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AUDIENCE DCPJ - Synergie Officiers

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REUNION A LA <strong>DCPJ</strong><br />

Le 6 Juin 2011<br />

Le mercredi 25 mai, une réunion s’est tenue au siège de la Direction Centrale de la Police<br />

Judiciaire, conduite par Christian LOTHION, Directeur Central, assisté du Contrôleur Général<br />

Christian SAINTE.<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong>, le SNOP, Alliance Police Nationale et Unité SGP FO, étaient présents.<br />

La délégation de <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> était composée de Francis NEBOT, Secrétaire National<br />

en charge de la Police Judiciaire et de Didier DURAND, Secrétaire Régional.<br />

L’objet annoncé de la réunion, était décliné en ces termes par le Directeur<br />

Central :<br />

La note du 6 avril 2011 relative à l’utilisation des véhicules et sa déclinaison<br />

« sur le terrain » :<br />

En préambule, M. LOTHION indiquait qu’il avait souhaité nous réunir suite à la<br />

communication syndicale qui s’était mise en œuvre dans une sorte de surenchère, suite à la<br />

sortie de sa note sur l’usage du parc automobile en PJ, « l’esprit PJ » ayant été pour certains…<br />

dévoyé.<br />

Il s’est dit personnellement attaché au maintien et à la prééminence de cet « esprit PJ » dont il<br />

a toujours été un fervent défenseur tout au long de sa carrière.<br />

Pour ce qui concerne sa note sur l’utilisation des véhicules, il ne l’a pas rédigée avec la volonté<br />

« d’ennuyer son personnel », mais parce qu’il a eu l’obligation de la réaliser. En effet, les<br />

restrictions budgétaires drastiques concernent l’ensemble de la fonction publique, la Police ne<br />

faisant pas exception. Pour ce qui concerne la note PJ, elle est la résultante de directives<br />

émanant du 1 er Ministre, de la DGPN et sous le contrôle strict de la Cour des Comptes. C’est<br />

toujours en raison des recommandations de la Cour des Comptes, qu’une liste de véhicules de<br />

fonctions et d’utilisateurs réguliers (cas N°2) a été déclinée. Il fallait bien faire des choix et le<br />

choix le plus logique était celui du niveau de responsabilité associé à une contrainte<br />

opérationnelle importante. Il faut avoir conscience que le parc automobile de la DGPN<br />

comprend 28.000 véhicules, et que 1000 étant réformés /an, il faudra 28 ans pour renouveler le<br />

parc au complet.<br />

SYNERGIE-OFFICIERS 2 Bis Quai de la Mégisserie 75001 PARIS - 01 40 13 02 85 – synobn@orange.fr


Pour le Directeur, il semble que sa note du 6 avril ne change finalement que peu de choses dans la<br />

majorité des cas, d’autant que l’usage des voitures est bien entendu valide quant il est réalisé pour<br />

le travail, les enquêtes, les astreintes, l’urgence…. Ce qui est aujourd’hui mis en cause, c’est l’usage<br />

personnel sans motif opérationnel valable, ce qui devrait permettre de réaliser entre 15 et 20%<br />

d’économie de carburant.<br />

« On ne rentre pas à la PJ en disposant d’une arme, de menottes, d’un brassard.... et des clefs d’une<br />

voiture. Ce n’est pas compris dans « le Pack » d’arrivée. La voiture pour rentrer à la maison, ne fait<br />

pas partie intégrante de la condition du policier de PJ. Ce qui était possible avant, ne l’est plus<br />

aujourd’hui et cela parait aisé à comprendre », selon les propres termes de M. LOTHION.<br />

Il précise en outre que les économies sollicitées sur le parc automobile et sur les carburants ne date<br />

pas d’hier, car lui-même, lorsqu’il était à la tête du SRPJ de Montpellier en 1995 avait été<br />

précurseur, puisqu’à l’origine de « la règle des 30 kilomètres » qui est toujours d’usage en<br />

province. Sur ce dernier point, il ne s’agit pour autant que d’une règle verbale, selon l’endroit où<br />

l’on se trouve (dans une antenne ou un petit SRPJ de Province, ou dans un grand centre urbain).<br />

