Rapport atelier de capitalisation du PROMER - FIDAfrique

DR THIENDOU NIANG
Consultant en Capitalisation d’expérience
21, Mermoz Pyrotechnie BP 9033 Dakar Yoff
Tel. : +221 33 860 62 60/77 644 47 47
E-mail : acs1@orange.sn /niangthiendou@yahoo.fr
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE
DU PROMER II
RAPPORT PEDAGOGIQUE
MAI 2011

TABLE DES MATIERES
I. RAPPEL DES TERMES DE REFERENCE ............................................................................... 2
1.1 CONTEXTE ............................................................................................................................... 2
1.2 NATURE DE LA MISSION ....................................................................................................................... 2
II- METHODE DE TRAVAIL ........................................................................................................ 3
III. FORMATION-ACTION ........................................................................................................... 4
3.1. DEROULEMENT DE LA FORMATION ACTION .................................................................................... 4
Jour 1 - Ouverture, concept de capitalisation ..................................................................... 4
Jour 2 - Description des experiences ................................................................................... 7
Jour 3 - Analyse de l’experience .......................................................................................... 7
Jour 4 - Rédaction des capitalisations .................................................................................. 8
Jour 5 - Analyse critique, correction de texte ...................................................................... 8
3.2. PRODUITS DE CAPITALISATION ......................................................................................................... 9
IV. EVALUATION ET PLAN D’ACTION DE SUIVI ............................................................... 10
IV. CONCLUSION ET CLOTURE ............................................................................................... 12
V. ANNEXES .................................................................................................................................. 13
ANNEXE 1 : CHRONOGRAMME ................................................................................................................ 13
ANNEXE 2 : FICHES DE DESCRIPTION REMPLIES ................................................................................. 15
ANNEXE 3 : LISTE DES PARTICIPANTS................................................................................................... 26
ANNEXE 4 : GRILLE D’EVALUATION DES TEXTES ................................................................................. 27
ANNEXE 5 : DE LA FICHE AU A LA REDACTION ..................................................................................... 29
ANNEXE 6 : 4 TEXTES DE CAPITALISATION .......................................................................................... 30
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
1

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
2
I. RAPPEL DES TERMES DE REFERENCE
1.1 CONTEXTE
Le Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural (PROMER), phase 2 a pour
objectif de lutter contre la pauvreté en milieu rural par la création et/ou la
consolidation de micro et petites entreprises.
Ce projet est mis en œuvre par l’Etat du Sénégal avec l’appui du Fonds
International de Développement Agricole (FIDA) et la Banque Ouest Africaine de
Développement (BOAD). Ses objectifs sont :
la consolidation et/ou création de micro ou petites entreprises rémunératrices
et créatrices d’emplois durables dans les zones de concentration du projet,
bénéficiant d’accès à des services d’appui financiers et non-financiers
adaptés, durables et décentralisés ;
la structuration ou professionnalisation du secteur de l’entreprenariat rural
suivant les créneaux et filières développés dans les zones de concentration de
façon à favoriser une meilleure performance des entreprises, une intégration
dans les organisations professionnelles, une meilleure prise en compte de ses
contraintes et problèmes, et une participation effective aux cadres de
concertation et au dialogue avec les autres acteurs aux niveaux local, régional
et national ;
l’amélioration de l’environnement politique, législatif et institutionnel
facilitant la création et le développement de Moyennes et Petites Entreprises
Rurales (MPER).
Les résultats enregistrés par le PROMER lors de sa phase I de 1997 à 2005 et de sa
phase II de 2006 à 2010 ont permis l’émergence d’un entreprenariat rural
dynamique en milieu rural.
1.2 NATURE DE LA MISSION
Le PROMER a accumulé, au cours des 13 dernières années, une expérience riche et
diversifiée sur la promotion de l’entreprenariat rural dans les régions de
Tambacounda, Kolda, Kaolack et Fatick. Celle-ci concerne entre autres la
boulangerie traditionnelle, les filières telles que la noix d’acajou, le néré, le lait, le
karité, les appuis financiers, l’accompagnement des MPER.
Cependant, les connaissances et savoirs acquis de ces initiatives et expériences ne
sont pas suffisamment documentés et capitalisés et accessibles aux autres acteurs
du développement, ce qui en limite la portée.
Parmi les raisons d’une telle situation, on peut citer le faible niveau de compétences
des agents et des MPER en matière d’identification, de caractérisation et de
formalisation des bonnes pratiques et de génération de connaissances. Il en résulte
une non traçabilité et une non visibilité des expériences du PROMER et une sousvalorisation
des savoirs produits.

La mission d’appui méthodologique à la Composante Services d’Informations aux
Entreprises (juin 2010) avait recommandé la capitalisation des expériences sur les
thèmes porteurs du PROMER et le renforcement des capacités sur les techniques de
capitalisation d’expérience.
En 2011, FIDAFRIQUE a accompagné le PROMER dans l’identification de
thèmes prioritaires de capitalisation d’expérience. Il s’agit de thèmes tels que la
boutique des MER, l’offre de service SDE, le partage des risques.
C’est dans ce cadre que s’inscrit cette mission de formation action destinée à
renforcer les capacités des porteurs d’expérience du PROMER en techniques de
capitalisation d’expérience et de les accompagner à identifier, décrire, analyser et
rédiger des documents de capitalisation.
Au terme de la formation-action, les participants devaient être capables d’expliquer
le concept de capitalisation d’expérience, d’identifier des thèmes de capitalisation,
de décrire et d’analyser les expériences de développement. Ils devaient être
également capables d’utiliser les règles d’écriture de base et d’élaborer des
supports de capitalisation d’expérience.
La présente mission comportait des activités de préparation et d’animation de la
formation, d’appui conseils à la production de documents de capitalisation
d’expérience, de mise en forme des documents de capitalisation et de rédaction
d’un rapport pédagogique.
II- METHODE DE TRAVAIL
Notre méthode de travail a consisté en la conception du programme et des supports
pédagogiques, l’animation d’un atelier de formation-action, la mise en forme des
documents de capitalisation et la rédaction du rapport pédagogique.
Phase 1 : Conception du programme et des supports pédagogiques
La première étape a consisté à l’analyse sommaire des besoins de
formation des agents du PROMER en capitalisation d’expérience : collecte
d’informations sur les profils et parcours et les expériences en documentation
d’expérience, les principales préoccupations et les attentes de la formation.
Cette phase a permis de mettre en évidence des attentes liées à la maîtrise des
concepts, étapes, outils et méthodes ainsi que les techniques d’écriture.
La deuxième étape a consisté à la conception du programme de formation.
Il s’agissait d’abord de définir les compétences visées par la formation, les
objectifs pédagogiques, les contenus de formation. Il s’agissait ensuite
d’élaborer les supports pédagogiques, les méthodes d’animation, le
chronogramme (voir annexe 1) et les outils d’évaluation de la formation ainsi
que le powerpoint de la formation.
La troisième étape a consisté à élaborer un outil de planification de la
capitalisation d’expérience, d’une matrice de description d’une
expérience (voir annexe 3) et d’un cadre d’analyse globale de la
contribution de l’entreprenariat rural à la réduction de la pauvreté.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
3

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
4
La quatrième et dernière étape de cette phase a consisté à l’accompagnement
des experts du PROMER à collecter des informations préalables sur les
expériences.
Phase 2 : Animation de la formation-action
La deuxième phase a porté sur l’animation d’une session de formation de 6 jours
sur la capitalisation d’expérience regroupant 11 personnes (agents du PROMER, un
MPER et un partenaire prestataire) (voir annexe 4).
Les contenus de formation centrés sur le concept de capitalisation d’expérience,
l’identification des thèmes de capitalisation, la description et l’analyse
d’expérience, la rédaction de documents de capitalisation et les stratégies de
diffusion et de partage des résultats de la capitalisation d’expérience.
La formation a té complétée par une session de lecture critique et de correction
approfondie des textes (orthographe, syntaxe, lisibilité). Ce processus a débouché
sur la production de 4 articles/documents de capitalisation d’expériences rédigés au
cours de la formation.
Phase 3: Mise en forme des documents de capitalisation
Il s’est agi essentiellement de faire la relecture critique des documents, la réécriture
de certaines parties et leur mise en forme définitive suivie d’une proposition
d’orientation pour création graphique et l’édition d’un livret de capitalisation. En
outre, des conseils ont été fournis pour la consolidation des enseignements et le
processus de mise en forme finale et d’impression.
Phase 4 : Rédaction d’un rapport pédagogique
Il s’agissait de la rédaction du rapport pédagogique de la formation-action sur la
capitalisation d’expérience en mettant l’accent sur les aspects suivants : contexte,
objet de la mission, objectifs, résultats attendus, déroulement de la mission,
difficultés rencontrées conclusions, apprentissage et recommandations.
III. FORMATION-ACTION
3.1. DEROULEMENT DE LA FORMATION ACTION
JOUR 1 - OUVERTURE, CONCEPT DE CAPITALISATION
La session a débuté à 9 heures 30 par un mot de bienvenue de M. Hyacinthe
Mbengue, directeur du PROMER. Après avoir salué l’assistance, M. Mbengue a
affirmé que la capitalisation, moment important pour les projets du PROMER, va
permettre au projet de profiter de grandes leçons pour consolider les acquis. Il
s’agit aussi, selon lui, de capitaliser sur les acquis des autres projets et surtout de
répliquer les expériences lorsque cela peut se faire. Il a enfin évoqué la prochaine
réunion de capitalisation à Accra, au Ghana, où « il faudra partager l’expérience
du PROMER. » En conclusion, a-t-il dit, cette semaine « sera l’occasion de bien se
préparer pour la rencontre d’Accra ». Il a terminé en remerciant la disponibilité du
facilitateur tout en insistant que cette session n’est qu’une première phase en
attendant la deuxième.
M. Thiendou Niang, facilitateur, a fait une brève présentation du Cabinet Afrique
Communication qu’il dirige avant de rappeler le but de l’atelier. Il a ensuite

demandé aux participants de se présenter et de formuler leurs attentes pour cette
session de formation.
TABLEAU 1 : LISTE DES BESOINS EXPRIMES
Nom Attentes
Hawa Bousso Ndiaye, Documentaliste
4 documents mis en forme sur les quatre
thèmes retenus
Ibrahima Sory Diallo, Chargé des appuis
financiers
Etre mieux outillé pour rendre les
documents lisibles, afin qu’il y ait une
traçabilité
Mamadou Ndour, Assistant au responsable
de suivi-évaluation
Amath Ly, Responsable local antenne centre
Ousseynou Ndiaye, Responsable Antenne
Sud-est
Sira Fofana, Bénéficiaire du Promer
Ndèye Fatoumata Sall, Responsable suiviévaluation
Ahmed Hady Seydi, PROMER/SAFIR
Moustapha Cissé, Responsable des
opérations techniques
Hyacinthe Mbengue, Directeur du
PROMER
Connaître le processus de capitalisation
Maîtrise des outils de capitalisation
Maîtrise des outils de capitalisation
Changement dans les pratiques
Etre outillée pour rédiger un document de
capitalisation
Avoir un meilleur aperçu des étapes de
capitalisation.
Etre outillé pour pouvoir capitaliser les
expériences. Formation la plus participative
possible avec des cas pratiques bien
identifiés. Qu’on puisse avoir les
documents finalisés
Que les séminaristes maîtrisent les
techniques de rédaction, pour qu’il y ait
plus de lisibilité dans ce que le PROMER
est en train de faire. Qu’il y ait quelque
chose sur les processus (étapes).
Actuellement, ces processus ne sont pas
suffisamment maîtrisés
Résumant ces attentes, M. Niang les a classées en trois catégories :
production de 4 documents de capitalisation, mis en forme et diffusables
maîtrise du processus de capitalisation
maîtrise des outils de capitalisation
Lors de la préparation de l’atelier, un travail préliminaire a été réalisé sur trois des
thèmes retenus pour être capitalisés, a affirmé M. Niang ; il reste le travail
préliminaire sur le dialogue politique. Le facilitateur affirme que la formation se
veut une formation pratique, une formation-action pour avoir des produits.
L’atelier s’est ensuite poursuivi avec la définition des enjeux de la capitalisation
d’expérience. Elle vise à produire de la connaissance pour améliorer les pratiques
et les théories de développement, tirer les leçons pour améliorer la conduite des
activités ou la conception de nouveaux projets, inspirer d’autres acteurs de
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
5

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
6
développement et de nouvelles politiques publiques, conforter les partenaires et
faciliter la mobilisation de ressources.
Dans les définitions proposées par les participants, ceux-ci ont noté que la
capitalisation est un « processus participatif dans la mémorisation du savoir afin de
mieux partager avec les autres ». D’autres mots et expressions sont revenus dans la
perception de la capitalisation par les participants : innovation, organisation,
transmission à des cibles bien identifiées, partage, diffusion,
conservation/mémorisation, traçabilité pour partager, processus de participation,
synthèse.
On peut aussi définir la capitalisation comme « un processus (participatif)
d’identification, de collecte, de tri, d’organisation, d’analyse et de validation de
l’information relative à une initiative donnée, en vue de la partager avec d’autres
acteurs en utilisant des supports adaptés ». Elle met l’accent sur les bonnes
pratiques et est dépositaire d’un certain nombre d’enjeux (enjeux de mémoire, de
patrimoine et de développement ; enjeux de communication et de plaidoyer ;
enjeux de notoriété et de mobilisation de ressources).
Les objectifs de la capitalisation ont ensuite été explicités. Ceux-ci intègrent une
dimension « tirer les enseignements » et une dimension « passage à l’échelle »
Pour capitaliser une expérience, il faut cependant avoir une connaissance des
éléments de processus qu’il faut consolider ensuite. Comprendre le concept de la
capitalisation, c’est savoir comment identifier un thème, comment élaborer un plan
de capitalisation et comment gérer une dynamique de capitalisation. Il s’agit là
d’un travail d’équipe où l’ensemble des acteurs doivent être mobilisés. Cela
demande aussi la maîtrise des sources d’information. La capitalisation, c’est
également décrire l’expérience, en remplissant la fiche de description, puis analyser
l’expérience, c’est-à-dire partir de la leçon et examiner quels sont les arguments qui
sous-tendent cette leçon. Il faut lire l’expérience à travers des indicateurs,
construire son argumentaire… Ensuite, il faut raconter (écrire) l’expérience en
suivant les règles d’écriture, avant de la diffuser grâce à un dispositif de suivi des
savoirs.
Au total, le travail de capitalisation suppose un regard très critique en interne.
4 groupes ont ensuite été formés pour la poursuite du travail :
Groupe sur la caution solidaire Ahmed Hady Seydi, Boubacar, Diallo
Groupe Boutique des microentrepreneurs
ruraux
Groupe sur les services de
développement des entreprises
Groupe sur le dialogue politique et le
processus
Hawa Sow Bousso Ndiaye, Sylla, Hamat
Ly
Fatoumata Sané Guissé, Ousseynou
NDiaye, Hawa Traore
Moustapha Cissé, Mamadou Ndour,
Hyacinthe Mbengue
Il est décidé que chaque groupe examine le travail d’un autre groupe. Le groupe sur
le Dialogue politique et Processus va faire la critique du travail du groupe sur la
caution solidaire et vice-versa. Le groupe sur les boutiques des micro-entrepreneurs
ruraux va faire la critique du travail du groupe sur les services de développement
aux entreprises et vice-versa.

Cycle de capitalisation d’expérience. La capitalisation d’expérience est un
processus en 7 étapes :
Etape 1 : Evaluation participative de l’expérience et besoins de la
capitalisation
Etape 2 : Identification des thèmes de capitalisation d’expérience
Etape 3 : Planification de la capitalisation d’expérience
Etape 4 : Collecte de données
Etape 5 : Description et analyse de l’expérience
Etape 6 : Mise en forme et contrôle de qualité
Etape 7 : Diffusion, le partage des acquis et le plaidoyer
Le concept de diffusion renvoie à la fourniture, à la livraison de l’information. Le
concept de partage met l’accent sur le feedback, l’échange, la compréhension
commune, dans le but d’établir un consensus, de faire adhérer.
L’après-midi de la session a été consacrée à la révision des plans de
capitalisation.
Il s’agissait de corriger les plans de capitalisation renseignés, mais aussi
d’expliquer avec force détails, comment on réalise un plan de capitalisation.
Cela commence par la définition du plan de capitalisation et la compréhension de
ses objectifs. Il faut aussi choisir le thème de la capitalisation. Quel est son
contexte ? Quels sont les objectifs de changement visés par la capitalisation ?
JOUR 2 - DESCRIPTION DES EXPERIENCES
L’objet de la deuxième journée est de finaliser les plans de capitalisation et, pour
l’un des groupes, de finaliser aussi la fiche de description. Les 4 groupes ont
planché sur leurs plans de capitalisation : le Groupe 1 sur le cautionnement
solidaire/les Risques, le Groupe 2 sur les boutiques des micro-entrepreneurs ruraux,
le Groupe 3 sur le marché des services de développement des entreprises, et le
Groupe 4 sur la promotion des micro et petites entreprises rurales.
Le facilitateur s’est appesanti sur la description, « carte d’identité » de
l’expérience. Elle donne les renseignements qui distinguent l’expérience d’une
autre et mettent en valeur son caractère unique : titre de l’expérience, date/durée,
zone/lieu, nature, objectifs, acteurs, approche, particularités, etc. Les objectifs de la
description sont de caractériser l’expérience et de disposer des informations
indispensables à son analyse ultérieure. Le facilitateur a montré comment on décrit
une expérience avec l’examen détaillé et l’explication de l’outil « Fiche de
description d’une expérience ».
JOUR 3 - ANALYSE DE L’EXPERIENCE
Cette journée à été consacrée à l’analyse d’une expérience et à la présentation
des éléments de rédaction. L’analyse de l’expérience est un examen critique qui
permet d’évaluer les pratiques et d’identifier les éléments d’apprentissage (facteurs
de succès, facteurs d’échecs, enseignements). Ses objectifs sont de rechercher dans
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
7

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
8
l’expérience de nouvelles connaissances, de rechercher ce qui permet d’améliorer
les pratiques et de rechercher les leçons qui peuvent inspirer d’autres acteurs.
Le processus d’analyse d’expérience a été expliqué, avec les notions de critères
d’analyse (3 à 5 paramètres), d’indicateurs (3 à 5 indicateurs par critère) et
d’évaluation de l’expérience en termes d’aspects positifs, d’aspects négatifs et
d’aspects non maîtrisés. L’analyse d’une expérience permet l’identification de
nouvelles connaissances, d’innovations, de bonnes pratiques et de leçons.
La journée a permis aux participants, dans le cadre de leurs groupes de travail, de
procéder à l’analyse des expériences retenues. Le facilitateur les a assistés dans
cette tâche, en répondant aux questions qui survenaient au cours du processus.
Une partie de l’après-midi a été consacrée à la présentation des règles de rédaction,
notamment celle de la lisibilité, avec la manière de traiter les mots, les phrases et
les paragraphes pour disposer d’un texte lisible, c’est-à-dire compris sans effort
particulier et mémorisé.
JOUR 4 - REDACTION DES CAPITALISATIONS
Cette journée a été consacrée à la rédaction des capitalisations après les jours
précédents où les participants ont appris à identifier une expérience, remplir leur
fiche de capitalisation, analyser l’expérience et prendre connaissance des règles
d’écriture de leurs textes. Prévue initialement pour 13 heures, cette phase s’est
finalement poursuivie jusqu’à 17 heures, le temps que chaque groupe puisse
terminer son travail de rédaction ou avancer profondément en ce domaine.
Le facilitateur a ensuite expliqué la suite du processus :
1. Remise à tous de la grille d’évaluation
2. Affectation des textes à analyser
3. Critique croisée (lecture individuelle, réflexion de groupe, mise en commun)
4. Remise d’un rapport de synthèse d’une demi-page et de la grille renseignée.
Le rapport de synthèse doit mettre l’accent sur trois éléments de la critique
(structuration, lisibilité, cohérence, etc.)
5. Restitution des travaux : 15 mn pour chaque thème
6. Discussion générale
Le programme de la journée du lendemain a été établi comme suit :
8h-9h30 Critique des textes
9h30-11h Restitution et discussion
11h-12h30 Correction des textes
12h30-15h Pause
15h-16h Textes corrigés à attribuer à un autre groupe
16h-17h Critique niveau 2, partage
JOUR 5 - ANALYSE CRITIQUE, CORRECTION DE TEXTE
La présentation des évaluations notées sur les grilles d’évaluation a commencé à
9h55.

