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Le trait d'union n°179 - Synergie Officiers

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Villiers Villiers <strong>Le</strong> Bel<br />

Revue trimestrielle<br />

Déc 2007 • <strong>n°179</strong> • 2,30 €<br />

<strong>Le</strong>s <strong>Le</strong>s policiers policiers à l’honneur<br />

l’honneur


SOMMAIRE<br />

N°179 - 4 ème Trimestre 2007<br />

Revue trimestrielle d’information<br />

du Syndicat <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong><br />

Affilié à la CGC par le canal exclusif<br />

de l’Union Fédérale des Cadres des<br />

Fonctions Publiques (CFE-CGC)<br />

Publication inscrite à la commission paritaire<br />

de presse sous le n°1011S05864<br />

de 31 octobre 2011<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong><br />

2 bis, Quai de la Mégisserie - 75001 Paris<br />

Tél. : 01 40 13 02 85 Fax : 01 40 28 47 73<br />

synobn@wanadoo.fr<br />

Abonnement<br />

Un an, 4 numéros : 10 euros<br />

Contacter le Secrétariat au 01 40 13 02 85<br />

Directeur de la publication<br />

Bruno BESCHIZZA<br />

Rédacteur en chef<br />

Patrice RIBEIRO<br />

Rédaction<br />

Fabrice Jacquet, Jean-Paul NURY,<br />

Alain ROMANET et les membres<br />

de la section des re<strong>trait</strong>és<br />

Maquette et réalisation<br />

MBQ - 32, rue du temple - 75004 PARIS<br />

Tél. : 01 42 78 68 21 Fax : 01 42 78 55 27<br />

mbq@wanadoo.fr<br />

Sommaire<br />

<strong>n°179</strong><br />

1 ■ ÉDITO<br />

2 ■ VIOLENCES URBAINES<br />

Villiers <strong>Le</strong> Bel : L’escalade de la violence<br />

8 ■ RÉGIME CADRE<br />

- Application au 1er janvier 2008<br />

du protocole d’accord du 17 juin 2004<br />

- Accords du 5 décembre 2007 :<br />

Réponses aux questions que vous vous posez<br />

- Témoignages<br />

- Relevé de conclusions additionnelles au<br />

Protocole d’accord du 17 juin 2004<br />

22 ■ RÉMUNÉRATION<br />

- Evolution de la rémuneration mensuelle nette<br />

sur la période 2004-2007<br />

- Gain annuel 2008 par rapport à 2007<br />

(prime de commandement incluse)<br />

- Projection salariale horizon 2012<br />

23 ■ PARITÉ<br />

POLICE - GENDARMERIE<br />

<strong>Le</strong> grand chantier de 2008 :<br />

Parité police - gendarmerie<br />

26 ■ HOMMAGE<br />

Hommage à Léon Gilot<br />

27 ■ FONCTION PUBLIQUE<br />

Un peu d'histoire... encore !<br />

C'est technique, mais c'est clair !<br />

30 ■ LU POUR VOUS


Édito <strong>n°179</strong><br />

L’année qui vient de s’écouler a été d’une<br />

intensité et d’une densité peu communes<br />

pour le Corps de commandement.<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> a tenu son rôle et<br />

adopté une attitude constructive : force de<br />

proposition et contre-pouvoir.<br />

Réformistes, nous avons en permanence<br />

joué la transparence pour informer au<br />

plus près les <strong>Officiers</strong> de ce qui se disait<br />

et se faisait en leur nom. L’exercice du<br />

mandat syndical impose le sens des<br />

responsabilités, du réalisme et du pragmatisme<br />

dans la défense des intérêts des<br />

<strong>Officiers</strong>.<br />

<strong>Le</strong> relevé de conclusions du 5 décembre<br />

2007, loin d’être satisfaisant sur le plan<br />

indemnitaire, a au moins le mérite<br />

d’accompagner l’inéluctable changement<br />

de régime horaire de 2008 prévu par<br />

le protocole du 17 juin 2004, que la<br />

parité syndicale doit assumer dans son<br />

ensemble ! Arrivés en limite d’exercice,<br />

c’est avec la plus grande lucidité que<br />

nous avons saisi ce qui nous était tendu.<br />

C’est une étape supplémentaire franchie<br />

et nous continuerons à avancer sur notre<br />

Projet qui consiste à enraciner les OPN en<br />

tant que cadres A reconnus par la<br />

Fonction Publique, et à réduire encore le<br />

décalage qui subsiste trop souvent entre<br />

les textes et votre quotidien.<br />

Il eût été malhonnête et dangereux<br />

d’enliser les <strong>Officiers</strong> dans une surenchère<br />

syndicale stérile qui n’est destinée<br />

qu’à dédouaner ses auteurs. La politique<br />

de la « chaise vide » aurait gravement nuit<br />

au Corps de Commandement.<br />

ÉDITO<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> a toujours eu le courage<br />

d’assumer une vision réaliste et ambitieuse<br />

des OPN, souvent avant-gardiste et<br />

parfois à rebours de l’état d’esprit du<br />

moment.<br />

2007 aura aussi constitué une étape<br />

beaucoup plus funeste : la banalisation<br />

des tentatives systématiques d’assassinat<br />

de policiers durant les émeutes de<br />

Villiers-le-Bel par l’utilisation d’armes à<br />

feu. Nous n’avons cessé de dénoncer<br />

depuis des années ce glissement lent<br />

mais constant des violences urbaines<br />

vers une véritable guérilla urbaine. Il est<br />

malheureusement à craindre que des<br />

épisodes insurrectionnels de ce type se<br />

renouvellent et mettent nos collègues<br />

dans des positions insoutenables et<br />

que de véritables drames se produisent.<br />

C’est pourquoi il est impératif que les<br />

criminels de Villiers-le-Bel soient<br />

traqués, interpellés et sévèrement<br />

châtiés afin que la République délivre un<br />

message clair : tirer sur un policier doit<br />

rester un tabou dans une société civilisée.<br />

Je souhaite vous adresser à tous mes<br />

vœux de réussite professionnelle bien sûr<br />

et plus généralement de bonheur et de<br />

santé pour vous même et vos proches.<br />

Bruno Beschizza


2<br />

VIOLENCES URBAINES<br />

Villiers <strong>Le</strong> Bel :<br />

L’escalade de<br />

la violence<br />

<strong>Le</strong> 25 novembre et les jours suivants, Villiers-le-bel a été<br />

le théâtre encore une fois de ce que certains sociologues<br />

ont appelé les émeutes de la mort.<br />

Des centaines de malfaisants ont encore pris pour prétexte un<br />

dramatique mais banal accident de la circulation pour piller,<br />

casser, incendier gratuitement mais surtout affronter<br />

ouvertement les forces de l’ordre avec la seule intention<br />

cette fois de tuer du flic (plus d’une centaine de blessés dont<br />

plusieurs gravement atteints par des tirs d’arme à feu).<br />

Dans des conditions de guérilla urbaine,face à une violence<br />

extrême, les policiers engagés ont fait preuve d’un courage,<br />

d’un sang froid et d’un professionnalisme qui ne sont plus à<br />

démontrer. Ils ont donné au monde entier une image<br />

d’excellence de la Police nationale.<br />

En état de légitime défense caractérisée, les forces de l’ordre<br />

n’ont pas riposté et ont subi sans reculer ; évitant ainsi de faire<br />

dégénérer la situation et d’offrir des martyrs aux déontologues<br />

drapés de l’angélisme post soixante-huitard plus enclin à<br />

excuser les casseurs et à stigmatiser systématiquement<br />

l’action de la Police.<br />

Au cours de ces événements, <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> s’est mobilisé :<br />

sur le terrain à l’écoute des collègues ; dans les médias pour<br />

expliquer notre engagement et les difficultés de l’exercice du<br />

maintien de l’ordre et auprès de l’Administration afin que nos<br />

collègues bénéficient de tout l’appui dont ils avaient besoin.<br />

Sans plagier un célèbre hebdomadaire après le choc des<br />

photos, <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> vous offre les témoignages de<br />

collègues qui ont été confrontés à cette violence.<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> tient à rendre hommage à ceux qui ont encore<br />

versé le premier sang pour la sécurité de nos concitoyens.<br />

Gilbert SINISCALCO com-<br />

mandant de la CRS 43 de<br />

Chalon sur Saône dans<br />

un entretien mené par<br />

Jean-Paul NURY, secrétaire<br />

National, revient sur la<br />

soirée du 26 au 27 novembre<br />

2007. Il a été blessé à<br />

Villiers le bel alors qu’il se<br />

trouvait engagé avec une<br />

demi compagnie dans une<br />

opération de maintien de<br />

l’ordre.<br />

Jean-Paul NURY : Tout d’abord<br />

comment vas-tu ?<br />

Gilbert SINISCALCO : Je me<br />

remets doucement après 60 jours<br />

d’arrêt de travail. J’ai été atteint<br />

par des plombs de fusils de chasse<br />

au niveau de la pommette, du<br />

bras et des jambes et j’ai eu un<br />

tendon de la main touché. Je n’ai<br />

pas été le plus gravement atteint.<br />

La compagnie a eu 11 blessés<br />

dont six gravement touchés par<br />

des tirs d’arme à feu.<br />

Jean-Paul NURY : Pourquoi ta<br />

compagnie a-t-elle eu tant de<br />

blessés ?


