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Musique traditionnelle irlandaise

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<strong>Musique</strong> <strong>traditionnelle</strong> <strong>irlandaise</strong><br />

Sommaire<br />

• 1 Généralités<br />

• 2 Typologie<br />

• 3 Origines<br />

• 4 Danses<br />

• 5 Instruments<br />

• 6 Titres et sources<br />

• 7 Interprétation<br />

• 8 Musiciens et groupes de musique célèbres<br />

• 9 Bibliographie<br />

1-Généralités<br />

La musique en Irlande imprègne tous les aspects de l'existence. Il existe une très forte tradition musicale. Les<br />

chansons se faisaient le véhicule des espoirs, des révoltes. Elles racontaient les exploits des héros de l'Irlande<br />

et se transmettaient aux quatre coins de l'Irlande. Le répertoire républicain est extraordinairement riche. Ce<br />

sens profond de la musique, ce lien social entre les gens, cette absence totale de timidité quand il s'agit de chanter<br />

en public sont à l'origine de nombreuses soirées <strong>irlandaise</strong>s. Beaucoup de chansons ont été écrites spontanément et<br />

sont parties d'un pub, par exemple, pour être chantées dans toute l'Irlande.<br />

Si les pubs et singing pubs concentrent une bonne part de la vie musicale, il est bien d'autres lieux qui l'expriment.<br />

Les fleadhs par exemple (prononcer « fla »). Ce sont de grands rassemblements populaires de musique <strong>traditionnelle</strong><br />

<strong>irlandaise</strong>.<br />

L'événement musical majeur en Irlande est le All Ireland Fleadh, finale de tous les fleadhs locaux. Se tient en<br />

général l'avant-dernière semaine d'août. Il change de ville chaque année. Certaines d'entre elles sont renommées<br />

pour l'atmosphère indescriptible qui règne durant les fleadhs. Citons Ennis, Buncrana, Listowel.<br />

Une autre forme de rassemblement musical est le « festival », fréquenté surtout par les jeunes. Folk irlandais bien<br />

sûr, mais il s'ouvre en général à d'autres genres de musiques. blues, jazz.,. Les festivals se déroulent généralement en<br />

pleine campagne, en plein air ou sous chapiteau, et durent trois jours. Ces mini-Woodstock sont aussi de grands<br />

moments. Les plus connus et qui reviennent le plus régulièrement : Miltown Malbay (musique <strong>traditionnelle</strong>) en<br />

juillet.<br />

La musique la plus ancienne en Irlande est celle des harpistes des clans gaéliques. Le harpiste accompagnait un<br />

poète, qui déclamait généralement des louanges à son chef de clan. On ne sait rien des musiciens non professionnels<br />

ni des danses pratiquées à l'époque.<br />

La harpe figure comme emblème du pays depuis au moins le XII e siècle, mais les musiciens devinrent peu à peu des<br />

musiciens itinérants, en raison du déclin de la société gaélique entre le XII e siècle et le XVI e siècle.<br />

Au XVII e siècle, les danses devinrent très populaires, comme dans le reste de l'Europe. La danse <strong>irlandaise</strong> connut<br />

son apogée au XIX e siècle, et de nombreux témoignages de voyageurs en Irlande prouvent son importance.<br />

En raison d'une crainte de la disparition de la musique <strong>irlandaise</strong> et de ses instruments, un grand nombre de<br />

nationalistes convaincus se regroupèrent à partir de la fin du XVIII e siècle pour tenter de la faire revivre dans<br />

diverses associations.<br />

Mais c'est la voix qui, pour certains spécialistes, forme la base de la musique <strong>irlandaise</strong>, en raison d'une<br />

caractéristique prépondérante de cette musique essentiellement mélodique : les ornementations. Le sean-nos (litt.<br />

«style ancien»), chant en gaélique a capella, est un chant issu du Moyen Age, très ornementé et difficile d'accès au<br />

premier abord.<br />

On assiste depuis les années 1970, et par vagues successives, à un intérêt très marqué pour la musique <strong>irlandaise</strong><br />

dans le monde entier, particulièrement aux É.-U., et ainsi à un très fort développement de sa commercialisation<br />

(disques, concerts, etc.). Ceci est parfois critiqué car certains jugent que les origines de cette musique ne sont pas<br />

respectées. Si la musique actuelle, harmonisée selon des canons modernes et travaillée en studio, a peu de chose en<br />

commun avec les interprétations originales, elle a acquis en contrepartie une renommée internationale<br />

exceptionnelle. Aujourd'hui, le terme « musique celtique » se réfère essentiellement à cette musique <strong>traditionnelle</strong><br />

<strong>irlandaise</strong> actualisée ; mais il ne faut pas oublier que la musique celtique comprend également la musique


<strong>traditionnelle</strong> écossaise, bretonne et galicienne (Espagne). Certaines maisons d'édition musicale ont même un<br />

catalogue de World Celtic Music.<br />

2-Typologie<br />

La musique <strong>irlandaise</strong> a eu, et a encore, plusieurs fonctions. Les plus courantes sont :<br />

