décrite plus haut découlait <strong>du</strong> monopole de<br />
l’état sur les transports, ce qui n’est plus le cas depuis quelques années.<br />
2. Les deux derniers exemples se trouvent également sur les pages Facebook crées<br />
par les algérianophones. Je renvoie au groupe « Humour et amour à Mosta », (consulté<br />
le 18/10/2010).
128 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
à visée tant économique que symbolique. Souvent baptisées dans leur<br />
« langues de fabrique », comme les noms de marques, de voitures ainsi<br />
que les termes techniques, elles investissent régulièrement le marché<br />
algérien et s’y voient sujettes à <strong>des</strong> exercices de style inspirés grâce à<br />
<strong>des</strong> normes endogènes d’usage qui autorisent la flexibilité, une sorte<br />
d’auto-éco-normativité (Blanchet 2000, 125) qui favorise à son tour la<br />
créativité voire l’ingéniosité dont font montre les sujets algériens ainsi<br />
que le confirment les exemples exposés plus haut. C’est la diversité <strong>des</strong><br />
procédés utilisés qui attestent <strong>des</strong> compétences linguistique, parémiologique<br />
et sloganoïde <strong>des</strong> sujets algérianophones. Ils se comptent par<br />
centaines comme le révèlent chaque année l’amplitude <strong>des</strong> mémoires,<br />
<strong>des</strong> thèses et les diverses recherches menées en sciences <strong>du</strong> langage.<br />
La pratique de cette discipline nous semble néanmoins confrontée au<br />
problème de l’irréflexivité en ce sens que l’élaboration d’une réflexion<br />
ontologique (Heller 2002, 18) et épistémologique autour de la <strong>des</strong>cription<br />
<strong>des</strong> faits de langue se heurte, en Algérie, à <strong>des</strong> positionnements<br />
théoriques parfois réifiés et élitistes. C’est le cas de la désignation glottophage<br />
sabir dont l’usage participe de la stigmatisation <strong>des</strong> pratiques<br />
alternatives, créatives et effectives <strong>des</strong> jeunes algériens, pour ne prendre<br />
que cette tranche d’âge. D’où la nécessité de doter la sociolinguistique<br />
algérienne de fonctions critiques et épistémologiques à même d’en<br />
con<strong>dit</strong>ionner l’efficacité dans les pays maghrébins où ces questions<br />
continuent d’être innervées <strong>du</strong> poids de l’idéologie, à telle enseigne que<br />
se risquer à les aborder expose le chercheur, aussi objectif se garde-t-il à<br />
l’être, à se voir taxé d’impartial. Mais là aussi, l’irréflexion ne va pas sans<br />
favoriser <strong>des</strong> catégorisations par trop faciles.<br />
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Gadet, Françoise, 2007, La variation sociale en <strong>français</strong>, Paris, Ophrys.<br />
Galand, Lionel, 1960, « Afrique <strong>du</strong> Nord et Sahara », Revue internationale d’onomastique,<br />
n o 12, Paris, 85-88.<br />
Hagège, Claude, 1996, L’enfant aux deux langues, Paris, Odile- Jacob.<br />
Heller, Monica, 2002, Éléments d’une sociolinguistique critique, Paris, É<strong>dit</strong>ions<br />
Didier.<br />
Lafont, Robert, 2004, L’être de langage, pour une anthropologie linguistique,<br />
Limoges, Lambert-Lucas.<br />
Laroussi, Foued, 2002, « La diglossie arabe revisitée. Quelques réflexions à propos<br />
de la situation tunisienne », Revue Insaniyat, n o 17-18, mai-décembre,<br />
Oran, C.R.A.S.C., 129-153.<br />
Maingueneau, Dominique, 2007, Analyser les textes de la communication,<br />
2 e é<strong>dit</strong>ion entièrement revue et augmentée, Paris, Armand Colin.<br />
Moatassim, Ahmed, 1992, Arabisation et langue <strong>français</strong>e au Maghreb, Paris,<br />
É<strong>dit</strong>ions Tiers Monde.<br />
Moatassim, Ahmed, 2006, Langages <strong>du</strong> Maghreb face aux enjeux euromé<strong>dit</strong>erranéens,<br />
Paris, L’Harmattan, coll. « Histoire et perspectives mé<strong>dit</strong>erranéennes<br />
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Queffélec, Ambroise, 2002, « Emprunt ou xénisme : les apories d’une dichotomie<br />
introuvable ? Contact de langues et identités culturelles », Actualités<br />
scientifiques A.U.F., Les Presses de l’Université de Laval, 283-300.<br />
Miliani, Mohamed, 2002, « Le <strong>français</strong> dans les écrits <strong>des</strong> lycéens : langue étrangère<br />
ou sabir ? », Insaniyat, n o 17-18, Oran, C.R.A.S.C., 79-95.<br />
Saada, El Hadi, 1983, Les langues de l’école. Bilinguisme inégal dans l’école algérienne,<br />
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Taleb, Ibrahimi Khaoula, 1994, Les Algériens et leur(s) langue(s), Alger, Dar<br />
El Hikma.
Lengas 70 (2011)<br />
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents<br />
1977<br />
1 — Deux enquêtes sur la diglossie franco-occitane (été 1976) : Enquista<br />
en païs d’Usès (Roland Pecout) ; Enquêtes sur le Causse de Blandas<br />
(Francine Baudou) * À propos de l’enquête sur la diglossie : l’intercesseur<br />
de la norme (Robert Lafont) * Conflits linguistiques et ethnotypes<br />
occitans dans le théâtre <strong>français</strong> <strong>du</strong> xvii e siècle (Jacqueline Marty) *<br />
Una année de prédication occitane dans la région de Cahors : 1851 (Jean-<br />
Marie Marconot) * Le retour <strong>du</strong> francitan (Philippe Gardy) * Notes pour<br />
une analyse <strong>du</strong> texte normatif de L. Alibert (Françoise Jouanna) * Pour<br />
une typologie <strong>des</strong> fonctions normatives dans la pratique diglossique<br />
franco-occitane (Philippe Gardy) * Comptes ren<strong>du</strong>s (F. Baudou, P. Gardy,<br />
F. Jouanna, J. M. Marconot).<br />
2 — Pour une sociolinguistique pragmatique (Brigitte Schlieben-Lange)<br />
* Pour un point de vue relativisé et historicisé sur la norme (Daniel Baggioni)<br />
* Étude sociolinguistique de trois cas de diglossie : Mèze, 1970-71<br />
(Patric Martin) * Français et gascon dans les Pyrénées centrales (Jean-<br />
Claude Dinguirard) * L’occitan dans la vie publique : affiches et tracts<br />
électoraux (Gaston Bazalgues) * Comptes ren<strong>du</strong>s (P. Gardy, F. Jouanna,<br />
R. Lafont, J. Mazel) * Notes bibliographiques.<br />
1978<br />
3 — « Auto-conscience » de groupe et dénivellements culturels dans<br />
la communication occitane en Médoc (Alain Viaut) * Des instituteurs<br />
<strong>du</strong> Languedoc-Roussillon parlent <strong>du</strong> patois en 1860 (Gérard Cholvy) *<br />
La lenga celesta dei « Bergiers » de Seguret (Joèu Meffre) * Praxématique<br />
et sociolinguistique (Robert Lafont) * Image et représentations de<br />
l’Occitanie, à travers un sondage d’opinion (Michel Perez) * L’Essay sur<br />
le langage gascon d’Etienne de Barbazan : un dictionnaire manuscrit de
132 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
l’ancien occitan (Gaston Bazalgues) * Le séminaire de sociolinguistique<br />
de Perpignan (Juillet 1977) (Georg Kremnitz) * Une ville <strong>du</strong> Sud de la<br />
France : Bagnols sur Cèze, étude de sociolinguistique ponctuelle (Brigitte<br />
Schlieben-Lange) * Comptes ren<strong>du</strong>s (J. Bres, F. Gar<strong>des</strong>-Madray,<br />
Ph. Gardy, F. Jouanna) * Notes bibliographiques.<br />
4 — Préliminaires à l’enquête sociolinguistique sur la diglossie francooccitane<br />
: Vauvert (Jean-Marie Marconot) * La Vallée Française (Gérard<br />
Pons, Patrick Sauzet) * Un catéchisme bilingue <strong>du</strong> xviii e siècle (diocèse<br />
de Cahors) — le carcinol en Quercy <strong>du</strong> xvii e au xix e siècle (Patrick<br />
Ferte) * A prepaus d’un catechisme occitan e de la catechesa en occitan<br />
(Joan-Batista Seguin) * L’enquête phonologique : équilibre <strong>du</strong> système<br />
et poids de la norme (Jean Mazel) * Opérettes et revues bilingues en<br />
Bas-Languedoc (Gaston Bazalgues) * Questions de sociolinguistique<br />
hispanique (Françoise Jouanna) * Créoles et langues en contacts : à propos<br />
d’étu<strong>des</strong> récentes (Georg Kremnitz) * Comptes ren<strong>du</strong>s (F. Baudou,<br />
J. Bres) * Notes bibliographiques.<br />
1979<br />
5 — Contribution à l’étude <strong>des</strong> représentations de l’occitan dans la vie<br />
publique : les élections législatives d’août 1893 à Montpellier (Philippe<br />
Gardy) * Une enquête sociolinguistique à Mathaly (Tarn-et-Garonne)<br />
(Chantal Fraisse) * La situation de l’occitan dans un village de la Vallée<br />
<strong>du</strong> Rhône : Salazac (Gard) (Dominique Mercier) * Intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong><br />
<strong>français</strong> et disparition <strong>du</strong> gascon dans la pratique notariale à Bordeaux<br />
et dans le Bordelais (1450-1539) (Gilda Nacq) * À propos <strong>du</strong> colloque<br />
« Théories et pratiques de la sociolinguistique » — Rouen, 1978 (Georg<br />
Kremnitz) * Comptes ren<strong>du</strong>s (G. Kremnitz, J. M. Marconot, J. Mazel) *<br />
Notes bibliographiques.<br />
6 — Pro<strong>du</strong>ctivité culturelle et domination linguistique (R. Lafont) *<br />
L’occitan dens la premsa medoquina : l’exemple de <strong>du</strong>s jornaus : le<br />
Vigneron médocain e le Vieux médocain (Alan Viaut) * Une enquête<br />
sur la presse occitane contemporaine : hypothèses et commentaires<br />
(Daniel Margnes) * Approche sociolinguistique d’un texte patoisant : les<br />
Poésies provençales et <strong>français</strong>es de Louis Sauze (1926) (Jean-Paul Tardieu)<br />
* Cartas postalas patrioticas de la guerra de 1914 (Glaudi Barsotti)<br />
* Comptes ren<strong>du</strong>s (J. Mazel, Ph. Gardy) * Notes bibliographiques.
