Mes trucs et astuces pour photographier comme un pro - Pearson

Obturation : 1/125 s Ouverture : ƒ/14 ISO : 200 Focale : 24 mm | Photo : Scott Kelby
© 2012 Pearson France – Mes trucs & astuces pour photographier comme un pro – Scott Kelby

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Photographier le sport
comme un pro
Comment obtenir des
images sportives de qualité
professionnelle
Les introductions des chapitres de ce livre ne communiquent pas d’informations
très utiles car elles sont destinées à vous divertir. Comme je pense
avoir été jusqu’à présent à la hauteur de mes ambitions, j’envisage de faire
une entorse à ce principe établi depuis que j’écris des livres sur la photo
numérique. Pourquoi ? Parce que je suis passionné par la photographie sportive, un
domaine d’expression qui exige beaucoup de sérieux, et sur lequel je dois faire toute la
lumière sans vous embrouiller l’esprit avec une introduction des plus fantaisistes. Si
vous mettez les pieds sur un terrain de sport, je crains que vous ne soyez considérablement
déçu par ce que vous y observerez et y entendrez. Il est même fort probable que
cela ruine à tout jamais votre existence. (Je vous ai promis de dire toute la vérité et rien
que la vérité !) Pourquoi cet avertissement ? Parce qu’être sur un terrain de football n’a
pas grand-chose à voir avec un match que vous regardez à la télévision. En effet, à la télé,
quand un coup franc direct a été sifflé par l’arbitre, et que vous voyez deux joueurs parler
en regardant le ballon et les buts adverses, vous pensez qu’ils sont en train de définir
la stratégie la mieux adaptée pour tirer ce coup de pied arrêté. Vous faites là une grossière
erreur d’interprétation car, neuf fois sur dix, ils parlent du matériel que les photographes
utilisent pour immortaliser l’action à venir ! Pendant que je photographiais le
Classique OM-PSG, je me rappelle avoir entendu Nene dire à Pastore : « Tu crois qu’il
me shoote au 200 mm ? » et l’autre de répondre : « Non, j’ai regardé son matos au dernier
arrêt de jeu et il utilise un multiplicateur 1,4. » Puis Nene d’insister : « Tu crois qu’il a
activé le VR ? » , et Pastore de conclure : « Bah, il fait grand jour, donc à 1/1600 s, il n’en
a vraiment pas besoin ! » C’est alors que Nene a hurlé dans ma direction : « Eh mec !
Prends-moi en gros plan au 400 mm et ouvre à ƒ/2.8 pour voir ce que donne ton nouvel
objectif ! » Voilà la dure réalité d’un photographe d’événements sportifs, match après
match, ville après ville, où la vérité des terrains est bien plus cruelle que vous ne l’imaginez
derrière votre poste de télévision.
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8 n Photographier le sport comme un pro
Le secret du panoramique
Pour photographier le déplacement d’un élément, utilisez l’astuce présentée au Volume 1
de la série Zoom sur la photo numérique. Elle consiste à obturer à 1/60 s maximum en
mode de prise de vue en rafale (ou continu), et à effectuer un panoramique sur le sujet
photographié. Vous obtenez un athlète toujours net devant un arrière-plan flou, renforçant
ainsi l’impression de vitesse. Maintenant, ajoutez un autre secret à cette astuce :
pour obtenir un panoramique plus fluide, pivotez vos hanches, et déclenchez en mode
rafale tout au long de votre mouvement. Enfin, voici une dernière chose dont les professionnels
parlent peu : si vous prenez trente photos en mode rafale pendant toute la
durée du panoramique, une seule image montrera un sujet parfaitement net. Ne soyez
pas déçu car, finalement, de combien d’images nettes avez-vous vraiment besoin ? Les
professionnels qui parviennent à capturer plusieurs panoramiques nets en envoient un
seul à leur rédaction, et ils n’en ajoutent pas plus à leur portfolio.