Evaluation du texte sur les boutiques des micro-entrepreneurs ruraux : La
plupart des questions de la grille ont reçu une réponse positive. Les évaluateurs ont
cependant estimé que les ratés de l’expérience ne ressortaient pas suffisamment et
que l’on ne percevait pas assez l’enjeu de la capitalisation dans le texte.
Evaluation du texte sur le marché des services de développement des
entreprises : Monsieur Niang a noté qu’il faut avoir des « faits et chiffres » pour
illustrer les textes (c’est-à-dire des exemples, des éléments de preuve, des
témoignages, etc.). Il a aussi affirmé la nécessité d’un message central fort pour que
le lecteur puisse appréhender « de quoi on parle ».
Evaluation du texte sur le cautionnement solidaire : Les points suivants ont été
notés: message central non perceptible, innovation non mise en valeur, absence de
chiffres pour les ressources, facteurs de succès non apparents, conclusion
manquante, trop de puces dans le texte. Ainsi, le facilitateur a réaffirmé
l’importance du préalable d’un plan de capitalisation bien conçu.
Evaluation du texte sur la promotion des micro-entrepreneurs ruraux : la
rédaction du texte n’était pas terminée, l’évaluation a été reportée à plus tard.
Les auteurs des différents textes ont ensuite procédé à la correction de leurs textes,
en tenant compte des contenus des évaluations faites par les pairs.
3.2. PRODUITS DE CAPITALISATION
Les quatre capitalisations effectuées ont porté sur les thèmes suivants :
1. Boutiques des micro-entrepreneurs ruraux
2. Marché des services de développement des entreprises
3. Cautionnement solidaire
4. Promotion des micro et petites entreprises rurales
Capitalisation 1 : Boutique des micro-entrepreneurs ruraux : des ratés dans la
mise en œuvre d’une innovation
L’approche descendante des projets de développement constitue un facteur de non
appropriation des outils et de contre-performance. Le cas des boutiques des microentrepreneurs
ruraux, à Tambacounda et à Kaolack, illustre l’échec de cette
démarche. Ces boutiques, fortement soutenues par le PROMER, ont enregistré des
pertes récurrentes découlant de la rupture des stocks et de l’irrégularité dans la
qualité des produits.
Capitalisation 2 : Service de développement des entreprises : un levier de
performance et de compétitivité des micro et petites entreprises
Un service de développement des entreprises de qualité garantit la performance et
la compétitivité des micro et petites entreprises rurales (MPER). L’expérience des
marchés de services de développement des entreprises du Projet de promotion de
l’entreprenariat rural du Sénégal montre que la disponibilité de compétences
avérées de prestataires de services, d’outils méthodologiques et de normes adaptés
entraîne une augmentation de la productivité des MPER et des emplois. Elle
améliore également la qualité des produits, favorise l’accès aux marchés locaux et
ouvre des perspectives sur les marchés nationaux et régionaux.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
9

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
10
Capitalisation 3 : Micro et petites entreprises rurales : quand le partage des
risques garantit un accès durable au crédit
La caution solidaire couplée au partage des risques facilite l’accès durable des
entrepreneurs ruraux à des services financiers adaptés et garantit la sécurité du
portefeuille de prêts constitué. Dans l’expérience du Service d’Appui à la Finance
rurale (SAFIR) du PROMER, près de 700 micro-entrepreneurs ruraux, de
Tambacounda et de Thiénaba, ont bénéficié de l’accès au financement pour plus de
58 millions de francs CFA. Le taux de remboursement de plus 98% montre la
bonne santé du portefeuille.
Capitalisation 4 : Renforcement des capacités : un levier pour le
développement de l’entreprise rurale
Les micro et petites entreprises rurales les plus performantes sont celles qui
bénéficient de la globalité du paquet d’appuis constitué par les formations, le
financement et le suivi-accompagnement, selon une séquence bien définie. Selon
l’expérience du PROMER, la maîtrise des compétences entrepreneuriales, associée
à la satisfaction des besoins financiers en fonds de roulement et en investissement
de l’entreprise et soutenu par un conseil de proximité, permet d’inscrire l’activité
des micro et petites entreprises rurales dans la durabilité.
IV. EVALUATION ET PLAN D’ACTION DE SUIVI
A l’évaluation finale de l’atelier, les questions suivantes ont été posées aux
participants :
• Quels sont les points forts ?
• Quels sont les points faibles ?
• Indiquer votre principale suggestion pour améliorer les sessions de formation
futures.
• Citer les deux principaux enseignements tirés de la formation.
• Quelle est votre principale recommandation pour une institutionnalisation de
la capitalisation d’expérience au sein du PROMER ?
Points forts – Les points forts les plus cités sont la maîtrise du processus de
capitalisation (3 fois), le travail de partage et d’échange (3 fois), la méthode
participative (3 fois). Viennent ensuite l’animation (2 fois) et la connaissance des
règles d’écriture (2 fois).
Les points suivants apparaissent également (cités chacun une fois) : présentation du
processus de capitalisation, explications précises du processus, travail sur les
indicateurs et les critères, méthodologie utilisée avec les questions/réponses et le
partage en plénière, plan de capitalisation, description et analyse, évaluation par les
pairs, pédagogie, neutralité et compétence des formateurs. Un participant a aussi
noté que « plus on avance, plus on y prend goût ».
Points faibles – Les points faibles les plus cités sont le temps trop court de la
formation (8 fois) et les conditions de travail peu favorables (6 fois). Viennent
ensuite (cités chacun une fois) l’absence de document pour la préparation, la
formation « induisant beaucoup de sorties », les problèmes d’électricité, la
pression. Un participant a estimé qu’il n’y avait, sur les points faibles, rien à
signaler.

Principales suggestions pour améliorer les sessions de formations futures - A
cette question, les deux suggestions les plus citées sont celles de donner plus de
temps à la formation (4 fois), de tenir l’atelier hors des locaux du PROMER (3 fois)
et de permettre aux participants d’avoir une bonne connaissance du thème pour
bien préparer la production (2 fois). Les autres suggestions (citées chacune une
fois) sont : organiser le lieu de travail ; demander l’implication du comité
d’animation du processus pour la collecte, la description de la fiche pour gagner du
temps, toujours recourir à des formations-actions, s’appesantir sur la rédaction.
Deux principaux enseignements tirés de la formation – De nombreuses réponses
ont été suggérées pour cette question. Les participants ont donné les réponses
suivantes :
• La capitalisation est utile pour soi-même avant de l’être sur le plan
professionnel
• La capitalisation est un processus qui s’acquiert avec le temps
• La préparation de la rédaction grâce à la production de documents de base
précis
• La cohérence des parties à développer pour assurer un fil conducteur
• La méthodologie adoptée de mise en commun est très pratique et permet
progressivement une mise à niveau
• Le plan de capitalisation est la clé du succès
• Les phrases courtes sont les plus lisibles
• Pour rédiger un document de capitalisation satisfaisant, il faut veiller à faire
au préalable un bon plan de capitalisation
• Il faut avoir de bonnes sources pour étayer l’argumentaire
• La durée est à augmenter (2 jours de plus)
• Tenir l’atelier hors du PROMER pour une meilleure mobilisation des
acteurs
• Processus de capitalisation maîtrisé
• Meilleure implication (bonne sensibilisation) sur le processus de
capitalisation et son importance
• Exposé et présentation du processus de capitalisation bien fait
• Les principes pour une bonne rédaction de l’expérience
• Une visibilité sur les étapes et outils pour une bonne capitalisation
• le cadre participatif
Principales recommandations pour une institutionnalisation de la
capitalisation d’expérience au sein du PROMER –
1) Instaurer tous les six mois une séance de formation action en capitalisation ;
2) Présenter une expérience capitalisée à l’occasion de chaque réunion
trimestrielle élargie ;
3) Inscrire la capitalisation au PTBA afin qu’un jour soit consacré chaque
trimestre à une séance de partage ;
4) Mettre la réalisation d’un nombre de documents de capitalisation produits
dans les fiches de poste des agents du projet.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
11

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
12
Dans le cadre des actions post-atelier, il a été décidé que les articles non terminés
devront être envoyés par email au facilitateur au plus tard le 16 mai 2011. Celuici
aura une semaine pour les finaliser et les retourner aux auteurs.
IV. CONCLUSION ET CLOTURE
L’atelier a permis aux participants de maîtriser le concept, la démarche et les outils
de la capitalisation d’expérience.
Il a aussi permis la production de 4 documents de capitalisation dont deux finalisés
(boutiques des micro-entrepreneurs ruraux, cautionnement solidaire/partage des
risques) et deux autres qui méritent d’être améliorés (marché des services de
développement des entreprises et promotion des micro et petites entreprises
rurales).
Prenant la parole, à la clôture de l’atelier, Mme Guissé a remercié l’ensemble des
participants pour leur implication dans les travaux, ainsi que le directeur du
PROMER qui a permis la tenue de cet atelier. Elle a aussi remercié le facilitateur,
M. Thiendou Niang, pour avoir distillé au cours de cette formation une culture de la
capitalisation au sein des participants qui ont compris l’importance et le sérieux de
cette méthodologie.
Au total, les six journées de travail ont montré qu’il y avait une forte demande pour
l’accompagnement, l’édition, la diffusion et le partage des résultats de cette
capitalisation. Les participants ont exprimé le besoin pour conduire un nouveau
processus d’accompagnement de capitalisation en vue de consolider les acquis et
augmenter le nombre de produits de capitalisation

V. ANNEXES
ANNEXE 1 : CHRONOGRAMME
Lundi 02 mai 2011
Horaires Activités
09.30-10.00 Accueil et ouverture
o Mot de bienvenue
o Présentation des participants et de leurs attentes
o Présentation de l’atelier et organisation du travail (rapporteurs et
évaluateurs)
10.00-11.00 Concept de capitalisation d’expérience : enjeux, objectifs, cibles, conditions
préalables à une capitalisation d’expérience
11.00-11.15 Pause santé
11.15-13.00 Rappel de l’identification de l’expérience et des thèmes de capitalisation : critères,
procédures et mécanismes
Planification d’une capitalisation d’expérience
Exercice d’élaboration d’un plan de capitalisation d’expérience
13.30-14.30 Pause repas
14.30-17.00 Sources et outils de collecte d’information : guide d’entretien, questionnaire, récits
de vie
Evaluation et clôture de la journée
17.00-17.15 Pause de départ
Mardi 03 mai 2011
Horaires Activités
09.00-09.30 Ouverture de la journée
09.30-11.00 Animation d’une capitalisation d’expérience
11.00-11.15 Pause santé
11.15-13.30 Animation d’une capitalisation d’expérience
13.30-14.30 Pause repas
14.30-15.30 Description de l’expérience : présentation
15.30-17.00 Description de l’expérience : application
Evaluation et clôture de la journée
17.00-17.15 Pause de départ
Mercredi 04 mai 2011
Horaires Activités
09.00-09.30 Ouverture de la journée
09.30-11.00 Analyse de l’expérience: présentation
11.00-11.15 Pause santé
11.15-12.15 Analyse de l’expérience : application
12.15-13.00 Analyse de l’expérience : application
13.30-14.30 Pause repas
14.30-15.30 Techniques de rédaction d’un document de capitalisation : plan et règles de
lisibilité : présentation
15.30-17.00 Techniques de rédaction d’un document de capitalisation : plan et règles de
lisibilité : application
Evaluation et clôture de la journée
17.00-17.15 Pause de départ
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
13

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
14
Jeudi 05 mai 2011
Horaires Activités
09.00-09.30 Ouverture de la journée
09.30-10.30 Rédaction de textes : travail individuel
10.30-11.00 Rédaction de textes : travail individuel (suite)
11.00-11.15 Pause santé
11.15-13.00 Rédaction de textes : travail individuel (suite)
13.00-14.30 Pause repas
14.30-15.30 Analyse critique des textes : travail collectif
15.30-17.00 Analyse critique des textes : travail collectif (suite)
Evaluation et clôture de la journée
17.00-17.15 Pause de départ
Vendredi 06 mai 2011
Horaires Activités
09.00-09.30 Ouverture de la journée
09.30-11.00 Correction de textes : travail individuel
11.00-11.15 Pause santé
11.15-12.00 Correction des textes
12.00-13.00 Correction des textes
13.00-14.30 Pause repas
14.30- 18.00 Stratégie de diffusion et de communication
Plan de plaidoyer
Evaluation et clôture officielle
Samedi 07 mai 2011
Horaires Activités
09.00-13.00 Revue des textes (rédacteurs et consultants)

ANNEXE 2 : FICHES DE DESCRIPTION REMPLIES
CHAMP CONTENU
1. TITRE DE
L’EXPERIENCE
Fiche de description - Boutique des MER
La boutique des MER : une initiative à améliorer pour permettre aux
micros entreprises rurales de mieux commercialiser leurs produits et
accroître leur visibilité.
2. MESSAGE CENTRAL La boutique des MER ? un pôle de groupage, de distribution massive et
une voie toute tracée vers la labellisation et la pérennisation des produits
des MER.
3. PAYS SENEGAL
4. PROJET Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural - Phase II (PROMER 2) - la
mise en place des boutiques des micros entrepreneurs ruraux appuyée par le
PROMER II
5. PERSONNE-RESSOURCE
ET FONCTION
Mme Ndiaye née Hawa Sow Bousso, Responsable Centre d’information, de
documentation et de démonstration (CIDD), Point focal Gestion des
Savoirs,
Hyacinthe Modou MBENGUE, coordonnateur du PROMER II
6. E-MAIL hawasowbousso@yahoo.fr; hawasow.bousso@promer-sn.org;
mbenguehyacinthe@yahoo.fr; promer.dp@promer-sn.org
7. DATE DE DEBUT ET
DATE DE FIN DE
L’ACTIVITE
8. LOCALISATION
Région, province, district,
communauté où l'activité
spécifique a eu lieu
9. NATURE DE
L’INITIATIVE
- Services financiers
- Services non financiers
- Accès aux marchés
- Accès aux technologies
- Autre à préciser
10. CONTEXTE
Décrire les principaux facteurs de
développement de l'activité. Ils
peuvent être économiques,
politiques, sociaux et
environnementaux (par exemple
les tendances migratoires, la
sécheresse, etc.)
Février 2004 – Juillet 2005
L’expérience s’est déroulée dans les régions de Tambacounda et Kaolack
L’activité a reçu les appuis techniques et financiers du PROMER à travers
le Fonds d’appui technologique, la convention d’appui commercial,
l’intermédiation financière du PROMER avec les SFD pour faciliter l’accès
au crédit avec CMS, ACEP, UMEC.
En outre, des partenariats ont été noués avec des services techniques de
l’Etat et des structures intervenant dans la promotion de l’entreprenariat
rural pour booster le développement des activités non agricoles. On peut
citer par exemple : le Lycée Technique de Kédougou, l’institut de
technologie alimentaire, l’institut sénégalais de normalisation, la
participation aux foires, l’organisation de journées de lancement de
nouveaux produits, les visites de prospection de nouveaux marchés ; les
visites d’échanges à l’intérieur du Sénégal et les voyages d’études dans la
sous-région ont également permis aux micro-entrepreneurs d’échanger sur
les techniques de production ou sur les stratégies commerciales de
promotion et/ou de vente. Ces visites et voyages d’études se sont avérés être
de puissants vecteurs de transfert et d’adoption de technologies surtout pour
la cible non-scolarisée.
Dans le cadre de sa première phase (1997-2005), le Projet de Promotion des
Micros Entreprises Rurales (PROMER I) avait mis en place des
infrastructures commerciales (une à Tambacounda et une à Kaolack).
L’idée d’ouvrir un espace de vente pour les MER est née de la constatation
des difficultés énormes auxquelles les Micro Entreprises Rurales (MER)
appuyées par le projet rencontrent dans la commercialisation de leurs
produits. Ces difficultés sont l’étroitesse des marchés ruraux ; la demande
rurale peu valorisante, l’accès aux marchés de valeur ; l’inexistence de
vitrine commerciale en dehors des manifestations commerciales ponctuelles
(FIARA, FIDAK, Techno - foire, Foires régionales, …) ; l’absence de
politique de fidélisation des clients et de présence permanente et
significative sur les marchés.
11. PROBLEME / QUESTION Le projet a été initié pour permettre aux MER de disposer d’une
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
15

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
16
Quels problèmes l’activité ou
l'intervention adressent-ils?
Pourquoi le projet a été initié dans
ce domaine?
12. OBJECTIFS
Quel était le but du travail
effectué? Tout en considérant
une activité spécifique, il est
également utile de déterminer
comment ces objectifs sont
liés aux objectifs généraux du
projet?
13. BÉNÉFICIAIRES
• Brève description de la
population cible
• La couverture de l'activité en
termes de nombre de
personnes atteintes
14. INTERVENANTS
/PARTENAIRES
• Tous les acteurs impliqués, y
compris le groupe cible de
l’activité, autorités locales,
gouvernement ou autres
institutions, membres de
l'équipe du projet.
infrastructure et d’un espace d’écoulement de leurs produits à des prix
compétitifs, rapprocher l’offre rurale de la demande urbaine, lutter contre la
pauvreté rurale par la valorisation et l’amélioration de la qualité et de la
présentation des produits ruraux
Le Projet a pour ambition d’accroître les revenus des ménages, de fixer les
jeunes et les femmes, réduire l’exode et la pauvreté rurale, répondre à la
demande croissante des urbains par la transformation et valorisation des
produits agro forestiers et artisanaux ruraux.
Face à la problématique du chômage des jeunes et des femmes, il constitue
une Stratégie d’implication de ces cibles prioritaires du PROMER dans la
promotion de l’entreprenariat rural.
Les objectifs visés à travers cette activité sont de :
- Montrer les opportunités offertes en termes de métiers ruraux en
amont et en aval de l’agriculture notamment dans les filières
porteuses agro alimentaires et artisanales à travers ???
- Améliorer de façon significative la production de biens et
services de qualité nécessaires au développement économique des
zones rurales, à travers notamment la valorisation des productions
agricoles et de cueillette
- Allonger la période de travail productif annuel au-delà des
périodes de travaux agricoles ;
- Atténuer l’exode rural grâce à des opportunités de travail offertes
aux jeunes et aux femmes dans leurs villages
- Améliorer les revenus des familles rurales pauvres par la création
de nouveaux emplois saisonniers ou permanents rémunérateurs et
durables ;
- Réduire le chômage des jeunes ;
- Augmenter les emplois créés et consolidés ;
- Réduire la pauvreté rurale
Micro entrepreneurs, Bénéficiaires finaux urbains de Tambacounda et
Kaolack
Les intervenants impliqués dans l’activité sont les suivants :
- les autorités locales et administratives pour l’information, la
sensibilisation, l’appui conseil ; et le soutien à l’initiative
- les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) : pour faciliter
l’accès au financement) ;
- les services techniques de l’Etat pour assurer le suivi et
l’encadrement ;
- les conseillers en entreprise et prestataires de services pour le
renforcement de capacités, le suivi et accompagnement ;
- les organisations professionnelles : pour la défense des intérêts de
la filière, l’accès au crédit et la pérennité de l’activité ;
- le PROMER2 (le Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural,
Phase 2) pour faciliter l’accès aux services non financiers et
financiers, l’appui à l’organisation
- Les MER (46 à Kaolack dont 14 groupements et 32 individuels, 40
à Tambacounda). Individuels et collectifs :
- Les commerciaux (vendeurs et gérants) recrutés et rémunérés par
le PROMER : gestion, vente
- Comité d’agrément : contrôle de qualité AG, Bureau : contrôle de
la gestion, bilan technique et financier
- Institut de Technologie Alimentaire : renforcement de capacités et
contrôle de qualité
- Consommateurs : achat des produits et appréciations
- Institut Sénégalais de Normalisation : attribution des autorisations
FRA