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 133<br />
1980<br />
7 — Vauvert, quels changements ? (Jean-Marie Marconot) * Préliminaires<br />
à l’enquête sur la diglossie : la ville de Sète (Gaston Bazalgues) *<br />
La spectacularisation de l’occitanophonie dans l’enquête sociolinguistique<br />
(Robert Lafont) * Notes à propos de l’enquête sur la diglossie<br />
(Jean-Marie Marconot) * Une Alsace bilingue ? remarques à l’occasion<br />
d’un livre récent (Georg Kremnitz) * Emprunts italiens et <strong>français</strong> dans<br />
le vocabulaire roumain de l’architecture (xviii e -xix e siècles) (Constantin<br />
Paun) * Francitan et <strong>français</strong> d’oc : problèmes de terminologie (Jean<br />
Mazel) * Mort ou survie d’un dialecte ? (Dietter Kattenbusch) * Comptes<br />
ren<strong>du</strong>s (J. Mazel).<br />
8 — Diglossie, discours occitaniste et blocages linguistiques (Chantal<br />
Fraisse) * La situation actuelle de la langue sarde — perspectives linguistiques<br />
et politiques (Georg Bossong) * Problématique d’une recherche<br />
sur la diglossie : nouvelles propositions (Domènec Bernardo) * Langue<br />
tortuë = langue d’oc (Christian Anatole et Jean-Claude Dinguirard) *<br />
Gasconisme : lo recuelh de 1596 (Francesco Miniussi) * Enquête sur la<br />
participation à l’épreuve d’occitan au baccalauréat (1978 et 1979) (Georg<br />
Kremnitz) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Francesa Joana, Jean-Marie Marconot).<br />
1981<br />
9 — L’imposition de la diglossie (Penelope Eckert) * Politique de la<br />
langue : concepts de base pour la linguistique politique (Utz Maas) *<br />
Un sègle de premsa occitana a Marselha (1840-1940), primiera partida<br />
(Glaudi Barsotti) * Sur trois thèses (Robert Lafont) * La participation<br />
à l’épreuve d’occitan au baccalauréat, année 1980 (Georg Kremnitz) *<br />
Comptes ren<strong>du</strong>s (Yves Gourgaud, Françoise Jouanna).<br />
10 — La forme phrastique de l’énonciation orale en situation dialectale<br />
et diglossique (Robert Lafont) * L’Ibéro-romania dans la Gallo-romania<br />
(Georg Kremnitz) * La premsa occitana a Marselha (primiera partida)<br />
(Glaudi Barsotti) * Une scène linguistique : le théâtre d’oc en Provence<br />
au xviii e siècle (Philippe Gardy) * Note pour illustrer un point de la « politique<br />
de la langue » : habiter dans une ZUP en Occitanie (Jean-Marie<br />
Marconot) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Georg Kremnitz, Jean Mazel).
134 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
1982<br />
11 — Le concept de « diglossie » de Psichari à Ferguson (Jean-Pierre<br />
Jardel) * Pro<strong>du</strong>ction textuelle et situation diglossique (Paul Siblot)<br />
* Diglossie et praxématique (Françoise Gar<strong>des</strong>-Madray) * Réflexions<br />
sociologiques sur le francitan (Jean-Marie Auzias) * Cataugan perruquier<br />
gascon : une parade iné<strong>dit</strong>e <strong>du</strong> xviii e siècle (Christian Anatole)<br />
* Un sègle de premsa occitana a Marselha (tresena e darriera partida)<br />
(Glaudi Barsotti) * La notion de rôle et la conversation (Jean-Marie<br />
Marconot) * Le colloque international de sociolinguistique de Montpellier<br />
(Georg Kremnitz) * L’épreuve d’occitan au baccalauréat en 1981<br />
(Georg Kremnitz).<br />
12 — Matériau pour une théorie de la diglossie (Yvon Bourdet) * Pour<br />
une nouvelle francophonie : le Sénégal (Pierre Dumont) * Sur quelques<br />
niveaux sociaux <strong>des</strong> conflits linguistiques (Georg Kremnitz) * L’article et,<br />
era <strong>du</strong> gascon pyrénéen : archaïsme ou innovation ? (Jean-Claude<br />
Dinguirard) * Fonologia sintactica, versificacion e nivèls de lenga en<br />
cò de Bigòt (Patrick Sauzet) * Diglossie et littérature orale : la Pointe-<br />
Courte à Sète (Gaston Bazalgues) * À propos <strong>du</strong> statut <strong>des</strong> langues<br />
de France (Henri Boyer) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Jean-Claude Dinguirard,<br />
Georg Kremnitz).<br />
1983<br />
13 — La méthodologie de l’enquête sociolinguistique (Jean-Marie<br />
Marconot) * La diglossie en tant que confiscation de la parole (Abdou<br />
Elimam) * Le sujet diglossique (Isabelle Rieusset) * La mise en scène de<br />
la diglossie dans le théâtre occitan de François Dezeuze (Guy Domergue)<br />
* Une approche diachronique <strong>du</strong> discours étatique (Henri Boyer) *<br />
« Considérations sur les avantages et les inconvénients <strong>des</strong> idiomes<br />
propres à chaque localité... », présenté par Serge Runel (Jean-Julien Trelis)<br />
* « Del Pompidor a Marselha e retorn, o tribulacions d’un francimand<br />
» (Jòrdi Peladan) * Pour ne pas en finir avec la diglossie ! (Philippe<br />
Gardy) * La participation à l’épreuve d’occitan <strong>du</strong> baccalauréat (1982)<br />
(Georg Kremnitz) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Jean-Marie Marconot).<br />
14 — Histoire de ratage, ou comment l’objectif d’une enquête se<br />
révèle un opérateur méthodologique (Isabelle Rieusset) * L’analyse de<br />
la conversation (Jean-Marie Marconot) * L’enseignement <strong>du</strong> <strong>français</strong>
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 135<br />
langue étrangère en Afrique francophone (Pierre Dumont) * Signes extérieurs<br />
de conflit, comportements et représentations sociolinguistiques<br />
en Catalogne autonome (Henri Boyer) * Diglossie franc-comtoise (Jean-<br />
Marie Marconot) * L’image <strong>du</strong> « Gascon » dans un cantique maçonnique<br />
(1805) (Christian Anatole) * L’occitan, lenga publica ? (Felip Gardy) *<br />
Comptes ren<strong>du</strong>s (Jean-Marie Marconot, Paul Siblot).<br />
1984<br />
15 — Pour retrousser la diglossie (Robert Lafont) * La literatura populara<br />
coma expression de l’identitat locala e vilatgesa : lo « revistament »<br />
en Medòc (Alain Viaut) * Le mot comme instrument et comme enjeu :<br />
« eurocommunisme » dans le discours <strong>des</strong> communistes catalans, 1981-<br />
1982 (Henri Boyer) * Alexandre <strong>du</strong> Mège et la « Canso dictada per dona<br />
Clamensa » (Christian Anatole) * La participation à l’épreuve facultative<br />
d’occitan au baccalauréat (1983) (Jòrdi Kremnitz).<br />
16 — La neuròsi diglossica (Robert Lafont) * Bodon, Jaurès et les lycéens<br />
(Claires Toreilles)* La Révolution en occitan ou quand les Lumières<br />
s’encanaillent (Philippe Martel) * La literatura populara coma expression<br />
de l’identitat locala e vilatgesa : lo « revistament » en Medòc, 2 (Alain<br />
Viaut) * Une enquête sociolinguistique en milieu minier : corpus et<br />
problèmes méthodologiques (Jacques Bres, Françoise Gar<strong>des</strong>-Madray)<br />
* L’analyse de la conversation : l’intonation (Jean-Marie Marconot) *<br />
Comptes ren<strong>du</strong>s (Henri Boyer, Paul Siblot).<br />
1985<br />
17 — La question linguistique au Sud au moment de la Révolution <strong>français</strong>e<br />
(1), Politique linguistique au Sud à la période révolutionnaire (Philippe<br />
Martel) * Les attitu<strong>des</strong> <strong>des</strong> élites bordelaises devant la langue<br />
(1783-1789) à travers les archives d’une société de Lumières : le Musée<br />
(Marie-Thérèse Bouyssy) * Longue <strong>du</strong>rée d’un modèle sociolinguistique<br />
ou rupture révolutionnaire : l’idéologie linguistique <strong>du</strong> Miral Moundi<br />
(Toulouse, 1781) (Philippe Gardy) * Les occitanismes dans les textes<br />
<strong>des</strong> plaideurs de la seconde moitié <strong>du</strong> xviii e siècle (Georges Gibelin)<br />
* Les politiques linguistiques <strong>des</strong> États Généraux à Thermidor (Alain<br />
Alcouffe, Ulrike Brummert) * Réflexions sur « une série de questions<br />
relatives aux patois et aux mœurs <strong>des</strong> gens de la campagne » proposées<br />
par l’abbé Grégoire le 13 août 1790 (Michel Peronnet) * Les tra<strong>du</strong>ctions<br />
de textes constitutionnels en occitan (Brigitte Schlieben-Lange)
136 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
* « Cassons ces instruments de dommage et d’erreurs » : glottophagie<br />
