Nos années St-Jo. - Anciens de Saint Joseph
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Je ressens encore aujourd'hui la chaleur et l'o<strong>de</strong>ur du bitume <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> récréation,<br />
je revois le préau, planté comme un vaisseau au milieu <strong>de</strong>s bâtiments…<br />
Je revois, par la fenêtre <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> cours, les voitures <strong>de</strong>s parents qui s'y garent, les<br />
samedis peu avant seize heures, vision concrète d'une liberté toute proche pour un week-end<br />
plein <strong>de</strong> rêves et d'aventures.<br />
C'était du temps où les élèves avaient cours le samedi, du temps où nous allions le<br />
jeudi après-midi chez Michaud, papeterie "prétexte" à traîner dans le centre <strong>de</strong> Reims.<br />
Combien <strong>de</strong> crayons avons-nous pu acheter, au rythme d'un par semaine, les "admittatur" ne<br />
nécessitant heureusement pas <strong>de</strong> justificatifs ! Mais nous étions pensionnaires, et les jupons<br />
étaient absents le long <strong>de</strong>s murs gris <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Venise…<br />
Les trajets en vélo vers Cormontreuil <strong>de</strong>ux après-midi par semaine et les trop rares<br />
sorties d'équipe n'y suffisaient pas : tous les prétextes étaient bons pour s'aérer l'esprit,<br />
s'écarquiller les yeux, se motiver le cœur.<br />
Je ressens, encore aujourd'hui, la chaleur <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> récréation, déserte et plombée<br />
<strong>de</strong> soleil, en ces débuts juillet, le premier jour <strong>de</strong>s vacances.<br />
Nous étions en étu<strong>de</strong>, les punis, les collés… à faire <strong>de</strong>s lignes et <strong>de</strong>s lignes d'écritures<br />
parce que nous avions rêvé, peut-être plus que les autres, à la douceur du jupon <strong>de</strong>s filles..<br />
Le cours <strong>de</strong>s ans nous a donné raison : <strong>St</strong> <strong>Jo</strong>seph s'est ouvert à la mixité, la papeterie<br />
Michaud n'existe plus, et les jupes <strong>de</strong>s filles nous font toujours tourner la tête…<br />
Années 1970<br />
Bernard Gougeon (Promo 1970)<br />
C’est un exercice sympathique que <strong>de</strong> se replonger <strong>de</strong>s <strong>années</strong> en arrière afin <strong>de</strong> se<br />
rappeler quelques épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>St</strong> <strong>Jo</strong> !<br />
Les cours <strong>de</strong> latin en 6 e avec Mlle Aubert et l’apprentissage <strong>de</strong>s verbes edo, bibo…<br />
Le retour au Collège le dimanche soir quand nous prenions le train à La Ferté-Milon et<br />
que nous nous arrêtions à la cabane à frites à la sortie <strong>de</strong> la gare.<br />
Notre voyage en Tunisie avec le père Laloux au prix low cost <strong>de</strong> 500 F la quinzaine et<br />
avec seulement 2 WC pour plus <strong>de</strong> 70 personnes au départ du voyage, et ce malgré les méfaits<br />
<strong>de</strong> la turista.<br />
Le réveil à 6h du mat’ en secon<strong>de</strong> et la <strong>de</strong>scente à la gym’ ; je ne sais pas si cela se<br />
pratique encore [non], mais je suis sûr que cela rebuterait mon fils Guillaume ! [oui]<br />
Le nombre d’anciens qui ont appelé leur fils Charles en référence à Charles <strong>de</strong> Seze…<br />
*<br />
Patrick Hannedouche (Promotion 1974)<br />
Le Collège, c’est d’abord <strong>de</strong>s o<strong>de</strong>urs. L’o<strong>de</strong>ur dominante du Dunlopillo dans les<br />
immenses dortoirs austères où l’on attendait que s’allume la veilleuse rassurante quelques<br />
minutes après l’extinction <strong>de</strong> feux ou l’o<strong>de</strong>ur du linoléum dans ce qui était appelé alors le<br />
« nouveau bâtiment ». L’o<strong>de</strong>ur chlorée <strong>de</strong> la piscine Talleyrand où les internes du week-end<br />
(collés, comme moi, trop souvent à mon gré, ou élèves habitant trop loin pour un aller et<br />
retour en 24 heures) se rendaient le samedi en fin d’après-midi après les cours (eh oui, les<br />
classes se terminaient à 16 h le samedi à cette époque lointaine !). Ou encore l’o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> soupe<br />
mêlée au fumet <strong>de</strong>s détergents dans les réfectoires, territoire bien gardé du Frère Jeandin et <strong>de</strong><br />
son inséparable béret. Ou l’o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s biscottes Paquot dont l’usine située au bout <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>