15. STRATÉGIE / APPROCHE
• Comment l'activité est-elle
mise en œuvre? S'il vous plaît
résumer les principales
caractéristiques de l'activité.
• Quelles sont les actions
qu’implique l’expérience? Il
s'agit de l'orientation
spécifique ou une stratégie
suivie par l'activité, comme,
par exemple, une sensibilité à
l'approche de genre, ou
chaînes de valeur.
16. RESULTATS / IMPACTS
• Les résultats quantitatifs et
qualitatifs par rapport aux
objectifs.
• Comment les activités
contribuent à réduire la
pauvreté et la vulnérabilité ?
La mise en œuvre de l’activité suit les étapes suivantes :
- Information/sensibilisation des cibles potentielles,
- La réalisation des émissions radiophoniques en langues locales,
- La sélection des MER et des produits devant être présents dans
les boutiques
- L’identification, l’accompagnement et l’émergence des MER de
références
- L’Identification des bénéficiaires ;
- L’organisation des MER en GIE, la mise en place d’outils et
d’organes de gestion
- La mise en place d’outils méthodologiques et opérationnels très
important tel que le Fonds d’appui technologique et la convention
d’appui commercial. Le Fonds d’appui technologique (FAT) est
destiné à l’introduction de nouvelles technologies devant
permettre l’amélioration des procédés et des produits dans les
filières structurantes.
- Et la Convention d’appui commerciale sert à appuyer les stratégies
de commercialisation retenues pour les MER …. ???
- L’achat d’emballage pour améliorer la présentation des produits
Les micro-entreprises rurales de référence utilisent des outils de
production et de gestion relativement avancés et doivent servir de lieu de
démonstration et de formation pour les autres MER évoluant dans le
même domaine. Ces MER de référence bénéficient de la convention
d’appui commercial et du fonds d’appui technologique.
Le Centre d’Information, de Documentation et de Démonstration
(CIDD) est appelé à offrir des services aux micro-entrepreneurs et aux
autres acteurs au développement, mais aussi et surtout à servir de pôle
de démonstration, d’exposition et de vulgarisation des produits et
technologies utilisés par les MER, ceci à travers le hall technologique.
Il vise à pallier l’insuffisance d’informations techniques, économiques et
commerciales des bénéficiaires et des agents du projet. Des axes de
partenariat et de collaboration avec d’autres centres de documentation
sont définis et mis en œuvre. Un site Web dynamique permet de
visualiser les produits des MER, les lieux de production, les quantités
produites ainsi que les prix. Ceci contribuera à assurer une meilleure
visibilité aux MER et à leurs produits.
- Le recrutement de gérants et vendeurs,
- L’identification et l’aménagement de locaux devant abriter les
boutiques
- L’information, sensibilisation, les journées de lancement et
d’inauguration des boutiques, les campagnes de prospection de
nouveaux marchés, la participation à des activités commerciales
(FIARA, forums et foires);
- Etablissement d’une situation de référence et un plan d’action (à
travers un diagnostic sur le terrain) par les prestataires ;
- Formations techniques et en gestion ;
- La tenue de rencontre régulière pour évaluer l’état d’avancement
des activités des boutiques ;
- Mise en relation avec les structures de financement et les
organisations professionnelles ;
- Le Suivi et accompagnement.
Les chiffres d’affaires des MER ont augmenté ; en effet, les chiffres
d’affaires faits par la boutique de Tambacounda d’avril 2004 à avril 2005
connaissent une fluctuation très importante avec une moyenne mensuelle de
441.560 F, un maximum de 973.800 F et un minimum de 106.625 F.
Les revenus des MER ont été multipliés par 2 à 3 fois
L’expérience a contribué à assurer une meilleure visibilité du projet
Elle a permis à renforcer d’améliorer la capacité, la présentation et la
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
17

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
18
• Quelle est l’opinion des
bénéficiaires sur l’activité ?
17. COÛTS ET RESSOURCES
UTILISÉES
• Précisez le budget total.
Quelle ressource a été
cruciale?
• Budget
• Expertise externe
18. DIFFICULTES
RENCONTREES
Quels ont été les défis majeurs de
cette activité et comment ont-ils
été surmontés?
19. FACTEURS DE SUCCES
DE L’INITIATIVE
qualité des produits des MER
Création et consolidation d’emplois
12 399 544 par boutique : investissements, emballages, étiquettes et de
charges de fonctionnement
Participation des bénéficiaires : 10 000 par membre pour l’adhésion
Coûts de transport des produits pris en charge par PROMER
Salaires du personnel : deux personnes par boutique (75 000 FCFA /gérant
et 50 000 /vendeur) :
Temps de travail de l’équipe PROMER
Les difficultés majeures rencontrées par l’activité sont liées aux aspects
suivants :
- Approvisionnement insuffisant et irrégulier en produits lié à
l’éloignement des zones de production
- Faiblesse du fonds de roulement des MER, au taux de rotation du
stock
- Eloignement des MER
- Chute du CA : Le CA minimum 106.625 F a été obtenu en avril
2005 mois durant lequel à la rupture des stocks des produits
secondaires s’est ajoutée celle des produits phares ou d’appel.
- La faiblesse de la marge commerciale comparée aux activités
similaires ;
- Coûts élevés des charges fixes et variables ;
- Positionnement de la boutique dans la catégorie détail avec ses
conséquences : lourdeur dans le suivi, faible marge, chiffres
d’affaires faibles, etc.
- Fonctionnement insatisfaisant des organes ;
- L’absence d’appropriation de la boutique par les membres
- Le PROMER s’est substitué aux MER
- Analyse contextuelle insuffisante
- La mise en place tardive des outils de pérennisation tel que le
fonds d’appui technique et la convention d’appui commerciale
- Les difficultés de mobilisation de la convention d’appui
commerciale
• La mise en place des deux boutiques a contribué à mieux valoriser
les potentialités naturelles du monde rural, rapprocher l’offre rurale
de la demande urbaine Elle a également permis d’appuyer les
MER dans la conquête et la fidélisation d’une clientèle de valeur,
ainsi qu’une meilleure valorisation de leurs produits sur les
marchés ;
• De faciliter la pénétration commerciale par la prise en
charge commune de la promotion ;
• D’assurer une plus grande maîtrise des marchés de valeur mais
exigeants ??? (distribution moderne organisée, marchés de
collectivités, hôtellerie et tourisme, certains marchés
contractuels).
• Gérer la marque commerciale commune qui correspond à
l’enseigne de la boutique ;
• Servir de vitrine commerciale, d’espace de promotion, de
valorisation des produits des MER et de négociation de contrats
commerciaux ;
• Contribuer à la pérennisation des MER en leur favorisant l’accès
aux marchés urbains de grande consommation et aux circuits de
distribution commerciale ;
Les boutiques se sont dotés d’organes et d’outils liés aux aspects
organisationnels et de gestion notamment l’Assemblée générale ; le

20. MESSAGE CLE / LEÇONS
• Quel est (sont) la leçon clé (s)
tirée(s) de cette pratique?
• Qu'est-ce qui rend l’activité à
être considérée comme une
bonne pratique /
potentiellement une bonne
pratique?
• Que feriez-vous
différemment?
21. NOTES
COMPLÉMENTAIRES
Mentionner toute information que
vous jugerez pertinente qui n'est
pas couverte dans l'un des champs
ci-dessus.
22. DOCUMENTS
Noter tous les documents qui
prouvent votre approche ou des
échantillons de matériaux utilisés
dans votre application que vous
êtes disposés à partager avec
d'autres projets?
comité de gestion, le comité d’agrément, l’élaboration d’un manuel
de procédures (fiches de gestion de stocks, livres journal de vente,
fiche de compte de MER, le tableau récapitulatif des vente de la
semaine, la fiche de suivi de la caisse d’avance, le livret CMS)
Le contrôle de gestion est assuré par les différents responsables du
projet (régional, commercial). Quant au contrôle de qualité, il est
surtout effectué par le responsable technique.
Sur le plan technique et commercial, le design du PROMER a permis
l’internalisation de ressources humaines qualifiées et expérimentées qui ont
pu mettre en œuvre un ensemble de stratégies techniques et commerciales
ayant permis aux MER d’améliorer la qualité des produits et des biens et
d’accéder dans certains cas à des marchés de valeur.
Le Fonds d’Appui Technologique (FAT) et la Convention d’Appui
commerciale (CAC) ont été d’un grand apport dans la mise en œuvre des
plans de développement surtout pour les MER de référence et les boutiques
des MER.
En vue d’une réplicabilité des boutiques des MER et de leur réussite le
PROMER et/ou les projets de développement gagneraient à revoir certains
aspects :
• Assurer une meilleure implication (responsabilisation, participation
effective) des MER dans les choix commerciaux de leurs
entreprises et les actions y afférentes ;
• Mener des efforts considérables au niveau de la compression des
charges fixes ;
• Augmenter les recettes mensuelles par la mise en œuvre du plan de
communication externe et de la prospection de nouveaux marchés ;
• Finaliser le dossier des autorisations FRA ;
• Assouplir les procédures de mobilisation de la CAC
• Alléger les lourdeurs dans la gestion communautaire des boutiques
• Rapport de pré évaluation du PROMER I
• Rapport de l’évaluation du PROMER I
• Rapport d’Achèvement final du PROMER I
• Rapport d’Achèvement du Responsable Commercial de Kaolack
• Rapport d’achèvement du Responsable Commercial de
Tambacounda
• Rapport Annuel 2004 de la boutique de Kaolack
• Rapport annuel 2004 de la boutique de Tambacounda
• Vidéo sur le lancement de la boutique de Kaolack
• Stratégie de commercialisation et de pérennisation des MER
• Banque d’images du PROMER I
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
19

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
20
Fiche de description - Partage des risques/caution
CHAMP CONTENU
23. TITRE DE
L’EXPERIENCE
24. PAYS SENEGAL
Le Groupe de caution (Partage des risques) : un outil de facilitation de
l’accès au crédit
25. PROJET Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural – Phase II (PROMER 2)
26. PERSONNE-
RESSOURCE ET
FONCTION
27. E-MAIL ameth_hady@hotmail.com,
28. DATE DE DEBUT ET
DATE DE FIN DE
L’ACTIVITE
29. LOCALISATION
Région, province, district,
communauté où l'activité
spécifique a eu lieu
30. NATURE DE
L’INITIATIVE
- Services financiers
- Services non financiers
- Accès aux marchés
- Accès aux technologies
- Autre à préciser
31. CONTEXTE
Décrire les principaux facteurs
de développement de l'activité.
Ils peuvent être économiques,
politiques, sociaux et
environnementaux (par exemple
les tendances migratoires, la
sécheresse, etc.)
Ameth Hady SEYDI : Responsable National du Service d’Appui à la Finance
Rurale, 33.939.81.34, 77.583.35.48,
Mois de Mars 2010 (Convention Boulangers/ UIMCEC)
Mois de Novembre 2010 (Convention FFTAT/ URMECS)
Durée des conventions : Trois (03) ans
Convention Union Départementale des Femmes transformatrices de céréales
locales/ Caurie Microfinance
Union des femmes transformatrices de néré de Kabendou dans la région de
Kolda/Caurie Microfinance
Région de Tambacounda (Sénégal)
Région de Thiès Communauté Rurale de Thiénaba (Sénégal)
(Convention Boulangers/ UIMCEC)
(Convention FFTAT/ URMECS)
Durée des conventions : Trois (03) ans
GIE MAREWE de Kabendou dans la région de Kolda 4, 5 millions
Le financement de l’investissement et la prise en charge des besoins en fonds
de roulement des micros entrepreneurs sont au cœur des préoccupations du
PROMER II. Ces micros entrepreneurs qui sont pour la plupart faibles sur le
plan institutionnel et financier, accèdent difficilement aux services proposés
sur le marché financier.
Les Institutions financières susceptibles de leur fournir ces services financiers
s’appuient principalement sur trois (03) critères :
La solvabilité qui implique une analyse de leur situation
financière caractérisée par
une absence quasi-totale de fonds propres;
La capacité d’autofinancement qui suppose une rentabilité de
leurs activités;
La notion de garantie exclusivement basée sur des
considérations conventionnelles,
Par exemple, le nantissement et gage des biens meubles,
hypothèque des immeubles
Etc.
Autant de critères qui constituent des facteurs limitant lors de l’analyse des
requêtes de financement des MPER et qui excluent les micros entrepreneurs

32. PROBLEME /
QUESTION
Quels problèmes l’activité ou
l'intervention adressent-ils?
Pourquoi le projet a été initié
dans ce domaine?
33. OBJECTIFS
Quel était le but du travail
effectué? Tout en
considérant une activité
spécifique, il est également
utile de déterminer comment
ces objectifs sont liés aux
objectifs généraux du
projet?
34. BÉNÉFICIAIRES
• Brève description de la
population cible
• La couverture de l'activité
en termes de nombre de
personnes atteintes
35. INTERVENANTS
/PARTENAIRES
• Tous les acteurs impliqués,
ruraux du marché financier Traditionnel.
C’est dans ce cadre qu’un partenariat MPER /SFD a été établi avec la
signature d’une convention.
Ce partenariat s’appuie sur la constitution d’un groupe homogène
d’entrepreneurs, partageant les mêmes préoccupations qui noue un partenariat
avec une structure financière, en l’occurrence un Système Financier
Décentralisé (de préférence partenaire du PROMER II).
Ce partenariat qui définit très tôt ses objectifs, doit être matérialisé par une
convention signée par les deux parties.
Le fondement de ce partenariat reste la confiance mutuelle qui est instaurée
selon les dispositions prévues dans la convention. Cette confiance qui se
substitue à la garantie .
Le manque de biens réels à offrir comme garantie, les coûts de transaction et
les risques très élevés ont toujours été les facteurs principaux qui expliquent
l'exclusion des pauvres du marché financier. Les intermédiaires financiers ont
toujours trouvé l'offre de services aux démunis incompatible avec leur
exigence de viabilité financière.
Se basant sur le principe de la solidarité et de l'aide réciproque entre ceux qui
l'utilisent, le cautionnement solidaire est un mécanisme qui rapproche les
institutions financières de leurs clients. Il (le cautionnement solidaire) réduit
les coûts de transaction et le risque que la fourniture de services financiers
implique pour les institutions financières.
Les caractéristiques principales du cautionnement solidaire sont:
L'existence d'un groupe homogène et organisé,
La connaissance personnelle réciproque des membres du groupe,
La reconnaissance réciproque du professionnalisme des membres du
groupe,
La responsabilité réciproque pour la dette de chaque membre du
groupe,
L'obligation morale et la pression sociale exercée par les membres du
groupe vis-à-vis de tout membre bénéficiant d'un prêt.
Le Fonds de garantie ; couverture et partage du risque
L’activité a été initiée pour permettre aux couches des populations démunies
d'avoir accès aux services financiers.
Le PROMER2 par le biais de sa composante Service d’Appui à la Finance
Rurale (SAFIR) dont l’objectif est de permettre un accès durable à des
services financiers adaptés pour les MPER, a opté pour une démarche qui
s’inscrit dans la pérennité. Il s’agit de travailler à la réalisation des relations
durables (qui survivraient au projet) entre les MPER et les SFD. Des relations
déterminées par un partenariat « gagnant-gagnant » dans lequel toutes les
deux parties trouvent leur compte.
Femmes et des jeunes hommes et femmes évoluant dans de organisations
professionnelles des régions de Tambacounda (OP des boulangers de
Tambacounda) et organisation des femmes transformatrices de noix de cajou
de Thiénaba dans la région de Thiès (Sénégal)
Les différents Acteurs de la pratique et principes de base.
• Acteur A : Le Projet qui met en place une ligne de crédit et un fonds
de garantie destiné à couvrir une partie des créances abandonnées
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
21

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
22
y compris le groupe cible de
l’activité, autorités locales,
gouvernement ou autres
institutions, membres de
l'équipe du projet.
36. STRATÉGIE /
APPROCHE
• Comment l'activité est-elle
mise en œuvre? S'il vous
plaît résumer les principales
caractéristiques de l'activité.
• Quelles sont les actions
qu’implique l’expérience?
Il s'agit de l'orientation
spécifique ou une stratégie
suivie par l'activité, comme,
par exemple, une sensibilité
à l'approche de genre, ou
chaînes de valeur.
37. RESULTATS / IMPACTS
• Les résultats quantitatifs et
qualitatifs par rapport aux
objectifs.
• Comment les activités
contribuent à réduire la
pauvreté et la vulnérabilité ?
• Quelle est l’opinion des
bénéficiaires sur l’activité ?
(plus de 12 mois de retard),
• Acteur B : Un Système Financier Décentralisé partenaire du projet
avec bonifications des taux appliqués sur les prêts et dérogations sur
les conditions d’accès;
• Acteur C : Le Groupe avec son fonds de garantie (mobilisé par les
membres) destiné à couvrir les crédits en retard de 03 à 12 mois.
La pratique du Groupe de caution a comme principes de base :
• L’organisation des membres en entité homogène, partageant les
mêmes préoccupations professionnelles et développant une confiance
mutuelle,
• L’ouverture d’un compte collectif au nom du groupe et de comptes
individuels pour chaque membre au niveau du SFD,
• La Mobilisation d’un fonds de garantie (variable) bloqué dans le
compte collectif constitué par les apports individuels (en
pourcentage) des membres sur la base de leurs besoins financiers,
• La Signature d’un protocole d’accord de financement « Groupe /
SFD » qui entre dans le cadre de la convention « refinancement »
liant le PROMER II avec ledit SFD,
• Cautionnement solidaire entre les membres et participation aux
risques.
III/ Mise en œuvre :
3.1/ Conditions d’accès aux financements des membres.
• Etre bénéficiaire du PROMER II ou des autres projets FIDA, et
adhérer au groupe selon les conditions définies ci-dessus,
• Présenter une requête de financement élaborée à partir des besoins
justifiés et inscrits dans un plan d’affaire/ plan de développement,
• Etre agréé avec délivrance d’un accréditif délivré par le groupe. Cet
accréditif aura valeur d’une caution solidaire du groupe (caution
morale surtout),
• Mobiliser une épargne nantie (montant nanti calculé à partir du
pourcentage de couverture des prêts en retard) à bloquer dans le
fonds de garantie du groupe.
3.2/ Mise en place et gestion du financement.
Après accord du Comité de crédit :
• Informer le groupe du Procès verbal du Comité de crédit pour les
besoins du suivi (bonne utilisation du prêt, non détournement d’objet
etc.),
• Signature du contrat individuel de prêt par le bénéficiaire qui
s’acquitte des frais de gestion du prêt,
• Virement du prêt dans le compte du bénéficiaire,
• Mobilisation du fonds de garantie selon les dispositions prévues dans
le protocole d’accord en cas d’impayés (retard entre 03 et 12 mois)
Quelques résultats : quatre (04) groupes de caution mis en place, dans les
régions de Tambacounda avec l’OP des boulangers, ruraux, à Thiénaba
(Thiès) avec les femmes transformatrices de noix de cajou ; l’union des
femmes transformatrice de néré de Kabendou et les femmes transformatrices
de céréales de Vélingara. Garantie d’accès de 350 femmes transformatrices
des noix d’anacarde et de 50 boulangers traditionnels aux financements fonds
roulement pendant au moins (03) trois ans.
La pratique présente des avantages, notamment :
• Participation des différents acteurs au risque encouru dans le
financement des membres des groupes de caution
• Inscription des relations MPER/ SFD dans la confiance mutuelle et la
durabilité.

