A quoi sert l'Intelligence Economique en période ... - Claude Rochet
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Groupe Intellig<strong>en</strong>ce <strong>Economique</strong><br />
A <strong>quoi</strong> <strong>sert</strong> l’Intellig<strong>en</strong>ce économique <strong>en</strong> <strong>période</strong> de crise ?<br />
Dans un autre registre, le keynésianisme inauguré par les Américains et la Anglais<br />
avant guerre pour juguler les effets de la crise de 1929 a donné lieu à des<br />
connaissances macroéconomiques ess<strong>en</strong>tielles, mais appliqué d'année <strong>en</strong> année<br />
depuis une vingtaine d'années, il a conduit à un <strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t important des<br />
Etats, <strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t qui limite désormais leurs capacités d'action sauf nouvelles<br />
économies ou augm<strong>en</strong>tations d'impôts. Mais augm<strong>en</strong>ter les impôts pour<br />
r<strong>en</strong>flouer des <strong>en</strong>treprises dont les responsables sont défaillants, tout <strong>en</strong> se<br />
rémunérant outrancièrem<strong>en</strong>t (bonus, stock options, retraites chapeaux, primes<br />
de départ) alors que certains de leur employés sont plongés dans la détresse par<br />
des plans sociaux r<strong>en</strong>dus inévitables n'est pas accepté par l'opinion publique.<br />
Ajoutons que ce qui compte pour un contribuable est la pression fiscale globale,<br />
tous impôts confondus qu'il a à payer. Tout mouvem<strong>en</strong>t désordonné à ce niveau<br />
<strong>en</strong>tre Etat, Régions, Communes, est incompréh<strong>en</strong>sible donc dangereux.<br />
Peut être aussi l'affaire du Crédit Lyonnais a‐t‐elle créé il y a quelques années un<br />
grand scepticisme sur la capacité de l'Etat à administrer des banques. Il n'est<br />
donc pas certain qu'aller au‐delà de ce qui a déjà été <strong>en</strong>gagé ne suscite pas de<br />
vives réactions de rejet des citoy<strong>en</strong>s, qui p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t plutôt au sort de leurs <strong>en</strong>fants<br />
qu'à assurer l'av<strong>en</strong>ir de dirigeants défaillants et se montrant peu responsables et<br />
peu solidaires.<br />
D’autant plus que peu de t<strong>en</strong>tatives ont été faites pour expliquer au grand<br />
public, <strong>en</strong> termes compréh<strong>en</strong>sibles, les raisons impératives qui exist<strong>en</strong>t pour<br />
sauver le système bancaire mondial (et dans chaque pays). Tout n’est pas de la<br />
faute des banques et même si c’était le cas il resterait indisp<strong>en</strong>sable de les<br />
sauver. A contrario il est urg<strong>en</strong>t de réguler leurs activités et de conforter avant<br />
tout le contrôle interne (Une partie des déboires actuels vi<strong>en</strong>t du fait que<br />
personne ne compr<strong>en</strong>d exactem<strong>en</strong>t ce que les banques port<strong>en</strong>t à l’actif de leurs<br />
bilans sous l’effet conjugué de la titrisation et de la complexité de certains<br />
instrum<strong>en</strong>ts financiers. Cette méconnaissance est <strong>en</strong> particulier à la source du<br />
gel du crédit interbancaire constaté à l’automne 2008. Fin mars 2009 le crédit<br />
interbancaire n’est toujours rev<strong>en</strong>u à une situation normale).<br />
De sorte que l'imprécation morale audible à tous les niveaux <strong>en</strong> ce mom<strong>en</strong>t et<br />
qui est utilisée pour justifier l'action des Etats pourrait le mom<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>us se<br />
retourner <strong>en</strong> critique contre ces derniers si la sortie de crise n'est pas assez<br />
rapide. Ceci est d'autant plus important que la crise <strong>en</strong>tre dans sa troisième<br />
forme appelée ci‐dessus la dépression économique. On aurait pu utiliser le mot<br />
de récession dans l'espoir qu'elle soit de courte durée.<br />
La crise du crédit a été stoppée mais la crise contamine maint<strong>en</strong>ant<br />
l'économie courante<br />
Une chute du système bancaire aurait certainem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>trainé une panique<br />
générale, elle a été évitée. Les cli<strong>en</strong>ts des banques ne se sont pas précipités pour<br />
retirer leurs dépôts. Mais le crédit s'est ral<strong>en</strong>ti, et surtout les consommateurs<br />
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