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programme d'appui a la filiere pomme de terre - FIDAfrique

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN<br />

PAIX – Travail – Patrie<br />

__________<br />

MINISTERE DE L’AGRICULTURE<br />

__________<br />

FICHE DE PROJET PPTE<br />

REPUBLIC OF CAMEROON<br />

Peace – Work – Father<strong>la</strong>nd<br />

__________<br />

MINISTRY OF AGRICULTURE<br />

__________<br />

PROGRAMME D’APPUI A LA FILIERE<br />

POMME DE TERRE<br />

1


Fiche <strong>de</strong> projet<br />

Dénomination du projet : Programme d’Appui à <strong>la</strong> Filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> au Cameroun<br />

Secteur : Développement Rural<br />

Ministère <strong>de</strong> tutelle : MINAGRI<br />

Bénéficiaires : Producteurs et autres intervenants dans <strong>la</strong> filière<br />

Siège du projet : DOUALA<br />

Aire d’intervention : Provinces du Littoral/Sud-Ouest , <strong>de</strong> l’Ouest, du Nord-Ouest,<br />

<strong>de</strong> l’Adamaoua et <strong>de</strong> l’Extrême Nord<br />

2


Table <strong>de</strong> matières<br />

1. Contexte et justification 4<br />

2. Description <strong>de</strong>s objectifs 13<br />

2.1 Objectif global 13<br />

2.2 Objectifs spécifiques 13<br />

3. Description technique 14<br />

4. Description <strong>de</strong>s composantes 15<br />

5. Objectifs, Résultats, Activités et Indicateurs du <strong>programme</strong> 17<br />

6. Pérennisation du bon fonctionnement 18<br />

7. Organisation et Gestion du Programme 11<br />

8. Coût du <strong>programme</strong> 20<br />

9.<br />

Page<br />

3


1. Contexte et justification<br />

Historique<br />

La <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> a été introduite au Cameroun au début du siècle et s’est rapi<strong>de</strong>ment<br />

ancrée dans les habitu<strong>de</strong>s alimentaires <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions tant rurales qu’urbaines. Bien qu’elle<br />

soit cultivée au Cameroun <strong>de</strong>puis 1940, les ren<strong>de</strong>ments sont restés très faibles : 1 à 2,1 t/ha<br />

en 1989 contre <strong>de</strong>s moyennes africaine et mondiale <strong>de</strong> 6,44 t/ha. Cette faiblesse <strong>de</strong>s<br />

ren<strong>de</strong>ments était causée à <strong>la</strong> fois par <strong>la</strong> dégénérescence <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s variétés cultivées<br />

au Cameroun mais également par le manque <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s Itinéraires Techniques et<br />

l’accessibilité réduite aux intrants et aux marchés incitatifs.<br />

En 1967, le Gouvernement camerounais marque son intérêt pour <strong>la</strong> filière par <strong>la</strong> création à<br />

Dschang du CEIPS, (Centre d'Étu<strong>de</strong>, d'Instruction et <strong>de</strong> Production <strong>de</strong>s Semences) qui<br />

influencera <strong>de</strong> façon décisive le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> dans<br />

<strong>la</strong> région dite <strong>de</strong>s Hauts P<strong>la</strong>teaux. Des variétés importées d’Europe seront testées,<br />

sélectionnées et multipliées. Cependant, l’absence <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong> suivi, <strong>de</strong> monitoring et<br />

<strong>de</strong> pérennisation <strong>de</strong>s actions amorcées n’a pas permis <strong>de</strong> perdurer les efforts et<br />

investissements consentis.<br />

Dès 1983, le projet IRAD/CIP sélectionnera et diffusera <strong>de</strong>ux variétés performantes (Cipira et<br />

Tubira); mais le manque <strong>de</strong> structures formelles <strong>de</strong> multiplication <strong>de</strong> semences constituera<br />

un autre handicap au développement d’une production qualitative et quantitative <strong>de</strong> <strong>pomme</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>terre</strong> (AGROCOM/PDEA, 1998).<br />

Après une pério<strong>de</strong> d’expansion dans les années 80, <strong>la</strong> production a baissé au début <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>rnière décennie pour remonter légèrement après <strong>la</strong> dévaluation. Les estimations faites par<br />

le MINAGRI font état <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 53 700 exploitations occupant environ 13 000 hectares pour<br />

une production annuelle estimée en 1998 à près <strong>de</strong> 220 000 tonnes 1 .<br />

Les contraintes<br />

Dans l’état actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> au Cameroun (toutes provinces ou régions <strong>de</strong><br />

production confondues), les ren<strong>de</strong>ments sont faibles et varient <strong>de</strong> 1 à 3 tonnes/ha pour les<br />

exploitations familiales à 18 tonnes/ha pour certaines PMEA (mécanisées ou non) utilisant<br />

les intrants appropriés. La faiblesse <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments est essentiellement due à :<br />

o L’absence <strong>de</strong> semence certifiée <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> et l’utilisation par les producteurs <strong>de</strong><br />

semences dégénérées (non renouvellement du stock <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> base) ;<br />

o Les coûts élevés pour les semences améliorées 2 lorsque ces <strong>de</strong>rnières sont disponibles ;<br />

o Le système <strong>de</strong> multiplication <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> base non-efficient et embryonnaire ;<br />

o Les semences disponibles sont régulièrement dégénérées faute <strong>de</strong> renouvellement du<br />

stock <strong>de</strong> base. Seules les variétés Cipira et Tubira produites par l’IRAD/CIP répon<strong>de</strong>nt<br />

aux exigences <strong>de</strong>s producteurs en terme <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment, mais les prix pratiqués par<br />

l’IRAD <strong>de</strong>puis l’an 2002 sont prohibitifs (1000 FCFA contre 550 FCFA /KG). D’autres<br />

variétés européennes sont importées.<br />

o La culture est manuelle et réalisée sur <strong>de</strong> petites exploitations ;<br />

o Le faible recours aux intrants agricoles et à l’irrigation en raison <strong>de</strong> coûts élevés<br />

o Les producteurs ne sont pas suffisamment formés et encadrés et les techniques<br />

culturales sont peu maîtrisées ;<br />

1 Annuaire <strong>de</strong>s statistiques du secteur agricole 1998/99 – déc. 99. MINAGRI.<br />

2 Les tracasseries douanières n’encouragent pas les opérateurs à importer <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>.<br />

4


Les opportunités commerciales sont insuffisamment exploitées/explorées :<br />

o Un conditionnement peu approprié et une présentation non-conforme aux exigences <strong>de</strong>s<br />

différentes segments <strong>de</strong> marché : l'embal<strong>la</strong>ge et <strong>la</strong> distribution ne sont pas<br />

professionnalisés et homogènes ;<br />

o Une importante fluctuation <strong>de</strong>s prix tout au long <strong>de</strong> l’année (unité <strong>de</strong> stockage inadaptée),<br />

o La non organisation/structuration <strong>de</strong>s producteurs et autres acteurs et l’absence <strong>de</strong><br />

synergies et <strong>de</strong> concertations entre les différents intervenants;<br />

o Absence <strong>de</strong> financement approprié 3 pour <strong>la</strong> production et <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s<br />

infrastructures <strong>de</strong> stockage, conservation, équipements <strong>de</strong> transformation, etc.<br />

La commercialisation est caractérisée par une multitu<strong>de</strong> d’intermédiaires générée par<br />

l’atomisation <strong>de</strong> l’offre et l’inaccessibilité <strong>de</strong>s bassins <strong>de</strong> production (pistes impraticables en<br />

saison <strong>de</strong>s pluies). La conservation post-récolte n’est que très peu pratiquée. Les structures<br />

<strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> (semences et tubercules <strong>de</strong> table) sont soit<br />

inexistantes, soit inadaptées ou <strong>de</strong> faible capacité dans les grands bassins <strong>de</strong> production. Ce<br />

qui conjugué aux insuffisances <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> production en saison sèche (nécessité<br />

d’irrigation) 4 , explique <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> variabilité <strong>de</strong>s prix sur les marchés <strong>de</strong> consommation.<br />

Les contraintes ci-<strong>de</strong>ssus mentionnées n'excluent pas pour autant l’existence <strong>de</strong> potentialités<br />

importantes pouvant permettre le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> production dans les différentes zones<br />

propices à <strong>la</strong> culture et l’essor <strong>de</strong> <strong>la</strong> commercialisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> tant au niveau<br />

national qu’au niveau sous-régional.<br />

Potentialités <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>, régions <strong>de</strong> culture, organisations <strong>de</strong> producteurs<br />

Un milieu physique favorable<br />

La région <strong>la</strong> plus adaptée à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> est celle <strong>de</strong>s hauts<br />

p<strong>la</strong>teaux <strong>de</strong> l’Ouest (Province <strong>de</strong> l’Ouest et du Nord-Ouest) en raison <strong>de</strong> l’altitu<strong>de</strong><br />

moyenne élevée (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1400 m) qui garantit <strong>de</strong>s températures assez fraîches,<br />

favorables à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>. Les provinces <strong>de</strong> l’Adamaoua, <strong>de</strong><br />

l’Extrême-Nord, du Sud-Ouest, du Littoral, du Centre et <strong>de</strong> l’Est possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s zones<br />

écologiquement propices à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>. L’examen <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte<br />

physique du Cameroun (Figure 1) permet d’i<strong>de</strong>ntifier les zones et régions dont<br />

l’altitu<strong>de</strong> est favorable à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> eu égard aux exigences<br />

3 Il n'existe pas actuellement d'institution bancaire camerounaise dont les conditions soient spécifiquement<br />

adaptées au secteur agricole notamment en termes <strong>de</strong> taux (rarement inférieurs à 18%), <strong>de</strong> garanties<br />

<strong>de</strong>mandées et <strong>de</strong> dé<strong>la</strong>is.<br />

4 Seuls quelques maraîchers disposent <strong>de</strong> motopompe permettant un second cycle en contre-saison plus<br />

rémunérateur.<br />

5


La production et sa répartition géographique<br />

En l’an 2000, il y avait environ 21 015 ha p<strong>la</strong>ntés en <strong>pomme</strong>s <strong>de</strong> <strong>terre</strong> au Cameroun pour<br />

une production totale évaluée à 126 090 tonnes. La première région productrice est le Nord-<br />

Ouest (72,40%) <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> Province <strong>de</strong> l’Ouest (24%). Ces <strong>de</strong>ux (2) régions produisent 96,4%<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> production Camerounaise et occupent également une p<strong>la</strong>ce importante dans les<br />

approvisionnements <strong>de</strong>stinés aux marchés <strong>de</strong> Doua<strong>la</strong>, Yaoundé et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sous-région<br />

(Gabon, Guinée Equatoriale, Congo, etc.). Les provinces <strong>de</strong> l’Adamaoua et <strong>de</strong> l’Extrême<br />

Nord sont les autres régions importantes <strong>de</strong> production orientée vers le marché. A ces<br />

quatre régions, il faut ajouter le couple Littoral/Sud-Ouest dans <strong>la</strong> région du Moungo et du<br />

Koupé Manengouba qui regorge une fraction non négligeable <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>terre</strong> commercialisée dans <strong>la</strong> région.<br />

Tableau 1 : Répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

PROVINCES Superficie (ha) Production (1999/2000) Nombre d'exploitants<br />

Adamaoua 53 276 531<br />

Extrême-Nord 89 (3 775) 5 447 (9710 t) 1786 (10 000)<br />

Littoral 279 279 2090<br />

Nord-Ouest 12539 91277 67085<br />

Ouest 6416 30208 58921<br />

Sud-Ouest 1639 3603 4009<br />

TOTAL 21 015 126 090 134 422<br />

Source : Annuaire <strong>de</strong>s Statistiques du Secteur Agricole 1999/2000<br />

Les acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière et leurs organisations<br />

Plusieurs exploitants agricoles produisant <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> dans les diverses écologies<br />

adaptées (134 422 exploitations) ont été dénombrés en l’an 2000, mais très peu agissent en<br />

professionnels <strong>de</strong> <strong>la</strong> production. Ceci explique les ren<strong>de</strong>ments bas observés dans les<br />

exploitations au Nord-Ouest (7,37t/ha), à l’Ouest (4,7t/ha), dans l’Adamaoua (5t/ha) et dans<br />

les Monts Mandaras (5t/ha).<br />

Deux types spécifiques <strong>de</strong> producteurs agricoles sont rencontrés dans les différentes régions<br />

<strong>de</strong> production : les agriculteurs « spécialisés » et les agriculteurs « extensifs »<br />

Entre les agriculteurs spécialisés et les agriculteurs extensifs, on rencontre, suivant les<br />

régions, divers autres types <strong>de</strong> producteurs. Certains ont accès aux intrants <strong>de</strong> qualité mais<br />

ne les utilisent pas efficacement. D’autres par contre et notamment les jeunes se sont<br />

formés à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> et innovent tant dans l’utilisation <strong>de</strong>s intrants que<br />

dans les techniques <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>. Les femmes constituent <strong>la</strong><br />

proportion <strong>la</strong> plus importante <strong>de</strong>s agriculteurs extensifs dans les zones <strong>de</strong> production <strong>de</strong><br />

l’Ouest et du Nord-Ouest.<br />

5 Le projet <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région <strong>de</strong>s Monts Mandaras, dans son rapport d’activités <strong>de</strong> l’année 2000<br />

fait état <strong>de</strong> superficies <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 3775 hectares pour une production <strong>de</strong> 9710 tonnes essentiellement l’œuvre<br />

<strong>de</strong> près <strong>de</strong> 10000 producteurs.<br />

6


Organisations <strong>de</strong> producteurs et institutions<br />

On dénombre plusieurs groupements formels ou informels <strong>de</strong> producteurs à l’Ouest et au<br />

Nord-Ouest dont les activités principales concernent <strong>la</strong> filière <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>.<br />

