Rapport de préévaluation du PROMER II - FIDAfrique

Document du 

Fonds International de Développement Agricole 

RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL 

PROJET DE PROMOTION DE L’ENTREPRENARIAT RURAL 

(PROMER Phase 2) 

RAPPORT DE PRÉ-EVALUATION 

Volume I: Rapport principal et Appendices 

Division Afrique I 

Département de la Gestion des Programmes 

Version préliminaire 

RAPPORT N° -SN 

Avril 2005

Α 

F O N D S I N T E R N A T I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T A G R I C O L E 

République du Sénégal: Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural - (PROMER Phase 2) 

Rapport de Pré-Evaluation: Rapport principal 




TABLE DES MATIÈRES 

I. INTRODUCTION 1 

II. CONTEXTE DU PROJET 1 

A. Situation Economique 1 

B. Stratégie de Réduction de la Pauvreté 4 

C. Contexte Sectoriel et Stratégie 5 

D. Principales Institutions et Programmes 15 

E. Stratégie d’Intervention du FIDA 18 

III. GROUPE CIBLE ET ZONE DU PROJET 21 

A. Groupe Cible du PROMER-II 21 

B. Groupes Vulnérables et Sexo-spécificité 22 

C. Zone du Projet 25 

IV. RAISON D’ÊTRE ET DEMARCHE DU PROJET 26 

A. Raison d’être 26 

B. Démarche Adoptée par le Projet 27 

V. OBJECTIFS ET DESCRIPTION DU PROJET 31 

A. Objectifs 31 

B. Description des Composantes 31 

C Fonds d’Appui aux Innovations. 36 

VI. COUTS ET FINANCEMENT DU PROJET 45 

A. Coûts et Financement du Projet 45 

B. Passation des marchés, décaissements et vérifications des comptes 47 

C. Financement des activités avant le démarrage du projet 48 

VII. ORGANISATION ET GESTION 48 

A. Organisation du Projet 48 

B. Coordination et Gestion 48 

C. Mise en Œuvre du Projet 50 

D. Programmation, Suivi et Evaluation 53 

VIII. BENEFICES, JUSTIFICATION ET RISQUES 55 

A. Bénéfices et bénéficiaires 55 

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B. Marchés et commercialisation 56 

C. Analyse économique et financière 57 

D. Risques 58 

E. Principales innovations 59 

F. Situation et impact sur l’environnement 59 

IX. ASSURANCES ET CONDITIONS 60 

X. QUESTIONS EN SUSPENS 60 

Appendices 

1. Portefeuille des prêts 

2. Cadre logique 

3. Évaluation intermédiaire: Accord conclusif 

4. Capitalisation de l’expérience et des acquis du PROMER 

5. Aide-Mémoire 

6. Répartition budgétaire par genre 

7. Indicateurs de suivi et d’évaluation 

8. Organigramme du projet 

9. Coûts du projet 

Documents de travail 

DT1. Étude de la demande et de l’offre de services non financiers 

DT2. Cadre institutionnel: Caractéristiques et environnement des micro et petites entreprises 

DT3. Filières, entreprenariat féminin et commercialisation 

DT4. Activités liées au genre 

DT5. Développement des marchés du commerce équitable et de l’agriculture biologique 

DT6. Appui à l’accès aux services financiers 

DT7. Structuration et organisation des entrepreneurs ruraux 

DT8. Services d’informations techniques, économiques et commerciales (SITEC) 

DT9. Procédures administratives et comptables 

DT10. Analyse économique et financière 

DT11. Estimation des coûts du projet 

DT12. Note d’évaluation d’impact environnemental 

DT13. Considérations sur le suivi-évaluation 

DT14. Éléments pour les Termes de Référence des Études à Réaliser 

DT15. Convention de partenariat entre UGP et BIT 

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UNITÉ MONÉTAIRE ET TAUX DE CHANGE 

1 dollar É.-U. = 505 Fcfa 

100 Fcfa = 0,1980 dollars É.-U. 

1 Euro = 656 Fcfa 

POIDS ET MESURES 

1 kilogramme (kg) = 2,205 livres anglaises (pounds) 

1 tonne (t) = 1 000 kg ou 2 205 livres 

1 kilomètre (km) = 0,621 miles 

1 kilomètre carré (km2) = 100 hectares (ha) 