jacobine ? (Winfried Busse) * La question linguistique à Montauban<br />
(1790-1793) (Jean-Paul Damaggio) * La langue <strong>des</strong> assemblées locales<br />
en Languedoc pendant la Révolution (Georges Fournier) * Le problème<br />
de la langue en Rouergue pendant la Révolution d’après l’Enquête Grégoire<br />
(Jacques Frayssenge) * Gascon et <strong>français</strong> sous la Révolution dans<br />
les Lan<strong>des</strong> de Gascogne (Bernard Traimond).<br />
18 — La question linguistique au Sud au moment de la Révolution <strong>français</strong>e<br />
(2), L’inventaire <strong>du</strong> texte occitan de la période révolutionnaire :<br />
buts, méthode, premiers résultats (François Pic) * Les écrits en provençal<br />
et sur le provençal dans le dernier tiers <strong>du</strong> xviii e siècle (Régis Bertrand)<br />
* Pamphlets en occitan à Toulouse en 1789 (Jacques Godechot) * Parler<br />
au peuple : un programme textuel complexe (Henri Boyer) * Le possible<br />
et l’impossible dans l’intertextualité <strong>du</strong> sens : à propos d’un « discours<br />
civique » (Robert Lafont) * Consulat-Empire : un laboratoire de<br />
l’aliénation occitane (René Merle) * Fabre d’Olivet reconsidéré (Georg<br />
Kremnitz) * Usage politique <strong>du</strong> provençal (1814-1840) (René Merle) *<br />
Conclusions (Jean Sagnes).<br />
1986<br />
19 — Quelle langue pour les Aranais ? (Alain Viaut) * Multilinguisme<br />
e ensenhament en Val d’Aran (Cristian Lagarde) * Recherches universitaires<br />
et idéologies glottopolitiques en Catalogne et en pays<br />
créolophones (Océan Indien) à l’époque <strong>des</strong> néo-grammairiens, 1880-<br />
1891 (Irmela Neu-Altenheimer et Daniel Baggioni) * Le roman créole<br />
réunionnais et le projet de dictionnaire (Daniel Baggioni et Carpanin<br />
Jean-Claude Marimoutou) * La délimitation de l’espace vécu dans<br />
l’interaction verbale (Jeanne-Marie Barberis) * Napoléon Peyrat et le<br />
« jeu littéraire » de galanteries félibréennes (Robert Lafont) * Comptes<br />
ren<strong>du</strong>s (Robert Lafont, Jean-Marie Marconot, Georges Peyronnet).<br />
20 — Quand le germanique triomphe de la diglossie : le moine Otfrid<br />
(ix e siècle) (Robert Lafont) * Un exemple de diglossie instable : la famille<br />
migrante (Bernard Py) * « Diglossie » : un concept à l’épreuve <strong>du</strong> terrain.<br />
L’élaboration d’une sociolinguistique <strong>du</strong> conflit en domaines catalan<br />
et occitan (Henri Boyer) * Diglossie franc-comtoise (2) (Jean-Marie<br />
Marconot) * 1807, la fabrication de la différence ? (René Merle) * Les
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 137<br />
Bourbons à Nîmes, 1814-1816 : « Vivo lou Rei, quand mêmo ! » (Claire<br />
Torreilles) * En panne à Lunel (1912) : culture parachutée et atterrissage<br />
en douceur en terre occitane (François de la Breteque) * Ounour à<br />
Carnoulo (René Merle) * L’usage de l’occitan dans les élections de mars<br />
1986 (Gaston Bazalgues) * Comptes ren<strong>du</strong>s : Petite géographie de la<br />
diglossie. Bretagne (Ph. Gardy), Catalogne (Henri Boyer, Ph. Gardy),<br />
Cornouailles (Ph. Martel), Corse (Ph. Gardy), France (Ph. Martel),<br />
Occitanie (J. M. Marconot), Suisse (J. M. Marconot).<br />
1987<br />
21 — La Lutte et le Verbe. Une approche sociopragmatique de l’« affaire »<br />
<strong>du</strong> Larzarc (Henri Boyer) * Ladrecht : aspects de la mise en récit de<br />
la dimension carnavalesque (Jacques Bres) * « Le Midi s’installe dans<br />
l’insurrection ». Narbonne-Montredon, 1907-1976. Fantasme ou ethnotype<br />
? L’imaginaire <strong>du</strong> politique (Françoise Morin, Rémi Pech, Anne<br />
Viguier) * Delai de la diglossia. Per un modèl mimetic del contacte<br />
de lengas (Patric Sauzet) * Peru Abarca : espace imaginaire et « paradigme<br />
per<strong>du</strong> » (Pierre Bidart) * Numérations orales et enseignement <strong>des</strong><br />
mathématiques en Afrique (Jean-Pierre Caprile) * Unificacion o diversificacion<br />
de l’occitan ? (Hans Peter Kunert) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Régis<br />
Bertrand, Jacques Bres, René Merle).<br />
22 — Dètz ans de sociolinguistica/Dix années de sociolinguistique<br />
(Pour Robert Lafont). Pierre Achard, Notion, polyphonie et réglage<br />
<strong>du</strong> praxème : position théorique et exemple <strong>du</strong> mot « langue » *<br />
Daniel Baggioni, Irmela Neu-Altenheimer, Carpanin J. C. Marimoutou,<br />
Névrose diglossique et choix graphique (« ç » en catalan et « k » en<br />
créole de la Réunion) * Jeanne Marie Barberis, Réseau social et marché<br />
<strong>du</strong> sens * Glaudi Barsotti, Lo cançonier marselhés Guilhem Luc * Gaston<br />
Bazalgues, L’image <strong>du</strong> Midi dans les Carnets de voyage d’H. Taine —<br />
Henri Boyer, La focalisation lexico-pragmatique dans le discours politique.<br />
À propos de « modernisation » * Jacques Bres, Dire l’autre en interaction<br />
: « gréviste passif », « renard », « renardou » * Liliane Dulac, Dissymétrie<br />
et échec de la communication dans les Cent Bala<strong>des</strong> d’Amant<br />
et de Dame de Christine de Pizan * Pierre Dumont, Le parler <strong>français</strong><br />
<strong>des</strong> non-lettrés dans O Pays mon beau peuple ! d’O. Sembène * Françoise<br />
Gar<strong>des</strong>-Madray, Ambiguïté pronominale et inscription <strong>du</strong> sujet dans sa<br />
parole * Philippe Gardy, Literatura occitana e faussa moneda : la pacha
138 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
sociolinguistica de Fabre d’Olivet * Jean-Henri Joncourt, Fantasme de<br />
formation et enseignants d’occitan * Françoise Jouanna, Normalizacion<br />
del catalan e de l’occitan * Georg Kremnitz, Diglossie. Possibilités<br />
et limites d’un terme * Philippe Martel, Le concours de poésie néoromane<br />
de Béziers au xix e siècle (1855-1880) * Jean-Marie Marconot,<br />
Rhétorique et sociolinguistique * René Merle, Gelu et les canuts * Nicole<br />
Nivelle, Victor Gelu critique littéraire * François Pic, Redécouverte d’un<br />
poète gascon trilingue <strong>du</strong> xvii e siècle : Les Fueilles sibyllines d’André <strong>du</strong><br />
Pré * Isabelle Rieusset, Langues de cœur/langues de pouvoir : les démêlés<br />
d’un sujet triglossique avec l’écriture * Patric Sauzet, La Republica,<br />
Loïs XVI e lo francés : fantasiá o mite de fondacion linguistica ? * Le<br />
patois à l’honneur sous la monarchie de Juillet. Les concours de Société<br />
Archéologique de Béziers de 1838 à 1855.<br />
1988<br />
23 — Le « <strong>français</strong> façon » au Burkina-Faso. Éléments pour une approche<br />
de la conscience linguistique d’une langue approximative (Francis<br />
Gandon) * Entre langue coloniale et langue nationale : le fran-sango<br />
<strong>des</strong> étudiants de Bangui (Martine Wenezoui-Dechamps) * Le <strong>français</strong><br />
d’Afrique est-il une interlangue ? (Pierre Dumont) * Le prénom corse<br />
(Jacques Thiers) * Matériaux pour l’approche <strong>des</strong> représentations et<br />
fonctionnements sociolinguistiques d’un interlecte (Henri Boyer) * Du<br />
triple langage (René Merle) * Pourquoi existe-t-il un texte francitan ?<br />
(Philippe Gardy) * École et bilinguisme (Danielle Julien) * Comptes<br />
ren<strong>du</strong>s (Jean-Léo Leonard).<br />
24 — Code switching et pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> sens (R. Lafont) * « Décrire la<br />
conversation » (Jean-Marie Marconot) * Quelle langue pour la prose<br />
d’oc contemporaine ? (Fausta Garavini) * Nommer les machines ; le<br />
Nouvè Grané de Victor Gelu à l’Exposition Universelle de 1855 (Nicole<br />
Nivelle) * La chanson, véhicule de la langue occitane. Une enquête sur<br />
la fonction linguistique de la chanson en Occitanie (Torsten Dreher)<br />
* Une rubrique <strong>du</strong> Journal <strong>du</strong> Tarn : « Lou counte del pepi » (Christian<br />
Laux) * Jean-Julien Trélis : De l’idiome languedocien et de celui <strong>du</strong><br />
Gard en particulier (Philippe Martel) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Jean-Marie<br />
Marconot, François de la Breteque, Paul Siblot).