Les Comités Provinciaux Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong> l’Ouest (COPROPOTE) et du Nord-Ouest<br />

(NWPPC) sont <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> concertation <strong>de</strong>s différents intervenants <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière Pomme<br />

<strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong> l’Ouest et au Nord-Ouest fondées en 1999 suivant une stratégie globale<br />

développée par AGROCOM. En 2000, ces structures ont acquis le statut juridique et légal<br />

d’association et sont à ce jour constituées <strong>de</strong> femmes et d’hommes qui se consacrent à <strong>la</strong><br />

production, à <strong>la</strong> multiplication <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> ; <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong>s<br />

importateurs <strong>de</strong> semences, <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> zones productrices <strong>de</strong> <strong>pomme</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>terre</strong>, <strong>de</strong>s collecteurs ven<strong>de</strong>urs, <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s ONG d’appui et <strong>de</strong>s structures<br />

d’encadrement et <strong>de</strong> toute personne ayant <strong>de</strong>s intérêts dans <strong>la</strong> filière. Les mécanismes <strong>de</strong><br />

pérennisation sont recherchés pour permettre à ces structures d’être véritablement les<br />

réceptacles <strong>de</strong>s actions à mener au bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière.<br />

Les autres groupements <strong>de</strong> producteurs : On dénombre <strong>de</strong> nombreux autres groupements<br />

<strong>de</strong> producteurs qui exercent dans les filières maraîchères et qui, selon <strong>la</strong> disponibilité <strong>de</strong>s<br />

semences <strong>de</strong> qualité, cultivent <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> : BINUM, AFRISEM, GICATO,<br />

AMUSEP… dans <strong>la</strong> province <strong>de</strong> l’Ouest, PAIN, EIC, NMFG, MMFG, etc., dans <strong>la</strong> province du<br />

Nord-Ouest.<br />

D'autres groupements locaux existent mais sont localisés dans les régions du Sud-Ouest et<br />

<strong>de</strong> l’Extrême-Nord.<br />

La Commercialisation<br />

Le marché et les débouchés <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> du Cameroun<br />

Le volume <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> au Cameroun varie suivant les régions <strong>de</strong><br />

production. Dans <strong>la</strong> province du Nord-Ouest, les ventes représentent 81% <strong>de</strong> <strong>la</strong> production<br />

totale tandis que dans l’Ouest, <strong>la</strong> proportion commercialisée est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 75% et dans<br />

les Monts Mandaras, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 95%.<br />

Les <strong>de</strong>stinations <strong>de</strong>s productions vendues sont très diversifiées. Pour ce qui est <strong>de</strong>s ventes<br />

locales, l’essentiel <strong>de</strong>s productions <strong>de</strong> l’Ouest et du Nord-Ouest est écoulé sur les marchés<br />

<strong>de</strong> Doua<strong>la</strong> et <strong>de</strong> Yaoundé (Figure 2).<br />

Figure 2: Principales <strong>de</strong>stinations <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> en l'an 2000<br />

Autres villes<br />

15%<br />

Yaoundé<br />

10%<br />

Export<br />

17%<br />

Doua<strong>la</strong><br />

58%<br />

7


En l’an 2000, le Cameroun aurait exporté près <strong>de</strong> 7000 tonnes 6 <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>. Les<br />

principaux clients du Cameroun sont le Gabon, <strong>la</strong> RCA, <strong>la</strong> Guinée Equatoriale, le Tchad et le<br />

Congo.<br />

Figure 3: Principales <strong>de</strong>stinations <strong>de</strong>s exportations par voie <strong>terre</strong>stre<br />

Tchad<br />

41%<br />

Congo<br />

3%<br />

Le Cameroun, importe également <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>. Les données statistiques du<br />

commerce font état d’importations <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong> France (sous diverses formes)<br />

ainsi que du Nigeria à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> localité <strong>de</strong> MORA dans <strong>la</strong> Province <strong>de</strong> l’Extrême-Nord.<br />

LA CONSOMMATION<br />

Au Cameroun, <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> tient une p<strong>la</strong>ce importante dans l’alimentation <strong>de</strong>s<br />

Camerounais notamment dans les zones <strong>de</strong> production et dans les centres urbains où les<br />

habitu<strong>de</strong>s alimentaires sont très diversifiées. La consommation annuelle est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 04<br />

kg/habitant/an (dans les centres urbains hors <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> production) à 10 kg/habitant/an<br />

(au sein du bassin <strong>de</strong> production). Cette consommation reste très faible, comparée à celle<br />

<strong>de</strong>s grands producteurs africains et européens (80kg par personne et par an en Europe <strong>de</strong><br />

l’Ouest ; 30 kg en Afrique Australe).<br />

Potentialités actuelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière<br />

Outre les aspects nutritionnels très appréciés et sa capacité à générer rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s<br />

revenus importants, on peut relever :<br />

• L’existence <strong>de</strong> plusieurs zones écologiques propices à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

(Ouest, Nord-Ouest, Adamaoua, Littoral, Sud-Ouest, Est, Nord et Extrême-Nord, ...)<br />

• La diversité <strong>de</strong>s variétés pouvant être exploitée ;<br />

• La proximité <strong>de</strong>s zones productrices <strong>de</strong>s marchés national et pays frontaliers<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs (Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad, RCA) est un avantage<br />

comparatif pouvant permettre <strong>de</strong>s fréquences rapprochées d’approvisionnement <strong>de</strong>s<br />

marchés, <strong>la</strong> fraîcheur <strong>de</strong>s produits à l'arrivée, l’approvisionnement <strong>de</strong>s marchés par voies<br />

<strong>terre</strong>stre, maritime et aérienne <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> consommation. Le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

production dans certaines régions pourrait permettre <strong>de</strong> rapprocher le produit <strong>de</strong>s<br />

consommateurs <strong>de</strong>s pays frontaliers.<br />

• Les ressources en eau pour l'irrigation en saison sèche existent (réseau hydrographique<br />

important à l’Ouest, au Nord-Ouest, Littoral/Sud-Ouest et Adamaoua) et restent à mettre en<br />

valeur – elles peuvent donc permettre une production régulière <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

durant toute l’année et notamment en contre-saison et faciliter <strong>la</strong> mise en valeur <strong>de</strong>s<br />

complémentarités climatiques régionales.<br />

La filière est rentable pour les principaux acteurs (producteurs) dont les marges<br />

bénéficiaires sont <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 300 000 à 800 000 F CFA à l’hectare (après seulement 105 jours :<br />

durée du cycle <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> technicité du chef d’exploitation, du<br />

type d’exploitation et <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments obtenus.<br />

6 Les flux frontaliers <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> représenteraient plus <strong>de</strong> 25 000 tonnes compte tenu <strong>de</strong><br />

l’existence du commerce informel dont il est difficile <strong>de</strong> saisir les statistiques fiables.<br />

RCA<br />

24%<br />

Gabon<br />

20%<br />

Guinée<br />

12%<br />

8


2. Les popu<strong>la</strong>tions cibles ou bénéficiaires du Programme<br />

Les producteurs dans toutes les régions d’intervention du <strong>programme</strong> (Sud-Ouest/Littoral,<br />

Nord-Ouest, Ouest, Adamaoua, Extrême-Nord) vivant dans les zones d’altitu<strong>de</strong> supérieure<br />

ou égale à 800 mètres et ayant une tradition <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> seront les<br />

principales cibles directes du Programme. Les superficies <strong>de</strong>vront excé<strong>de</strong>r ¼ hectare pour<br />

les exploitations individuelles et 2 hectares pour les groupes organisés (GIC, Association,<br />

Groupes d’entrai<strong>de</strong>, GIE, …). Un appui à <strong>la</strong> formalisation et consolidation <strong>de</strong>s groupements<br />

spécialisés sera mis en p<strong>la</strong>ce en col<strong>la</strong>boration avec <strong>la</strong> Cellule PROMOPA (Promotion <strong>de</strong><br />

l’Organisation Professionnelle Agricole). Sur les 130 000 producteurs <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

dénombrés en 1999/2000 7 , le <strong>programme</strong> envisage <strong>de</strong> toucher à terme directement près <strong>de</strong><br />

40% <strong>de</strong>s producteurs ou groupes <strong>de</strong> producteurs existants sur une superficie <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

6300 hectares.<br />

Les femmes 8 , premières concernées dans <strong>la</strong> production et commercialisation <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes à<br />

racines et tubercules au Cameroun, et les jeunes constitueront les principales cibles du<br />

<strong>programme</strong>. A cet effet une synergie sera développée avec le Programme Jeunes<br />

Agriculteurs institué par le MINAGRI <strong>de</strong>puis 2001, ainsi qu’avec d’autres projets localisés<br />

dans les régions d’intervention.<br />

Outre les problèmes liés à <strong>la</strong> production, les autres maillons <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière (y compris <strong>la</strong><br />

commercialisation et <strong>la</strong> transformation) seront appuyés et par effet d’entraînement, les<br />

popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s autres régions du pays seront bénéficiaires <strong>de</strong>s retombées positives du<br />

<strong>programme</strong>.<br />

Dans <strong>la</strong> province <strong>de</strong> l’Extrême Nord, il s’agira essentiellement <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions du<br />

département du Mayo Tsanaga dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong>s monts Mandaras sur le p<strong>la</strong>teau Kapsiki<br />

d’altitu<strong>de</strong> moyenne variant entre 700 et 900 mètres. La popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> région est<br />

essentiellement agricole et près <strong>de</strong> 10 000 producteurs agricoles pratiquent <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> sur environ 3 775 hectares.<br />

Dans <strong>la</strong> province <strong>de</strong> l’Adamaoua, les popu<strong>la</strong>tions cibles sont celles <strong>de</strong>s zones productrices<br />

<strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> qui se trouvent essentiellement dans le Département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vina.<br />

Antérieurement très productrice <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>, cette région a connu une certaine<br />

baisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> production eu égard à <strong>la</strong> mauvaise qualité <strong>de</strong>s semences disponibles. Le<br />

nombre d’exploitants agricoles <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> est évalué à 531 personnes sur une<br />

superficie <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 53 hectares. Ces chiffres pourraient rapi<strong>de</strong>ment évoluer si les<br />

ren<strong>de</strong>ments étaient améliorés et <strong>la</strong> disponibilité <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> qualité assurée.<br />

Dans les provinces du Littoral et du Sud-Ouest, les popu<strong>la</strong>tions localisées dans les zones<br />

à altitu<strong>de</strong> élevée seront les principales bénéficiaires du <strong>programme</strong> notamment, pour le sud-<br />

Ouest, les départements du Lebialem et <strong>de</strong> Ndian et pour le Littoral, les départements du<br />

Moungo et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sanaga Maritime. Les popu<strong>la</strong>tions cibles sont évaluées à plus <strong>de</strong> 6099<br />

producteurs pratiquant <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> sur environ 1908 hectares.<br />

Dans <strong>la</strong> province du Nord-Ouest, les départements les plus producteurs <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>terre</strong> sont le Donga Mantung, <strong>la</strong> Mezam, Momo et Ngok Etunjia. Près <strong>de</strong> 70 000 producteurs<br />

agricoles sont ciblées sur une superficie <strong>de</strong>vant dépasser les 15 000 hectares.<br />

7 Annuaire <strong>de</strong>s statistiques agricoles – MINAGRI 1999/2000<br />

8 Il est en effet fréquent <strong>de</strong> voir dans les régions <strong>de</strong> l’Ouest, du Nord-Ouest et <strong>de</strong> l’Extrême-Nord, <strong>de</strong>s<br />

femmes et groupes <strong>de</strong> femmes ayant pris l’initiative <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong> <strong>pomme</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>terre</strong>. Ces initiatives sont engagées sans assistance externe et ces groupements font face aux<br />

problèmes re<strong>la</strong>tifs à l’eau pour les cultures <strong>de</strong> contre-saison, <strong>la</strong> mauvaise qualité <strong>de</strong> semences et<br />

autres intrants agricoles.<br />

9


Dans <strong>la</strong> province <strong>de</strong> l’Ouest, tous les départements sont producteurs <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>.<br />

Toutefois les départements <strong>de</strong> <strong>la</strong> Menoua et <strong>de</strong>s Hauts p<strong>la</strong>teaux sont considérés comme les<br />

plus grands producteurs <strong>de</strong> l’Ouest. La popu<strong>la</strong>tion cible est particulièrement celle <strong>de</strong>s<br />

producteurs actuels <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> estimée à 58 921 producteurs agricoles sur une<br />

superficie <strong>de</strong> 6416 hectares.<br />

10


3. Objectifs<br />

3.1 OBJECTIF GLOBAL 9<br />

Le Programme National d’Appui à <strong>la</strong> Filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> a pour objectif global, dans un<br />

contexte <strong>de</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté rurale, d’améliorer le revenu <strong>de</strong>s producteurs <strong>de</strong> <strong>pomme</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>terre</strong>, et par ricochet <strong>de</strong> leur niveau <strong>de</strong> vie par le renforcement <strong>de</strong>s capacités<br />

managériales (gestion efficiente <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> commercialisation) et leur<br />

participation active à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> leur terroir.<br />

3.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES<br />

Les objectifs spécifiques sont <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r <strong>la</strong> filière sur les p<strong>la</strong>ns technique, organisationnel<br />

et commercial, dans <strong>la</strong> perspective d’accroissement <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s paysans, <strong>la</strong><br />

pérennisation <strong>de</strong>s organisations paysannes <strong>de</strong> base et <strong>de</strong> porter <strong>la</strong> production totale <strong>de</strong><br />

<strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong> 126 000 tonnes 10 à 250 000 tonnes en 2007. Il s’agira :<br />