• la musique de divertissement, souvent instrumentale, soit destinée à accompagner les danses, soit destinée<br />

au «socializing» dans les pubs;<br />

• la musique mélodique et récitative, avec les ballades, les slow airs (mélodie instrumentale lente et calme) et<br />

les laments (mélopées racontant souvent une histoire triste, proches des gwerzioù bretonnes);<br />

• la musique militante, avec les protest songs, chants composés pour magnifier l'esprit et l'action<br />

indépendantiste face à l'occupation anglaise;<br />

•<br />

Aujourd'hui, on rencontre surtout des interprétations de la musique de danse et des ballades en langue anglaise.<br />

Certains interprètes et/ou groupes (Dervish, La Lugh, Danu) chantent néanmoins en gaélique. Les thèmes généraux<br />

sont comme partout l'amour, la mort, la guerre, le travail, l'héroïsme, plus deux thèmes récurrents liés à l'histoire<br />

<strong>irlandaise</strong> : l'exaltation du sentiment national et l'émigration massive vers les États-Unis. L'humour est aussi un<br />

caractère très répandu. Mais la musique <strong>irlandaise</strong> qui a le plus suscité de compositions est la musique destinée à<br />

accompagner la danse.<br />

3-Origines<br />

La première source <strong>irlandaise</strong> révélant le nom d’une danse <strong>irlandaise</strong> remonte à 1590. Dix ans plus tard, Fynes<br />

Moryson, secrétaire de Lord Mountjoy, écrit que les Irlandais «dansent très volontiers, n’usant pas de l’art des<br />

mesures lentes ou des gaillardes, mais seulement de danses campagnardes». Un quatrain rédigé en 1670 mentionne<br />

quatre noms de danses. Arthur Young, dans son Tour of Ireland (1776-79), écrit que «danser est une chose<br />

commune pour les gens pauvres. Les maîtres à danser voyagent dans les campagnes, de cabane en cabane, avec un<br />

cornemuseux ou un violoneux aveugle, et le prix est de six d. et un quart. C’est un système d’éducation.»<br />

Auparavant, la langue <strong>irlandaise</strong> –le gaélique– ne proposait aucun mot signifiant danser. Cette absence a longtemps<br />

fait circuler un bruit selon lequel la danse n’existait pas en Irlande. Mais il existait des danses à caractère religieux<br />

ou guerrier chez les Celtes, dont les Irlandais font partie. Bien qu’un témoignage écrit atteste que les envahisseurs<br />

normands introduisirent des danses en Irlande vers 1410, il serait étonnant que les Irlandais n’aient pas connu la<br />

danse avant cette époque.<br />

4-Danses<br />

La musique <strong>traditionnelle</strong> <strong>irlandaise</strong> représente, avec le fado portugais, le plus vivant exemple de transmission orale<br />

de la tradition musicale en Europe de l’Ouest.<br />

Principalement originaire des XVIIIe et XIXe siècles sous la forme que nous connaissons actuellement, la musique<br />

<strong>traditionnelle</strong> <strong>irlandaise</strong> se compose de chansons d’une part et de musique instrumentale d’autre part. Cette dernière,<br />

à laquelle ce chapitre se consacre exclusivement, se subdivise en musique à danser et airs instrumentaux destinés à<br />

être simplement écoutés (Laments et slow airs). La musique de danse constitue un répertoire énorme (plus de 6.000<br />

mélodies ou «tunes ») recourant à plusieurs types de danses dont les trois principales sont la jig ou gigue, le reel et le<br />

hornpipe.<br />

Il existe trois formes de jig :<br />

- la double jig, en 6/8, dont l’unité rythmique consiste en deux groupes de trois croches. Son autre caractéristique<br />

réside dans la dernière mesure comprenant trois croches et une noire, celle-ci reproduisant la même note que les 2e<br />

et 3e croches;<br />

- la single jig, en 6/8 ou 12/8, présente une unité rythmique de deux groupes de noire-croche. Cette gigue est<br />

caractérisée par sa dernière mesure comprenant une noire pointée et une croche;<br />

- la slip jig ou hop jig adopte la mesure 9/8. Ce type de gigue se distingue en outre par sa structure de deux fois<br />

quatre mesures, les autres gigues comptant toujours deux fois huit mesures.<br />

L’unité rythmique du reel consiste en deux groupes de quatre croches (mesure 2/2 ou C barré). Rapide —voire très<br />

rapide— dans la majorité des cas, cette danse peut parfois être interprétée sur un tempo lent, prenant alors le nom<br />

évident de slow reel.<br />

Le hornpipe adopte la mesure 4/4 et se joue sur un tempo modéré. Par ailleurs, on accentue en principe une croche<br />

sur deux, non comme les « croches inégales » du baroque français, mais plus ou moins comme si la première valait<br />

les deux premières croches du triolet.<br />

Enfin, le slide est une sorte de gigue en 12/8, qui se caractérise par ses pas glissés, d’où son nom.


