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564<br />

[1] GUINIER (039B.) et FOURNET (G.), Small angle scattering<br />

of X rays, Wiley, 1955.<br />

[2] VON LAUE, Ann. Physik, 1918, 56, 497.<br />

[3] CHIPMAN (D. R.), Rev. Sc. Instr.,1956, 27,164.<br />

[4] WRIGHT (E.. H.) et WILLEY (L. A.), Aluminium binary<br />

diagrams, Technical Paper n° 15, Aluminium Company<br />

of America.<br />

LE JOURNAL DE PIIYSIQUC<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

[5] GRAF (R.), C. R. Acad. Sc., 1958, 246, 1544.<br />

[6] JOHNSTON (W. G.), J. Appl. Phys., 1962, 33, 2050.<br />

[7] LAMBERT (M.), Thèse, Paris, 1958.<br />

[8] LEVELUT (A. M.), LAMBERT (M.) et GUINIER (A.), C. R.<br />

Acad. Sc., 1962, 255, 319.<br />

CINÉTIQUE DE GUÉRISON DES DÉFAUTS DIÉLECTRIQUES DE LiF<br />

Par JACQUELINE PETIAU,<br />

Laboratoire de Minéralogie-Cristallographie.<br />

Faculté des Sciences de Paris.<br />

Résumé. 2014 Des cristaux de LiF chauffés et refroidis brusquement présentent<br />

un domaine de<br />

re<strong>la</strong>xation diélectrique attribué aux complexes dipo<strong>la</strong>ires formés par l’association d’une <strong>la</strong>cune de<br />

lithium et d’un cation d’impureté divalente. Par recuit, à une température inférieure à 250 °C ces<br />

complexes dipo<strong>la</strong>ires se transforment en un autre type de défauts qui ne donnent lieu à aucune dispersion<br />

électrique entre 102 et 105 Hz.<br />

Cette transformation présente une énergie d’activation de 0,75 eV et l’ordre de sa cinétique est<br />

voisin de 3.<br />

Abstract. 2014<br />

crystals heated and then quenched present<br />

TOME 24, JUILLET 1963,<br />

LiF a domain of dielectric re<strong>la</strong>xation<br />

which is attributed to dipo<strong>la</strong>r complexes formed from the association of a lithium vacancy and a<br />

divalent impurity cation. After annealing at a temperature below 250 °C, these dipo<strong>la</strong>r<br />

complexes are transformed in another type of defect wich does not give rise to any electric dispersion<br />

between 102 and 105 cycles/s.<br />

The activation energy of this transformation is 0.75 eV and its order is in the neighbourhood<br />

of 3.<br />

Lorsque des cristaux de I,iF sont trempés à<br />

partir d’une température supérieure à 150 OC, il<br />

apparait un domaine de re<strong>la</strong>xation diélectrique<br />

attribué aux complexes dipo<strong>la</strong>ires formés par l’association,<br />

dans deux sîtes cationiques voisins, d’une<br />

<strong>la</strong>cune de lithium et d’un cation d’impureté divalente,<br />

essentiellement Mg++ [1]. L’amplitude de<br />

l’absorption diélectrique décroît au cours du temps<br />

après <strong>la</strong> trempe sans qu’apparaisse<br />

de nouveau<br />

domaine de re<strong>la</strong>xation entre 50 Hz et 100 kHz. Le<br />

complexe dipo<strong>la</strong>ire Mg++ Li se transforme<br />

donc, par recuit, en un autre type de défauts,<br />

vraisemb<strong>la</strong>blement non dipo<strong>la</strong>ire.<br />

Nous avons étudié <strong>la</strong> cinétique<br />

de cette transfor-<br />

mation de <strong>la</strong> façon suivante : le cristal est chauffé<br />

à 300 °C et refroidi rapidement jusqu’à <strong>la</strong> tempé-<br />

rature à <strong>la</strong>quelle nous voulons réaliser le recuit.<br />

Il est maintenu à cette température dans <strong>la</strong> cellule<br />

où nous suivons, au cours du temps, <strong>la</strong> variation<br />

de <strong>la</strong> dispersion électrique et de <strong>la</strong> conductivité en<br />

courant continu.<br />

Chaque point d’une courbe de cinétique est<br />

obtenu en mesurant <strong>la</strong> partie imaginaire s" de <strong>la</strong><br />