• d'intensifier les mo<strong>de</strong>s d'exploitation et améliorer <strong>la</strong> productivité <strong>de</strong>s systèmes<br />

culturaux ;<br />

• d’organiser <strong>la</strong> production via le soutien à <strong>la</strong> structuration et au renforcement <strong>de</strong>s<br />

capacités managériales <strong>de</strong>s ruraux producteurs ;<br />

• d’appuyer <strong>la</strong> production <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> base par l’IRAD ou toute autre structure<br />

agréée et leur multiplication subséquente via les réseaux privés <strong>de</strong> multiplicateurs <strong>de</strong><br />

semences afin <strong>de</strong> réduire les coûts re<strong>la</strong>tifs à l’acquisition <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> qualité par<br />

les producteurs <strong>de</strong> tubercules <strong>de</strong> table.<br />

• d'augmenter les surfaces p<strong>la</strong>ntées et les volumes commercialisés à l’interne et les<br />

quantités exportées dans <strong>la</strong> sous-région ;<br />

• d’améliorer l’efficience et <strong>la</strong> transparence <strong>de</strong> <strong>la</strong> commercialisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

dans les différents segments <strong>de</strong> marché i<strong>de</strong>ntifiés (approvisionnement régulier <strong>de</strong>s<br />

marchés tout au long <strong>de</strong> l’année, stabilisation <strong>de</strong>s prix à <strong>la</strong> consommation, …) ;<br />

• <strong>de</strong> contribuer à <strong>la</strong> création <strong>de</strong>s emplois, à l’augmentation <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s ruraux et à<br />

<strong>la</strong> pérennité <strong>de</strong>s producteurs professionnels ;<br />

• <strong>de</strong> contribuer à <strong>la</strong> sécurité alimentaire <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions rurales et urbaines ;<br />

• <strong>de</strong> favoriser les productions locales à haute valeur ajoutée (appui au secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

transformation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> et le développement <strong>de</strong>s sous-produits – chips,<br />

farine, surgelés, etc.).<br />

Les principaux enjeux <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> au Cameroun (eu égard aux disparités<br />

régionales présentant <strong>de</strong>s différents niveaux <strong>de</strong> performance et aux complémentarités<br />

potentielles) concernent l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité tant au niveau <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong><br />

culture que <strong>de</strong>s opérations commerciales afin d’utiliser au mieux les opportunités offertes par<br />

le marché national et sous-régional.<br />

9 Un <strong>programme</strong> d’appui à <strong>la</strong> Filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> est proposé sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinq ans pour<br />

remédier (i) au manque <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> qualité, (ii) à l’absence <strong>de</strong> financement approprié <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

production pour <strong>la</strong> rendre plus compétitive et contribuer à <strong>la</strong> professionnalisation <strong>de</strong>s opérateurs, tant<br />

au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> production (augmentation <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments en champs, itinéraires techniques et<br />

programmation <strong>de</strong>s récoltes et <strong>de</strong>s expéditions, traçabilité <strong>de</strong>s origines) qu'à celui <strong>de</strong> l'exportation (tri,<br />

conditionnement, établissement et respect <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>nnings d'expéditions, embal<strong>la</strong>ges, etc.).<br />

10 Statistiques agricoles du MINAGRI, décembre 2000<br />

11


4. Description technique<br />

Sur une durée <strong>de</strong> cinq ans, le <strong>programme</strong> d’appui à <strong>la</strong> filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> envisage <strong>la</strong><br />

mise en œuvre <strong>de</strong>s activités suivant les thèmes ci-<strong>de</strong>ssous :<br />

4.1. Appui à <strong>la</strong> production et à l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité<br />

- Re<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> semences sélectionnées dont les performances constituent<br />

un atout essentiel pour l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité (améliorer l’accès aux semences<br />

améliorées) et consolidation <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> multiplicateurs <strong>de</strong> semences.<br />

- Recherche, adaptation et diffusion <strong>de</strong>s différents systèmes <strong>de</strong> production ; analyse du<br />

fonctionnement et suivi <strong>de</strong>s différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production vil<strong>la</strong>geois (amélioration <strong>de</strong><br />

l’itinéraire technique <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>).<br />

- Développement <strong>de</strong> cadres contractuels d’appui scientifique et technique aux projets <strong>de</strong><br />

développement et aux organisations <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>.<br />

- Améliorer l’accès aux intrants agricoles, équipements et autres moyens <strong>de</strong> production.<br />

4.2. Renforcement <strong>de</strong>s capacités managériales <strong>de</strong>s producteurs et autres intervenants<br />

- Professionnalisation <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> base (GIC,…), à travers le<br />

renforcement <strong>de</strong> leurs capacités internes <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s fonctions d’approvisionnement,<br />

<strong>de</strong> commercialisation primaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>, d’information technique, <strong>de</strong> gestion<br />

financière ; Appui à <strong>la</strong> mise sur pied d’Organisations <strong>de</strong> base régionales ;<br />

- Promotion d’un cadre interprofessionnel <strong>de</strong> concertation associant les organisations<br />

représentatives <strong>de</strong>s différentes catégories d’opérateurs.<br />

- Formation <strong>de</strong>s différents groupements professionnels dans les domaines spécifiques et<br />

variés <strong>de</strong> <strong>la</strong> production à <strong>la</strong> commercialisation ;<br />

4.3. Amélioration <strong>de</strong> l’accès aux marchés national et sous-régional<br />

- Mise en p<strong>la</strong>ce d’un système d’information sectoriel sur les prix et sur les marchés par <strong>la</strong><br />

mise en p<strong>la</strong>ce d’observatoires régionaux tenant compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> segmentation <strong>de</strong>s marchés<br />

et <strong>de</strong>s préférences <strong>de</strong>s consommateurs ;<br />

- Intégration <strong>de</strong>s normes qualitatives <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong>stinée au marché pour une<br />

plus gran<strong>de</strong> compétitivité et promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> et sous-produits bénéficiant<br />

d’avantages comparatifs via <strong>la</strong> participation aux manifestations commerciales nationales,<br />

sous-régionales et internationales ;<br />

- Appui à <strong>la</strong> commercialisation groupée (base contractuelle) en l’adaptant aux spécificités<br />

régionales <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> et en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> structuration <strong>de</strong>s<br />

organisations paysannes <strong>de</strong> base.<br />

- Appui au désenc<strong>la</strong>vement <strong>de</strong>s zones à fort potentiel <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

et <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> base (stockage, conservation, transformation)<br />

nécessaires à l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> commercialisation<br />

4.4. Facilitation <strong>de</strong> l’accès aux financements agricoles appropriés<br />

- Appui à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s mécanismes favorisant l’épargne au sein <strong>de</strong>s groupements<br />

professionnels structurés ;<br />

- Recherche <strong>de</strong>s partenariats avec les structures <strong>de</strong> microfinance en vue <strong>de</strong> l’adaptation<br />

<strong>de</strong>s produits aux besoins et contraintes <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>.<br />

- Appui à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> microfinance adaptées à <strong>la</strong> filière Pomme <strong>de</strong><br />

<strong>terre</strong> dans les régions <strong>de</strong> production <strong>de</strong> concert avec le Programme National <strong>de</strong><br />

Microfinance.<br />

12


5. Description <strong>de</strong>s composantes et moyens<br />

Les principales composantes du Programme National d’Appui à <strong>la</strong> Filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> et<br />

les moyens à mettre en œuvre sont i<strong>de</strong>ntifiées ci-<strong>de</strong>ssous :<br />

Composante 1 : Mise en p<strong>la</strong>ce, structuration du <strong>programme</strong><br />

Un appui à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce et structuration du Programme tel qu’envisagé dans les<br />

organigrammes présentés en annexe 4. Le <strong>programme</strong> national d’appui à <strong>la</strong> filière sera doté<br />

d’une Cellule d’appui technique et stratégique (organisationnelle, technique et<br />

commerciale..) dans chacune <strong>de</strong>s régions productrices <strong>de</strong> Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong>. Cette cellule<br />

sera entièrement au service <strong>de</strong>s agriculteurs p<strong>la</strong>cés en situation <strong>de</strong> responsabilité. La mise<br />

en p<strong>la</strong>ce et <strong>la</strong> structuration du <strong>programme</strong> représentent un montant <strong>de</strong> F CFA 1 427 920 665<br />

Composante 2 :<br />

- Amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> production quantitative et qualitative <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

Chaque Cellule d’Appui sera dotée d’un cadre <strong>de</strong> haut niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>terre</strong> qui <strong>de</strong>vra é<strong>la</strong>borer en liaison avec l’IRAD, le PNVRA et autres partenaires du terrain,<br />

<strong>de</strong>s stratégies en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> résolution <strong>de</strong>s problèmes biotiques et abiotiques relevant <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

mise en œuvre <strong>de</strong>s techniques et technologies <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong> table et<br />

<strong>de</strong> semences ainsi que les mécanismes <strong>de</strong> leur multiplication subséquente par le réseau <strong>de</strong><br />

paysans multiplicateurs, <strong>de</strong> conservation et <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong><br />

concert avec les agriculteurs. La composante d’appui à <strong>la</strong> production qualitative et<br />

quantitative et à l’adaptation <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> représente un montant <strong>de</strong> F CFA 300 000 000.<br />

- Mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s services collectifs locaux<br />

La mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s services collectifs en vue <strong>de</strong> l’accroissement <strong>de</strong>s superficies, <strong>la</strong><br />

réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénibilité du travail <strong>de</strong> préparation du terrain, l’acquisition du matériel agricole<br />

adapté afin <strong>de</strong> limiter les phénomènes d’érosion et <strong>de</strong> rupture <strong>de</strong> l’équilibre environnemental<br />

constituent une <strong>de</strong>s composantes du <strong>programme</strong>. Des p<strong>la</strong>ns incitatifs seront mis en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong><br />

concert avec le MINAGRI et les autres partenaires afin <strong>de</strong> permettre un appui au démarrage<br />

et l’incitation à l’épargne en vue <strong>de</strong> l’acquisition <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> production collectifs (achats<br />

groupé d’intrants, acquisition <strong>de</strong>s équipements d’irrigation, <strong>de</strong> <strong>la</strong>bours et <strong>de</strong> préparation du<br />

sol, équipements <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>,…). Les modèles <strong>de</strong> coopératives<br />

d’utilisation <strong>de</strong> Matériels agricoles seront é<strong>la</strong>borés et adaptés aux diverses spécificités<br />

régionales. Le volet re<strong>la</strong>tif à l’appui à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s services communs représente un<br />

montant estimatif <strong>de</strong> 1 890 000 000 FCFA.<br />

Composante 3 : Renforcement <strong>de</strong>s capacités managériales <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions<br />

Le renforcement <strong>de</strong>s capacités managériales <strong>de</strong>s ruraux via <strong>la</strong> formation théorique et<br />

pratique et le renforcement <strong>de</strong> leurs organisations <strong>de</strong> base est <strong>la</strong> troisième composante du<br />

<strong>programme</strong>. En effet, il est nécessaire, dans le processus <strong>de</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté rurale<br />

<strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s mécanismes permettant aux ruraux <strong>de</strong> prendre en main <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong><br />

leur terroir par <strong>la</strong> conception, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et <strong>la</strong> supervision <strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong><br />

développement. Il s’agira (i) <strong>de</strong> prendre en compte les jeunes et les femmes dans les<br />

groupes cibles en favorisant leur accès à une qualification professionnelle durable afin <strong>de</strong><br />

préparer <strong>la</strong> relève ; (ii) <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s mécanismes durables d’accès à l’information<br />

pour les ruraux ; (iii) d’intégrer le savoir-faire <strong>de</strong>s agriculteurs dans les stratégies <strong>de</strong><br />

formation, etc. La composante re<strong>la</strong>tive au renforcement <strong>de</strong>s capacités managériales <strong>de</strong>s<br />

ruraux et <strong>de</strong> leurs organisations <strong>de</strong> base représente un montant <strong>de</strong> FCFA 992 000 000.<br />

13


Composante 4 : Meilleure organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> commercialisation sur les marchés<br />

L’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> production ne peut se faire efficacement sans un meilleur accès <strong>de</strong>s<br />

agriculteurs aux capitaux et aux marchés. Les efforts déployés pour une amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

productivité <strong>de</strong>s <strong>terre</strong>s et du travail ne pourront être efficients que s’ils sont liés à une<br />

meilleure appréciation <strong>de</strong>s débouchés commerciaux traditionnels et <strong>de</strong>s productions à haute<br />

valeur ajoutée. Des étu<strong>de</strong>s en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche et <strong>de</strong> <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

et <strong>de</strong> ses diverses utilisations (transformation, insertion dans les farines pour enfants, …)<br />

seront menées par le <strong>programme</strong> par contractualisation. Le volet re<strong>la</strong>tif à une meilleure<br />

organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> commercialisation tant au niveau informationnel, re<strong>la</strong>tionnel que <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

consolidation <strong>de</strong>s marchés et <strong>de</strong> nouveaux débouchés représente un montant global <strong>de</strong><br />

FCFA 727 000 000<br />

En marge <strong>de</strong>s composantes ci-<strong>de</strong>ssus i<strong>de</strong>ntifiées, le <strong>programme</strong> National d’appui à <strong>la</strong> filière<br />

Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> forgera <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s partenariats avec les autres <strong>programme</strong>s existants en<br />

vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s actions transversales <strong>de</strong>stinées à :<br />

• limiter l’enc<strong>la</strong>vement <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> productions et faciliter l’accès <strong>de</strong>s producteurs aux<br />

marchés ;<br />

• assainir l’environnement économique en vue <strong>de</strong> susciter l’intérêt <strong>de</strong>s élites à<br />

l’investissement rural ;<br />

• faciliter l’accès <strong>de</strong>s ruraux et autres agriculteurs aux intrants agricoles ;<br />

• faciliter <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s infrastructures collectives ;<br />

