GDS INFO REGION 38_GDS INFO REGION 01 - GDS Rhône-Alpes

Chez les ruminants,
la distribution d’un colostrum
de qualité et en quantité
suffisante est primordiale pour
transférer l’immunité de la
mère au nouveau né.
Veau
Transfert
d’immunité
via le
colostrum
Le transfert d’immunité de la mère au veau ne se fait pas
au cours de la gestation. Pour pallier à ce défaut, les anticorps
(immunoglobulines) contenus dans le colostrum
peuvent être absorbés en traversant la barrière intestinale,
et ainsi protéger le veau de manière durable.
Distribution rapide
La distribution doit se faire dans les premières 24 heures
de la vie du veau, car ensuite les anticorps ne peuvent
pratiquement plus traverser la barrière intestinale.
Passé ce délai, la distribution du colostrum présente
quand même un intérêt : celui de protéger le veau par
une action locale, en neutralisant les agents responsables
des diarrhées néonatales. C’est également une
source de vitamines, d’énergie, et d’oligo-éléments qui
sont indispensables à la survie du nouveau-né.
Deux litres dans les
premières heures
En pratique, on estime qu’un veau doit boire deux litres
dans les deux premières heures et 10 % de son poids
dans les premières 24 heures, soit quatre à cinq litres.
La qualité du colostrum est également très importante.
Pour être distribué, un colostrum doit contenir au minimum
50 g/l d’immunoglobulines (IgG). La qualité peut
varier en fonction de certains facteurs qui ne sont pas
contrôlables, comme le rang de lactation (colostrum optimal
en troisième lactation). Il est possible de vérifier à
Le colostrum est essentiel pour protéger le veau ▲
la ferme la qualité du colostrum en mesurant sa densité
avec un pèse colostrum, en veillant à respecter le mode
d’emploi, notamment la température d’utilisation (en général
entre 25 et 30°C), et l’absence de mousse . A noter
qu’il est possible de congeler un colostrum de qualité
pour une distribution ultérieure. Attention à la température
de décongélation si on utilise un bain marie, ne pas
dépasser 56°C, pour ne pas dénaturer les protéines.
■ Edwige Vénéreau - Laurent Thomas ■
Conseils pour un
colostrum de qualité
Pour mettre toutes les chances de son
côté de distribuer un colostrum de
qualité, l’éleveur veillera à proposer une
alimentation équilibrée, maintenir un état
d’engraissement suffisant (au moins
note 3 au vêlage), s’assurer que la vache
est déparasitée au cours du tarissement,
apporter des vitamines et oligo-éléments
en quantité suffisante (spécial « vache
tarie »), vérifier la propreté de la
mamelle au moment de la récolte du
colostrum, tarir suffisamment longtemps
(de 30 à 90 jours).
GDS info / Edition 2011 / 9