L’important est que la capacité opérationnelle, la réactivité et la présence sur le terrain, ne soient<br />

pas obérées en cas de rappel.<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> a évoqué et posé les questions suivantes :<br />

- Pourrait-on assouplir la forme s’agissant des fonctionnaires d’astreinte ou de permanence<br />

obligés de renseigner le formulaire « ANNEXE 3 » pour bénéficier de l’usage ponctuel d’un<br />

véhicule.<br />

M. Le Directeur Central nous indique que cela n’est effectivement pas utile. En conséquence, des<br />

instructions seront données dans le sens que le tableau de permanence/astreinte vaut autorisation<br />

d’usage de droit.<br />

- La gendarmerie, et notamment les Sections de Recherches qui sont le pendant des<br />

services de la PJ, ont-il été impactés de la même manière sur l’utilisation des véhicules, car sur<br />

le terrain, il semble que cela ne soit pas le cas.<br />

M. Le Directeur Central nous indique qu’il n’a pas les éléments de réponse précis, mais il confirme<br />

que le budget de la Gendarmerie Nationale est également concerné par la Réduction Générale des<br />

Politique Publiques (RGPP).<br />

- Concernant les bénéficiaires de véhicules, outre le fait que nous trouvons aujourd’hui<br />

quelque peu anachronique que le titulaire d’une voiture de fonction (« simple » directeur de<br />

SRPJ par exemple) puisse encore utiliser ce véhicule pendant ses congés et même en se<br />

rendant en congés à l’étranger, <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> s’est aussi posé la question sur la réelle<br />

opérationnalité de tous les « fonctionnaires éligibles à autorisation régulière », cas N° 2<br />

listés dans l’annexe N°1, dans la mesure ou le parc concerné dans toutes les déclinaisons<br />

territoriales est parfois conséquent (entre 10 et 20 voitures).<br />

- D’aucun désirant même rallonger les bénéficiaires dans la liste aux Chefs de Groupes,<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> a indiqué qu’il fallait faire preuve de courage à contester cette liste, et<br />

qu’il ne lui semblerait pas opportun de la rallonger pour ne pas rajouter à la cacophonie<br />

ambiante dans les services. Il n’est pas aujourd’hui compréhensible pour un enquêteur, quel<br />

que soit son grade :<br />

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1- de se voir refuser une mission à quelques 100 kilomètres de sa base en raison de<br />

contraintes budgétaires, le mettant souvent en difficulté par rapport aux magistrats<br />

2- d’être contraint pour les mêmes raison de quitter le service à 4HOO du matin (pour éviter<br />

une nuitée tandis que la Sûreté voisine, part la veille),<br />

3- de se voir opposer un refus pour partir à deux sur une mission (taux de repas oblige), au<br />

mépris de règles élémentaires de sécurité,<br />

4- d’être hébergé dans des « endroits » à la propreté douteuse,<br />

5- De se voir proposer de déjeuners de sandwichs, voire d’amener leur « popote», et de se<br />

servir de couchages « en papier jetable » ….<br />

….tandis que ce même enquêteur voit partir tous les soirs 10 à 20 fonctionnaires au<br />

volant d’une voiture, au prétexte d’une astreinte opérationnelle permanente putative !<br />

-A cette suggestion « d’abondement de la liste », <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> ayant bien compris que<br />

« l’on ne pourrait revenir en arrière et faire comme avant » suggère la mise en œuvre d’une<br />

véritable souplesse, indispensable au bon fonctionnement des différents services de la PJ, et a<br />

demandé expressément à ce que les Chefs de Groupe soient responsabilisés, en ayant la<br />

possibilité, en raison des nécessités du service, d’autoriser un ou plusieurs fonctionnaires<br />

