Mutualité de l'Indre - Essentiel Santé Magazine
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SOCIÉTÉ<br />
Changer<br />
notre regard sur<br />
les personnes<br />
handicapées<br />
SANTÉ<br />
Gar<strong>de</strong>r<br />
les mains<br />
propres<br />
PRÉVENTION<br />
ÉDITION INDRE - JUIN 2006 › Nº 1<br />
santé<br />
ESSENTIEL<br />
MAGAZINE<br />
BIMESTRIEL DES ADHÉRENTS DES MUTUELLES D’HARMONIE MUTUELLES<br />
Dépistage du cancer du sein :<br />
l’avez-vous fait ?
SOMMAIRE›<br />
SOCIÉTÉ › 7<br />
SANTÉ › 13<br />
MUTUELLE › 25<br />
3 ‹ ACTUALITÉS<br />
7<br />
10<br />
12<br />
13<br />
18<br />
20<br />
22<br />
25<br />
ADOLESCENTS ET SEXUALITÉ<br />
Comment leur en parler sans<br />
brusquerie, en respectant l’intimité<br />
<strong>de</strong> chacun ?<br />
CHANGER NOTRE REGARD SUR<br />
LES PERSONNES HANDICAPÉES<br />
Faire une vraie place aux handicapés<br />
dans la société.<br />
LE DROIT DE CONDUIRE<br />
Responsabiliser chaque conducteur<br />
sur son aptitu<strong>de</strong> à prendre le volant.<br />
DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN :<br />
L’AVEZ-VOUS FAIT ?<br />
La plupart <strong>de</strong>s cancers du sein<br />
guérissent, surtout ceux détectés<br />
précocement.<br />
ÉVITER LES CARENCES ALIMENTAIRES<br />
Pour les plus <strong>de</strong> 60 ans,<br />
l’équilibre alimentaire doit être<br />
une préoccupation constante.<br />
ÉCHOGRAPHIES : RÉVÉLATIONS EN IMAGES<br />
En <strong>de</strong>ux, trois ou quatre dimensions,<br />
l’échographie révèle les secrets<br />
du corps humain.<br />
GARDER LES MAINS PROPRES<br />
De l’eau et du savon, pour chasser<br />
les microbes.<br />
LES INFOS DE VOTRE MUTUELLE<br />
Actualités, conseils pratiques sur<br />
les garanties proposées par votre<br />
mutuelle, les services mis à votre<br />
disposition…<br />
10<br />
Les personnes<br />
handicapées<br />
doivent avoir les<br />
mêmes droits que<br />
chacun.<br />
18<br />
Chez les<br />
seniors,<br />
les besoins<br />
énergétiques<br />
sont au moins<br />
équivalents<br />
à ceux <strong>de</strong>s<br />
adultes plus<br />
jeunes.<br />
7<br />
Parler <strong>de</strong><br />
la sexualité<br />
avec fraîcheur<br />
en y associant<br />
toujours les<br />
sentiments.<br />
13<br />
Le dépistage<br />
régulier du<br />
cancer du sein<br />
pourrait éviter<br />
3 000 décès<br />
par an.<br />
Pour contacter la rédaction : essentielsantemagazine@harmonie-mutuelles.fr<br />
<strong>Magazine</strong> paraissant cinq fois par an, édité par Harmonie Mutuelles (union soumise aux dispositions du livre III du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualité).<br />
Siret : 350 879 078 000 29. Centre Espace Performance, Bât. G, 35769 Saint-Grégoire Ce<strong>de</strong>x. Tél. : 02 23 25 24 00 › Directeur <strong>de</strong><br />
la publication: Clau<strong>de</strong> Hemme › Directrice presse-rédactrice en chef: Anne-Marie Guimbretière › Rédacteurs en chef adjoints:<br />
Marie-France Lacour, Christian Jary, Brigitte Imber › Collaboratrice <strong>de</strong> la rédaction: Armelle Collouard › « <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong><br />
<strong>Magazine</strong> » est sous copyright › Tirage toutes éditions: 1 274 120 exemplaires › Le numéro : 0,52€ › L’abonnement: 2,60€<br />
› Publication membre <strong>de</strong> l’ANPCM, <strong>de</strong> la FNPS et du SPS › Conception-réalisation: Tél. : 01 53 23 35 00<br />
› Photo <strong>de</strong> couverture : Andreas Hub/Laif-Rea › Impression : Presses <strong>de</strong> Bretagne, ZI Sud-Est, rue <strong>de</strong>s Charmilles, 35577 Cesson-<br />
Sévigné Ce<strong>de</strong>x › Dépôt légal: à parution.
“ Le<br />
journal<br />
<strong>de</strong> votre<br />
mutuelle ”<br />
Nouveau lecteur ou ancien<br />
abonné du Mutualiste Releya, du<br />
Mutualiste Breton, <strong>de</strong> Mutuelle<br />
magazine ou d’<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong>,<br />
vous découvrez aujourd’hui le<br />
nouveau journal <strong>de</strong> votre<br />
mutuelle : <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong><br />
<strong>Magazine</strong>.<br />
Chez vous cinq fois par an, il<br />
vous informera sur les garanties<br />
et les services <strong>de</strong> votre mutuelle<br />
qui peuvent vous être utiles, ses<br />
actions et ses réalisations. Axé<br />
sur la santé, il vous apportera<br />
aussi <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> prévention<br />
et vous ai<strong>de</strong>ra à décrypter le<br />
système <strong>de</strong> soins pour mieux<br />
l’utiliser.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> est<br />
l’aboutissement d’une<br />
collaboration entre mutuelles<br />
dans le cadre <strong>de</strong> la construction<br />
du groupe Harmonie Mutuelles.<br />
Un groupe auquel votre mutuelle<br />
participe activement et qui<br />
rassemble aujourd’hui plus <strong>de</strong><br />
2,4 millions <strong>de</strong> personnes au<br />
sein <strong>de</strong> la <strong>Mutualité</strong> française.<br />
Complétant les services <strong>de</strong> votre<br />
mutuelle, <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong><br />
<strong>Magazine</strong> fait suite à une large<br />
consultation d’adhérents et<br />
d’élus mutualistes qui ont<br />
contribué à la qualité du<br />
magazine que vous avez<br />
entre les mains.<br />
Clau<strong>de</strong> Hemme<br />
Prési<strong>de</strong>nt d’Harmonie Mutuelles<br />
PHOTOS : PETER CADE/GETTY - M. GAILLARD/REA<br />
ACTUALITÉ SANTÉ<br />
Parcours<br />
<strong>de</strong> santé mutualiste :<br />
le chantier démarre.<br />
Les mutuelles enten<strong>de</strong>nt<br />
proposer, <strong>de</strong>main, un circuit<br />
balisé et expertisé à leurs<br />
adhérents. C’est le vœu<br />
exprimé au congrès <strong>de</strong> la<br />
<strong>Mutualité</strong> française à Lyon,<br />
du 8 au 10 juin. Objectif :<br />
garantir une meilleure<br />
information sur la qualité <strong>de</strong>s<br />
soins, <strong>de</strong>s tarifs médicaux<br />
clairs et négociés, et un<br />
remboursement optimum.<br />
Plusieurs axes se dégagent.<br />
Le premier vise à améliorer<br />
les démarches <strong>de</strong> prévention<br />
telles que la lutte contre le<br />
tabagisme, le dépistage <strong>de</strong>s<br />
cancers ou la santé bucco<strong>de</strong>ntaire.<br />
La secon<strong>de</strong> piste<br />
concerne l’accompagnement<br />
<strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> leur entourage.<br />
Les mutuelles pourraient<br />
ainsi proposer à leurs<br />
adhérents <strong>de</strong> nouveaux<br />
services d’orientation et<br />
<strong>de</strong> conseil. Dernier axe : la<br />
<strong>Mutualité</strong> française souhaite<br />
passer <strong>de</strong>s accords avec les<br />
professionnels <strong>de</strong> santé afin<br />
<strong>de</strong> garantir à ses adhérents<br />
l’accès aux meilleurs soins.<br />
Crèmes solaires :<br />
choisir le bon indice. Le soleil revient, tant mieux ! Mais il est<br />
indispensable <strong>de</strong> se protéger contre ses effets en utilisant <strong>de</strong>s<br />
crèmes appropriées et renouvelées chaque année. Leur étiquetage<br />
change : désormais, il existe quatre niveaux <strong>de</strong> protection : faible<br />
(6-14), moyen (15-29), haut (30-59) et très haut (plus <strong>de</strong> 60). Les<br />
indices inférieurs à 6 sont inefficaces, et au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 60, inutiles.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 3
ACTUALITÉ SANTÉ<br />
La fibre<br />
du bénévolat. L’Association<br />
<strong>de</strong>s paralysés <strong>de</strong> France-<br />
Évasion (APF-Évasion)<br />
recrute 2 000 bénévoles pour<br />
accompagner 1 200 vacanciers<br />
handicapés lors <strong>de</strong> séjours <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux semaines à un mois, entre<br />
juin et septembre. Pour remplir<br />
cette mission, il faut être âgé<br />
<strong>de</strong> 18 ans et avoir une certaine<br />
résistance physique et morale,<br />
mais aucune formation<br />
spécifique n’est <strong>de</strong>mandée. Le<br />
gîte et le couvert sont offerts<br />
aux accompagnateurs et les<br />
frais <strong>de</strong> transport leur sont<br />
remboursés. Les candidatures<br />
sont à adresser, dès à présent<br />
et sans limite <strong>de</strong> date, à :<br />
APF-Évasion, 17, boulevard<br />
Auguste-Blanqui, 75013 Paris.<br />
Tél. : 01 40 78 00 00<br />
ou sur www.apf.asso.fr.<br />
L’ostéo<strong>de</strong>nsitométrie<br />
remboursée. À partir du mois <strong>de</strong> juillet<br />
2006, l’examen <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> l’ostéoporose,<br />
l’ostéo<strong>de</strong>nsitométrie, sera<br />
remboursé à 70 % par l’assurance maladie.<br />
Un million <strong>de</strong> femmes vont pouvoir<br />
en bénéficier. Chaque année, les fractures<br />
causées par l’ostéoporose coûtent<br />
plus <strong>de</strong> 500 millions d’euros.<br />
40%<br />
4 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
La vie après un cancer<br />
L’espérance <strong>de</strong> vie d’une personne qui a<br />
eu un cancer est quasiment la même<br />
(2 % <strong>de</strong> rechute seulement), dix ans après<br />
la détection <strong>de</strong> la maladie, que celle <strong>de</strong><br />
l’ensemble <strong>de</strong> la population. Mieux, pour<br />
certains cancers localisés (sein, ovaire,<br />
utérus, prostate, testicule, thyroï<strong>de</strong>, mélanome),<br />
il n’y a plus d’excès <strong>de</strong> risque dès<br />
cinq ans après le diagnostic. C’est ce que<br />
vient <strong>de</strong> démontrer une récente étu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’Inserm consultable sur www.inserm.<br />
fr/fr/presse/dossiers_presse/<br />
Une carte<br />
pour les asthmatiques.<br />
Comment ai<strong>de</strong>r un asthmatique<br />
lors d’une crise sévère ?<br />
L’association Asthmes et<br />
allergies met une carte à leur<br />
disposition, gratuitement.<br />
Elle décrit l’attitu<strong>de</strong> à adopter,<br />
notamment par l’entourage.<br />
La carte doit être remplie par<br />
un mé<strong>de</strong>cin qui y portera les<br />
informations personnelles du<br />
mala<strong>de</strong>. Renseignements au<br />
0 800 19 20 21 (appel gratuit)<br />
ou sur www.remcomp.fr/<br />
asmanet/asthme.<br />
C’est le chiffre encourageant<br />
<strong>de</strong> la baisse du taux <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>s<br />
chez les 15-24 ans <strong>de</strong>puis 1993.<br />
Même diminution sensible chez<br />
les plus <strong>de</strong> 60 ans (-15 %).<br />
Au total, 1 500 vies ont été<br />
sauvées chaque année. Mais les<br />
chiffres restent d’une stabilité<br />
préoccupante chez les 30-60 ans<br />
(plus <strong>de</strong> 5 900 cas par an).<br />
M. YATES/GETTY<br />
EN BREF<br />
S’informer<br />
sur les maladies<br />
nosocomiales<br />
www.infonosocomiale.com<br />
est un site d’information<br />
sur les mesures <strong>de</strong><br />
prévention appliquées<br />
par les autorités<br />
sanitaires et qui<br />
fournit <strong>de</strong>s conseils<br />
simples d’hygiène.<br />
Pour obtenir <strong>de</strong>s<br />
conseils personnalisés :<br />
numéro Azur<br />
0 810 455 455 (coût<br />
d’un appel local),<br />
du lundi au vendredi,<br />
<strong>de</strong> 9 h à 18 h.<br />
En savoir plus<br />
sur la grippe aviaire<br />
Deux possibilités<br />
pour obtenir <strong>de</strong>s<br />
renseignements sur<br />
la grippe aviaire.<br />
Sur Internet :<br />
www.afssa.fr, le site<br />
<strong>de</strong> l’Agence <strong>de</strong> sécurité<br />
sanitaire <strong>de</strong>s aliments,<br />
et par téléphone,<br />
Info’grippe aviaire au<br />
0 825 302 302<br />
(0,15 €/min), 7 j/7,<br />
<strong>de</strong> 8 h à 21 h.<br />
Le bon numéro<br />
du cœur<br />
Il faut appeler le 15<br />
(Samu) en cas <strong>de</strong> crise<br />
cardiaque : c’est <strong>de</strong> loin<br />
le moyen le plus<br />
efficace. La Société<br />
française <strong>de</strong> cardiologie<br />
souligne que 54 % <strong>de</strong>s<br />
patients qui se ren<strong>de</strong>nt<br />
directement aux<br />
urgences per<strong>de</strong>nt du<br />
temps et diminuent<br />
leurs chances <strong>de</strong> survie.<br />
PHOTODISC
Déremboursés et… remplacés<br />
De nouveaux médicaments<br />
à « service médical rendu<br />
insuffisant » sont<br />
déremboursés. Pour les<br />
remplacer, il suffit parfois<br />
<strong>de</strong> modifier ses habitu<strong>de</strong>s<br />
en respectant les quelques<br />
conseils qui suivent.<br />
Expectorants : en cas<br />
d’encombrement <strong>de</strong>s voies<br />
respiratoires, s’hydrater<br />
et nettoyer le nez avec<br />
du sérum physiologique.<br />
Phytothérapie : une bonne<br />
hygiène <strong>de</strong> vie remplace<br />
avantageusement les<br />
produits à base <strong>de</strong> plantes.<br />
Oligoéléments : souvent<br />
employés pour lutter contre<br />
la fatigue, ils sont inutiles.<br />
Enfin, en cas <strong>de</strong> diarrhée,<br />
il est plutôt conseillé <strong>de</strong><br />
boire beaucoup, <strong>de</strong><br />
s’alimenter avec du riz<br />
et <strong>de</strong> manger <strong>de</strong>s fruits<br />
frais pour lutter contre<br />
la constipation.<br />
N’hésitez pas à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
conseil à votre mé<strong>de</strong>cin<br />
ou à votre pharmacien.<br />
Orphanet, les maladies rares sur le Net<br />
Certaines maladies, dites orphelines parce que<br />
peu fréquentes, sont méconnues et parfois<br />
oubliées <strong>de</strong>s chercheurs et du public.<br />
Le portail européen <strong>de</strong>s maladies rares, Orphanet<br />
(www.orpha.net), propose une lettre d’information<br />
en ligne sur les actualités en matière <strong>de</strong> recherche,<br />