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 139<br />
1989<br />
25 — Situation de diglossie. Problématique de la langue parlée. Présentation<br />
(Jean-Marie Marconot) * Trente ans de sociolinguistique occitane<br />
(sauvage ou institutionnelle) (Robert Lafont) * L’occitan au miroir<br />
de la sociolinguistique : vingt ans après... (1968-1988) (Philippe Gardy)<br />
* L’impossible politique linguistique occitaniste (Philippe Martel) *<br />
Conscience linguistique en Catalogne : comparaison de structures argumentatives<br />
hier et aujourd’hui... (Gabriela Berkenbusch) * L’occitan et<br />
le platt à l’école : quelques réflexions comparatives... (Peter Cichon) *<br />
Itinéraire : recherche d’un parler honteux à Amiens (Jean-Michel Eloy)<br />
* Récits oraux dans un quartier périphérique : leur langue et leur rhétorique<br />
(Jean-Marie Marconot) * L’analyse <strong>des</strong> langues parlées en Occitanie.<br />
Aspects linguistiques et aspects discursifs (Jakob Wüest) * Dotze<br />
tèsis sus la nòrma e l’estandard (Patric Sauzet) * Usages propagandistes<br />
de l’occitan écrit en contexte urbain (xix e -xx e siècles) (Henri Boyer)<br />
* Linguistique et politique au Brésil (Françoise Jouanna) * Comptes<br />
ren<strong>du</strong>s (Peter Cichon, Liliane Dulac, Robert Lafont).<br />
26 — Langues et valeurs. Français, langues nationales et développement<br />
en Afrique noire francophone (Pierre Dumont) * Vingt ans de standardisation<br />
de la langue basque (Koldo Zuazo). * Les Algériens et leurs rapports<br />
avec les langues (Yamina Cherrad-Benchefra) * L’ordonnance<br />
de Villers-Cotterêts (1539) et la conversion <strong>des</strong> notaires à l’usage exclusif<br />
<strong>du</strong> <strong>français</strong> en Pays d’Oc (Jean-Paul Laurent) * La prose impossible ?<br />
(Philippe Gardy) * Sainte-Beuve et Jasmin (Claire Torreilles) * Comptes<br />
ren<strong>du</strong>s (Jean-Marie Marconot, Philippe Martel, Philippe Gardy).<br />
1990<br />
27 — La Parole et le Pouvoir. Présentation (Jean-Marie Marconot)<br />
* Cinq propositions pour l’analyse de la communication langagière<br />
(Robert Lafont) * Pouvoir et Parole dans le dialogue enquêteur-enquêté :<br />
le cas <strong>du</strong> travail social (Jean-Marie Marconot) * Le pouvoir au bout<br />
<strong>du</strong> micro ? (Isabelle Cohen) * Langue et pouvoir (Youri Poliakov) * La<br />
particularitat lengadociana dins los Quasèrns de dolenças de 1789 (Alain<br />
Rouquette) * Pouvoir ou contre-pouvoir sans-culotte ? (Jean-Paul<br />
Damaggio) * Langue nationale et langue d’État (Nicole Nivelle) * Une<br />
esthétique de la diglossie : les jarchas et le problème de l’origine <strong>du</strong> trobar<br />
(Robert Lafont) * Rivel : dos sègles exemplars d’escritura diglossica
140 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
(Cristian Lagarda) * Des écrits patois au secours de la République<br />
(Sylvie Vabre) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Ph. Gardy, J. M. Marconot).<br />
28 — L’écriture de l’idiome natal de la fin <strong>du</strong> XVI e siècle au Retour <strong>des</strong><br />
Bourbons. Avant-propos (René Merle) * Les marges <strong>du</strong> silence : historiographie<br />
et langue occitane au xvi e siècle en Provence (Jean-Yves<br />
Casanova) * Langue d’un Peuple, langue <strong>du</strong> peuple ? (René Merle) *<br />
Un grand texte politique en francoprovençal (Gaston Tuaillon) * Jean-<br />
Baptiste Nalis ou les charmes discrets d’une littérature bilingue sous<br />
Louis XV (Régis Bertrand) * Jean-Joseph Castor : l’« instituteur de Gargas<br />
» (Max Albisson) * L’« École de Montpellier » sous le Consulat et<br />
l’Empire. Modèles et registres (Claire Torreilles) * Victor Gelu e lei trobaires<br />
marselhés (1878-1885) (Glaudi Barsotti) * Écriture de l’idiome<br />
natal : comtois d’oïl, le Pays de Belfort (Jean-Marie Marconot) * Les<br />
romans <strong>du</strong> poète gascon. Les « récits de vocation » chez Jasmin (Claire<br />
Torreilles) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Philippe Gardy, Catherine Guers).<br />
1991<br />
29 — Pseudonymie et diglossie (Philippe Gardy) * Le statut phonologique<br />
de schwa en <strong>français</strong> de Provence : une analyse suprasegmentale<br />
(Jean-Ph. Watbled) * La notion d’étranger à Marseille et alentour<br />
au xix e siècle (Nicole Nivelle) * Disques en occitan dau musichall<br />
marselhés (Glaudi Barsotti) * Anne Rulman et la tentation de la<br />
langue <strong>du</strong> pays (Robert Sauzet) * Italiano, corsu sputicu, lingua corsa.<br />
Quelques réflexions sur la situation sociolinguistique de la Corse (Jean-<br />
Yves Casanova) * L’occitanie revisitée. Quelques réflexions à propos<br />
d’une bande <strong>des</strong>sinée d’expression <strong>français</strong>e (Bernard Tabuce) * Une<br />
enquête d’opinion sur la langue régionale (Viviane Esteve) * Comptes<br />
ren<strong>du</strong>s (J. M. Marconot, Ph. Martel).<br />
30 — Sociolinguistique comparée. Présentation (Jean-Marie Marconot)<br />
* Oralité et littéralité dans le domaine occitan (Brigitte Schlieben-Lange)<br />
* Y a-t-il <strong>des</strong> diglossies neutres ? (Georg Kremnitz) * El pensament fusterià<br />
de 1962 i l’analisi dels problemes sociolingüístics valencians a través<br />
de l’aplicació del concepte d’endodiglòssia (Lluís Fornes) * Enquête sur<br />
la situation sociolinguistique corse : l’UFR de sciences de l’Université de<br />
Corti (Georges Moracchini) * Présence de créole <strong>des</strong> Antilles en Métropole<br />
(Guy Hazael-Massieux) * Quelques hypothèses à valider pour une
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 141<br />
recherche sur les rapports au territoire et à l’identité collective en Occitanie<br />
(Jean-Claude Garnier) * Le poids et le rési<strong>du</strong> : une approche sociolinguistique<br />
<strong>des</strong> reliefs ardéchois (Isabelle Cohen) * Un discours ordinaire<br />
sur le picard (Jean-Michel Eloy) * Schémas intonatifs <strong>des</strong> signes vocaux<br />
et <strong>français</strong> régional : le <strong>français</strong> de Besançon (Chantal Rittaud-Hutinet)<br />
* À la recherche <strong>du</strong> vocabulaire régional de Haute Bretagne (Henriette<br />
Walter) * Aspects de la sociolinguistique : les deux enquêtes de Nîmes<br />
(Jean-Marie Marconot) * La magie <strong>du</strong> verbe : annonces publicitaires de<br />
voyants et voyantes dans la presse marseillaise <strong>du</strong> siècle dernier (Nicole<br />
Nivelle) * Montauban-Nîmes, regards croisés (Jean-Paul Damaggio) *<br />
Compte ren<strong>du</strong> (R. Lafont).<br />
1992<br />
31 — Approche bibliographique de la littérature religieuse en occitan<br />
imprimée aux xv e -xviii e siècles (François Pic) * L’occitan dans la pastorale<br />
catholique aux xvii e et xviii e siècles : premières recherches dans<br />
les diocèses gascons (Jean Eygun) * 1846. L’apparition de la Salette et<br />
le « patois » (René Merle) * Analyse <strong>des</strong> entretiens non directifs ou<br />
semi-directifs. positions pour un modèle « multi-focal » (Agnès Millet)<br />
* L’escòla primária eslovèna-alemanda en Caríntia : una inspiracion per<br />
l’ensenhament bilingue en occitan ? (Peter Cichon) * Être sans y être ou<br />
pas de barbelés dans l’identité (Jean-Michel Kasbarian) * Con<strong>dit</strong>ions<br />
sociolinguistiques <strong>des</strong> premiers écrivains en langue corse (Jean-Yves<br />
Casanova) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Robert Lafont, Philippe Martel).<br />
32 — L’asturien : une langue en quête d’officialité. (Alain Viaut) * La<br />
temporalité diglossique <strong>du</strong> texte littéraire. (Jean-Yves Casanova) * Inscription<br />
politique de la littérature occitane en Provence (fin xvi e -début<br />
xvii e siècle). (Jean-Yves Casanova) * Note bibliographique sur la Canson<br />
provensalle, Lyon, 1564. (François Pic) * Lo bichard e la lenga : images<br />
de la langue occitane dans La Faraça. (Isabelle Cohen) * Les enfants<br />
et la langue : quelles représentations ? (Agnès Lobier) * Compte ren<strong>du</strong>.<br />
(Isabelle Cohen).<br />
1993<br />
33 — La situation de la langue vernaculaire dans les confins catalanooccitans.<br />
Enquête sociolinguistique comparative à Salses (Pyrénées-<br />
Orientales) et Sigean (Aude) (Alexander Wanner) * Radioscopie <strong>du</strong><br />
théâtre amateur d’oc (Claude Alranq) * L’esprit de la montagne ou le
142 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
Mal/enten<strong>du</strong> (René Merle) * Sur la version en « lengua val<strong>des</strong>a » de<br />
l’Évangile de saint Luc et saint Jean (Osvaldo Coisson).<br />
34 — Ce que l’école de Chicago peut apporter à la sociolinguistique<br />
(Louis-Jean Calvet) * Langue et littérature bretonnes depuis la Révolution<br />
: une acculturation paradoxale (Yves Le Berre) * Une langue :<br />
deux fonctions. Les limites de la diglossie dans l’histoire <strong>du</strong> catalan<br />
(August Rafanell) * Identité, entre mythe et réalité, entre groupe et indivi<strong>du</strong><br />
(Élisabeth Pantalacci) * Barère, vil Gascon, un élément écran de<br />
l’historiographie (Marie-Thérèse Bouyssy) * Un poète bilingue inconnu<br />
<strong>du</strong> xvi e siècle : Honorat Rey (Jean-Yves Casanova) * Le divertissement<br />
sérieux d’un savant botaniste : le Carya Magalonensis d’Alfred Moquin-<br />
Tandon (Marcel Barral) * Compte ren<strong>du</strong> (Alain Viaut).<br />
1994<br />
35 — Sociolinguistique catalane. Présentation (Henri Boyer, Miquel<br />
Strubell) * La sociolinguistique en Catalogne dans les années 80 (Francesc<br />
Vallver<strong>du</strong>) * L’exhortation à la « normalisation » ou Ho volem<br />
tot en català (Nous voulons tout en catalan) (Jordi Bañeres et Joan<br />
Maria Romani) * Les recensements linguistiques en Catalogne : chiffres<br />
et déchiffrage (Jacqueline Hall) * Connaissance et usage social de la<br />
langue catalane en Catalogne (Marc Lepretre) * La politique catalane de<br />
la langue ou l’établissement impossible (Xavier Lamuela) * Aspects de la<br />
politique linguistique <strong>du</strong> gouvernement de la Catalogne (Miquel Reniu)<br />
* Bibliographie de la sociolinguistique catalane, 1980-1993 (Francesc<br />
Vallver<strong>du</strong>) * Compte ren<strong>du</strong> (René Merle).<br />
36 — Lo catechisme bilingüe de la diocèsi de Comenge publicat en<br />
1640 (Jean Eygun) * L’imprimé occitan au xix e siècle : essai d’approche<br />
quantitative (Philippe Martel) * Les radios locales privées et les langues<br />
régionales en Aquitaine (Jean-Jacques Cheval) * In memoriam temporis<br />
acti et loquelæ occitanæ (Robert Lafont) * Cansou à l’arribado del<br />
Péro Sermet carmé <strong>des</strong>caux sé disén abesqué de Toulouso : une autre « sermetade<br />
» toulousaine (Maria Carmen Garabato) * L’usage <strong>du</strong> <strong>français</strong><br />
dans la littérature de langue corse (Paul Filippi) * Compte ren<strong>du</strong> (Marie<br />
Hélène Ferrandini).