• faciliter l’accès <strong>de</strong>s producteurs (et notamment les femmes et les jeunes) et autres<br />

acteurs aux moyens financiers appropriés notamment en suscitant <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s<br />

caisses d’épargne locales, <strong>de</strong>s caisses mutuelles <strong>de</strong> caution et <strong>de</strong> garanties et en<br />

forgeant <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s partenariats avec le Programme National <strong>de</strong> Microfinance.<br />

Partenariats envisagés avec projets/<strong>programme</strong>s existants<br />

Quelques projets en cours Domaines<br />

PNVRA, PADC Rendre accessible et disponibles les facteurs <strong>de</strong><br />

production<br />

PRSSE, CENEEMA Promouvoir <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production intégrée<br />

ESEPA, PPDR Promouvoir l’innovation technique<br />

Projet Moungo-Nkam Promouvoir <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong>s produits<br />

Programme appui Jeunes Agriculteurs Promouvoir <strong>la</strong> compétitivité <strong>de</strong>s filières<br />

Projet Stocks <strong>de</strong> sécurité Appuyer le développement <strong>de</strong>s OP et interprofessions<br />

PPMF Rendre accessible les moyens financiers<br />

Etc.<br />

Le coût total du <strong>programme</strong> sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinq années est entièrement financé dans le<br />

cadre <strong>de</strong> l’initiative PPTE et servira à exécuter les composantes ci-<strong>de</strong>ssus i<strong>de</strong>ntifiées.<br />

14


6. Objectifs, résultats, activités et indicateurs du <strong>programme</strong><br />

Composante 1 : Appui à <strong>la</strong> production et à l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité<br />

Objectifs Résultats attendus Activités Indicateurs objectivement vérifiables et<br />

moyens <strong>de</strong> vérification<br />

Faire le diagnostic <strong>de</strong>s besoins en semences ; finaliser et mettre en œuvre Besoins i<strong>de</strong>ntifiés et statistiques<br />

Améliorer Semences <strong>de</strong> qualité disponibles au meilleur prix<br />

les mécanismes <strong>de</strong> production durable <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> base par l’IRAD- disponibles ; rapport disponible -<br />

l’accès, <strong>la</strong><br />

Bambui<br />

Mécanismes fonctionnels - Semences<br />

disponibilité et<br />

Appuyer l’unité <strong>de</strong> production <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> base <strong>de</strong> l’IRAD-Bambui ; disponibles; Statistiques diffusées<br />

<strong>la</strong> production<br />

Mettre en p<strong>la</strong>ce un système d’autofinancement <strong>de</strong> <strong>la</strong> production et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>s semences<br />

multiplication <strong>de</strong>s semences.<br />

Appuyer <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’infrastructures d’irrigation Nombre d’infrastructures mises en p<strong>la</strong>ce ;<br />

Former <strong>de</strong>s multiplicateurs <strong>de</strong> semences Nbre <strong>de</strong> participants, sessions réalisées<br />

supports diffusés<br />

Améliorer les Augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong> 126000 t à Adapter les itinéraires techniques – Encadrer les producteurs - Rechercher Nombre <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s diffusés ; Niveau <strong>de</strong><br />

conditions <strong>de</strong> 250 000 tonnes<br />

et diffuser les connaissances, techniques et technologies sur <strong>la</strong> production satisfaction <strong>de</strong>s producteurs encadrés ;<br />

production <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

Volumes <strong>de</strong>s achats groupés ;<br />

<strong>pomme</strong> <strong>de</strong> Les producteurs accè<strong>de</strong>nt aux intrants agricoles à moindre coût, Mettre en p<strong>la</strong>ce les mécanismes d’achats groupés d’intrants statistiques sur volumes et comman<strong>de</strong>s<br />

<strong>terre</strong><br />

à temps et au moment opportun<br />

exécutées<br />

Les services collectifs sont mis en p<strong>la</strong>ce suivant le modèle <strong>de</strong>s Appuyer <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s mécanismes appropriés d’acquisition et Matériel et équipements agricoles<br />

CUMA (Coopérative d’Utilisation <strong>de</strong> Matériels Agricoles) d’utilisation du matériel et <strong>de</strong>s équipements agricole- promotion et appui aux disponibles et utilisés – volumes d’intrants<br />

achats groupés d’intrants<br />

acquis via les achats groupés<br />

Composante 2: Renforcement <strong>de</strong>s capacités techniques et managériales <strong>de</strong>s producteurs<br />

Structuration Les différents acteurs/maillons <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière sont organisés Appuyer <strong>la</strong> structuration <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière en groupes Groupements mis sur pied et fonctionnels<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> filière Cinq organisations <strong>de</strong> base régionales mises sur pied Appuyer à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’organisation régionale faîtière Organisations fonctionnelles<br />

Formation <strong>de</strong>s Les acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière participent activement à <strong>la</strong> résolution <strong>de</strong> Diagnostiquer les besoins en formation – E<strong>la</strong>borer et mettre en œuvre <strong>de</strong>s Besoins i<strong>de</strong>ntifiés, p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> formation<br />

producteurs et leurs problèmes<br />

p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> formation<br />

é<strong>la</strong>borés ; formations dispensées<br />

autres acteurs Les connaissances <strong>de</strong>s producteurs et autres acteurs sont Former les différents acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière dans <strong>la</strong> production et <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> filière accrues<br />

commercialisation<br />

Les producteurs défen<strong>de</strong>nt leurs options du développement et Renforcer <strong>la</strong> participation active <strong>de</strong>s producteurs à l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s Degré <strong>de</strong> participation <strong>de</strong>s collectivités<br />

participent à l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> développement stratégies <strong>de</strong> production <strong>de</strong> commercialisation et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> leurs terroirs<br />

15


Capacités <strong>de</strong><br />

gestion et<br />

d’autofinancem<br />

ent <strong>de</strong>s ODB<br />

renforcées<br />

Financer les<br />

projets <strong>de</strong><br />

développement<br />

<strong>de</strong>s PMEA<br />

dans <strong>la</strong> filière<br />

Les organisations <strong>de</strong> base sont dotées <strong>de</strong> capacités <strong>de</strong> gestion<br />

et <strong>de</strong> mécanismes d’autofinancement<br />

Mettre en p<strong>la</strong>ce les outils <strong>de</strong> gestion et former les acteurs en gestion<br />

matérielle, financière et organisationnelle ; Encourager l’épargne et inciter les<br />

ODB à adhérer aux caisses locales d’épargne et <strong>de</strong> crédits<br />

Outils en p<strong>la</strong>ce ; formations dispensées ;<br />

Épargne mobilisée ; Adhésion aux caisses<br />

d’épargne et <strong>de</strong> crédits<br />

Composante 3 : Améliorer l’accès aux financements <strong>de</strong> <strong>la</strong> production, <strong>de</strong> <strong>la</strong> commercialisation et <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation<br />

Des financements adaptés sont mis en p<strong>la</strong>ce et les projets <strong>de</strong>s<br />

acteurs financés<br />

Composante 4 : Améliorer <strong>la</strong> mise en marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

Transparence<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

commercialisation<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>terre</strong><br />

Pérennité <strong>de</strong>s<br />

actions<br />

entreprises<br />

Système d’information sur les marchés mis en p<strong>la</strong>ce et<br />

fonctionnel<br />

Les volumes commercialisés sont augmentés<br />

Composante 5 : Suivi –évaluation et monitoring <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre du <strong>programme</strong><br />

Meilleure connaissance <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>s lieux, <strong>de</strong>s réalisations et<br />

recadrage <strong>de</strong>s interventions<br />

Négocier avec les partenaires et bailleurs <strong>de</strong> fonds Partenariats mis en p<strong>la</strong>ce<br />

Réaliser <strong>de</strong>s campagnes d’information, <strong>de</strong> sensibilisation et <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s Nombre <strong>de</strong> sessions <strong>de</strong> campagnes, <strong>de</strong><br />

opérateurs sur les différents types <strong>de</strong> crédits ainsi que les modalités d’accès formations et d’informations réalisées<br />

Appuyer le montage <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> financement, suivre les dossiers et Nombre <strong>de</strong> dossiers montés et financés ;<br />

appuyer <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s projets financés<br />

Nbre <strong>de</strong> dossiers financés et <strong>de</strong> projets<br />

réalisés<br />

E<strong>la</strong>borer <strong>de</strong>s stratégies et mécanismes <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong><br />

PMEA dans <strong>la</strong> filière ; Mettre en p<strong>la</strong>ce un partenariat avec le Programme<br />

National <strong>de</strong> Microfinance<br />

Rechercher et diffuser l’information commerciale sur les prix, sur les<br />

infrastructures et sur <strong>la</strong> logistique<br />

Statistiques et information diffusées<br />

Améliorer les conditions d’entreposage dans les marchés <strong>de</strong> gros (Sandaga,<br />

etc.)<br />

réduction <strong>de</strong>s pertes (taux)<br />

Appuyer <strong>la</strong> construction <strong>de</strong>s magasins <strong>de</strong> stockage et <strong>de</strong> commercialisation<br />

dans les centres <strong>de</strong> transit<br />

Nombre <strong>de</strong> magasins financés<br />

Améliorer les conditions <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s produits Efficience du transport<br />

Rechercher <strong>de</strong> nouveaux marchés et débouchés ; Promouvoir les produits et Nbre <strong>de</strong> marchés conquis ; recettes<br />

<strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s acteurs aux manifestations commerciales<br />

diffusées ; et <strong>de</strong> participation aux<br />

Collecter et diffuser <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong> mise en marché<br />

manifestations commerciales<br />

Informations disponibles sur prix, volumes<br />

etc.<br />

Suivre <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s activités Rapports <strong>de</strong> suivi-évaluation périodiques<br />

16


7. Organisation et gestion du Programme<br />

Le Programme d’Appui à <strong>la</strong> filière Pomme <strong>de</strong> Terre a vocation à renforcer <strong>la</strong> tendance<br />

naturelle constatée au niveau <strong>de</strong> tous les exploitants agricoles qui manifestent un souci<br />

d'organisation, <strong>de</strong> professionnalisation et <strong>de</strong> pérennisation en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> production et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

commercialisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>. Il s'adressera donc d'abord, mais <strong>de</strong> façon non<br />

exclusive, à cette catégorie <strong>de</strong> producteurs auxquels il faudra associer progressivement tous<br />

ceux qui ont l’ambition <strong>de</strong> faire partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière.<br />

ORGANES DE COORDINATION ET DE GESTION DU PROGRAMME<br />

Le <strong>programme</strong> d’appui à <strong>la</strong> filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> disposera d’un Comité <strong>de</strong> Pilotage<br />

présidé par le Ministre <strong>de</strong> l’Agriculture (ou son représentant) qui sera composé <strong>de</strong>s<br />

représentants du MINAGRI (maître d’ouvrage), <strong>de</strong>s représentants officiels du<br />

gouvernement du Cameroun (Ministère <strong>de</strong> l’Investissement Public, MINEFIB, MINPAT, …),<br />

du Secrétariat Permanent du CTS, d’AGROCOM (maître d’œuvre), du Coordonnateur<br />

National du Programme, <strong>de</strong>s Agences d’exécution (prestataires <strong>de</strong> services), <strong>de</strong>s<br />

représentants <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière (bénéficiaires) et autres institutions impliquées.<br />

Le comité <strong>de</strong> pilotage a comme mandat spécifique : (i) d’approuver le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion et les<br />

p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> mise en oeuvre présentés par <strong>la</strong> Coordination ; (ii) <strong>de</strong> réorienter les interventions du<br />

projet afin d’en assurer <strong>la</strong> réussite en tenant compte <strong>de</strong> son environnement; (iii) d’analyser et<br />

commenter les différents rapports soumis par <strong>la</strong> Coordination nationale; (iv) d’harmoniser le<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s différents partenaires du <strong>programme</strong> ; (v) <strong>de</strong> l’appui à <strong>la</strong> solution <strong>de</strong>s<br />

conflits pouvant survenir lors <strong>de</strong> l’exécution du <strong>programme</strong>.<br />

La tutelle du Programme sera assurée par le MINAGRI (maîtrise d’ouvrage) via <strong>la</strong> Direction<br />

<strong>de</strong>s Etu<strong>de</strong>s et Projets Agricoles (DEPA) et par AGROCOM (maître d’œuvre) qui abritera <strong>la</strong><br />

Coordination nationale du Programme. Le MINAGRI assurera (i) <strong>la</strong> coordination et le suivi<br />

<strong>de</strong>s financements issus <strong>de</strong>s fonds PPTE (ii) approuvera les conventions et les contrats<br />

passés avec les opérateurs et les sous-traitants du <strong>programme</strong> ; (iii)- donnera sa nonobjection<br />

sur les <strong>programme</strong>s et rapports d’exécution annuels préparés par <strong>la</strong> coordination<br />

nationale et approuvés par le Comité d’orientation et <strong>de</strong> pilotage ; (iv)- approuvera les<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> paiement du <strong>programme</strong> et les transmettra au Ministère <strong>de</strong> l’économie et <strong>de</strong>s<br />

finances. La tutelle sera également en charge du suivi et <strong>de</strong> l’évaluation externe du<br />

<strong>programme</strong>. A ce titre, elle facilitera <strong>la</strong> tenue d’ateliers <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification et <strong>de</strong> programmation<br />

du <strong>programme</strong>.<br />

La Coordination Nationale du Programme (CNP) basée à Doua<strong>la</strong> sera l’entité en charge<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> programmation, du suivi technique et financier du <strong>programme</strong>, par délégation du<br />

MINAGRI. La CNP bénéficiera <strong>de</strong> l’autonomie <strong>de</strong> gestion technique et financière dans le<br />

cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation en vigueur. Elle sera notamment chargée <strong>de</strong>s aspects suivants :<br />

• é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie, du cib<strong>la</strong>ge détaillé et <strong>de</strong> <strong>la</strong> programmation générale du projet;<br />

