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MILVUS 32 - 2002
[ On remarquera que les dates de début de construction des nids pour ces deux premiers sites autorisent à
penser que ces couples pouvaient être ceux observés dès le 12.02 et en tout cas n'appartenaient déjà plus à la bande
de 6 individus observée le 23.02.]
Le nid du site n°3 est découvert le 27.03 au stade terminal de construction, ce qui laisse supposer un début de
construction vers le 10.03.
Le site n°4, quant à lui, n'est découvert qu'au stade de nourrissage des jeunes au nid le 24.04. On peut
cependant déduire de la date d'envol présumée (cf. § Succès de la reproduction) que la construction a débuté vers le
20 mars, ce qui en fait le nid le plus tardif.
Enfin un cinquième site suspecté par l'observation fréquente de 2 oiseaux dans le même secteur n'a pu être
localisé précisément faute de découverte du nid. Peut-être ce couple ne s'est-il tout simplement pas reproduit (en
admettant qu'il s'agisse véritablement d'un couple). Contentons-nous simplement de supposer que ces deux
dernières paires d'oiseaux constituent le reste de la bande hivernale observée le 24.02.
On peut par conséquent estimer que les débuts de construction des nids se sont échelonnés du 10.02 au
20.03 soit sur une durée d'environ 5 semaines. Cet important étalement dans le temps est à mettre en rapport
avec le temps mis par la bande hivernale pour se dissocier.
Densité des nids :
On peut estimer que sur les 32,5 ha régulièrement prospectés 4 à 5 couples se sont établis, ce qui correspond à
un couple pour 6 à 8 ha dans un milieu boisé de façon relativement homogène. On obtient donc des densités
nettement inférieures à celles observées pour d'autres mésanges (Mésanges bleues ou charbonnières) qui sur le
même site présentaient vraisemblablement des densités de l'ordre d'un couple à l'hectare. Ces données sont
cependant en accord avec celles que l'on peut trouver dans la littérature : 1 à 3 couples pour 10 ha en Champagne-
Ardenne (Fauvel, 1991) et 1,5 couple pour 10 ha de peupleraie et 0,8 pour 10 ha de ripisylve à saules et peupliers
en bordure du Rhône (Lebreton, 1977).
Situation des nids :
Nid n° 1 : à 5 m de haut dans le lierre grimpant sur un jeune charme.
Nid n° 2 : à 1,8 m de haut dans le lierre grimpant sur un petit charme.
Nid n° 3 : à 8 m de haut dans la fourche d'un jeune chêne (diamètre du tronc à 1,20 m d'environ 20 cm).
Nid n° 4 : à 1,4 m de haut au cœur d'un roncier en bordure de la friche extérieure au parc; ce roncier se trouve
en limite d'un bosquet le long du mur et de la pelouse.
On remarque donc l'extrême variété des emplacements de nids au sein d'un même ensemble. Il est vrai que
le milieu présente une végétation à la structure très complexe.
Nourrissage des jeunes :
Dans le site n°l, les jeunes sont nourris dans le nid le 14.04 et le 20.04 (le nourrissage est alors
particulièrement intensif de la part du mâle (4 apports en 10 min) et de la femelle (2 apports en 10 min).
Dans le site 2, il n'y avait apparemment toujours pas de nourrissage le 15.04 (affût pendant 20 min).
Dans le site 3, les nourrissages sont observés le 14.04 (5 par le mâle en 45 min et 2 par la femelle sur la même
durée).
Dans le site 4, des nourrissages sont observés le 24.04 (date de découverte du site). Le 28.04, j'observe encore
un nourrissage toutes les 5 minutes par les deux membres du couple. Enfin, le 4.05, de 15h00 à 15h30, j'assiste à
17 nourrissages. Ce jour-là, en passant à proximité du nid, j'entends nettement les cris très ténus des jeunes.
Evacuation des sacs fécaux :
Ce comportement a été observé une fois le 20.04 sur le site n°1 de la part du mâle qui a emporté le sac assez
loin (hors de la vue de l'observateur).
Il a été noté également sur le site n°4 le 28.04 mais dans ce cas, et de façon assez surprenante, les sacs étaient
déposés à 10 m du nid dans un arbuste dominant le roncier et de ce fait particulièrement visible. La forte fréquence
de nourrissage observée ce jour-là explique peut-être que les adultes aient pris moins de temps pour évacuer des
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