<strong>de</strong> prise en charge thérapeutique, <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s<br />
associations…<br />
Une carte européenne pour l’assurance maladie<br />
Vous vous déplacez en Europe ? La carte européenne<br />
d’assurance maladie vous permet <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> la prise<br />
en charge <strong>de</strong>s soins médicaux.<br />
En France, la carte, valable un an, doit être <strong>de</strong>mandée à<br />
la caisse d’assurance maladie d’affiliation, <strong>de</strong>ux semaines<br />
au moins avant votre départ. Elle vous dispense <strong>de</strong><br />
l’avance <strong>de</strong>s frais médicaux, alors qu’en cas d’oubli, vous<br />
<strong>de</strong>vrez régler et vous faire rembourser par votre caisse à<br />
votre retour.<br />
Vous pouvez utiliser la carte européenne d’assurance<br />
maladie ou, à défaut, un certificat provisoire <strong>de</strong> remplacement<br />
valable trois mois (si vous avez <strong>de</strong>mandé votre<br />
carte trop tard), dans l’ensemble <strong>de</strong>s États membres <strong>de</strong><br />
l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique,<br />
Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlan<strong>de</strong>, Grèce,<br />
Hongrie, Irlan<strong>de</strong>, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg,<br />
Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque,<br />
Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie et Suè<strong>de</strong> ; ainsi qu’en<br />
Islan<strong>de</strong>, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse.<br />
Enfin, avant <strong>de</strong> partir, informez-vous sur la situation sanitaire<br />
du pays <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination en consultant le site du<br />
Comité d’informations médicales du ministère <strong>de</strong>s Affaires<br />
étrangères : www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-auxvoyageurs_909/in<strong>de</strong>x.html.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 5<br />
P. ALIX/PHANIE
ACTUALITÉ SANTÉ<br />
Piercing et tatouage<br />
L’INPES (Institut national <strong>de</strong> prévention et d’éducation<br />
pour la santé) et le ministère <strong>de</strong> la <strong>Santé</strong> rappellent,<br />
dans un dépliant, quelques précautions à prendre.<br />
En effet, le piercing et le tatouage peuvent exposer<br />
à <strong>de</strong>s risques d’infection : transmission <strong>de</strong> germes, en<br />
particulier <strong>de</strong>s virus <strong>de</strong>s hépatites B et C, et du sida.<br />
La brochure Risques d’infections est particulièrement<br />
<strong>de</strong>stinée aux tatoueurs et pierceurs, et comporte<br />
<strong>de</strong>s recommandations élémentaires en matière <strong>de</strong><br />
prévention : le respect <strong>de</strong> mesures d’hygiène strictes<br />
et la vaccination contre l’hépatite B. Plus d’infos sur<br />
www.cfes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/457.pdf.<br />
30 000<br />
Tabac : il n’est jamais trop tard.<br />
Une étu<strong>de</strong> norvégienne, tout en confirmant une augmentation marquée<br />
<strong>de</strong> la mortalité chez les fumeurs, montre qu’un arrêt du tabac,<br />
même tardif, a <strong>de</strong>s effets positifs. Elle révèle aussi que le risque<br />
<strong>de</strong> décès chez ceux qui ont arrêté est d’autant plus réduit que<br />
l’arrêt du tabac a eu lieu plus tôt. La tendance est i<strong>de</strong>ntique entre<br />
hommes et femmes.<br />
6 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
Bons biberons<br />
Il n’est absolument pas utile <strong>de</strong><br />
stériliser les biberons, mais il ne<br />
faut surtout pas les réchauffer au<br />
micro-on<strong>de</strong>s. De plus, le contenu<br />
d’un biberon doit être jeté dans<br />
un délai d’une heure, s’il était<br />
à température ambiante, et<br />
<strong>de</strong> trente minutes s’il a été<br />
réchauffé. Ces conseils font<br />
partie <strong>de</strong>s « recommandations<br />
d’hygiène » publiées par l’Agence<br />
française <strong>de</strong> sécurité sanitaire<br />
<strong>de</strong>s aliments (Afssa).<br />
Plus d’infos sur www.afssa.fr/<br />
ftp/afssa/32135-32136.pdf.<br />
volontaires testent actuellement le dossier médical personnalisé.<br />
Au 1er juillet 2007, chaque patient <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 16 ans pourra disposer<br />
d’un dossier médical personnalisé (DMP) accessible aux mé<strong>de</strong>cins. Différents modèles<br />
seront expérimentés avant sa généralisation à tous les assurés. Plus d’infos sur<br />
www.sante.gouv.fr/assurance_maladie/actu/dmp.htm.<br />
JAMES HARDY/GETTY<br />
STOCKBYTE<br />
SUNSHINE/GETTY
SOCIÉTÉ FAMILLE<br />
Adolescents<br />
et sexualité<br />
Comment<br />
leur en parler?<br />
Discuter <strong>de</strong> tout avec ses enfants, facile à dire ! Mais comment traiter<br />
<strong>de</strong>s questions sexuelles sans brusquerie, en respectant l’intimité <strong>de</strong> chacun ?<br />
En restant à sa place <strong>de</strong> parent, tout simplement. ›››<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 7<br />
HOLGER WINKLER/CORBIS
SOCIÉTÉ FAMILLE<br />
PAROLES<br />
D’ADOLESCENTS<br />
Sors couvert ! Cela<br />
ne <strong>de</strong>vrait pas sortir <strong>de</strong><br />
la bouche <strong>de</strong>s mamans.<br />
Je n’aime pas quand elles<br />
se sentent obligées <strong>de</strong><br />
parler cru, ou jeune.<br />
Théo, 17 ans<br />
Quand mon copain<br />
vient à la maison, mes<br />
parents sont mal à<br />
l’aise. Chacun s’observe.<br />
Ça les gêne <strong>de</strong> me<br />
voir grandir.<br />
Oriane, 16 ans<br />
Un soir, mes parents<br />
recevaient leurs amis<br />
à dîner. Mon père m’a<br />
gentiment chambré sur<br />
mes “connaissances” en<br />
films pornos. Je n’avais<br />
pas osé lui dire que j’en<br />
avais regardé à la télé<br />
avec mes copains. J’ai<br />
apprécié sa manière<br />
<strong>de</strong> dédramatiser<br />
le sujet.<br />
Grégoire, 15 ans<br />
8<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
Ça y est ! Votre adolescent n’a pas<br />
que vous dans sa vie ! Il vous a<br />
remplacé par une tribu, celle <strong>de</strong>s<br />
copains et copines… Le voici qui prend<br />
ses distances et se fait plus avare <strong>de</strong><br />
confi<strong>de</strong>nces. La voilà qui s’enferme<br />
<strong>de</strong>s heures dans la salle <strong>de</strong> bains, rit<br />
et pleure pour un rien. Bientôt, elle<br />
vous annoncera que Vincent, ou Léo,<br />
viendra à la maison ce soir…<br />
En attendant, les questions se bousculent.<br />
Que savent-ils <strong>de</strong> l’amour, <strong>de</strong><br />
la sexualité ? Ont-ils embrassé, flirté,<br />
franchi le pas ? Quelle attitu<strong>de</strong> adopter<br />
? Ne rien dire, au risque <strong>de</strong> paraître<br />
indifférent ? Mettre les pieds dans<br />
le plat, au risque <strong>de</strong> les choquer ? Vous<br />
ne savez plus bien où commence et<br />
où finit votre rôle ingrat <strong>de</strong> « parent<br />
d’adolescent », et surtout, face à la<br />
sexualité <strong>de</strong> vos enfants, vous vous<br />
sentez démunis. Vous avez peur <strong>de</strong> ne<br />
pas trouver les mots justes, ceux qui<br />
dédramatisent et donnent confiance,<br />
sans empiéter sur leur territoire le plus<br />
intime. « C’est normal ! nous rassure<br />
Hélène Lida-Pulik. Entre parents et<br />
enfants, l’intimité ne se partage pas. »<br />
Comme beaucoup <strong>de</strong> ses confrères,<br />
ce mé<strong>de</strong>cin psychiatre à la clinique<br />
Georges-Heuyer, à Paris, tient à mettre<br />
en gar<strong>de</strong> les parents contre une<br />
dérive, trop fréquente aujourd’hui, qui<br />
consiste à jouer les parents copains<br />
prêts à tout déballer pour se donner<br />
Dix-sept ans : l’âge<br />
bonne conscience, sous couvert<br />
d’éducation et <strong>de</strong> prévention. « Les<br />
parents sont parfois trop crus dans<br />
leurs propos, regrette-t-elle, ils sortent<br />
<strong>de</strong> leur rôle, alors que leurs adolescents<br />
atten<strong>de</strong>nt avant tout un discours<br />
affectif sur la relation à <strong>de</strong>ux. »<br />
Pas question, donc, <strong>de</strong> jouer les professeurs<br />
<strong>de</strong> sciences naturelles. Car,<br />
autant le savoir, nos enfants, qui se<br />
tournent rarement vers nous pour<br />
poser les questions qui les tarau<strong>de</strong>nt,<br />
ont d’autres possibilités pour obtenir<br />
<strong>de</strong>s informations concrètes ou scientifiques.<br />
Les cours d’éducation<br />
sexuelle ont fait leur entrée au collège<br />
et, à en croire <strong>de</strong> nombreux spécialistes,<br />
<strong>de</strong>ux adolescents sur trois ont<br />
regardé un film porno avant <strong>de</strong> faire<br />
leur première expérience. Un conseil ?<br />
Souvenez-vous que vous aussi avez<br />
vécu vos premières émotions et un<br />
premier chagrin d’amour…<br />
Parler <strong>de</strong> la sexualité avec fraîcheur, en y associant toujours les sentiments.<br />
FLORENCE LEVILLAIN/EDITING
DR<br />
moyen <strong>de</strong> la première relation sexuelle n’a pas changé <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> vingt ans.<br />
Faites-vous, et faites-leur, confiance.<br />
Dites-leur qu’ils n’ont pas <strong>de</strong> comptes<br />
à vous rendre mais que, lorsqu’ils<br />
en auront besoin, vous serez toujours<br />
là pour répondre à leurs questions.<br />
En attendant, restez à l’affût <strong>de</strong>s<br />
occasions pour abor<strong>de</strong>r le sujet, distillez<br />
les informations au fil du temps,<br />
parlez-en avec fraîcheur, voire avec<br />
humour, car nos enfants se mettent<br />
eux-mêmes une gran<strong>de</strong> pression au<br />
moment <strong>de</strong> leur première expérience.<br />
Pour le psychanalyste Didier Dumas,<br />
Docteur<br />
Hélène<br />
Lida-Pulik,<br />
psychiatre<br />
à la clinique<br />
pour lycéens<br />
et étudiants<br />
Georges-Heuyer,<br />
<strong>de</strong> la Fondation<br />
<strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong><br />
France à Paris<br />
Faut-il attendre ou<br />
anticiper leurs questions ?<br />
Ne nous précipitons pas !<br />
Les parents surestiment<br />
trop souvent le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong><br />
maturité <strong>de</strong> leurs enfants.<br />
Ils en savent beaucoup<br />
techniquement, mais ils ont<br />
une connaissance abstraite<br />
<strong>de</strong> la sexualité. Ils n’ont<br />
jamais touché un autre<br />
corps. Quand vous avez<br />
l’impression qu’il ou elle<br />
a une relation, entamez<br />
une discussion sincère.<br />
auteur <strong>de</strong> Et si nous n’avions rien<br />
compris à la sexualité ?*, <strong>de</strong>s parents<br />
vivants, à la sexualité accomplie,<br />
n’ont besoin d’aucune pédagogie<br />
particulière.<br />
L’épanouissement <strong>de</strong> leur enfant passera<br />
par sa capacité à s’i<strong>de</strong>ntifier à<br />
eux. La sexualité est d’abord affaire<br />
d’exemple. ●<br />
*Albin Michel, 2004, 15,20 €.<br />
Corinne Thermes<br />
INTERVIEW<br />
Prenons gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas banaliser<br />
la sexualité, ni <strong>de</strong> la diaboliser<br />
PHOTOS : STOCKBYTE/GETTY - S. HAMMID/CORBIS<br />
Quelle attitu<strong>de</strong><br />
adopter alors ?<br />
Il est important <strong>de</strong> leur<br />
parler <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> l’amour,<br />
mais pas seulement du sida<br />
ou du risque d’enfanter.<br />
L’amour a un côté<br />
engageant, impliquant.<br />
Faire l’amour n’a rien d’une<br />
expérience anodine. C’est<br />
un acte intime, intense,<br />
bouleversant, qui peut<br />
toucher au tréfonds <strong>de</strong> la<br />
personnalité. Il est donc<br />
important <strong>de</strong> toujours lier<br />
sexualité et sentiments pour<br />
mieux leur suggérer la force<br />
et la beauté <strong>de</strong> l’aventure.<br />
Surtout ne pas banaliser<br />
la sexualité, ni la diaboliser.<br />
Pour en savoir plus<br />
Un conseil ?<br />
Pour vous :<br />
Inter service parents<br />
Tél.:0144934493<br />
Pour eux :<br />
Fil santé jeunes<br />
Numéro Vert, anonyme et gratuit (à<br />
partir d’un poste fixe) : 0800 235 236.<br />
Tous les jours <strong>de</strong> 8 h à minuit.<br />
Le site : www.filsantejeunes.com<br />
Un livre à leur offrir ?<br />
Ados, amour et sexualité.<br />
Version garçon, Dr Sylvain Mimoun<br />
et Rica Étienne.<br />
Version fille, Dr Irène Borten-Krivine<br />
et Dr Diane Winaver.<br />
Albin Michel, 2001, 11,40 € chaque<br />
volume.<br />
Évitant les écueils <strong>de</strong> la démagogie<br />
et du « jeunisme » que les adolescents<br />
détestent, ces <strong>de</strong>ux gui<strong>de</strong>s abor<strong>de</strong>nt<br />
toutes les questions qu’ils n’osent<br />
pas poser.<br />
Est-ce normal<br />
s’ils ne racontent rien<br />
<strong>de</strong> leurs aventures ?<br />
Oui, car ils construisent<br />
leur intimité. Mais si un<br />
adolescent se replie sur lui,<br />
c’est qu’il a du mal à parler à<br />
ses parents, il est dépassé<br />
par ses émotions. Il faut<br />
alors essayer <strong>de</strong> dialoguer.<br />
Attention, en revanche,<br />
à ceux qui ont trop tendance<br />
à déballer leur vie privée :<br />
leur jardin privé n’a pas<br />
à être dévoilé.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 9
SOCIÉTÉ HANDICAP<br />
Changer notre regard<br />
sur les personnes<br />
handicapées<br />
L’intégration sociale <strong>de</strong>s personnes handicapées<br />
s’améliore. Demeure pourtant la question<br />
essentielle : comment leur faire une vraie place ?<br />
Déni d’i<strong>de</strong>ntité, exil social, rejet…<br />
Pour les personnes atteintes<br />