Gilbert SINISCALCO : Nous<br />

avons été engagés vers 18 heures<br />

pour reprendre le terrain<br />

occupé par les casseurs qui<br />

mettaient le feu au mobilier<br />

urbain. Nous avons réussi à les<br />

mettre en fuite et à sécuriser le<br />

secteur.<br />

Vers 21 heures nous devions<br />

rejoindre le centre de secours.<br />

Nous avons quitté la cité et nous<br />

roulions avec nos 9 véhicules<br />

en convoi. En arrivant à un rond<br />

point, nous sommes tombés<br />

dans une embuscade. Dans nos<br />

véhicules nous étions très vulnérables.<br />

Nous avons été très<br />

rapidement encerclés par environ<br />

300 individus qui étaient<br />

dissimulés et qui sont sortis de<br />

leur cachette à notre arrivée.<br />

Ils étaient diversement armés<br />

de barres de fer, d’engins incendiaires,<br />

de bombes lacrymogènes,<br />

de boucliers, de pavés.<br />

Nous avons tout de suite senti<br />

leur détermination à vouloir en<br />

découdre physiquement. Nous<br />

avons stoppé et nous sommes<br />

descendus très rapidement pour<br />

faire face. Nous avons été tout de<br />

suite au contact direct.<br />

<strong>Le</strong>s véhicules de tête ont été<br />

endommagés par les pavés.<br />

Heureusement nous n’avons pas<br />

essuyé beaucoup de jets d’engins<br />

incendiaires car visiblement<br />

VIOLENCES URBAINES<br />

Remise de décoration le jeudi 13 décembre.<br />

Frédéric PECHENARD, Directeur Général de<br />

la Police Nationale, Gilbert SINISCALNO,<br />

Jean-Paul Nury et Bruno Beschizza,<br />

Secrétaire Général de <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong>.<br />

ils manquaient de munitions.<br />

Nous étions encerclés et nous<br />

n’avions pas la possibilité de<br />

reculer. C’est alors que nous<br />

avons essuyé des coups de feu<br />

(5 à 6 tirs) de la part d’émeutiers.<br />

Ils nous tiraient dessus<br />

délibérément.<br />

Malgré nos tirs conventionnels<br />

de désencerclement nous avons<br />

subi pendant 25 minutes des<br />

assauts d’une extrême violence<br />

de la part de jeunes qui voulaient<br />

3


4<br />

VIOLENCES URBAINES<br />

nous lyncher. Nous avons eu des<br />

blessés lors des corps à corps<br />

mais aussi par les tirs. Nous<br />

devons notre salut qu’à l’intervention<br />

de la CRS 39 qui est<br />

venue nous dégager.<br />

Jean-Paul NURY : Tu évoques<br />

une embuscade ce qui suppose<br />

une organisation. On s’éloigne<br />

de la théorie d’une révolte spontanée<br />

?<br />

Gilbert SINISCALCO : Oui, nous<br />

étions attendus. Nous sommes<br />

tombés dans un véritable traquenard.<br />

<strong>Le</strong>s émeutiers étaient<br />

organisés. Ils attaquaient par<br />

vagues successives sur tous les<br />

cotés du convoi. Nous avions<br />

affaire à des agresseurs mobiles,<br />

très violents et déterminés à<br />

arriver au contact pour nous éliminer.<br />

Nous sommes passés<br />

très rapidement d’une opération<br />

de maintien de l’ordre à une<br />

phase de guérilla urbaine<br />

menée par des jeunes voyous<br />

(15 à 20 ans) qui agissaient<br />

selon une stratégie élaborée.<br />

»<br />

... Nous avions affaire à des agresseurs<br />

mobiles, très violents et déterminés à<br />

arriver au contact pour nous éliminer...


Jean-Paul NURY : Est-ce que la<br />

situation aurait pu dégénérer ?<br />

Gilbert SINISCALCO : Oui, nous<br />

étions sur le fil du rasoir. Dans<br />

une telle situation mon rôle a<br />

été de garder la cohésion de<br />

mon unité pour continuer à agir<br />

collectivement. Il faut, malgré<br />

la peur, gérer l’événement pour<br />

éviter une action individuelle<br />

(riposte par arme à feu) qui peut<br />

avoir des conséquences immédiates<br />

avec une situation qui dégénère<br />

ou qui amène, à court terme, à<br />

un embrasement général.<br />

Je dois saluer ici le courage et le<br />

sang froid des fonctionnaires de<br />

mon unité qui ont agi en profes-<br />

VIOLENCES URBAINES<br />

sionnels face à une situation<br />

nouvelle d’une extrême violence.<br />

D’ailleurs en écoutant les<br />

échanges radio, on a ressenti<br />

qu’il ne s’agissait pas d’une<br />

soirée ordinaire de maintien de<br />

l’ordre comme les autres mais<br />

qu’un nouveau palier de violences<br />

venait d’être franchi.<br />

<strong>Le</strong> garage, la bibliothèque et le commissariat de Villiers le Bel<br />

5


6<br />

VIOLENCES URBAINES<br />

SYNERGIE-OFFICIERS<br />

n’oublie pas les autres<br />

forces de police qui sont<br />

«<br />

intervenues à Villiers le Bel<br />

Mon cher Bruno,<br />

Faisant suite au courrier que tu<br />

as adressé au DGPN, il est normal<br />

que soient félicités les CRS<br />

qui ont participé aux événements<br />

de Villiers le Bel, c'est logique et<br />

mérité, mais je trouve que l'on ne<br />

parle jamais assez du rôle joué<br />

par les SOP dans ces événements.<br />

<strong>Le</strong> SOP 95 a également<br />

eu à déplorer de nombreux<br />

blessés dans ses rangs et ses<br />

effectifs ont été au coeur de la<br />

bataille, et ce,<br />

dés le début, d'après les récits<br />

qui m'ont été faits. Qui est là<br />

pour en parler à part eux ?<br />

Jamais un mot sur les CDI qui,<br />

tout comme la mienne, compte<br />

bon nombre de blessés tout au<br />

long de l'année en luttant sans<br />

relâche contre les violences<br />

urbaines et au rétablissement de<br />

l'ordre dans les cités.<br />

N'oubliez jamais que nous<br />

sommes tous les jours dans les<br />

cités et dieu sait si l'Essonne<br />

en possède (La grande Borne à<br />

Grigny et les Tarterêts à Corbeil).<br />

Ce sont des volcans sur lesquels<br />

nous évoluons au quotidien.<br />

Ce courrier a également pour but<br />

de rectifier certaines choses que<br />

j'ai pû lire ici ou là dans la presse<br />

ou dans les courriers syndicaux<br />

qui écrivent en substance que :<br />

« c'était la première fois qu'il<br />

était fait usage d'armes à feu à<br />

l'encontre de policiers ».<br />

C'est oublier un peu vite les événements<br />

de 2005 qui ont eu lieu à<br />

la Grande Borne à Grigny et lors<br />

desquels 22 gradés et gardiens,


ainsi qu'un officier de la SDI 91<br />

ont été blessés, dont la moitié<br />

par arme à feu. <strong>Le</strong> GPX MAQUET<br />

de mon unité ayant même reçu<br />

un plomb entre les deux yeux. Il a<br />

été clairement établi qu'une<br />

arme de chasse avait été utilisée<br />

contre nous, malheureusement,<br />

la procédure rédigée par le DRPJ<br />

de Versailles a été transmise en<br />

vaines recherches.<br />

Là aussi les faits étaient d'une<br />

extrême violence, ce qui a valu<br />

aux 22 collègues blessés les<br />

honneurs. Peu de temps après,<br />

il était décerné à la DDSP 91 la<br />

médaille d'argent du courage et<br />

du dévouement, médaille que<br />

notre étendard arbore fièrement.<br />

« <strong>Le</strong>s CDI vont<br />

là ou personne<br />

ne va plus ».<br />

»<br />

Je connais la puissance de communication<br />

des hauts gradés des<br />

compagnies de CRS qui savent<br />

mettre en valeur leur travail,<br />

mais de grâce, pensez aux autres<br />

unités et rendez leur également<br />

hommage, elles le méritent<br />

amplement.<br />

Alors, Bruno, je connais ton<br />

investissement au quotidien pour<br />

que l'officier ait un véritable rôle<br />

de cadre au sein de notre institution<br />

et je le respecte et l'encourage,<br />

mais moi, mon investissement,<br />

il est pour que le travail<br />

des 66 personnes qui composent<br />

mon unité ne soit jamais oublié.<br />

Pour reprendre les termes d'un<br />

commandant d'une CDI du sud<br />

de la France qui se reconnaîtra :<br />

« <strong>Le</strong>s CDI vont là ou personne ne<br />

va plus ».<br />

« FORCE ET HONNEUR » telle<br />

est notre devise et nous en sommes<br />

fiers.<br />

J'en profite ici pour saluer mes<br />

collègues officiers responsable<br />

de CDI en France.<br />

VIOLENCES URBAINES<br />

Erick WATREMEZ<br />

Capitaine de Police<br />

Adjoint au chef d'unité<br />

SDI 91<br />

»<br />

7


8<br />

RÉGIME CADRE<br />

Application au 1<br />

du protocole d’accord du 17 juin 2004<br />

er janvier 2008<br />

La PJ dépose les armes.<br />

Dès le début des négociations<br />

en mars 2007<br />

(voir <strong>trait</strong> d’union n°176),<br />

notre position a été très claire.<br />

Contrairement à l’UNSA snop<br />

nous refusions de ne parler que<br />

du seul règlement du stock des<br />

heures supplémentaires. Nous<br />

voulions pour notre part obtenir<br />

de nouvelles contreparties et<br />

des mesures d’accompagnement<br />

à ce passage en régime<br />

cadre.<br />

<strong>Le</strong> protocole d’accord du 17 juin 2004 portant réforme des corps<br />

et carrières de la police nationale, signé par l’UNSA snop et<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> prévoit au 1er janvier 2008 le passage en<br />

régime cadre sans comptabilisation ou capitalisation des heures<br />

supplémentaires. En contrepartie de l’abandon de la récupération<br />

des services supplémentaires effectués, l’administration<br />

prévoyait un règlement forfaitaire du reliquat des heures<br />

supplémentaires effectuées mais non récupérées au 1er janvier<br />

2008 et la garantie de la revalorisation indiciaire de notre grille<br />

de <strong>trait</strong>ement pendant 9 ans jusqu’au 1er janvier 2012.<br />

Après 6 mois de négociations<br />

que le Snop a voulu transformer<br />

en conflit ouvert avec l’Administration,<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> a<br />

tenu son rang et n’a jamais<br />

quitté la table des négociations.<br />

Nous avons obtenu de celle ci<br />

des mesures d’accompagnement<br />

négociées et non imposées<br />

(courrier Ministre du 2<br />

août 2007). Certes elles peuvent<br />

paraître insuffisantes mais mises<br />

bout à bout elles sont loin d’être<br />

négligeables. Nous avons négocié<br />

également des garanties sur<br />

le temps de travail avec une<br />

réécriture de l’IGOT définissant<br />

clairement nos missions relatives<br />

à notre nouveau positionnement<br />

de cadres A.<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> s’est opposé<br />

à nos éphémères partenaires<br />

qui déniaient le protocole d’accord<br />

de 2004 et envisageaient<br />

un retour en catégorie B pour<br />

garder les H.S.