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 143<br />
1995<br />
37 — Une langue en élaboration. Notes sur l’occitan <strong>du</strong> premier Henri<br />
Gilbert (Countes de la lunaira, 1913 ; La Covizada, 1923) (Jean-Pierre<br />
Chambon) * L’occitan literari entre lo francés e l’occitan parlat (Hans<br />
Peter Kunert) * De la consécration littéraire : exolittérature et endolittérature<br />
<strong>du</strong> xix e siècle corse (Georges Moracchini) * Le roman en langue<br />
corse (Anghjula Maria Carbuccia) * Dynamique linguistique au Mali ou<br />
la diglossie revisitée (Cécile Canut) * Une tragi-comédie interculturelle<br />
en Catalogne espagnole : El amante bilingüe de Juan Marsé (Christian<br />
Lagarde) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Jean Eygun, Philippe Martel)<br />
38 — Le Félibrige et le mouvement <strong>des</strong> vignerons de 1907 : quatre lettres<br />
iné<strong>dit</strong>es de Devoluy à Ronjat (Jean-Pierre Chambon, Anne-Marguerite<br />
Fryba-Reber) * Le miroir <strong>français</strong> : « imitatio » et influences littéraires<br />
dans la littérature occitane <strong>des</strong> xvi e et xvii e siècles (Jean-Yves Casanova)<br />
* Anamnèse d’un dommage (ou comment les Bretons celtophones ont<br />
appris le <strong>français</strong>) (Gérard Premel) * La micro-linguistique sociale : un<br />
référent indispensable (choix et pratiques) Christian Lagarde) * Note<br />
ethno- sociolinguistique sur l’accent tonique <strong>du</strong> latin (Robert Lafont)<br />
* Politique et comportement linguistiques <strong>des</strong> Iles Baléares face à la<br />
langue catalane (Sandrine Sintas).<br />
1996<br />
39 — Gérer le plurilinguisme : regards croisés sur <strong>des</strong> réponses (France-<br />
Espagne) (Alain Viaut) * Trilingüisme latin-occitan-francés cò dels notaris<br />
d’Albigés (Christian Laux) * La leçon de Nérac (1578) (Philippe Gardy)<br />
* Compliments et monologues de mariage en situation de diglossie (Jacqueline<br />
Marty-Bazalgues) * Essai de bibliographie <strong>des</strong> é<strong>dit</strong>ions de correspondances<br />
occitanes, littéraires et historiques, <strong>des</strong> xix e et xx e siècles :<br />
éléments d’enquête préliminaires à une « somme épistolaire occitane »<br />
(François Pic) * Enquête sur les auteurs <strong>du</strong> théâtre d’Oc (Claude Alranq)<br />
* Comptes ren<strong>du</strong>s (Jean Eygun)<br />
40 — Nommer les fruits de la terre : de quelques glossaires botaniques<br />
occitans (xvi e -xx e siècles) (Jean Eygun) * Les premiers sonnets occitans<br />
: miroirs et écritures multiples (Jean-Yves Casanova) * Réalisme et<br />
expression bilingue chez Blasco Ibáñez : l’exemple de la « novela valenciana<br />
» La Barraca (Christian Lagarde) * Compliments et monologues
144 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
pour mariage en situation de diglossie : II — Un corpus d’homme de la<br />
région de Gramat (Lot) (Jacqueline Marty-Bazalgues) * Sondages d’opinion<br />
à thématique sociolinguistiques : problèmes de fiabilité (Andres<br />
Kristol) * Attitu<strong>des</strong> et représentations (Jakob Wüest) * Bibliographie<br />
<strong>des</strong> enquêtes sociolinguistiques en domaine occitan (Jakob Wüest).<br />
1997<br />
41 — La transmission de la langue et de la culture occitanes. Deux<br />
étu<strong>des</strong> sur les motivations et les contradictions de la transmission culturelle<br />
dans la région Languedoc-Roussillon (Günter Behling) * Configurations<br />
et traitements <strong>des</strong> conflits linguistiques intra et intercommunautaires<br />
: un protocole d’observation sociolinguistique (Henri Boyer)<br />
* L’Instruction dels rictors, vicaris et autres ayant charge d’armas aus<br />
diocesis de Ro<strong>des</strong> et de Vabres per mestre Joan Jarson : un cas de transdialectalité<br />
languedocienne au milieu <strong>du</strong> xvi e siècle (Jean-Pierre Chambon)<br />
* Note bibliographique sur les tra<strong>du</strong>ctions occitanes de l’Opusculum tripartitum<br />
ou Instructions <strong>des</strong> curés de Jean Gerson : La/L’Instruction dels<br />
rictors (Toulouse, 1555 — Rodez, 1556) (François Pic) * Entre statistique<br />
et « beauté <strong>du</strong> mourant » : Aubin-Louis Millin inventeur de la littérature<br />
occitane ? (Philippe Gardy) * Compliments pour mariage en situation<br />
de diglossie. III. Iné<strong>dit</strong>s de Pierre Verlhac et Jules Cubaynes (Jacqueline<br />
Marty-Bazalgues).<br />
42 — De François Raynouard à Auguste Brun. La contribution <strong>des</strong> Méridionaux<br />
aux premières étu<strong>des</strong> de linguistique romane. Avant-propos<br />
(Daniel Baggioni et Philippe Martel) * Préhistoire de la romanistique :<br />
la contribution <strong>des</strong> Méridionaux avant Raynouard (Brigitte Schlieben-<br />
Lange) * Le romanisme de Raynouard (Jean-Baptiste Marcellesi) *<br />
Raynouard et la graphie <strong>du</strong> provençal : une rupture culturelle (René<br />
Merle) * Raynouard et sa postérité : les rendez-vous manqués de la linguistique<br />
romane <strong>français</strong>e avant sa professionnalisation « parisienne »<br />
(Daniel Baggioni) * La question <strong>des</strong> patois dans la philologie romane <strong>du</strong><br />
xix e siècle (1840-1872) d’après les ouvrages qui ont concouru pour le Prix<br />
Volnay (Jacques Bourquin) * Les Félibres, leur langue et les linguistes,<br />
ou le grand malenten<strong>du</strong> (Philippe Martel) * La Revue <strong>des</strong> Langues<br />
Romanes, le Félibrige et Michel Bréal (Pierre Boutan) * L’Université et<br />
les patois (1850-1914) (Gabriel Bergounioux) * Un aspect de la <strong>du</strong>alité<br />
Paris/Montpellier : l’enquête Tourtoulon et Bringuier (Guylaine Brun-<br />
Trigaud) * Le baron de Tourtoulon et la constitution d’une géographie
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 145<br />
linguistique (Jean-Claude Chevalier) * De quelques correspondants<br />
méridionaux de Gaston Paris et Paul Meyer (Marc Decimo) * O. Bloch,<br />
A. Brun et l’étude de la diffusion <strong>du</strong> <strong>français</strong> dans l’espace patoisant<br />
(Pierre Knecht) * Auguste Brun et Walter von Wartburg. Essai de mise au<br />
point sur une polémique (Jean-Claude Bouvier) * Quelques réflexions à<br />
propos de l’ouvrage de A. Brun Le <strong>français</strong> de Marseille. Étude de parler<br />
régional (André Valli).<br />
1998<br />
43 — Note critique sur un <strong>des</strong> plus anciens textes en occitan d’Auvergne :<br />
un bref de cens, passé inaperçu, de l’abbaye de Sauxillanges (avec <strong>des</strong><br />
remarques sur les prolégomènes philologiques à toute sociolinguistique<br />
historique future) (Jean-Pierre Chambon et Christian Hérilier) * Sur la<br />
date, la localisation et le lexique d’un document partiellement rédigé en<br />
ancien occitan d’Auvergne : le censier <strong>des</strong> vignes à part de fruits <strong>du</strong> cartulaire<br />
de Sauxillanges (Jean-Pierre Chambon) * Essai de comparaison <strong>des</strong><br />
graphies <strong>des</strong> fors de Béarn (1552) et de Soule (1553), premiers livres imprimés<br />
en occitan gascon (Jean Eygun) * Recensement et critique de la littérature<br />
occitane <strong>des</strong> xvi e et xvii e siècles : tra<strong>dit</strong>ion éru<strong>dit</strong>e, « baroque et<br />
maniérisme » en Provence (Jean-Yves Casanova) * Lectura de l’enquèsta<br />
« Practicas e representacions de l’occitan dens los Pirenèus Atlantics »<br />
(Maria Anna Châteaureynaud) * Dénomination et culture dominée :<br />
un test révélateur (Gérard Premel) * Le <strong>français</strong> ou les <strong>français</strong> ? La difficile<br />
naissance de la pluricentricité (Bernhard Pöll) * Compte ren<strong>du</strong><br />
(Christian Lagarde).<br />
44 — De la Pampa au Quai Conti : Hector Bianciotti, transfuge linguistique<br />
et culturel (Christian Lagarde) * De l’Ukraine à l’Occitanie :<br />
Mykhajlo Drahomanov et le régionalisme <strong>français</strong> (Michel Kozsul) *<br />
Les tra<strong>du</strong>ctions d’œuvres <strong>français</strong>es et italiennes dans le théâtre catalan<br />
<strong>du</strong> Roussillon (Josep Maria Vila) * Problèmes de la tra<strong>du</strong>ction littéraire.<br />
Prolégomènes à une sociologie historique de la tra<strong>du</strong>ction littéraire<br />
(Georg Kremnitz) * De l’identité à la tra<strong>du</strong>ction (Marie-Christine<br />
Coste-Rixte) * La tutela giuridica delle minoranze linguistiche in Italia<br />
(Francesco Palermo) * L’aragonés au miralh de quauquas publicacions<br />
(Joan Eygun) * Pierre Verlhac (1866-1955). De l’École laïque au Félibrige<br />
et à la Résistance (Gaston Bazalgues) * Le poète et son double (René<br />
Merle).