38. COÛTS ET
RESSOURCES
UTILISÉES
• Précisez le budget total.
Quelle ressource a été
cruciale?
• Budget
• Expertise externe
39. DIFFICULTES
RENCONTREES
Quels ont été les défis majeurs
de cette activité et comment ontils
été surmontés?
40. FACTEURS DE SUCCES
DE L’INITIATIVE
41. MESSAGE CLE /
LEÇONS
• Quel est (sont) la leçon clé
(s) tirée(s) de cette pratique?
• Qu'est-ce qui rend l’activité
à être considérée comme une
bonne pratique /
potentiellement une bonne
pratique?
• Que feriez-vous
différemment?
42. NOTES
COMPLÉMENTAIRES
Mentionner toute information
que vous jugerez pertinente qui
n'est pas couverte dans l'un des
champs ci-dessus.
43. DOCUMENTS
Noter tous les documents qui
prouvent votre approche ou des
échantillons de matériaux
utilisés dans votre application
que vous êtes disposés à
partager avec d'autres projets?
• Existence d’un premier niveau de contrôle. Ce qui épargne au SFD
une partie du travail liée à l’instruction du dossier.
La sensibilisation des membres sur la pratique a été la première difficulté
rencontrée. Le point d’apprentissage difficile à assimiler a été la
responsabilisation individuelle. La problématique relative à l’agrément du
dossier de financement s’est posée. En effet, le bureau doit faire montre
d’impartialité et de certaines capacités à évaluer la pertinence de la requête.
Enfin, le problème de la gestion du partenariat par le groupe s’est posé.
Deux innovations
• Participation des différents acteurs au risque. C'est-à-dire ; le
PROMER II, le SFD et les membres du Groupe qui sont
individuellement responsables et participent à la constitution de la
garantie.
• Agrément par le groupe du dossier de demande de crédit
Les enseignements tirés ; (i) la qualité du portefeuille (taux de
remboursement 100%), (ii) Le sentiment d’appartenance, la responsabilisation
individuelle des bénéficiaires et (iii) la confiance entre les Systèmes
Financiers Décentralisés et les Groupes signataires.
Piste d’amélioration : Participation des collectivités locales à la prise de
risque en mobilisant un fonds de garantie.
La réussite et la reproductibilité de la pratique reposent sur la sensibilisation
des membres des groupes et le renforcement des capacités des différents
acteurs dans la gestion du partenariat (gestion du fonds de garantie et suivi des
financements).
Cette pratique sera étendue dans la zone d’intervention des projets FIDA
(PAFA). Les Organisations Professionnelles sont visées en priorité. A terme,
les différents groupes bien constitués devraient évoluer vers des sociétés de
cautionnement animées par les cadres de concertation inter filières.
• Service d’Appui à la Finance Rurale du PROMER II « SAFIR »,
• Association des Boulangers Traditionnels de la Région de
Tambacounda Président: Boubacar KEITA n° tel : 773241143.
• La Fédération des Femmes Transformatrices de l’Anacarde de
Thiénaba Présidente Louty SOW Thiénaba : tel : 774075235,
• Union des Institutions Mutualistes Communautaires d’Epargne et de
Crédit « UIMCEC »
Union Rurale des Mutuelles d’Epargne et de Crédit du Sénégal « URMECS »
Conventions de partenariat MPER /OP, OP/SF
Rapports de Pré évaluation du PROMER II
Etude sur l’offre et la demande des services Financiers dans la zone
d’intervention du PROMER 2
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
23

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
24
CHAMP CONTENU
Fiche de description- Marché des SDE
1. TITRE DE L’EXPERIENCE Le marché de SDE en milieu rural : les limites d’une approche nouvelle dans les
projets FIDA : cas du PROMER 2
2. PAYS Sénégal
3. PROJET Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural Phase II (PROMER II)
4. PERSONNE-RESSOURCE ET
FONCTION
Mme Fatoumata SANE GUISSE, RSE
5. E-MAIL promerdp@promer-sn.org fatoumata.sane@promer-sn.org
6. DATE DE DEBUT ET DATE DE FIN
DE L’ACTIVITE
7. LOCALISATION
Région, province, district, communauté où
l'activité spécifique a eu lieu
8. NATURE DE L’INITIATIVE
- Services financiers
- Services non financiers
- Accès aux marchés
- Accès aux technologies
- Autre à préciser
9. CONTEXTE
Décrire les principaux facteurs de
développement de l'activité. Ils peuvent être
économiques, politiques, sociaux et
environnementaux (par exemple les
tendances migratoires, la sécheresse, etc.)
10. PROBLEME / QUESTION
Quels problèmes l’activité ou l'intervention
adressent-ils? Pourquoi le projet a été initié
dans ce domaine?
11. OBJECTIFS
Quel était le but du travail effectué?
Tout en considérant une activité
spécifique, il est également utile de
déterminer comment ces objectifs sont
liés aux objectifs généraux du projet?
12. BÉNÉFICIAIRES
• Brève description de la population cible
• La couverture de l'activité en termes de
nombre de personnes atteintes
13. INTERVENANTS /PARTENAIRES
• Tous les acteurs impliqués, y compris le
groupe cible de l’activité, autorités
locales, gouvernement ou autres
institutions, membres de l'équipe du
projet.
14. STRATÉGIE / APPROCHE
• Comment l'activité est-elle mise en
œuvre? S'il vous plaît résumer les
principales caractéristiques de l'activité.
• Quelles sont les actions qu’implique
l’expérience? Il s'agit de l'orientation
spécifique ou une stratégie suivie par
l'activité, comme, par exemple, une
sensibilité à l'approche de genre, ou
chaînes de valeur.
Avril 2006 – Septembre 2013
Régions de Kolda, Fatick, Kaolack, Thiès, Kaffrine, Tambacounda et Kédougou
L’activité repose sur le renforcement des capacités des prestataires de service
financiers et non financiers agréés par le PROMER 2. Ainsi donc le partenariat
PROMER2/BIT a permis de booster le service de développement des entreprises par
le renforcement des capacités grâce aux outils GERME et PACTE pour assurer un
bon suivi accompagnement aux MPER et OP appuyés par le PROMER 2
Le principe d’intervention du PROMER-II est basé sur le « faire-faire » avec pour
mission de développer un marché pérenne et durable de services d’appuis non
financiers et financiers. Sa démarche consiste ainsi à renforcer les capacités des
prestataires de services afin de développer l'offre de services d'appui financiers et
non financiers aux MPER et à organiser la demande pour qu’elles puissent y accéder.
L’accompagnement technique des PIE, MPER et OP qui va du diagnostic de
l’activité au suivi en passant par la formation et l’appui-conseil est réalisé par des
PSNF, qui devront être identifiés, sélectionnés et renforcés par le projet. Une
sélection fine permettra de choisir des prestataires de proximité, endogènes et
suffisamment outillés pour offrir des services de qualité, accessibles et pérennes.
Le rôle du PROMER-II n’est pas de fournir directement des services aux entreprises
et OP Bénéficiaires, mais plutôt de faciliter l'émergence et la rencontre de l'offre et
de la demande de services, au travers d’interventions temporaires permettant
d'améliorer le fonctionnement des marchés existants.
- L’activité a pour objet :
- le développement d’un service de Développement des entreprises en milieu
rural
- Appui au développement des activités des MPER
- Renforcement des OP
- Il permet d’assurer la pérennisation du SDE pour que la relève puisse être
assurée à la Fin du PROMER 2
- 71 Prestataires de services ont été identifiés et renforcés dont 42 opérationnels
- 639 MPER opérationnelles
- 36 OP fonctionnelles
BIT, PSNF, PROMER, MPER, PIE, OP, SFD, Collectivités locales.
- Identification des PSNF à l’aide d’une fiche d’identification
- Présélection des PSNF : par Avis à Manifestation d’Intérêt (AMI), Formulaires
de candidature, Grille de présélection, Commission Technique
- Sélection des PSNF : à travers un Comité de sélection et d’une grille de
sélection, avec l’appui du BIT, des Maître formateurs GERME et PACTE
- Les PSNF seront ensuite formés en GERME et PACTE par le BIT afin de
pouvoir accompagner les PIE et MPER par le bais de formations et de suivi en
Germe niveau 1, Germe classique et TRIE/CREE. Les PSNF formés en
GERME seront aussi coachés par les maitres-formateurs du BIT jusqu’à la
certification.
- Les PSNF seront aussi formés en technique de diagnostic afin de pouvoir

15. RESULTATS / IMPACTS
• Les résultats quantitatifs et qualitatifs
par rapport aux objectifs.
• Comment les activités contribuent à
réduire la pauvreté et la vulnérabilité ?
• Quelle est l’opinion des bénéficiaires sur
l’activité ?
16. COÛTS ET RESSOURCES
UTILISÉES
• Précisez le budget total. Quelle
ressource a été cruciale?
• Budget
• Expertise externe
17. DIFFICULTES RENCONTREES
Quels ont été les défis majeurs de cette
activité et comment ont-ils été surmontés?
18. FACTEURS DE SUCCES DE
L’INITIATIVE
conduire efficacement les diagnostics d’entreprises, étapes clé du dispositif
d’accompagnement des MPER
- Certains PSNF seront renforcés dans des domaines spécifiques comme le Genre,
le marketing, le contrôle de qualité et la gestion des approvisionnements. Les
formations seront conduites par des consultants et devront permettre aux PSNF
d’apporter des appuis conseils spécifiques aux MPER.
- Des ateliers de mise à niveau seront organisés pour les PSNF afin de les
informer et sensibiliser sur les filières, l’environnement des MPER et le
PROMER-II
- Les PSNF non encore formalisés seront sensibilisés et accompagnés vers des
structures spécialisées dans ce domaine comme les chambres de commerce,
d’industrie et d’agriculture, les centres de gestion agréés, les services des impôts
et domaines, les banques,…etc. La formalisation devrait les aider à exercer leur
métier dans la légalité et la transparence et de pouvoir postuler à des marchés
publics.
Le développement d’un SDE a permis le développement de
Les capacités des prestataires de service sont renforcées
Le SDE a permis de gagner d’autres marchés hors PROMER
Les montants encaissés par les prestataires des marchés du PROMER est 2
Les montants encaissés par les prestataires hors PROMER
BIT
Difficulté pour les MPER à payer le service de conseil de sorte que va se poser le
problème de la pérennisation
Démarrage tardif du suivi accompagnement dont 33% devaient être pris en charge
par les MPER
Prémices de Développement d’un Service de Développement d’entreprises en milieu
rural
19. MESSAGE CLE / LEÇONS Disponibilité d’une offre de service durable capable de satisfaire la demande dans la
• Quel est (sont) la leçon clé (s) tirée(s) de zone d’intervention du projet
cette pratique?
• Qu'est-ce qui rend l’activité à être
considérée comme une bonne pratique /
potentiellement une bonne pratique?
• Que feriez-vous différemment?
20. NOTES COMPLÉMENTAIRES
Mentionner toute information que vous
jugerez pertinente qui n'est pas couverte dans
l'un des champs ci-dessus.
21. DOCUMENTS
Noter tous les documents qui prouvent votre
approche ou des échantillons de matériaux
utilisés dans votre application que vous êtes
disposés à partager avec d'autres projets?
Rapport de pré évaluation du PROMER 2 ; Convention PROMER 2/BIT, rapports
de formation GERME et PACTE, Rapport techniques et financiers du BIT, rapport
SRC (Séminaire de renforcement de capacités)
Rapport de missions de suivi et de supervision du PROMER 2, Rapport de la revue à
mi parcours du PROMER 2
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
25

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
26
ANNEXE 3 : LISTE DES PARTICIPANTS
Noms Structure Email Téléphone
Ousseynou Ndiaye Antenne Sud-est osendiaye@yahoo.fr 70 206 6449
Hawa Sow Bousso CIDD PROMER hawabousso@yahoo.fr 77 538 3896
Hamat Ly RLA PROMER hamatly@yahoo.fr 77 545 15 34
Mamadou Ndour UGP PROMER madoundour@yahoo.fr 77 578 2870
Moustapha Cissé UGP PRMER cissecom@yahoo.fr 77 552 3460
Ameth Hady Seydi PROMER SAFI Ameth_hady@hotmail.com 77 583 3548
Boubacar Keita OP traditionnelles
Boulangers Tamba
Ibrahima Sory Diallo SAFIR PROMER
Tamba
77 324 1143
Sori02ibrahima@yahoo.fr 77 363 8411
70 103 1733
Hawa Diarra Prestataire Masagne58@yahoo.fr 77.649.1415
Fatoumata Sané RSE PROMER Fabiatou2008@yahoo.fr 77 640 1633
Sira Fofana MPER Goudiry 77 516 5699

ANNEXE 4 : GRILLE D’EVALUATION DES TEXTES
Titre de la capitalisation :
Nom des auteurs/contributeurs :
Equipe d’évaluation :
Evaluation générale : Le message central (leçon, innovation, bonne pratique) est-il
explicite ?
Critères
d’évaluation
1 – Introduction
• Est-ce que l’enjeu et le problème sont
bien exposés ?
• Est-ce que le sujet est bien décliné ?
• Est-ce que l’objectif de la
capitalisation est bien indiqué?
• Est-ce que le plan du texte est bien
annoncé ?
• Autres observations
2. Description
• Est-ce que les objectifs de
l’expérience sont bien présentés ?
• Est-ce que les principaux acteurs et
leurs rôles sont bien exposés ?
• Est-ce que les stratégies, les
approches et les méthodes
d’intervention sont abordées ?
• Est-ce que les ressources mobilisées
sont précisées ?
• Est-ce que les collaborations et
partenariats sont traités ?
• Autres aspects
3. Analyse de l’expérience
• L’expérience est-elle analysée du
point de vue de ses effets (réduction
des inégalités : inégalités de
conditions de vie, de niveau de vie,
de pouvoir) ?
• Les facteurs déterminants de succès
sont-ils analysés
• Les difficultés rencontrées sont-elles
analysées ?
• Les implications pour le
développement sont-elles précisées ?
• Autres aspects
Constats
et observations
Commentaires et
recommandations
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
27

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
28
4 - Conclusion et perspective
• Les principaux points développés
sont-ils rappelés ?
• Les perspectives sont-elles
annoncées ?
5. Lisibilité
• La présentation est-elle claire ?
• L’écriture du texte est-elle simple et
accessible ?
• Les connecteurs logiques sont-ils
bien utilisés ?
• Les sigles, acronymes et abréviations
utilisés sont-ils tous ?
• Les illustrations et tableaux sont-ils
pertinents et adaptés au texte ?
• Les références bibliographiques sontelles
correctement appelées/citées
dans le texte ?

ANNEXE 5 : DE LA FICHE AU A LA REDACTION
Pour rédiger …
LE TITRE
L’INTRODUCTION (2 PAGES)
• Pourquoi ce problème ?
• De quoi s’agit-il ?
• Quels seront les points traités ?
LE CORPS DU TEXTE (6 A 8 PAGES)
• Description de l’expérience
• Analyse de l’expérience
CONCLUSION (1 A 2 PAGES)
Mixe
• des aspects récapitulatifs (rappel
des principaux enseignements)
• et des aspects prospectifs (mise en
perspective)
Prendre les informations dans les parties
suivantes de la grille de capitalisation
Titre de l’initiative
Mots-clés
NB : Le titre de la grille n’est qu’un titre de
travail. Le titre définitif est choisi après avoir
rédigé le texte.
Nature de l’initiative
Zone, lieu
Date, durée
Contexte/problématique
PARTIE « DESCRIPTION »
Objectifs
Principaux acteurs et leurs rôles
Stratégies, approches
Ressources mobilisées
PARTIE « ANALYSE »
Du point de vue des effets
Du point de vue des impacts
Facteurs déterminants de succès
Difficultés rencontrées
Rappel des principaux points développés
Principales leçons, conditions pour passage à
l’échelle
Perspectives
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
29