<strong>Le</strong>s mesures d’accompagnement<br />

MESURES IMPOSÉES AU 2 AOUT 2007<br />

Apurement du stock d’heures supplémentaires accumulées par<br />

des remboursements en temps et en versements financiers<br />

avec un paiement obligatoire à 9,25 € bruts pour les 100 premières<br />

heures.<br />

Unique augmentation de la prime de commandement de 10 %<br />

sans revalorisation jusqu’en 2012.<br />

Maintien de la récupération de la permanence limitée<br />

à 100 % dans un délai entre 7 jours et 4 semaines maximum.<br />

Aucune garantie sur le temps de travail<br />

MESURES NÉGOCIÉES PAR<br />

SYNERGIE-OFFICIERS<br />

RÉGIME CADRE<br />

<strong>Le</strong>s heures supplémentaires sont indemnisées en 2007<br />

dans la limite de 100 heures selon le choix exprimés par<br />

chacun. <strong>Le</strong> dispositif de libre choix sera reconduit pour<br />

2008 et 2009.<br />

<strong>Le</strong>s heures non indemnisées seront, soit récupérées, soit<br />

placées sur un Compte Epargne Temps Re<strong>trait</strong>e pour une prise<br />

en compte dans le calcul des pensions de re<strong>trait</strong>e, soit payées<br />

sous forme de capital.<br />

Maintien invariant du dispositif d’indemnisation de l’astreinte.<br />

L’enveloppe sera annuellement abondée. A défaut, elles seront<br />

compensées en temps à récupérer.<br />

Augmentation de 30 % sur 4 ans de la prime de commandement.<br />

Possibilité de majoration de 140 % non exclusive de la<br />

majoration portée à 30 % pour les officiers travaillant en<br />

cycle.1ère augmentation de 10 % au 1er janvier 2008.<br />

Inscription dans le protocole d’une clause de révision de la grille<br />

de <strong>trait</strong>ement pour éviter le décrochage avec d’autres corps de<br />

catégorie A (indice 1015, puis 1243).<br />

<strong>Le</strong> nombre d’emplois fonctionnels actuellement de 1065 sera<br />

augmenté de 250 postes à raison de 50 par an sur cinq ans, soit<br />

16 % du corps en 2012 contre 9% actuellement.<br />

Maintien d’une compensation horaire de la permanence à<br />

hauteur de 100 % du temps de sa durée. Maintien du paiement<br />

des astreintes avec un budget abondé annuellement.<br />

<strong>Le</strong> délai de récupération de cette compensation horaire est<br />

porté à 8 semaines au lieu de 30 jours initialement prévu.<br />

Article 10 et attribution de l’allocation de service étendus à tous<br />

les officiers de tous grades occupant un poste de chef de service.<br />

De même, l’officier faisant l’intérim à un poste de chef de<br />

service pendant plus de 6 mois, se verra attributaire de cette<br />

allocation service. 1ère révision en 2008.<br />

Prise en compte du statut de cadre A de l’officier de Police pour<br />

l’exécution des services supplémentaires (permanences<br />

astreintes) qui devront être motivés uniquement par une<br />

mission de commandement.<br />

Dans le cadre d’un dépassement horaire, les officiers bénéficieront<br />

de la latitude nécessaire afin d’adapter leur présence au<br />

service en fonction de ces services supplémentaires. Cette souplesse<br />

est inhérente au nouveau statut de cadre de la catégorie A.<br />

Rédaction d’une nouvelle instruction sur le temps de travail<br />

(IGOT) avec une définition réglementaire de tous les services<br />

supplémentaires : maintien et rappel au service, astreinte et<br />

permanence (à négocier CTPC 2008).<br />

Déflation du corps à 8000.<br />

9


10<br />

RÉGIME CADRE<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> ne pouvait<br />

laisser notre jeune corps en<br />

pâture aux commissaires de<br />

police ou devenir à terme un<br />

corps de sous-officiers dans le<br />

cadre du prochain rapprochement<br />

police gendarmerie.<br />

En tournant la page du passé<br />

et en restant partenaire de<br />

l’Administration, <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong><br />

va maintenant continuer à<br />

négocier l’avenir pour notre<br />

?<br />

?<br />

● Au 1er janvier 2008, les officiers<br />

de Police ne pourront<br />

plus comptabiliser leurs<br />

heures supplémentaires.<br />

VRAI : <strong>Le</strong> protocole d’accord du<br />

17 juin 2004 signé par le SNOP<br />

et <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> prévoyait<br />

corps, dans des dossiers fondamentaux<br />

:<br />

• <strong>Le</strong> rapprochement police -<br />

gendarmerie<br />

• <strong>Le</strong>s modalités d’accès dans le<br />

corps des commissaires<br />

• L’adaptation à notre corps des<br />

avancées statutaires indiciaires<br />

obtenues par des corps de<br />

catégorie A de la fonction<br />

publique d’Etat.<br />

inéluctablement le passage<br />

en régime cadre sans comptabilisation<br />

ou capitalisation des<br />

heures supplémentaires avec, à<br />

l’époque, pour seule compensation<br />

l’échéancier indiciaire pluriannuel.<br />

Mesures à<br />

négocier en 2008<br />

• Rachat de 8 jours ARTT au taux<br />

de 125 € au lieu de 85 €<br />

• Nouveau site d’implantation de<br />

l’école des <strong>Officiers</strong> de Police<br />

• Mise en place Parité de rémunération<br />

Police - Gendarmerie<br />

dans le cadre du rapprochement<br />

des deux forces.<br />

Constitution d’un groupe de<br />

travail mixte Intérieur/Défense<br />

dès le1er semestre 2008<br />

- Parité indiciaire avec les OGN<br />

- ISSP 24 %<br />

- Parité indemnitaire<br />

(logement, mobilité,<br />

frais de déplacement...)<br />

- Avancement<br />

• Nouvelles modalités d’accès<br />

dans le corps des commissaires.<br />

- Nouvelle VAP<br />

- Recrutement interne et choix<br />

- Scolarité réduite et adaptée<br />

pour les recrutements internes<br />

et au choix<br />

• Mise en place du système<br />

de contractualisation<br />

des postes difficiles<br />

• Mesures budgétaires nouvelles<br />

pour accompagner la mobilité<br />

et la fidélisation géographique<br />

• Création d’une allocation<br />

de commandement<br />

ACCORDS DU 5 DECEMBRE 2007 :<br />

Réponses aux questions que vous vous posez<br />

● La non signature du relevé<br />

de conclusions additif au<br />

protocole d’accord aurait<br />

permis de continuer à<br />

comptabiliser les heures<br />

supplémentaires.<br />

FAUX : <strong>Le</strong> basculement se fait


automatiquement en 2008. <strong>Le</strong>s<br />

mesures signées ne sont que des<br />

mesures supplémentaires d’accompagnement<br />

à ce passage.<br />

● La dénonciation du protocole<br />

d’accord par le SNOP,<br />

signé par lui en 2004 avec<br />

un retour en catégorie B<br />

présente-il un risque pour<br />

le corps des officiers de<br />

Police ?<br />

VRAI : L’arrivée au 1er janvier<br />

2009 des militaires de la<br />

gendarmerie au ministère de<br />

l’Intérieur et la mise en parité<br />

des deux forces de sécurité<br />

intérieure positionnerait les<br />

officiers de police de facto au<br />

niveau des sous-officiers de<br />

gendarmerie. De plus il y aurait<br />

un arrêt immédiat des revalorisations<br />

indiciaires prévues jusqu’en<br />

2012 avec une réécriture<br />

d’un nouveau statut positionnant<br />

les officiers de police<br />

comme des personnels d’encadrement.<br />

En signant le relevé de<br />

conclusions, <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong><br />

va participer au groupe de<br />

travail sur la parité police -<br />

gendarmerie. Dans le cas<br />

contraire, qui aurait négocié<br />

pour le corps des officiers : <strong>Le</strong>s<br />

gradés et gardiens de la paix ou<br />

les commissaires ?<br />

● <strong>Le</strong> retour en catégorie B<br />

revendiquée par le SNOP<br />

aurait-il induit la disparition<br />

du corps des officiers<br />

de Police ?<br />

VRAI : <strong>Le</strong> SNOP est affilié à<br />

l’UNSA et a toujours revendiqué<br />

une Police en deux corps (Mise<br />

en application des accords<br />

DURAFOUR et du CII°). <strong>Le</strong> premier<br />

allant de gardien de la Paix<br />

à capitaine de Police. <strong>Le</strong> second<br />

de commandant à Inspecteur<br />

général. Encore récemment, le<br />

Secrétaire Général de L’UNSA<br />

réclamait de façon pas innocente,<br />

l’arrêt de la déflation du<br />

corps des officiers et à un retour<br />

à 14000 <strong>Officiers</strong> de police.<br />

● Dans le cadre de la modulation<br />

de la prime de commandement<br />

de 0 à 14O %, certains<br />

officiers vont- ils voir<br />

annuler leur prime de commandement<br />

?<br />

FAUX : <strong>Le</strong> dispositif de modulation<br />

existe depuis 1998 avec une<br />

variation de 0 à 110 % mais n’a<br />

jamais été appliqué et ne sera<br />

pas appliqué avec l’augmentation<br />

du taux de modulation. Il n’y<br />

a jamais eu et il n’y aura pas non<br />

plus d’effet dit de « balancier »<br />

pour équilibrer les budgets<br />

(X% d’officiers à + 20 % et le<br />

même pourcentage à -20%).<br />

De plus, la modulation pour<br />

régime cyclique est portée de<br />

20 à 30 % et cumulable avec<br />

les 40 % !<br />

● L’administration va décider<br />

seule des bénéficiaires de la<br />

modulation ?<br />

FAUX : <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> en<br />

ayant signé les accords est le<br />

seul partenaire de l’Administration<br />

et va paritairement faire<br />

rectifier les erreurs ou les injustices<br />

pour ses adhérents.<br />

RÉGIME CADRE<br />

● L’augmentation de la prime<br />

de commandement se fera<br />

sur 5 ans<br />

FAUX : <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong>, en<br />

faisant le choix de la négociation,<br />

a arraché à l’Administration<br />

17 millions d’Euros pour que<br />

cette revalorisation se fasse sur<br />

4 ans (dont le plus gros est<br />

acquis sur 3 ans) avec une première<br />

revalorisation au 1er janvier<br />

2008 de 10 %.<br />

● L’Administration a-t-elle le<br />

monopole de la gestion du<br />

temps de travail ?<br />

FAUX : En signant le relevé de<br />

conclusions, <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong><br />

va participer aux négociations<br />

de la nouvelle IGOTT qui définira<br />

précisément les services supplémentaires<br />

de commandement<br />

(astreinte de commandement,<br />

rappel au service, permanence<br />

de commandement). De<br />

plus, en introduisant la notion<br />

de latitude dans l’organisation<br />

du temps de travail, <strong>Synergie</strong>-<br />

<strong>Officiers</strong> obtient que les<br />

<strong>Officiers</strong> soient enfin acteurs<br />

de leur emploi du temps. Enfin,<br />

les services supplémentaires<br />

seront effectués conformément<br />

aux missions et au statut des<br />

<strong>Officiers</strong> (fin progressive des<br />

astreintes et permanences OPJ).<br />

Grâce à sa signature, <strong>Synergie</strong>-<br />

<strong>Officiers</strong> est maintenant le seul<br />

partenaire à être impliqué pour<br />

le suivi des questions relatives<br />

aux horaires d’emploi et aux<br />

modulations de la prime de<br />

commandement.<br />

<strong>Le</strong> Bureau National<br />

11


12<br />

RÉGIME CADRE<br />

«<br />

LA RÉFORME, ÇA FONCTIONNE !<br />

C<br />

apitaine ! Quel plaisir que d'avoir eu<br />

la confirmation, jeudi 13/12, que la<br />

C.A.P. avait retenu mon inscription sur<br />

le tableau d'avancement à ce grade !<br />

Certes, cette promotion n'a rien d'exceptionnelle<br />

puisque nous avons tous vocation à y<br />

accéder. Ce qui est plus remarquable, c'est le<br />

temps qu'il m'a fallu pour obtenir cette distinction.<br />

Issu de la 4ème promotion des officiers de<br />

police (1999-2000), j'avais délibérément opté<br />

en sortie d'école pour un poste de SP en province.<br />

Au regard des textes en vigueur et de la<br />

coutume globale de cette époque, j’étais conscient<br />

que ce choix ne me permet<strong>trait</strong> pas de<br />

connaître une évolution de carrière aussi rapide<br />

que celle de mes condisciples. En effet, il<br />

était fréquent de constater que les lieutenants<br />

en poste à la P.P. ou en région parisienne pouvaient<br />

espérer être promus dans un délai deux<br />

à 3 fois moindre. En encadrant l'avancement<br />

au grade capitaine entre la 6ème et la 9ème<br />

année suivant la titularisation, le protocole du<br />

17/06/2004 signé par <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong>, a<br />

