Le trait d'union n°179 - Synergie Officiers

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VIOLENCES URBAINES
Villiers Le Bel :
L’escalade de
la violence
Le 25 novembre et les jours suivants, Villiers-le-bel a été
le théâtre encore une fois de ce que certains sociologues
ont appelé les émeutes de la mort.
Des centaines de malfaisants ont encore pris pour prétexte un
dramatique mais banal accident de la circulation pour piller,
casser, incendier gratuitement mais surtout affronter
ouvertement les forces de l’ordre avec la seule intention
cette fois de tuer du flic (plus d’une centaine de blessés dont
plusieurs gravement atteints par des tirs d’arme à feu).
Dans des conditions de guérilla urbaine,face à une violence
extrême, les policiers engagés ont fait preuve d’un courage,
d’un sang froid et d’un professionnalisme qui ne sont plus à
démontrer. Ils ont donné au monde entier une image
d’excellence de la Police nationale.
En état de légitime défense caractérisée, les forces de l’ordre
n’ont pas riposté et ont subi sans reculer ; évitant ainsi de faire
dégénérer la situation et d’offrir des martyrs aux déontologues
drapés de l’angélisme post soixante-huitard plus enclin à
excuser les casseurs et à stigmatiser systématiquement
l’action de la Police.
Au cours de ces événements, Synergie-Officiers s’est mobilisé :
sur le terrain à l’écoute des collègues ; dans les médias pour
expliquer notre engagement et les difficultés de l’exercice du
maintien de l’ordre et auprès de l’Administration afin que nos
collègues bénéficient de tout l’appui dont ils avaient besoin.
Sans plagier un célèbre hebdomadaire après le choc des
photos, Synergie-Officiers vous offre les témoignages de
collègues qui ont été confrontés à cette violence.
Synergie-Officiers tient à rendre hommage à ceux qui ont encore
versé le premier sang pour la sécurité de nos concitoyens.
Gilbert SINISCALCO com-
mandant de la CRS 43 de
Chalon sur Saône dans
un entretien mené par
Jean-Paul NURY, secrétaire
National, revient sur la
soirée du 26 au 27 novembre
2007. Il a été blessé à
Villiers le bel alors qu’il se
trouvait engagé avec une
demi compagnie dans une
opération de maintien de
l’ordre.
Jean-Paul NURY : Tout d’abord
comment vas-tu ?
Gilbert SINISCALCO : Je me
remets doucement après 60 jours
d’arrêt de travail. J’ai été atteint
par des plombs de fusils de chasse
au niveau de la pommette, du
bras et des jambes et j’ai eu un
tendon de la main touché. Je n’ai
pas été le plus gravement atteint.
La compagnie a eu 11 blessés
dont six gravement touchés par
des tirs d’arme à feu.
Jean-Paul NURY : Pourquoi ta
compagnie a-t-elle eu tant de
blessés ?