1 mètre (m) = 1,09 yard 

1 acre (ac) = 0,405 hectare 

1 hectare (ha) = 10 000 m2 ou 2,47 acres 

ANNÉE FISCALE 

1er janvier – 31 décembre 

SIGLES ET ACRONYMES 

ACDI Agence canadienne de développement international 

ANCAR Agence nationale de Conseil agricole et rural 

APIMEC Association des Professionnels de la Micro-Finance 

APIX Agence nationale chargée de la Promotion de l'Investissement et des Grands Travaux 

AT/CPEC Cellule d’assistance technique aux caisses populaires d’épargne et de crédit 

BIT Bureau international du Travail 

BOAD Banque ouest-africaine de développement 

CAPEC Caisses populaires d’Epargne et de Crédit 

CLCOP Cadre local de Concertation des Organisations de Producteurs 

CNCAS Caisse nationale de Crédit Agricole du Sénégal 

CMS Crédit mutuel du Sénégal 

CNCR Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux 

CONSERE Conseil supérieur des Ressources naturelles et de l’Environnement 

COSOP Exposé des opportunités stratégiques de pays 

CP Comité de Pilotage 

CR Communauté rurale 

DAPS Direction de l'Analyse, de la Prévision et des Statistiques 

DRF Demandes de remboursement de fonds 

DSRP Document de stratégie de réduction de la pauvreté 

DTS Droits de tirage spéciaux 

GEC Groupement d’épargne et crédit 

GIE Groupement d’intérêt économique 

GPF Groupement de promotion féminine 

GRET Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques 

IEC Information, éducation, et communication 

IMF Institution de micro-finance 

ISRA Institut sénégalais de Recherche agricole 

ITA Institut de Technologie alimentaire 

LOASP Loi d'orientation agro-sylvo-pastorale 

MAH Ministère de l’Agriculture et de l'Hydraulique 

MCDPR Ministère de la Coopération Décentralisée et de la Planification Régionale 

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MEC Mutuelle d’épargne et de crédit 

MEF Ministère de l'Economie et des Finances 

MEPN Ministère de l’Environnement et la Protection de la Nature 

MIET Ministère des Infrastructures, de l’Équipement et des Transports 

MMEH Ministère des Mines, de l’Énergie, et de l’Hydraulique 

MPE Micro et petites entreprises 

MPMEEFMF Ministère de la Petite et Moyenne Entreprise, de l’Entreprenariat Féminin et de la 

Micro-Finance 

ONUDI Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel 

ONG Organisations non gouvernementales 

OP Organisation paysannes 

OSC Comité de stratégie opérationnelle du FIDA 

PADV Projet d’aménagement et de développement villageois 

PAGF Projet de développement agro-forestier de Diourbel 

PAGF II Projet agro-forestier de lutte contre la désertification 

PAPES Programme d’Appui aux Petites Entreprises Sénégal 

PARMEC Programme d’Appui Régional aux Mutuelles d’Epargne et de Crédit 

PDMAS Programme de développement des marchés agricoles et de l’agro-industrie au 

Sénégal 

PASA Programme d'Ajustement du Secteur Agricole 

PIB Produit intérieur brut 

PME Petites et moyennes entreprises 

PNIR Programme national d’infrastructures rurales 

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement 

POGV Projet d’Organisation et de Gestion Villageoises 

PPOR Projet de petites opérations rurales 

PPPMER Projet de Promotion des Petites et Micro-Entreprises Rurales 

PRODAM Projet de Développement Agricole de Matam 

PROMER Projet de Promotion des Micro-Entreprises Rurales 

PSAOP Programme des Services Agricoles et d'Appui aux Organisations de Producteurs 

PTBA Programme de travail et budget annuels 

QUID Questionnaire unifié des indicateurs de développement 

SAFIR Service d'assistance aux projets en matière de finances rurales 

SFD Systèmes financiers décentralisés 

TRC Comité de revue technique du FIDA 

UEMOA Union économique et monétaire ouest-africaine 

UGP Unité de gestion du projet 

UNACOIS Union nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal 

iv

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v

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RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL 




I. INTRODUCTION 

1. Le projet de promotion des micro-entreprises rurales (PROMER), cofinancé par le 

gouvernement et le FIDA pour un montant total de 5 millions DTS, démarré en janvier 1997 pour une 

durée de huit ans s’est achevé en septembre 2004, le prêt étant clôturé en mars 2005. Le PROMER a 

apporté une nouvelle dimension au portefeuille du FIDA au Sénégal en introduisant l'appui aux micro- 

et petites entreprises rurales non agricoles, en accord avec les orientations politiques du gouvernement 

et la stratégie du FIDA visant la diversification des sources de revenus en milieu rural. 