permis d'ouvrir des horizons nouveaux aux<br />

officiers. Au sentiment de frustration généré<br />

par le précédent système, cette réforme y<br />

substitue celui de la satisfaction, en reconnaissant<br />

véritablement le mérite et l’ancienneté<br />

combinés.<br />

Alexandre Cotto, SP Troyes<br />

Nous avons eu raison de signer<br />

le protocole d’accord du 17 juin 2004<br />

«<br />

Ils témoignent...<br />

Titularisé en janvier 2001, j'avais formé<br />

de grands espoirs suite à la réforme de<br />

2004... Capitaine suite à la C.A.P.<br />

d'avancement pour l'année 2008, et en<br />

province... Je n'ai donc pas été déçu. Au<br />

contraire. Combien d'années aurais-je dû<br />

encore attendre sans ce que nous avions<br />

alors obtenu ? <strong>Le</strong> protocole additionnel de<br />

2007 n'est que la poursuite de 2004, qui<br />

prévoyait déjà la fin de la comptabilisation<br />

des HS. A moins de vouloir passer capitaine<br />

au bout de 14 ans. Merci, tout simplement.<br />

<strong>Le</strong> Lieutenant Guillaume DENNIEL-DUPIN<br />

Commandant les Unités<br />

de Sécurité Routière, SP Rouen<br />

Je souhaite très simplement apporter un<br />

soutien sans faille face dans le combat<br />

que le syndicat mène.<br />

Il serait véritablement injuste de faire porter à<br />

S.O. une quelconque erreur tactique. Car il ne<br />

faut surtout pas oublier que ce protocole était<br />

une étape voulue par tous, en conscience.<br />

<strong>Le</strong> fait que les négociations ne se soient pas<br />

passées comme voulu, ne doit pas forcement<br />

retomber sur les épaules du seul S.O.<br />

Jeter le bébé avec l'eau du bain est simplement<br />

irresponsable de la part de personnes ayant<br />

oeuvrées depuis plusieurs mois pour faire<br />

avancer le corps des officiers. Et même si nous<br />

n'avons pas tout obtenu, il ne faut pas oublier<br />

certaines avancées.<br />

Je ne serais pas amnésique comme certains et<br />

j'apporte encore mon soutien et vous félicite<br />

pour votre remarquable travail.<br />

Ludovic NUN, SP Bordeaux


Bruno BESCHIZZA, une<br />

nouvelle fois a su faire<br />

preuve de lucidité, de<br />

pragmatisme et de courage en<br />

signant le protocole additionnel<br />

à celui de 2004 concernant<br />

le corps des <strong>Officiers</strong>. Tout<br />

comme en novembre 2001 où il<br />

a refusé de vendre le mouvement<br />

contre un gilet pareballe<br />

et un CET, cette année il<br />

a refusé d'interrompre l'avancée<br />

de la réforme.<br />

C'est vrai l'administration<br />

est restée timide en nous<br />

octroyant une faible augmentation<br />

de la prime de commandement,<br />

et une récupération à<br />

100% des week-end de permanence.<br />

Mais comment la boutique<br />

d'en face fait pour s'en<br />

trouver outrée. Ceci faisait<br />

partie de ce que eux aussi ont<br />

signé en 2004. Nous ne<br />

devions même avoir aucune<br />

compensation !<br />

J'ai du mal à comprendre<br />

pourquoi le SNOP s'est entêté<br />

à ne pas signer. <strong>Le</strong>urs dirigeants<br />

n'avaient-ils pas lu ce<br />

qu'ils ont signé en 2004 ? Non<br />

je ne peux le croire ! Pure<br />

démagogie alors ? Oui c'est<br />

possible, en tout cas c'est l'idée<br />

qui m'a traversé l'esprit en<br />

voyant un ancien de la 2ème<br />

DPJ, debout sur le camion<br />

sono lors de la manif du<br />

08/12/2007. Sincèrement cela<br />

ressemblait plus à un char de<br />

la techno-parade, qu'à un rassemblement<br />

d'officiers de<br />

police. En fait, ce n'est que du<br />

spectacle, tout est bon pour<br />

tenter de récupérer les adhésions<br />

des plus déçus d'entre<br />

nous, quitte à mettre en péril<br />

l'avenir de tous.<br />

Quoi qu'il en soit, personnellement<br />

j'ai la chance d'avoir travaillé<br />

à la 2ème DPJ Paris et<br />

avant 2004, il fallait 10 à 12<br />

ans pour passer capitaine,<br />

ensuite je suis parti à la BRB<br />

cette fois il fallait entre 12 et<br />

15 ans pour prendre ce grade,<br />

enfin depuis le 1er septembre<br />

2007, je suis à la CSP de<br />

Montpellier et là il fallait<br />

compter 18ans.<br />

Or depuis le 12/12/2007, je<br />

suis Capitaine de Police après<br />

RÉGIME CADRE<br />

O<br />

fficier de police depuis 8 ans, j’ai le souvenir de nos discussions relatives à l’avancement en<br />

début de carrière. Désireux d’intégrer la PJ, j’ai aussi vite compris que ce choix ne serait pas<br />

celui de la promotion fulgurante. A l’époque -et pourtant c’est tout jeune- nos ancêtres de la PJ<br />

prenaient leur premier galon de capitaine en 10 ans (c’était bien payé), voire 15 ans, voire même 18.<br />

Incroyable ! Surtout que nos homologues des autres directions, qui grimpaient dans les temps, justifiaient<br />

cette disproportion en hurlant : « vous faites un travail intéressant que vous aimez, nous <strong>trait</strong>ons<br />

des affaires sans intérêt, je mérite bien une compensation en vous devançant dans l’avancement ». Et<br />

bien donc, incroyable, sous prétexte qu’on était supposé s’éclater dans notre boulot (et c’est loin d’être<br />

toujours le cas) il fallait qu’on laisse la place aux autres. C’était sans compter sur la réforme des corps<br />

et carrières. Arrivé au sein de la Direction que je souhaitais, je prenais de plein fouet les effets de cette<br />

réforme. Positionné n°X de groupe, les échelons se sont présentés à moi au fil des années, me voilà<br />

maintenant avec 7 ans de boîte, adjoint de groupe, propulsé sur la liste des prétendants au grade de<br />

capitaine. Promu depuis 1 an, je constate en me retournant que je n’ai pas perdu de temps en continuant<br />

à faire un travail intéressant à mes yeux et que j’aime. A bon entendeur…<br />

Pierrick GUILLAUME, groupe criminel, 2ème DPJ.<br />

dix ans de titularisation. Merci<br />

la réforme !!<br />

Et je n'ai pas entendu dire que<br />

les collègues du SNOP qui<br />

bénéficient de ce passage<br />

l'aient refusé !<br />

Alors il faut être cohérent,<br />

nous n'avons pas encore une<br />

allocation de service, mais<br />

nous récupérons des jours ! Et<br />

tout notre corps est en catégorie<br />

A, pas uniquement les<br />

commandants.<br />

Il faut penser aux jeunes lieutenants,<br />

nous sommes en train<br />

de leurs tracer une nouvelle<br />

carrière.<br />

PS : Concernant les heures<br />

sups, pendant toutes mes<br />

années de PJ à Paris je n'en ai<br />

marquée aucune, pas faute<br />

d'en faire et ceci n'a jamais<br />

heurté le snop !<br />

Courage à tous, et merci<br />

Bruno. Je reste fidèle à<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> car toi tu<br />