146 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
1999<br />
45 — La quête de la « bonne graphie ». Les motivations <strong>des</strong> choix graphiques<br />
en Pays d’oc au xix e siècle (Marie-Louise Gourdon) * Du geste à<br />
la parole, par l’anamorphose (Robert Lafont) * Imaginaire linguistique<br />
et publicité : premiers indices (Karine Berthelot-Guiet) * Sus l’eroïsme<br />
de la Mirèlha mistralenca (Fritz Peter Kirsch) * Parabole de l’insularité :<br />
Era isla <strong>des</strong> diamants, ou le val d’Aran de Condó Sambeat (Christian<br />
Lagarde) * René Nelli ou la voix de l’être-sans-moi (Franc Bardou) *<br />
Comptes ren<strong>du</strong>s (Jean-François Courouau, Philippe Gardy).<br />
46 — L’occitan est-il une discipline ? (Philippe Giroussens) * L’occitan<br />
sur Internet : signe <strong>des</strong> temps, chant <strong>du</strong> cygne ou pied de nez ? (Maria<br />
Carmen Alen, Henri Boyer) * Quelques remarques sur l’usage de la<br />
langue d’oc dans la propagande démocrate-socialiste sous la Seconde<br />
République (René Merle) * Lecturas de Pèir de Garròs (ca.1525-1583) :<br />
Estetica e etica dels personatges dins las Eglògas (Pèire Escudé) ; Elements<br />
per un estudi deu ritme dens las Eglogas (Joan Francés Courouau)<br />
; La guèrra e la patz dins las Eglògas (Arno Krispin) ; Leis Eglògas<br />
de Pèir de Garròs : melancolia e melancolia linguistica (Felip Gardy)<br />
* L’Odo a Pierre Paul de Robert Ruffi (Jean-Yves Casanova) * L’image<br />
<strong>du</strong> Basque au xvii e siècle dans le théâtre de Raymond Poisson (Jacqueline<br />
Marty-Bazalgues) * Aquiles Manavit, felibre contrariat e patriòta<br />
convencut (Hervé Lieutard) * Points de vue sur la Lande : pays et identité<br />
chez François Mauriac et Bernat Manciet (Christian Lagarde) *<br />
Comptes ren<strong>du</strong>s (Jean-François Courouau, Philippe Martel).<br />
2000<br />
47 — Le galicien et la sociolinguistique galicienne : à la conquête de la<br />
reconnaissance sociale de la langue (dossier réuni et présenté par M. Carmen<br />
Alén-Garabato et Xoán-Paulo Rodríguez-Yáñez) * Présentation<br />
(M. Carmen Alén-Garabato/Xoán-Paulo Rodríguez-Yáñez) * Le parcours<br />
socioculturel <strong>du</strong> galicien. Du Moyen Âge au xx e siècle (Montserrat<br />
Recalde) * Normalisation linguistique en Galice. Trente ans d’histoire<br />
(Antón Santamarina) * Le galicien piégé par l’histoire ? La question de<br />
la norme (M. Carmen Alén-Garabato) * Rétention et repro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong><br />
galicien (Fernando F. Ramallo) * Bilinguisme social en Galice (Manuel<br />
Regueiro-Tenreiro) * Quinze ans de la Loi de Normalisation Linguistique<br />
en Galice (1983-1998). Notes pour un bilan (Henrique Monteagudo)<br />
* Matériaux pour une histoire de la sociolinguistique galicienne :
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 147<br />
antécédents et étu<strong>des</strong> macrosociolinguistiques empiriques (1967-1997)<br />
(Gabriel Rei-Doval).<br />
48 — Un <strong>des</strong> plus anciens documents linguistiques occitans relatifs<br />
à l’Auvergne méridionale (Jean-Pierre Chambon) * La langue occitane<br />
dans la Catalogne <strong>du</strong> xviii e siècle (August Rafanell/Albert Rossich)<br />
* Le feuilleton parodique de Florian Vernet (Matthieu Poitavin) * Ni<br />
concurrence, ni déviance : l’unilinguisme <strong>français</strong> dans ses œuvres<br />
(Henri Boyer) * La Norme dans l’observation <strong>des</strong> formes abidjanaises :<br />
étude d’un continuum linguistique (Katja Ploog) * La langue arabe et<br />
l’arabe « normatif » <strong>du</strong> Soudan (Christiane Yousif) * Compte ren<strong>du</strong>s<br />
(Jean-François Courouau, Philippe Martel).<br />
2001<br />
49 — Autour de Villers-Cotterêts : histoire d’un débat (Philippe Martel)<br />
* Occitan et Réforme protestante : l’histoire d’une absence (Jean Eygun)<br />
* Letto odressado o Jasmin o soun orribado o Cahors, lou 18 May 1845. Per<br />
Victor Carla (Gaston Bazalgues) * À propos <strong>des</strong> lettres <strong>du</strong> fantassin Marcelin<br />
Prosper Floirac. Acte d’écrire d’un paysan quercynois au moment<br />
de la Grande Guerre (Jacqueline Marty-Bazalgues) * Une enquête en<br />
lycée : images et représentations de l’occitan dans quelques manuels de<br />
littérature <strong>français</strong>e <strong>du</strong> second cycle <strong>des</strong> lycées (Marie-Jeanne Verny) *<br />
Politiques é<strong>du</strong>cative et linguistique concernant les minorités en Bulgarie<br />
(1878-2000) (Éléna Satchkova).<br />
50 — Les langues régionales en France de l’entre-deux-guerres à la Libération.<br />
Carrefours dangereux. * Les « langues régionales » de l’entre-deuxguerres<br />
à la Libération (Philippe Martel) * Le mouvement occitan pendant<br />
la seconde guerre mondiale ou le temps de la grande tentation<br />
(Philippe Martel) * Terroir, langue, patrie et religion chez les prêtres<br />
gasconisants <strong>du</strong> Bordelais. 1920-1950 (Alain Viaut) * Quand les Allemands<br />
courtisaient les catalanistes <strong>du</strong> Nord : un témoignage iné<strong>dit</strong> et<br />
son contexte (Pierre Grau) * Littérature corse dans l’entre-deux-guerres.<br />
Forme et idéologie (Paul Desanti) * De l’Occupation à la Libération :<br />
le breton, passage au symbolique (Ronan Calvez) * D’une guerre à<br />
l’autre : langue(s) et politique(s) en Alsace entre 1925 et 1945 (Dominique<br />
Huck) * Littérature corse (XIX e , XX e siècles) La langue de « Schiappinu<br />
poeta corsu ». Éclats littéraires et contours idéologiques dans les divertissements<br />
d’un rimailleur bastiais sous la monarchie de Juillet (Eugène
148 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
F.-X. Gherardi) * Jéricho : versions corse et martiniquaise ou littérature,<br />
voix et communauté dans deux romans contemporains (François-<br />
Xavier Renucci) * Comptes ren<strong>du</strong>s (Fausta Garavini, Philippe Gardy,<br />
Jean-François Courouau).<br />
2002<br />
51 — Alain Viaut, La « revue de village » : approche d’un genre à partir<br />
d’un corpus local en occitan * Constanze Weth, Osciller entre la langue<br />
de culture et la langue d’intimité. La <strong>des</strong>cription de l’usage de l’occitan<br />
dans quelques chroniques de journaux * Chrystelle Burban, Modèles<br />
d’enseignement « bilingue » et projets politiques dans les « nationalités<br />
historiques » d’Espagne * Lionel Joly, Approche démolinguistique<br />
<strong>du</strong> Pays basque * Ksenija Djeordjevic, Le rapport complexe entre la<br />
langue et la nation. L’exemple de « l’espace yougoslave » * Henri Boyer,<br />
La « mort » <strong>des</strong> langues : une question (toujours) d’actualité * Christiane<br />
Yousif, Les difficultés d’apprentissage <strong>du</strong> vocalisme <strong>du</strong> <strong>français</strong> chez<br />
les arabophones <strong>du</strong> Soudan * Comptes ren<strong>du</strong>s (Paul Cohen, Christian<br />
Lagarde).<br />
52 — Le catalan au nord <strong>des</strong> Pyrénées : une problématique singulière<br />
* Christian Lagarde/Jean-François Courouau, L’espace nord-catalan :<br />
une problématique singulière * Pere Verdaguer, El dialecte rossellonès<br />
* Joan Peytaví Deixona, L’apport occitan à l’anthroponymie catalane :<br />
le cas de la population <strong>des</strong> Comtés <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> xvi e au xviii e siècle *<br />
Jean-François Courouau, Puissance et déclin <strong>du</strong> nord-catalan à travers<br />
les pratiques et les représentations * Maria-Dolors Solà, L’offre é<strong>du</strong>cative<br />
en catalan * Marie Grau, La littérature catalane de Catalogne-Nord.<br />
1970-2000. Essai d’approche bibliométrique * Christian Lagarde, L’Universitat<br />
Catalana d’Estiu : la légitimité d’un ancrage historique à l’espace<br />
pancatalan * Daniel Pujol, Patrimonialisation <strong>du</strong> phénomène culturel<br />
différentiel et dynamique de l’identité en Catalogne-Nord * Christian<br />
Lagarde, Le Sud contre le Nord, ou la fascination barcelonaise : vers une<br />
recatalanisation pragmatique ? * Jean-Louis Olive, L’institution imaginaire<br />
<strong>du</strong> catalan. Autonomie linguistique et hétéronomie politique *<br />
Comptes ren<strong>du</strong>s (Hervé Lieutard, Christian Lagarde).<br />
2003<br />
53 — Charles Camproux * Robert Lafont, Carles Camprós * J.-P. Chambon,<br />
Un dialectologue rebelle ? * Philippe Martel, Charles Camproux,<br />
un non-conformiste <strong>des</strong> années 30 en occitan ? * Philippe Gardy, Au
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 149<br />
plus près <strong>des</strong> mots. Charles Camproux écrivain d’oc * Jean-Marie<br />
Petit, Charles Camproux dans la tourmente de l’Histoire (1939-1947).<br />
Documents iné<strong>dit</strong>s * Jean-Pierre Chambon, Le ministerium Catlatense<br />
(Rouergue) et la genèse <strong>du</strong> Carladez : de la philologie à l’histoire<br />
* Jean Eygun, Pour une histoire <strong>des</strong> mythes littéraires occitans aux<br />
temps modernes. Clémence, Laurette, Estéphanette et les autres *<br />
Georg Kremnitz, Changements linguistiques <strong>du</strong>s à <strong>des</strong> phénomènes<br />
de contact ? Le traitement de l’-e de soutien dans les discussions sur la<br />
forme référentielle de l’occitan * René Merle, Escriveto : la mutation de<br />
1926 * Philippe Gardy, De l’écriture en <strong>français</strong> vers l’écriture en occitan<br />
: l’itinéraire d’Emmanuel Delbousquet (Sos-en-Albret, 1874-1909) *<br />
Cedric Auglans, Mitra dins las òbras de Mistral, Folco de Baroncelli e<br />
Montherlant * Comptes ren<strong>du</strong>s (Hervé Lieutard, Christian Lagarde).<br />
54 — Georg Kremnitz, Le concept <strong>du</strong> « conflit linguistique » aujourd’hui.<br />
Essai d’une mise à jour. Avec une annexe : Quelques remarques<br />
sur le terme de « valeur communicative » <strong>des</strong> langues * Gilbert Fabre,<br />
Langue et idéologie. Le néologisme politique en Roumanie : Alexandre<br />
Vaillant et Costache Negruzzi * M a Carmen Alén Garabato, La Histoira<br />
dé Jean l’an prés ¿ una novela picaresca en occitano ? * Cristina<br />
Cappelletto, La lingua degli immigranti italiani nell’Aquitania : il Bordelais<br />
* Patrici Bernissan, Enquista sòciolinguistica dens la plana de<br />
Bigòrra (2002). Representacions de la lenga occitana e passatge d’ua<br />
practica de l’occitan au francés * Paul-Michel Filippi, Interférences entre<br />
langue <strong>français</strong>e et langue corse dans le <strong>français</strong> régional de Corse :<br />
analyse de trois exemples * Cedric Auglans, L’afrairament literari passadís<br />
d’Henry de Montherlant ambé Folco de Baroncelli e lo Felibritge<br />
a l’entorn dau tèma de Mitra * Philippe Gardy, L’occitan, point aveugle<br />
d’une écriture. À propos de deux romans de François Salvaing * Jean-<br />
Pierre Chambon, La Carta de censu de Berlerias (cartulaire de Sauxillanges<br />
n o 979) : datation, localisation et remarques lexicographiques *<br />
Comptes ren<strong>du</strong>s * Métamorphoses de la culture. Pratiques et politiques<br />
en périphérie, textes réunis et présentés par Jean-Paul Cellède, Pessac,<br />
Maison <strong>des</strong> Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2002, 410 p. (Philippe<br />
Gardy) * Henri Boyer/Christian Lagarde (dir.), L’Espagne et ses<br />
langues. Un modèle écolinguistique ?, Paris, L’Harmattan, 2002, 298 p.<br />
(Georg Kremnitz).