d’un handicap, le cumul quotidien<br />
<strong>de</strong> regards pesants et <strong>de</strong> comportements<br />
inadéquats est très<br />
pénible à supporter. Surtout lorsque<br />
cela s’ajoute à l’inadaptation du cadre<br />
<strong>de</strong> vie, à l’inaccessibilité <strong>de</strong>s infrastructures<br />
publiques, aux tracasseries<br />
administratives et à un taux <strong>de</strong><br />
chômage largement supérieur à la<br />
moyenne nationale (23,8 %)…<br />
Aujourd’hui, le constat est sans<br />
appel : les personnes handicapées<br />
(5 à 6 millions) ne se sentent pas « à<br />
leur place » dans la société française.<br />
D’ailleurs, 66 % <strong>de</strong>s Français placent<br />
le handicap en tête <strong>de</strong>s causes <strong>de</strong><br />
discrimination (sondage Ifop 2005).<br />
10 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
Fin 2005, l’Association <strong>de</strong>s paralysés<br />
<strong>de</strong> France organisait <strong>de</strong>s manifestations<br />
pour inviter le public à changer<br />
<strong>de</strong> regard sur le handicap. « Dès<br />
lors que vous êtes en fauteuil, vous<br />
cessez d’être une personne pour<br />
n’être plus qu’un objet », s’indignait<br />
Marianne Bleitrach, une avocate<br />
venue en fauteuil. Paradoxalement,<br />
cette journée d’action avait lieu au<br />
moment même <strong>de</strong> la mise en place<br />
<strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> février 2005 reconnaissant<br />
enfin « l’égalité <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>s<br />
chances, la participation et la citoyenneté<br />
<strong>de</strong>s personnes handicapées ».<br />
Mais l’ouverture d’esprit ne se décrète<br />
pas à l’Assemblée nationale… La différence<br />
inquiète, et nous fait porter sur<br />
l’autre un regard hostile. De là, naît la<br />
LES INITIATIVES UTILES<br />
› Maisons du handicap<br />
Le 31 janvier, 99 départements français ont signé la convention<br />
permettant la mise en place <strong>de</strong>s maisons départementales <strong>de</strong>s<br />
personnes handicapées. Prévue par la loi du 11 février 2005, cette<br />
disposition a pour objectif d’offrir aux personnes handicapées un accès<br />
unifié à l’information et à l’orientation, pour faciliter leurs démarches et<br />
les ai<strong>de</strong>r à faire valoir leurs droits. Ces maisons ambitionnent <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />
un « guichet unique » regroupant sous le même toit les acteurs œuvrant<br />
pour l’insertion professionnelle et l’ai<strong>de</strong> aux personnes. Une maison<br />
vient d’ouvrir à Tours, et vous trouverez adresses et dates d’ouverture<br />
sur le site www.cnsa.fr, et renseignements auprès <strong>de</strong> votre conseil<br />
général. Les Parisiens disposent d’un numéro <strong>de</strong> téléphone gratuit,<br />
0 805 80 09 09, et d’un site Internet, www.handicap.paris.fr.<br />
douleur <strong>de</strong> la personne handicapée.<br />
Plutôt que d’apprendre à se connaître,<br />
on préfère souvent se détourner. Et le<br />
manque d’éducation entretient la peur<br />
et l’incompréhension. La preuve : on<br />
pouvait jusqu’à aujourd’hui faire sa<br />
scolarité sans rencontrer un seul<br />
enfant handicapé. Fort heureusement,<br />
les choses bougent.<br />
« Peu à peu, le combat <strong>de</strong>s personnes<br />
concernées, le travail <strong>de</strong>s associations,<br />
le rôle pionnier <strong>de</strong> certains pays<br />
font avancer l’idée que l’être handicapé<br />
est une personne avec les<br />
mêmes désirs, les mêmes envies et,<br />
› Radio handicap<br />
Déjà un an d’existence pour Vivre FM, radio associative<br />
consacrée à l’intégration sociale, culturelle et professionnelle<br />
<strong>de</strong>s personnes handicapées. Ici, pas <strong>de</strong> course à l’audience<br />
mais une multiplication <strong>de</strong> signes positifs envoyés par<br />
les auditeurs. Pionnière du genre dans sa volonté <strong>de</strong><br />
décloisonner l’information pour la rendre accessible au<br />
grand public et <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s passerelles entre handicapés,<br />
mala<strong>de</strong>s chroniques et personnes vali<strong>de</strong>s, Vivre FM espère<br />
couvrir prochainement d’autres gran<strong>de</strong>s villes françaises.<br />
De 5 h 30 à 17 h 30 sur 93,9 MHz (Paris, Ile-<strong>de</strong>-France) et<br />
24 h/24 sur le Web : www.vivrefm.com.
surtout, les mêmes droits que chacun.<br />
C’est tout cela qui fon<strong>de</strong> la citoyenneté<br />
», insiste Anne Voileau, rédactrice<br />
en chef du magazine Être-Handicap<br />
Information.<br />
En reconnaissant la ressemblance<br />
plutôt que la différence, en adaptant<br />
nos comportements, en éduquant<br />
notre regard… peut-être pourronsnous<br />
enfin voir que les personnes<br />
handicapées sont porteuses <strong>de</strong><br />
valeurs humaines éclairantes communes<br />
à tous. ●<br />
Olivier Sauvy<br />
P. PAYAN<br />
PH. SCHULLER/EDITING<br />
Les personnes<br />
handicapées<br />
doivent avoir<br />
les mêmes droits<br />
que chacun.<br />
DR<br />
Soutenue par les pouvoirs publics et <strong>de</strong> nombreux<br />
partenaires, Claire Roger vient <strong>de</strong> rédiger un Gui<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s civilités envers les personnes handicapées à l’usage<br />
<strong>de</strong>s gens ordinaires*.<br />
Pourquoi était-il urgent<br />
d’écrire ce gui<strong>de</strong> ?<br />
Claire Roger : Vivant aux<br />
côtés <strong>de</strong> Philippe Streiff,<br />
<strong>de</strong>venu tétraplégique<br />
à la suite d’un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
Formule 1, j’ai reçu en<br />
pleine figure les incivilités<br />
et le regard violent porté<br />
sur cette différence.<br />
Je me suis alors rendu<br />
compte que les gens<br />
ordinaires ne savaient pas<br />
comment se comporter<br />
avec les personnes<br />
handicapées. Pour vaincre<br />
cette ignorance, j’ai voulu<br />
faire un recueil <strong>de</strong> conseils<br />
simples, adaptés aux<br />
différents types <strong>de</strong><br />
handicap, et donner ainsi<br />
quelques clés et bons<br />
conseils à respecter.<br />
Quels conseils<br />
essentiels avez-vous<br />
envie <strong>de</strong> nous donner ?<br />
Regar<strong>de</strong>r très simplement<br />
une personne handicapée<br />
comme une personne à<br />
INTERVIEW<br />
Soyons<br />
attentifs, patients<br />
et généreux<br />
Claire Roger<br />
part entière, capable<br />
d’être aimée et<br />
écoutée normalement.<br />
Être attentif, patient<br />
et généreux. Laisser le<br />
temps à une personne<br />
handicapée, physique ou<br />
mentale, <strong>de</strong> s’exprimer.<br />
Prendre le temps<br />
<strong>de</strong> répondre aux<br />
malentendants en<br />
articulant bien, enlever<br />
un obstacle dans la rue<br />
<strong>de</strong>vant une personne en<br />
fauteuil roulant. Ne pas<br />
hésiter à proposer son ai<strong>de</strong><br />
pour gui<strong>de</strong>r une personne<br />
aveugle. Dans notre<br />
société très égoïste, nous<br />
avons oublié le bonheur<br />
<strong>de</strong> vivre ensemble<br />
en étant généreux et<br />
ouverts à la diversité.<br />
*Distribué gratuitement<br />
à 300 000 exemplaires dans<br />
les mairies et administrations<br />
publiques, ce gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> 24 pages<br />
peut être téléchargé sur le site :<br />
www.handicap.gouv.fr<br />
(taper Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s civilités).<br />
› Femmes pour le dire…<br />
« Aujourd’hui, une femme handicapée est victime d’une double discrimination.<br />
Celle <strong>de</strong> sa différence, mais aussi celle liée à sa condition <strong>de</strong> femme. Il était donc<br />
urgent d’accompagner les femmes pour faire respecter leurs droits et les ai<strong>de</strong>r<br />
à vivre une vie pleine et épanouie », explique Maudy Piot, déficiente visuelle<br />
et créatrice en 2003 <strong>de</strong> l’association Femmes pour le dire, femmes pour agir.<br />
Colloques, forums, groupes <strong>de</strong> parole, ateliers d’esthétique et <strong>de</strong> maquillage…<br />
L’association utilise tous les moyens pour faire tomber les tabous et changer<br />
les regards. Reconnaître à la femme handicapée la pleine dimension <strong>de</strong> son<br />
i<strong>de</strong>ntité sexuelle ou son droit d’être mère ; le combat <strong>de</strong> ces femmes citoyennes<br />
ne fait que commencer.<br />
› Contact : www.femmespourledire.asso.fr. Tél. : 01 45 66 63 97.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 11
SOCIÉTÉ<br />
Responsabiliser plutôt qu’interdire.<br />
C’est un véritable changement<br />
<strong>de</strong> comportement et<br />
d’attitu<strong>de</strong> que les pouvoirs publics<br />
veulent susciter en <strong>de</strong>mandant aux<br />
automobilistes d’évaluer eux-mêmes<br />
leur aptitu<strong>de</strong> à la conduite.<br />
Concrètement, cela signifie qu’à la<br />
première alerte, un conducteur doit,<br />
quel que soit son âge, son état psychologique<br />
ou physiologique, avoir le<br />
réflexe <strong>de</strong> se dire : est-ce que je peux<br />
conduire ? Et, dans le doute, ne pas<br />
hésiter à consulter son mé<strong>de</strong>cin traitant.<br />
Une façon <strong>de</strong> responsabiliser les<br />
conducteurs, dans un souci <strong>de</strong> prévention.<br />
Sans légiférer <strong>de</strong> manière<br />
autoritaire ou arbitraire en pénalisant<br />
les jeunes ou les plus âgés.<br />
La prise <strong>de</strong> certains médicaments<br />
(somnifères, tranquillisants, antidépresseurs),<br />
les pathologies peu compatibles<br />
avec la conduite (diabète,<br />
infarctus, épilepsie, etc.) ne se traduiront<br />
plus systématiquement par une<br />
interdiction <strong>de</strong> conduire. Ainsi, les<br />
automobilistes concernés par ces<br />
situations « à risque » pourront être<br />
Pour en savoir plus<br />
SÉCURITÉ ROUTIÈRE<br />
Le droit <strong>de</strong><br />
conduire<br />
La conduite citoyenne. Ce<br />
n’est pas un slogan à la mo<strong>de</strong><br />
mais, au contraire, la possibilité donnée à chaque<br />
conducteur <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> prendre le volant en<br />
fonction <strong>de</strong> son état <strong>de</strong> santé.<br />
autorisés à prendre la route… dans<br />
certaines conditions comme, par<br />
exemple, conduire le jour et pendant<br />
une durée limitée.<br />
Cette idée <strong>de</strong> responsabiliser en douceur<br />
les conducteurs s’inspire d’un<br />
principe du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route (art.<br />
R412-6), qui précise qu’une personne<br />
atteinte <strong>de</strong> troubles susceptibles <strong>de</strong><br />
constituer un danger pour elle-même,<br />
ou pour les autres conducteurs, doit<br />
mettre temporairement son véhicule<br />
au garage, jusqu’à l’amélioration <strong>de</strong><br />
son état <strong>de</strong> santé.<br />
En cas <strong>de</strong> besoin, les automobilistes<br />
peuvent s’adresser à une commission<br />
départementale pour obtenir <strong>de</strong>s informations<br />
ou <strong>de</strong>s conseils sur leur situation<br />
personnelle. En sachant qu’en<br />
cas d’inaptitu<strong>de</strong> médicale, la responsabilité<br />
du conducteur sera d’autant<br />
plus gravement mise en cause s’il persiste<br />
à conduire.<br />
La sécurité <strong>de</strong> tous sur les routes<br />
dépend du respect par chacun <strong>de</strong> ses<br />
droits et <strong>de</strong>voirs. ●<br />
Marie-Sophie Boivin<br />
■ Une nouvelle classification va concerner quelque 2 500 médicaments sur<br />
7 000 commercialisés d’ici au mois d’août. Le triangle jaune appelle l’automobiliste<br />
à la pru<strong>de</strong>nce, le triangle orange à une sagesse redoublée, et le triangle rouge signifie<br />
l’interdiction <strong>de</strong> conduire.<br />
■ Pour passer une visite médicale ou obtenir la liste et les coordonnées <strong>de</strong>s<br />
mé<strong>de</strong>cins agréés par le préfet et ceux <strong>de</strong> la commission départementale, adressez-vous<br />
à la préfecture <strong>de</strong> votre département.<br />
12 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
DR<br />
C. MICHAELS/GETTY<br />
“<br />
Le réflexe<br />
santé<br />
”<br />
Professeur<br />
Alain Domont*,<br />
en charge d’une<br />
consultation<br />
<strong>de</strong> pathologie<br />
professionnelle<br />
et d’aptitu<strong>de</strong><br />
à la conduite<br />
automobile<br />
à l’hôpital<br />
Corentin-Celton<br />
Il est primordial que la santé au<br />
volant <strong>de</strong>vienne un réflexe, une<br />
culture pour chaque conducteur.<br />
Il faut prévenir les risques<br />
d’inaptitu<strong>de</strong> médicale par la<br />
prévention précoce <strong>de</strong>s incapacités<br />
potentielles. J’ai personnellement<br />
impulsé la mise en place d’un<br />
réseau national <strong>de</strong> formations<br />
<strong>de</strong>stinées aux mé<strong>de</strong>cins ;<br />
ceux-ci sont en effet tenus<br />
d’informer les patients (loi<br />
Kouchner 2002) <strong>de</strong> leur éventuelle<br />
inaptitu<strong>de</strong> médicale à la conduite,<br />
liée à <strong>de</strong>s pathologies et/ou à<br />
certaines prises <strong>de</strong> médicaments.<br />
Chaque conducteur doit prendre<br />
conscience que son aptitu<strong>de</strong><br />
à conduire n’a rien à voir avec<br />
la validité « illimitée » <strong>de</strong> son<br />
permis.<br />
*Auteur du rapport sur les contre-indications<br />
médicales à la conduite validées par les sociétés<br />
savantes <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine en 2004 et officialisées par<br />
l’arrêté du 21 décembre 2005.