restes fidèle à tes valeurs.<br />

Christophe CENCIG,<br />

SP Montpellier<br />

13


14<br />

RÉGIME CADRE<br />

E<br />

ntré dans la police par le<br />

concours externe inspecteurs<br />

en 1986, la réforme<br />

des corps et carrières a représenté<br />

en 1995, une étape certaine,<br />

mais un formidable accélérateur<br />

social. Je dois reconnaître<br />

à ma direction, la Police aux<br />

Frontières, le fait d'avoir reconnu<br />

très tôt aux officiers, la capacité<br />

à diriger et commander, qu'elle<br />

que soit leur origine. Avec une<br />

autonomie et une confiance<br />

certaines. Quelques exemples,<br />

nommé en 1997 chef d'un poste<br />

outre mer en Guadeloupe, en<br />

tant que lieutenant, je gérais la<br />

totalité de l'effectif : une quinzaine<br />

de fonctionnaires : brigadiers,<br />

gardiens de la paix et<br />

ADS, le matériel : 3 véhicules et<br />

une vedette nautique, les locaux<br />

administratifs, les achats déglobalisés...<br />

Ma collègue, jeune lieutenant de<br />

police, qui dirigeait le SPAF<br />

SAINT MARTIN, en 1998 encadrait<br />

quant à elle, 35 gardiens<br />

de la paix, ainsi qu'une brigade<br />

mobile de recherches. <strong>Le</strong> commandement<br />

du SPAF SAINT<br />

MARTIN, deux ans auparavant,<br />

était assuré par 1 inspecteur<br />

divisionnaire, 2 inspecteurs<br />

principaux, et 2 inspecteurs de<br />

police !<br />

Ces responsabilités exercées<br />

par de jeunes lieutenants, ne<br />

sont elles pas la traduction<br />

concrète de la réforme ?<br />

Revenir au <strong>trait</strong>ement judiciaire<br />

du service de la police aux frontières<br />

de Modane, en 2002, a été<br />

un passage obligé, qui permet<br />

de resituer toutes les missions<br />

de la PAF : 4000 interpellations –<br />

800 gardes à vue par an à<br />

Modane. La confiance sur les<br />

expériences passées par ma<br />

hiérarchie, m'a permis de<br />

«<br />

Qu'avons nous à<br />

regretter du passé ? »<br />

reprendre le commandement<br />

d'une Brigade Mobile de<br />

Recherche départementale.<br />

BMR rime avec mobilité géographique,<br />

de nombreuses opérations<br />

d'interpellations, perquisitions,<br />

sur l'ensemble du territoire<br />

national, dont l'officier doit<br />

assurer l'organisation, et le parfait<br />

déroulement.<br />

Certes, ceci engendre de nombreuses<br />

heures supplémentaires<br />

(800 depuis mon retour à<br />

Modane ).<br />

Mais, jamais je n'opterais vers<br />

un retour vers le passé. La<br />

réforme des corps et carrière<br />

qui nous a été proposée est<br />

ambitieuse et cohérente.<br />

<strong>Le</strong> statut d'un commandant<br />

2007 est-il comparable à celui<br />

d'un inspecteur divisionnaire en<br />

1987 ? rappelons à ce sujet,<br />

qu'en 1987 en région parisienne,<br />

où j'ai débuté comme tant d'autres,<br />

j'ai souvenir que nous ne<br />

comptabilisions par nos heures<br />

supplémentaires, qui étaient<br />

pourtant nombreuses ! Et<br />

comme la plupart des jeunes<br />

inspecteurs de mon commissariat,<br />

il n'était pas rare de doubler<br />

notre journée, lors d'affaires<br />

judiciaires, ou pour tourner<br />

le soir avec la BAC ! Ainsi, avons<br />

nous appris le métier, souvent<br />

dans une ambiance inoubliable.<br />

Pourtant, je ne suis pas nostalgique<br />

de cette époque, et réellement<br />

content de l'élévation de<br />

notre corps en cadre A. J'ai<br />

attendu 16 ans pour passer<br />

capitaine, sans jamais être aigri.<br />

Aujourd'hui, je viens de passer<br />

commandant. J'ai le souvenir en<br />

95, d'un inspecteur divisionnaire<br />

très compétent, mais fataliste,<br />

qui m'a dit « toi, avec la<br />

réforme, tu ne passeras jamais<br />

commandant ! » D'autres, à<br />

cette époque, prônaient même<br />

la scission du corps.<br />

Qu'avons nous à regretter du<br />

passé ?<br />

Olivier VINZENT, PAF Modane


RÉGIME CADRE<br />

Lieutenant titulaire depuis 2001 à l'Office capitaine de police lors de la CAP du 13<br />

Central de Répression de la Grande décembre 2007. <strong>Le</strong> protocole d'accord 2004<br />

Délinquance Financière (OCRGDF), d'a- signé par <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> a permis ce pasbord<br />

enquêteur dans un groupe anti-blanchisage au grade supérieur en seulement 7 ans<br />

ment puis chef de groupe et adjoint au chef de au lieu des 13 ans requis en moyenne au sein<br />

la Brigade de Recherches et d'Investigations de ma direction d'emploi. Preuve en est qu'il<br />

Financières Nationale (BRIFN) composée de s'agit bel et bien d'une avancée significative<br />

13 fonctionnaires, je remercie vivement dans le déroulement de carrière de tous les<br />

<strong>Synergie</strong> <strong>Officiers</strong> de mon accès au grade de officiers de police. Laurent AILLOT, DCPJ<br />

«<br />

« Mais heureusement la réforme<br />

et le protocole de 2004 sont passés<br />

arrivé.<br />

par là et… C’est arrivé ! »<br />

Aujourd’hui<br />

C’est<br />

est un bon jour… La<br />

CAP (11,12 et 13 Décembre 2007) a donné son avis favorable à ma promotion au rang de<br />

Commandant de Police !… Comment ne pas être satisfait ? En me retournant sur ma carrière, que<br />

vois-je ? J’ai commencé ma formation de policier en tant que Gardien de la Paix en Octobre 1988.<br />

A ma sortie d’école, j’ai été affecté à la PP et servi durant 4 belles années! En 1993, ayant réussi le<br />

concours d’Inspecteur de Police, j’ai intégré l’ESIPN. de Cannes-Ecluse (77). Mon nouveau métier<br />

en poche, j’ai été affecté dans un commissariat de quartier la 3ème DPJ (à l’époque) - Ciat Saint-<br />

Louis à Paris 10ème.<br />

Je me voyais poursuivre tranquillement ma carrière d’Inspecteur, quand ,en 1995, est arrivée la<br />

réforme des <strong>Officiers</strong> de Police. <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> s’est fortement engagé et a largement su<br />

convaincre du bien fondé de cette réforme, pour la transformation, l’élévation et l’évolution visionnaire<br />

du corps des <strong>Officiers</strong> de Police. En Avril 1999, est arrivée la DPUP… Ces 4 lettres ont changé<br />

ma vie administrative.<br />

J’ai très vite compris que cette nouvelle Direction allait être bénéfique à qui l’accompagnerait. A qui<br />

ferait preuve de polyvalence et d’audace. Fini le travail technique et solitaire de l’Inspecteur de<br />

Police. J’allais pouvoir pleinement intégrer un corps de commandement et reconnu comme tel…<br />

Moi l’ancien Gardien de la Paix. L’efficace travail de propositions et d’accompagnement de cette<br />

réforme de la part de <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong> a permis à bon nombre de carrières de décoller. Mon<br />

exemple en est un parmi tant d’autres !<br />

Je suis sorti de Cannes-Ecluse en 1994, titulaire IP en 1995, nommé Capitaine de Police en 2001 et<br />

serai Commandant en 2008 ! Je le dis et redis, la déflation du corps, l’accession à la catégorie A,<br />

l’avancement semi-automatique, les avancées indiciaires, les postes de chef de service, le protocole<br />

de 2004, etc… Ont été de bonnes mesures, proposées et soutenues par <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong>.<br />

Tout ce chemin rapidement parcouru, n’aurait pas été possible sans avoir lutté âprement à la table<br />

des négociations ; mais aussi en démontrant quotidiennement à son Chef de Service ce dont nous<br />

sommes capables… Certes, le chemin est encore long, mais sans ces mesures ,je serais aujourd’hui<br />

en train d’espérer ma promotion au grade d’Inspecteur principal au sein d’une DPJ ou d’une<br />

brigade centrale, après 13 ans d’ancienneté d’Officier !… Mais heureusement la réforme et le<br />

protocole de 2004 sont passés par là et… C’est arrivé !<br />

Max SAINT-JEAN, DPUP 10ème<br />

15


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RÉGIME CADRE


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22<br />

RÉMUNÉRATION<br />

Vous auriez préféré qu’on arrête tout ?<br />

ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION MENSUELLE NETTE SUR LA PÉRIODE 2004-2007<br />

Echelon 2003 2004 2005 2006 2007<br />

A compter du 1er janvier 2008, outre la poursuite de la revalorisation indiciaire programmée,<br />

la prime de commandement sera revalorisée (protocole additionnel aux accords de 2004).<br />

Gain annuel 2008 par rapport à 2007 (prime de commandement incluse)<br />

* NBI non incluse<br />

• A ce dispositif, il convient d'ajouter les mesures obtenues dans le cadre de la Prime pour Résultats Exceptionnels<br />

qui concernent aujourd'hui plus d'un officier sur trois (34 %). <strong>Le</strong> montant varie de 400 à 800 € par an.<br />

• <strong>Le</strong> rachat des jours ARTT est en cours de discussion avec le ministère de la Fonction Publique portant sur un gain<br />

annuel de 320 € qu'il conviendra d'ajouter aux différents montants cités.<br />

<strong>Le</strong> taux de rachat de la journée ARTT passera de 85 ¤/jour à 125 €/jour.<br />

1.Compte tenu des revalorisations indicaires négociées en 2004 et validées<br />

en 2007, ces chiffres ne tiennent aucunement compte des revalorisations<br />

Evolution<br />

sur 4 ans<br />

Gain mensuel moyen<br />

sur la période<br />

CDT EF* 3271 3364 3495 3592 3687 416 € 104 €<br />

CDT 5ème 3145 3237 3328 3412 3499 354 € 88,5 €<br />

CNE 5ème 2850 2941 2999 3074 3154 304 € 76 €<br />

CNE 4ème 2784 2875 2929 2960 3024 240 € 60 €<br />

LT 8ème 2616 2706 2803 2803 2848 232 € 58 €<br />

<strong>Le</strong> passage au grade de capitaine s'effectue entre le 4ème et le 5ème échelon de lieutenant via le nouveau dispositif d'avancement semi-automatique.<br />

LT 5ème 2362 2451 2475 2507 2557 195 € 49 €<br />

REVALORISATION MENSUELLE DE LA PRIME DE COMMANDEMENT SANS MODULATION<br />

Grades 2007 2008 2011<br />

LT 263 290 343 €<br />

CNE 290 320 378 €<br />

CDT 317 350 413 €<br />

REVALORISATION MENSUELLE DE LA PRIME DE COMMANDEMENT AVEC MODULATION A + 40%<br />

Grades 2007 2008 2011<br />

LT 263 406 480 €<br />

CNE 290 448 529 €<br />

CDT 317 490 578 €<br />

REVALORISATION MENSUELLE DE LA PRIME DE COMMANDEMENT AVEC MODULATION DE CYCLE A + 30%<br />

Grades 2007 2008 2011<br />

LT 263 377 445 €<br />

CNE 290 416 491 €<br />

CDT 317 455 537 €<br />

REVALORISATION MENSUELLE DE LA PRIME DE COMMANDEMENT AVEC MODULATION A + 40% PLUS MODULATION DE CYCLE A + 30%<br />

Grades 2007 2008 2011<br />

LT 263 493 583 €<br />

CNE 290 544 643 €<br />

CDT 317 595 702 €<br />

2008/2007<br />

Revalorisation indiciaire annuelle<br />

moyenne 2008/2007<br />

Revalorisation annuelle prime de commandement<br />

base 100 (sans modulation) 2008/2007<br />

TOTAL<br />

Gain annuel 2008/2007<br />

Commandant + 520 € + 392,04 € + 912,04 €<br />

Capitaine + 420 € + 352,20 € + 772,20 €<br />

Lieutenant + 230 € + 312,36 € + 542,36 €<br />

Projection salariale horizon 2012<br />

Grades Traitement net en 2003 Traitement net en 2007 Traitement net en 2012<br />

Commandants EF (NBI incluse) 3400 € 3900 € 4400 €<br />

Commandant 5ème echelon 3150 € 3500 € 3800 €<br />

Capitaine 5ème échelon 2850 € 3150 € 3450 €<br />

Lieutenant 5ème échelon 2350 € 2550 € 2750 €<br />

annuelles de la valeur du point d'indice sur la période 2007-2012.<br />

2.<strong>Le</strong> lieutenant 5ème échelon en 2003 sera capitaine en 2012.