2. L’opportunité d’une seconde phase a d'abord été recommandée par l’évaluation du programme 

FIDA au Sénégal, en 2003, puis réitérée par le COSOP la même année, et enfin confirmée par la 

mission d’évaluation intermédiaire du PROMER, conduite en février 2004. En réponse à la requête du 

gouvernement du Sénégal pour le financement d’une deuxième phase par le FIDA, une mission 

préparatoire à la formulation a été organisée par le FIDA du 21 au 31 mars 2004, afin de se mettre 

d’accord avec le gouvernement sur les principes de la seconde phase, et une mission de formulation a 

été organisée en avril-mai 2004. Par la suite, une mission de post-formulation du FIDA a séjourné au 

Sénégal du 5 au 23 novembre 2004 afin d’approfondir et de compléter les propositions de la mission 

de formulation relatives à une seconde phase du PROMER. 

3. Le présent document constitue le rapport d’évaluation du FIDA dont la mission 1 a séjourné au 

Sénégal du 7 au 29 janvier 2005. 

Contexte général. 

II. CONTEXTE DU PROJET 

A. Situation Economique 

4. Situé en Afrique de l'Ouest, en bordure de l'Océan atlantique, le Sénégal couvre une superficie 

de 196 722 km 2 . Le climat est de type sahélo-soudanien, avec des températures moyennes élevées et 

une pluviométrie faible et irrégulière. Le pays est divisé en six régions agro-écologiques. Au nord, on 

distingue la vallée du fleuve Sénégal, où se développe l'agriculture fluviale, en particulier rizicole et 

maraîchère, et la zone sylvo-pastorale où l'on pratique l'élevage extensif et le maraîchage. Le centre, 

qui renferme 40% des terres cultivées, est la région qui produit traditionnellement l'arachide, 

principale culture de rente. La zone littorale des Niayes, au nord de Dakar, est spécialisée dans le 

maraîchage, l'arboriculture et la pêche. Le sud-est abrite la zone agro-sylvo-pastorale. Enfin, au sud, la 

région naturelle de la Casamance recèle un potentiel agricole considérable, qui devrait connaître un 

nouvel essor suite aux perspectives ouvertes par le retour de la paix. 

1 La mission de pré-évaluation était conduite par M. Thierry Mahieux, Chef de mission - spécialiste en microentreprise 

et finances rurales, et composée de Mme Cécile Broutin, spécialiste en approche filière et 

entreprenariat féminin, M. Taoufick Jaballah, analyste financier et M. Moulaye Idriss Tera, expert financier. Mr. 

Gala Armand Kouame, analyste financier à la BOAD s’est joint à la mission du 22 au 29 janvier. Mme Sylvie 

Marzin, chargée de portefeuille pour le Sénégal au FIDA, a rejoint la mission du 22 au 29 janvier. 

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Situation Economique. 

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5. Croissance de la population et exode rural. Le Sénégal compte une population de 

10,1 millions d'habitants, qui croît à un rythme annuel moyen de 2,7%. En 40 ans, de 1960 à 2000, la 

population a été multipliée par trois. La population urbaine augmente cependant beaucoup plus vite, à 

raison de 4% par an. Le taux d'urbanisation élevé (47%) reflète l'important exode rural et l'attrait 

exercé par la capitale, Dakar, qui abrite plus d'un cinquième de la population du pays. Ces flux 

migratoires ont aussi favorisé la croissance de villes secondaires telles que Thiès, Tambacounda et 

Kaolack. 

