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Mutualité de l'Indre - Essentiel Santé Magazine

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DR<br />

SANTÉ PRÉVENTION<br />

COMMENT ÇA MARCHE ?<br />

Un examen en trois étapes<br />

À partir <strong>de</strong> 50 ans, chaque femme a droit tous les <strong>de</strong>ux ans à une mammographie<br />

<strong>de</strong> dépistage gratuite. Pour les plus jeunes, ce ren<strong>de</strong>z-vous santé est<br />

à conseiller en cas d’antécé<strong>de</strong>nts familiaux ou personnels.<br />

Après un questionnaire médical et un examen clinique, le radiologue<br />

1) effectue une mammographie : <strong>de</strong>ux clichés par sein (face<br />

et oblique).<br />

Si une anomalie est détectée (dans la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s<br />

2) cas, ce ne sera pas un cancer), le radiologue peut proposer<br />

un examen complémentaire. Le mé<strong>de</strong>cin traitant sera prévenu.<br />

Même s’il n’y a pas d’anomalie, par pru<strong>de</strong>nce, dans le cadre <strong>de</strong><br />

3) cette campagne, une secon<strong>de</strong> lecture est organisée auprès<br />

d’un radiologue spécialisé.<br />

Les mammographies et le compte rendu définitif vous seront<br />

remis. Le dépistage se fait en concertation avec le mé<strong>de</strong>cin traitant<br />

(généraliste, gynécologue), qui vous conseille et vous oriente en<br />

fonction <strong>de</strong>s résultats.<br />

Docteur<br />

Élisabeth<br />

Cailliez,<br />

mé<strong>de</strong>cin<br />

coordinateur<br />

Cap <strong>Santé</strong> 49<br />

Il faut rassurer<br />

les femmes<br />

Sur 1 000 mammographies,<br />

on ne trouve que cinq<br />

cancers, et les tumeurs<br />

cancéreuses <strong>de</strong> moins<br />

<strong>de</strong> 1 cm guérissent dans<br />

95 % <strong>de</strong>s cas. Même si<br />

le nombre <strong>de</strong> cancers<br />

augmente, la maladie<br />

se soigne mieux.<br />

La mammographie doit<br />

aujourd’hui faire partie<br />

du parcours <strong>de</strong> santé <strong>de</strong><br />

chaque femme, au même<br />

titre qu’un frottis ou la<br />

mise à jour <strong>de</strong> ses vaccins.<br />

14 <strong>Essentiel</strong> <strong>Santé</strong> <strong>Magazine</strong> - juin 2006<br />

Ces <strong>de</strong>rnières années, en matière<br />

<strong>de</strong> lutte contre le cancer du<br />

sein, la mé<strong>de</strong>cine et la recherche<br />

ont fait d’énormes progrès.<br />

Mais on oublie qu’il existe un autre<br />

moyen <strong>de</strong> lutter efficacement contre<br />

ce cancer : le dépistage. Or, on ne le<br />

répétera jamais assez : découvert à<br />

temps, il peut être guéri. Alors, « n’hésitez<br />

plus, prenez-vous en main, ne<br />

doutez plus <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong> vos seins<br />

et faites l’examen ! » Tel est donc le<br />

message qui <strong>de</strong>vrait être absolument<br />

entendu. Un plan <strong>de</strong> mobilisation<br />

nationale a été mis en place. Sous<br />

l’impulsion du ministère <strong>de</strong> la <strong>Santé</strong>,<br />

avec l’assurance maladie et les<br />

conseils généraux, le dépistage organisé<br />

du cancer du sein est étendu à<br />

l’ensemble du territoire <strong>de</strong>puis 2004.<br />

Il s’adresse aux femmes âgées <strong>de</strong> 50<br />

à 74 ans – les plus menacées – et leur<br />

est proposé tous les <strong>de</strong>ux ans. Les<br />

hommes n’y sont pas invités, même<br />

si cette maladie, rare chez eux, représente<br />

1 % environ <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

cancers du sein.<br />

Aujourd’hui, huit millions <strong>de</strong> femmes<br />

sont concernées. Cependant, le taux<br />

<strong>de</strong> participation au dépistage organisé<br />

est loin d’avoir atteint l’objectif <strong>de</strong>s<br />

70 %. En effet, <strong>de</strong>s freins subsistent<br />

P. ALLARD/REA<br />

1)<br />

Une fois installée, buste dévêtu, <strong>de</strong>vant<br />

plastique. Vous ne <strong>de</strong>vez pas bouger<br />

Voir le<br />

dépistage<br />

autrement<br />

toujours, liés à la crainte d’un examen<br />

douloureux et surtout à l’angoisse.<br />

« Le cancer fait peur. Aller se faire dépister,<br />

c’est aller chercher la maladie.<br />

Certaines femmes préfèrent ne pas<br />

savoir », souligne le docteur Élisabeth<br />

Cailliez, mé<strong>de</strong>cin coordinateur à Cap<br />

<strong>Santé</strong> 49, la structure chargée d’organiser<br />

le dépistage en Anjou. Superstitieuses,<br />

négligentes ou fatalistes, trop<br />

<strong>de</strong> femmes encore ont tendance à se<br />

réfugier dans la fuite, <strong>de</strong> peur <strong>de</strong> se voir<br />

basculer dans la maladie.<br />

Une récente étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Institut national<br />

du cancer (Inca), menée en partenariat<br />

avec Ipsos <strong>Santé</strong>, met en lumière<br />

leurs réticences formulées à l’égard<br />

<strong>de</strong> la palpation ou <strong>de</strong> la mammographie.<br />

« J’ai bien assez <strong>de</strong> problèmes<br />

pour m’en ajouter un » ; « Il faut bien<br />

mourir <strong>de</strong> quelque chose » ; « De toute<br />

façon, le cancer, ça va tellement vite » ;<br />

« À trop chercher, on finit par trou-

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