<strong>Le</strong> grand chantier de 2008 :<br />

Parité police - gendarmerie<br />

Ex<strong>trait</strong> du Discours<br />

de M. le Président<br />

de la République<br />

Rencontre Police -<br />

Gendarmerie<br />

Jeudi 29 novembre<br />

2007 - Grande Arche<br />

de la Défense<br />

Monsieur le Premier Ministre,<br />

cher François,<br />

Madame la Ministre<br />

de l'Intérieur, chère Michèle,<br />

Madame la Garde des Sceaux,<br />

chère Rachida,<br />

Monsieur le Ministre<br />

de la Défense, cher Hervé,<br />

[...]<br />

Je veux vous dire clairement,<br />

pour qu’il n’y ait pas d’ambigüité<br />

et honnêtement le principe de<br />

l’existence de deux<br />

forces de sécurité<br />

dans notre pays,<br />

l’une à statut militaire,<br />

l’autre à statut<br />

civil, est et<br />

sera maintenu. Je<br />

le dis à Hervé comme à Michèle,<br />

ce sont des choses sur lesquelles<br />

nous avons beaucoup réfléchi<br />

et je crois pouvoir dire beaucoup<br />

travaillé François.<br />

Et franchement, quand j’entends<br />

certains imaginer que<br />

cela ne puisse plus être le cas, je<br />

me demande comment peuvent<br />

naître de telles rumeurs sans<br />

fondement. Je me suis toujours<br />

clairement déterminé sur le fait<br />

que cette différence de statut<br />

n’était pas un handicap mais un<br />

atout parce que la France n’est<br />

PARITÉ POLICE - GENDARMERIE<br />

<strong>Synergie</strong>-Officers<br />

va négocier le<br />

rapprochement Police -<br />

Gendarmerie en 2008.<br />

pas une page blanche, mais la<br />

France ne peut faire l’économie<br />

d’une force de sécurité à statut<br />

militaire, car on en a besoin<br />

pour de multiples missions de<br />

défense, en métropole, en<br />

outre-mer et sur les théâtres<br />

d’opérations extérieures. Et<br />

c’est bien, cette dimension<br />

« Défense » de la gendarmerie<br />

qui exige de lui conserver le<br />

caractère militaire de son statut<br />

ce qui explique la présence du<br />

Ministre de la Défense.<br />

23


24<br />

PARITÉ POLICE - GENDARMERIE<br />

Ce statut militaire est la reconnaissance<br />

d’un état et non pas<br />

d’un métier.<br />

Choisir de servir sous statut<br />

militaire est un engagement<br />

spécifique. Quelle que soit<br />

l’arme dans laquelle on sert, on<br />

accepte une disponibilité, une<br />

mobilité, un mode de vie et<br />

d’exercice de son métier. C’est<br />

un choix personnel.<br />

Mais, lorsque l’on décide de<br />

devenir gendarme, c’est que l’on<br />

opte, avec détermination pour<br />

ces valeurs et non seulement<br />

pour un métier.<br />

Police et gendarmerie sont deux<br />

institutions qui ont leur culture,<br />

leur histoire, leur identité, leurs<br />

succès et leurs drames. Tout ce<br />

qui forge et soude une communauté.<br />

Il n’y aura pas de fusion. En tout<br />

cas tant que je serai Président<br />

de la République. [...]<br />

La question qui demeure néanmoins<br />

et on ne peux pas l’évacuer<br />

cette question, c’est de<br />

mieux tirer profit des forces de<br />

chacune d’entre elles, police et<br />

gendarmerie, de renforcer les<br />

coopérations, de développer les<br />

mutualisations… et donc tout<br />

simplement de vous faire mieux<br />

travailler ensemble pour être<br />

plus efficaces.<br />

»<br />

fusion. En tout cas tant<br />

[...] Il n’y aura pas de<br />

que je serai Président<br />

de la République. [...]<br />

Il faut donc trouver ce juste<br />

point d’équilibre entre le statut<br />

militaire et ses éléments qui<br />

préservent le rattachement à la<br />

communauté militaire et d’autre<br />

part la mission de sécurité qui<br />

est principale et qui doit s’exercer<br />

en totale cohérence et sans<br />

redondance avec la police<br />

nationale.<br />

C’est la raison pour laquelle j’ai<br />

demandé au Premier ministre et<br />

aux ministres de l’intérieur et de<br />

la défense de préparer une loi<br />

relative à la gendarmerie nationale<br />

redéfinissant son fonctionnement.<br />

Ecoutez, est-ce que l’on<br />

ne peut pas se dire que le décret<br />

de 1903 a un peu vieilli ? …<br />

Cette loi devra, d’abord, assurer<br />

la réalité de l’unicité du<br />

commandement organique et<br />

opérationnel des deux forces<br />

au sein de la mission de sécurité<br />

intérieure.<br />

Police et gendarmerie seront<br />

donc rattachées au ministre de<br />

l’intérieur. C’est le ministre de<br />

l’intérieur qui définira l’emploi,<br />

l’organisation, les objectifs,<br />

les moyens d’investissement<br />

et de fonctionnement des<br />

deux forces.<br />

Ce rattachement unique permettra<br />

de mieux identifier les<br />

axes de mutualisation et de<br />

complémentarité.<br />

Cet aspect est primordial.<br />

De même, ce rattachement<br />

unique favorisera les adaptations<br />

des zones de compétence<br />

de police et de gendarmerie.<br />

La loi confirmera également que<br />

les commandants des formations<br />

territoriales, nommés par<br />

le ministre de l’intérieur, sont<br />

placés, formellement, sous l’autorité<br />

des préfets.<br />

Alors s’il existe un important<br />

espace de mutualisation avec la<br />

police dans les domaines opérationnels<br />

et logistiques, les liens<br />

des gendarmes avec la communauté<br />

militaire seront maintenus<br />

dans de nombreux domaines de<br />

soutien : santé, social, paiement<br />

des soldes, entretien de l’immobilier…<br />

Sur tous ces sujets des<br />

conventions seront passées<br />

entre les deux ministères.<br />

<strong>Le</strong> statut militaire des gendarmes<br />

entraîne, de facto, leur<br />

maintien au sein du conseil<br />

supérieur de la fonction militaire,<br />

instance à laquelle la ministre de<br />

l’intérieur devra être représentée.<br />

Une nouvelle LOPSI, loi d’orientation<br />

et de programmation,<br />

sera le cadre de la mise en oeuvre<br />

des réorganisations internes<br />

indispensables, et du développement<br />

des outils technologiques<br />

et juridiques permettant<br />

une efficacité et une performance<br />

plus grandes des deux forces.<br />

Si la LOPSI 2002-2007 prévoyait<br />

une augmentation quantitative,<br />

il faut désormais axer nos<br />

efforts sur l’efficacité et le qualitatif,<br />

tout en maintenant bien<br />

sûr le potentiel opérationnel des<br />

forces. [...]