6. Une économie où le secteur agricole conserve une place très importante. Avec 60% du 

PIB, le secteur tertiaire contribue majoritairement à la richesse nationale, ce qui reflète à la fois le rôle 

économique et commercial que joue le Sénégal dans la sous-région, et la part encore déterminante 

conservée par l'Etat dans l'économie nationale, en dépit des réformes engagées en matière de 

libéralisation. Néanmoins, l'agriculture demeure la principale source d'activités pour la majorité de la 

population: alors qu'elle ne contribue au PIB qu'à raison de 20%, elle emploie encore plus des deux 

tiers de la population active. Le secteur secondaire représente 20% du PIB et est relativement 

diversifié, avec une place importante pour les agro-industries et l'industrie minière. Globalement, la 

diversification économique reste insuffisante, surtout en milieu rural. Le tissu économique à 

l’intérieur du pays, reste fortement tributaire d'un nombre limité de produits (arachide, coton), pour 

lesquels la demande mondiale est en déclin. 

7. Une performance économique positive. Jusqu'au milieu des années 90, la croissance 

économique est restée globalement faible. A partir de 1994, le changement de parité du franc CFA 

(dévaluation effective de 50%), l'augmentation des flux d'aide, et une gestion économique rigoureuse 

ont permis d'atteindre un taux de croissance moyen du PIB de 5,5% en termes réels. En matière de 

gestion financière, des progrès remarquables ont été atteints avec, en 2002, un excédent budgétaire de 

base de 1,9% du PIB contre un déficit de -0,8% du PIB l'année précédente, du fait de la prise en 

charge des dépenses d’assainissement des filières arachide et électricité. Le déficit budgétaire global 

hors dons s’est sensiblement amélioré, passant de 3,9% du PIB en 2001 à 3,1% du PIB en 2002. Les 

dépenses ont augmenté de 5,4% en 2002 par rapport à 2001, les dépenses courantes connaissant une 

baisse de 8% compte tenu de la non reconduction des dépenses liées à l’assainissement des secteur 

arachide et électricité, alors que les dépenses en capital ont fortement progressé du fait de 

l’accroissement substantiel des tirages de projets. En 2002, l’encours de la dette publique représentait 

72,6% du PIB. Ce niveau devait sensiblement baisser à partir du premier trimestre 2004 (date 

présumée pour l’atteinte du point d’achèvement) du fait de l’allègement attendu au titre de l’Initiative 

Pays Pauvres Très Endettés. L’inflation en 2002 s'est stabilisée à 2,3%, compte tenu de l’effet de 

l’instauration du taux unique de TVA de 18% en septembre 2001. Les priorités du gouvernement en 

matière de réformes portent sur la simplification et le développement de la fiscalité, la poursuite des 

privatisations et la promotion du secteur privé. Le principal défi reste cependant l'augmentation de la 

croissance et une meilleure répartition de ses bénéfices en vue de réduire durablement la pauvreté. 

8. Un faible indice de développement humain. En effet, en dépit de cette bonne performance 

économique, le niveau de vie de la population ne s'est pas amélioré, en raison notamment de la faible 

capacité de l'économie à créer des emplois durables, et de l'insuffisance des ressources affectées aux 

secteurs sociaux. Avec un PIB par habitant estimé à 600 $EU en 2001, une espérance de vie à la 

naissance de 54 ans et un taux d'alphabétisation qui ne dépasse pas 40% de la population adulte, 

l'indice 2002 de développement humain du Sénégal n'est que de 0,4316, ce qui lui vaut d'occuper la 

154 e place au classement des 175 pays. En francs constants, la pauvreté s'est aggravée et l'on estime 

que 54% des ménages vivent aujourd'hui en dessous du seuil de pauvreté (soit moins de 2 400 calories 

par équivalent adulte et par jour). L'index sexo-spécifique de développement humain est de 0,420, 

plaçant le Sénégal au 128 e rang. 

9. La transformation progressive de la relation État/société civile. Le caractère démocratique 

affirmé de l'Etat sénégalais s'est traduit ces dernières années par une augmentation progressive de la 

participation des citoyens au pouvoir de décision, en particulier au niveau local. En 1996, des 

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compétences nouvelles ont été dévolues aux collectivités locales en matière de gestion des ressources 

naturelles, de planification et d'aménagement du territoire. La mise en œuvre de la décentralisation 

reste toutefois confrontée à la faiblesse des ressources financières dont disposent les collectivités et à 

la faible capacité des élus à formuler et piloter des politiques de développement. Par ailleurs, les 

organisations de la société civile se sont fortement développées au cours de la dernière décade, 

traduisant une volonté des citoyens à la fois de prendre en main la résolution de certains de leurs 

problèmes, et de devenir des interlocuteurs reconnus tant des structures gouvernementales que des 

bailleurs de fonds. 