5-Instruments<br />

Le terme oïrfideach (celui qui souffle, synonyme de « sonneur ») désigne de manière générique un musicien en<br />

ancien irlandais ; cette généralisation suggère que les premières musiques apparues en Irlande étaient jouées par une<br />

cornemuse ou une flûte. Le mot piopai (de « pipe » en anglais, qui désigne un instrument à chalumeau) est signalé<br />

pour la première fois dans un poème contenu dans le Book of Leinster, manuscrit datant d’environ 1160 ; dans ces<br />

mêmes vers, sont mentionnés le fidli (fiddle, violon), ancêtre probable du violon en Irlande, et le timpán, instrument<br />

à cordes dont on jouerait avec un archet —sans qu’aucune autre précision ne soit connue à ce propos (peut-être une<br />

adaptation du mot "tympanon", sorte de cythare). La harpe <strong>irlandaise</strong> naquit dans le courant du IX e siècle; son<br />

existence est attestée dans le psautier de Folchard émanant du monastère irlandais de Saint Gall. L’instrument —<br />

muni de cordes en laiton et cuivre, à la caisse de résonance creusée d’un seul bloc dans du saule —, la beauté de son<br />

timbre et l’habileté des harpistes sont cités dès le XIIe siècle par Giraldus Cambrensis. Jusqu’au XVIe siècle, les<br />

harpistes jouirent d’une haute considération et d’une situation sociale enviable; par la suite, les Anglais les<br />

persécutèrent en tant que représentants de la résistance <strong>irlandaise</strong>. Le déclin de la noblesse qui les entretenait et les<br />

protégeait fit d’eux des ménestrels ambulants dont l’exemple le plus fameux est Turlough O'Carolan (1670-1738).<br />

L’instrument disparaît au début du XIXe siècle avec Arthur O’Neill, dernier harpiste. Vers la fin du XX e siècle,<br />

débute lentement la renaissance d’un instrument, aux cordes aussi bien en boyau qu'en métal, connu aujourd’hui<br />

sous le nom de harpe celtique.<br />

La cornemuse <strong>irlandaise</strong> ou uillean pipes ("uillean" = le coude) est constituée de trois bourdons, de régulateurs à<br />

douze clés (pour l’accompagnement), d’un soufflet actionné par le coude, d’un sac (coincé contre la hanche) et d’un<br />

chalumeau à deux octaves. L’instrument à percussion le plus utilisé porte le nom de bodhrán; mesurant environ 60<br />

cm de diamètre et 12 cm de haut, son cadre est en frêne et sa peau de chèvre, parfois en daim ou lévrier, est frappée<br />

par un petit bâton de frêne ou de houx d’à peu près 20 cm de long. Formé d’une partie centrale semblable à un gros<br />

crayon à chaque bout duquel on trouve une partie ovaloïde, ce tipper est tenu entre les doigts, l’essentiel du travail<br />

étant effectué par le poignet. Les autres instruments utilisés sont le violon, toujours appelé fiddle, plusieurs types de<br />

flûte (principalement l’Irish concert flute –en bois, relativement proche du traverso baroque– et les whistles, flûtes à<br />

bec en métal ou en bois généralement à 6 trous, l’accordéon diatonique et sa petite sœur, la concertina (sorte de petit<br />

accordéon hexagonal, surtout en usage dans le comté de Clare).<br />

De nos jours, le banjo ténor (4 cordes), la mandoline (à fond plat), la guitare (souvent accordée DADGAD c'est-àdire<br />

ré la ré sol la ré —accord de Ré sus 4 popularisé par Davey Graham dans les années 1960— en lieu et place de<br />

l'accordage habituel mi la ré sol si mi), le cistre, proche de la mandole et du bouzouki, à 4 ou 5 chœurs (ou doubles<br />

cordes) ainsi que le bouzouki sont également employés. Ce dernier fut importé au début des années 1960 à la suite<br />

d’une erreur ! Alec Finn demanda à un ami qui allait en Grèce de lui rapporter un luth, mais l’ami lui rapporta un<br />

bouzouki, cousin du luth. Finn se contenta du bouzouki, instrument à caisse piriforme à fond bombé comportant un<br />

long manche muni de 3 chœurs. Par la suite, le luthier Peter Abnett fabriqua, en collaboration avec Finn, un<br />

instrument quelque peu différent : forme de larme et fond plat, 4 chœurs, cordes et accord différents. Ainsi naquit le<br />

bouzouki irlandais. Trois autres musiciens utilisèrent le bouzouki dès les années 1970 : les célèbres Andy Irvine et<br />