constante diélectrique pour diverses fréquences du<br />

champ électrique appliqué et en traçant le,spectre<br />

e," = f(v). La concentration en défauts dipo<strong>la</strong>ires<br />

se déduit de <strong>la</strong> valeur de E" au centre du spectre de<br />

re<strong>la</strong>xation par une expression qui résulte des calculs<br />

de Lidiard [2] :<br />

eo = constante diélectrique du vide ;<br />

k = constante de Boltzmann ;<br />

T = température absolue ;<br />

p = moment dipo<strong>la</strong>ire-du complexe en supposant<br />

<strong>la</strong> <strong>la</strong>cune Li+ et le cation divalent en<br />

position de plus proches voisins.<br />

Un chauffage de vingt minutes à 300 OC suffit<br />

pour créer le nombre maximum de complexes dipo<strong>la</strong>ires<br />

disponibles dans un échantillon donné. Ce<br />

nombre peut atteindre un dipôle pour 104 atomes<br />

de lithium et est du même ordre que <strong>la</strong> concentration<br />

totale présumée en magnésium des échantillons<br />

étudiés.<br />

Les courbes qui décrivent les cinétiques de recuit<br />

Article published online by EDP Sciences and avai<strong>la</strong>ble at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002407056401


éalisées à 55 °C pour différentes concentrations<br />

initiales en complexes dipo<strong>la</strong>ires<br />

se déduisent les<br />

unes des autres par des trans<strong>la</strong>tions parallèles à<br />

l’axe des temps ( fig. 1). On peut donc définir un<br />

ordre n pour <strong>la</strong> transformation. Ce calcul donne<br />

n ~ 3. L’ordre calculé le long d’une seule courbe<br />

est aussi constant et voisin de 3 au début de <strong>la</strong><br />

cinétique pour H 0,4 à 55 t’C<br />

E0max<br />

FIG. 1. -<br />

Variation en fonction du temps écoulé après <strong>la</strong><br />

trempe, de <strong>la</strong> partie imaginaire e" de <strong>la</strong> constante diélectrique<br />

au centre du pic de re<strong>la</strong>xation pour différentes<br />

concentrations initiales en complexes dipo<strong>la</strong>ires. Les recuits<br />

sont réalisés à 55 OC.<br />

E E maximum au temps t<br />

E0 E maximum aussitôt après <strong>la</strong> trempe<br />

Les expériences de recuit faites à cinq températures<br />

entre 55 et 110 OC, pour des concentrations<br />

<strong>la</strong> trans-<br />

initiales égales en dipôles, montrent que<br />

formation semble conduire à un équilibre entre<br />

défauts dipo<strong>la</strong>ires et non dipo<strong>la</strong>ires (fig. 2). Il n’est<br />

pas possible de réaliser des trempes ayant exactement<br />

<strong>la</strong> même efficacité en production de dipôles,<br />

mais nous nous ramenons à des concentrations<br />

initiales égales en dép<strong>la</strong>çant légèrement l’instant 0<br />

de <strong>la</strong> cinétique.<br />

Dans <strong>la</strong> région où les courbes sont parallèles et<br />

où l’existence d’un équilibre n’intervient donc pas,<br />

on peut calculer l’énergie d’activation de <strong>la</strong> transformation<br />

dipôles ~ défauts non dipo<strong>la</strong>ires. Sa<br />

FIG. 2. -<br />

Variation<br />

565<br />

en fonction du temps de <strong>la</strong> partie<br />

imaginaire de <strong>la</strong> constante diélectrique .au centre du pic<br />

de re<strong>la</strong>xation à cinq températures comprises entre 55<br />

et 105 °C. Les cinq recuits sont réalisés pour une même<br />

concentration initiale en complexes dipo<strong>la</strong>ires correspondant<br />

à un dipôle pour 1,7 X 104 ions lithium dans le<br />

cristal.<br />

Comparaison de <strong>la</strong> cinétique de guérison des<br />

pertes diélectriques et de <strong>la</strong> diminution simultanée de <strong>la</strong><br />

conductivité électrique en courant continu au cours d’un<br />

même recuit.<br />

FIG. 3. -


, aux<br />

566<br />

valeur est 0,75 ± 0,05 eV. On peut <strong>la</strong> comparer<br />

énergies d’activation connues des mouvements<br />

de défauts dans LiF : l’énergie associée au dép<strong>la</strong>cement<br />

des <strong>la</strong>cunes Li+ est 0,65 eV et l’énergie<br />

de liaison de ,Li+ au cation divalent est 0,70 eV.<br />

J. S. Dryden [3] a observé une guérison iden-<br />

tique des défauts dipo<strong>la</strong>ires dans NaCI et dans KCI.<br />

Il en a conclu qu’au cours du recuit, les cations<br />

divalents d’impuretés<br />

et les <strong>la</strong>cunes de cations<br />

s’associent en groupements plus gros que les paires<br />

dipo<strong>la</strong>ires.<br />

Nous avons mesuré, en même temps que <strong>la</strong> variation<br />

des pertes diélectriques au cours du temps<br />

après <strong>la</strong> trempe, <strong>la</strong> variation de <strong>la</strong> conductivité en<br />

courant continu (fig. 3). Ces deux grandeurs varient<br />

1] CURIEN (H.) et PETITJEAN (C.), C. R. Acad. Sc., 253,<br />

254-256.<br />

[2] LIDIARD (A. B.), Hand. Physik, 1957, 20, 312.<br />

LE JOURNAL DE PHYSIQUE<br />

de f açon très semb<strong>la</strong>ble, sauf pendant <strong>la</strong> première<br />

heure du recuit. Or, aux températures auxquelles<br />

sont réalisés les recuits, <strong>la</strong> conductivité est due<br />

essentiellement au dép<strong>la</strong>cement des <strong>la</strong>cunes libres<br />