Je pense aux forces mobiles, je<br />

le dis sans détour, il faut réfléchir<br />

à un nouveau format plus<br />

adapté à vos missions. Il ne s’agit<br />

en aucune façon de supprimer<br />

les CRS ou les escadrons de<br />

gendarmes mobiles dont l’apport<br />

à la sécurité générale est<br />

indispensable et irremplaçable<br />

dont le professionnalisme doit<br />

être reconnu. Mais, il y a place<br />

pour des redéploiements.<br />

Je l’avais dit aux CRS et aux<br />

gendarmes mobiles. La preuve<br />

que je vous fais confiance, vous<br />

aurez les tâches les plus dures,<br />

les quartiers les plus difficiles,<br />

aux heures les plus exposées.<br />

On ne peut pas plus faire<br />

confiance. On ne peut pas être<br />

plus amical. D’ailleurs je le<br />

pense, je veux le dire aux gendarmes<br />

mobiles comme aux<br />

CRS, un travail remarquable, et<br />

vos collègues le savent parfaitement,<br />

quand les unités mobiles<br />

viennent en renfort, ça permet<br />

d’avoir des résultats bien supérieurs<br />

mais il faut mieux les utiliser.<br />

Moi, je ne veux plus voir<br />

des gens dans les cars qui<br />

attendent pendant des heures,<br />

voire des jours Je ne veux pas<br />

voir des patrouilles à 8 h du<br />

matin quand ces messieurs qui<br />

sont nos clients ne sont pas<br />

réveillés, pour les gendarmes<br />

mobiles, je vois bien les heures<br />

moi. D’accord pour le petit<br />

matin, mais le petit matin plus<br />

tôt, début de la journée, entre<br />

minuit et 5 h du matin, là il y a du<br />

travail à faire. On a besoin des<br />

forces mobiles. [...]<br />

PARITÉ POLICE - GENDARMERIE<br />

25


26<br />

HOMMAGE<br />

HOMMAGE À<br />

avec beaucoup de<br />

tristesse que j’ai appris<br />

C’est<br />

la disparition de Léon<br />

GILOT le 26 mai dernier.<br />

J’ai connu cet homme remarquable<br />

dans les années 1983-<br />

1989. Il était alors Président de<br />

la Section des re<strong>trait</strong>és du<br />

SNAPC à qui il donnait tout son<br />

temps.<br />

En service actif comme à la<br />

re<strong>trait</strong>e, il a toujours été un militant<br />

syndical reconnu. D’abord à<br />

la Sûreté Nationale ou il avait<br />

créé un syndicat et par la suite,<br />

lors de la mise en place de la<br />

Police Nationale ou il a été un<br />

des fondateurs du SNAPC.<br />

En syndicalisme il a été celui qui<br />

m’a montré la voie, un excellent<br />

formateur qui m’a beaucoup<br />

transmis. C’était un être d’une<br />

grande humanité entièrement<br />

tourné vers les autres, toujours<br />

prêt à rendre service, toujours<br />

bien informé et d‘une grande<br />

compétence. C’était un homme<br />

Léon Gilot<br />

libre, indépendant qui n’avait<br />

besoin de personne pour se faire<br />

une opinion sur tous les sujets.<br />

Jusqu’au bout il a suivi l’actualité<br />

de très près. Il éditait à cet<br />

effet une revue modeste, « le<br />

Club de l’An 2000, pour un<br />

monde humaniste » qu’il adressait<br />

à ses amis et à la presse. Il<br />

écrivait souvent au journal « <strong>Le</strong><br />

Monde » à propos de problèmes<br />

d’actualité et de sécurité.<br />

Souvent ses articles ont été<br />

publiés.<br />

Lorsque le SNAPC m’a exclu et<br />

que nous avons créé d’abord<br />

l’UNAPC ensuite, <strong>Synergie</strong>-<br />

<strong>Officiers</strong> avec nos collègues du<br />

SCO, il nous a tout de suite<br />

rejoints. La « <strong>Synergie</strong> » des<br />

<strong>Officiers</strong> de Paix et des inspecteurs<br />

de Police l’enthousiasmait.<br />

Il appelait toujours à l’unité<br />

syndicale.<br />

A la re<strong>trait</strong>e, il est resté un<br />

homme engagé dans la cité. Il a<br />

été conseiller municipal de la<br />

Ville de Clichy (92) de 1995 à<br />

2001.<br />

Nous avons toujours correspondu.<br />

Il m’a, à chaque fois, beaucoup<br />

apporté, notamment lorsqu’il<br />

a appris la maladie de mon<br />

fils et son décès.<br />

Il a été emporté brutalement par<br />

un gros accident vasculaire<br />

cérébral, je venais de l‘avoir au<br />

téléphone.<br />

Je vis son départ comme une<br />

grande perte pour le monde<br />

syndical policier dont il restera,<br />

pour moi, une des grandes figures.<br />

Je perds aussi un ami qui<br />

m’était cher et à qui je dois sans<br />

aucun doute beaucoup.<br />

Je remercie <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong><br />

et sa section des re<strong>trait</strong>és pour<br />

l’avoir accompagné lors de son<br />

dernier voyage. Adieu Léon.<br />

Michel MICHAU,<br />

Président d’Honneur de<br />

<strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong>


Un peu d'histoire... encore !<br />

C'est technique,<br />

mais c'est clair !<br />

La Charte sociale<br />

européenne garantit les<br />

droits sociaux et économiques<br />

de l'homme.<br />

Adoptée en 1961,<br />

elle a été révisée en 1996.<br />

<strong>Le</strong> respect des engagements<br />

énoncés dans la charte est<br />

soumis au contrôle<br />

du Comité européen des<br />

Droits sociaux.<br />

Saisi par des ONG habilitées,<br />

dont les syndicats représentatifs,<br />

le Comité examine les<br />

cas de violation de la Charte,<br />

adopte une décision sur le<br />

bien-fondé de la réclamation<br />

puis la transmet aux parties<br />

et au Comité des Ministres<br />

dans un rapport, lequel est<br />

rendu public au plus tard<br />

quatre mois après sa<br />

transmission. Finalement, le<br />

Comité des Ministres adopte<br />

une résolution.<br />

<strong>Le</strong> cas échéant, il peut<br />

recommander à l'Etat de<br />

prendre des mesures spécifiques<br />

pour mettre la situation<br />

en conformité avec<br />

la Charte : ensuite, l'Etat<br />

DOIT transposer la décision<br />

sous peine de sanctions.<br />

C’est ce qui a été fait en<br />

2003, avec le recours de la<br />

CGC pour les fonctions<br />

publiques. Mais la transposition<br />

n'est toujours pas effective totalement<br />

! Et nul n'a le pouvoir, hors<br />

le conseil européen, de sanctionner<br />

la France à cet égard, en la<br />

soumettant à des amendes.<br />

C'est pourquoi, dans l'attente, il<br />

fallait signer le protocole en<br />

2004, même annonçant l'annualisation<br />

du temps de travail<br />

(perte des HS « ordinaires », ce<br />

qui peut être légal) et donc son<br />

additif ! Mais aussi il faut axer la<br />

demande sur les HS « hors<br />

annualisation » qui doivent être<br />

indemnisées.<br />

C'est ce qu'a fait <strong>Synergie</strong>-<br />

<strong>Officiers</strong> un peu seul sur ce coup<br />

là, lors des réunions AVEC le<br />

snop et l'Administration, et dans<br />

sa lettre au DGPN pour lui rappeler<br />

le droit européen à cet<br />

FONCTION PUBLIQUE<br />

égard. Pendant que le SNOP<br />

demandait un bornage en équivalent-jours<br />

(illégal lui aussi,<br />

voir ci dessous), c'est bien notre<br />

référence CGC qui fait loi en<br />

l'espèce, et nous l'avons rappelé<br />

: dans l'attente de la transposition<br />

- où la France est régulièrement<br />

sanctionnée mais a du<br />

mal à se bouger ! - fallait il rester<br />

dans le vide ? NON : nous<br />

avons pris nos responsabilités,<br />

sachant ce que nous pouvons<br />

faire ensuite !<br />

n° 38/2006 Conseil<br />

européen des<br />

Syndicats de Police<br />

(CESP) c. France<br />

La réclamation enregistrée le 20<br />

octobre 2006 porte sur l'article<br />

4§2 (droit à un taux de rémunération<br />

majoré pour les heures<br />

supplémentaires) de la Charte<br />

sociale européenne révisée.<br />

27


28<br />

FONCTION PUBLIQUE<br />

Il est allégué que la législation<br />

française ne permet pas aux<br />

Corps de Commandement de la<br />

Police Nationale, assimilés à un<br />

corps relevant de la catégorie A<br />

de la Fonction Publique de<br />

l'Etat, de bénéficier de l'indemnisation<br />

des heures supplémentaires<br />

consécutives aux<br />

manifestations anti-gouvernementales<br />

du premier semestre<br />

2006 en France. <strong>Le</strong> Comité<br />

européen des droits sociaux a<br />

déclaré la réclamation recevable<br />

le 19 mars 2007.<br />

n°16/2003<br />

Confédération<br />

Française de<br />

l'Encadrement<br />

«CFE CGC» c. France<br />

La réclamation, enregistrée le<br />

14 mai 2003, porte<br />

sur les articles 2<br />

(droit à des conditions<br />

de travail<br />

équitables),<br />

4 (droit à une<br />

rémunération<br />

équitable),<br />

6 (droit de<br />

négociation<br />

collective<br />

dont le droit<br />

de grève)<br />

et 27 (droit des travailleurs<br />

ayant des responsabilités familiales<br />

à l'égalité des chances et<br />

de <strong>trait</strong>ement) de la Charte<br />

sociale européenne révisée. Il<br />

est allégué que les dispositions<br />

relatives au temps de travail<br />

des cadres, prévues par la loi<br />

n° 2003-47 du 17 janvier 2003,<br />

constituent une violation de ces<br />

dispositions. <strong>Le</strong> Comité européen<br />

des Droits sociaux a<br />

déclaré la réclamation recevable<br />

le 16 juin 2003.<br />

<strong>Le</strong> Comité européen des Droits<br />

sociaux a conclu à la violation<br />

des articles 2§1 (concernant la<br />

situation des cadres avec forfait<br />

en jours, et l'assimilation des<br />

périodes d'astreintes aux périodes<br />

de repos) et 4§2 (concernant<br />

la situation des cadres avec forfait<br />

en jours) et a transmis son<br />

rapport contenant sa décision<br />

sur le bien-fondé de la réclamation<br />

aux parties et au Comité des<br />

Ministres le 30 novembre 2004.<br />

<strong>Le</strong> Comité des Ministres a<br />

adopté la Résolution ResChS<br />

(2005) 7 le 4 mai 2005.<br />

1. En ce qui concerne<br />

le système du<br />

forfait<br />

jours<br />

« 31. <strong>Le</strong> Comité rappelle l'appréciation<br />

qu'il a faite du système<br />

du forfait-jours tel qu'il<br />

résultait de la législation antérieure<br />

(Réclamation n° 9/2000<br />

CFE-CGC c. France, Décision<br />

sur le bien-fondé §§28 à 38).<br />

40. Par ailleurs, le Comité<br />

considère que la nouvelle définition<br />

des cadres concernés par<br />

ce système, prévue par la loi<br />

Fillon II, n'a pas de conséquence<br />

sur la conformité ou non à la<br />

Charte révisée. Que les critères<br />

fixés soient plus larges comme<br />

le soutient la CFE-CGC ou qu'ils<br />

ne constituent qu'une clarification<br />

ne change en effet pas le<br />

constat de non-conformité.<br />

41. En conclusion, le Comité dit<br />

que la situation des cadres avec<br />

forfait en jours constitue une<br />

violation de l'article 2§1 de la<br />

Charte sociale révisée en raison<br />

de la durée excessive du travail<br />

hebdomadaire autorisé ainsi<br />

que de l'absence de garanties<br />

suffisantes. »<br />

3. En ce qui concerne l'imputation<br />

du temps d'astreinte sur le<br />

temps de repos<br />

« 50. <strong>Le</strong> Comité considère que<br />

les périodes d'astreinte pendant<br />

lesquelles le salarié n'a pas été<br />

amené à intervenir au service de<br />

l'employeur, si elles ne constituent<br />

pas un temps de travail<br />

effectif, ne peuvent néanmoins<br />

être, sans limitation,<br />

assimilées à un<br />

temps de repos au<br />

sens de l'article 2<br />

de la Charte sauf<br />

dans le cadre<br />

de professions<br />