Donal Lunny, ainsi que Johnny Moynihan. Mentionnons encore que depuis quelques années, divers instruments<br />

hybrides voient le jour, comme le bouzouki au corps de guitare qu’utilise Andy Irvine. Un des principaux luthiers<br />

irlandais (mandolines, cistres, bouzoukis,…) se nomme Joe Foley.<br />

Le bodhran<br />

Le bodhran (prononcez [bo-rône], qui signifie sourd en gaélique irlandais) est un instrument de percussion<br />

typiquement irlandais. C'est un tambour en peau de chèvre (le plus souvent), dont le diamètre varie entre 40 et 60<br />

cm. La peau de chèvre est rivée à un cercle de bois traversé par 2 barres formant une croix. Il se joue habituellement<br />

en position assise, en frappant sur la membrane extérieure à l'aide d'un bâton appelé beater ou tipper, ou parfois<br />

avec la main tout simplement. Avec l'autre main, le musicien balaie ou presse la membrane intérieure pour varier les<br />

sons produits par l'instrument. Certains groupes commes les Chieftains ont élevé le jeu de bodhran au rang d'art, en<br />

faisant un instrument incontournable de la musique <strong>irlandaise</strong> ! En plus d'être un instrument de musique, le bodhran<br />

est un des symboles de l'Irlande et un grand classique du souvenir ramené d'Irlande. Il est alors souvent décoré de<br />

motifs celtiques ... ou d'un logo de marque de bière <strong>irlandaise</strong> !!!


Le fiddle<br />

Comme c'est le cas pour de nombreuses musiques <strong>traditionnelle</strong>s d'Europe, le fiddle a trouvé depuis longtemps sa<br />

place dans la musique <strong>irlandaise</strong> <strong>traditionnelle</strong>. Pas un groupe irlandais aujourd'hui sans son fiddler (joueur de<br />

fiddle) ! Et l'Irlande a révélé des virtuoses : l'irlando-américaine Eileen Ivers (qui a participé au spectacle<br />

Riverdance), Mairead Ni Mhaonaig (du groupe Altan), Martin Fay (des Chieftains), Sean Smith (de Lunasa), Martin<br />

Hayes, Frankie Gavin (du groupe De Dannan), Patrick Street, ... Chaque région d'Irlande a son style particulier, celui<br />

du Donegal ayant une réputation flatteuse. Au fait, quelle différence entre le violon et le fiddle ? Aucune ... Les<br />

instruments sont exactement les mêmes, seule la façon d'en jouer différant ...<br />

Le uillean pipe<br />

Le uillean pipe est aussi appelée cornemuse <strong>irlandaise</strong>. Contrairement à sa cousine écossaise, elle se joue assis et on<br />

la remplit d'air en appuyant sur le coude (uill en gaélique) au lieu de souffler dedans. Il en sort un son absolument<br />

magnifique, incitant à la mélancolie. La uillean pipe est considérée comme l'un des instruments les plus difficiles au<br />

monde. De ce fait, elle a bien failli disparaître ! Heureusement, dans les années 60 et 70, plusieurs artistes, en<br />

particulier Liam O'Flynn, ont fait redécouvrir cet instrument au son si beau. Aujourd'hui de nombreux groupes de<br />

irish music incluent la uillean pipe parmi leurs instruments.<br />

Les flûtes <strong>irlandaise</strong>s<br />

Difficile de parler de flûte <strong>irlandaise</strong>, puisque ce terme recoupe en fait plusieurs instruments à vent ... On parlera<br />

donc plutôt de flûtes <strong>irlandaise</strong>s ! On en distingue en fait deux sortes : la flûte traversière, flute en anglais, et le tin<br />

whistle (appelée aussi penny whistle). Instrument indissociable de la musique <strong>irlandaise</strong>, le tin whistle (quel joli nom<br />

!) est en fait une simple flûte en laiton à six trous. Instrument relativement simple, elle devient un instrument<br />

absolument divin quand elles passe dans les mains des maîtres du genre ! La flute, elle, est souvent en bois, avec ou<br />

sans clés. La manière de jouer des deux instruments est très semblable, seule la manière de souffler dans l'instrument<br />

différant (un peu plus compliqué paraît-il pour la flûte traversière !). Les maîtres de la flûte <strong>irlandaise</strong> s'appelle Matt<br />

Molloy, des Chieftains, et Kevin Crawford, de Lunasa.<br />

L'accordéon diatonique<br />

Instrument populaire par excellence, il est de plus en plus utilisé dans la musique <strong>irlandaise</strong>. Quelques artistes<br />

irlandais sont devenus des maîtres dans cet instrument, en particulier l'excellente Sharon Shannon et Seamus Begley.