à utiliser ponctuellement les véhicules sans avoir à en référer au préalable à la chaîne<br />

hiérarchique (idem pour les adjoints en cas d’absence du Chef de Groupe)<br />

M. LOTHION nous indique qu’il est nécessaire de privilégier l’opérationnel, et étant d’accord sur le<br />

principe, il précise que cette dernière remarque sera prise en compte. Elle le sera dans la rédaction<br />

d’une instruction visa à préciser les modalités pratiques de sa note du 6 avril, mais suggère qu’un<br />

contrôle devant néanmoins être effectif, il appartiendra au Chef de groupe d’en aviser la hiérarchie à<br />

posteriori. Il précise en outre que les fonctionnaires amenés à assurer l’intérim d’un des<br />

bénéficiaires d’un véhicule (CAS N°2), n’auront pas à souscrire une assurance couvrant les risques<br />

de stationnement sur la voie publique.<br />

- <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> suggère aussi l’hypothèse, que dans le cadre d’une « attente<br />

opérationnelle », (une intervention, opération, qui se fait attendre, plusieurs jours voire<br />

plusieurs semaines), un ou plusieurs fonctionnaires d’un groupe puissent utiliser un véhicule<br />

pour se rendre à leurs domiciles (hors astreinte et permanence), afin de conserver entière la<br />

capacité opérationnelle et l’efficacité de réaction du groupe en charge du dossier.<br />

M. Le Directeur Central nous fait part de ce que cette autorisation ponctuelle sera possible, agent<br />

par agent clairement désigné, dans l’esprit de notre intervention, la durée pouvant s’étendre même<br />

sur plusieurs mois si nécessaire.<br />

- <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> souhaite un éclaircissement sur « la recherche systématique en responsabilité<br />

en cas d’accident, la mise en œuvre de procédure disciplinaires voire d’actions récursoires ».<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> indique que ce paragraphe en particulier a eu un effet extrêmement néfaste<br />

dans les services. Nous avons pris l’exemple d’un Directeur de SRPJ de « province » qui pour un<br />

malheureux accrochage d’une aile de voiture a convoqué un Commandant de Police, Chef de<br />

groupe criminel avec 30 années de carrière, pour lui signifier solennellement une « lettre de<br />

mise en garde » où on avait pris soin de joindre la facture détaillée du carrossier.<br />

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- <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> s’interroge sur la capacité de discernement de certains Directeurs et Chefs de<br />

service devenus quelque peu … atrabilaires, en cas de litige, ces menaces de sanction et de<br />

mesures récursoires étant ressenties comme une épée de Damoclès sur la tête des fonctionnaires.<br />

M le Directeur central nous a répondu qu’il était éventuellement possible d’envisager des sanctions<br />

en raison de fautes « lourdes » ou « graves » et qu’en cas de problème important, le litige serait<br />

tranché à son niveau. Il n’est pas question de poursuivre un agent responsable d’un accident dans le<br />

cadre de nécessités opérationnelles avérées. Cette précision fera l’objet d’un rajout dans la note<br />

explicative. Pour ce qui concerne les lettres de mise en garde, il reconnaît que « certains écrivent<br />

beaucoup ! ».<br />

- <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong>, conscient de l’obligation à réaliser des économies budgétaires, s’interroge<br />

sur la mise en œuvre de processus destinés à saisir les biens mobiliers, comme les véhicules,<br />

tandis que le Code du Domaine de l’Etat le permet (Hors dispositif du fonds de concours).<br />

M. SAINTE, nous a indiqué que les procédures n’étaient pas simples à mettre en œuvre, mais<br />

qu’outre les possibilités offertes par le Code du domaine de l’Etat, la LOPPSI2 permettait des<br />

saisies temporaires de ce type, que la circulaire d’application n’avait toujours pas été rédigée, une<br />

réflexion devant aboutir assez vite, étant néanmoins en cours.<br />

- <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> a ensuite demandé à M. Le Directeur Central, qu’une évaluation du<br />

nouveau dispositif sur l’usage des véhicules, soit réalisée dans 6 mois.<br />

La délégation<br />

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