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
30
ANNEXE 6 : 4 TEXTES DE CAPITALISATION
TEXTE 1 : BOUTIQUES DES MICRO-ENTREPRENEURS RURAUX
Des ratés dans la mise en œuvre d’une innovation
L’approche descendante des projets de développement constitue un facteur de non
appropriation des outils et de contre-performance. Le cas des boutiques des microentrepreneurs
ruraux, à Tambacounda et à Kaolack, illustre l’échec de cette
démarche. Ces boutiques, fortement soutenues par le PROMER, ont enregistré des
pertes récurrentes découlant de la rupture des stocks et de l’irrégularité dans la
qualité des produits.
L’idée d’ouvrir un espace de vente pour les micro-entreprises rurales (MER) est née des
difficultés de commercialisation de leurs produits, malgré l’appui du PROMER, le Projet
de Promotion des Micro-Entreprises Rurales basé à Tambacounda, dans le sud-est du
Sénégal. Le maigre pouvoir d’achat des populations rurales, leur faible niveau de
consommation, la difficulté de placer leurs produits dans les circuits de distribution
modernes (boutiques, magasins, épiceries…) ne favorisent pas, en effet, la promotion des
micro-entreprises rurales. Il faut ajouter à cela le manque de vitrines commerciales, en
dehors des manifestations ponctuelles que sont la FIARA (Foire Internationale des
Ressources Agricoles et animales), la FIDAK (Foire Internationale de Dakar) et les foires
régionales, mais aussi l’absence des produits des micro-entreprises rurales dans les
marchés urbains.
Pour mieux exploiter les opportunités commerciales, les micro-entreprises rurales ont
besoin d’assistance. C’est elle qui leur permet d’identifier les opportunités plus
efficacement, en partant de l’analyse des différents marchés et de la demande. Les MER
peuvent ainsi adapter leur offre à la demande en mettant en place des circuits de
distribution innovants.
C’est dans ce cadre que la première phase du PROMER (le PROMER 1, 1997-2005), a mis
en place deux boutiques au profit des micro-entrepreneurs ruraux : celle de Tambacounda,
destinée aux micro-entreprises rurales de Tambacounda et de Kolda ; et celle de Kaolack,
pour les MER de Kaolack et de Fatick.
La conception et la mise en œuvre de cette expérience, qui s’est étalée sur dix-huit mois, de
février 2004 à juillet 2005, ont souffert de beaucoup d’insuffisances, principalement dues à
une approche erronée qui partait du sommet à la base. Cela a sans doute favorisé la non
appropriation de cette initiative par les micro-entrepreneurs ruraux. D’où des contreperformances
regrettables, certes, mais réelles.
Ce document revient sur cette expérience. Expliquant d’abord ce que sont les boutiques des
MER, il analyse ensuite les raisons de leur échec en mettant l’accent sur les aspects liés à
la non rentabilité, à l’insatisfaction de la clientèle et au déficit d’appropriation. Des
solutions et recommandations sont enfin proposées pour permettre à l’avenir une meilleure
réplicabilité de ce genre d’initiative.
Le rôle prépondérant du PROMER
Avec les boutiques des MER, l’objectif est d’offrir aux micro-entrepreneurs ruraux la
possibilité de disposer d’un espace de vente et d’écoulement de leurs produits à des prix
compétitifs. Les boutiques visaient également à satisfaire la demande urbaine en produits
d’origine rurale valorisés grâce à une meilleure présentation et à l’amélioration de leur
qualité globale. Un autre objectif était de profiter des opportunités dans les métiers ruraux
en amont et en aval de l’agriculture singulièrement dans les filières porteuses de l’artisanat.
Tout cela, en augmentant leurs chiffres d’affaires, devait améliorer les revenus des micro-

entrepreneurs, mais aussi permettre de créer de nouveaux emplois rémunérateurs et
durables, saisonniers ou permanents,
De nombreux acteurs ont participé à la mise en œuvre des boutiques. La sensibilisation et
l’information ont été faites par les autorités locales et administratives qui ont aussi appuyé,
conseillé et soutenu l’initiative. L’accès au financement a été facilité par les systèmes
financiers décentralisés, principalement l’Alliance pour le Crédit et l’Epargne Populaire
(ACEP), le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) et l’Union des Mutuelles d’Epargne et de
Crédit (UMEC). Les services techniques de l’Etat ont assuré le suivi et l’encadrement à
travers le Service Régional du Commerce et les Centres d’Expansion Rurale. Quant aux
micro-entreprises rurales, elles étaient 78 à participer à l’initiative : 43 de Tambacounda et
46 de Kaolack dont 14 groupements et 14 entreprises individuelles. Il ne faut pas oublier,
parmi les acteurs, l’ITA (Institut de technologie alimentaire), dont le rôle était de renforcer
les capacités des bénéficiaires et d’assurer le contrôle de qualité des produits, les vendeurs
et gérants recrutés et rémunérés par le PROMER, et enfin les clients, acheteurs des
produits, qui ont répondu à l’enquête de satisfaction et donné leur feedback sur les articles
commercialisés.
Le PROMER a joué un rôle prépondérant pour l’accès des micro-entreprises aux services
financiers et aux services non financiers. C’est avec lui qu’ont été mis en œuvre l’appui au
recrutement du vendeur et du gérant, la mise en place des outils de gestion, la réalisation
des plaquettes de présentation des boutiques et la confection d’étiquettes pour les produits.
Le PROMER a également élaboré des politiques commerciales, mis à la disposition des
entrepreneurs ruraux des outils de gestion et des manuels de procédures, assuré le suivi
régulier des recettes et informé le public de l’existence des boutiques en postant
l’information dans son site web.
Sélection des entreprises
De la formulation au suivi-accompagnement, en passant par l’information-sensibilisation,
la formalisation et la mise en œuvre, cinq étapes ont jalonné le processus..
Il a fallu, dans le cadre de la formulation, diagnostiquer les problèmes. De ce diagnostic
est née l’idée de la mise en place des boutiques avant que les agents du PROMER
n’élaborent les dossiers techniques de l’initiative. L’information-sensibilisation des
entrepreneurs ruraux a été ensuite assurée par les conseillers en entreprise du PROMER,
relayés par les autorités administratives et locales. Au stade de la formalisation, deux
assemblées générales ont été organisées, suivies de la création des groupements d’intérêt
économique (GIE). Les étapes suivantes ont consisté en la mise en place des comités de
gestion, la libération des droits d’adhésion et la signature des protocoles d’accord entre le
PROMER et les présidents des GIE.
La mise en œuvre, c’est avant tout la location des boutiques, la réalisation des
aménagements, la mise en place des équipements et emballages, l’élaboration des outils de
gestion (fiches de stocks, cahiers recettes-dépenses, manuel des procédures) et le
recrutement des gérants et vendeurs, Elle a aussi concerné la sélection des microentreprises
rurales et des produits à mettre en vente, l’installation des panneaux et
enseignes de signalisation, l’ouverture des boutiques, et les journées de lancement par les
autorités. Les recherches de marchés, les formations techniques et en gestion, la tenue de
rencontres régulières pour évaluer la mise en relation avec les systèmes financiers
décentralisés et les chambres consulaires, la création d’un site web pour faciliter la
commercialisation en ligne constituent aussi des actions de mise en œuvre.
Lors de la phase de suivi-accompagnement, les responsables techniques et commerciaux
ont surveillé les recettes, assuré le contrôle de la gestion et de la qualité des produits, mené
des opérations de prospection de marchés et donné leur appui pour l’élaboration des
rapports.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
31

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
32
L’appui technique et financier du PROMER s’est manifesté à travers le Fonds d’Appui
Technologique (FAT) et la Convention d’Appui Commercial (CAC). 23,7 millions de
francs CFA ont été investis par le PROMER, entre autres dans les emballages, les
étiquettes et les charges de fonctionnement. Les micro-entrepreneurs ruraux ont participé à
cet effort en cotisant chacun 10.000 francs, soit un total de 890 000 francs.
Déficit d’appropriation
Malgré les résultats encourageants enregistrés, confirmés par des chiffres d’affaires élevés
(15, millions de francs, soit 52% de la situation de référence qui s’élève à 7,5 millions de
francs), malgré l’augmentation de la part des micro-entreprises rurales qui s’élevait à
12,5 millions de francs sur la période, les boutiques ont connu de sérieuses limites qui ont,
finalement, conduit à leur arrêt. Pour comprendre cet échec, il faut l’analyser en prenant en
compte les aspects de rentabilité, de fidélisation de la clientèle et d’appropriation par les
MER.
Si l’on prend les trois critères que sont le chiffre d’affaires, le bénéfice net et la valeur
ajoutée, on se rend compte que la rentabilité était difficile à atteindre. En effet, avec une
moyenne de 300.000 francs par mois, les charges demeuraient très élevées. Elles ont été
subventionnées par le PROMER, de même que les pertes récurrentes comblées à hauteur
de 7 millions de francs par mois, de février 2004 à juillet 2005). Les marges commerciales,
top faibles, ne permettaient pas la couverture des charges de fonctionnement des boutiques.
En conséquence, les membres n’ont pas pu prendre en charge progressivement, comme
prévu, les coûts de fonctionnement.
La fidélisation de la clientèle était indispensable à la réussite de l’initiative. Elle s’apprécie
sous les angles du niveau de satisfaction, du niveau de portefeuille client et du taux de réachat.
Bien que les besoins des clients aient été bien identifiés au départ,
l’approvisionnement insuffisant et irrégulier en produits, du fait de l’éloignement des zones
de production, a entraîné à la longue de fréquentes ruptures de stock, et finalement une
désaffection croissante de la clientèle. A cela, il faudrait ajouter la difficulté de maintenir la
qualité des produits. En dépit de tous les efforts consentis, notamment en matière de
présentation (emballage, conditionnement, étiquettes), les produits n’ont pas réussi à
maintenir un taux de rotation du stock suffisant.
Enfin, l’absence d’appropriation des boutiques par les membres a été le principal maillon
faible de l’expérience. Le fait que le PROMER se soit bien souvent substitué aux
bénéficiaires sur de nombreux aspects cités plus haut a fini par occasionner le désintérêt de
ces derniers dans la gestion, mais aussi la passivité des membres des organes de gestion qui
ont commencé à mal fonctionner. Ce qui traduit leur faible niveau d’implication et
d’appropriation des boutiques. Malgré la tenue des réunions d’évaluation, conduites par les
présidents des GIE, le niveau de responsabilisation escompté n’a pas été atteint. Par
ailleurs le démarrage tardif des boutiques, à un an de la fin de la première phase du
PROMER, n’a pas permis une bonne maturation de l’expérience ni une bonne mise en
œuvre du plan de sortie.
Primauté de la fonction commerciale
Le PROMER, dans sa première phase, a joué un rôle prépondérant et précurseur dans la
promotion et le développement de la micro-entreprise non agricole en milieu rural. Il a
ainsi contribué de façon significative à la lutte contre la pauvreté et l’exode rural grâce à
des opportunités d’emplois durables et de richesses offertes aux ruraux, singulièrement les
femmes et les jeunes. Cette phase pilote a permis au PROMER de concevoir et d’adapter
des outils méthodologiques d’appui à la micro-entreprise rurale, dont les boutiques.
Malheureusement, le démarrage tardif et l’approche des outils n’ont pas permis aux
bénéficiaires de s’en approprier

Les actions menées et les résultats enregistrés par l’appui commercial dans cette phase
auront cependant permis de mesurer à quel point le volet commercial est important dans la
bataille du développement des micro-entreprises rurales. Mais l’appui commercial ne doit
pas se limiter uniquement à trouver des marchés à des micro-entreprises rurales
disséminées à des centaines de kilomètres de ces marchés. Il s’agit aussi de fidéliser ces
marchés par un approvisionnement régulier et une qualité constante dans les produits. Cela
passe nécessairement par une pleine implication des micro-entreprises rurales.
Force est de reconnaître cependant que les boutiques des micro-entreprises rurales, malgré
leur échec, ont constitué un outil clé de visibilité commerciale et un élément fondamental
dans le processus de pérennisation des micro-entreprises rurales. Elles ont permis à nombre
réduit d’entre elles, aussi minime soit-il, d’augmenter leur capacité de production, d’élargir
leur marché et de s’ouvrir au marché des valeurs.
En vue d’une réplicabilité des boutiques des micro-entreprises rurales et de leur réussite, la
deuxième phase du PROMER ou les projets de développement gagneraient revoir à
certains aspects de la conception et de la mise en œuvre.
Au vu de tous les écueils évoqués, beaucoup tenteraient de reléguer les boutiques aux
oubliettes. Cette crainte de l’échec induirait l’inaction face à un choix inévitable dicté par
le marché et les besoins des MPER
Au contraire, si les problèmes identifiés sont résolus, ces boutiques pourraient constituer
une bouée de sauvetage permettant de pérenniser les entreprises rurales. Pour ce faire, il
faudrait, d’une part, assurer une meilleure implication des micro-entreprises rurales, dans
les choix commerciaux de leurs entreprises et les actions y afférentes (responsabilisation,
participation effective) ; et, d’autre part, mener le combat de la qualité des produits et de la
régularité dans l’approvisionnement. Il faudrait par ailleurs relever les défis de la maitrise
des couts, de l’augmentation des recettes mensuelles par la mise en œuvre d’un plan de
communication et de la prospection de nouveaux marchés. En outre, il serait nécessaire
d’alléger les lourdeurs dans la gestion communautaire des boutiques, d’assurer un temps de
maturation convenable et un retrait progressif planifié avec les acteurs.
Une première piste à prospecter pourrait porter sur les possibilités de permettre aux
boutiques de commercialiser des intrants qu’utilisent les micro-entreprises rurales (farine,
mil, quincaillerie et ferraille pour les MER de forge, intrants de teinture, etc.) et liés à leurs
activités directes de production, dans le but d’améliorer et de diversifier les marges
bénéficiaires.
Une seconde piste pourrait porter sur la possibilité d’appuyer un micro-entrepreneur
individuel, volontaire, qui prendrait l’essentiel des risques pour mettre en place sa
boutique. Ce dernier a l’avantage de décider en temps réel, de négocier les prix et de
sanctionner la mauvaise qualité des produits.
En définitive, l’accent doit être mis sur la fonction commerciale (avec l’implantation des
infrastructures commerciales), seul poste de profit pour les micro-entreprises rurales. Il
faudrait nécessairement mettre en cohérence tous les outils dans le cadre d’une stratégie
claire appuyée par des moyens conséquents. Toutes ces actions viseront dès le départ à
consolider et à renforcer les acquis dans une approche dégressive.
Il s’agit d’amener les micro-entreprises rurales à prendre en charge de façon progressive
tout le processus commercial : recherche de marché, négociation commerciale, gestion de
la clientèle, réactivité et pro-activité, calcul des coûts, marges et bénéfices, etc.
SUGGESTIONS
Encadré : MER (origine, objectif et définition)
Dans le texte : Témoignage (d’un entrepeneur et/ou d’un client)
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
33

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
34
Dans le texte : quels types de produits sont dans les boutiques (donner des exemples)
Encadré sur la liste des produits vendus dans les boutiques
Les produits des boutiques
Tambacounda : céréales, fruits et légumes, fonio, beurre de karité,, huile de palme, nététou,
miel, amandes de cajou, meubles en raphia et en rônier, houes sine, charrues, charrettes,
semoirs
Kaolack : céréales, fruits et légumes, nététou, miel, amandes de cajou, houes sine,
charrues, charrettes, semoirs, pâte d’arachide, toufa, yeet, yokhos, pagne, crevettes,
poisson séché et fumé
SOURCES
• FIDA, PROMER I,. Rapport de pré-évaluation, volume II : documents de travail.
Rapport No. 1769-SN. - Avril 2005.
• FIDA, PROMER I.- Rapport d’évaluation d’intermédiaire, décembre 2004.-
Rapport n° 1565 -SN
• PROMER I.- Rapport d’Achèvement final du PROMER I.- Mai 2005 .- 65 p.
• LY, Hamat.-Rapport d’Achèvement du Responsable Commercial de Kaolack.-
Septembre 2004.- 10 p.
• SOUARE, Amadou.- Rapport d’achèvement du Responsable Commercial de
Tambacounda.- Décembre 2004 – 14 p.
• PROMER I .- Rapport Annuel 2004 de la boutique de Kaolack
• LY, Hamat.- Situation général de la boutique des MER de février 2004 à août
2005 : principaux enseignements tirés-Août 2005.- 1Op.
• PROMER.I- Rapport annuel 2004 de la boutique de Tambacounda.- Avril 2005 .-
32 p.
• PROMER I.- Stratégie de commercialisation et de pérennisation des MER.-
Février 2005.- 15 p.
• PROMER I.- Banque d’images du PROMER I.- 2004 à 2005

TEXTE 2 : SERVICE DE DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES
Levier de performance et de compétitivité des micro et petites entreprises rurales
Un service de développement des entreprises de qualité garantit la performance et la
compétitivité des micro et petites entreprises rurales (MPER). L’expérience des
marchés de services de développement des entreprises du Projet de promotion de
l’entreprenariat rural du Sénégal montre que la disponibilité de compétences avérées
de prestataires de services, d’outils méthodologiques et de normes adaptés entraîne
une augmentation de la productivité des MPER et des emplois. Elle améliore
également la qualité des produits, favorise l’accès aux marchés locaux et ouvre des
perspectives sur les marchés nationaux et régionaux.
Avant la mise en œuvre de la première phase du PROMER (Projet de Promotion des
micro-entreprises rurales), il n’existait aucun service dédié au développement des
entreprises au Sénégal. Le PROMER 1 (1994-2005) est donc le projet pilote de promotion
des micro-entreprises rurales au Sénégal.
Dans sa première phase, le PROMER avait un pool de 24 conseillers en entreprises
internes répartis dans autant de zones d’animation économique de proximité (ZAEP). Ils
étaient chargés de la sensibilisation et de l’animation sur les opportunités, des ouvertures
de comptes courants et d’épargne, de l’identification des porteurs d’initiatives, de l’appui
des PIE dans l’élaboration de leur dossier de projet et du suivi-accompagnement. La
sélection de ces conseillers se faisait sur la base d’un appel à candidatures et d’un entretien.
Cette fonction a été externalisée lors de la deuxième phase du PROMER (depuis 2005).
Le PROMER est convaincu qu’un service de développement des entreprises de qualité est
un gage de performance et de compétitivité des micro et petites entreprises rurales
(MPER). Le principe de mise en œuvre des appuis du PROMER est basé sur le « fairefaire
». Il a pour mission de développer un marché pérenne et durable de services d’appuis
non financiers et financiers. La démarche consiste à identifier, sélectionner et renforcer les
prestataires locaux (formation en gestion, diagnostic…) afin qu’ils puissent offrir des
services de qualité, accessibles aux MPER. Cette offre de service de qualité et durable s’est
traduite par l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des produits des micro
et petites entreprises rurales.
Il s’agit de montrer ici que le PROMER II a appuyé et accompagné la mise en place d’une
offre adaptée au service du développement de la micro et petite entreprise rurale afin de
tirer les enseignements nécessaires en vue d’une éventuelle réplicabilité. Pour assurer la
durabilité de cette offre, un travail de sensibilisation est à effectuer auprès des micro et
petites entreprises rurales pour rendre la demande plus solvable. Ce travail sera analysé par
rapport à l’offre de qualité, l’amélioration de la performance des MPER, la compétitivité et
la durabilité.
Offre de qualité
Le développement de la micro-entreprise en milieu rural se présente comme une
formidable opportunité pour contribuer à la réduction de la pauvreté dans les campagnes
sénégalaises. En effet, le développement d’entreprises rurales peut favoriser l’émergence
de services de proximité et la facilitation de l’accès aux intrants. La première phase a
permis de concevoir et d’adapter des outils méthodologiques d’appui à la MER
essentiellement axés sur la communication et l’animation, l’identification de porteurs
d’initiatives économiques, le pré-diagnostic, le diagnostic, le suivi et l’appui conseil.
Pour la seconde phase, il s’agit de consolider les acquis de l’expérience pilote mais cette
fois ci en mettant en œuvre la stratégie du « faire faire ». Cette approche a suscité
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
35

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
36
l’émergence et le renforcement de l’offre de services aux MPER par l’organisation de
l’offre (service de développement des entreprises) et de la demande solvable dans un
souci de pérennisation.
Ainsi, il a été mis en place des prestataires dont le processus de sélection est basé sur des
critères objectifs.
Le Prestataire d’appui non-financier est Consultant professionnel indépendant ou
groupe de consultants (Bureau d’étude, cabinet, associations, structures de formation..)
spécialisé dans la fourniture de service de conseils d’entreprises (information, diagnostic,
accompagnement, suivi,...) ; formation (technique, gestion, alphabétisation) ; d’appuis
spécifiques (innovation commerciale, promotion commerciale, innovation technique et
technologique, ..)
La stratégie adoptée pour mettre en place l’Offre est l’Identification des PSNF à l’aide
d’une fiche contenant les informations comme : Profil du prestataire (Cabinet / Institution
de formation spécialisée / Consultant Indépendant, raison sociale, adresse, contacts, forme
juridique, numéro registre de commerce, Ressources humaines, Ressources physiques,
expériences, Références. La Présélection des PSNF par une Commission Technique à
l’aide d’une Grille, la Sélection des PSNF par un comité composé du BIT et du
PROMER à l’aide d’un guide. Les critères de sélections sont basés sur le niveau éducation
minimum, expériences en gestion/création d'entreprise, compréhension des étapes de
création et de gestion d'entreprise, activités de formation réalisées, motivation et
disponibilité, capacité de prise d'initiatives.
Formation des Formateurs, elle est dispensée les maitres-formateurs du BIT pour
pouvoir accompagner les PIE et MPER par le bais de formations en Germe niveau 1,
Germe classique et TRIE/CREE et suivi. Ils ensuite coachés par jusqu’à la certification.
Les PSNF sont aussi formés en technique de diagnostic afin de pouvoir conduire
efficacement les diagnostics d’entreprises, étapes clé du dispositif d’accompagnement des
MPER
Certains PSNF sont renforcés dans des domaines spécifiques comme le Genre, le
marketing, le contrôle de qualité et la gestion des approvisionnements. Les formations sont
conduites par les maitres formateurs du BIT (Germe, Pacte).
Des ateliers de mise à niveau sont organisés pour les PSNF afin de les informer et
sensibiliser sur les filières, l’environnement des MPER et le PROMER II
Les PSNF non encore formalisés sont sensibilisés et accompagnés vers des structures
spécialisées dans ce domaine comme les chambres de commerce, d’industrie et
d’agriculture, les centres de gestion agréés, les services des impôts et domaines, les
banques,…etc. La formalisation devrait les aider à exercer leur métier dans la légalité et la
transparence et de pouvoir postuler à des marchés publics. Les prestataires sont ensuite
suivis et renforcés annuellement par des maîtres formateurs dans une approche qualité