La harpe celtique<br />

Instrument inévitable puisqu'il est le symbole de l'Irlande ... et celui d'une marque de bière bien connue en Irlande.<br />

Et pourtant il semble que cet instrument ne soit pas d'origine <strong>irlandaise</strong>, mais galloise ! Sans doute difficile à marier<br />

avec la musique <strong>traditionnelle</strong> "modernisée", la harpe est rarement utilisée dans les groupes de Irish music. On peut<br />

quand même noter l'exception des Chieftains avec le regretté Derek Bell, décédé en 2002.<br />

6-Titres et sources<br />

Titres<br />

Transmise oralement comme presque toutes les traditions populaires, la musique <strong>traditionnelle</strong> <strong>irlandaise</strong> dépendit<br />

durant des siècles de la mémoire des fiddlers, pipers et autres interprètes qui transmirent les tunes (airs) à leurs fils,<br />

neveux et amis. Si la mémoire purement musicale ne fut que rarement prise en défaut — d’une part, le nombre de<br />

tunes parvenues jusqu’à nous en témoigne, et de l’autre, les différences entre diverses versions sont quasiment<br />

insignifiantes : on peut presque toujours très aisément reconnaître la mélodie —, il en va tout autrement quant aux<br />

titres desdites tunes… En effet, bon nombre de mélodies portent plusieurs titres fort différents. C’est notamment le<br />

cas du reel «Ah, Surely» également intitulé «The Bonfire», «The Boys of Twenty-Five» , «The Killaghbeg House»,<br />

«The Rose in the Garden», «The Windy Gap»; de «(Old) Apples in Winter», gigue aussi désignée sous les noms «Joe<br />

Kennedy’s», «General White’s», «The Misfortunate ou Unfortunate Rake», «(Next) Sunday is my Wedding Day»,<br />

«Rattle the Quilt», «The Shamrock» ou «The Squint-Eyed Piper». Un dernier exemple est le reel «The Boyne Hunt»<br />

connu sous plus de 70 titres différents… Ne confondons pas le hornpipe «The Fisherman’s lilt» avec la gigue «The<br />

lilting fisherman», ou la double jig «The Humours of Whiskey» avec la slip jig du même nom !<br />

Sources : les collecteurs<br />

• Edward Bunting (1773-1843), le premier grand collecteur de musique <strong>traditionnelle</strong> <strong>irlandaise</strong>, fit<br />

connaissance avec cette musique en 1792 lorsqu’il fut engagé comme transcripteur au Festival de harpe de<br />

Belfast. Après ce festival, il commença à collecter la musique <strong>irlandaise</strong>, rendant visite à quelques harpistes<br />

et parcourant les campagnes à la recherche de mélodies. Son premier volume parut en 1796; il contenait 66<br />

airs, dont beaucoup n’avaient pas encore été publiés. Son dernier volume (1840) consiste principalement en<br />

matériel déjà recueilli en 1809, mais inclut aussi une description des méthodes utilisées par les harpistes<br />

avec des notes concernant leur vie et leurs habitudes, ainsi qu’une liste de termes techniques relatifs à la<br />

harpe et à la musique en général.<br />

• George Petrie (1790-1866), antiquaire et artiste, fut le second collecteur le plus important. Il est reconnu<br />

comme un des principaux fondateurs de la « Society for the preservation and publication of the Melodies of<br />

Ireland », première société du genre, qui planifia cinq publications par an, contenant chacune 200 airs<br />

arrangés et copieusement annotés. Mais il n’y eut qu’une seule publication de Petrie : « The Ancient music<br />

of Ireland » (1853-1855). Un second volume fut publié de manière posthume en 1882. Hélas, les tunes<br />

contenues dans ces deux ouvrages furent arrangées « au goût du jour ». Les collections manuscrites de


Petrie, contenant 2.148 pièces, furent finalement confiées au compositeur, pédagogue et chef d’orchestre<br />

Sir Charles Villiers Stanford (Dublin, 1852 - Londres, 1924) pour être publiées. Son édition « The Petrie<br />

Collection of Irish Music » (1902-05) contient 1.582 mélodies —500 furent supprimées—<br />

malheureusement non classées de manière systématique. On doit encore à Stanford plusieurs publications<br />

de chansons <strong>irlandaise</strong>s arrangées pour une voix et piano, dont « Moore’s Irish Melodies Restored », op.<br />

60.<br />

Il faut encore mentionner :<br />

• William Forde (c 1795-1850), premier collecteur à travailler systématiquement;<br />

• John Edward Pigot (1822-1871);<br />

• Patrick Weston Joyce (1827-1914) qui édita 824 airs dont une centaine avec accompagnement de piano;<br />

• James Goodman (1828-1896).<br />

Les ouvrages de ces trois derniers ne furent pas publiés.<br />

• Francis O’Neill (1849-1936), né à West Cork, émigra à Chicago à l’âge de seize ans. Sa vie mouvementée<br />

le vit successivement exercer les métiers de marin, éducateur et finalement « General Superintendant » de<br />

la police de Chicago. Il est connu comme collecteur et éditeur des deux principales collections de musique<br />

<strong>traditionnelle</strong> <strong>irlandaise</strong> d’avant le milieu du XXe siècle : « The Music of Ireland » (1903) qui contient<br />

