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MILVUS 32 - 2002
Le nombre d’observations mentionné correspond au nombre de données MILVUS. Un oiseau noté par plusieurs
observateurs est donc compté plusieurs fois. A l’opposé, les espèces peu suivies (généralement des espèces
communes) sont l’objet de peu de données, ce qui ne signifie pas qu’elles soient rares en Lorraine. Un astérisque
(*) signifie que toutes les données se rapportant à l’espèce sont publiées.
ABREVIATIONS UTILISEES DANS LE TEXTE
ind. individu plum. plumage nb. nombre(-eux, -euses)
ad. adulte nupt. nuptial pl. plusieurs
j. jeune hiv. hivernant(-age,-nal) qq. quelques(-uns, -unes)
juv. juvénile est. estivant(-vage, -val) min. minimum
imm. immature obs. observé(-ation, -ateur) max. maximum
c. couple esp. espèce pr. premier
m. mâle E. étang der. dernier
f. femelle F. forêt env. environ
nich. nicheur(-euse) dép. département diz. dizaine
nidif. nidification grp. groupe cent. centaine
cht. chant, chanteur ex. exemple mil. millier
repro. reproduction(-teur) prob. probable(-ment) imp. important
migr. migrateur(-tion)
FAITS MARQUANTS
Cette année ornithologique a été favorable, c’est une bonne nouvelle, à la nidification d’espèces à effectifs
restreints en Lorraine comme certains anatidés : Canard chipeau Anas strepera et Fuligule milouin Aythia ferina,
ainsi qu’au Râle des genêts Crex crex dont le nombre de chanteurs recensés n’avait pas été aussi élevé depuis des
lustres. L’Oie cendrée Anser anser s’est pour la seconde année consécutive reproduite avec succès : assiste-t-on à
une lente recolonisation de notre région ? Le Torcol fourmilier Jynx torquilla est également bien présent cette
année, il se pourrait que le creux de la vague soit passé pour cette espèce dont les conditions d’hivernage en
Afrique sont aléatoires.
En revanche, plusieurs espèces montrent une diminution persistante très inquiétante. Ainsi, le Milan royal
Milvus milvus, emblème de la LPO Lorraine, est touché brutalement et connaît une forte baisse de ses effectifs
reproducteurs. Une autre espèce est quant à elle au bord de l’extinction dans notre région : la Locustelle luscinioïde
Locustella luscinioides dont un seul chanteur a été entendu cette année. Les Laridés ont connu également une
année très difficile marquée par une reproduction très mauvaise. Année blanche pour deux espèces, le Pouillot de
Bonelli Phylloscopus bonelli et le Pipit rousseline Anthus campestris, le premier, nicheur très rare en Lorraine et le
second de passage en principe régulier, en petit nombre.
Il n’y a pas eu d’afflux hivernal d’anatidés, mais les Oies des moissons Anser fabalis et les Grèbes jougris
Podiceps grisegena ont fréquenté nos plans d’eau en nombre supérieur à la moyenne.
Au chapitre des espèces rares, l’année est marquée par l’homologation des premiers Labbes parasites
Stercorarius parasiticus en Lorraine. Les aigles affirment leur fidélité : le criard revenu passer l’hiver à Lindre et le
pomarin son 2 ème été au moins à Lachaussée. Par contre, un seul Pygargue à queue blanche Haliaeetus albicilla a
été noté. Plusieurs espèces inhabituelles se sont rappelées à notre souvenir : un Crabier chevelu Ardeola ralloides,
une Bernache cravant Branta bernicla et une Bergeronnette de Yarrell Motacilla alba yarrellii.
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