SANTÉ PRÉVENTION<br />
Cancer<br />
du sein<br />
Dépistage :<br />
l’avez-vous fait ?<br />
Aujourd’hui, une femme sur neuf développe un cancer du sein dans sa vie.<br />
Or, la plupart <strong>de</strong> ces cancers guérissent s’ils sont détectés précocement.<br />
Ne prenez donc pas votre vie à la légère : faites-vous dépister ! ›››<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 13<br />
A. HUB/LAIF-REA
DR<br />
SANTÉ PRÉVENTION<br />
COMMENT ÇA MARCHE ?<br />
Un examen en trois étapes<br />
À partir <strong>de</strong> 50 ans, chaque femme a droit tous les <strong>de</strong>ux ans à une mammographie<br />
<strong>de</strong> dépistage gratuite. Pour les plus jeunes, ce ren<strong>de</strong>z-vous santé est<br />
à conseiller en cas d’antécé<strong>de</strong>nts familiaux ou personnels.<br />
Après un questionnaire médical et un examen clinique, le radiologue<br />
1) effectue une mammographie : <strong>de</strong>ux clichés par sein (face<br />
et oblique).<br />
Si une anomalie est détectée (dans la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s<br />
2) cas, ce ne sera pas un cancer), le radiologue peut proposer<br />
un examen complémentaire. Le mé<strong>de</strong>cin traitant sera prévenu.<br />
Même s’il n’y a pas d’anomalie, par pru<strong>de</strong>nce, dans le cadre <strong>de</strong><br />
3) cette campagne, une secon<strong>de</strong> lecture est organisée auprès<br />
d’un radiologue spécialisé.<br />
Les mammographies et le compte rendu définitif vous seront<br />
remis. Le dépistage se fait en concertation avec le mé<strong>de</strong>cin traitant<br />
(généraliste, gynécologue), qui vous conseille et vous oriente en<br />
fonction <strong>de</strong>s résultats.<br />
Docteur<br />
Élisabeth<br />
Cailliez,<br />
mé<strong>de</strong>cin<br />
coordinateur<br />
Cap <strong>Santé</strong> 49<br />
Il faut rassurer<br />
les femmes<br />
Sur 1 000 mammographies,<br />
on ne trouve que cinq<br />
cancers, et les tumeurs<br />
cancéreuses <strong>de</strong> moins<br />
<strong>de</strong> 1 cm guérissent dans<br />
95 % <strong>de</strong>s cas. Même si<br />
le nombre <strong>de</strong> cancers<br />
augmente, la maladie<br />
se soigne mieux.<br />
La mammographie doit<br />
aujourd’hui faire partie<br />
du parcours <strong>de</strong> santé <strong>de</strong><br />
chaque femme, au même<br />
titre qu’un frottis ou la<br />
mise à jour <strong>de</strong> ses vaccins.<br />
14 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
Ces <strong>de</strong>rnières années, en matière<br />
<strong>de</strong> lutte contre le cancer du<br />
sein, la mé<strong>de</strong>cine et la recherche<br />
ont fait d’énormes progrès.<br />
Mais on oublie qu’il existe un autre<br />
moyen <strong>de</strong> lutter efficacement contre<br />
ce cancer : le dépistage. Or, on ne le<br />
répétera jamais assez : découvert à<br />
temps, il peut être guéri. Alors, « n’hésitez<br />
plus, prenez-vous en main, ne<br />
doutez plus <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong> vos seins<br />
et faites l’examen ! » Tel est donc le<br />
message qui <strong>de</strong>vrait être absolument<br />
entendu. Un plan <strong>de</strong> mobilisation<br />
nationale a été mis en place. Sous<br />
l’impulsion du ministère <strong>de</strong> la <strong>Santé</strong>,<br />
avec l’assurance maladie et les<br />
conseils généraux, le dépistage organisé<br />
du cancer du sein est étendu à<br />
l’ensemble du territoire <strong>de</strong>puis 2004.<br />
Il s’adresse aux femmes âgées <strong>de</strong> 50<br />
à 74 ans – les plus menacées – et leur<br />
est proposé tous les <strong>de</strong>ux ans. Les<br />
hommes n’y sont pas invités, même<br />
si cette maladie, rare chez eux, représente<br />
1 % environ <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
cancers du sein.<br />
Aujourd’hui, huit millions <strong>de</strong> femmes<br />
sont concernées. Cependant, le taux<br />
<strong>de</strong> participation au dépistage organisé<br />
est loin d’avoir atteint l’objectif <strong>de</strong>s<br />
70 %. En effet, <strong>de</strong>s freins subsistent<br />
P. ALLARD/REA<br />
1)<br />
Une fois installée, buste dévêtu, <strong>de</strong>vant<br />
plastique. Vous ne <strong>de</strong>vez pas bouger<br />
Voir le<br />
dépistage<br />
autrement<br />
toujours, liés à la crainte d’un examen<br />
douloureux et surtout à l’angoisse.<br />
« Le cancer fait peur. Aller se faire dépister,<br />
c’est aller chercher la maladie.<br />
Certaines femmes préfèrent ne pas<br />
savoir », souligne le docteur Élisabeth<br />
Cailliez, mé<strong>de</strong>cin coordinateur à Cap<br />
<strong>Santé</strong> 49, la structure chargée d’organiser<br />
le dépistage en Anjou. Superstitieuses,<br />
négligentes ou fatalistes, trop<br />
<strong>de</strong> femmes encore ont tendance à se<br />
réfugier dans la fuite, <strong>de</strong> peur <strong>de</strong> se voir<br />
basculer dans la maladie.<br />
Une récente étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Institut national<br />
du cancer (Inca), menée en partenariat<br />
avec Ipsos <strong>Santé</strong>, met en lumière<br />
leurs réticences formulées à l’égard<br />
<strong>de</strong> la palpation ou <strong>de</strong> la mammographie.<br />
« J’ai bien assez <strong>de</strong> problèmes<br />
pour m’en ajouter un » ; « Il faut bien<br />
mourir <strong>de</strong> quelque chose » ; « De toute<br />
façon, le cancer, ça va tellement vite » ;<br />
« À trop chercher, on finit par trou-
2)<br />
ver »… témoignent-elles. Or, le but est<br />
justement <strong>de</strong> détecter <strong>de</strong>s cancers <strong>de</strong><br />
moins d’un centimètre permettant d’atteindre<br />
un niveau élevé <strong>de</strong> guérison tout<br />
en réduisant considérablement l’agressivité<br />
<strong>de</strong>s traitements. Faire une mammographie<br />
ne doit pas inquiéter, c’est<br />
une démarche <strong>de</strong> prévention.<br />
Aujourd’hui plus que jamais, il est<br />
urgent que chaque femme lève ses<br />
propres angoisses en prenant sa santé<br />
en main. Il faut les convaincre qu’en<br />
s’occupant d’elles, elles prennent également<br />
soin <strong>de</strong> leurs proches. Voilà<br />
pourquoi cet examen doit <strong>de</strong>venir un<br />
ren<strong>de</strong>z-vous naturel et régulier.<br />
Des examens <strong>de</strong> qualité<br />
Autre motif d’inquiétu<strong>de</strong> : la qualité du<br />
dépistage. Parce qu’il est gratuit et<br />
généralisé, beaucoup l’associent à<br />
une opération <strong>de</strong> masse, <strong>de</strong> qualité<br />
insuffisante et trop peu personnalisée.<br />
Pourtant, la France est le seul pays<br />
européen à organiser un dépistage<br />
reposant principalement sur la mé<strong>de</strong>cine<br />
libérale. Plus <strong>de</strong> 2 000 cabinets <strong>de</strong><br />
radiologie y sont associés. Chaque<br />
femme peut donc s’adresser au radiologue<br />
<strong>de</strong> son choix, dans la mesure où<br />
ce <strong>de</strong>rnier est homologué pour le<br />
dépistage organisé. Tout le dispositif<br />
3)<br />
l’appareil (mammographe), le radiologue positionne votre sein avec précision pour le comprimer entre <strong>de</strong>ux plaques <strong>de</strong><br />
pour assurer une qualité <strong>de</strong>s clichés maximale. Chaque radiographie, indolore, ne prend que quelques secon<strong>de</strong>s.<br />
répond à <strong>de</strong>s critères stricts <strong>de</strong> qualité<br />
: les examens sont faits par <strong>de</strong>s<br />
radiologues spécialement formés, dans<br />
<strong>de</strong>s centres agréés où les appareils<br />
sont contrôlés. En outre, et parce que<br />
l’on sait que 10 % environ <strong>de</strong>s cancers<br />
non décelés à la première lecture le<br />
sont à la secon<strong>de</strong>, chaque cliché est<br />
envoyé à un second radiologue hautement<br />
qualifié. Un avantage considérable<br />
sur le dépistage individuel où<br />
l’on ne bénéficie que d’une seule lecture.<br />
En France, le cancer du sein<br />
frappe 43 000 femmes chaque année.<br />
Une sur neuf, vivant jusqu’à 90 ans,<br />
en développe un au cours <strong>de</strong> son existence.<br />
Grâce aux progrès accomplis<br />
dans les traitements et le dépistage,<br />
le nombre <strong>de</strong> décès a été ramené à<br />
9 000 par an, <strong>de</strong>ux fois moins qu’il y<br />
a vingt ans. C’est encore trop. Des<br />
étu<strong>de</strong>s menées dans plusieurs pays<br />
européens (Scandinavie, Gran<strong>de</strong>-<br />
Bretagne, Pays-Bas, France) ont en<br />
effet montré que le dépistage peut<br />
permettre <strong>de</strong> diminuer la mortalité <strong>de</strong><br />
25 % à 30 %. On estime à 3 000 environ<br />
le nombre <strong>de</strong> décès qui pourraient<br />
être évités chaque année si seulement<br />
la maladie était prise à temps. ●<br />
Corinne Thermes<br />
LEXIQUE<br />
NODULE<br />
Formation anormale,<br />
généralement arrondie,<br />
bénigne ou maligne,<br />
constituant une petite<br />
tuméfaction à l’intérieur<br />
ou à la surface du sein.<br />
CANCER IN SITU<br />
Cancer naissant très<br />
localisé dans les tissus,<br />
donc plus facile à éliminer.<br />
En principe, le traitement<br />
est chirurgical.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 15<br />
PHOTOS : A. HUB/LAIF-REA
A. SAINT-JAMES/GETTY SANTÉ<br />
16<br />
PRÉVENTION<br />
L’AVIS DU PRATICIEN<br />
Trois conseils<br />
pour s’observer<br />
Devant le miroir. Examinez<br />
1) soigneusement vos seins dans<br />
chacune <strong>de</strong>s positions suivantes : bras<br />
le long du corps, mains sur les hanches,<br />
bras levés, penchée en avant. Cherchez à<br />
détecter tout changement dans la taille,<br />
la forme ou le contour <strong>de</strong>s seins, toute<br />
rougeur ou rétractation du mamelon ou<br />
<strong>de</strong> la peau. Visualisez votre sein comme<br />
une horloge. Palpez-le sur toutes<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
Faut-il encourager<br />
l’autopalpation ?<br />
L’auto-examen <strong>de</strong>s seins ne peut remplacer la<br />
mammographie. Mais, pratiqué régulièrement,<br />
il permet <strong>de</strong> bien se connaître et <strong>de</strong> signaler<br />
toute anomalie.<br />
Un cancer du sein met<br />
en général plusieurs<br />
années à se développer,<br />
sans le moindre<br />
symptôme: pas <strong>de</strong> grosseur,<br />
aucune douleur.<br />
Seule la mammographie<br />
permet <strong>de</strong> détecter les<br />
anomalies non décelables<br />
par palpation. Depuis <strong>de</strong>s<br />
années, les mé<strong>de</strong>cins encouragent<br />
également l’auto-examen<br />
mensuel <strong>de</strong>s seins. L’utilité d’un tel<br />
examen est pourtant remise en question<br />
par certains. Qui croire ? « Des<br />
étu<strong>de</strong>s ont été faites partout dans le<br />
mon<strong>de</strong>, indique le Dr Marc Espié, responsable<br />
du centre <strong>de</strong>s maladies du<br />
sein à l’hôpital Saint-Louis, à Paris.<br />
Des femmes ont été sélectionnées<br />
parmi celles qui pratiquaient l’autopal-<br />
les heures du cadran en partant <strong>de</strong><br />
la base du cou jusqu’au milieu <strong>de</strong> la<br />
poitrine en passant par l’aisselle.<br />
Sous la douche. Levez le bras<br />
2) du côté du sein que vous examinez.<br />
À l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’autre main, palpez toutes<br />
les parties. Recherchez toute bosse<br />
ou masse inhabituelle sous la peau.<br />
Couchée sur le dos. Placez<br />
3) sous l’omoplate une serviette<br />
pliée et mettez la main <strong>de</strong>rrière la tête.<br />
À l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’autre main, faites l’examen<br />