déterminées ou


dans des circonstances particulières<br />

et selon des mécanismes<br />

appropriés.<br />

51. <strong>Le</strong>s périodes d'astreinte<br />

sont en effet des périodes au<br />

cours desquelles le salarié est<br />

tenu de rester à la disposition de<br />

son employeur pour accomplir,<br />

si ce dernier le requiert, une<br />

prestation de travail. Or cette<br />

obligation, alors même que la<br />

réalisation de la prestation présente<br />

un caractère purement<br />

éventuel, empêche incontestablement<br />

le salarié de se consacrer<br />

à des activités relevant de<br />

son libre choix, programmées<br />

dans les limites du temps disponible<br />

avant la reprise du travail à<br />

un terme certain, et ne souffrant<br />

d'aucun aléa lié à l'exercice de<br />

l'activité salariée ou à la situation<br />

de dépendance qui en<br />

découle.<br />

52. L'absence de travail effectif,<br />

constatée a posteriori pour une<br />

période de temps dont le salarié<br />

n'a pas eu a priori la libre disposition,<br />

ne constitue dès lors pas<br />

un critère suffisant d'assimilation<br />

de cette période à une<br />

période de repos.<br />

53. <strong>Le</strong> Comité dit par conséquent<br />

que l'assimilation des<br />

périodes d'astreinte au temps<br />

de repos constitue une violation<br />

du droit à une durée raisonnable<br />

du travail prévue par l'article<br />

2§1 de la Charte révisée. »<br />

II. SUR LA VIOLATION<br />

ALLÉGUÉE DE L'ARTICLE 4§2<br />

DE LA CHARTE SOCIALE<br />

EUROPÉENNE RÉVISÉE<br />

« 57. L'article 4§2 admet des<br />

exceptions au droit à une rému-<br />

nération majorée pour les heures<br />

supplémentaires effectuées.<br />

<strong>Le</strong> Comité a précisé que ces<br />

exceptions peuvent concerner<br />

certaines catégories de fonctionnaires<br />

ou de cadres et qu'elles<br />

doivent être peu nombreuses<br />

(Conclusions IX-2 p.38).<br />

58. <strong>Le</strong> Comité constate que par<br />

leur nombre et la nature des<br />

fonctions qu'ils exercent les<br />

cadres intermédiaires n'entrent<br />

manifestement pas dans les<br />

exceptions visées par l'article<br />

4§2. Dès lors, ils doivent bénéficier<br />

du droit prévu par cet article.<br />

59. Or, le Comité estime que les<br />

heures de travail effectuées par<br />

les cadres soumis au système<br />

du forfait en jours qui ne bénéficient,<br />

au titre de la flexibilité de<br />

la durée du travail, d'aucune<br />

majoration de rémunération,<br />

sont anormalement élevées.<br />

Dans ces conditions, une période<br />

de référence d'un an est<br />

excessive. La situation est, par<br />

conséquent, contraire à l'article<br />

4§2 de la Charte révisée. »<br />

n° 22/2003<br />

Confédération<br />

générale du travail<br />

(CGT) c. France<br />

La réclamation, enregistrée le<br />

24 octobre 2003, porte sur les<br />

articles 2 (droit à des conditions<br />

de travail équitable) ; 3 (droit à la<br />

sécurité et à l'hygiène dans le<br />

travail) et 11 (droit à la protection<br />

de la santé) de la Charte<br />

sociale européenne révisée. Il<br />

est allégué que les dispositions<br />

de la loi n° 2003-47 du 17 janvier<br />

2003 (dite « loi Fillon II ») relati-<br />

FONCTION PUBLIQUE<br />

ve aux salaires, au temps du<br />

travail et au développement de<br />

l'emploi constituent une violation<br />

de ces dispositions. <strong>Le</strong><br />

Comité européen des Droits<br />

sociaux a déclaré la réclamation<br />

recevable le 9 février 2004.<br />

<strong>Le</strong> Comité européen des Droits<br />

sociaux a conclu à la violation de<br />

l'article 2§1 et a transmis son<br />

rapport contenant sa décision<br />

sur le bien-fondé de la réclamation<br />

aux parties et au Comité des<br />

Ministres le 28 janvier 2005.<br />

<strong>Le</strong> Comité des Ministres a adopté<br />

la Résolution ResChS (2005)8<br />

le 4 mai 2005.<br />

Durée du travail des salariés<br />

cadres en « forfait en jours »<br />

« 56. <strong>Le</strong> Comité se réfère à l'appréciation<br />

qu'il a faite des<br />

mêmes moyens de droit dans la<br />

réclamation n° 9/2000 (CFE-<br />

CGC c. France, décision sur le<br />

bien-fondé du 16 novembre<br />

2001, §§28 à 38) et dans la<br />

réclamation n° 16/2003 (CFE-<br />

CGC c. France, décision sur le<br />

bien-fondé du 12 octobre 2004,<br />

§§30 à 41).<br />

57. Pour les mêmes motifs, il<br />

conclut que la situation des<br />

cadres avec forfait en jours<br />

constitue une violation de l'article<br />

2§1 de la Charte révisée en<br />

raison de la durée excessive du<br />

travail hebdomadaire autorisé<br />

ainsi que de l'absence de garanties<br />

suffisantes. »<br />

Brigitte Carré de Lusancay<br />

et Thierry Sebillet<br />

29


30<br />

LU POUR VOUS<br />

CHAMPERARD 2008<br />

Premier ouvrage sur la fameuse brigade<br />

anti-gang du 36 quai des orfèvres qui se<br />

consacre à la fois à des missions de Police<br />

Judiciaire liées au grand banditisme et à l'intervention<br />

dans Paris en cas de prise d'otage... Ce<br />

livre présente à la fois cette unité mythique dans<br />

sa structure et ses missions actuelles mais<br />

revient également sur les histoires du grand banditisme<br />

qui en ont fait sa réputation (Baron<br />

Empain, Mesrine, Gang des barbares récemment,<br />

etc…). Une quinzaine de récits « vécus »<br />

viennent compléter le texte rédigé par la BRI et<br />

ses anciens « patrons » (Commissaires <strong>Le</strong> Mouel,<br />

Broussard, <strong>Le</strong>clerc, etc…)<br />

Photographies de Jean-François Guiot, Jean-<br />

Paul Ney et Philippe Poulet. Texte de la BRI.<br />

Marc de Champérard<br />

est un hédoniste.<br />

Ce militant du plaisir<br />

à table se bat pour que<br />

son guide symbolise un jardin<br />

gourmand d’Epicure où<br />

se croisent, se côtoient le<br />

cuisinier méconnu mais<br />

indispensable, le meilleur<br />

des restaurants, l’adresse<br />

simple, abordable, sincère<br />

donc incontournable, mais<br />

aussi le boulanger d’anthologie,<br />

l’authentique charcutier,<br />

les producteurs vrais,<br />

les produits d’exception...<br />

BRI L’anti-gang du 36<br />

Notre bonheur, notre plaisir<br />

autour d’une table, c’est le<br />

but de son guide.<br />

CHAMPERARD 2008<br />

4850 Restaurants.<br />

4550 Artisans, Commerçants,<br />

Producteurs.1850 Hôtels.<br />

850 Week-ends de rêve.<br />

Votre fidèle compagnon au<br />

quotidien CHAMPERARD 2008<br />

ISBN : 2 259 20480 5<br />

Prix : 27,00 euros - PLON<br />

Restaurateurs - Artisans -<br />

Producteurs<br />

Format : 24,5 x 28 cm - 168 pages couleurs - couverture rigide avec jaquette + 7<br />

Editions MISSION SPECIALE Productions - Prix public de 49 euros + 9 euros de port France<br />

Plus d'informations et commande sur le site Internet : www.missionspeciale.com ou sur papier libre<br />

accompagné du règlement à : Mission Spéciale Productions, ZA <strong>Le</strong> Maillet, 73360 <strong>Le</strong>s Echelles, France


Ce livre d'exception présente le<br />

13ème Régiment de Dragons<br />

Parachutistes, la seule unité au<br />

monde entièrement dédiée au<br />

renseignement. Parachutés et<br />

infiltrés en territoire hostile, les<br />

Dragons collectent les informations<br />

directement au profit des<br />

plus hautes autorités de l'état. Ce<br />

régiment des Forces Spéciales,<br />

spécialisé dans la recherche<br />

aéroportée, appartient au COS<br />

(Commandement des Opérations<br />

Spéciales) et travaille au profit de<br />

la DRM (Direction du Renseignement<br />

Militaire). Quotidiennement,<br />

les « dragons du 13 » réalisent de<br />

délicates et dangereuses missions<br />

sur de nombreux théâtres<br />

d'opération de par le monde…<br />

Toutes les images de cet ouvrage<br />

CRS D’AUJOURD’HUI<br />

À l’occasion du 63e anniversaire de la création des<br />

Compagnies Républicaines de Sécurité par le Général<br />

de Gaulle, la Direction Centrale des C.R.S., le Service<br />

d’Information et de Communication de la Police<br />

(S.I.C.O.P.), la Délégation à l’Information et à la<br />

Communication du Secrétariat Général du Ministère de<br />

l’Intérieur (D.I.C.O.M.) et les Éditions Crépin-<strong>Le</strong>blond<br />

sont heureux de vous annoncer la parution du livre :<br />

« C.R.S. d’Aujourd’hui »<br />

Cet ouvrage cartonné de 208 pages est illustré de<br />

319 photographies couleur. Réf. : CLCRSA<br />

Pour toute commande, téléphonez au 03 25 30 51 70 ou fax :<br />

03 25 03 87 40 et site internet : www.graphycom.com<br />

LU POUR VOUS<br />

13 EME RDP<br />

Au delà du possible<br />

Format : 24,5 x 28 cm - 192 pages couleurs -<br />

couverture rigide avec jaquette + 7<br />

Editions MISSION SPECIALE Productions<br />

Prix public de 49,50 euros + 9 euros de port France<br />

Plus d'informations et commande sur le site<br />

Internet : www.missionspeciale.com ou sur papier<br />

libre accompagné du règlement à :<br />

Mission Spéciale Productions, ZA <strong>Le</strong> Maillet ,<br />

73360 <strong>Le</strong>s Echelles, France<br />

sont réellement exceptionnelles<br />

et exclusives vu la confidentialité<br />

et le culte du secret entourant<br />

cette unité d'élite.<br />

Préface de son Altesse Impériale<br />

Alix Napoléon (marraine du régiment).<br />

Photographies du collectif<br />

« Mission Spéciale Productions ».<br />

Texte du 13ème RDP.<br />

31


32<br />

LU POUR VOUS<br />

C<br />

e livre présente pour la première<br />

fois, le très discret<br />

« Service de Protection des<br />

Hautes Personnalités » dont la mission<br />

est d'assurer la sécurité des hauts<br />

dignitaires français et de leurs homologues<br />

étrangers lors de leurs déplacements<br />

sur notre territoire.<br />

Auréolés du mythe des « anges gardiens »<br />

et autres « body-guards », les policiers<br />

du SPHP observent continuellement<br />

chaque comportement suspect et n'hésitent<br />

pas à faire rempart de leur corps en<br />

cas d'agression. On découvre dans cet<br />

ouvrage unique l'histoire et les missions<br />

de ce service ainsi que bon nombre de<br />

savoureuses histoires vécues. <strong>Le</strong>s photographies<br />

ont été réalisées durant 3 années<br />

de reportages en immersion totale au sein<br />

de cette unité d'élite.<br />

Nous passons ici « de l'autre côté de la<br />

barrière », en côtoyant au plus près, les grands<br />

de ce monde : papes, rois, reines et présidents du<br />

monde entier…<br />

Préface de Monsieur Nicolas Sarkosy.<br />

Photographies de Jean-François Guiot,<br />

Jean-Paul Ney et Philippe Poulet.<br />

Texte de Jean-Paul Ney.<br />

S.P.H.P<br />

<strong>Le</strong> dernier rempart<br />

Format : 24,5 x 28 cm - 168 pages couleurs - couverture<br />

rigide avec jaquette + 7<br />

Editions MISSION SPECIALE Productions -<br />

Prix public de 49 euros + 9 euros de port France<br />

(colissimo recommandé)<br />

Plus d'informations et commande sur le site Internet :<br />

www.missionspeciale.com ou sur papier libre<br />

accompagné du règlement à :<br />

Mission Spéciale Productions - ZA <strong>Le</strong> Maillet<br />

73360 <strong>Le</strong>s Echelles - France


<strong>Le</strong> Bureau National<br />

de <strong>Synergie</strong>-<strong>Officiers</strong><br />

vous présente<br />

ses meilleurs vœux<br />

pour 2008

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