1.850 mélodies, et « The Dance Music of Ireland » (1907), recueil dans lequel figurent 1001 mélodies. Une<br />

bonne partie de ces dernières provient de son premier ouvrage, mais il effectua également des adjonctions.<br />

Fervent amateur, O’Neill semble avoir débuté en notant grand nombre de mélodies dont il se rappelait de sa<br />

jeunesse en Irlande, mais il commença sa collection sans intention de la publier. Il rencontra cependant un<br />

tel enthousiasme de la part de nombreux amateurs de musique <strong>irlandaise</strong> qu’il se mit de plus belle au travail<br />

et fut finalement capable d’éditer plus de 2.000 mélodies. O’Neill n’aurait pu effectuer ce travail sans l’aide<br />

de la communauté <strong>irlandaise</strong> de Chicago, à laquelle appartenaient bon nombre de chanteurs et<br />

instrumentistes. En outre, O’Neill a écrit deux livres : « Irish Folk Music » (1910) et « Irish Minstrels and<br />

Musicians » (1913) dans lesquels se trouvent énormément de renseignements à propos de la musique et des<br />

musiciens irlandais. Les ouvrages d’O’Neill, qui présentent chaque tune sous ses titres gaélique et anglais,<br />

furent les sources les plus importantes et les plus fiables avec les trois volumes de F. Roche (« Collection of<br />

Irish Airs, Marches and Dance Tunes », Dublin, 1911-1927) jusque dans les années 1960.<br />

• Le regretté Breandán Breathnach (1910-1985) prit ensuite la relève. Son remarquable ouvrage « Ceol Rince<br />

na hÉireann » consiste en une collection de cinq volumes publiés entre 1963 et 1999, dont le seul défaut —<br />

pour ceux qui ne lisent pas le gaélique— est de présenter le titre de chaque tune ainsi que des annotations<br />

uniquement en gaélique. L’index des mélodies est organisé par danse, et comporte les titres gaéliques et<br />

anglais classés par ordre alphabétique. L’amateur devra donc effectuer un fastidieux travail de recherche,<br />

seul moyen d’obtenir le titre en anglais.<br />

Au XIX e siècle, l’émigration massive d’Irlandais vers l'Amérique du Nord a contribué à la diffusion de la musique<br />

<strong>irlandaise</strong> qui a peu à peu été incluse dans d’autres styles. De nombreux reels et jigs irlandais ont été repris, entre<br />

autres par le bluegrass et la musique <strong>traditionnelle</strong> canadienne, y compris au Québec. Par ailleurs, certaines<br />

publications, par exemple la « Ryan’s Mammoth Collection : 1050 reels, jigs, hornpipes,… » (1883) contenant des<br />

tunes indubitablement <strong>irlandaise</strong>s, prétendent présenter de la musique populaire « américaine ».<br />

Toutes les sources ci-dessus mentionnées étaient transcrites selon le système de notation musicale « classique ».<br />

A l'heure actuelle, il est impossible de passer sous silence plusieurs dizaines de « collecteurs » qui œuvrent depuis<br />

des années et proposent gratuitement, sur le Net, près de 20.000 tunes transcrites en notation « ABC ». Il s'agit d'un<br />

système simple, se basant sur le système de la tablature d'orgue allemande remontant au XIV e siècle (la musique<br />

s'écrit comme un texte : la note de base est le la, traduite (ou transcrite) par la lettre A ; B signifie un si, C = do, etc.<br />

On écrit les notes les unes à la suite des autres, avec des conventions pour le rythme, la mesure, les reprises). Cette<br />

notation permet à ceux qui ne connaissent pas la musique d'accéder facilement à la musique <strong>irlandaise</strong> et à d'autre<br />

musiques <strong>traditionnelle</strong>s.<br />

7-Interprétation<br />

L’Irish traditional music diffère à bien des égards de la musique «savante». Cette dernière se présente —à<br />

l’exception de la basse continue baroque— sous forme de partition prête à être étudiée, ce qui est loin d’être le cas<br />

de la musique <strong>traditionnelle</strong>. Une autre différence de taille est l’aspect diatonique (pas de chromatismes) de la<br />

musique <strong>irlandaise</strong>. Evoquons l’important travail qu’effectuent les groupes actuels de musique <strong>traditionnelle</strong><br />

<strong>irlandaise</strong> pour jouer cette musique.<br />

Vu que chaque danse est très courte —environ 45 secondes pour un hornpipe joué une seule fois, reprises<br />

comprises—, les musiciens jouent en général deux ou trois fois une même danse, et lui juxtaposent toujours une


danse voire plus, formant ainsi une suite, surtout dans le cas d’une exécution en concert lors duquel les auditeurs<br />

écoutent forcément plus attentivement que les danseurs qui souhaitent au contraire moins de danses différentes<br />

jouées un plus grand nombre de fois. Il faut dès lors sélectionner, au sein de l’énorme répertoire, quelle danse va<br />

succéder à quelle autre danse.<br />

Traditionnellement, les partitions ne comportent que la mélodie, celle-ci étant l'essence de la musique <strong>irlandaise</strong>.<br />