Le BIT partenaire méthodologique PROMER2 a été le maître d’œuvre dans la sélection de
prestataires de qualité
GERME, TRIE, CREE
Pour améliorer de manière durable les performances des MPER par la formation des
entrepreneurs potentiels et ceux en activité. Les outils utilisés sont simples, pratiques et
adaptés à la réalité et selon une démarche participative. Il s’y ajoute un outil
complémentaire basé sur le jeu d’entreprise. Dans le cadre de l’adaptation des outils aux
cibles du PROMER II, le Germe niveau 1 a été initié. Ces modules s’adressent aux cibles
faiblement alphabétisées qui exercent des micros activités de type AGR et souhaitent
migrer vers la dynamique d’entreprise.
PACTE :Partenariat pour des Actions Concertées par des Transferts et des Echanges un
programme de formation destiné à renforcer les capacités des organisations
professionnelles à mieux assumer leurs rôles et responsabilités en tant que plateformes de
services pour les micro et petites entreprises en milieu rural. Il constitue un outil de
référence pour le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, du Fonds
International de Développement Agricole et du Bureau Sous Régional de l’OIT pour le
Sahel à Dakar, qui s’efforcent d’apporter un appui dans le domaine de la formation en vue
doter les organisations professionnelles d’outils et des documents pour réaliser des actions
de formation au profit de leurs membres. PACTE est aujourd’hui développé dans plus de
pays dans neuf pays de la
Approche méthodologique PACTE
La Méthodologie PACTE repose sur une approche triangulaire en trois phases : Apprendre
à mieux nous connaître ; Réfléchir ensemble sur les solutions à nos problèmes ; Agir pour
progresser ensemble.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
37

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
38
Cette approche triangulaire qui doit être fondamentalement participative pour créer une
dynamique collective doit être maîtrisée par les formateurs conseillers PACTE et les outils
doivent en tenir compte. La formation sera basée sur la demande et se et repose sur un
package de Modules :
Le Diagnostic
La mission de diagnostic des MPER consiste à faire une évaluation objective des
caractéristiques et fonctions des entreprises. Elle aboutira à un plan d’action opérationnel
et réaliste. En effet, l’objectif est de procéder à une analyse approfondie de l’entreprise à
travers une analyse de l’ensemble des fonctions de l’entreprise (approvisionnement,
production, gestion des ressources humaines, financement, commercialisation) et aussi de
l’environnement (marché, concurrence). D’une manière participative les obstacles et les
pistes de solutions doivent identifiées et analysées.
Le suivi-accompagnement
Vise à terme, la responsabilisation du MPER et son autonomie à conduire les activités avec
une intervention minimum de l'extérieur sur tous les plans. Il est amené à se sentir
responsable des réussites et des échecs, ce qui l'incite à se former, pour progresser dans les
résultats. L'autonomie de la MPER se rapporte aussi au financement des activités. Si au
départ, un soutien financier ou matériel est nécessaire pour faire décoller les activités, le
suivi conduit la MPER à valoriser le soutien par l'accroissement des bénéfices afin qu'il
arrive à réinvestir dans les activités
Evaluation de prestataires par un maitre formateur du BIT dans une approche qualité

Acteurs
Le Bureau International du Travail (BIT), dans le cadre d’une convention de
partenariat, a apporté entre 2006 et Septembre 2010, un appui méthodologique dans
l’application des normes GERME pour l’acquisition d’un marché potentiellement
rémunérateur au profit des prestataires.
PROMER II
Il a pour mission de développer un marché pérenne et durable de services d’appuis non
financiers et financiers. La démarche consiste à identifier, sélectionner et renforcer
(formation en gestion, diagnostic……) les prestataires locaux afin qu’ils puissent offrir des
services de qualité, accessibles aux MPER.
Prestataires de service
L’accompagnement technique des Porteurs d’Initiatives Economiques (PIE) et des MPER
qui va du diagnostic de l’activité au suivi en passant par la formation et l’appui-conseil, est
réalisé par des Prestataires de Services Non Financiers (PSNF). L’objectif à la fin du projet
est d’appuyer 70 à 80 prestataires de services qui doivent à leur tour accompagner 1300
Micros et Petites Entreprises Rurales (MPER). Ces prestataires sont localisés dans 6
régions, 12 Zones de concentration et 33 communautés rurales.
MPER
Elles constituent la cible principale. Ce sont les réceptacles de tous les appuis émanant des
autres acteurs.
Organisation Professionnelles
C’est un regroupement de personnes ou de micros entreprises rurales s’activant dans une
même filière ou activité.
Entre 2006 et 2010, le projet a engagé un montant de 395 446 228 F CFA pour le
renforcement de capacités de 71 PSNF dont 42 Opérationnels. Pendant la même période,
ces prestataires ont appuyé 1001 MPER à travers 313 contrats de prestation de services
pour un montant total de 274 809 320 F CFA. Les effets directs de ces appuis sur les
PSNF sont : les gains des prestataires se sont améliorés (le CA est passé de 25 187 303 F
CFA en 2006 à 414 940 323 F CFA en 2010),
AMELIORATION DE LA PERFORMANCE DES MPER
L’une des missions principales du PROMER2 est l’appui à l'émergence et au
renforcement de l'offre de services non - financiers aux MPER par l’organisation de la
demande et de l’offre et le développement durable d'un marché de services d'appui adaptés
aux MPER. [MPER : est une entreprise rurale qui emploie au maximum 20 personnes et a
un chiffre d'affaires n'excédant pas 25 millions FCFA, pour les prestations de services et
50 millions FCFA, pour les opérations de livraisons de biens. Ces entreprises
correspondent à la catégorie des petites entreprises telles qu'elles sont définies par la
Charte des PME du Sénégal. Si lors de l’établissement de la situation de référence
préalable à l’appui du PROMER II, la MPE existait et était en activité, alors elle sera
comptabilisée comme MER consolidée au contraire s’il s’agissait d’une idée de projet,
d’une initiative économique qui avec les appuis du PROMER est devenue une entreprise,
alors elle sera comptabilisée comme MPE créée.]
La mise en œuvre de cette recommandation tirée des enseignements du PROMER1, est
basé sur le faire –faire. La démarche consiste à faire une sélection fine de prestataires
locaux qui sont suffisamment outillés pour offrir des services de qualité, accessibles et
pérennes aux Micro et petites Entreprises Rurales MPER.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
39

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
40
En effet, l’approche qualité qui sous-tend cette démarche novatrice explique en partie les
performances enregistrées par les MPER appuyés par le PROMER 2. Elles se traduisent
par une augmentation de la productivité et du chiffre d’affaire des MPER.
L’augmentation de la performance des MPER
La disponibilité d’une offre de qualité et de proximité a eu un effet induit dans
l’augmentation de la productivité des MPER d’une part. D’abord le nombre d’emplois
créés par les MPER a sensiblement augmenté il est passé d’une moyenne de 2 en 2006 à 5
en 2010. Cette dimension en termes de nombre d’emplois créés et très importante pour
mesurer la contribution du PROMER2 dans la lutte contre pauvreté en milieu rural. Car la
raison d’être du PROMER2 est d’actionner sur des leviers essentiellement économiques,
avec l’objectif de dynamiser une croissance durable et créatrice d’emplois en milieu rural.
Ensuite le niveau d’équipement des entreprises a beaucoup évolué. Cette évolution se
traduit aussi bien en qualité qu’en quantité sur les produits des MPER. Ce souci de
s’équiper et de se structurer est une nécessité pour les MPER afin de satisfaire une
demande en nette progression. La présence de prestataires de services non financiers
facilite aux MPER la disponibilité d’informations utiles sur les technologies et les
techniques appropriées afin d’accroitre leur productivité et la compétitive. D’autre part,
cette augmentation de la productivité se reflète par une augmentation des chiffres d’affaire
des MPER. Par exemple le chiffre d’affaire des 30% des MPER a augmenté de 63% selon
le rapport de l’étude sur l’impact des appuis des prestataires sur le développement des
MPER en 2010.
Malgré les innovations et les avantages apportés par cette approche qui favorise
l’émergence d’une offre de service de qualité et de proximité entrainant l’augmentation de
la performance des MPER, elle recèle quelques difficultés d’ordre économique et social.
L’analyse des aspects négatifs de l’amélioration de la performance de l’offre de service
non financier de qualité et durable a fait apparaitre deux problématiques.
D’abord, l’analphabétisme : constitue un facteur bloquant pour une appropriation correcte
des outils de gestion. Autrement dit, les formations dispensées par les prestataires sont
difficilement assimilées par certaines MPER à cause de leur niveau d’analphabétisme, et ce
malgré tous les efforts consentis dans ce sens par le PROMER 2 avec le germe niveau 1.
[Germe niveau 1 est un outil de gestion adapté aux cibles du Promer 2 faiblement
alphabétisées]. Il reste établi que l’analphabétisme constitue un obstacle majeur aux projets
et programmes de développement et particulièrement le PROMER 2 qui a pour mission
d’aider les ruraux pauvres à sortir de la pauvreté dans un domaine aussi complexe qu’est
l’entreprenariat rural.
Ensuite, l’autre contrainte qui peut être considérée comme une limite de cette approche est
relative aux difficultés pour les MPER à mobiliser des fonds d’investissement. A ce
niveau, malgré l’existence de la ligne de crédit et du fonds de garantie, la majeure partie
des SFD rechignent a financé des crédits d’investissement aux MPER. Cette situation est
d’autant plus inquiétante pour les MPER qui ne sont pas accompagnés par les projets de
développement. Ce comportement s’explique du fait que les MPER sont confrontés à des
problèmes pour mobiliser une garantie en vue de prétendre à des montants importants
destinés à l’investissement de leurs entreprises. Or, le crédit d’investissement est essentiel
pour le développement de l’entreprenariat en milieu rural, car une entreprise ne se
développe pas uniquement avec des fonds de roulement.
Les effets en direction des MPER peuvent se lire à travers un accès amélioré à
l’information Technique Economique et Commerciale, une amélioration de la performance
(chiffre d’affaire a évolué de 63%), un développement de la culture entrepreneuriale et un
accès plus facile au financement (371 Dossiers, pour un montant de 294 457 172 F CFA).

Formation de qualité = produits de qualité
COMPETITIVITE
La compétitivité des MPER correspond ici à la capacité des MPER à satisfaire aussi bien
en qualité qu’en quantité au marché local et national. Cet acquis est le résultat de la
conjugaison de plusieurs facteurs combinés dont essentiel l’appui conseil et
accompagnement qu’elles bénéficient auprès des prestataires de service non-financiers.
En effet avant l’avènement du Promer II Les MPER rurales n’exploitent toutes les
opportunités de marché. Cette situation était liée pour une plus grande partie du fait du
niveau d’équipement des MPER très artisanal incapable de satisfaire la demande au niveau
local. Le Promer II à travers sa stratégie d’appui basé sur le triptyque formation,
financement et suivi a su renverser la tendance en favorisant la création et/ou la
consolidation de véritables MPER capables de respecter les normes en matière de qualité
et d’hygiène.
Cette nouvelle donne a poussé le Promer II à s’attaché des service de spécialiste en
commercialisation et en marketing pour mieux identifier toutes les opportunités en partant
d’une analyse des différents marchés et de la demande afin d’aider les PMER à
commercialiser leur offre (produit, service) mais également à mettre en place les circuits de
distribution pour atteindre ces marchés .
Accès aux marchés (proximité et autres régions)
Si les marchés ruraux paraissent moins porteurs du fait d’un pouvoir d’achat plus bas qu’en
milieu urbain et d’un niveau de consommation (biens et services) globalement plus faibles,
ils ne doivent cependant pas être négligés. On peut distinguer de manière très schématique
deux cas de figure :
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
41

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
42
Marchés ruraux de proximité: boulangerie, matériels agricoles et agroalimentaires, services
pour les MPER (approvisionnement en intrants, commercialisation des produits);
Marchés ruraux plus éloignés: produits spécifiques d’une région consommés sur
l’ensemble du territoire (exemple poisson fumé des zones de production en bordure de
MPER vers l’intérieur du pays, produits de la Casamance tels que l’huile de palme, le
nététou).
Ces marchés sont les plus accessibles dans un premier temps aux MPER. Ils leur
permettent de tester leurs offres de produits et leurs capacités commerciales, et de les
améliorer progressivement, en mettant en valeur leurs avantages comparatifs par rapport à
des MPE urbaines qui ne disposent pas aussi facilement de la matière première et du
savoir-faire.
Des marchés urbains en croissance
Le secteur des MPER, notamment dans l’agroalimentaire apparaît bien actuellement
comme le secteur capable d’alimenter les citadins en produits locaux de qualité, à un prix
accessible à une grande partie de la population urbaine (surtout villes secondaires et
Dakar). Il s’agit soit de produits de substitution aux produits importés (confitures, sirops,
fromages, etc.) soit de produits spécifiques au marché sénégalais (jus de bissap et de
tamarin, produits roulés, couscous, arraw, farine infantile à base de mil, poissons séchés,
produits laitiers frais, etc.). Les entreprises rurales sont en passe de gagner le défi de
l’adaptation de leur offre de produits aux exigences des marchés en terme de présentation
des produits (emballage), de conservation (afin de pouvoir transporter les produits sur de
longues distances et les stocker dans les circuits de distribution), de quantité (en
envisageant soit l’accroissement de la production, soit la mise en commun de leur offre) et
en terme de qualité (tant sanitaire qu’organoleptique) et mettre en place les circuits de
distribution (en s’insérant notamment dans les réseaux existants en ville).
Aussi L’artisanat utilitaire (lit, panier, meubles, menuiserie métallique) peut également
trouver des débouchés au niveau des marchés urbains, mais la concurrence est parfois forte
avec des unités artisanales installées en ville, bénéficiant d’équipements et ayant accès à
l’électricité (encore limité en milieu rural). Les MPER ont un avantage comparatif pour les
produits dont la matière première est rurale (rônier) ou qui nécessitent un savoir-faire
spécifique (teinture naturelle). Pour atteindre ces marchés, les MPER n’ont pas toujours les
informations nécessaires sur la demande des consommateurs et sur les circuits de
distribution et la force de vente nécessaire. Des MPER de commercialisation pourraient
faciliter la connexion entre les unités de production rurales et les marchés de
consommation en vendant directement les produits en milieu urbain ou dans les circuits de
distribution existants.
Toutefois, ces acquis obtenus grâce à l’intervention du Promer II, demeurent très fragiles à
cause de l’environnement économique marqué par une concurrence redoutable et très
évolutif.
DURABILITE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
La durabilité de l’offre et de la demande se mesure à travers la participation des MPER aux
couts des prestations et l’accès au marché par les prestataires.
L’état des lieux montre une faible participation des MPER aux couts des prestations. Avant
la revue à mi parcours, le projet n’avait réalisé aucune activité de suivi accompagnement
parce que les MPER devaient participer au cout à hauteur de 33% la 1 ère année, 66% la 2 ème
année et 100% la troisième année. C’est quand la mission du FIDA a rendu gratuit le suivi
accompagnement pour la 1 ère que l’activité a pu démarrer. En tout état de cause, le
paiement du service surtout pour la 1ère fois est inhérent à la qualité des prestations
fournies et donc à la capacité du prestataire à développer l’activité de l’entreprise. Les

MPER interrogées disent qu’ils n’hésiteraient pas à payer le service si elles y voient leur
intérêt. Une MPER comme Sira Fofana elle dit qu’elle est prête à payer le service parce
que cela lui permet de garder le contact avec le PROMER et une meilleure prise en charge
des ces préoccupations en terme de besoins en formations, d’emballage à travers le
prestataire qui l’accompagne. Quelqu’un comme Wassa Senghor de Dassilamé Socé qui
s’active dans la transformation de noix de cajou dit qu’il est prêt à payer le service pourvu
que l’expertise lui permet de développer son activité. Boubacar Keita, MPER boulanger
de Tambacounda, dit qu’il est prêt à mettre la main à la poche pour payer le service même
après la fin du projet car « le suivi accompagnement permet à la MPER d’appliquer les
règles de comptabilité et les normes d’hygiène et de qualité ». Pour rendre le service
pérenne il faut Renforcer les compétences techniques et institutionnelles des prestataires et
Stimuler le marché par des subventions temporaires. A ce niveau le PROMER II, sur
recommandation de la revue à mi parcours a considéré ses prestataires comme des MPER,
donc ces derniers peuvent bénéficier de financement pour l’équipement.
Le chiffre d’affaire global des 71 prestataires du PROMER II a évolué de 25 187 303 F
CFA en 2006 à 414 940 223 F CFA en 2010.
CONCLUSION
Durabilité de l’offre face à une demande solvable
La disponibilité d’une offre de Service de développement des entreprises en milieu rural de
qualité peut garantir l’émergence et la viabilité des micros et petites entreprises créées ou
consolidées. Toutefois, pour assurer la pérennité de ce service, il faut à tout moment
adapter les modules de formation au contexte et aux cibles. Ceci est d’autant plus
important dans un contexte de développement rural où la plus part des cibles sont
analphabètes d’où la pertinence et la nécessité de tenir compte des réalités socioculturelles
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
43

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
44
des populations bénéficiaires. L’expérience qu’on pourrait tirer de l’émergence d’un
marché de service de développement des entreprises en milieu rural à l’instar de celle du
PROMER2 est le fait d’avoir de prestataires de services non financiers capables d’adapter
les outils et les méthodes classiques d’accompagnement et d’appui aux réalités et
préoccupations des MPER.
Les prestataires doivent sans cesse renforcer leurs compétences et chercher à diversifier
leur marché marqué par une concurrence redoutable pour répondre efficacement aux
besoins actuels et nouveaux des entreprises.
Le Germe niveau 1 constitue une innovation certe salutaire dans la prise en compte des
cibles analphabètes dans une approche inclusive.
Cependant, il gagnerait en efficacité à être traduit en langues locales pour
l’accompagnement des cibles analphabètes.

