Squirrelmail : le webmail facile

Squirrelmail : le webmail facile
Attention : Cette installation nécessite une machine tournant sous
Linux
Qu'est-ce que Squirrelmail ?
Squirrelmail est une application qui permet de consulter son courrier électronique, stocké sur un serveur,
grâce à un simple navigateur. On parle d'outil webmail.
Prérequis
Pour utiliser Squirrelmail, il faut évidemment disposer d'un serveur de courrier opérationnel (par
exemple, Postfix ou Sendmail), installé sur une machine dans votre réseau local ou sur le net.
L'installation et la configuration de ces outils n'est pas abordée ici. Vous devez donc vous assurer que les
utilisateurs de votre réseau peuvent envoyer et recevoir du courrier grâce aux commandes respectives
mail user et mail.
Il faut également un serveur WEB Apache opérationnel, dans le répertoire duquel s'installera tout ou
partie de Squirrelmail.
Il vous faut enfin, si cela n'est pas fait, installer un serveur IMAP (Internet Message Access Protocol):
voyez plus bas.
Installation de Squirelmail
Pour la plupart des distributions Linux Squirrelmail existe sous forme de paquetage binaires à installer par
les commandes bien connues urpmi, apt-get install, yum install etc.
Dans certain cas Squirrelmail est immédiatement opérationnel (Mandriva) : il suffit d'ouvrir un navigateur
et d'entrer la dresse http://monserveur.de.chezmoi/webmail. Mais il est rare que les choses se passent
aussi facilement. Le plus souvent le serveur IMAP n'est pas lancé, voire pas même installé.
Installation du serveur IMAP
Pour s'assurer que le serveur IMAP est opérationnel ouvrez un terminal X et entrez la commande 'telnet
localhost 143' (143 est le port réservé au serveur IMAP à l'instar du 25 pour POP3 et 110 pour SMTP, par
exemple).
Si vous essuyez un refus ('telnet: Unable to connect to remote host: Connection refused'), c'est que le
serveur n'est pas installé. Mandriva installe et active directement imap, pour les autres distributions il faut
installer (et parfois configurer) le serveur. Je conseille l'utilisation de Dovecot qui est le plus simple à
installer.
Donc 'yum install dovecot' ou 'apt-get install dovecot' puis '/etc/init.d/dovecot start'. On s'assure de
nouveau que le serveur est bien lancé avec l'outil telnet (voir ci-dessus). Si cela ne fonctionne pas (comme
cela m'est arrivé sur ma debian) c'est que le fichier /etc/dovecot.conf (ou /etc/dovecot/dovecot.conf ) est

mal paramétré. Il faut veiller à ce que les protocoles pop et imap soient activés (protocols = imap imaps
pop3 pop3s) et que le serveur écoute les bons ports (imap_listen = [::], pop3_listen = [::] etc.).
Cette fois c'est bon, Imap fonctionne !
Configuration de Squirrelmail
On peut maintenant accéder à Squirrelmail et changer quelques options (la langue par exemple). La
messagerie est opérationnelle. En revanche, certaines distributions n'activent pas par défaut les plugins,
notamment Squirrelspell qui vérifie l'orthographe. Pour ce faire il faut entrer (en root) dans l'outil de
configuration squirrelmail-configure pour y activer les plugins désirés, changer le nom du domaine s'il
n'est pas correct etc. Notez que cette commande n'est pas nécessairement dans votre PATH. Vérifiez où
se trouvent les répertoires d'installation de Squirrelmail.
Enfin, webmail n'est qu'un alias pour squirrelmail. Donc, adaptez l'adresse à votre configuration ou
créez un lien symolique vers le répertoire squirrelmail que vous renommerez webmail. Parfois même
(Debian) squirrelmail n'est pas installé dans le serveur http ! Il est donc nécessaire de créer le lien.
Yves Rivaud, Août 2005