<strong>de</strong> votre sein.<br />
pation et d’autres qui ne la pratiquaient<br />
pas pour voir si l’on obtenait une réduction<br />
<strong>de</strong> la mortalité par cancer du sein.<br />
Ces expériences se sont avérées négatives.<br />
Cependant, quand il y a une<br />
tumeur palpable, dans 9 cas sur 10, ce<br />
sont les femmes elles-mêmes qui la<br />
trouvent, rarement les mé<strong>de</strong>cins. »<br />
Il est donc important pour chacune<br />
<strong>de</strong> surveiller attentivement les évolutions<br />
<strong>de</strong> sa poitrine. Ainsi, toute grosseur<br />
nouvelle au sein ou à l’aisselle,<br />
toute modification <strong>de</strong> la forme ou <strong>de</strong><br />
la taille du sein, tout écoulement par<br />
le mamelon ou encore tout changement<br />
notoire <strong>de</strong> l’aspect <strong>de</strong> la peau du<br />
sein ou <strong>de</strong> l’aréole (crevasses, pigmentation…)<br />
doivent être signalés à<br />
son mé<strong>de</strong>cin, car ils constituent les<br />
symptômes visuels les plus répandus<br />
qui doivent alerter. Au moindre doute,<br />
le mé<strong>de</strong>cin prescrira une mammographie,<br />
sans attendre la date <strong>de</strong> l’examen<br />
fixée dans le cadre <strong>de</strong> la campagne<br />
<strong>de</strong> dépistage. En fait, dans la<br />
plupart <strong>de</strong>s cas, il ne s’agira pas d’un<br />
cancer mais d’une tumeur bénigne,<br />
comme par exemple un petit fibrome.<br />
Aussi ne faut-il pas s’affoler dès qu’une<br />
masse est détectée. Statistiquement,<br />
la moitié <strong>de</strong>s tumeurs au sein apparaît<br />
dans le quart extérieur supérieur du<br />
sein, tandis que 18 % apparaissent<br />
sous le mamelon. Examinez soigneusement<br />
ces <strong>de</strong>ux endroits et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z<br />
au moins une fois par an à votre<br />
généraliste ou à votre gynécologue<br />
d’examiner votre poitrine. ●<br />
CT
Un cancer du sein sur cent concerne un homme.<br />
Inciter les femmes à franchir<br />
les portes <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong><br />
radiologie est un défi qui ne<br />
peut être relevé qu’avec<br />
l’appui <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
professionnels <strong>de</strong> santé<br />
– mé<strong>de</strong>cins généralistes,<br />
gynécologues, radiologues,<br />
infirmières – ainsi que <strong>de</strong>s<br />
assistantes sociales. Leur rôle<br />
est essentiel. En sensibilisant<br />
leurs patientes, en expliquant<br />
l’enjeu et les modalités <strong>de</strong> ce<br />
ren<strong>de</strong>z-vous, ils contribueront<br />
à lever les réticences et à<br />
banaliser un acte <strong>de</strong> dépistage<br />
dont l’efficacité est prouvée.<br />
Agir avec les femmes en bonne<br />
santé pour qu’elles le restent,<br />
c’est la mission <strong>de</strong>s mutuelles<br />
<strong>de</strong> santé, qui prennent<br />
en charge le complément <strong>de</strong><br />
remboursement <strong>de</strong>s<br />
mammographies effectuées<br />
par les femmes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong><br />
50 ans et celles <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />
75 ans. Pour celles qui<br />
bénéficient du dépistage<br />
organisé, les mutuelles<br />
participent au remboursement<br />
<strong>de</strong> tout examen<br />
complémentaire effectué ou<br />
<strong>de</strong>mandé par le radiologue s’il<br />
décèle une anomalie sur une<br />
mammographie. Mais leur<br />
engagement va bien au-<strong>de</strong>là :<br />
pour ai<strong>de</strong>r au succès du<br />
programme <strong>de</strong> dépistage,<br />
elles s’impliquent dans les<br />
campagnes <strong>de</strong>stinées à en<br />
faire connaître l’utilité. Enfin,<br />
avec l’assurance maladie, les<br />
conseils généraux et la Ligue<br />
contre le cancer, elles<br />
participent au financement<br />
<strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> gestion<br />
chargées <strong>de</strong> coordonner<br />
le dépistage dans chaque<br />
département. Ces centres<br />
spécialisés sont le véritable<br />
Pour en savoir plus<br />
Cancer Info service :<br />
Tél. : 0 810 810 821 (0,12 €/min)<br />
www.europadonna.fr<br />
www.ren<strong>de</strong>zvoussanteplus.net<br />
(site du dépistage organisé du cancer<br />
du sein)<br />
www.fnclc.fr (Fédération nationale<br />
<strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> lutte contre le cancer)<br />
Mutuelles à vos côtés<br />
Multiplier les campagnes d’information<br />
SETH JOEL/GETTY<br />
À lire<br />
La femme et le cancer du sein,<br />
Dr Jacques Saglier, éditions Odile<br />
Jacob, 2005, 21,90 €. Écrit par un<br />
chirurgien spécialisé en cancérologie,<br />
cet ouvrage explique <strong>de</strong> manière claire<br />
les différents traitements et les<br />
avancées <strong>de</strong> la recherche.<br />
Cancer du sein. Gui<strong>de</strong> à l’usage<br />
<strong>de</strong>s femmes, Dr Alfred Fitoussi et<br />
Dr Olivier Rixe, Bash Éditions Médicales,<br />
2006, 15 €. Nouvelle édition actualisée<br />
pour trouver <strong>de</strong>s réponses aux<br />
questions que vous vous posez.<br />
Contact<br />
La Ligue nationale contre<br />
le cancer : cette association nationale<br />
encourage la prévention, ai<strong>de</strong> les<br />
mala<strong>de</strong>s et soutient la recherche.<br />
Tél. : 01 53 55 24 00<br />
www.ligue-cancer.net<br />
fer <strong>de</strong> lance du dispositif. Ils<br />
assurent la sensibilisation<br />
et l’information du public,<br />
envoient <strong>de</strong>s invitations aux<br />
femmes concernées par le<br />
dépistage, transmettent <strong>de</strong>s<br />
clichés pour <strong>de</strong>uxième lecture<br />
à d’autres radiologues,<br />
assurent le suivi et la<br />
transmission <strong>de</strong>s résultats<br />
aux mé<strong>de</strong>cins et à leurs<br />
patientes. Ainsi, pour ne<br />
citer que quelques exemples,<br />
l’association Audace en<br />
Vendée et Cap <strong>Santé</strong> 49 dans<br />
le Maine-et-Loire coordonnent<br />
le dépistage en organisant et<br />
en assurant le contrôle qualité<br />
<strong>de</strong> chaque examen. De même<br />
que l’A<strong>de</strong>c 22, dans les Côtesd’Armor,<br />
et l’Association<br />
Symphonie, dans l’Est, pilotent<br />
l’une et l’autre la campagne<br />
<strong>de</strong> dépistage à laquelle<br />
s’associent les mutuelles.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 17
DR<br />
SANTÉ NUTRITION<br />
L’équilibre alimentaire,<br />
un plus pour les seniors<br />
Passé 60 ans, prévenir les carences alimentaires doit être une préoccupation<br />
<strong>de</strong> tous les jours. Comment ? En veillant notamment à maintenir une<br />
alimentation riche en protéines et en calcium, et en la diversifiant<br />
suffisamment pour répondre aux besoins <strong>de</strong> l’organisme.<br />
“<br />
Halte aux<br />
régimes<br />
”<br />
Virginie<br />
Bales,<br />
diététicienne,<br />
vice-prési<strong>de</strong>nte<br />
<strong>de</strong> l’Association<br />
<strong>de</strong>s diététiciens<br />
<strong>de</strong> langue<br />
française<br />
On ne démarre pas un régime<br />
à 60 ans. Avec l’âge, la<br />
masse graisseuse prend<br />
naturellement le pas sur la<br />
masse musculaire. Vouloir<br />
alors retrouver une taille<br />
<strong>de</strong> guêpe peut s’avérer<br />
dangereux pour l’organisme.<br />
Les symptômes ne trompent<br />
pas : fatigue, perte <strong>de</strong><br />
mémoire, perte <strong>de</strong> cheveux,<br />
voire ostéoporose… Mon<br />
conseil : manger équilibré et<br />
varié, sans intellectualiser<br />
son assiette, car le repas est<br />
avant tout source <strong>de</strong> plaisir.<br />
Si l’on souhaite absolument<br />
maigrir, mieux vaut suivre<br />
un régime progressif, qui<br />
ne fasse pas perdre plus<br />
d’un kilo par mois.<br />
18 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
Bien se nourrir est essentiel à tous<br />
les âges <strong>de</strong> la vie. Une vigilance<br />
accrue est cependant <strong>de</strong> mise<br />
pour les seniors, car les risques <strong>de</strong><br />
carence sont bien réels. Contrairement<br />
à une idée reçue, les besoins énergétiques<br />
ne diminuent pas beaucoup<br />
avec l’âge. Car si l’activité physique<br />
tend le plus souvent à se réduire, la<br />
baisse du ren<strong>de</strong>ment métabolique<br />
doit être compensée par <strong>de</strong>s apports<br />
plus élevés. Il faut alors éviter <strong>de</strong> se<br />
restreindre en croyant vouloir bien<br />
faire ! Une table variée et équilibrée,<br />
autour <strong>de</strong> laquelle on se retrouve au<br />
moins trois fois par jour (voire quatre),<br />
semble être le secret <strong>de</strong> la forme<br />
après 60 ans. Comment établir le<br />
menu ? Tout d’abord, maintenir l’apport<br />
en protéines. Couplées à un peu<br />
d’exercice physique quotidien, elles<br />
ralentissent la fonte musculaire et<br />
permettent <strong>de</strong> maintenir une bonne<br />
condition physique. Il est souhaitable<br />
<strong>de</strong> varier les apports protéiques, en<br />
alternant les sources d’origine animale<br />
(vian<strong>de</strong>, poisson, œuf, laitages)<br />
et végétale (céréales, soja, lentilles,<br />
pois chiches). Autres nutriments (voir<br />
encadré) nécessaires au bon fonc-<br />
REPÈRES DE CONSOMMATION POUR TOUS<br />
Le ministère <strong>de</strong> la <strong>Santé</strong> a initié en 2001 le programme national nutrition-santé (PNNS)<br />
pour améliorer l’état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la population française.<br />
Fruits et légumes au moins 5 par jour, crus, cuits, natures ou préparés<br />
Pain, céréales, pommes à chaque repas, selon l’appétit, en privilégiant<br />
<strong>de</strong> terre et légumes secs la variété et les aliments céréaliers complets<br />
Lait et produits laitiers 3 à 4 fois par jour<br />
Vian<strong>de</strong>s, produits 1 à 2 fois par jour en privilégiant la variété <strong>de</strong>s espèces<br />
<strong>de</strong> la pêche et œufs et les morceaux les moins gras pour la vian<strong>de</strong> ;<br />
poisson : au moins 2 fois par semaine<br />
Matières grasses ajoutées en quantité limitée, en privilégiant<br />
les matières grasses végétales<br />
Produits sucrés en quantité limitée<br />
Boissons <strong>de</strong> l’eau à volonté, au cours et en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s repas<br />
Sel en quantité limitée<br />
Activité physique indispensable au quotidien, au minimum une 1/2 heure<br />
<strong>de</strong> marche
tionnement du métabolisme : les<br />
vitamines et les sels minéraux. Une<br />
étu<strong>de</strong> du ministère <strong>de</strong> la <strong>Santé</strong> montre<br />
que les carences en vitamines C<br />
et D, ainsi qu’en calcium sont fréquentes,<br />
pouvant mener à une fragilité<br />
osseuse : l’ostéoporose. Selon<br />
les recommandations <strong>de</strong> l’Afssa*, la<br />
consommation <strong>de</strong> calcium entre 40<br />
et 60 ans <strong>de</strong>vrait augmenter d’un<br />
tiers pour prévenir les risques.<br />
Conclusion : ne pas se priver <strong>de</strong> laitages,<br />
ni <strong>de</strong> poisson et <strong>de</strong> fruits secs.<br />
Mais si les os ont besoin <strong>de</strong> calcium<br />
pour se régénérer, encore faut-il que<br />
le squelette puisse le fixer. Le potassium<br />
et la vitamine D jouent ici un rôle<br />
majeur. Où les trouver ? Dans les<br />
fruits, les légumes et les féculents<br />
complets, qui sont <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong><br />
potassium. Tandis que les poissons,<br />
les huiles procurent <strong>de</strong> la vitamine D.<br />
Sachez aussi que le corps peut fabriquer<br />
