NOTICE TOPOGRAPHIQUE

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reconstruit; actuellement, toutes les terres appar
tiennent à la colonisation. Il est fortement question
de faire de ce fort un hôpital,
qui devra rendre de
grands services à toute la contrée; il serait à désirer
qu'une ambulance y soit spécialement établie pour
la population musulmane, si nombreuse de tous
côtés.
Avant d'arriver à ce bordj,
on voit une petite
mosquée appelée Lala Aïelia, créée au xvne
siècle
par les Turcs, en souvenir des bons conseils donnés
par une femme nommée Lala Aïcha, maraboute
venant des environs d'Aumale, des Ouled Sidi Naïel.
Cette femme vint avec son fils nommé Oum ÎN'aïel,
qui fut tué pendant une guerre très meurtrière, où
les Turcs étaient sur le point de succomber; elle
parvint à les protéger en conciliant les deux partis.
Les Turcs, reconnaissants, élevèrent en l'honneur de
cette maraboute, cette petite mosquée où le corps
de Oum N'aïel fut déposé; des prières y sont dites
régulièrement par les musulmans, tous les jeudis
soir de chaque semaine. De là vient le nom de
N'aïel, puis celui de Bordj-Menaïel, qui fut conservé.
Les eaux, au début* étaient insuffisantes; une
source abondante, dont le débit est de trente litres
par minute en été, de bonne qualité, au Sud de la
commune, captée en 1873, amène les eaux par des
conduits en fonte dans un château d'eau, qui a
soixante-quinze mètres carrés, et qui alimente les
fontaines de Bordj-Menaïel. Plusieurs colons ont
creusé des puits; Teau n'en est pas aussi bonne que
celle des fontaines, elle est légèrement saumàtre et
sur quelques points ne laisse pas cuire les légumes
secs.