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Photographier le sport comme un pro n 8
Trouver la bonne vitesse d’obturation
pour un panoramique
De nombreuses personnes me posent la question suivante : « Quelle est la vitesse d’obturation
idéale pour les panoramiques de coureurs à pied, de cyclistes, ou bien encore de
pilotes de course ? » La réponse est : « Ça dépend ! » Personnellement, j’effectue mes
panos à 1/30 s maximum avec un objectif d’au moins 200 mm. Lorsque j’utilise un
grand-angle, cette vitesse d’obturation est insuffisante. Donc, lorsque vous utilisez des
objectifs 24 mm, 18 mm, voire encore plus petits, vous devez réduire davantage l’obturation
pour compenser le manque de compression de l’image. C’est la condition sine
qua non pour obtenir des effets de vitesse identiques à ceux qui sont créés avec des
focales beaucoup plus longues.
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8 n Photographier le sport comme un pro
L’astuce pour figer des scènes de sports
mécaniques
Dans le Volume 3 de la série Zoom sur la photo numérique, j’explique comment photographier
les sports mécaniques avec une faible vitesse d’obturation pour capturer le
mouvement des roues tout en obtenant un décor flou, et ainsi amplifier la perception de
la vitesse. Toutefois, lorsqu’une voiture de course se dirige droit vers vous, il est conseillé
de la photographier avec une vitesse d’obturation très élevée pour en figer le mouvement
et obtenir une photo très nette. Dès lors que les roues sont invisibles, comme sur
l’illustration ci-dessus, exposez le plus rapidement possible. Pour cela, basculez en mode
Priorité à l’ouverture, ouvrez à ƒ/4 ou ƒ/2.8, puis faites la mise au point sur le casque du
pilote. Vous obtiendrez alors une image parfaitement nette. En règle générale, une
vitesse d’obturation de 1/250 s permet de figer les scènes de sports mécaniques.
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Photographiez des panoramiques sous drapeau jaune
Il est rare qu’une course de voitures ou de motos ne soit pas « neutralisée » à un moment
ou à un autre par un drapeau jaune signalant aux pilotes un danger imminent. C’est
l’instant idéal pour réaliser des panoramiques en réduisant la vitesse d’obturation.
Comme les pilotes conduisent moins vite en abordant la zone sous drapeau jaune, vous
suivrez plus facilement leurs bolides avec votre reflex numérique.
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Photographier le sport comme un pro n 8
Les problèmes surviennent de nuit
ou en salle
Photographier des rencontres sportives à la lumière du jour est une tâche facile à exécuter
car vous n’avez pas besoin d’un objectif rapide donc coûteux. Par exemple, vous
pouvez équiper votre boîtier d’un Canon 75-300 mm F/4-5.6 Autofocus pour la somme
de 250 euros. Bien entendu, ne vous attendez pas à obtenir des images avec une profondeur
de champ aussi faible qu’avec un objectif Canon haut de gamme de 300 mm
ouvrant à ƒ/2.8, mais dont le prix de 6 000 euros se révèle rédhibitoire pour la majorité
d’entre vous. Par conséquent, un objectif très rapide au prix extravagant est nécessaire si
et seulement si :
• Vous photographiez principalement de nuit.
• Vous photographiez en salle.
• Vous envisagez de devenir un professionnel de la photo sportive.
Pour figer des actions à 1/1000 s dans des stades et des salles bien éclairés, ouvrez à ƒ/2.8,
et portez la sensibilité à au moins 1 600 ISO. (Il m’est arrivé d’ouvrir à ƒ/4 à 4 000 ISO
dans un stade très bien éclairé.) Dans ce genre de circonstances, des objectifs rapides
à 6 000 ou 7 000 euros sont indispensables. Dans le cas contraire, vous introduirez
tellement de bruit dans l’image que vos photos ne seront pas utilisables.
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8 n Photographier le sport comme un pro
Désactiver la fonction VR (ou IS)
Pour obtenir les images les plus nettes possible, désactivez la fonction de réduction des
vibrations (VR chez Nikon et IS chez Canon) pour les deux raisons suivantes : d’une
part elle ralentit l’autofocus et d’autre part elle est inutile car vous obturez à au moins
1/1000 s.
Le système de réduction des vibrations est conçu pour détecter et annuler l’effet indésirable
des petits mouvements parasites qui risquent d’introduire un flou lorsque vous
obturez lentement. Donc, dans des conditions d’éclairage satisfaisantes, les fonctions VR
ou IS seront contre-productives car elles vont générer des photos moins nettes. Par
conséquent, vérifiez que le système de réduction des vibrations est désactivé quand vous
obturez à 1/1000 s minimum.
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