Li+ qui proviennent<br />

de <strong>la</strong> dissociation des<br />

complexes. On admet en effet qu’il existe un équilibre<br />

thermodynamique entre les paires dipo<strong>la</strong>ires,<br />

les cations divalents et les <strong>la</strong>cunes libres : complexe<br />

Me + Li+ -&#x3E; Mg+ + + Li+ .<br />

La variation de <strong>la</strong> conductivité semble donc<br />

prouver que, dans les défauts non dipo<strong>la</strong>ires obte-<br />

nus par recuit, les <strong>la</strong>cunes Li+ 1ne sont pas libérables<br />

dans les mêmes conditions que dans les paires<br />

dipo<strong>la</strong>ires.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

[3] COOK (J. S.) et DRYDEN (J. S.), Aust. Journal of Phys.,<br />

1960, 13, 2 A, 260-264.<br />

[4] DRYDEN (J. S.), International conference on crystal<br />

- <strong>la</strong>ttice<br />

defects, Kyoto, 1962,<br />

Comm. n° II C 6.<br />

ÉTUDE DE DÉFAUTS DANS LE FLUORURE DE LITHIUM PAR LA MÉTHODE DE LANG<br />

Par A. AUTHIER, C. MALGRANGE, et J. F. PETROFF,<br />

Laboratoire de Minéralogie-Cristallographie, 1, rue V. Cousin, Paris-5e.<br />

Résumé. 2014 On a observé par <strong>la</strong> méthode de Lang des <strong>la</strong>melles de fluorure de lithium et étudié<br />

des images en forme de doubles parenthèses. Elles sont dues en majorité à des défauts superficiels,<br />

mais aussi à des amas de défauts ponctuels, situés dans l’intérieur du cristal.<br />

Abstract. 2014<br />

Thin<br />

TOME 24, JUILLET 1963,<br />

crystals of lithium fluoride have been studied by Lang’s method and paren-<br />

thesis shaped figures have been observed. They are mostly due to surface defects, but some are<br />

attributed to clusters of point defects inside the crystal.<br />

Nous avons utilisé <strong>la</strong> méthode de Lang, rappelée<br />

dans ce même colloque [1], pour étudier des <strong>la</strong>-<br />

melles cristallines minces de fluorure de lithium<br />

1 montre<br />

(0,3 mm d’épaisseur environ). La figure<br />

une vue d’ensemble des défauts d’un cristal, obtenue<br />

de cette manière. On peut observer un réseau<br />

fin de dislocations individuelles D, des sous-<br />

joints J, des rayures superficielles R, et de petits.<br />

défauts P dont les images sont des figures en forme<br />

de doubles parenthèses. Ces deux parenthèses sont<br />

parallèles à l’intersection du p<strong>la</strong>n réflecteur avec<br />

<strong>la</strong> face du cristal : elles « tournent )) lorsque l’on<br />

change de p<strong>la</strong>n réflecteur (fig. 2). Le contraste<br />

reste sensiblement inchangé quel que soit le p<strong>la</strong>n<br />

réflecteur et l’on ne peut pas assigner de vecteur de<br />

Burgers unique à ces défauts: ils ne sont pas formés<br />

d’une simple dislocation. Les contraintes autour<br />

de ces défauts affectent toutes les familles de p<strong>la</strong>ns<br />

réticu<strong>la</strong>ires. On sait en effet que le contraste d’une<br />

image de dislocation dépend de l’angle entre le vecteur<br />

de Burgers et le p<strong>la</strong>n réflecteur. On observe un<br />

effet analogue pour les rayures : leur contraste est<br />

à <strong>la</strong> trace du<br />

maximum lorsqu’elles sont parallèles<br />

p<strong>la</strong>n réflecteur (comparer le contraste de <strong>la</strong> rayure au<br />

bis des trois figures 2 : il est très grand sur <strong>la</strong><br />

figure 2a, moyen sur <strong>la</strong> figure 2c, faible sur <strong>la</strong><br />

figure 2b). Ce<strong>la</strong> se comprend intuitivement, car les<br />

désorientations autour d’une rayure sont analogues<br />

à celles créées autour d’une dislocation-coin.<br />

Il est possible, en observant dans un stéréoscope

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