• préparation <strong>de</strong>s appels d’offres et <strong>de</strong>s contrats passés avec les opérateurs principaux;<br />

• recrutement <strong>de</strong> consultants pour appuis et étu<strong>de</strong>s ponctuelles;<br />

• coordination et préparation <strong>de</strong>s <strong>programme</strong>s annuels d’activité (sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s propositions<br />

<strong>de</strong>s opérateurs);<br />

• supervision <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong>s opérateurs spécialisés; approbation <strong>de</strong>s contrats passés<br />

avec les opérateurs secondaires;<br />

• vérification et transmission <strong>de</strong>s factures et décomptes présentés par les prestataires <strong>de</strong><br />

services;<br />

• comptabilité financière générale et analytique du projet;<br />

• suivi interne; et production <strong>de</strong> rapports annuels d’exécution du projet.<br />

Le rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> coordination nationale se concentrera sur <strong>la</strong> conception, <strong>la</strong> programmation et le<br />

suivi technique, socioéconomique et financier <strong>de</strong>s composantes, en <strong>la</strong>issant l’exécution sur<br />

17


le terrain aux prestataires <strong>de</strong> services. La gestion du <strong>programme</strong> sera confiée au<br />

Coordonnateur National qu’assiste un personnel administratif d’appui ainsi que <strong>de</strong>s cadres<br />

ayant <strong>de</strong> bonnes connaissances dans le développement rural (sociologie, agronomie,<br />

économie rurale, génie rural, etc.). En conséquence, l’équipe <strong>de</strong> <strong>la</strong> coordination nationale<br />

sera <strong>de</strong> taille réduite, composée <strong>de</strong> 04 cadres.<br />

La Coordination Régionale du Programme (CRP). Cinq unités d’appui et <strong>de</strong> gestion<br />

régionale (Extrême Nord, Adamaoua, Ouest, Nord-ouest, et Littoral/Sud-ouest) seront mises en<br />

p<strong>la</strong>ce dans les régions d’intervention du Programme sous <strong>la</strong> responsabilité du<br />

Coordonnateur National. Chaque « coordination régionale » aura à sa tête un coordonnateur<br />

Régional (Ingénieur agronome ou agroéconomiste spécialisé en recherche-développement rural),<br />

une secrétaire/comptable et un chauffeur. Par délégation <strong>de</strong> <strong>la</strong> coordination nationale, les<br />

CRP seront en charge du suivi <strong>de</strong>s prestataires locaux.<br />

Agences d'exécution<br />

Les activités du Programme seront exécutées dans les régions par <strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong><br />

services publics et privés répondant à <strong>de</strong>s offres qui suivront <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong>s marchés<br />

publics et seront rémunérés en fonction <strong>de</strong>s services rendus ou biens livrés; à l'exception du<br />

premier décaissement du <strong>programme</strong>. La Coordination nationale <strong>de</strong>vra produire <strong>de</strong>s<br />

justificatifs <strong>de</strong> ces services pour obtenir <strong>la</strong> réalimentation du compte ouvert à cet effet. Il<br />

faudra également que les activités prévues dans chaque région soient convenablement<br />

exécutées et les objectifs généraux atteints (rapports <strong>de</strong> suivi-évaluation, évaluations externes).<br />

En marge <strong>de</strong>s évaluations continues (chaque année et ou par semestre), une revue à miparcours<br />

(3 ème année du Programme) sera faite par une expertise indépendante et qualifiée qui<br />

évaluera en particulier les résultats <strong>de</strong>s principaux prestataires <strong>de</strong> service.<br />

Les opérations <strong>de</strong> sensibilisation et <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification participative seront conduites par les<br />

équipes pluridisciplinaires <strong>de</strong> petites entreprises, centres <strong>de</strong> recherche ou ONG <strong>de</strong> service.<br />

Dans le domaine <strong>de</strong>s infrastructures collectives, un appui technique <strong>de</strong> maîtrise d'œuvre<br />

(documents techniques, appels d'offre, suivi <strong>de</strong>s travaux, réception) sera assuré, sous contrat avec<br />

<strong>la</strong> coordination nationale, en fonction <strong>de</strong>s disponibilités locales, par <strong>de</strong>s prestataires privés,<br />

<strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong>s universités, <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>s services techniques mis à<br />

disposition sur contrats passés entre <strong>la</strong> coordination nationale et l'établissement public; les<br />

entreprises du bâtiment et les artisans auront <strong>de</strong>s contrats directs <strong>de</strong> réalisation avec les<br />

comités <strong>de</strong> coordination au niveau <strong>de</strong>s régions.<br />

Le soutien aux entreprises productives et organisations <strong>de</strong> base. Cette composante<br />

nécessitera l'utilisation <strong>de</strong>s caisses locales <strong>de</strong> micro finances existantes ou à créer. Une<br />

convention avec le Programme <strong>de</strong> microfinance, financé par le FIDA, déterminera <strong>la</strong><br />

participation du Programme en cas <strong>de</strong> création <strong>de</strong> caisses et les modalités <strong>de</strong> mise en p<strong>la</strong>ce<br />

du fonds <strong>de</strong>s cautions financières réutilisables au niveau régional ou local dont le<br />

mécanisme est à préciser suivant les spécificités régionales. Le spécialiste <strong>de</strong> l’appui aux<br />

petites entreprises <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> services au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> coordination nationale utilisera<br />

comme re<strong>la</strong>is sur le terrain <strong>de</strong>s conseillers d’entreprises rurales.<br />

Des <strong>programme</strong>s <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> recyc<strong>la</strong>ge seront mis en œuvre au profit <strong>de</strong>s cadres<br />

<strong>d'appui</strong> techniques et <strong>de</strong>s élus par les prestataires <strong>de</strong>s services et <strong>de</strong>s associations et ONG<br />

reconnues comme l'INADES, APICA, etc. Des conventions avec avenants annuels seront<br />

passées avec ces professionnels par <strong>la</strong> coordination nationale.<br />

Les étu<strong>de</strong>s techniques (comme <strong>la</strong> réalisation du manuel <strong>de</strong> procédures opérationnelles et<br />

comptables), <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong>s conventions et contrats types, le traitement du contentieux et<br />

autres problèmes juridiques, les recrutements <strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong> services et les audits<br />

comptables seront confiés sur appels d'offres nationaux à <strong>de</strong>s cabinets spécialisés <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ce.<br />

18


8. Impact du <strong>programme</strong><br />

L’objectif attendu du <strong>programme</strong> est l’amélioration du revenu <strong>de</strong>s producteurs <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>terre</strong> et par ricochet <strong>de</strong> tous les intervenants dans <strong>la</strong> filière grâce aux actions envisagées par<br />

le <strong>programme</strong> (renforcement <strong>de</strong>s capacités managériales, participation à <strong>la</strong> gestion du<br />

terroir, intensification <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> et accessoirement <strong>de</strong>s<br />

autres cultures du système cultural (rotations, cultures mixtes, etc.)).<br />

L’impact attendu <strong>de</strong>vrait être perceptible sur :<br />

• l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>,<br />

• le développement <strong>de</strong>s régions d’imp<strong>la</strong>ntation du projet (effet d’entraînement),<br />

• etc.<br />

Le <strong>programme</strong> apparaît comme un prolongement <strong>de</strong>s mesures mises en œuvre par le<br />

Gouvernement pour accroître l’efficacité <strong>de</strong> l’appareil productif, créer les conditions<br />

favorables à <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong> l’investissement privé dans le secteur agricole, contribuer à <strong>la</strong><br />

diversification <strong>de</strong>s exportations camerounaises, créer <strong>de</strong>s emplois, réduire <strong>la</strong> pauvreté et<br />

poser les fondations d’un développement véritablement durable, etc.<br />

Impact du Programme sur <strong>la</strong> chaîne <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> commercialisation<br />

Développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> production et <strong>de</strong> <strong>la</strong> multiplication <strong>de</strong>s semences. L’appui du <strong>programme</strong> au<br />

processus <strong>de</strong> multiplication <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> permettra : (i) d’accroître les<br />

quantités <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> qualité utilisées dans les exploitations : (ii) <strong>de</strong> contribuer à travers l’appui<br />

aux multiplicateurs à pérenniser <strong>la</strong> production <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> base par l’IRAD (voir stratégie <strong>de</strong><br />

production et <strong>de</strong> multiplication <strong>de</strong> semence en annexe) suivant les quantités prévisionnelles ci<strong>de</strong>ssous<br />

(iii) <strong>de</strong> réduire le coût d’acquisition <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> qualité par les producteurs ;<br />

etc.<br />

Pério<strong>de</strong> Quantités <strong>de</strong> semences pouvant être<br />

produites (en tonnes)<br />

IRAD Multiplicateurs<br />

Superficies pouvant être mises en p<strong>la</strong>ce par<br />

les producteurs <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong> table<br />

avec <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> qualité (1,5t/ha)<br />

An 1 34 11 300 200<br />

An 2 68 600 400<br />

An 3 136 1200 800<br />

An 4 272 2400 1600<br />

An 5 544 4800 3200<br />

TOTAL 1054 9300 6200<br />

Regain d’intérêt pour <strong>la</strong> filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> et les voies <strong>de</strong> transformation subséquente.<br />

Cet engouement sera manifesté par l’arrivée <strong>de</strong> nouveaux opérateurs dans <strong>la</strong> production <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>, du fait <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong> structures d’encadrement et <strong>de</strong> soutien aux<br />

différentes composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière (<strong>de</strong>s producteurs aux consommateurs en passant par <strong>la</strong><br />

création d’unités <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>) aussi bien pour le marché local que pour le<br />

marché sous-régional où <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est loin d’être satisfaite. Les opportunités <strong>de</strong> transformation<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> seront explorées et les atouts publicisés, permettant ainsi aux opérateurs<br />

économiques camerounais d’investir dans ce créneau porteur <strong>de</strong> plus-value intéressante.<br />

11 Ces quantités sont minimisées à <strong>de</strong>ssein – <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> l’IRAD pour <strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> base en<br />

2000 et 2001 étant <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 60 tonnes <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nts <strong>de</strong> base (Communication personnelle, 2002).<br />

19


Au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> main-d’œuvre agricole directe. Les normes <strong>de</strong> travail dans <strong>la</strong> filière<br />

établissent à trois (3) ouvriers agricoles employés à plein temps, l’effectif nécessaire pour<br />

conduire un hectare <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> en culture mo<strong>de</strong>rne, hormis l’encadreur technique et<br />

<strong>la</strong> main d’œuvre <strong>de</strong> récolte recrutés à temps partiel. Ce qui porte l’effectif à 4 personne/Ha et<br />

par campagne. Bien que plusieurs cycles <strong>de</strong> culture <strong>de</strong> Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> soient possibles,<br />

l’hypothèse <strong>de</strong> rentabilité minimale ne considère qu’une à <strong>de</strong>ux campagnes par an (avec et<br />

sans irrigation).<br />

Pério<strong>de</strong> Superficies (ha) à mettre en p<strong>la</strong>ce<br />

avec <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> qualité<br />

Nombre d’emplois directs<br />

par cycle <strong>de</strong> 105 jours<br />

Fin An 1 200 800<br />

Fin An 2 400 1 600<br />

Fin An 3 800 3 200<br />

Fin An 4 1600 6 400<br />

Fin An 5 3200 12 800<br />

Total 6200 24 800<br />

Observations<br />

En milieu rural, les rotations<br />

culturales et <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong>s<br />

cultures mixtes <strong>de</strong>vraient<br />

permettre <strong>de</strong>s emplois<br />

directs au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 6<br />

mois/an<br />

Mobilisation et accroissement <strong>de</strong>s revenus pour les ruraux. Près <strong>de</strong> 24 800 emplois agricoles<br />

directs et permanents seront crées au cours <strong>de</strong>s cinq années par <strong>la</strong> mise en culture <strong>de</strong> 6200<br />

hectares utilisant <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> qualité. Ce qui représenterait une masse sa<strong>la</strong>riale<br />

globale d’une valeur <strong>de</strong> FCFA 1 860 000 000 repartie ainsi qu’il suit :<br />

Superficies (ha) Nombre d’emplois Sa<strong>la</strong>ire moyen annuel Masse sa<strong>la</strong>riale<br />

prises en compte<br />

directs<br />

(FCFA)<br />

annuelle<br />

An 1 (2003) 200 800 300 000 60 000 000<br />

An 2 (2004) 400 1 600 300 000 120 000 000<br />

An 3 (2005) 800 3 200 300 000 240 000 000<br />

An 4 (2006) 1 600 6 400 300 000 480 000 000<br />

An 5 (2007) 3 200 12 800 300 000 960 000 000<br />

Total 1 860 000 000<br />

Economies d’échelle sur les intrants acquis via les achats groupés. Le coût d’achat <strong>de</strong>s<br />

intrants (semences, engrais et pestici<strong>de</strong>s) influe <strong>de</strong> manière significative sur le coût <strong>de</strong><br />

production <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> d’autant qu’il représente un montant estimé à plus <strong>de</strong> 75%<br />

<strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> production à l’hectare. Le <strong>programme</strong> d’appui à <strong>la</strong> filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> ne<br />

subventionnera pas les intrants agricoles tels que les pestici<strong>de</strong>s et les engrais. Il appuiera <strong>la</strong><br />

mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s mécanismes souples et appropriés favorisant l’achat groupé <strong>de</strong>s intrants<br />

au sein <strong>de</strong>s groupements <strong>de</strong> producteurs, générateurs d’économies importantes <strong>de</strong><br />

ressources (cf. tableau ci-<strong>de</strong>ssous) tant au niveau du coût du transport <strong>de</strong>s intrants qu’au<br />

niveau du prix d’acquisition. Au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s intrants (engrais et pestici<strong>de</strong>s à<br />

usage agricole), les volumes requis pour les superficies prises en compte et <strong>la</strong> contribution<br />

financière nécessaire se présentent ainsi qu’il suit :<br />

Superficies (ha) sous encadrement<br />

direct du <strong>programme</strong><br />

Coût <strong>de</strong> revient <strong>de</strong>s intrants<br />

à l’hectare (en FCFA)<br />

Economies d’échelle<br />

possibles 12 (en FCFA)<br />

Fin An 1 200 113 170 000 7 921 900<br />

Fin An 2 400 226 340 000 15 843 800<br />

Fin An 3 800 452 680 000 31 687 600<br />

Fin An 4 1 600 905 360 000 63 375 200<br />

Fin An 5 3 200 1 810 720 000 126 750 400<br />

Total 3 508 270 000 245 578 900<br />

Retombées économiques dans le secteur <strong>de</strong> l’aviculture. Les fientes bien décomposées<br />

issues <strong>de</strong> l’aviculture constituent un excellent apport organique pour <strong>la</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>. En termes <strong>de</strong> coûts, elles représentent 35% du coût <strong>de</strong>s intrants (soit FCFA<br />

1 227 894 500). La mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s superficies ci-<strong>de</strong>ssus évoquées et l’accroissement <strong>de</strong>s<br />

12 Estimations réalisées suivant l’hypothèse <strong>de</strong> 7% <strong>de</strong> rabais obtenu <strong>de</strong>s fournisseurs suivant le principe <strong>de</strong>s<br />

achats groupés d’intrants par les producteurs organisés en groupes.<br />

20


esoins en fientes <strong>de</strong> poules <strong>de</strong>vrait générer un surplus <strong>de</strong> revenus au niveau <strong>de</strong>s<br />

aviculteurs <strong>de</strong>s régions concernées et même <strong>de</strong>s autres régions. De nouveaux emplois<br />

pourraient donc voir le jour notamment dans le processus d’accélération du compostage.<br />

Parallèlement, l’achat groupé <strong>de</strong> fientes <strong>de</strong>vrait permettre une économie substantielle <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> FCFA 85 952 615.<br />

Economies d’échelle dans le processus d’agréage <strong>de</strong>s produits et <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s<br />

circuits <strong>de</strong> commercialisation – via le regroupement <strong>de</strong> l’offre, les capacités d’atteinte <strong>de</strong>s<br />

marchés plus rémunérateurs dans les pays voisins peuvent être facilités avec <strong>de</strong>s retombées<br />

bénéfiques sur les prix.<br />

Impact sur l’aspect genre et développement<br />

Il est attendu que les femmes bénéficient <strong>de</strong>s retombées du <strong>programme</strong>, comme<br />

productrices agricoles mais également comme commerçantes, distributrices, semi-grossistes<br />

et grossistes. L’appui à <strong>la</strong> transformation et à <strong>la</strong> commercialisation qui leur sera<br />

spécifiquement dédié <strong>de</strong>vrait permettre <strong>de</strong> toucher directement près <strong>de</strong> 10 000 femmes.<br />

Impact du <strong>programme</strong> sur les régions d’imp<strong>la</strong>ntation du Programme<br />

Effet structurant sur le développement économique <strong>de</strong>s régions d’imp<strong>la</strong>ntation<br />

Le besoin en main-d’œuvre consécutif à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du Programme favorisera <strong>la</strong><br />

création d’emplois durables dans les régions concernées et contribuera ainsi à réduire<br />

l’exo<strong>de</strong> rural. Avec l’accroissement <strong>de</strong>s surfaces cultivées, l’afflux <strong>de</strong> main-d’œuvre en<br />

provenance <strong>de</strong>s localités ou <strong>de</strong>s régions avoisinantes, transformera progressivement les<br />

zones d’imp<strong>la</strong>ntation, en véritables bassins d’emplois.<br />

Sur <strong>la</strong> durée, on peut légitimement s’attendre à ce que les revenus distribués par le biais du<br />

Programme soient à l’origine d’une dynamique économique qui se caractérisera par <strong>la</strong><br />

multiplication d’un essaim d’activités économiques (petits commerces, marchés <strong>de</strong> proximité<br />

etc.), qui contribueront à faire <strong>de</strong>s régions d’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s pôles <strong>de</strong> développement<br />

économique.<br />

Des institutions <strong>de</strong> Micro finance seront encouragées à s’installer dans les régions<br />

concernées et permettront <strong>de</strong> financer <strong>de</strong>s initiatives économiques au niveau local,<br />

notamment celles engagées par les femmes, ce qui permettra <strong>de</strong> lutter contre l’exo<strong>de</strong> rural<br />

vers les grands centres urbains et contre <strong>la</strong> pauvreté.<br />

De concert avec les autres <strong>programme</strong>s, il sera envisagé, <strong>la</strong> mise sur pied, par les<br />

collectivités concernées <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> base nécessaires telles que les Centres <strong>de</strong><br />

Santé, les écoles, etc.<br />

Accroissement <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions bénéficiaires<br />

Dans les zones à cultures orientées vers le marché, <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l’encadrement, <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité,<br />

<strong>la</strong> régu<strong>la</strong>rité du suivi, <strong>de</strong>s conseils et avis donnés aux paysans favorisent l’adoption <strong>de</strong><br />

bonnes pratiques agricoles, permettant <strong>de</strong> préserver <strong>la</strong> qualité et <strong>la</strong> fertilité <strong>de</strong>s sols, d’obtenir<br />

d’année en année <strong>de</strong> bonnes récoltes <strong>de</strong> produits vivriers dont <strong>la</strong> vente – couplée à celle <strong>de</strong>s<br />

produits écoulés sur le marché local – donnera à l’agriculteur <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong><br />

ressources financières permettant d’acheter <strong>de</strong>s engrais et autres produits phytosanitaires<br />

pour ses cultures vivrières.<br />

21


Juste paiement du travail <strong>de</strong> production agricole<br />

L’amélioration <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments à l’hectare et <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité du travail se traduira par une<br />

baisse du coût <strong>de</strong> revient du kilogramme <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> (cf. stratégie <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s<br />

semences en annexe). Dès lors, ce<strong>la</strong> permettra au producteur <strong>de</strong> vendre son produit bord<br />

champ avec une marge améliorée.<br />

Une meilleure maîtrise <strong>de</strong> <strong>la</strong> programmation <strong>de</strong>s mises en p<strong>la</strong>ce alliée à une plus gran<strong>de</strong><br />

maîtrise <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne logistique permettra d’écouler <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> à un prix à <strong>la</strong> fois<br />

compétitif et plus rémunérateur, ce qui se traduira par une contribution positive <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>terre</strong> à notre ba<strong>la</strong>nce extérieure, puisqu’il s’agira d’exportations nettes vers <strong>la</strong> sous région.<br />

Croissance du PIB<br />

L’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité se traduira par un accroissement <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> biens et une<br />

plus gran<strong>de</strong> contribution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> à <strong>la</strong> valeur ajoutée globale, le développement<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>, parce qu’elle contribue à <strong>la</strong> fois à satisfaire <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

intérieure – donc à maintenir le niveau <strong>de</strong>s prix re<strong>la</strong>tifs locaux- et celle exprimée par les<br />

marchés extérieurs - contribuera <strong>la</strong>rgement à l’accroissement du Produit Intérieur brut et, <strong>de</strong><br />

manière oblique, à <strong>la</strong> stabilité macroéconomique.<br />

Meilleure gestion <strong>de</strong>s ressources disponibles<br />

La progression <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments agricoles, et, à travers elle, l’élévation progressive du niveau<br />

<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions, favorisera une limitation progressive <strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong> l’Etat dans<br />

le domaine <strong>de</strong>s prix notamment le système <strong>de</strong> subvention <strong>de</strong>s engrais. Ce<strong>la</strong> sera rendu<br />

possible par le fait que les paysans qui, auront au préa<strong>la</strong>ble assimilé les enseignements qui<br />

leur ont été prodigué, auront réussi avec le temps par une meilleure prise en compte <strong>de</strong>s<br />

circonstances <strong>de</strong> sols, <strong>de</strong> climats et <strong>de</strong>s façons culturales les plus en rapport avec leur<br />

milieu, à trouver un juste équilibre entre fumure animale et végétale d’une part, et engrais<br />

minéraux d’autre part. Dès lors, <strong>la</strong> réussite du <strong>programme</strong> se traduira à terme par une<br />

meilleure allocation <strong>de</strong>s ressources financières publiques.<br />

22


9. Pérennisation du bon fonctionnement<br />

Renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s bénéficiaires et mécanismes <strong>de</strong> pérennisation<br />

La pérennisation du bon fonctionnement du <strong>programme</strong> et celle <strong>de</strong>s actions envisagées<br />

passe par le renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s bénéficiaires et leur implication à toutes les<br />

phases du <strong>programme</strong>.<br />

Tout en respectant <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s approches, le Programme mettra l’accent sur certains<br />

principes essentiels notamment (i) respect <strong>de</strong>s diversités <strong>de</strong>s régions et zones; (ii) écoute<br />

<strong>de</strong>s paysans, dialogue; (iii) encouragement <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> tous (Femmes, jeunes,<br />

groupes marginalisés); (iv) conciliation <strong>de</strong>s différents intérêts; (v) examen <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation à<br />

partir <strong>de</strong>s différents points <strong>de</strong> vue; (vi) adaptation <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> à <strong>la</strong> situation locale; (vii)<br />

responsabilisation <strong>de</strong>s acteurs et <strong>de</strong>s opérateurs dans le processus <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

filière.<br />

Pour l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> chaque région, zone ou localité sera<br />

obtenue via :<br />

(i) diagnostic/connaissance du milieu pour i<strong>de</strong>ntifier les problèmes, les besoins, les<br />

potentialités et les contraintes au développement; (ii) analyse <strong>de</strong>s problèmes et <strong>de</strong>s besoins;<br />

(iii) recherche <strong>de</strong> solutions et i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s actions à mener; (iv) p<strong>la</strong>nification <strong>de</strong>s actions<br />

<strong>de</strong> développement; (v) organisation du milieu permettant <strong>la</strong> réalisation du p<strong>la</strong>n; (vi) suivi et<br />

évaluation participatif <strong>de</strong>s activités.<br />

Ces étapes seront modifiées ou complétées selon <strong>la</strong> réalité locale. Toutes les phases<br />

seront respectées dans les régions où les actions <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière sont peu<br />

étendues. Le <strong>programme</strong> privilégiera l’approche régionalisée voire locale.<br />

La métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> diagnostic participatif sera approfondie par <strong>de</strong>s outils tels que les cartes <strong>de</strong><br />

terroirs, les cartes d’assolement/ rotation, les calendriers d’activités agricoles, les calendriers<br />

journaliers <strong>de</strong> travail réalisés par les communautés. Ces outils permettront aux acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

filière <strong>de</strong> comprendre et <strong>de</strong> partager ensemble leurs pratiques agricoles, les systèmes <strong>de</strong><br />

cultures, <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s ressources naturelles et <strong>de</strong> rechercher ensemble les solutions pour<br />

une meilleure gestion <strong>de</strong> l’espace et <strong>de</strong>s conflits entre agriculteurs et éleveurs, ainsi que <strong>de</strong>s<br />

solutions et <strong>de</strong>s pratiques pour une gestion durable <strong>de</strong>s sols et <strong>de</strong>s ressources naturelles.<br />

Des comités <strong>de</strong> coordination au niveau <strong>de</strong>s Provinces seront constitués par les différents<br />

acteurs (producteurs, transporteurs, commerçants, prestataires <strong>de</strong> services, Institutions<br />

partenaires, organisations <strong>de</strong> base, etc.) à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> sensibilisation et <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>nification participatives soutenus par le Programme qui aboutissent à l'é<strong>la</strong>boration d'un<br />

p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> développement; ils auront le caractère juridique d'une association déc<strong>la</strong>rée d'intérêt<br />

provincial ou zonal composée <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong>s différentes composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière.<br />

Les représentantes <strong>de</strong>s groupements féminins <strong>de</strong>vraient y figurer en bonne p<strong>la</strong>ce (50% <strong>de</strong>s<br />

membres seront <strong>de</strong>s femmes) et les statuts <strong>de</strong> ce type d'association <strong>de</strong>vront prévoir leur<br />

p<strong>la</strong>ce dans les organes <strong>de</strong> décision et <strong>de</strong> gestion (Prési<strong>de</strong>nt(e), trésorier(e)) <strong>de</strong> façon qu'elles<br />

soient obligatoirement associées aux choix du comité et à leur réalisation.<br />

La durabilité financière. Il s’agit <strong>de</strong> développer les stratégies permettant <strong>de</strong> poursuivre les<br />

activités du <strong>programme</strong> au-<strong>de</strong>là du financement disponible. Les principaux bénéficiaires<br />

seront mis à contribution dans l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s stratégies d’autofinancement <strong>de</strong>s activités et<br />

les négociations avec les pouvoirs publics notamment en ce qui concerne : le renforcement<br />

<strong>de</strong> l’épargne, l’adhésion aux organisations professionnelles, etc.<br />

La durabilité institutionnelle constitue un risque moindre – l’organisation générale du<br />

<strong>programme</strong> reposant sur les organisations professionnelles agricoles et sur le<br />

développement <strong>de</strong> l’initiative privée. Le schéma organisationnel en annexe prévoit le<br />

désengagement <strong>de</strong>s ressources professionnelles et <strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong>s activités par les<br />

collectivités et autres maillons <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne, bénéficiaires <strong>de</strong>s retombées du <strong>programme</strong>.<br />

23


Les organisations <strong>de</strong> producteurs et autres regroupements étant appelés à <strong>de</strong>venir membres<br />

d’AGROCOM ou d’organisation professionnelles simi<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>vront progressivement prendre<br />

<strong>la</strong> relève sur <strong>la</strong> gestion du <strong>programme</strong> dès <strong>la</strong> 3 ème année du <strong>programme</strong>.<br />