Pauvreté. 

10. Les pauvres vivent majoritairement en milieu rural. On estimait, en 1994, que 58% des 

ménages sénégalais vivaient au-dessous du seuil de pauvreté. Cette proportion a légèrement baissé en 

2001, avec 54% de ménages pauvres, ce qui s'explique par l'accroissement du revenu par tête. La 

pauvreté frappe entre 72 et 88% de la population rurale, soit autour de trois habitants sur quatre. Les 

ruraux pauvres sont en majorité agriculteurs ou éleveurs, frappés par la crise structurelle du secteur 

agricole. Les zones les plus touchées sont au centre, au sud et au nord-est, soit des zones où la 

production est essentiellement agricole et moins diversifiée. 

11. Pauvreté et modes d'existence en milieu rural. Les principales difficultés rencontrées par 

les pauvres sont, dans l'ordre, la difficulté à se nourrir, le manque de travail, le manque de soins et le 

manque de logement décent. En milieu rural, 70% des dépenses mensuelles sont affectées à 

l'alimentation. Néanmoins, la majorité des ménages ne peut assurer les trois repas quotidiens et 

souffre d'une alimentation irrégulière et insuffisante. Les soins de santé sont limités, alors que près 

des trois-quarts du personnel de santé sont concentrés dans les deux grandes villes, Dakar et Thiès. 

L'accès à l'éducation est également plus difficile en milieu rural, avec un taux d'alphabétisation de 

24%, contre 57% en milieu urbain. Le taux d'accès à l'eau potable est de 70% des ménages, mais il 

cache de fortes disparités entre les régions. Les ménages ruraux ont aussi moins accès aux revenus 

provenant des transferts des travailleurs émigrés et ont plus de difficulté à obtenir du crédit. 

12. Pauvreté et inégalité homme-femme. D’après le rapport d’avancement de la mise en œuvre 

du DRSP pour l’année 2003, les résultats montrent que, malgré leurs poids relativement important, les 

ménages dirigés par une femme contribuent pour 14,8% seulement à la pauvreté totale. Aussi, la 

pauvreté est-elle moins répandue dans les foyers dirigés par des femmes que dans les ménages dirigés 

par des hommes alors que 37% seulement des ménages dirigés par une femme sont pauvres, un 

ménage sur deux dirigé par un homme vit en dessous du seuil de pauvreté, et ceci, quelque soit la zone 

de résidence. Cependant, les résultats de l’ESAM II ont confirmé que la pauvreté baisse de façon nette 

avec le niveau d’instruction. 

13. Or, le taux brut de scolarisation (68%) était pour l’année 2000 inférieur à la moyenne pour 

l’Afrique subsaharienne (75%). Ce taux est de 73% pour les garçons et de 58% pour les filles. 

L’analphabétisme des adultes est d’environ 65% dont 74% pour les femmes et 55% pour les hommes. 

Si la scolarisation des filles a connu une avancée significative ces dernières années (accroissement du 

taux d’inscription au CI), le taux d’accroissement de l’alphabétisation est très faible (taux moyen 

annuel de 1,4%). Le taux d’alphabétisation des hommes a régressé durant les deux années (2002 et 

2003) de 2,35%. Cependant, même le taux d’accroissement moyen annuel de l’alphabétisation des 

femmes (3,23%) ne permet pas d’atteindre leur taux ciblé (35%) pour 2005. 

14. Le faible niveau de scolarisation, d’alphabétisation et de formation a une incidence directe sur 

la capacité des femmes à accéder à l’information pour développer une activité économique, pour 

participer aux débats, aux instances de décisions et concertation, notamment : 

• Faible connaissance de leurs droits ; 

• Faible accès à l’information technique, social, économique, et 

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• Déficit en termes de compétences et capacités de revendication et de propositions (lobbying) 

et en terme de ressources humaines et financières des organisations de base et organisations 

socioprofessionnelles. 