TEXTE 3 : MICRO ET PETITES ENTREPRISES RURALES
Quand le partage des risques garantit un accès durable au crédit
La caution solidaire couplée au partage des risques facilite l’accès durable des
entrepreneurs ruraux à des services financiers adaptés et garantit la sécurité du
portefeuille de prêts constitué. Dans l’expérience du Service d’Appui à la Finance
rurale (SAFIR) du PROMER, près de 700 micro-entrepreneurs ruraux, de
Tambacounda et de Thiénaba, ont bénéficié de l’accès au financement pour plus de
58 millions de francs CFA. Le taux de remboursement, de plus 98%, montre la bonne
santé du portefeuille.
La structure financière des micros et petites entreprises rurales (MPER) bénéficiaires du
Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural phase 2 « PROMER II » se caractérise par
une faiblesse de leur patrimoine (biens meubles, immeubles, etc….). Ceci rend
problématique la prise en charge effective de leurs besoins en investissement et en fonds de
roulement, deux leviers indispensables à leur développement. En effet, les difficultés que
ces entreprises ont à présenter des garanties matérielles font que leur fourniture en services
financiers comporte des risques élevés selon les Institutions Financières.
Cette situation a incité la composante Service d’Appui à la Finance Rurale « SAFIR » du
PROMER II à initier des stratégies qui visent la résolution globale du problème. Il s’agit
entre autres ; de favoriser une relation durable fondée sur un partenariat entre deux parties
qui s’articule autour des dispositions de sécurité et de confiance.
Nous rappelons que pour permettre l’accès des MPER au financement, le SAFIR s’appuie
sur cinq (05) Systèmes Financiers Décentralisés « SFD » partenaires du PROMER II,
bénéficiant de la ligne de crédit de la Banque Ouest Africaine de Développement
« BOAD » d’un montant d’un milliard (1.000.000.000) de F CFA. Ces SFD qui sont;
l’UIMCEC, l’URMECS, la CAURIE-MF, le CPS/ ASACASE et la MEC Dimbalante
constituent en outres, les domiciles financiers les mieux indiqués pour ces micros et petites
entreprises.
Dés lors, le partenariat « SFD/MPER » qui sous tend l’implication du PROMER II,
s’appuie sur une vision commune par laquelle chaque partie milite pour un accès sécurisé
et durable au financement grâce à un partage concerté des risques financiers. Cette
démarche pose comme postulat, l’organisation des MPER en groupes homogènes et
solidaires, représentant des interlocuteurs crédibles des SFD.
Le partenariat tripartite « Groupes de MPER/SFD/PROMER II » qui en découle pose les
jalons du partage des risques guidé par la responsabilité que chacun des trois assume dans
une perspective de sécurisation des prêts. Dans ses principes de base et ses modalités de
fonctionnement, ce partenariat révèle des innovations. En effet, les termes de la
participation de chaque partie (PROMER II, SFD ou Groupe de MPER) au risque global et
la responsabilité individuelle des MPER à la sécurisation des prêts en sont la parfaite
illustration.
En d’autres termes, la notion de « caution solidaire » couplée au « partage des risques » tel
que circonscrit dans les différentes conventions (SFD/PROMER II et Groupe de Caution
des MPER /SFD) marque une véritable avancée dans le financement des MPER.
L’objectif visé est de faciliter « l’Accès durable des entrepreneurs ruraux à des services
financiers adaptés » et de garantir « la sécurité du portefeuille de prêts constitué ».
A ce jour, le SAFIR a favorisé la signature et la mise en œuvre des conventions (03 en
cours et 03 en finalisation) qui ont permis à une masse critique de MPER (700) d’accéder
au financement de leurs activités.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
45

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
46
Dans ce document, nous allons procéder à une description de la stratégie du « partage des
risques, et analyser en quoi il représente un outil de facilitation de l’accès au crédit ».
Nous ferons ensuite une économie des conventions mises en œuvre en mettant le focus sur
le cas des boulangers de la Région de Tambacounda. Enfin, nous terminerons avec des
points d’apprentissage sous formes d’analyse des points positifs retenus et les limites
révélées lors de la mise en œuvre des ces conventions.
STRATEGIE DU PARTAGE DES RISQUES :
Le partage des risques est une stratégie globale dans laquelle chaque acteur tient un rôle
bien déterminé. La réussite de sa mise en œuvre dépend de la définition de certains
préalables qui en constituent les principes de base.
Dans le cas des conventions jusqu’ici mises en œuvre, nous avons des partenariats animés
par trois (03) principaux acteurs qui sont : le PROMER II, le SFD partenaire du SAFIR et
le groupe de caution.
Le PROMER II qui avec son dispositif d’intervention constitué de ses composantes, ses
Prestataires de Services Non Financiers et ses partenaires techniques et financiers, met à la
disposition des bénéficiaires des appuis pour un renforcement de leurs capacités. Dans le
cadre de la stratégie du partage des risques, le PROMER II met en place un fonds de
garantie chargé de couvrir 50 à 75% des créances irrécouvrables (prêts à plus de 12 mois
de retard de remboursement) issue du portefeuille constitué grâce à la ligne de crédit
« BOAD ».
Le SFD partenaire du projet bénéficie d’un appui financier grâce à la ligne de crédit. Il
est le domicile financier du groupe de caution avec lequel il signe une convention de
partenariat. Il a pour rôle d’instruire les dossiers de financement, d’accorder les prêts aux
bénéficiaires, de les suivre et de gérer les fonds logés dans ses comptes. Pour l’instant,
seuls l’UIMCEC et l’URMECS sont concernés. Dans le cadre du partage des risques, le
SFD partenaire du PROMER II accorde au groupe de cautions des dérogations concernant
certaines dispositions qui constituent de réels blocages d’accès au prêt. Ce sont par
exemple ; le délai d’attente obligatoire, le taux d’intérêt, la prise de garantie etc…
Le Groupe de caution regroupe des MPER bénéficiaires du PROMER II. Ils sont clients
des SFD partenaires du projet. Le groupe dont les conditions de mise en place sont définies
ci-après apporte sa caution solidaire à la MPER débitrice. Il est représenté par un bureau
qui est signataire de la convention avec le SFD. C’est le bureau qui agréé les requêtes de
financement émises par les MPER et appuie les SFD dans le recouvrement des prêts en
retard.
Le Groupe de caution établit une charte d’adhésion aux MPER, définit des modalités de
cautionnement solidaire et mobilise un fonds de garantie destiné à couvrir une partie des
créances malsaines du portefeuille (le niveau de couverture sera défini dans la convention
qui lie le groupe au SFD).
Principes de base du partage des risques
Le groupe de caution est fondé sur le cautionnement solidaire qui a, un peu partout dans le
monde, permis aux couches des populations démunies d'avoir accès aux services
financiers. Le manque de biens réels à offrir comme garantie, les coûts de transaction
liés à la mise en place du financement et les risques très élevés des prêts ont toujours été
les facteurs principaux qui expliquent l'exclusion des pauvres du marché financier.
Les Institutions Financières ont toujours trouvé l'offre de services aux démunis
incompatible avec leur exigence de viabilité. Se basant sur le principe de la solidarité et de
l'aide réciproque, le cautionnement solidaire a rapproché les institutions financières et leurs
clients. Il a été une alternative à l’absence de biens réels à constituer en garantie pour

sécuriser les financements. C’est en quelque sorte, le moyen trouvé par les Institutions de
Micro Finance pour instaurer la confiance entre elles et leurs clientèles pauvres.
Le Cautionnement solidaire ce caractérise par l’existence d’un groupe homogène et
organisé. Au sein de ce groupe, la connaissance personnelle et réciproque des membres est
un élément central. Dans le cadre du cautionnement solidaire, les dettes contractées relève
de la responsabilité morale du groupe qui exerce une pression sociale sur tout membre
bénéficiant d’un prêt.
Le Fonds de garantie ; moyen de partage du risque
Pour être efficace le cautionnement solidaire implique la possibilité de pénalités
financières en cas de défaillance telle que le non remboursement des prêts. C’est pourquoi,
un fonds de garantie a été mis en place Ce fonds de garantie constitué par les membres est
destiné à couvrir une partie des créances malsaines. C’est le moyen du partage des risques
détenu par le groupe de caution.
Les fonds de garantie sont souvent considérés comme des réserves d’argent
démobilisatrices. Les cas de dilapidation des fonds de garantie sont monnaie
courante. Mais il est admis que leur bon fonctionnement nécessite qu’ils s’inscrivent dans
le cadre d’une convention qui indique une gestion cohérente, transparente et collégiale.
Le fonds de garantie constitué en compte à terme sera mobilisé selon des modalités
définies dans la convention qui défini en outres, le taux d’intérêt, les types de crédits qui y
seront adossés.
Des conventions mises en œuvre : Cas de l’Organisation des Boulangers Traditionnels
de Tambacounda.
La stratégie du partage des risques initiée par le groupe de caution constitué par les
membres de l’Organisation Professionnelle des boulangers traditionnels de la Région de
Tambacounda a été une réponse à la crise qui les opposait à l’UIMCEC. En effet, les
relations entre l’Institution et les membres de l’OP se sont fortement détériorées suite au
mauvais dénouement du financement collectif mis en place en août 2007. Les sept millions
(7.000.000) de francs CFA octroyés à 42 MPER boulangers n’ont été remboursés qu’après
avoir été basculés en créances abandonnées (soit plus de 12 mois de retard).
Après régularisation de la situation, le SAFIR a invité les différentes parties (OP, SFD et
Antenne Sud Est du PROMER II) à réfléchir sur les causes de cette déconvenue.
Globalement, les défaillances étaient imputables à un vaste détournement d’objet du prêt et
à un suivi inapproprié des débiteurs. Il fallait rapidement remédier à cette situation afin de
permettre aux MPER d’accéder au financement pour mener à bien leurs activités.
Mais le SFD n’était plus dans les dispositions de reconduire le financement dans les
mêmes termes du dossier précédent. Le SAFIR dont l’objectif est de faciliter l’accès
durable des MPER aux services financiers proposa le partage des risques entre l’Institution
et l’OP avec une implication du PROMER II via le fonds de garantie de la ligne de crédit.
Cette démarche marquait une rupture avec ce qui se passé
La participation de l’OP au risque encouru par les financements à venir supposait
l’organisation de ses membres en groupe de caution. Les financements se feraient donc
dans le cadre d’une convention signée entre le SFD et le groupe de caution. Cette
convention définissait les dispositions spécifiques de mise en place et de gestion du prêt.
Au-delà des conditions liées à la notion de cautionnement solidaire qui le fonde, la
constitution du groupe de caution des boulangers de la Région de Tambacounda a respecté
les dispositions bien précises. En effet, le groupe a procédé à l’ouverture d’un compte
collectif au niveau de l’UIMCEC et à exhorté les MPER membres à en faire autant. Un
fonds de garantie y a été logé avec la participation de chaque MPER.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
47

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
48
La mobilisation du fonds de garantie qui répond aux dispositions définies dans la
convention signée par les deux parties se fera selon le niveau d’engagement des MPER. Le
groupe apporte sa caution morale aux débiteurs. La convention « Groupe de caution /
SFD » qui intègre la convention « refinancement/ Fonds de garantie» liant le PROMER II
avec ledit SFD,
Conditions d’accès aux financements des membres.
Pour avoir accès au crédit, les MPER doivent auparavant être partenaires du PROMER II
et être membres du SFD. Ils doivent en outres bénéficier des appuis préalables (pré
diagnostic et diagnostic) et adhérer au groupe selon les conditions définies. Leurs requêtes
de financement doivent être validés et les besoins financiers justifiés.
La validation de la requête de financement par le bureau du groupe matérialisée par un
accréditif représente une étape très importante. Et ceci constitue une innovation car étant le
premier niveau de contrôle de la pertinence de la requête effectué. C’est aussi, les premiers
jalons d’une participation à la sécurisation du crédit et du partage des risques. La validation
de la requête par le bureau équivaut donc à la caution que le groupe apporte à la MPER
membre conformément aux modalités de cautionnement solidaire.
Mise en place et gestion du financement.
Après l’accord du dossier de prêt par le Comité de crédit du SFD, la MPER informée, se
rend au guichet du SFD, signe un contrat de prêt individuel et s’acquitte des frais de
dossier. Le prêt sera viré dans le compte pour assurer la traçabilité des fonds et la
responsabilisation individuelle de la MPER. Celle-ci est entièrement responsable des
remboursements et ne bénéficiera de la caution qu’en cas de défaillance de remboursement
avérée. Le fonds de garantie sera alors mobilisé selon les dispositions prévues dans la
convention (couverture d’une partie des prêts en retard entre 03 et 12 mois).
La stratégie qui consiste à faciliter l’accès aux crédits des MPER par le biais de leurs
groupes de caution gagne de plus en plus en pertinence compte tenu des résultats
enregistrés. A ce stade de mise en œuvre du programme « Accès aux services financiers »,
du PROMER II, trois (03) conventions signées entre des groupes de caution et des SFD
partenaires du projet (01 à Tambacounda, 01 à Kaolack et 01 à Thiénaba).
Pour le cas de la région de Tambacounda, le financement des boulangers traditionnel est
devenu une réalité. Le Président de l’OP Boubacar Keîta se félicite du dénouement
globalement heureux du premier cycle de financement pour une enveloppe globale de prés
de huit millions (8.000.000) F CFA. La satisfaction du groupe réside surtout dans la
possibilité qui lui est offerte de négocier directement l’accès des membres aux services
financiers.
Trois (03) autres conventions sont en cours de finalisation (02 à Thiénaba et 01 à
Tambacounda). Ceci traduit un engouement certain des MPER bénéficiaires du PROMER
II mais aussi l’adhésion des Systèmes Financiers Décentralisés à la démarche.
Grâce à la démarche, près de six cent quatre vingt treize personnes (693) ont vu leur accès
au financement facilité. Le montant de l’enveloppe qui leur a été octroyé est égal à
cinquante huit millions deux cent mille francs (58.200.000 FCFA). L’intérêt de la
démarche réside aussi dans le fait que les populations les plus vulnérables peuvent accéder
au financement. Par exemple, 93% des MPER constitués en groupe de caution et
bénéficiaires des prêts sont des femmes.

Au-delà de ce chiffre, c’est la qualité du portefeuille qui constitue un motif de satisfaction
négligeable. Globalement, le taux de remboursement affiché est de plus de 98% pour un
taux de portefeuille à risque à plus de 90 jours quasi nul.
Du point de vue de l’organisation du groupe, la participation des différents acteurs au
risque encouru lors de la mise en place des prêts milite en faveur de l’instauration de la
confiance. La responsabilisation individuelle des MPER débiteurs qui consentent à
participer au risque favorise la durabilité du dispositif et la sécurisation des financements.
Toutefois, la mise en œuvre de la stratégie du partage des risques par le trio PROMER II/
SFD/ Groupes de caution, présente des points d’apprentissage. En effet, il se pose la
problématique du manque d’implication de la majorité des membres à la vie du groupe. A
cela s’ajoute les difficultés liées à la bonne circulation de l’information. Enfin, les relations
SFD/ Groupes de caution s’inscrivent dans un environnement de différence de niveau de
capacités techniques. C’est-à-dire que la gestion du partenariat n’est pas réalisée avec un
même niveau d’appréciation.
CONCLUSION
Le partage de risques comme outil de facilitation de l’accès au crédit des MPER
bénéficiaires du PROMER II est une démarche qu’il s’avère nécessaire de dupliquer sur les
zones d’intervention des projets FIDA. Mais pour sa réussite, il importe de le développer à
partir des groupes de caution. Sous cet angle, ce sont de réelles perspectives qui s’offrent
aux Organisations Professionnelles qui sont naturellement des groupes homogènes et
organisés.
L’approche est d’autant plus crédible qu’au-delà l’accès aux financements, c’est de la
sécurisation des fonds dont il est question. C’est là l’enjeu qui est perçu du côté des SFD
qui voient par ce procédé le moyen de servir une clientèle à priori délaissée. En plus, la
concertation dans la définition des modalités de partage des risques et de validation des
requêtes des MPER s’avèrent être de véritables innovations dans la prise en charge de leurs
besoins en services financiers.
Enfin, les groupes de caution calés aux OP sont de véritables étapes dans l’établissement
des sociétés de cautionnement qui seront animées par des cadres de concertation inter
filières. Un axe qu’il importe d’explorer pour un financement efficace et adapté des
filières.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
49

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
50
TEXTE 4 : RENFORCEMENT DES CAPACITES
Un levier pour le développement de l’entreprise rurale
Les micro et petites entrprises rurales les plus performantes sont celles qui
bénéficient de la globalité du paquet d’appuis constitué par les formations, le
financement et le suivi-accompagnement. et selon une séquence bien définie. Selon
l’expérience du PROMER, la maîtrise des compétences entreprenariales, associée à la
satisfaction des besoins financiers en fonds de roulement et en investissement de
l’Entreprise et soutenu par un conseil de proximité, permet d’inscrire l’activité des
micro et petites entreprises rurales dans la durabilité.
Partie : Introduction
Au Sénégal, le secteur de la micro-entreprise en milieu rural qui représente pourtant un
pôle de développement à fort potentiel, n’avait pas été suffisamment pris en charge par
l’Etat avant l’avènement du PROMER en 1997. En effet, Il y a eu un déficit d’appui c est
quoi ? à ce secteur qui s’est traduit, entre autre, par une offre rurale de produits finis et de
services d’appui à l’agriculture peu compétitive. Et pourtant, l’expérience de certains pays
tels que l’Inde, le Ghana et le Burkina Faso, montre que le développement de la microentreprise
en milieu rural constitue une formidable opportunité d’éradication de la
pauvreté. L’émergence et le développement de très petites entreprises rurales performantes
aident à la satisfaction, à des prix compétitifs, des besoins de l’agriculture en matériels
agricoles de base et petits outillages, intrants divers et services de proximité. De telles
entreprises permettent également de valoriser par la transformation les productions
agricoles ou de cueillette pour les besoins des marchés ruraux et urbains, voire des niches
de marchés internationaux.
C’est dans ce contexte que le Projet de Promotion des Micro-Entreprises
Rurales (PROMER I) a vu le jour avec l’appui financier du Fonds International pour le
Développement Agricole (FIDA). L’avènement a été marqué est intervenu dans un
contexte de par la dévaluation du franc CFA, la libéralisation de l’économie nationale et la
promotion de l’initiative privée. Aussi, l’intervention du PROMER devait aboutir à
l’émergence d’un secteur productif formel, diversifié et dynamique en milieu rural par la
création et la consolidation de 1231 micro-entreprises rurales disséminées dans les quatre
régions où ? d’intervention du projet.
Les objectifs quantitatifs en termes de création et consolidation des MER et d’emplois ont
été largement atteints. Le Projet a permis l’émergence d’un tissu de micro entrepreneurs
ruraux, certes encore embryonnaires et fragiles, mais dynamiques et de plus en plus
imprégnés de la culture et de la pratique d’entreprise dans toute la zone d’intervention du
projet qui couvre les régions de Tambacounda, Kolda, Fatick et Kaolack, soit plus de 52 %
du pays.
L’évaluation intermédiaire du PROMER I clôturée en 2005 avait recommandé la mise en
œuvre d’une seconde phase eu égard d’abord à la pertinence de l’objectif général, ensuite
au caractère pilote du projet et aux impacts positifs relevés, enfin à la nécessité de mettre
en place un service pérenne d’accompagnement des MPER et des outils financiers
inclusifs.
L’approche de développement généralement axée sur des appuis isolés de formation ou de
financement sans un suivi systématique des bénéficiaires fut donc abandonnée
pourquoi ?au cours de la deuxième phase du PROMER, démarré en 2006 et qui couvre en
plus les régions de Matam, Diourbel, Louga et Thiès.
Le PROMER phase 2 a par conséquent axé son intervention sur une stratégie de mise en
œuvre bâtie sur trois leviers principaux : le renforcement des capacités techniques, le
financement et l’appui conseil aux MPER. L’expérience a montré que les MPER les plus