lui-même <strong>de</strong> la vitamine D en<br />
profitant, avec pru<strong>de</strong>nce, du soleil.<br />
Se promener au grand air, au-<strong>de</strong>là du<br />
plaisir que cela procure, contribue à<br />
une bonne résistance <strong>de</strong> l’ossature !<br />
Le magnésium, le cuivre, le sélénium,<br />
le zinc et la vitamine B viennent allonger<br />
la liste <strong>de</strong>s éléments dont le<br />
corps a besoin. D’où les bienfaits<br />
d’une alimentation diversifiée pour<br />
gar<strong>de</strong>r la forme. Sans oublier le plaisir<br />
<strong>de</strong>s papilles… ●<br />
Stéphanie Delage<br />
*Agence française <strong>de</strong> sécurité<br />
sanitaire <strong>de</strong>s aliments.<br />
Les nutriments<br />
Indispensables pour assurer le<br />
renouvellement cellulaire et l’activité<br />
physique, les nutriments sont nécessaires<br />
à la vie. Les protéines, les lipi<strong>de</strong>s (corps<br />
gras) et les gluci<strong>de</strong>s (sucres) sont les<br />
trois familles constituant les nutriments<br />
majeurs, véritables carburants <strong>de</strong><br />
l’organisme. Viennent ensuite les sels<br />
minéraux (calcium, potassium, fer,<br />
cuivre, etc.) et enfin les vitamines.<br />
Pour en savoir plus<br />
www.sante.gouv.fr : ministère<br />
<strong>de</strong> la <strong>Santé</strong> et <strong>de</strong>s Solidarités. Rubrique<br />
« Nutrition », puis « Programme national<br />
nutrition-santé ».<br />
www.inpes.sante.fr : Institut<br />
national <strong>de</strong> prévention et d’éducation<br />
pour la santé. Rubrique « Espace<br />
thématique », puis « Nutrition » :<br />
publication grand public « Comment<br />
gar<strong>de</strong>r son équilibre après 60 ans ? »<br />
(brochure à télécharger).<br />
À lire<br />
Votre assiette santé,<br />
Laurent Chevalier, éditions J’ai lu,<br />
2001, 7,80 €<br />
Un diététicien propose <strong>de</strong> prévenir<br />
différentes affections (arthrose,<br />
cholestérol, constipation, migraine…)<br />
en surveillant son alimentation.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 19<br />
EMELY/ZEFA/CORBIS
SANTÉ EXAMENS<br />
Échographies<br />
Révélations en images<br />
En mé<strong>de</strong>cine, c’est parfois l’image qui sauve. Elle permet une<br />
détection précoce, un diagnostic plus précis, une intervention plus<br />
rapi<strong>de</strong>. Entre technique et émerveillement, les ultrasons nous<br />
gui<strong>de</strong>nt dans un fascinant voyage au centre <strong>de</strong> nous-mêmes.<br />
LEXIQUE<br />
ULTRASON<br />
Vibration sonore<br />
<strong>de</strong> fréquence<br />
élevée,<br />
imperceptible à<br />
l’oreille humaine.<br />
En échographie,<br />
les ultrasons,<br />
renvoyés par<br />
les obstacles<br />
rencontrés,<br />
sont amplifiés<br />
et restitués sous<br />
forme d’images.<br />
DOPPLER<br />
Couplé à<br />
l’échographie,<br />
cet examen utilise<br />
aussi les on<strong>de</strong>s<br />
sonores. Il permet<br />
<strong>de</strong> calculer la<br />
vitesse et le sens<br />
<strong>de</strong> circulation<br />
<strong>de</strong>s cellules,<br />
produisant ainsi<br />
une image<br />
en mouvement.<br />
Les dauphins et leurs cousins<br />
cétacés ont développé une utilisation<br />
très particulière <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />
sonores : l’écholocation. Le principe<br />
est exactement le même que celui du<br />
sonar utilisé par les hommes pour localiser<br />
<strong>de</strong>s sous-marins: il s’agit d’émettre<br />
un signal sonore en direction d’une<br />
cible (proie ou obstacle) et d’en capter<br />
l’écho pour en déduire <strong>de</strong>s informations<br />
sur sa position, sa taille, etc.<br />
Depuis bientôt un <strong>de</strong>mi-siècle, la mé<strong>de</strong>cine<br />
imite les dauphins.<br />
Grâce à une son<strong>de</strong> à ultrasons, l’échographie<br />
permet d’examiner toutes<br />
sortes d’organes (thyroï<strong>de</strong>, ganglions,<br />
foie, rate, pancréas, reins, vessie, seins,<br />
etc.), mais aussi les vaisseaux sanguins,<br />
20 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
les ligaments et le cœur. Elle recherche<br />
<strong>de</strong>s anomalies qui pourraient les<br />
atteindre (tumeurs, infections, malformations)<br />
et peut parfois gui<strong>de</strong>r un prélèvement<br />
en profon<strong>de</strong>ur, voire une intervention<br />
chirurgicale.<br />
Indolore et sans aucun danger (à la différence<br />
<strong>de</strong>s rayons X), cet examen,<br />
très courant aujourd’hui, a permis<br />
d’importants progrès, notamment en<br />
prévention prénatale. Surtout, il a bouleversé<br />
nos repères en ouvrant la porte<br />
d’un mon<strong>de</strong> jusqu’alors mal connu :<br />
celui <strong>de</strong> l’enfant à naître, que ses<br />
parents peuvent désormais voir en<br />
direct sur l’écran <strong>de</strong> contrôle. ●<br />
HISTORIQUE DE L’ÉCHOGRAPHIE PRÉNATALE<br />
Corinne Thermes<br />
1957 Ian Donald, mé<strong>de</strong>cin écossais, s’inspirant <strong>de</strong> la technologie militaire du<br />
sonar, publie ses premiers travaux. Il démontre que l’on peut mesurer, grâce à un<br />
écho électrique, le diamètre <strong>de</strong> la tête d’un fœtus dans le ventre <strong>de</strong> sa mère.<br />
1975 L’échographie se généralise en obstétrique. D’abord en 2D (<strong>de</strong>ux dimensions),<br />
elle permet <strong>de</strong> dire si une masse est soli<strong>de</strong> ou liqui<strong>de</strong> et <strong>de</strong> capter les bruits du cœur<br />
du fœtus. Mais l’image est fixe et les formes encore vagues.<br />
2000 L’échographie en 3D (trois dimensions) permet <strong>de</strong> visualiser le fœtus dans<br />
toutes ses dimensions. Les images sont plus précises. En jouant sur la transparence,<br />
on obtient <strong>de</strong>s clichés <strong>de</strong> la peau, <strong>de</strong>s os, <strong>de</strong>s muscles…<br />
2002 Place à l’émotion ! L’échographie en 4D (quatre dimensions) révèle,<br />
en volume et en mouvement, un bébé à l’aube <strong>de</strong> sa vie.<br />
BSIP/SGO
BSIP/LAURENT<br />
EN CAS D’ACCIDENT<br />
MUSCULAIRE,<br />
la radiographie<br />
n’a pas d’intérêt.<br />
Mais l’échographie<br />
permet <strong>de</strong> déterminer<br />
la nature et l’ampleur<br />
<strong>de</strong>s lésions : élongation,<br />
déchirure, rupture<br />
<strong>de</strong> ligament, hématome<br />
dans le muscle, etc.<br />
AIRELLE-JOUBERT/PHANIE<br />
LE DYSFONCTION-<br />
NEMENT DE LA<br />
THYROÏDE peut être<br />
analysé par échographie.<br />
Comment ? En repérant<br />
sur cette petite glan<strong>de</strong><br />
d’éventuels nodules<br />
(kystes) et en précisant<br />
leur taille et leur<br />
consistance (soli<strong>de</strong><br />
ou liqui<strong>de</strong>).<br />
AIRELLE-JOUBERT/PHANIE<br />
ASSOCIÉE AUX<br />
TECHNIQUES DU<br />
DOPPLER, l’échographie<br />
est riche d’enseignements<br />
sur le flux sanguin<br />
parcourant les veines et<br />
les artères. Les zones<br />
où le flux est ralenti sont<br />
repérées grâce à un co<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> couleurs.<br />
UN EXAMEN EN<br />
PROFONDEUR donne<br />
accès à l’analyse <strong>de</strong>s<br />
organes <strong>de</strong> l’abdomen<br />
comme le foie, les reins,<br />
ou bien le cœur. Il est<br />
alors possible <strong>de</strong> déceler<br />
<strong>de</strong>s malformations, <strong>de</strong>s<br />
infections et <strong>de</strong>s tumeurs.<br />
Lors <strong>de</strong> l’examen, le mé<strong>de</strong>cin<br />
commente les images. Plus la<br />
structure est soli<strong>de</strong> (comme l’os), plus<br />
elle renvoie d’écho et apparaît en<br />
blanc à l’écran. Les tissus plus mous,<br />
moins échogènes, apparaissent en<br />
gris. Si vous voyez <strong>de</strong>s couleurs,<br />
votre mé<strong>de</strong>cin utilise le doppler.<br />
Elles indiquent la direction et<br />
l’intensité <strong>de</strong>s flux sanguins.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 21<br />
BURGER/PHANIE<br />
Trois échographies du fœtus sont<br />
réalisées durant la grossesse : au<br />
premier, <strong>de</strong>uxième, puis troisième<br />
trimestre. Les fœtus se développent<br />
tous sensiblement <strong>de</strong> la même<br />
façon : <strong>de</strong>s courbes et <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong><br />
référence servent ainsi <strong>de</strong> repères<br />
pour suivre l’évolution <strong>de</strong> la<br />
grossesse.
DR<br />
SANTÉ HYGIÈNE<br />
“ La<br />
Docteur<br />
Fabien<br />
Squinazi,<br />
directeur du<br />
laboratoire<br />
d’hygiène <strong>de</strong><br />
la Ville <strong>de</strong> Paris<br />
22 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
Gar<strong>de</strong>r<br />
les mains<br />
propres<br />
Au quotidien, les mains sont d’incorrigibles<br />
transmetteurs <strong>de</strong> germes en tout<br />
genre. Pour en venir à bout, rien ne<br />
vaut quelques précautions d’hygiène,<br />
du bon sens, <strong>de</strong> l’eau et du savon !<br />
chasse<br />
aux bactéries<br />
”<br />
Si les mains sont le siège<br />
<strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> bactéries<br />
plutôt inoffensives, d’autres,<br />
appelées flores transitoires,<br />
proviennent <strong>de</strong> lieux<br />
contaminés et se logent<br />
principalement autour <strong>de</strong>s<br />
ongles, entre les doigts et<br />
sur les plis <strong>de</strong>s poignets.<br />
Il faut savoir aussi que<br />
notre cuir chevelu abrite<br />
un million <strong>de</strong> bactéries<br />
(pas toutes méchantes)<br />
par centimètre carré, et<br />
le nez dix millions.<br />
Savez-vous que plusieurs milliers<br />
<strong>de</strong> bactéries vivent parfaitement<br />
heureuses, tapies sous nos<br />
ongles… Les gestes les plus simples<br />
en sont la cause. Il suffit d’ouvrir une<br />
porte, ranger <strong>de</strong>s jouets, serrer une<br />
main, tenir un stylo ou une rampe <strong>de</strong><br />
métro, caresser un chien… Inutile<br />
<strong>de</strong> s’affoler, nous ne sommes pas<br />
condamnés à vivre reclus en milieu<br />
stérile. Se laver régulièrement et consciencieusement<br />
les mains avec <strong>de</strong><br />
l’eau et du savon suffit.<br />
Tous porteurs <strong>de</strong> germes<br />
Et comme les microbes ne font<br />
aucune distinction, nous sommes<br />
tous, unanimement, à divers <strong>de</strong>grés,<br />
porteurs <strong>de</strong> germes – généralement<br />
<strong>de</strong>s bactéries, champignons et autres<br />
virus –, la plupart inoffensifs. Sauf si<br />
l’on fait partie <strong>de</strong>s populations à risques<br />
(personnes âgées, mala<strong>de</strong>s,<br />
enfants, nourrissons) ou que l’on est<br />
soi-même fragile, surmené, en contact<br />
avec <strong>de</strong>s personnes au système<br />
immunitaire déficient.<br />
Rappelons que dans le milieu hospitalier,<br />
particulièrement sensible, 80 %<br />
<strong>de</strong>s infections nosocomiales (infections<br />
contractées sur le lieu <strong>de</strong>s soins<br />
De l’eau,<br />
et sans rapport avec la maladie à<br />
l’origine <strong>de</strong> l’hospitalisation) sont directement<br />
transmises par les mains !<br />
Grâce aux récentes campagnes <strong>de</strong><br />
prévention par l’hygiène, la situation<br />
s’améliore considérablement. La<br />
France reste le pays d’Europe où le<br />
taux d’infection nosocomiale est le<br />
plus bas.<br />
Savonner et resavonner<br />
En résumé, même propres, les mains<br />
sont susceptibles d’être sales. Mieux<br />
vaut donc les savonner régulièrement.<br />
En sachant qu’un simple rinçage à<br />
l’eau, y compris tiè<strong>de</strong>, ne suffit pas !<br />