15. D’une manière générale, l’accès aux ressources économiques, telles que les activités 

produisant un revenu, le crédit, la terre et le travail, reste très inégal. La législation foncière et le droit 

coutumier (encore en vigueur dans de nombreux villages) constituent un handicap d’accès à la terre 

qui n’est généralement possible que pour un groupement de femmes et pas à titre individuel (héritage 

de la terre aux femmes encore très rare). Les femmes sont peu présentes dans les conseils ruraux (et 

d’une manière général la part des femmes dans les élus est très faible autant au niveau des conseils 

municipaux et de l’assemblée national) comme dans l’administration (cadres et ministres). L’accès au 

crédit demeure limité à des très petits crédits le plus souvent pour du commerce (problème du manque 

de ressources financières pour accéder à des crédits plus importants). 

16. La condition des femmes en milieu rural se heurte à des handicaps supplémentaires : 

• Charge de travail importante des femmes ; 

• Approvisionnement en eau, énergie difficile (faible accès eau potable, pénibilité, durée) ; 

• Conditions de travail difficiles (transport, charges transportées, longueur des déplacements) ; 

• Pourcentage de malnutrition plus élevé d’où une plus grande vulnérabilité. 

17. La politique du Sénégal en matière de genre est établie dans un « Plan National d’Action de la 

Femme, 1997-2001 » qui est axé sur (a) l’intégration de la dimension genre dans les plans politiques et 

les programmes de développement, (b) l’instauration de l’égalité et d’équité de fait et de droit entre les 

femmes et les hommes dans les différents instruments juridiques et les textes réglementaires, (c) le 

renforcement des capacités techniques en analyse de genre et, (d) l’harmonisation des conventions 

internationales avec la législation nationale pour l’élimination de toutes formes de discrimination à 

l’égard des femmes. Plus récemment, le DSRP met l’accent sur les droits et la situation économique 

des femmes avec pour objectif la promotion et l’amélioration de la situation de la santé des femmes et 

des filles. 

B. Stratégie de Réduction de la Pauvreté 

18. Les décennies précédentes ont vu un désengagement précipité de l’Etat vis-à-vis du 

développement du secteur privé, se traduisant par différents dysfonctionnements tels que l’absence 

d’une vision et d’objectifs consensuels, le manque d’articulation entre les différents cadres de 

concertation nationale et les perturbations liées à l’intervention non coordonnée des bailleurs. 

Conscientes de cette situation, les organisations du secteur privé se sont efforcées de développer la 

concertation entre elles et de renouer le dialogue avec l’Etat afin d’élaborer une stratégie conjointe. 

Ces efforts ont contribué à l’élaboration d’une stratégie de développement du secteur privé 

relativement complète, basée sur une nouvelle vision consensuelle du développement, dans laquelle 

l’Etat joue un rôle de facilitateur et d’arbitre impartial, en s'efforçant d’éliminer les défaillances du 

marché et en fournissant les biens publics et les institutions qui le complètent. La stratégie est 

complétée par un plan d’actions prioritaires, entériné en avril 1999, organisé en quatre composantes: 

• Modernisation du dispositif d’appui: (a) création de l’Agence Nationale chargée de la 

Promotion de l'Investissement et des Grands Travaux (APIX) et de l’Agence de Développement et 

d’Encadrement des PME (ADEPME), (b) restructuration des domaines industriels et de 

financement et, (c) création d’une Cellule de Coordination du Financement; 

• Renforcement des capacités du secteur privé, par le renforcement des organisations patronales 

et consulaires et l'ajustement interne des entreprises; 

• Simplification des procédures administratives et judiciaires; 

• Réforme du système de formation professionnelle (amélioration de l’environnement, création 

d’un fonds de promotion, mise en place des organes de coordination). 

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19. L’exécution de ce plan d’actions prioritaires n’a toutefois pas suivi le calendrier espéré, faute 

d’une implication suffisante du secteur privé et du gouvernement. 

20. Comme mentionné précédemment, la Stratégie de Réduction de la Pauvreté s’accompagne 

également d’actions sectorielles notamment au travers de la Loi d’Orientation Agro-sylvo-pastorale, la 

Charte des PME, la Lettre sectorielle sur la Micro-Finance ainsi que de la création de différents fonds 

d’appui (Fonds d’appui à l’Entreprenariat Féminin, Fonds de Promotion de la Micro-Finance, Fonds 

de Sécurisation du Crédit Rural). 