performantes étaient celles qui ont bénéficié de ces appuis dans leur globalité et suivant
une chronologie séquence ?xxx bien définie. En effet, la maîtrise du métier par
l’entrepreneur, associée à la satisfaction des besoins financiers en Fonds de roulement et en
investissement de l’Entreprise, soutenu par un conseil de proximité permet d’inscrire
l’activité dans la durabilité.
Ce texte décrit le contexte de mise en place et la stratégie d’intervention du PROMER
articulés autour de la formation, du financement et du suivi-accompagnement. Les forces
les faiblesses de chaque levier sont ensuite analysées avant la présentation des
recommandations qui mettent l’accent sur le partenariat public/privé local.
Création d’entreprises en milieu rural
Les activités économiques en milieu rural sont généralement dominées par la production
agricole qui demeure la principale source de revenus des populations. Les effets combinés
de la raréfaction des pluies due à une longue période de sécheresse et la pauvreté des sols
ont largement contribué à une paupérisation. Malgré la disponibilité des ressources
naturelles, la saisonnalité et la raréfaction des pluies ne permettaient l’occupation des
populations que durant 4 à 5 mois sur l’année. L’effet immédiat a été l’exode massif des
jeunes désœuvrés vers les centres urbains. Par ailleurs, Les politiques d’appui de l’Etat au
secteur rural étaient jusqu’alors orientées sur la production agricole, les activités extra
agricoles étant reléguées au second Plan
La mission du PROMER reflète la politique de libéralisation de l’Etat du Sénégal qui
s’appuie sur deux piliers : le désengagement des activités de production et le soutien à
l’initiative privée. C’est ainsi qu’au lieu d’intervenir dans une logique de « crédit projet »,
le PROMER s’inscrit plutôt dans la dynamique de bancarisation des acteurs économiques à
faible revenu par le biais du système mutualiste.
Le coût du PROMER phase 1 est de 06 milliards de FCFA sur une période de 08 ans
(1997-2005) et celui de la phase 2 de prés de 10 milliards de FCFA sur une période de 07
ans (2006-2013).
L’objectif global du PROMER, Phase 2 est de « contribuer à la réduction de la pauvreté en
milieu rural par la création et/ou la consolidation de MPER générant des emplois pérennes
et entraînant une augmentation et une diversification du revenu des ménages dans une
perspective d’équité hommes-femmes.
Il s’agit plus précisément de favoriser l’émergence d’entreprises en milieu rural pérennes,
créatrices d’emplois durables pour les jeunes sans emploi et déscolarisées les femmes qui
avaient difficilement accès à la terre.
La stratégie d’intervention du PROMER, s'inscrit d’abord dans une approche de
développement local visant à dynamiser les économies locales en se fondant sur la
valorisation des potentiels spécifiques à chacune des zones de concentration (), ainsi que
sur les complémentarités entre les secteurs d’intervention. Ensuite, elle s’oriente vers le
marché des services d’appui pérennes aux MPER en appuyant le renforcement de l'offre de
services d'appui financiers et non financiers aux MPER. Enfin elle se tourne vers la
conquête de marchés porteurs pour les MPER en jouant un rôle important dans
l’amélioration de la qualité des produits et l'identification des marchés adaptés à leurs
productions.
Cette stratégie est bâtie autour de trois piliers qui sous-tendent la démarche opérationnelle.
En première ligne, le volet renforcement de capacités qui prend en charge tous les appuis
du PROMER envers les bénéficiaires en termes de formation technique, formation en
gestion, Alphabétisation ou visite d’échanges ainsi que les appuis commerciaux. La
facilitation de l’accès au financement constitue le second pilier. Elle comprend, outre le
crédit, la sensibilisation à l’adhésion aux Structures de financement et à l’épargne. Pour
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
51

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
52
accompagner tout le processus d’appuis et assurer un conseil de proximité adapté et sur
mesure, le projet engage les services de prestataires ou de conseillers en entreprise chargés
du suivi et de la mise en œuvre cohérente et correcte des plans de développement ou de
formation
Les bénéficiaires sont essentiellement les populations rurales pauvres dans la zone
d’intervention du projet, les jeunes au chômage, déscolarisés, les femmes ou les
associations de femmes et de jeunes (Préciser le ciblage)
La mise en œuvre de la démarche du projet requiert la mobilisation et la participation de
partenaires stratégiques, institutionnels et techniques. Sur le plan stratégique, le projet a
aussi collaboré avec des institutions spécialisées comme le BIT (Bureau international du
Travail) et l’Unité régionale de Micro finance du Fonds d’équipements des nations Unies
(URM-FENU). Ces collaborations ont facilité la mise en œuvre du projet surtout avec le
BIT pour les modules GERME, la formation et le coaching des prestataires de services
non-financiers et la formation des organisations Professionnelles (OP). La
collaboration entre le FIDA, l’Etat du Sénégal et le BIT à travers le PROMER-II a permis
d’adapter la méthodologie de formation GERME dans le contexte rural. L’outil produit se
nomme ainsi « Germe rural » .Il est aussi une réponse appropriée à la demande de MPER
faiblement alphabétisés.
Au niveau institutionnel et technique, le projet a bénéficié de l’appui des Directions
techniques impliquées dans la promotion de l’entreprenariat et de la promotion de l’emploi
en général et du sous secteur de l’artisanat en particulier. A ce niveau, les structures clés
ayant signées des conventions avec le PROMER sont la Direction de l’Entreprenariat
Féminin (DEF), la Direction de l’Artisanat (DA), la Direction des petites et Moyennes
Entreprises (DPME), l’Agence Nationale de promotion de l’Emploi des Jeunes (ANEJ),
l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), l’Union nationale
des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture (UNCCIA), l’Union nationale
des Chambres de Métiers (UNCM). Ces différents partenariats ont permis au projet
d’affiner sa stratégie d’intervention, de mutualiser les couts et d’assurer une continuité.
Artie trop longue option d encadré pour valoriser les infos
(encadré sur les principaux résultats)
La mise en œuvre des activités a permis la création de 240 entreprises et la consolidation
de 665 par le biais de renforcement de capacités, de financement et de suivi de proximité.
13OO micro entrepreneurs ruraux formés
Un des 7 modules du Germe rural

Les renforcements de capacités ont concerné prés de 1300 personnes. Les formations
techniques axées pour l’essentiel sur les secteurs de l’agro-alimentaire, de la construction
métallique et mécanique, du textile/habillement et de l’hygiène et de la qualité ont touché
prés de 700 entrepreneurs. Les formations en gestion dont plus de 90% sont réalisées avec
les modules GERME (Gérez Mieux votre Entreprise) vulgarisés par le Bureau
International du Travail (BIT) ont concerné prés de 550 entrepreneurs. Aussi, afin de
permettre aux bénéficiaires du projet de savoir lire, écrire et calculer pour mieux gérer
leurs activités entrepreneuriales, 48 classes d’alphabétisation ont été ouvertes avec une
moyenne de 15 auditeurs/auditrices par classe. L’apprentissage de ces langues aussi bien
locales (wolof, pular er sérère) qu’étrangère (le français) est essentiel pour la mise en
œuvre des programmes de renforcement de capacités en gestion. Les voyages d’études
hors du Sénégal ont concerné 75 entrepreneurs tandis que 145 entrepreneurs ont participé à
des visites d’échanges à l’intérieur du pays. Ces deux activités sont très efficaces car
facilitant les échanges d’expérience entre pairs
La facilitation de l’accès au financement a permis d’injecter sous forme de crédit prés de
620 millions de FCA au profit de 850 entrepreneurs. Si pour la première phase, l’essentiel
des crédits était des crédits court-terme pour des fonds de roulement, la tendance s’est
inversée lors de la phase 2 du projet avec une nette domination des crédits
d’investissements. L’information et la sensibilisation a facilité l’ouverture de 700 comptes
auprès des SFD et une mobilisation d’épargne moyenne de 5 millions par mois.
Le suivi-accompagnement a concerné les 1465 MPER appuyées par le projet. Lors de la
première phase, il était mené par des Conseillers en Entreprises qui faisaient partie du
personnel du projet. La deuxième phase a introduit une nouvelle dimension en
externalisant cette fonction de conseil dans le souci d’un développement d’un marché des
Services de développement d’Entreprises (SDE)
Déplacer les morceaux de texte ci-dessus dans la partie stratégie
Le processus d’appui comprend cinq phases à exécuter de facon sequentielle et
ordonnée diagramme ?:
1. Information Sensibilisation
2. Identification/Sélection des groupes cible
3. Diagnostic
4. Mise en ouvre des appuis
5. Suivi-accompagnement/Transfert/ Désengagement/Pérennisation
Sur la base d’une information reçue sur les opportunités du projet, la cible identifiée et
intéressée dépose une demande d’appui. Un diagnostic ou une étude de faisabilité est
réalisée en vue d’apprécier les besoins d’appui qui sont répertoriés dans un document
appelé «Plan de développement et plan de formation» ou «Plan d’affaires». Le suivi et
l’accompagnement de la mise en œuvre du plan de développement ou du plan d’affaires
sont assurés par des prestataires sur la base d’un programme qui s’étend sur une durée de
trois ans.
Les plans sont articulés essentiellement autour de formations techniques et en gestion, de
financement et d’autres appuis divers (Commercial, alphabétisation, visites d’échanges,
etc.).
L’efficacité des appuis dépend en grande partie de l’exécution coordonnée de l’ensemble
des actions prévues sous le contrôle et le suivi des prestataires généralistes.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
53

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
54
Cette expérience exige une implication totale et à toutes les étapes du processus de
l’entrepreneur doté d’un esprit entrepreneurial avéré et qui, au préalable, a exprimé le
besoin d’appui.
Les secteurs éligibles sont les activités légales ??présentant une rentabilité avérée ??(même
différée) et/ou permettant un accroissement significatif des revenus, et sans impact négatif
ou à impact très faible sur l’environnement. La production agricole n’est pas éligible, à
l’opposé des activités en amont et en aval de la production liées à l’approvisionnement, à la
commercialisation et à la transformation de produits agricoles. La capacité financière à
contribuer au coût des actions d’appui-conseil et de formation ne représente pas un critère
d’éligibilité pour la première phase d’appui-conseil généraliste. Pour les autres phases
(appui-conseil spécifique, suivi-accompagnement, et accès aux innovations technologiques
et commerciales), une contribution est demandée à tous les bénéficiaires
Les renforcements de capacités techniques, un important outil pour la conquête de
marchés porteurs !
Les séminaires de renfoncement de capacités et les voyages ou visites interentreprises sont
des moments forts dans la phase de création ou de consolidation des entreprises. Ils
permettent aux entrepreneurs de bien maîtriser les procédés techniques de production, et
d’être bien initiés sur les outils et techniques de gestion.
Les formations techniques permettent de mieux planifier et rationaliser sur le plan
technique les productions et les ventes. Ensuite, elles facilitent le respect des normes
réglementaires qui intègrent l’innocuité des produits et leurs caractéristiques
nutritionnelles. Enfin, elle assure la satisfaction intrinsèque et la confiance en soi de
l’Entrepreneur. Ainsi, nous pouvons noter que les renforcements de capacités techniques
garantissent une meilleure conformité des produits aux normes sanitaires et organoleptique
et réduisent les facteurs de non qualité qui induisant des pertes pour l’Entreprise
Les formations en gestion donnent aux entrepreneurs des compétences pour une bonne
maîtrise des méthodes de calculs des coûts. Elles permettent de bien renseigner les
documents de gestion (planification financière, comptabilité, gestion des stocks, etc). les
outils de gestion et ainsi d’assurer une traçabilité financière des opérations. L’impact de
ces appuis se ressent comment – intégrer des éléments de compétitivité ? dans la
compétitivité des produits des entrepreneurs pour une meilleure connaissance donc fixation
des prix de revient et de vente prenant en compte l’ensemble des charges et des produits,
élément clé du marketing.
Le fort taux d’analphabétisme des MPER (micro et petits entrepreneurs ruraux) ciblés, ont
amené le projet et le BIT à concevoir le module « GERME niveau 1 » ou « GERME
rural ». Il n’en demeure pas moins que le coût de la formation GERME est une contrainte
importante par rapport à la durabilité du dispositif d’appui aux MPER. Il s’élève en effet à
125 000 FCFA par MPER plus les frais d’organisation, soit 200 000 FCFA par MPER.
De la même manière que les formations techniques et en gestion, l’alphabétisation et les
voyages d’études ou visites d’échanges constituent aussi des axes de renforcement de
capacités techniques. Pour l’alphabétisation, les apports pour l’entrepreneur sont la
maitrise de l’écriture, de la lecture et du calcul induisant la capacité à suivre les
programmes de formation (technique et gestion) et à utiliser les outils de gestion. Quant
aux voyages ou visites d’échanges, son intérêt principal réside dans le mode de
transmission des savoirs qui se réalise entre pairs, facilitant ainsi les échanges, la
mémorisation, la capitalisation et le, transfert de techniques et technologies.

La facilitation de l’accès au financement, un moyen efficace pour augmenter la capacité
productive des entreprises !
Le renforcement des capacités financières des entrepreneurs se réalise généralement par le
biais d’obtention de crédit auprès des Structures de Financement. Pour cela, les premières
actions menées par le PROMER-II sont la sensibilisation à l’adhésion aux SFD et à la
culture de l’épargne.
Cette « éducation financière » est importante pour l’entrepreneur. Elle permet d’abord la
mise en relation SFD/MPER à travers l’ouverture de comptes, la facilitation des
transactions financières futures et offre l’opportunité de crédit. Ensuite, elle permet de
sécuriser les fonds des MPER et d’offrir la possibilité d’autofinancement par le biais de
l’épargne.
Le crédit offre quant à lui la possibilité d’achat de matières d’œuvre et d’équipements.
Partie trop faible par rapport à la formation
Le suivi-accompagnement, un outil pour la promotion de la culture d’entreprise des
conseils pour le développement de l’entreprise
Les MPER, appuyés par le PROMER, ont besoin d’un suivi plus ou moins rapproché et
dégressif pour mettre en œuvre les nouvelles acquisitions de savoirs et savoir-faire. Ce
suivi permet également aux MPER d’accéder à des informations techniques, économiques
et commerciales et de bénéficier d’un accompagnement pour une mise en œuvre correcte,
efficace et efficiente de leurs plans de développement ou plans d’affaires. Ainsi, le contact
régulier entre le promoteur et un prestataire à travers des visites régulières et des échanges
permet de créer et de renforcer les liens, et d’instaurer à terme une culture de conseil.
La mission du prestataire consiste à assurer le suivi-accompagnement des MPER appuyées
par des visites régulières sur site. Il s’agira, à partir des plans de développements et des
plans d’affaires, d’appuyer, d’accompagner et de conseiller l’entrepreneur à atteindre ses
objectifs de croissance, de suivre et d’évaluer les progrès et performances réalisés et de
réajuster au besoin les plans de développements.
Le prestataire veille aussi au renseignement des outils de gestion nécessaire à la mesure de
performance et à la prise de décisions. Il sensibilise et accompagne l’entrepreneur pour la
tenue au moins d’un cahier/fiche/journal de recettes/dépenses.
Il faut préciser que l’objectif du suivi-accompagnement est de procéder à un audit
approfondi de l’entreprise à travers une analyse de l’ensemble des fonctions marketing,
gestion des stocks, approvisionnement, calcul des coûts, comptabilité, planification
financière et personnel et productivité. Pour cela, Le prestataire adopte une démarche
participative et identifie les contraintes de l’entrepreneur afin de proposer des solutions
concrètes d’améliorations.
Le suivi-accompagnement vise, à terme, la responsabilisation du MPER et son autonomie à
conduire les activités avec une intervention minimum de l'extérieur sur tous les plans. Ce
dernier est amené à se sentir responsable des réussites et des échecs, ce qui l'incite à se
former pour progresser dans les résultats. L'autonomie du MPER se rapporte aussi à l’auto-
financement de ses activités. Si au départ, un soutien financier ou matériel est nécessaire
pour faire décoller les activités, le suivi conduit le MPER à valoriser le soutien par
l'accroissement des bénéfices et le réinvestissement dans les activités
Toutes les MPER appuyées et disposant de plans de développements, seront incitées à
nouer un partenariat avec un prestataire de leur choix pour créer une culture de conseil,
afin de l’accompagner dans la mise en œuvre et le suivi des plans de développement et des
acquis des formations reçues.
FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
55

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
56
Le suivi-accompagnement est prévu sur 03 années. Le financement des actions de suiviaccompagnement
est pris en charge à 100% par le PROMER phase II pour la première
année. Il diminuera les années suivantes selon les entreprises et le chiffre d’affaires
expliciter.
Le rythme du suivi-accompagnement est dégressif avec des visites évaluées à un effort
d’une demi-journée de travail.
Le suivi-accompagnement permet ainsi d’apprécier les indicateurs de performances des
MPER, de recueillir des nouveaux besoins d’appui des MPER, de mettre à disposition de
la MPER des informations techniques, économiques et commerciales, d’accéder au
conseil pour l’amélioration continue de la production.
PROMOTION DU PARTENARIAT PUBLIC PRIVE LOCAL,,,
Le PROMER a joué un rôle prépondérant et précurseur dans la promotion et le
développement de la micro entreprise en milieu rural. Il a ainsi contribué de façon
significative à la lutte contre la pauvreté et l’exode rural grâce à des opportunités d’emplois
durables et de richesses offertes aux ruraux, principalement les femmes et les jeunes. Cette
phase pilote a permis au PROMER de concevoir et d’adapter des outils méthodologiques
d’appui à la micro entreprise rurale axés essentiellement sur la communication et
l’animation, l’identification de porteurs d’initiatives économiques, le pré diagnostic et le
diagnostic, le suivi et l’appui conseil.
Sur le plan technique et commercial, le design du PROMER a permis l’internalisation de
ressources humaines qualifiées et expérimentées qui ont pu mettre en œuvre un ensemble
de stratégies techniques et commerciales ayant permis aux MER d’améliorer la qualité des
produits et des biens et d’accéder à des marchés de valeur. Les fonds d’Appui à
l’innovation et à la technologique c’est quoi ??ont été d’un grand apport dans la mise en
œuvre des plans de développement surtout pour les MER de référence. Le renforcement
des capacités techniques et managériales à travers des formations ciblées et adaptées et
l’appui conseil de proximité par le biais de conseillers en entreprise ou de prestataires de
services non-financiers ont été d’un grand concours aux performances enregistrées dans la
stratégie d’accompagnement initiée par le PROMER en direction des MER. Cependant,
des limites ou contraintes ont pu être notées durant la mise en œuvre du PROMER.
L’étendue de la zone d’intervention lors de la première phase n’a pas permis de concentrer
les appuis dans un rayon tel que l’impact sur le plan de l’économie local puisse être visible
et palpable. Le nombre moyen de MER par Communautés Rurales étant de 10, les
retombées sociales et économiques sont difficilement appréciables par les collectivités,
même si au niveau des micro-entrepreneurs des résultats très positifs sont enregistrés. Ceci
diminue au plan macro économique les actions menées par le projet et ne favorise pas la
prise en compte des intérêts de ce groupe par les pouvoirs locaux dans leurs plans de
développement.
Le partenariat privé local ???a été bien développé par le PROMER qui a sollicité dans une
large mesure les compétences locales. Néanmoins, des insuffisances sont notées dans
l’organisation et le renforcement des capacités de cette offre de services qui pourrait à la
fin du projet assurer une continuité et une pérennisation d’un solide service d’appui non
financier à la micro entreprise rurale. Enfin, le projet n’a pas su développer un partenariat
spécifique avec les écoles de formation professionnelle (surtout celles locales) pour
identifier les apprenants originaires des villages et les inciter à y retourner après la fin de
leur formation. Mais une telle stratégie aurait probablement requis une « aide à
l’installation ».

FORMATION-ACTION A LA CAPITALISATION D’EXPERIENCE DU PROMER II
57