C'est ainsi qu'a été transcrite la musique de O'Carolan à la fin du XVII e siècle, nous privant d'informations<br />

précieuses sur les modes d'accompagnement et d'harmonisation de la musique à l'époque. Ceci explique que<br />

l’accompagnement et l’harmonie n'aient fait leur apparition que dans les années 1960. Actuellement, tout groupe se<br />

doit donc d’harmoniser et arranger ses mélodies, c’est-à-dire choisir les accords d'accompagnement, éventuellement<br />

composer une seconde voix, imaginer une introduction, etc. En contrepartie, le dépouillement des airs irlandais<br />

permet qu'ils soient utilisés par diverses sensibilités musicales, par exemple avec des harmonisations de style<br />

classique, jazz ou country, ce qui n'est pas choquant tant que la mélodie reste leader.<br />

Pour se produire en concert, chaque groupe procède à l’instrumentation, à savoir décider quel(s) instrument(s)<br />

commence(nt) la suite, quel autre instrument s’ajoute ou prend le relais, sans oublier la mise en place finale qui<br />

prend en compte l’ornementation, en principe propre à chaque instrument. On l’aura compris, jouer la musique<br />

<strong>traditionnelle</strong> implique un important travail personnel qui pourrait partiellement s’assimiler — hormis la mélodie,<br />

quoiqu'un certain nombre de groupes ou musiciens se plaisent parfois à la retoucher quelque peu — à une tâche de<br />

compositeur-interprète.<br />

A ce propos, relevons que de nombreux groupes ou interprètes actuels composent des tunes dans le style<br />

traditionnel; c’est le cas de De Danann, Shantalla, du fiddler Frankie Gavin, du flûtiste Mat Molloy, du bouzoukiste<br />

Donál Lunny, etc. Plusieurs musiciens traditionnels se sont taillé une grande réputation de compositeurs, par<br />

exemple le fiddler et pianiste Charlie Lennon. Citons également Paddy Fahey de l'East Galway qui a composé des<br />

reels et des jigs splendides, souvent dans les tonalités de ré mineur ou de sol mineur, au doigté difficile sur un<br />

violon. Par ailleurs, divers groupes ont adapté des œuvres d’autres styles : c’est le cas de l’Irish March — extraite de<br />

« The Battle » de William Byrd (1543-1623), virginaliste anglais — arrangée par Planxty, de l’« Arrivée de la Reine<br />

de Saba » de Haendel, œuvre transformée par De Danann, ou de « Music for a found harmonium » de Simon Jeffes<br />

(1949-1997) repris par le groupe Patrick Street. On peut citer également l'aventure d'O'Stravaganza, où la musique<br />

classique et la musique <strong>traditionnelle</strong> <strong>irlandaise</strong> se répondent à travers des reprises d'airs composés par Vivaldi et<br />

Turlough O'Carolan. C’est ainsi que la musique <strong>traditionnelle</strong> évolue peu à peu et poursuit sa merveilleuse aventure<br />

vivante.<br />

Certains musiciens de pop, de rock ou de jazz n'hésitent d'ailleurs pas à participer à l'enregistrement de vieilles<br />

chansons gaéliques ; ainsi Sting, Mark Knopfler, Tom Jones ou les Rolling Stones répondent à l'appel de Paddy<br />

Moloney, leader du groupe Chieftains, pour le disque The Long Black Veil, Kate Bush collabore avec Alan Stivell à<br />

son disque Brian Boru.<br />

8-Musiciens et groupes de musique célèbres<br />

Irlande<br />

1. Groupes (Bands) (certains n'existent plus mais ont gardé une notoriété intéressante et/ou laissé des<br />

enregistrements de qualité, tel The Bothy Band)<br />

• Altan<br />

• The Pogues<br />

• The Bothy Band<br />

• The Chieftains<br />

• Clannad<br />

• The Cranberries<br />

• De Dannan<br />

• Danú<br />

• Dervish<br />

• The Dubliners<br />

• Lúnasa<br />

• Patrick Street<br />

• Planxty<br />

•<br />

•<br />

Kila<br />

The Chieftains<br />

2. Musiciens<br />

• Turlough O'Carolan, harpiste et compositeur (1670-1738)


