Le trait d'union n°179 - Synergie Officiers
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28<br />
FONCTION PUBLIQUE<br />
Il est allégué que la législation<br />
française ne permet pas aux<br />
Corps de Commandement de la<br />
Police Nationale, assimilés à un<br />
corps relevant de la catégorie A<br />
de la Fonction Publique de<br />
l'Etat, de bénéficier de l'indemnisation<br />
des heures supplémentaires<br />
consécutives aux<br />
manifestations anti-gouvernementales<br />
du premier semestre<br />
2006 en France. <strong>Le</strong> Comité<br />
européen des droits sociaux a<br />
déclaré la réclamation recevable<br />
le 19 mars 2007.<br />
n°16/2003<br />
Confédération<br />
Française de<br />
l'Encadrement<br />
«CFE CGC» c. France<br />
La réclamation, enregistrée le<br />
14 mai 2003, porte<br />
sur les articles 2<br />
(droit à des conditions<br />
de travail<br />
équitables),<br />
4 (droit à une<br />
rémunération<br />
équitable),<br />
6 (droit de<br />
négociation<br />
collective<br />
dont le droit<br />
de grève)<br />
et 27 (droit des travailleurs<br />
ayant des responsabilités familiales<br />
à l'égalité des chances et<br />
de <strong>trait</strong>ement) de la Charte<br />
sociale européenne révisée. Il<br />
est allégué que les dispositions<br />
relatives au temps de travail<br />
des cadres, prévues par la loi<br />
n° 2003-47 du 17 janvier 2003,<br />
constituent une violation de ces<br />
dispositions. <strong>Le</strong> Comité européen<br />
des Droits sociaux a<br />
déclaré la réclamation recevable<br />
le 16 juin 2003.<br />
<strong>Le</strong> Comité européen des Droits<br />
sociaux a conclu à la violation<br />
des articles 2§1 (concernant la<br />
situation des cadres avec forfait<br />
en jours, et l'assimilation des<br />
périodes d'astreintes aux périodes<br />
de repos) et 4§2 (concernant<br />
la situation des cadres avec forfait<br />
en jours) et a transmis son<br />
rapport contenant sa décision<br />
sur le bien-fondé de la réclamation<br />
aux parties et au Comité des<br />
Ministres le 30 novembre 2004.<br />
<strong>Le</strong> Comité des Ministres a<br />
adopté la Résolution ResChS<br />
(2005) 7 le 4 mai 2005.<br />
1. En ce qui concerne<br />
le système du<br />
forfait<br />
jours<br />
« 31. <strong>Le</strong> Comité rappelle l'appréciation<br />
qu'il a faite du système<br />
du forfait-jours tel qu'il<br />
résultait de la législation antérieure<br />
(Réclamation n° 9/2000<br />
CFE-CGC c. France, Décision<br />
sur le bien-fondé §§28 à 38).<br />
40. Par ailleurs, le Comité<br />
considère que la nouvelle définition<br />
des cadres concernés par<br />
ce système, prévue par la loi<br />
Fillon II, n'a pas de conséquence<br />
sur la conformité ou non à la<br />
Charte révisée. Que les critères<br />
fixés soient plus larges comme<br />
le soutient la CFE-CGC ou qu'ils<br />
ne constituent qu'une clarification<br />
ne change en effet pas le<br />
constat de non-conformité.<br />
41. En conclusion, le Comité dit<br />
que la situation des cadres avec<br />
forfait en jours constitue une<br />
violation de l'article 2§1 de la<br />
Charte sociale révisée en raison<br />
de la durée excessive du travail<br />
hebdomadaire autorisé ainsi<br />
que de l'absence de garanties<br />
suffisantes. »<br />
3. En ce qui concerne l'imputation<br />
du temps d'astreinte sur le<br />
temps de repos<br />
« 50. <strong>Le</strong> Comité considère que<br />
les périodes d'astreinte pendant<br />
lesquelles le salarié n'a pas été<br />
amené à intervenir au service de<br />
l'employeur, si elles ne constituent<br />
pas un temps de travail<br />
effectif, ne peuvent néanmoins<br />
être, sans limitation,<br />
assimilées à un<br />
temps de repos au<br />
sens de l'article 2<br />
de la Charte sauf<br />
dans le cadre<br />
de professions<br />
déterminées ou