La durabilité environnementale – sera acquise au travers <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s ressources<br />

naturelles, l’accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité <strong>de</strong>s <strong>terre</strong>s arables et <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression<br />

<strong>de</strong> l’agriculture itinérante sur les écologies fragiles. Il s’agira <strong>de</strong> promouvoir <strong>de</strong>s techniques<br />

endogènes respectueuses <strong>de</strong> l’environnement notamment en matière <strong>de</strong> protection intégrée<br />

<strong>de</strong>s cultures et <strong>de</strong> nutrition végétale.<br />

Contractualisation<br />

Pour s’assurer <strong>de</strong> l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs fixés par le <strong>programme</strong>, l’hypothèse <strong>de</strong> mise en<br />

œuvre - <strong>la</strong> plus économique, et <strong>la</strong> plus opérationnelle – envisagée, qui lui donne à <strong>la</strong> fois<br />

plus d'autonomie et qui assure d’une plus gran<strong>de</strong> implication <strong>de</strong>s bénéficiaires rési<strong>de</strong> dans <strong>la</strong><br />

passation <strong>de</strong> conventions entre les agences d’exécution <strong>de</strong> ce <strong>programme</strong> i<strong>de</strong>ntifiés sur le<br />

terrain, le maître d’œuvre et les bénéficiaires.<br />

Ce dispositif institutionnel, permettra :<br />

1. <strong>de</strong> mieux i<strong>de</strong>ntifier « les pôles <strong>de</strong> développement paysans » en fonction <strong>de</strong> leur vocation<br />

– condition <strong>de</strong> leur durabilité – qui contribueront à mesurer l’impact du <strong>programme</strong>. A cet<br />

effet un cadre logique, <strong>de</strong>s indicateurs et <strong>de</strong>s « systèmes d’information » du <strong>programme</strong><br />

seront é<strong>la</strong>borés et validés par les bénéficiaires, pour favoriser le suivi évaluation du<br />

<strong>programme</strong> ;<br />

2. <strong>de</strong> renforcer les capacités locales <strong>de</strong> maîtrise d’ouvrage <strong>de</strong>s bénéficiaires à travers leur<br />

responsabilisation dans l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie du <strong>programme</strong>, dans l’énoncé <strong>de</strong>s<br />

moyens et <strong>de</strong>s ressources mis à disposition ;<br />

3. <strong>de</strong> contractualiser les dispositifs d’intervention ;<br />

4. <strong>de</strong> veiller au suivi et à l’évaluation <strong>de</strong>s activités, à <strong>la</strong> traçabilité et au contrôle <strong>de</strong>s<br />

financements mis à <strong>la</strong> disposition du <strong>programme</strong>.<br />

Coordination Nationale du<br />

Programme<br />

Coordinations Régionales<br />

(CRP)<br />

PRESTATAIRES DE<br />

SERVICE<br />

BENEFICIAIRES<br />

Coordination Nationale du<br />

Programme<br />

Organisation Régionale Faîtière<br />

(animé par le regroupement Régional)<br />

Prestataires <strong>de</strong> service<br />

Acteurs principaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière<br />

(bénéficiaires)<br />

Secrétariat assuré par le CNR<br />

Au début du <strong>programme</strong> Dès <strong>la</strong> 3 ème année<br />

Trois ans après le début <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre du <strong>programme</strong>, il est attendu que les actions menées<br />

par <strong>la</strong> coordination nationale du <strong>programme</strong>, les coordinations régionales, les prestataires <strong>de</strong> service<br />

et les Bénéficiaires sur le p<strong>la</strong>n structurel et organisationnel permettent <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce et <strong>la</strong><br />

consolidation <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> base et l’émergence d’une organisation régionale faîtière<br />

(regroupant tous les intervenants <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière). Cette organisation faîtière est appelée à prendre <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coordination régionale suivant le processus d’appropriation et <strong>de</strong> pérennité du<br />

<strong>programme</strong>.<br />

24


10. Suivi / Evaluation<br />

Le <strong>programme</strong> National d’Appui à <strong>la</strong> Filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong> mettra l’accent sur<br />

l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> gestion à tous les niveaux <strong>de</strong> l’organisation. La fonction <strong>de</strong><br />

suivi et évaluation sera donc intégrée aux fonctions <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> décision du Programme,<br />

c’est à dire au premier chef les bénéficiaires directs à travers les comités Régionaux et<br />

locaux, les comités <strong>de</strong> sous-zones, les responsables <strong>de</strong> composante, le coordonnateur du<br />

Programme et le comité <strong>de</strong> pilotage. Le processus d’appropriation <strong>de</strong>s approches au niveau<br />

du pays sera renforcé par l’utilisation d’universités et <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> recherche nationale. Le<br />

Comité Technique national jouera un rôle clé dans le renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> gestion.<br />

Il servira à promouvoir les échanges et le travail en réseau.<br />

Les évaluations externes permettront <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s connaissances complémentaires sur<br />

les impacts. L’évaluation externe sera confiée à un réseau national d’experts nationaux<br />

appartenant aux Universités et autres organismes spécialisés dans <strong>la</strong> recherche/action. Pour<br />

assurer un maximum <strong>de</strong> participation <strong>de</strong>s différents acteurs tant au niveau régional qu’au<br />

niveau national, <strong>de</strong>s ateliers régionaux et nationaux, <strong>de</strong>s réunions techniques et périodiques<br />

regroupant les différents acteurs seront organisées au moins tous les six mois<br />

Chaque année les membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière se chargeront d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s actions<br />

particulièrement significatives (en matière <strong>de</strong> cib<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> groupes défavorisés, d’innovations<br />

techniques et méthodologiques, etc.) qui seront encouragées par l’octroi <strong>de</strong> primes <strong>de</strong>stinées<br />

à <strong>de</strong>s communautés pauvres. Le réseau <strong>de</strong>vra aussi établir <strong>de</strong>s contacts avec <strong>de</strong>s réseaux<br />

simi<strong>la</strong>ires à l’étranger. Pour <strong>la</strong> création du réseau, le Programme financera l’appui logistique<br />

<strong>de</strong>vant permettre <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s différents acteurs aux ateliers (<strong>de</strong>ux par an).<br />

En prenant en compte ces différentes données, un rapport mensuel <strong>de</strong> gestion sera conçu<br />

au niveau provincial sous <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong>s coordonnateurs régionaux. Le coordonnateur<br />

national présentera son rapport semestriel <strong>de</strong> gestion au comité <strong>de</strong> pilotage.<br />

Il est à relever que l’implication <strong>de</strong>s partenaires et <strong>de</strong>s bénéficiaires à toutes les phases <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

conception et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre du <strong>programme</strong> étant les principes directeurs qui sousten<strong>de</strong>nt<br />

<strong>la</strong> réussite <strong>de</strong> présent <strong>programme</strong> d’appui à <strong>la</strong> filière <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>, les<br />

mécanismes <strong>de</strong> suivi/évaluation seront finalisés avec les bénéficiaires. Ces <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong>vront<br />

donc participer à <strong>la</strong> préparation du <strong>programme</strong> <strong>de</strong> travail et du calendrier d’exécution <strong>de</strong>vant<br />

servir <strong>de</strong> base à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et au processus <strong>de</strong> suivi/évaluation pendant <strong>la</strong> mise en<br />

œuvre.<br />

Les responsables du Programme et <strong>de</strong> toutes les institutions col<strong>la</strong>boratrices <strong>de</strong>vront <strong>de</strong><br />

préférence participer à ce processus. Le <strong>programme</strong> <strong>de</strong> travail et le calendrier d'exécution<br />

indiquent, sous forme <strong>de</strong> tableaux et <strong>de</strong> graphiques, <strong>la</strong> teneur, l'organisation et <strong>la</strong> gestion du<br />

<strong>programme</strong>. Ils <strong>de</strong>vront donc être conformes à tous égards à son cadre logique. Le<br />

<strong>programme</strong> <strong>de</strong> travail et le calendrier d'exécution pourront être préparés sur une base<br />

trimestrielle ou semestrielle. Le <strong>programme</strong> <strong>de</strong> travail sera d'abord préparé par élément et<br />

ensuite consolidé dans le <strong>programme</strong> <strong>de</strong> travail d'ensemble du <strong>programme</strong>.<br />

Le calendrier d'exécution (habituellement un graphique en barres) indiquera <strong>la</strong> séquence<br />

dans le temps <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en oeuvre <strong>de</strong>s principales activités du <strong>programme</strong> <strong>de</strong> travail. Pour<br />

assurer <strong>la</strong> cohérence entre les <strong>de</strong>ux, il ne peut être préparé que lorsque ce <strong>de</strong>rnier est<br />

terminé. Les formats ci-<strong>de</strong>ssous pourront être utilisés :<br />

25


Risques et contraintes<br />

Les risques i<strong>de</strong>ntifiés dans <strong>la</strong> mise en oeuvre du présent <strong>programme</strong> concernent<br />

essentiellement les aspects re<strong>la</strong>tifs à:<br />

• Retards dans <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s capacités<br />

organisations et managériales <strong>de</strong>s bénéficiaires.<br />

• L’allocation <strong>de</strong>s bénéfices du <strong>programme</strong> par <strong>de</strong>s personnes non ciblées<br />

• Les retards dans <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante semencière, clé <strong>de</strong> voûte du<br />

succès du <strong>programme</strong>.<br />

• Le manque d’infrastructures et d’organisation <strong>de</strong>s marchés<br />

• Le désenc<strong>la</strong>vement <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> production<br />

• Suppression <strong>de</strong>s tracasseries policières<br />

• L’amélioration <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication<br />

• Renforcement <strong>de</strong>s capacités du MINAGRI en accompagnement au développement ;<br />

• Etc.<br />

26


ANNEXE II Coûts <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> à<br />

l’hectare<br />

Coûts Quantités/ha Coût unitaire Coût total en<br />

FCFA<br />

Semence 1500 – 2000 kg 550 1 825 000<br />

Engrais 390 000<br />

NPK + MgO(s) 500 Kg 220<br />

Nitrate <strong>de</strong> calcium 260 Kg 310<br />

Fumier (fientes <strong>de</strong> poules) 100 sacs 2000<br />

Pestici<strong>de</strong>s 175 250<br />

Fongici<strong>de</strong> 1 170 sachets 650<br />

Fongici<strong>de</strong> 2 15 kg 2 500<br />

Insectici<strong>de</strong>s 2 litres 12 000<br />

Petit matériel agricole (houe, daba, …) 50 000<br />

Opérations culturales 300 000<br />

Défrichement 20 H/j 1 000 20 000<br />

Labour 4 heures 20 000 80 000<br />

Piquetage 10 HJ 1 000 10 000<br />

Epandage <strong>de</strong> fumier 10 HJ 1 000 10 000<br />

Application d’engrais 10 HJ 1 000 10 000<br />

Mise en p<strong>la</strong>ce 20 HJ 1 000 20 000<br />

Sarclo-buttage 40 HJ 1 000 40 000<br />

Traitement phytosanitaire 5 HJ 2 000 10 000<br />

Récoltes 50HJ 1 000 50 000<br />

Transport à <strong>la</strong> ferme Forfait 50 000<br />

Stockage forfait 100 000<br />

Total <strong>de</strong>s coûts 1 840 000<br />

1 avec le nouveau coût <strong>de</strong>s semences <strong>de</strong> base (1000 F CFA/KG) 2 515 850<br />

En fonction du ren<strong>de</strong>ment, le coût du kilogramme <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> bord champ a été<br />

estimé ci-<strong>de</strong>ssous :<br />

Tableau 2<br />

Ren<strong>de</strong>ment (tonnes/hectare)<br />

15 20 25 30 40<br />

Coût <strong>de</strong> production (FCFA/Kg) 123 92 74 61 46<br />

Coût <strong>de</strong> production suivant nouveaux prix <strong>de</strong> semences <strong>de</strong><br />

<strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

168 126 101 84 63<br />

1 (L’IRAD, <strong>de</strong>puis l’an 2002 a augmenté le prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> semence <strong>de</strong> base le faisant passer <strong>de</strong> 550 FCFA/KG à 1000 FCFA/KG).<br />

Dans le cadre <strong>de</strong>s actions du <strong>programme</strong> d’appui à <strong>la</strong> filière <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>, l’amélioration<br />

du ren<strong>de</strong>ment par l’utilisation <strong>de</strong>s meilleures semences <strong>de</strong>vrait avoir pour conséquence <strong>la</strong><br />

réduction <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> production du kilogramme <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong>.<br />

En outre, l’organisation rationnelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> multiplication <strong>de</strong>s semences en privilégiant l’accès<br />

aux semences <strong>de</strong> base aux multiplicateurs <strong>de</strong>vrait contribuer à abaisser le coût d’acquisition<br />

<strong>de</strong> semences <strong>de</strong> qualité, et par effet d’entraînement abaisser les coûts <strong>de</strong> production au<br />

niveau <strong>de</strong>s opérateurs commerciaux.<br />

27


Annexe III Evolution <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong><br />

Prix (FCFA/Kg)<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

24/04/2000<br />

15/05/2000<br />

05/06/2000<br />

Figure 2 : Prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> 2000-2001 sur les marchés <strong>de</strong> Doua<strong>la</strong><br />

29/06/2000<br />

20/07/2000<br />

12/08/2000<br />

04/09/2000<br />

25/09/2000<br />

16/10/2000<br />

06/11/2000<br />

26/11/2000<br />

Date <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s données<br />

04/01/2001<br />

25/01/2001<br />

15-fev-01<br />

12/03/2001<br />

02/04/2001<br />

23/04/2001<br />

L’analyse <strong>de</strong>s données graphiques ci-<strong>de</strong>ssus fait état d’une baisse <strong>de</strong>s prix sur les marchés<br />

