CONFERENCE DE MME FORTIN SUR LA MOTTE FEODALE - a3w.fr

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Le confinement à l’intérieur de l’enceinte est encore augmenté par la présence des animaux ⇒ Il règne une grande promiscuité entre les hommes ⇒ On comprend le goût des guerriers pour la chasse, les chevauchées, le grand air « Dans ces grandes demeures sans cloisons, obscures dès que la nuit tombe et remplies d’hommes », où les femmes n’étaient guère défendues, la maisonnée s’emplissait de bâtards. Georges Duby (« Guillaume le Maréchal, ou Le meilleur chevalier du monde »). L’inconfort Dans ces demeures où l’on s’entasse, pas de confort et des installations sanitaires et domestiques rudimentaires Presque pas d’exemples de cheminées murales : les fouilles des sites des Xème et XIème siècles montrent que, la plupart du temps, on se contentait de foyers au sol Sols de terre battue recouverts d’une litière de joncs, de paille ou d’autres végétaux Souvent, pas de local spécialisé pour la cuisine : divers foyers sont installés à même le sol Pas de latrines dans les constructions des Xème et XIème siècles : cet équipement apparaîtra seulement dans la seconde moitié du XIIème siècle dans les donjons de pierre quand des conduites d’eau seront aménagées dans l’épaisseur des murs. Des inconvénients mais un avantage Présentation au bord du fossé. La fouille archéologique donne l’image d’une vie quotidienne souvent médiocre dans des lieux malodorants, infestés de mouches et de gros rats noirs… Mais la basse-cour peut servir de refuge aux paysans des alentours : ils sont alors placés sous la protection du seigneur. Conclusion Dans cette motte castrale, milites et serviteurs, animaux familiers, domestiques et prédateurs se côtoyaient dans la promiscuité. Mais cette structure de représentation du pouvoir public ne prend tout son sens qu’associée Au domaine qui l’entoure Au massif forestier proche Aux établissements religieux voisins : o Abbayes de Saint-Séverin et de Saint-Jean d’Angély par exemple o Prieurés de Doeuil sur-le-Mignon, Availles-sur-Chizé, Villiers-sur-Chizé… La prolifération des fortifications de terre est liée Au déclin de l’autorité comtale A l’embellie démographique A l’optimum climatique de l’an mil A l’essor économique généralisé : « décollage » de l’Occident à la fin du Xème et au XIème siècle. 10
La domus fortus Présentation devant la maison forte. Les limites fonctionnelles des fortifications de terre L’évolution des techniques militaires L’évolution des techniques militaires au cours du XIIème siècle fera apparaître les limites fonctionnelles des fortifications de terre, les Croisades ayant permis l’introduction de nouvelles armes La catapulte, menaçante pour les structures verticales des donjons de bois L’arbalète, venue de Byzance dès la fin du XIème siècle, généralisée à la fin du XIIème siècle ⇒ Ces armes compromettent les structures de bois o Par leur portée qui excède désormais la largeur des fossés o Par le lancé de projectiles incendiaires. L’inadaptation résidentielle L’élévation sociale des détenteurs de mottes castrales ne se satisfera plus de cette première génération inconfortable de fortification de terre La double inadaptation stratégique et résidentielle rendra nécessaire le recours à la fortification-résidence de pierre La maçonnerie constituera le témoignage du prestige et de l’enrichissement du détenteur. La raréfaction du bois d’œuvre L’évolution de la construction vers la résidence de pierre devient inéluctable au XIIème siècle suite à la raréfaction du bois du fait des grands dé<strong>fr</strong>ichements. La domus fortus de La Croix-Comtesse Selon un texte du XVème siècle, Raoul d’Exoudun, seigneur de Chizé, et sa femme, la comtesse Aélis, séjournaient avec prédilection dans leur terre de Chizé et, pour « l’esbatement de la chasse, ils firent faire un édifice fortifié, entouré de douves à Villeneuve-la-Comtesse et à La Croix-Comtesse à la fin du premier tiers du XIIIème siècle Il s’agissait donc d’une fortification secondaire de la châtellenie de Villeneuve où résidait le seigneur : l’existence de certains souterrains partant de la motte vers Villeneuve-la Comtesse fut parfois évoquée… Cet habitat médiéval fortifié est désigné par les termes de « domus fortus » en 1251. Un nouveau système défensif La maison forte apparaît sur le territoire au XIIème siècle et se répand rapidement dans la première moitié du XIIIème siècle. Elle est plus apte à faire face au nouvel art de la guerre car elle intègre dans sa structure les apports de la technologie défensive utilisée dans les châteaux de pierre. ⇒ Ce qui fait la maison forte, ce sont les éléments de défense active qui permettent de riposter efficacement à des assaillants : o Des fossés, considérés comme signe de forteresse s’ils ont une certaine profondeur 11
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Page 3 and 4: Trente-six mètres dans la plus gra
Page 5 and 6: Par exemple, le château d’Hastin
Page 7 and 8: Une basse-cour encombrée L’essen
Page 9: Les activités du châtelain et de

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