a) Fiddlers<br />

• Kevin Burke<br />

• Michael Coleman<br />

• John Doherty<br />

• Frankie Gavin<br />

• Paddy Glackin<br />

• Kevin Glackin<br />

• Séamus Glackin<br />

• James Kelly<br />

• Séamus McGuire<br />

• Tommy Peoples<br />

• Paul Shaughnessy<br />

• Martin Wynne<br />

b) Flûtistes<br />

• Kevin Crawford<br />

• Matt Molloy<br />

• Emer Mayock<br />

• Desi Wilkinson<br />

c) Whistlers<br />

• Mary Bergin<br />

• Packie Byrne<br />

• Andrea Corr<br />

• Paddy Moloney<br />

• Denis Ryan<br />

• Sean Ryan<br />

d) Uillean pipers<br />

• Donnchadh Gough<br />

• Robbie Hannon<br />

• Paddy Keenan<br />

• Paddy Moloney<br />

• Mick O'Brien<br />

• Liam O'Flynn<br />

• Davy Spillane<br />

e) Accordéon & concertina<br />

• Joe Burke<br />

• Aidan Coffey<br />

• Jackie Daly<br />

• Joe Derrane<br />

• Noel Hill, concertina<br />

• Paddy O'Brien<br />

• Sharon Shannon<br />

• Niall Vallely, concertina<br />

f) Harpistes<br />

• Derek Bell<br />

• Laoise Kelly<br />

• Máire Ní Chathasaigh<br />

• Mary O'Hara<br />

g) Cordes<br />

• Steve Cooney, guitare<br />

• Eammon Doorley, bouzouki<br />

• Alec Finn, bouzouki<br />

The Bothy band


• Andy Irvine, bouzouki, mandoline, chant<br />

• Paul Kelly, mandoline<br />

• Donal Lunny, bouzouki<br />

• Arty McGlynn, guitare<br />

• Barney McKenna, banjo<br />

• Gerry O'Connor, banjo<br />

h) Bodhràn<br />

• Caroline Corr<br />

• Donnchadh Gough<br />

• Tommy Hayes<br />

• Johnny McDonnagh<br />

• Colm Murphy<br />

• Fergus O'Byrne<br />

i) Divers<br />

• Charlie Lennon, piano, fiddle, compositeur<br />

• Sinéad O'Connor, chant (après une carrière dans la musique rock, a enregistré des ballades <strong>traditionnelle</strong>s<br />

réharmonisées).<br />

• Bill Whelan, ancien membre de Planxty (où il tenait les claviers), producteur et compositeur (notamment)<br />

des musiques du spectacle Riverdance<br />

9-Bibliographie<br />

• Ouvrages de référence<br />

• The Companion to Irish traditional music, ed. Fintan Vallely, Cork University Press, 1999 (478<br />

p.). ISBN 1-85918-148-1<br />

• The traditional music of Britain and Ireland, ed. James Porter, Garland Publishing, New York,<br />

1989 (408 p.).<br />

• Folk Music and Dances of Ireland, Breandán Breathnach, Dublin, 1971, R/Ossian, 1996. ISBN 1-<br />

900-428-652<br />

• articles « Carolan » et « Ireland », The New Grove's Dictionary of Music and Musicians, ed.<br />

Stanley Sadie, London, 1980/R 1991.<br />

• Partitions<br />

• <strong>Musique</strong> <strong>traditionnelle</strong><br />

• Ceol Rince na hÉireann 1, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1963 [214 tunes]. ISBN 1-<br />

85791-039-7<br />

• Ceol Rince na hÉireann 2, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1976 [315 tunes]. ISBN 1-<br />

85791-006-0<br />

• Ceol Rince na hÉireann 3, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1985 [230 tunes]. ISBN 1-<br />

85791-040-0<br />

• Ceol Rince na hÉireann 4, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1996 [225 tunes]. ISBN 1-<br />

85791-143-1<br />

• Ceol Rince na hÉireann 5, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1999 [224 tunes]. ISBN 1-<br />

85791-278-0<br />

• The Dance Music of Ireland, O’Neill’s 1001, ed. Capt. Francis O’Neill, Facsimile by ed.<br />

Waltons, Dublin. ISBN 1-857200-27-6<br />

• O’Neill’s Music of Ireland, 1850 Melodies, ed. Capt. Francis O’Neill, Facsimile, Mel<br />

Bay Publications, Inc. ISBN 0-7866-2498-1<br />

• O’Neill’s Music of Ireland, over 1000 fiddle tunes, ed. Miles Krassen, Oak Publications,<br />

?.<br />

• 100 Enduring Irish Session Tunes, ed. Dave Mallinson Publications, Cleckheaton, 1995.<br />

ISBN 1-899512-19-5<br />

• 100 Essential Irish Session Tunes, ed. Dave Mallinson Publications, Cleckheaton, 1995.<br />

ISBN 1-899512-18-7<br />

• 100 Evergreen Irish Session Tunes, ed. Dave Mallinson Publications, Cleckheaton, 1997.<br />

ISBN 1-899512-20-9<br />

• Ryan’s Mammoth Collection, Mel Bay Publications, Inc., 1995. ISBN 0-7866-0300-3


• The Complete Works of O’Carolan (1670-1738), Ossian Publications, 2nd ed., Cork,<br />

1989 [154 p.]. ISBN 0-946005-16-8<br />

• Carolan. The Life Times and Music of an Irish Harper, Donal O’Sullivan, ed. Ossian,<br />

1958, Cork, rééd. 2001. ISBN 1-900428-71-7

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