Pour venir à bout <strong>de</strong>s multiples salissures<br />
invisibles à l’œil nu, il faut impérativement<br />
utiliser un savon – compact,<br />
gel ou liqui<strong>de</strong> – et ne pas hésiter<br />
à passer la brosse sous les ongles<br />
(idéalement coupés courts), entre les<br />
doigts, sans oublier <strong>de</strong> frotter les poignets.<br />
Apprendre ces gestes simples<br />
aux enfants, qui ont tendance à tou-
du savon, <strong>de</strong>s gestes simples à apprendre aux enfants.<br />
“<br />
En hiver, trois<br />
infections sur quatre<br />
se transmettent<br />
par les mains<br />
”<br />
cher à tout, animaux ou objets, est<br />
essentiel. Dès le plus jeune âge, il<br />
vaut mieux les habituer à se laver les<br />
mains en rentrant <strong>de</strong> l’école, avant <strong>de</strong><br />
manger, après s’être mouchés, quitte<br />
à transformer cette mini-corvée en<br />
rituel ludique et amusant, en variant<br />
les gels aromatisés et autres savons<br />
fruités par exemple. En sachant que<br />
les enfants apprennent à merveille en<br />
imitant les grands, il ne reste donc<br />
plus qu’à montrer l’exemple… ●<br />
Marie-Sophie Boivin<br />
RICH FRISHMAN/GETTY<br />
À SAVOIR<br />
Les différents mo<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> transmission<br />
Sans tomber dans la phobie du microbe, les infections<br />
les plus courantes, qui se répan<strong>de</strong>nt par contact<br />
(main-main et main-objet), comprennent les troubles<br />
gastro-intestinaux, dont la fameuse gastro-entérite<br />
(la maladie <strong>de</strong>s mains sales), les Shigella (parasites<br />
intestinaux), l’hépatite A, les infections <strong>de</strong> type grippal<br />
et la salmonelle, qui provient <strong>de</strong>s selles. Enfin,<br />
rappelons qu’en hiver, trois infections sur quatre<br />
se transmettent par les mains !<br />
Lieux publics<br />
Métro, bureau, hôpital, cinéma,<br />
restaurant, grand magasin… Plus la<br />
promiscuité entre individus est élevée,<br />
plus les risques <strong>de</strong> transmissions <strong>de</strong><br />
microbes, germes et autres sont<br />
importants.<br />
Objets du<br />
quotidien<br />
Porter un stylo à sa bouche, manipuler<br />
une souris d’ordinateur, tourner une<br />
poignée <strong>de</strong> porte, serrer une main,<br />
caresser un animal, se sécher avec<br />
un essuie-mains collectif sont autant<br />
<strong>de</strong> gestes du quotidien que l’on fait<br />
machinalement et qui peuvent<br />
transmettre <strong>de</strong>s germes.<br />
Aliments<br />
Pour éviter une contamination<br />
croisée et réduire le risque d’une<br />
infection d’origine alimentaire, se laver<br />
toujours les mains avant et après avoir<br />
touché <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>, du poisson et <strong>de</strong>s<br />
fruits <strong>de</strong> mer crus. C’est une précaution<br />
très importante pour les femmes<br />
enceintes non immunisées<br />
contre la toxoplasmose.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 23<br />
DAVID SACKS/GETTY<br />
CHRIS MCPHERSON/GETTY<br />
TOM MERTON/GETTY
QUIZ<br />
Apriori non, pour un certain<br />
nombre d’entre nous ! Ou, en<br />
tout cas, pas suffisamment à<br />
bon escient. À partir du moment où<br />
les microbes vivent dans l’air aussi<br />
bien que sur les objets que l’on a<br />
touchés au cours <strong>de</strong> la journée, la<br />
poussière collée aux mains et aux<br />
ongles est un repaire <strong>de</strong> microorganismes,<br />
parfois même d’œufs<br />
<strong>de</strong> parasites. Le b. a.-ba <strong>de</strong><br />
l’hygiène consiste donc à se laver<br />
les mains à l’eau savonneuse. Une<br />
expérience a d’ailleurs montré que<br />
les enfants habitués à se laver les<br />
mains quatre fois par jour, avant<br />
chaque repas, contractaient <strong>de</strong>ux<br />
fois moins d’infections hivernales<br />
(rhume, rhinite, bronchite) que la<br />
moyenne. Le ministère <strong>de</strong> la <strong>Santé</strong><br />
a lancé en mai une campagne<br />
d’information présentant les gestes<br />
d’hygiène simples (lavage <strong>de</strong>s<br />
mains notamment) pour prévenir<br />
les risques <strong>de</strong> contagion en cas <strong>de</strong><br />
grippe aviaire. Des affiches seront<br />
diffusées dans les écoles à la<br />
rentrée <strong>de</strong> septembre.<br />
1)<br />
2)<br />
3)<br />
4)<br />
5)<br />
6)<br />
7)<br />
8)<br />
9)<br />
10)<br />
24 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
Se lave-t-on<br />
assez les mains ?<br />
LES MAINS PEUVENT-ELLES ÊTRES SALES SANS<br />
QUE L’ON S’EN APERÇOIVE ?<br />
PEUT-ON SE LAVER EFFICACEMENT LES MAINS<br />
EN FAISANT L’IMPASSE SUR LE SAVON ?<br />
PEUT-ON ÊTRE CONTAMINÉ EN SE SÉCHANT<br />
LES MAINS AVEC UNE SERVIETTE HUMIDE ?<br />
SE LAVER LES MAINS 3 À 4 FOIS PAR JOUR<br />
SUFFIT-IL AMPLEMENT ?<br />
UN ENFANT DOIT-IL AUTANT, SINON PLUS<br />
SOUVENT, SE LAVER LES MAINS QU’UN ADULTE ?<br />
PEUT-ON ATTRAPER OU TRANSMETTRE DES<br />
MICROBES… EN SERRANT UNE MAIN ?<br />
… AVEC UNE SOURIS D’ORDINATEUR ?<br />
… EN TOUCHANT DES ALIMENTS ?<br />
… APRÈS AVOIR ÉTERNUÉ OU S’ÊTRE MOUCHÉ ?<br />
LES MÉDECINS, INFIRMIÈRES, PERSONNELS<br />
SOIGNANTS PROTÉGÉS PAR DES GANTS SONT-<br />
ILS DISPENSÉS DE SE LAVER LES MAINS ?<br />
Oui Non<br />
SI VOUS AVEZ RÉPONDU<br />
OUI à la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s questions, vous êtes vraisemblablement un as du savon,<br />
<strong>de</strong> la lingette, du désinfectant. Sans tomber dans l’obsession, vous avez compris qu’une<br />
bonne hygiène <strong>de</strong> vie était le meilleur garant d’une existence saine.<br />
NON à 5 questions ou plus, vous avez peut-être besoin <strong>de</strong> réviser quelques règles <strong>de</strong><br />
base ou d’investir dans <strong>de</strong> nouvelles savonnettes…<br />
Oui : 1-3-5-6-7-8-9. Non : 2-4-10.<br />
ROB LEWINE/ZEFA/CORBIS
VOTRE MUTUELLE INDRE<br />
Prévoyance<br />
Des garanties en<br />
cas <strong>de</strong> «coup dur»<br />
Se préparer aux aléas <strong>de</strong> la vie permet <strong>de</strong> mieux les affronter. Pour vous<br />
garantir ou protéger l’avenir <strong>de</strong> vos proches, il existe plusieurs solutions en<br />
cas <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong> revenus, <strong>de</strong> perte d’autonomie ou <strong>de</strong> décès. ›››<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 25<br />
DIGITAL VISION
VOTRE MUTUELLE DES GARANTIES POUR LA VIE<br />
Prévoir<br />
pour faire face<br />
De nombreuses situations <strong>de</strong> la vie courante montrent l’intérêt d’anticiper<br />
les risques pour s’éviter trop <strong>de</strong> soucis.<br />
Solange, 65 ans, se déplace en<br />
fauteuil roulant et ne peut se<br />
lever, se laver, s’habiller seule.<br />
Chaque mois, les prestations <strong>de</strong> son<br />
ai<strong>de</strong> à domicile lui coûtent 1 677 €,<br />
alors qu’elle ne touche que 1 525 €<br />
<strong>de</strong> retraite. Son <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> dépendance<br />
et le montant <strong>de</strong> ses ressources lui<br />
donnent droit à une allocation per-<br />
Zoom<br />
Faut-il attendre que la succession<br />
soit réglée pour toucher le<br />
capital décès ?<br />
Non. Au moment du décès, le capital<br />
Obsèques est versé directement, dans<br />
les trente jours qui suivent l’envoi <strong>de</strong>s<br />
documents nécessaires, au bénéficiaire<br />
désigné par le souscripteur. En cas <strong>de</strong><br />
décès par acci<strong>de</strong>nt, le contrat prend<br />
effet à compter du premier jour du mois<br />
qui suit la date <strong>de</strong> souscription. En cas<br />
<strong>de</strong> décès par maladie, le contrat prend<br />
effet <strong>de</strong>ux ans après sa signature.<br />
QUESTIONS/RÉPONSES<br />
› PAS D’ÂGE LIMITE<br />
Peut-on adhérer à tout âge à Vivalis ?<br />
La garantie Vivalis s’adresse à toute personne<br />
âgée <strong>de</strong> 45 à 75 ans. Vous choisissez, à la<br />
signature du contrat, le montant <strong>de</strong> la rente<br />
viagère que vous souhaitez toucher chaque<br />
mois en cas <strong>de</strong> dépendance totale. Une fois ce<br />
montant fixé (entre 300 et 1 500 €), et selon<br />
votre âge, votre mutuelle calcule le montant <strong>de</strong><br />
votre cotisation mensuelle. Plus vous souscrivez<br />
tôt, plus le montant <strong>de</strong> la cotisation est faible.<br />
Il est fixé une fois pour toutes, à la signature<br />
du contrat.<br />
26 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
sonnalisée à l’autonomie (APA) <strong>de</strong><br />
588 €. Il ne lui reste plus, une fois<br />
payés les frais d’assistance, que<br />
436 € pour vivre, à peine <strong>de</strong> quoi<br />
régler son loyer… Mais Solange a<br />
souscrit voici trois ans un contrat<br />
Vivalis pour 45,86 € par mois, ce qui<br />
lui permet <strong>de</strong> disposer aujourd’hui<br />
d’un revenu supplémentaire <strong>de</strong> 900 €<br />
mensuel, <strong>de</strong> surmonter une situation<br />
problématique et <strong>de</strong> conserver un<br />
budget équilibré…<br />
Vivalis peut être versée dès 45 ans<br />
(contre 60 ans pour l’APA) et le versement<br />
<strong>de</strong> la rente intervient dès le mois<br />
suivant la reconnaissance <strong>de</strong> la dépendance.<br />
Un délai d’attente <strong>de</strong> douze<br />
mois est prévu en cas <strong>de</strong> maladie, et<br />
jusqu’à trois ans pour les maladies<br />
neurologiques ou psychiatriques. Enfin,<br />
pour ai<strong>de</strong>r ceux qui seraient dans l’incapacité<br />
<strong>de</strong> payer leurs cotisations,<br />
Vivalis a prévu <strong>de</strong> maintenir, après dix<br />
ans <strong>de</strong> souscription, une rente par-<br />
tielle. Un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la route peut vous<br />
précipiter dans une situation difficile.<br />
Jacques, le mari <strong>de</strong> Stéphanie, est<br />
paralysé <strong>de</strong>puis une collision. Une<br />
Solution décès-acci<strong>de</strong>nt souscrite<br />
quelques années plus tôt permet à ce<br />
couple avec <strong>de</strong>ux enfants <strong>de</strong> faire face.<br />
Une garantie immédiatement<br />
effective<br />
Le capital <strong>de</strong> 20 000 € à 100 000 €,<br />
transmis aux bénéficiaires choisis, est<br />
exonéré <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> succession (1) . La<br />
garantie est immédiatement effective,<br />
ne nécessite aucune formalité médicale<br />
et est possible jusqu’à 64 ans.<br />
Au chagrin que cause toute disparition<br />
ne doivent pas venir s’ajouter <strong>de</strong>s tracas<br />
matériels. Lorsque le mari <strong>de</strong><br />
Jeanne est décédé <strong>de</strong>s suites d’un<br />
cancer, elle n’avait qu’une petite retraite<br />
pour faire face aux premiers frais.<br />
Ceux-ci se sont élevés, pour les seules<br />
obsèques, à 3 750 €, sans compter les<br />
› GARANTIE SUR MESURE<br />
Puis-je choisir le montant <strong>de</strong> la garantie<br />
et <strong>de</strong>s primes <strong>de</strong> Mutalis Obsèques ?<br />
Six options sont possibles, <strong>de</strong> 2 000 € à 7 000 €,<br />
chacune correspondant à un niveau <strong>de</strong> capital<br />
garanti. Le montant <strong>de</strong>s cotisations, versées par<br />
le souscripteur, dépend du montant du capital choisi.<br />
Trois formules <strong>de</strong> cotisation sont alors proposées<br />
par la mutuelle : une cotisation à durée viagère,<br />
dont le montant, modique, est versé jusqu’à la<br />
fin <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l’assuré ; une cotisation à durée<br />
temporaire, dont le montant, plus élevé, est versé<br />
pendant dix ans ; ou une cotisation unique.