150 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
2004<br />
55 — L’autobiographie en occitan : Moun espelido. Memòri e raconte<br />
de Frédéric Mistral * Philippe Gardy, Frédéric Mistral et l’autobiographie<br />
en occitan * Felip Martel, Mistral e la Revolucion. Recòrds de 48 *<br />
Felip Gardy, L’òrdre dei racòntes e lo sens de la memòria * Jean-Claude<br />
Bouvier, Frederic Mistral e l’oralitat dins Memòri e raconte * Danielle<br />
Julien, De la nafra<strong>du</strong>ra a la glòria * Joan-Ives Casanova, Païsatge geografic<br />
e païsatge familhau dins Memòri e raconte * Jean Arrouye, Poétique<br />
<strong>du</strong> contraste ou le récit sans illusion * Clara Torreilles, Lo poèta<br />
e lo sant * Philippe Gardy, Émergence, diffusion et contestation <strong>du</strong> mot<br />
« patois » en Bas Languedoc (xvii e et xviii e siècles) * Jean-François Courouau,<br />
La langue occitane dans le Mithridates d’Adelung et Vater (1809) :<br />
<strong>des</strong>criptions et documents * Angélique Salvarelli, La Corse, un idéal<br />
pour l’écrivain italien Niccolò Tommaseo * Chrystelle Burban, L’enseignement<br />
<strong>des</strong> langues régionales : personnalité ou territorialité ? Regards<br />
croisés France-Espagne.<br />
56 — Le territoire linguistique de l’écrivain en langue minoritaire :<br />
approche <strong>des</strong> cas basque et occitan * Alain Viaut, Présentation * Ur<br />
Apalategui, Territoire linguistique et littéraire : adéquation et décalages.<br />
Trois auteurs basques contemporains * Lucien Etchezaharreta,<br />
L’imbrication <strong>des</strong> territoires linguistiques et culturels : le cas de la revue<br />
littéraire basque Maiatz, construction d’une littérature * Jean-Marie Sarpoulet,<br />
Eric Gonzalés : une sémantique <strong>du</strong> décor sur-référencé * Sylvette<br />
Béringuier, Le prétexte à un itinéraire intérieur : J. Ganiayre, Lo<br />
Viatge Aquitan, (2000) * Philippe Gardy, Ici c’est toujours ailleurs : les<br />
langues comme fictions ? * Alain Viaut, La langue médiatrice <strong>du</strong> paysage<br />
universel : Francés Boya Alòs, Presoèrs dera mar gelada (1998) — Le rôle<br />
de la littérature dans l’indivi<strong>du</strong>ation et la standardisation de l’asturien<br />
* Alain Viaut, Présentation * Julio Viejo Fernández, Antécédents de la<br />
standardisation littéraire de l’asturien et représentation spatiale de la<br />
langue * Antón García, Public lecteur, diffusion et thématique dans la<br />
littérature en asturien de nos jours * Ramón De Andrés, Le contexte<br />
sociolinguistique de la littérature actuelle en asturien * Georg Kremnitz,<br />
Réflexions sur le contexte social de la création littéraire récente en<br />
langue dominée, principalement en occitan * Nadia Grine, Mondialisation,<br />
langues et identité (s) nationale(s) : quels choix s’offrent à l’Algérie ?<br />
* Philippe Gardy, À la recherche d’un « héros occitan » ? Jean de l’Ours<br />
dans la littérature d’oc aux xix e et xx e siècles * Comptes ren<strong>du</strong>s * Ber-
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 151<br />
nard Cerquiglini (dir.), Les langues de France, Paris, PUF, 2003, 446 p.<br />
(Christian Lagarde) * Micheline Cellier-Gelly, Claire Torreilles, Marie-<br />
Jeanne Verny (éds.), Entre deux langues. Bilinguisme et autobiographie.<br />
Textes commentés, Paris, ADAPT É<strong>dit</strong>ions, 2004, 144 p. (Christian<br />
Lagarde).<br />
2005<br />
57 — Brigitte Schlieben-Lange et la sociolinguistique occitane et catalane<br />
* Henri Boyer/Philippe Gardy, Brigitte Schlieben-Lange et la sociolinguistique<br />
occitane et catalane * Brigitte Schlieben-Lange, Bibliography<br />
* Jean-François Courouau, Matériaux pour servir à l’histoire <strong>du</strong> mot<br />
patois xv e -xvii e siècles * Henri Boyer, « Patois » : continuité et prégnance<br />
d’une désignation épilinguistique stigmatisante sur la longue <strong>du</strong>rée *<br />
Philippe Gardy, Diglossie et littérature : l’étonnant succès posthume<br />
de l’œuvre occitane de Jean-Baptiste Fabre au lendemain de la Révolution<br />
<strong>français</strong>e * Georg Kremnitz, La linguistique <strong>du</strong> xix e siècle, une<br />
linguistique a-communicative. Quelques réflexions * Robert Lafont,<br />
La revanche <strong>du</strong> sujet diglosse * Francesc Vallverdú, Les idées sociolingüístiques<br />
a Catalunya abans de les Normes de l’IEC (1913) * Philippe<br />
Martel, L’étrange enfance occitane <strong>du</strong> camarade Vaillant-Couturier *<br />
Christian Lagarde, La sociolinguistique catalane en son miroir, ou la<br />
sociolinguistique est-elle une science ? À propos <strong>du</strong> Diccionari de sociolingüística<br />
* M. Carmen Alén Garabato, Regard depuis le xxi e siècle sur<br />
la pro<strong>du</strong>ction de périodiques en langue d’oc dans le deuxième moitié <strong>du</strong><br />
xx e siècle ? * Ernest Querol, Història sociolingüística recent : Catalunya<br />
el 1993, el 2000 i el 2004.<br />
58 — « Émergences, effacements et résistances de l’occitan (xi e -xx e<br />
siècles) » * Jean-Pierre Chambon, Un censier de Plauzat (Basse Auvergne)<br />
partiellement rédigé en langue d’oc * Jean-Pierre Chambon, Le censier de<br />
Saint-Martin de Cournon-d’Auvergne pour le chapitre cathédral de Clermont<br />
(première moitié <strong>du</strong> 11e siècle) : é<strong>dit</strong>ion et étude de l’occitan en émergence<br />
* Joan Thomas, Jean-Pierre Couzinié (1794-1860), lexicograf entre<br />
Rochegude e Mistral * Isabelle Cohen, L’occitan dans la presse ardéchoise<br />
<strong>du</strong> XIX e siècle : rares chroniques d’auteur et place singulière de l’un d’eux :<br />
Auguste de Missolz * Michel Lafon, L’occitan e l’escòla en Avairon de 1800<br />
a 1951 : qualques idèias e testimoniatges * Jean-Louis Barbet, La langue<br />
d’oc dans le Cantal, 2003-2004 * Compte ren<strong>du</strong> * Jean-Baptiste Coyos,<br />
Politique linguistique, Langue basque et langue occitane <strong>du</strong> Béarn et de
152 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
Gascogne, préfaces Jean Haritschelar et David Grosclaude, Donostia,<br />
Elkar, 2004, 260 p. (En France : Arsenal Plaza, 64100 Baiona).<br />
2006<br />
59 — La Charte européenne <strong>des</strong> langues régionales ou minoritaires<br />
et la territorialité linguistique * dossier : Présentation Viaut * Philip<br />
Blair, Conception et expérience de la territorialité linguistique à travers<br />
la Charte européenne <strong>des</strong> langues régionales ou minoritaires * Jordane<br />
Arlettaz, L’appréhension juridique <strong>du</strong> territoire linguistique au regard<br />
de la Charte européenne <strong>des</strong> langues régionales ou minoritaires * Hervé<br />
Guillorel, Démocratie, territoire et langue dans la Charte européenne<br />
<strong>des</strong> langues régionales ou minoritaires * Salih Akin, La Charte européenne<br />
<strong>des</strong> langues, les « langues <strong>des</strong> migrants » et les « langues dépourvues de<br />
territoire » * Alain Viaut, Les langues « historiques de l’Europe » et la<br />
Charte européenne <strong>des</strong> langues * Josep Ochoa Monzó, La Carta europea<br />
de las lenguas regionales o minoritarias. Reflejo en el País valenciano<br />
* Stéphane Panza, Le traitement de la territorialité linguistique<br />
dans les pays d’Europe centrale et orientale : entre Charte européenne <strong>des</strong><br />
langues et Convention-cadre pour la protection <strong>des</strong> minorités nationales<br />
* Joan-Claudi Forêt, Joan-Baptista Fabre, dramaturg * Yan Lespoux,<br />
L’Instruction publique et les patois dans les Basses-Pyrénées <strong>des</strong> années<br />
1880 aux années 1930, d’après le Bulletin de l’Instruction primaire <strong>des</strong><br />
Basses-Pyrénées * Compte ren<strong>du</strong>, Françoise Morvan, Le monde comme<br />
si. Nationalisme et dérive identitaire en Bretagne, Arles, Actes Sud, 2002,<br />
344 p. ; rééd. Arles, Babel/Actes Sud (n o 688), 2004, 392 p.<br />
60 — Politiques linguistiques et frontières dans les pays de l’est et de l’ex-<br />
Union soviétique. Jean-François Courouau, Petites langues d’Europe :<br />
le luxembourgeois, le sarde, et le croate <strong>du</strong> Burgenland * François Schanen<br />
et Jérôme Lulling, Lëtzebuergesch : la langue nationale <strong>du</strong> Grand-<br />
Duché de Luxembourg * Rosita Rindler Schjerve, Le sarde : une langue<br />
minoritaire en recul * Gerhard Neweklowsky, La langue <strong>des</strong> Croates<br />
<strong>du</strong> Burgenland autrichien * Alain Viaut, Politiques linguistiques et frontières<br />
dans les pays de l’est et de l’ex-Union soviétique * Ksenija Djordjević,<br />
Frontière, territoire et enclaves linguistiques et culturelles : langues<br />
trans- et intrafrontalières * Jean Léo Léonard, La variation interlangue<br />
et dialectale <strong>des</strong> langues finno-ougriennes de la Volga : planification<br />
linguistique et aspects structuraux internes * Françoise Rollan, Les politiques<br />
linguistiques et les frontières en Asie centrale ex-soviétique * Nata-
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 153<br />
