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Rapport - Région Rhône-Alpes

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Lauriane Hélard, INSA Lyon<br />

a) Vie pratique<br />

<strong>Rapport</strong> Explora – Fin de séjour<br />

Vancouver, Canada<br />

Logement<br />

Le prix des loyers à Vancouver est globalement très élevé. L’université où j’étais UBC<br />

(University of British Columbia) est entourée par la mer et la forêt donc il y a très peu d’offres de<br />

logements autour. De plus le quartier le plus proche fait partie d’un des quartiers les plus aisés de la<br />

ville. J’ai choisi d’être logée chez une dame canadienne en tant que homestay près de Grandville<br />

Island. Je mettais 45 minutes en bus pour aller à l’université mais j’étais proche du centre-ville donc<br />

ça me convenait plutôt bien Je payais 850$ par mois pour une chambre (assez petite), le repas du<br />

matin et du soir. Il y avait également une autre personne logée comme moi ce qui m’a permis de<br />

faire des rencontres (certes plus limitées que dans une grande collocation). Il n’y avait pas<br />

d’engagement particulier mais je devais payer le loyer au début du mois en cash. J’ai trouvé ce<br />

logement via un site internet avant de partir. Cette solution permet de partir avec du stress en moins<br />

car on sait qu’on aura un logement à l’arrivée mais l’offre est tout de même plus restreinte et on ne<br />

peut pas visiter à l’avance. J’ai globalement apprécié cette solution car elle m’a permis d’être en<br />

contact quotidien avec des canadiens et d’améliorer mon anglais ce qui n’est pas toujours le cas en<br />

collocation ou sur le lieu du stage.<br />

Argent : contraintes, moyens de paiement, transactions…<br />

La période pendant laquelle j’étais au Canada n’était pas vraiment favorable car l’euro ne<br />

cessait de diminuer face au dollar. Le dollar canadien a une valeur très proche du dollar américain et<br />

suit plus ou moins les mêmes variations. Il est important de se renseigner auprès de sa banque avant<br />

de partir pour connaître les avantage possibles et coûts de transaction. J’ai choisi de ne pas ouvrir de<br />

compte là-bas car je n’étais pas payée et je pouvais retirer dans les distributeurs HSBC sans frais<br />

grâce à mon compte français. Avec du recul je recommanderais tout de même d’ouvrir un compte<br />

car c’est plus pratique (pour payer avec sa carte dans les magasins par exemple ou ne pas être obligé<br />

de chercher toujours le distributeur de sa banque) et souvent complètement gratuit pour les<br />

étudiants. De plus j’ai eu des soucis avec les distributeurs HSBC ce qui m’a bloquée pendant 3 mois.<br />

J’avais besoin de retirer beaucoup d’argent liquide car je devais payer mon loyer en cash. Dans les<br />

magasins, on peut souvent payer par carte mais il faut bien faire la différence entre les cartes de<br />

débit (les cartes qu’on utilise en France) et de crédit (on ne paie pas tout de suite).<br />

Santé : couverture sociale et complémentaire, système de santé…<br />

J’ai pris une assurance santé internationale à la SMERRA (pack monde) et j’étais aussi assurée<br />

par la mutuelle de mes parents (MAIF°). Je n’ai eu aucun soucis de santé sur place donc je n’ai pas de<br />

commentaire sur la qualité de ces services. Avant de partir j’avais tout de même prévu une trousse<br />

de pharmacie contenant tous les médicaments dont j’ai besoin d’habitude pour éviter d’aller voir un


médecin sur place ou d’aller à l’hôpital. Le système de santé canadien reste très cher comme celui<br />

des Etats-Unis mais les canadiens ont souvent une mutuelle qui rembourse leurs frais de santé.<br />

Télécommunications : tarifs, solution conseillée…<br />

Au canada les forfaits téléphoniques sont très différents des forfaits français où bien souvent<br />

tout est compris. Des appels hors de la ville ou de la région sont souvent plus chers ou même parfois<br />

impossible, rajouter un répondeur, accéder à ses messages vocaux ou encore pouvoir afficher le nom<br />

de la personne qui nous appelle sont souvent des options payantes. J’ai choisi un abonnement à<br />