DAVID LAURENS/PHOTO ALTO<br />
Se préparer aux aléas <strong>de</strong> la vie permet <strong>de</strong> vous garantir et <strong>de</strong> protéger l’avenir <strong>de</strong> vos proches.<br />
frais <strong>de</strong> rapatriement et <strong>de</strong> succession.<br />
Elle a dû <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> à<br />
ses enfants… La garantie Mutalis<br />
Obsèques prévoit le versement d’un<br />
capital pour faire face aux dépenses<br />
d’obsèques. Son montant et son<br />
bénéficiaire sont décidés par le souscripteur.<br />
Une ai<strong>de</strong> précieuse qu’apporte<br />
également la garantie Amalia.<br />
Le mari <strong>de</strong> Nathalie, 42 ans, 3 enfants,<br />
un agent <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> 40 ans, est<br />
décédé à la suite d’une longue maladie<br />
il y a <strong>de</strong>ux ans. Il percevait un<br />
salaire mensuel <strong>de</strong> 1950 €, et la<br />
Sécurité sociale a versé 5 850 € à sa<br />
veuve. À peine 25 % <strong>de</strong>s sommes<br />
nécessaires pour financer les frais <strong>de</strong><br />
succession et les étu<strong>de</strong>s d’ingénieur<br />
du fils aîné… Amalia décès permet le<br />
versement d’un capital aux proches<br />
pour assumer les frais liés à la succession<br />
et permettre aux enfants <strong>de</strong><br />
poursuivre leurs étu<strong>de</strong>s… ●<br />
Yannick Bourdoiseau<br />
(1) Selon la législation en vigueur.<br />
P. SHEANDELL O’CARROLL/PHOTO ALTO<br />
Contacts<br />
Pour tout renseignement sur ces<br />
garanties, contactez :<br />
• Sophie Branchereau, au 02 41 96 81 64<br />
ou Sophie.branchereau@groupeharmonie.fr<br />
• Clarisse Bédouineau, au 02 41 96 79 54<br />
ou Clarisse.bedouineau@groupeharmonie.fr<br />
› EXONÉRATION D’IMPÔTS<br />
Est-ce que je <strong>de</strong>vrai payer <strong>de</strong>s impôts<br />
sur le capital d’Amalia ?<br />
Non : le capital est non imposable et exonéré<br />
<strong>de</strong> droits <strong>de</strong> succession (1) . Votre cotisation<br />
mensuelle dépend <strong>de</strong> votre âge et du capital<br />
choisi. Si vous avez 35 ans au moment <strong>de</strong><br />
la souscription, le montant <strong>de</strong> la cotisation<br />
mensuelle sera <strong>de</strong> 2,90 €. Vous pouvez souscrire<br />
jusqu’à 74 ans (ou jusqu’à 64 ans avec l’option<br />
doublement du capital en cas <strong>de</strong> décès acci<strong>de</strong>ntel).<br />
(1) Selon la législation en vigueur.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 27
EN BREF<br />
BILLET<br />
VOTRE MUTUELLE<br />
PRISE EN CHARGE<br />
À 100 %<br />
Informez la mutuelle<br />
Si vous êtes pris en charge à 100 %<br />
par votre régime obligatoire, n’oubliez<br />
pas <strong>de</strong> le signaler à la <strong>Mutualité</strong> <strong>de</strong><br />
l’Indre en lui adressant une copie <strong>de</strong><br />
votre attestation en cours <strong>de</strong> validité.<br />
Informez également la mutuelle si<br />
votre prise en charge à 100 % est<br />
supprimée, en lui faisant parvenir une<br />
copie du courrier <strong>de</strong> votre régime<br />
obligatoire. Dans les <strong>de</strong>ux cas, votre<br />
changement <strong>de</strong> situation sera effectif<br />
à partir <strong>de</strong> la date <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
A<strong>de</strong>ptes <strong>de</strong>s bala<strong>de</strong>urs, <strong>de</strong>s discothèques<br />
ou <strong>de</strong>s concerts, les<br />
jeunes ne sont pas toujours<br />
conscients <strong>de</strong>s risques qu’ils prennent<br />
pour leur audition. Bien que la<br />
réglementation limite la puissance<br />
sonore <strong>de</strong>s bala<strong>de</strong>urs à 100 décibels<br />
et la pression acoustique à 105 décibels<br />
dans les discothèques, le bruit est<br />
dangereux pour l’oreille dès 85 décibels.<br />
Ainsi, <strong>de</strong>s expositions fréquentes<br />
au bruit, ou une seule très intense,<br />
peuvent provoquer une perte d’audition<br />
définitive.<br />
28 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />
DR<br />
« Une facture d’au moins<br />
40 millions d’euros »<br />
Vous découvrez votre nouveau magazine,<br />
fruit <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> votre mutuelle.<br />
J’espère qu’il vous apportera les<br />
réponses à vos interrogations concernant<br />
votre complémentaire et votre santé en<br />
général. Suite à la convention médicale <strong>de</strong><br />
février 2005, qui a largement dénaturé<br />
la réforme <strong>de</strong> l’assurance maladie, un<br />
nouvel avenant a été signé en mars<br />
entre l’Union nationale <strong>de</strong>s caisses<br />
d’assurance maladie et <strong>de</strong>ux<br />
confédérations <strong>de</strong> syndicats médicaux.<br />
CARTE VITALE<br />
Une borne <strong>de</strong> mise à jour<br />
à Châteauroux<br />
Pour faciliter la vie <strong>de</strong>s adhérents,<br />
la <strong>Mutualité</strong> <strong>de</strong> l’Indre vient<br />
d’installer une borne Vitale dans<br />
son agence <strong>de</strong> Châteauroux<br />
située 81, rue <strong>de</strong> La Poste.<br />
Les mutualistes peuvent ainsi<br />
facilement procé<strong>de</strong>r à la mise à<br />
jour <strong>de</strong> leur carte Vitale après avoir<br />
informé leur caisse d’assurance<br />
maladie <strong>de</strong>s différents changements<br />
intervenus.<br />
Pour sensibiliser les jeunes aux conséquences<br />
sur l’audition <strong>de</strong> l’écoute <strong>de</strong><br />
musique amplifiée, le service prévention<br />
et promotion <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong> la<br />
<strong>Mutualité</strong> française Indre a organisé,<br />
à Châteauroux, « Le Cri <strong>de</strong> l’oreille »,<br />
un concert pédagogique. Ce spectacle<br />
éducatif propose <strong>de</strong>s morceaux<br />
<strong>de</strong> musique entrecoupés <strong>de</strong> sketches<br />
et <strong>de</strong> vidéos sur le système auditif, le<br />
chemin du son, les troubles <strong>de</strong> l’audition…<br />
Il apporte également <strong>de</strong>s témoignages<br />
d’acci<strong>de</strong>ntés auditifs ainsi que<br />
<strong>de</strong>s conseils pratiques pour protéger<br />
Cet accord octroie <strong>de</strong> nouvelles<br />
revalorisations aux mé<strong>de</strong>cins, sans pour<br />
autant apporter davantage <strong>de</strong> qualité et<br />
<strong>de</strong> visibilité au parcours <strong>de</strong> soins… La<br />
consultation <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins généralistes<br />
passera ainsi <strong>de</strong> 20 à 21 euros au 1 er août,<br />
soit une augmentation <strong>de</strong> 5 %. Au total,<br />
les revalorisations coûteront plus <strong>de</strong><br />
40 millions d’euros par an aux mutuelles !<br />
Jean-Louis Gueneau,<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la <strong>Mutualité</strong> <strong>de</strong> l’Indre<br />
RÉGIME OBLIGATOIRE<br />
Que faire en cas<br />
<strong>de</strong> changement ?<br />
Vous étiez salarié et vous vous<br />
installez à votre compte ou l’inverse ?<br />
Quelles que soient les situations,<br />
pensez à avertir la <strong>Mutualité</strong> <strong>de</strong><br />
l’Indre si vous changez <strong>de</strong> régime<br />
obligatoire ou <strong>de</strong> caisse <strong>de</strong> régime<br />
obligatoire. Il suffit <strong>de</strong> lui faire<br />
parvenir une copie <strong>de</strong> l’attestation<br />
Vitale <strong>de</strong> votre nouvelle caisse <strong>de</strong><br />
régime obligatoire.<br />
Apprendre à préserver son audition<br />
Écouter <strong>de</strong> la musique amplifiée tout en préservant son capital auditif, c’est l’enseignement<br />
du concert pédagogique « Le Cri <strong>de</strong> l’oreille » organisé par la <strong>Mutualité</strong> française Indre.<br />
son ouïe. Le concert s’achève par un<br />
débat entre les musiciens et le public,<br />
et la distribution d’une documentation<br />
et <strong>de</strong> bouchons protecteurs. ●<br />
À savoir<br />
Conseils pratiques<br />
Mieux vaut s’éloigner <strong>de</strong>s sources<br />
sonores, limiter le temps d’exposition<br />
au bruit et utiliser <strong>de</strong>s protections<br />
auditives. Si <strong>de</strong>s signaux d’alarme<br />
(bourdonnement, sifflement, oreilles<br />
cotonneuses…) persistent au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />
24 heures, consultez un mé<strong>de</strong>cin ORL.
Avant <strong>de</strong> choisir votre couverture santé, renseignez-vous auprès du conseiller <strong>de</strong> votre mutuelle.<br />
Quelle couverture santé<br />
pour les étudiants ?<br />
Si vous êtes étudiant à la rentrée prochaine, vous <strong>de</strong>vrez accomplir <strong>de</strong><br />
nombreuses démarches administratives parmi lesquelles votre inscription<br />
au régime <strong>de</strong> la Sécurité sociale étudiante. Régime obligatoire, couverture<br />
complémentaire : ce que vous <strong>de</strong>vez savoir pour faire les bons choix…<br />
Vous avez entre 16 et 28 ans et<br />
vous poursuivez vos étu<strong>de</strong>s<br />
dans l’enseignement supérieur<br />
(université, IUT, BTS, classe préparatoire)<br />
? Vous <strong>de</strong>vez donc vous affilier<br />
à la Sécurité sociale étudiante au<br />
moment <strong>de</strong> votre inscription administrative<br />
dans votre université ou votre<br />
établissement d’enseignement supérieur.<br />
Vous bénéficierez ainsi du remboursement<br />
<strong>de</strong> vos soins pendant<br />
toute la durée <strong>de</strong> l’année universitaire,<br />
soit du 1/10/2006 au 30/09/2007.<br />
Obligatoire, sauf cas particuliers, dès<br />
16 ans, l’affiliation est gratuite si vous<br />
avez moins <strong>de</strong> 20 ans ou, quel que<br />
soit votre âge, si vous êtes boursier.<br />
Elle est en revanche payante si vous<br />
avez 20 ans ou plus au cours <strong>de</strong> l’année<br />
universitaire.<br />
À titre indicatif, le montant <strong>de</strong> l’affiliation<br />
était <strong>de</strong> 186 euros l’an <strong>de</strong>rnier.<br />
Sachez que votre affiliation à la<br />
Sécurité sociale étudiante ne nécessite<br />
en aucun cas un changement <strong>de</strong><br />
complémentaire santé.<br />
Conservez la mutuelle<br />
Pendant toute la durée <strong>de</strong> vos étu<strong>de</strong>s,<br />
et jusqu’à 27 ans inclus, vous êtes<br />
couvert par la mutuelle <strong>de</strong> vos parents.<br />
Ainsi, vous restez ayant droit sans<br />
avoir à souscrire <strong>de</strong> garantie personnelle.<br />
Les remboursements <strong>de</strong> soins<br />
peuvent par ailleurs être effectués sur<br />
le compte bancaire <strong>de</strong> vos parents ou<br />
directement sur le vôtre.<br />
De plus, si vous choisissez La mutuelle<br />
<strong>de</strong>s étudiants (LMDE) comme régime<br />
<strong>de</strong> Sécurité sociale, vous bénéficierez<br />
prochainement <strong>de</strong> la transmission<br />
automatique <strong>de</strong> vos décomptes à la<br />
<strong>Mutualité</strong> <strong>de</strong> l’Indre. ●<br />
Marie-France Lacour<br />
Brigitte Imber<br />
Pour en savoir plus<br />
• Sur le régime <strong>de</strong>s étudiants :<br />
ren<strong>de</strong>z-vous sur le site <strong>de</strong> l’assurance<br />
maladie, www.ameli.fr, rubrique<br />
« Droits <strong>de</strong> l’assuré », puis « Selon<br />
votre situation ».<br />
• Sur la couverture<br />
complémentaire santé :<br />
appelez le service <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la<br />
<strong>Mutualité</strong> <strong>de</strong> l’Indre au 02 54 08 28 23.<br />
À noter<br />
Jusqu’à 27 ans aussi<br />
Si vous êtes à la recherche d’un emploi,<br />
en contrat <strong>de</strong> formation, <strong>de</strong> qualification<br />
ou d’apprentissage, vos parents<br />
peuvent également bénéficier <strong>de</strong><br />
tarifs préférentiels « moins <strong>de</strong> 28 ans ».<br />
Renseignez-vous auprès <strong>de</strong> la <strong>Mutualité</strong><br />
<strong>de</strong> l’Indre.<br />
<strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006 29<br />
S. BEUCHERIE
PHOTOS : S. BEUCHERIE<br />
VOTRE MUTUELLE INFOS PRATIQUES<br />
Soleil… Protégez<br />
vos yeux!<br />
Quelques conseils pratiques pour profiter <strong>de</strong>s bienfaits<br />
du soleil tout en préservant votre capital vue.<br />
Le soleil est bon pour le moral mais<br />
attention à votre peau et… à vos<br />
yeux. Contrairement aux idées<br />
reçues, l’intensité <strong>de</strong>s rayons ultraviolets<br />
(UV) n’est pas liée à la sensation<br />
<strong>de</strong> chaleur. Les UV peuvent aussi être<br />
nocifs, même lorsque le temps est<br />
couvert. Pour protéger vos yeux, il est<br />
important <strong>de</strong> porter <strong>de</strong>s lunettes <strong>de</strong><br />
soleil efficaces.<br />
Il faut savoir que les verres teintés<br />
protègent <strong>de</strong> l’éblouissement mais<br />
pas forcément <strong>de</strong>s UV. Choisissez<br />
<strong>de</strong>s verres conformes aux normes<br />
européennes <strong>de</strong> sécurité. Ils sont<br />
estampillés « CE » et mentionnent la<br />
catégorie <strong>de</strong> 0 à 4 : du simple confort<br />
à la protection maximale. La norme<br />
CE 3 est la plupart du temps la mieux<br />
adaptée. Choisissez la teinte <strong>de</strong> vos<br />
verres en fonction <strong>de</strong> votre type d’activité<br />
et <strong>de</strong> votre problème <strong>de</strong> vue :<br />
vert, marron ou gris respectent la perception<br />
<strong>de</strong>s couleurs, à privilégier<br />
donc pour la conduite. La couleur<br />
marron sera plus adaptée aux problèmes<br />
<strong>de</strong> myopie, le vert ou le gris à<br />
l’hypermétropie… À noter que si la<br />
plupart <strong>de</strong>s verres correcteurs et <strong>de</strong>s<br />
lentilles filtrent les UV, ils ne dispensent<br />
pas du port <strong>de</strong> lunettes <strong>de</strong><br />
soleil contre l’éblouissement ! ●<br />
Brigitte Imber<br />
Christian Jary<br />
Marie-France Lacour<br />
Les dangers<br />
<strong>de</strong>s ultraviolets<br />
« Les UVA sont les plus agressifs et les<br />
plus nocifs. Sans filtre adapté, rien ne<br />
les arrête et ils vont jusqu’à la rétine<br />
qu’ils peuvent endommager gravement<br />
et durablement. Quant aux UVB, ils<br />
traversent la cornée mais s’arrêtent<br />
au cristallin. Ils peuvent entraîner<br />
<strong>de</strong>s brûlures plus ou moins intenses<br />
pour la cornée et un vieillissement<br />
prématuré du cristallin. »<br />
Dr Meunier, ophtalmologue<br />
Et les enfants ?<br />
Il est important <strong>de</strong> protéger<br />
les yeux <strong>de</strong>s enfants car, avant<br />
12 ans, leur cristallin laisse<br />
passer la plupart <strong>de</strong>s UV. Ces<br />
rayons risquent <strong>de</strong> provoquer <strong>de</strong>s<br />
lésions <strong>de</strong>s années plus tard si la<br />
rétine est atteinte. Lunettes <strong>de</strong><br />
qualité et enveloppantes, chapeau<br />
ou casquette et exposition au<br />
soleil limitée sont donc les<br />
précautions indispensables<br />
pour une bonne protection.<br />
POUR CHOISIR VOS LUNETTES DE SOLEIL EN TOUTE TRANQUILLITÉ, DEMANDEZ CONSEIL À VOTRE OPTICIEN.<br />
CONTACT > <strong>Mutualité</strong> <strong>de</strong> l’Indre : 81, rue <strong>de</strong> la Poste – 36023 Châteauroux Ce<strong>de</strong>x. Tél. : 02 54 08 28 28 ou consultez le site Internet www.mutualite-indre.fr.<br />
Rédactrice en chef adjointe <strong>de</strong>s éditions Harmonie <strong>Mutualité</strong> : Marie-France Lacour. Tél. : 02 41 96 81 78. Courriel : lacour-mf@harmonie-mutuelles.fr. Comité <strong>de</strong> rédaction :<br />
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N° commission paritaire : en cours. ISSN : en cours. Tirage : 26 430 exemplaires.<br />
30 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006