lia Triburt-Scurtu, La politique linguistique en Transnistrie * Gueorgui<br />
Jetchev, Éléments de politique linguistique de l’État bulgare * Cécile<br />
Canut, « Tsiganite na sapun, Tsiganite na Saturn » Quelques notes à<br />
propos <strong>des</strong> discours sur les Roms en Bulgarie * Gabriela žiaková, Les<br />
parallèles de la politique linguistique slovaque : entre valorisation et<br />
intégration * Comptes ren<strong>du</strong>s * René Merle, Autour de l’enquête sur les<br />
patois de 1807 * François Pic, Yvon Bourdet.<br />
2007<br />
61 — Le mythe <strong>du</strong> dernier locuteur. Jean-François Courouau, Intro<strong>du</strong>ction<br />
* Philippe Martel, Frédéric Mistral : le dernier <strong>des</strong> félibres ? * Philippe<br />
Gardy, De la mort de Pan aux mots de la mort : la Camargue de<br />
Joseph d’Arbaud, lieu de toutes les fins * Catherine Parayre, Maladies<br />
de la fin : La Santa Estela del Centenari et Lo Libre dels grands jorns<br />
de Jean Boudou * Christiane Amiel, La fin <strong>des</strong> derniers cathares ou le<br />
retour de Bélibaste * Fañch Postic, La dernière bretonnante de la presqu’île<br />
guérandaise * Daniel Fabre, Le dernier <strong>des</strong> paysans : À propos de<br />
l’affaire Dominici * Jelle Koopmans, Langue morte, langue vivante : la<br />
Vie amoureuse <strong>des</strong> Priargues de Manuel van Loggem (1968).<br />
62 — Relectures d’Auger Gaillard dossier réuni et présenté par Jean-<br />
François Courouau. Présentation (Jean-François Courouau) * Auger<br />
(Gaillard) et les poètes (Philippe Gardy) * De la difficulté de composer<br />
en langue « d’Albigez » ou l’art <strong>du</strong> contraste (Jean Arrouye) * Auger<br />
Gaillard, auteur satirique (Jean-François Courouau) * L’emplec dels<br />
pronoms subjèctes e la lenga d’Augièr Galhard (Patric Sauzet) * François<br />
Mauriac et les « charmes » <strong>du</strong> patois. Une lecture de Genitrix (Philippe<br />
Gardy) * Antonin Perbosc (1861-1944) : un instituteur défenseur <strong>des</strong><br />
patois (Hervé Terral) * Gabriel Tarde : le patois dans la grotte (Hervé<br />
Terral) * Choisir et chanter ses héros. Les grands personnages au service<br />
<strong>des</strong> redéfinitions identitaires dans la nouvelle chanson occitane et<br />
dans la Linha Imaginòt (1965-1997) (Valérie Mazerolle) * Compte ren<strong>du</strong><br />
* Yves Le Berre, Qu’est-ce que la littérature bretonne ? Essais de critique<br />
littéraire XV e -XX e siècle, textes rassemblés par Nelly Blanchard et Ronan<br />
Calvez, Rennes, PUR, 2006, 238 p. (Philippe Martel).<br />
2008<br />
63 — Effacement et renaissance de l’occitan « Petites langues » d’Europe<br />
(2) : le gallois L’enquête sociolinguistique. Jean-François Courouau,
154 Lengas 70 (2011) ¨ Varia<br />
Usages de l’imprimé occitan dans l’administration ecclésiastique <strong>du</strong>rant<br />
la première moitié <strong>du</strong> xvi e siècle * David Fabié, Un romaniste romantique<br />
: François Raynouard * Marie-Claude Gastou, L’escritura militanta<br />
de l’Armana prouvençau * Moya Jones, Aménagement linguistique et<br />
territoire au Pays de Galless * Valentina Formoso Gosende, La investigación<br />
sociolingüística mediante grupos de discusión y observación<br />
* Comptes ren<strong>du</strong>s * Christian Camps, Expressions et dictons occitans,<br />
Paris, Christine Bonneton, 2007, 192 p. (Jean-Claude Foret) Foret * Florian<br />
Vernet, Que dalle ! Quand l’argot parle occitan suivi : de Petit<br />
Lexique <strong>du</strong> sexe. Français/Argot occitan s. l., I.E.O. edicions, 2007, 94 p.<br />
(Jean-Claude Foret).<br />
64 — Langues d’ici et d’ailleurs : perceptions, représentations, usages.<br />
Ksenija Djordjević, Les six paradoxes de la construction d’une langue<br />
monténégrine * Emmanuel Filhol, Remarques historiques sur la perception<br />
de la langue tsigane en France * Virginie Guzman, Représentations<br />
et stéréotypes de l’occitan à Vendargues : une enquête auprès<br />
de personnes âgées de plus de soixante ans * Jean-François Courouau,<br />
Les stances « A l’hurouso memorio d’Henric le Gran » de Pierre Godolin<br />
* Lluc Bonet, Una carta de Robert Lafont a Antoni Cayrol (Jordi Pere<br />
Cerdà), de 1959 : mirall d’un combat per a l’ensenyament i altres engatjaments<br />
per a la llengua del poble * Philippe Martel, La culture d’oc vue<br />
d’ailleurs.<br />
2009<br />
65 — L’occitan, le catalan et l’école. Philippe Martel, Avant-propos *<br />
Philippe Martel, Une pédagogie pour le provencal : lou prouvencau a<br />
l’escolo * Yan Lespoux, Aux origines de la revendication occitaniste en<br />
faveur de l’enseignement de la langue d’oc : les propositions <strong>du</strong> Nouveau<br />
Languedoc et d’Occitania * Michel Lafon, La Langue d’oc et l’école dans<br />
le Journal de l’Aveyron : 1900-1944 * Patric Couffin, Le patois est mort !<br />
Au secours le patois revient ? Soixante ans de militantisme et d’avancées<br />
pour définir une politique d’enseignement public de l’occitan *<br />
Lluc Bonet, Louis Pastre : un républicain radical et pédagogue réformateur<br />
vers le catalan à l’école (1881-1903) * Compléments bibliographiques<br />
* Comptes ren<strong>du</strong>s * Philippe Martel, L’école <strong>français</strong>e et l’occitan. Le<br />
sourd et le bègue. (Hervé Terral) * Yves Griffon, La langue bretonne<br />
et l’école républicaine. Témoignages de mémorialistes. (Marie-Jeanne<br />
Verny).
Au sommaire <strong>des</strong> numéros précédents 155<br />
66 — Varia. August Rafanell, Breu relació de la <strong>des</strong>trucció del català<br />
sota el franquisme * Jean-Pierre Chambon, Pour le commentaire d’un<br />
chapitre <strong>du</strong> libre dels Grands jorns de Jean Boudou : « Lo curat » (II,<br />
2). Autour de Saint-Pierre <strong>des</strong> Minimes et de Pascal * Christian Bassac,<br />
Joan Busquets & Martine Versel, Analyse statistique <strong>des</strong> données textuelles<br />
à partir de publications de Calvet concernant les langues minoritaires<br />
* Marie-Anne Roux-Châteaureynaud, L’usage de mots occitans<br />
en Gironde : test d’un lexique ethnoculturel * James Costa, Programmes<br />
et manuels d’histoire-géographie : formation citoyenne à la pluralité<br />
européenne ou repro<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> idéologies dominantes ? * Comptes<br />
ren<strong>du</strong>s * (Evangelina Adamou dir.) Le nom <strong>des</strong> langues II. Le patrimoine<br />
plurilingue de la Grèce (Nicolas Trifon).<br />
2010<br />
67 — Chanson occitane et chansons en occitan dans la seconde moitié<br />
<strong>du</strong> vingtième siècle. Yan Lespoux, Avant-propos * Joan-Danièl Esteve,<br />
Les chanteurs de la revendication occitane * Annie Zerby-Cros, Ventadorn<br />
ou l’aventure d’une maison de disques occitans à Béziers * Franck<br />
Tenaille, Les quatre vérités <strong>des</strong> musiques de l’espace occitan * Élisabeth<br />
Cestor, Les nouvelles dynamiques de la création musicale contemporaine<br />
en occitan * Gilles Suzanne, Entretien avec Samuel Karpienia<br />
: L’occitan ou l’expérience <strong>du</strong> monde * Annie Zerby & Marie-Jeanne<br />
Verny, La chanson occitane : Essai de bibliographie * Autour de Jean<br />
Boudou, Jean-Pierre Chambon, Sur le chapitre I, 5 <strong>du</strong> libre dels Grands<br />
jorns de Jean Boudou (« Lo plaser dels Dieus »). Une voie occitane vers la<br />
« disparition de la littérature » ? * Jean-Pierre Chambon & coll., Quelques<br />
références auvergnates dans le livre <strong>des</strong> Grands jours de Jean Boudou.<br />
68 — Graphie et représentations graphiques de l’occitan <strong>du</strong> xvi e au<br />
xviii e siècle. Hervé Lieutard, Avant-propos * Philippe Martel, Les<br />
crises entrecroisées de la graphie de l’occitan de la cité au xvi e siècle :<br />
quelques exemples * Jean-Yves Royer, Trois zooms sur une scripta *<br />
Hervé Lieutard, Quelques remarques sur la graphie de deux rondeaux<br />
hyperdialectaux, extraits de la Requeste (1555) * Hervé Lieutard, Le système<br />
graphique de l’abbé Boissier de Sauvages : défense et illustration<br />
de la diglossie franco-occitane * Compte ren<strong>du</strong> * Philippe Gardy et<br />
Christophe Regina, Lucifer au couvent. La femme criminelle et l’institution<br />
<strong>du</strong> Refuge au siècle <strong>des</strong> Lumières, suivi <strong>du</strong> récit de Jean de Cabanes<br />
Satiro countro la sœur de la Croix. (Jean-François Courouau).
2011<br />
69 — Varia. Philippe Gardy, Sully-André Peyre à Max Rouquette. Une<br />
correspondance (1938-1945) * Pierre-Marie Terral, « Gardarem lo Larzac<br />
» : de la dimension occitane de la lutte paysanne à son cheminement<br />
mémoriel * Elissa Pustka, L’accent méridional : représentations, attitu<strong>des</strong><br />
et perceptions toulousaines et parisiennes * Comptes ren<strong>du</strong>s *<br />
Philippe Martel, Les Félibres et leur temps. Renaissance d’oc et opinion<br />
(1850-1914) (Rémy Gasiglia) * Denis Saurat, Encaminament catar.<br />
Intro<strong>du</strong>ction, tra<strong>du</strong>ction et notes par Jean-François Courouau (Philippe<br />
Gardy) * Communiqué de la rédaction.
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