NOTICE TOPOGRAPHIQUE

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L'hygiène, au début très mal observée, est satis
faisante, depuis deux ans surtout, à cause de la
grande amélioration survenue dans la salubrité
générale. Tout le pays était,
pendant Tété et l'au
tomne, soumis à une influence paludéenne grave.
On rencontrait à chaque pas, même chez beaucoup
d'Arabes, les types effrayants de la cachexie endé
mique des fièvres d'accès, avec hypertrophie de la
raie et du foie, et ascites consécutives fréquentes. Il
arrivait souvent,
que des individus mouraient dans
un premier accès de fièvre. La décomposition après
la mort était tellement prompte, que les Arabes
considéraient cette forme comme le résultat d'un
empoisonnement.
Les nombreuses saignées faites au sol et les quan
tités d'eucalyptus qu'on rencontre partout, ont bien
amélioré la situation,
qui rivalisera avec la plaine
de la Mitidja, tant sous le rapport de la santé, que
sous celui de l'aisance et de la fortune.
Les maladies les plus fréquentes en été sont les
lièvres ordinaires (intermittente quotidienne), tierce
et quarte, ces deux dernières moins fréquentes. Les
récidives tiennent à la débilité qu'on observe sou
vent en Algérie. Le fer du docteur Rabuteau (proto
chlorure cle fer) rend d'immenses services dans
toutes les anémies du pays.
Les affections gastro-intestinales étaient souvent
graves ; les plus rebelles sont les diarrhées et les
dyssenteries.
En hiver, les affections bronchiques dominent
encore chez les colons qui habitent des maisons
construites à la légère. Il en est de même pour ceux
qui négligent de se vêtir convenablement, et qui ne