28$ca par mois chez l’opérateur ChatR. J’avais appels illimités à Vancouver mais seulement 30 sms<br />

par mois. Ce forfait était sans engagement. Je ne peux pas dire quel opérateur est mieux que l’autre<br />

mais il est important de bien se renseigner pour savoir ce qui est compris dans le forfait. Il n’y a pas<br />

d’opérateurs bon marchés type Free mais les forfaits restaient raisonnables en prix. Il est également<br />

important de penser à faire désimlocké son téléphone avant de l’utiliser avec une carte sim<br />

canadienne. Cette démarche peut se faire simplement en allant sur le site de son opérateur français.<br />

Vie universitaire : système administratif, déroulement des cours, relations<br />

professeurs-étudiants…<br />

Etant donné que j’ai effectué un stage dans un laboratoire de recherche, je n’avais pas le<br />

statut d’étudiante. La période où j’étais à l’université correspondait à la période où les étudiants<br />

étaient en vacances. De plus je suivais aucun cours donc j’ai rencontré peu d’étudiants hormis<br />

quelques thésard ou étudiants en master recherche. Le système administratif fonctionne plutôt bien<br />

et j’ai toujours trouvé des personnes pour m’aider au début. Les démarches pour obtenir des clés<br />

sont assez longues car il faut d’abord passer un « safety quizz » mais j’ai obtenu un mot de passe et<br />

login pour me connecter à l’intranet de l’université très rapidement. Les échanges entre un même<br />

groupe de travail se font par mails et les gens sont plutôt réactifs.<br />

Stage : comment trouver un stage, rythme de travail, rémunération,<br />

fonctionnement des relations de travail…<br />

Très peu d’offres de stages dans des laboratoires de recherche arrivent dans mon<br />

département à l’INSA de Lyon. Une des options consiste à envoyer des candidatures spontanées à un<br />

tuteur d’un élève des années précédentes. Cependant durant ces dernières années, personne n’était<br />

allé à Vancouver. J’ai donc décidé d’envoyer quelques candidatures spontanées à des professeurs de<br />

l’université UBC de Vancouver. J’ai eu une réponse positive sur les quatre envoyées. Mes<br />

candidatures spontanées comportaient un CV (sans photo ni âge ou date de naissance qui sont des<br />

données qui ne doivent pas figurer sur un CV aux Etats-Unis ou Canada) et une lettre de motivation<br />

plutôt courte.<br />

En ce qui concerne le rythme du travail, je dirais qu’il est assez tranquille à l’université où<br />

j’étais. Les tuteurs n’imposent pas aux stagiaires de venir tous les jours si le travail demandé ne<br />

nécessite pas d’être surplace. De plus, les horaires sont assez flexibles, il n’est pas rare de partir plus<br />

tôt ou d’arriver plus tard un jour du moment que le travail soit fait. Pour ma part j’étais la plupart du<br />

temps à l’université de 9h à 17h en prenant une pause d’une heure le midi. En ce qui concerne la<br />

rémunération, les stagiaires ne sont jamais payés mais l’université peut rembourser quelques frais<br />

comme la nourriture ou une partie du loyer.


Vie quotidienne : climat, rythme de vie, horaires d’ouverture, transports,<br />

nourriture, loisirs, anecdotes…<br />

Le climat de Vancouver est assez doux. En hiver c’est la ville du Canada où il fait le moins<br />

froid (environ une semaine de neige par an) ce qui explique la présence de nombreux SDF.<br />

Cependant, en été les températures ont du mal à grimper et il pleut beaucoup par rapport à l’est du<br />

Canada qui a un été très chaud.<br />

J’ai trouvé les Vancouverois très détendus, ils ne paraissent pas stressés et prennent le temps<br />

de vivre. Ils accordent beaucoup de temps aux loisirs et surtout au sport. Ils partent également<br />

souvent en weekend dans la nature et font beaucoup de randonnées.<br />

Les magasins sont pour la plupart ouverts tous les jours de la semaine, même le dimanche. Ils<br />

sont également souvent ouverts tard le soir.<br />

Le réseau de transport à Vancouver est très bien développé. Quelques métros et bus<br />

permettent de se rendre à peu près partout dans la ville. A l’aide du site google map, il est très facile<br />

de prévoir son itinéraire car il prend en compte les horaires des différents bus et métros. On peut<br />

trouver des dépliants où les horaires de bus sont indiqués mais leur déchiffrage était plutôt difficile…<br />

L’inconvénient des transports en commun est qu’ils sont très chers. Le pass mensuel pour la zone 1<br />