Doua<strong>la</strong> en 2000 et 2001.<br />

Les conséquences <strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>s prix et les causes possibles<br />

L’analyse <strong>de</strong>s données graphiques ci-<strong>de</strong>ssus fait état d’une baisse <strong>de</strong>s prix sur les marchés<br />

tant à l’Ouest que dans les marchés urbains <strong>de</strong> Doua<strong>la</strong> <strong>de</strong> 2000 à 2001 dont les causes<br />

possibles et les conséquences sont examinées ci <strong>de</strong>ssous.<br />

Causes <strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>s prix<br />

L’augmentation <strong>de</strong>s disponibilités <strong>de</strong> <strong>pomme</strong>s <strong>de</strong> <strong>terre</strong> sur les marchés, résultant <strong>de</strong>s actions<br />

<strong>de</strong> vulgarisation et d’appui menées par AGROCOM et les cellules d’exécution via <strong>la</strong> mise en<br />

p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong> campagne dans <strong>la</strong> filière au Nord-Ouest et à l’Ouest ont eu pour effet <strong>de</strong><br />

faire passer <strong>la</strong> production <strong>de</strong> 2,5 t /ha à près <strong>de</strong> 7t/ha. Il en a résulté une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

production <strong>de</strong> 70 000 tonnes à près <strong>de</strong> 126 000 tonnes en 2001.<br />

L’utilisation <strong>de</strong> meilleures semences par les producteurs encadrés par AGROCOM,<br />

l’utilisation accrue <strong>de</strong>s intrants via l’achat groupé d’intrants facilité par les crédits <strong>de</strong><br />

campagne ; le respect <strong>de</strong>s itinéraires techniques ont eu un effet positif sur <strong>la</strong> production, ce<br />

qui a propulsé l’accroissement <strong>de</strong>s quantités dans une proportion plus gran<strong>de</strong> que le seul<br />

accroissement <strong>de</strong>s superficies mises en culture.<br />

La commercialisation désordonnée résultant du manque <strong>de</strong> communication et <strong>de</strong><br />

coordination entre les différents groupes <strong>de</strong> producteurs ; il peut en résulter une impression<br />

d’abondance (réelle ou perçue) <strong>de</strong> produits, amenant <strong>de</strong> fortes réductions <strong>de</strong> prix.<br />

1. L’absence <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification concernant les dates <strong>de</strong> semis et <strong>de</strong> récolte causant <strong>de</strong>s<br />

arrivages inégaux sur les marchés, avec les conséquences au niveau <strong>de</strong>s prix offerts aux<br />

producteurs<br />

2. La rétention <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> certains producteurs dans l’espoir <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> hausses<br />

éventuelles <strong>de</strong> prix. Le résultat est souvent l’opposé car vu les faibles capacités <strong>de</strong><br />

conservation, les stocks retenus doivent vite être remis sur le marché où ils arrivent en<br />

même temps que <strong>de</strong> nouvelles récoltes, ce qui déprime les prix encore plus. Dans les<br />

cas <strong>de</strong> mauvaise conservation, les <strong>pomme</strong>s <strong>de</strong> <strong>terre</strong> se dégra<strong>de</strong>nt avant d’atteindre le<br />

marché et il en résulte une perte importante, voire même totale pour le producteur qui les<br />

28


conservait en attendant une hausse <strong>de</strong> prix. Les caractéristiques climatiques du<br />

Cameroun permettent d’étaler <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> et les différences agro<br />

écologiques ou régionales sont <strong>de</strong>s potentialités pouvant permettre une complémentarité<br />

entre les différentes régions.<br />

3. La faible connaissance et le peu d’exploration <strong>de</strong>s marchés nouveaux et potentiellement<br />

porteurs. La plupart <strong>de</strong>s producteurs et exportateurs, lorsqu’ils pensent exportation<br />

semble encore se tourner quasi exclusivement vers le petit marché gabonais (marché <strong>de</strong><br />

800 000 consommateurs) et ignorer le géant nigérian (120 000 000 <strong>de</strong> consommateurs).<br />

Les <strong>de</strong>rnières statistiques <strong>de</strong> commercialisation font état <strong>de</strong> flux en direction du Tchad,<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> RCA, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guinée Equatoriale et du Congo. Il faudrait donc rechercher d’autres<br />

avenues vers les marchés <strong>de</strong> <strong>la</strong> sous-région afin d’éviter un effondrement <strong>de</strong>s prix en<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> récolte abondantes.<br />

Conséquences <strong>de</strong> <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong>s prix sur les marchés<br />

La baisse <strong>de</strong>s prix a entraîné une réduction <strong>de</strong>s mises en culture lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne 2000-<br />

2001 perceptible au niveau <strong>de</strong>s organisations encadrées ou non par AGROCOM. Cette<br />

réduction <strong>de</strong>s mises en p<strong>la</strong>ce a également résulté en <strong>de</strong> nouvelles hausses <strong>de</strong> prix, suivies à<br />

leur tour d’augmentations <strong>de</strong>s superficies entraînant à leur tour <strong>de</strong> nouvelles baisses <strong>de</strong> prix.<br />

Si l’on ne parvient pas à apporter une certaine forme <strong>de</strong> stabilité à ce marché, il continuera à<br />

évoluer en <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> scies, ce qui aura pour but <strong>de</strong> fragiliser davantage <strong>la</strong> filière tant pour les<br />

producteurs, les fournisseurs d’intrants, les multiplicateurs <strong>de</strong> semences, les producteurs<br />

commerciaux, les commerçants et les consommateurs. La tendance à <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>s prix<br />

aura pour conséquence le retrait <strong>de</strong>s producteurs les moins efficaces car ces <strong>de</strong>rniers<br />

compensant <strong>la</strong> faible productivité par <strong>de</strong>s prix élevés sur les marchés ne pourraient pas<br />

survivre dans un marché où les prix amorcent une tendance durable à <strong>la</strong> baisse. Toutefois<br />

dans le cadre <strong>de</strong> l’amélioration du niveau <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions rurales, il est nécessaire <strong>de</strong><br />

mettre en œuvre <strong>de</strong>s stratégies permettant une meilleure organisation <strong>de</strong>s petits producteurs<br />

très nombreux dans <strong>la</strong> filière Pomme <strong>de</strong> <strong>terre</strong>, et qui désirent, autant que les producteurs<br />

moyens, accroître leur productivité par l’utilisation <strong>de</strong> bonnes semences et <strong>de</strong>s intrants <strong>de</strong><br />

qualité,…<br />

Au-<strong>de</strong>là donc <strong>de</strong>s acquis <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière, à <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong>s récentes évolutions dans cette filière,<br />

l’on note qu’un travail important reste à faire pour consoli<strong>de</strong>r certains <strong>de</strong>s acquis et<br />

développer <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> production <strong>de</strong> semence <strong>de</strong> base et leur multiplication<br />

subséquente afin <strong>de</strong> lever l’une <strong>de</strong>s principales contraintes au développement <strong>de</strong> cette<br />

filière.<br />

29


Annexe IV Rentabilité et les marges <strong>de</strong>s opérateurs (suivant<br />

les marchés ciblés) sans le <strong>programme</strong><br />

I. Revenu <strong>de</strong> l’exploitation<br />

Commercialisation à Doua<strong>la</strong> Commercialisation dans <strong>la</strong> sous région Ferme<br />

Doua<strong>la</strong> Ferme Total Sous-région Doua<strong>la</strong> Ferme Total Ferme<br />

Ren<strong>de</strong>ment escompté (t/ha) 25 000 25 000,00 25 000,00 25 000 25 000<br />

Production commercialisable 18 000 4500 22 500 14 400 3 600 4500 22 500 22 500<br />

Pertes 0 2500 2 500 0 2 500 2 500 2 500<br />

Prix (FCFA/kg) 150 100 300 150 100 100<br />

Revenu total 2 700 000 450 000 3 150 000 4 320 000 540 000 450 000 5 310 000 2 250 000<br />

II. Charges<br />

Coût <strong>de</strong> production 1 840 000 1 840 000 1 840 000 1 840 000 1 840 000<br />

Coûts <strong>de</strong> commercialisation<br />

tri et calibrage 0 125 000 125 000 0 0 125 000 125 000 0<br />

embal<strong>la</strong>ge 90 000 0 90 000 100 800 18 000 0 118 800 0<br />

manutention 180 000 0 180 000 144 000 36 000 0 180 000 0<br />

transport 216 000 0 216 000 216 000 54 000 0 270 000 0<br />

douanes 0 0 0 216 000 0 0 216 000 0<br />

control phytosanitaire 0 0 0 144 000 0 0 144 000 0<br />

fret 0 0 0 1 152 000 0 0 1 152 000 0<br />

mise en marché 0 0 0 72 000 0 0 72 000 0<br />

imprévus et divers 24 300 6 250 30 550 102 240 5 400 6 250 113 890 0<br />

Charges totales 2 350 300 131 250 2 481 550 3 987 040 113 400 131 250 4 231 690 1 840 000<br />

Marge 349 700 318 750 668 450 332 960 426 600 318 750 1 078 310 410 000<br />

1 er cas. Vente préférentiellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> production à <strong>la</strong> ferme.<br />

Dans le cas d’espèce, les coûts <strong>de</strong> commercialisation sont minimalisés et au regard sur les<br />

prix moyens <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> production enregistrés en 2000-2001, <strong>la</strong> marge bénéficiaire nette<br />

est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 410 000 FCFA.<br />

2 ème cas : Vente préférentiellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> production sur les marchés <strong>de</strong> Doua<strong>la</strong> Yaoundé.<br />

Les marchés urbains étant exigeant en matière <strong>de</strong> qualité minimale, le producteur doit<br />

effectuer un tri au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> ferme (pertes estimées suivant <strong>de</strong>s coefficients précis) et une<br />

partie <strong>de</strong> sa production sera vendue bord-champ (au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> ferme) et l’autre partie,<br />

ayant fait l’objet <strong>de</strong> tri et d’embal<strong>la</strong>ge sera vendue sur les marchés ciblés <strong>de</strong> Doua<strong>la</strong> et <strong>de</strong><br />

Yaoundé. Dans le cas d’espèce le prix <strong>de</strong> vente du kilo a été fixé à 150 FCFA. La marge<br />

globale nette du producteur est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 349 700 FCFA pour les marchés <strong>de</strong> Doua<strong>la</strong> et<br />

<strong>de</strong> Yaoundé et 318 750 FCFA pour <strong>la</strong> proportion commercialisée bord-champ, soit 668 450<br />

FCFA/ha.<br />

3 ème cas : Vente préférentielle sur les marchés <strong>de</strong> <strong>la</strong> sous-région<br />

Le marché sous-régional est plus exigeant. A ce titre, une proportion <strong>de</strong> <strong>la</strong> production sera<br />

commercialisée à <strong>la</strong> ferme, une partie sur les marchés <strong>de</strong> Doua<strong>la</strong> ou Yaoundé et près <strong>de</strong><br />

80% <strong>de</strong> <strong>la</strong> production commercialisable sur les marchés <strong>de</strong> Doua<strong>la</strong> sera exportée. Les prix<br />

dans <strong>la</strong> sous-région sont généralement plus intéressants que les prix locaux. Mais le<br />

producteur qui choisi l’exportation doit également s’acquitter <strong>de</strong>s modalités pratiques liées à<br />

l’exportation. Au terme <strong>de</strong> toutes ses transactions, sa marge nette s’établit comme suit :<br />

- vente bord champ <strong>de</strong> <strong>la</strong> proportion issue du tri = 318 750 FCFA<br />

- vente sur les marchés <strong>de</strong> Doua<strong>la</strong> et <strong>de</strong> Yaoundé : 426 600 F CFA<br />

- vente sur les marchés <strong>de</strong> <strong>la</strong> sous-région : 332 960 FCFA<br />

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- total : 1 078 310 FCFA<br />

En réduisant les pertes dues aux facteurs biotiques et abiotiques, le producteur, le<br />

transporteur et le commerçant <strong>de</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> sont capables à terme d’améliorer <strong>la</strong><br />

proportion commercialisable du ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> <strong>la</strong> ferme et rehausser ainsi les marges<br />

bénéficiaires.<br />

La rentabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> <strong>de</strong>vrait donc, via l’utilisation d’une semence <strong>de</strong> qualité<br />

être acquise et conduire à une baisse <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> production. Etant donné que <strong>la</strong> <strong>pomme</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>terre</strong> est une culture <strong>de</strong> haute valeur commerciale, les agriculteurs dont les capacités <strong>de</strong><br />

gestion technique et managériales seront affûtées continueront d’augmenter leur production.<br />

Les ren<strong>de</strong>ments pourront donc très rapi<strong>de</strong>ment passer du simple au double voir même<br />

quadrupler dans les zones <strong>de</strong> production.<br />

Les popu<strong>la</strong>tions urbaines nanties ou non <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> compte tenu <strong>de</strong>s<br />

orientations <strong>de</strong> leur vie sur le mo<strong>de</strong> occi<strong>de</strong>ntal et les coûts élevés <strong>de</strong>s autres productions<br />

vivrières ne bénéficiant pas du même environnement.<br />

Bien que <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> soit encore consommée au Cameroun à l’état <strong>de</strong> tubercules<br />

frais, il existe un potentiel important <strong>de</strong> transformation en aliments forts attractifs pouvant<br />

être exploité en cas d’accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> production nationale.<br />

Tous ces facteurs indiquent que <strong>la</strong> <strong>pomme</strong> <strong>de</strong> <strong>terre</strong> est susceptible, en cas <strong>de</strong> soutien<br />

judicieux, <strong>de</strong> représenter un élément <strong>de</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté rurale (création d’emplois)<br />

pour les producteurs <strong>de</strong>s régions <strong>de</strong> production, mais également pour les commerçants et<br />

transformateurs <strong>de</strong>s centres urbains.<br />

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