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La gestion des paradoxes - Philosophie surviste -

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Il existe plusieurs raisons pour laquelle on ne veut pas « être pleinement conscient » <strong>des</strong><br />

éléments qui nous entourent.<br />

L’une d’elle se résume par la phrase :<br />

<strong>La</strong> conscience n’apporte souvent que la frustration de son impuissance.<br />

Parfois on a beau savoir qu’un météorite nous arrive <strong>des</strong>sus, connaître sa grosseur, sa vitesse,<br />

sa composition, n’empêchera pas de nous faire écraser comme <strong>des</strong> moustiques si ce météorite<br />

entre en collision avec la terre. Et le fait de « savoir » ce futur angoissant nous fait nous<br />

demander « est-ce que je ne serais pas plus heureux si je ne savais pas ? »<br />

Alors ?<br />

Alors il ne faut pas oublier 2 choses :<br />

<strong>La</strong> première, c’est qu’un décalage entre les informations présentes dans un cerveau<br />

(informations sensées être le reflet de notre univers extérieur) et la réalité de ce qu’est le<br />

monde, reste et restera une « erreur ». Et cette erreur, en terme psychologique, ça s’appelle la<br />

maladie psychologique et ça engendre de la souffrance. Et plus on est en décalage avec la<br />

réalité, plus on est « malade ».<br />

(Exemple : se méfier d’un danger possible n’est pas une maladie lorsque le facteur risque<br />

existe, qu’il y a un pourcentage de chance significatif que ce danger puisse nous toucher.<br />

Se méfier d’absolument tout et de voir partout un danger de mort, ça s’appelle la paranoïa et<br />

c’est une maladie mentale).<br />

Il est donc préférable d’être le plus proche possible de la réalité, et donc de « savoir » même si<br />

on a peur <strong>des</strong> conséquences de ce savoir.<br />

<strong>La</strong> deuxième implication est une conséquence de la première. Si on croit que notre cerveau est<br />

le centre du monde, que s’il « veut » alors les choses doivent être « comme il veut », il ne faut<br />

pas s’étonner qu’il n’y ait en finalité aucune harmonie.<br />

Les forces du cerveau ont leur limite.<br />

Finalement, « la conscience n’apporte souvent que la frustration de son impuissance » est une<br />

conclusion erronée. Cette conclusion arrive lorsqu’on additionne deux informations :<br />

Le sentiment « d’être conscient <strong>des</strong> causes et <strong>des</strong> effets », et l’information « je veux, donc ce<br />

sera » : on a l’impression d’avoir toutes les cartes du jeu en mains, mais on est incapable de<br />

gagner. <strong>La</strong> frustration est là.<br />

Mais sommes-nous si conscient que cela ?<br />

<strong>La</strong> place que l’on se réserve en tant que « joueur » n’est-elle pas erronée, ne manque-t-elle pas<br />

de conscience ?<br />

Si la conscience est associée à « je suis humble : je fais de mon mieux mais ne m’appelle pas<br />

ATLAS soutenant l’univers », il y a beaucoup moins de frustration et la conscience n’apporte<br />

plus de frustration.<br />

Mais au fait, c’est quoi la conscience ? Et l’inconscient ?<br />

Conscience et inconscience sont dans le même bateau…<br />

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