(qui permet d’aller quasiment partout) coûte 81$ et les tickets à l’unité 2.50$ (2.10$ en carnet).<br />

Comme mentionné précédemment, l’université est loin de tout et l’utilisation des transports en<br />

commun est bien souvent inévitable. Cependant le statut d’étudiant permet d’avoir le pass mensuel<br />

pour 30$ mais les stagiaires n’ont pas le statut d’étudiant. L’autre option est le vélo pour les plus<br />

proches de l’université mais il faut savoir que les distances peuvent être assez grandes et Vancouver<br />

est assez vallonné.<br />

b) Bilan et suggestions<br />

Finalement, ce séjour m’a apporté beaucoup de choses tant du point de vue personnel que<br />

professionnel. Cependant un des points négatifs a été la difficulté de rencontrer des personnes et en<br />

particulier des Canadiens. Pendant mon stage, je travaillais souvent toute seule à part pendant les<br />

réunions hebdomadaires. J’échangeais surtout avec le thésard qui m’encadrait. La période où j’étais<br />

à l’université correspondait au moment où les étudiants étaient en vacances et je n’avais pas du tout<br />

de cours donc je n’ai pratiquement rencontré aucun étudiant sur le campus. J’étais donc contente de<br />

vivre avec une canadienne pour rencontrer et parler avec des locaux. Globalement j’ai tout de même<br />

rencontré beaucoup de français et étrangers qui se trouvaient au Canada temporairement comme<br />

moi.<br />

Par ailleurs, ce stage dans un laboratoire de recherche m’a réellement permis de me<br />

familiariser avec le monde de la recherche et de découvrir comment fonctionne un laboratoire. Le<br />

travail demandé n’était pas scolaire et demandait de l’autonomie. J’avais un tuteur que je voyais une<br />

fois par semaine et autrement de travaillais quasi quotidiennement avec un thésard. J’ai aussi trouvé<br />

qu’il y avait beaucoup d’inertie et les temps d’attente entre deux étapes de mon projet pouvaient<br />

être longs. Je me suis rendue compte que la façon de travailler en recherche ne me correspondait<br />

pas tout à fait.<br />

Ce séjour à l’étranger de 6 mois m’a également permis de découvrir les habitudes et<br />

traditions des Canadiens. Par exemple dans le bus, chaque passager dit merci à voix haute au


chauffeur pour le remercier de l’avoir conduit. Cette habitude m’a légèrement surprise au début<br />

mais on s’y habitue. Le système de pourboires dans les bars et restaurants est également très<br />

différent du système français. Le pourboire n’est jamais compris dans le prix affiché sur la carte et il<br />

faut systématiquement ajouté 10 à 15% au prix écrit sur l’addition. Le prix écrit sur l’addition étant<br />

lui-même le prix de la carte augmenté des taxes. Finalement l’addition est souvent bien plus élevée<br />

que les prix affichés.<br />

En ce qui concerne le rôle joué par mon établissement dans la préparation de mon séjour, il<br />

faut savoir que ce stage de recherche est obligatoire dans le cadre de mes études d’ingénieur et que<br />

la majorité des étudiants le font à l’étranger. Le département de l’INSA auquel j’appartiens ne reçoit<br />

presque pas d’offre de stage de recherche. J’ai donc du rechercher mon stage par moi-même en<br />

envoyant des candidatures spontanées à professeurs d’université canadiennes. Aucune personne de<br />

mon département n’était partie à Vancouver ces dernières années, je n’avais donc pas de contact<br />

avec des étudiants qui y avaient été ou avec des personnes présentes là-bas.<br />

Si je repartais à l’étranger, j’essaierais de m’y prendre très à l’avance pour les démarches<br />

administratives telles que les demandes de VISA ou de permis de travail car ça évite du stress juste<br />

avant le départ si on ne l’a pas reçu. C’est surtout vrai pour les destinations hors Union Européenne<br />

car en Europe, il n’y a souvent pas besoin de faires ces démarches. De plus, j’ouvrirais un compte<br />

bancaire en arrivant car c’est souvent gratuit pour les étudiants et j’ai eu plusieurs soucis avec ma<br />

banque une fois au Canada.<br />

Dans tous les cas, je ne regrette aucunement le choix de ma destination et j’ai été ravie de<br />

découvrir cette ville formidable qu’est Vancouver.

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