Agriculture. 

C. Contexte Sectoriel et Stratégie 

21. Agriculture et diversification des revenus. L’agriculture sénégalaise est caractérisée par la 

prédominance des exploitations familiales, qui occupent plus de 60 % de la population, et sont 

responsables de 95 % de l’activité agricole. Les principales productions agricoles sont l’arachide, les 

céréales (sorgho, mil, manioc, mais aussi riz et maïs), et les produits de contre-saison. En outre, la 

majorité des exploitations pratiquent l'élevage. La plupart des exploitations sont polyactives, la 

diversification des activités permettant de réduire les risques qui pèsent sur la production agricole, et 

notamment le risque climatique. Toutefois la plupart des activités alternatives, et en particulier 

l'artisanat de production ou de service, nécessite la mobilisation de fonds de roulement et 

d'investissement dont, à défaut d'accès au crédit, les plus pauvres ne disposent pas. En outre, ces 

derniers ont également besoin d’acquérir un savoir-faire et des connaissances qui ne sont pas toujours 

accessibles facilement aux ruraux : accès à la formation et à l’information, taux élevé 

d’analphabétisme, contraintes sociales et culturelles pour les femmes, …). L'alternative consiste alors 

pour eux à vendre leur principale ressource, c'est-à-dire leur force de travail, soit comme travailleurs 

agricoles saisonniers, soit comme employés de maison dans les villes. Une autre alternative réside 

également dans les petits métiers urbains (commerce, taxi, cireurs, …). L'exode rural est 

majoritairement le fait des jeunes, qui se déplacent massivement vers les villes, voire à l'étranger, d'où 

ils contribuent souvent à l'entretien de la famille. Dans certaines régions, notamment le long du fleuve, 

les transferts des émigrés contribuent à améliorer les revenus de façon stable, alors qu'ailleurs, les 

revenus créés sont pour l'essentiel destinés à la survie des ménages. 

22. Un secteur agricole en crise. A la croissance enregistrée ces dernières années dans le secteur 

agricole (+ 21% en 2002 et + 14% en 2001) a fait suite une baisse de 20,4% en 2002. Bien que le 

Gouvernement accorde depuis de nombreuses années une grande priorité à l’agriculture, le secteur 

traverse une crise profonde et structurelle, qui affecte sérieusement les conditions de vie de la 

population rurale. Ainsi la croissance du secteur reste tributaire de la faible productivité, de la 

difficulté d'accès aux marchés, de la limitation des exportations, et de la variation des cours de 

matières premières. Tant les agriculteurs que les artisans sont en outre confrontés à la faiblesse de 

l'environnement économique: manque d'accès au crédit, insuffisance des services d'appui-conseil, 

insuffisance des infrastructures d'accompagnement (notamment les routes et l'électricité), difficultés 

d'approvisionnement en matières premières et en intrants, étroitesse des marchés et faiblesse du 

pouvoir d'achat. Par ailleurs, alors que l'arachide constitue la principale source de revenus monétaires 

des ruraux et est cultivée par près de trois quarts des exploitations familiales, la filière est en crise 

depuis une quinzaine d'années, en raison de la faiblesse et de l'irrégularité de la pluviométrie, de 

l'utilisation insuffisante d'intrants, de la chute des cours et de la demande mondiale, et de la baisse du 

prix payé au producteur. Ces difficultés sont accentuées par le désengagement de l'Etat d'une partie de 

la filière. 

23. Structuration du monde rural. Face à ces contraintes, la population rurale a conscience de la 

nécessité de prendre en main ses intérêts et se regroupe pour organiser l'approvisionnement en intrants, 

pour disposer de crédits adaptés, pour organiser la transformation, pour faciliter la commercialisation 

et pour structurer les filières agricoles. Ces organisations sont encore jeunes, mais elles font preuve 

d'un réel dynamisme et constituent d'ores et déjà des partenaires incontournables du développement 

local. L'approfondissement de la décentralisation, avec l'élargissement des compétences attribuées aux 

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collectivités locales, doit aussi faciliter la participation des organisations paysannes au développement 

local. Le PROMER a permis d’entamer le développement d'organisations de producteurs dans certains 

domaines prometteurs, notamment les produits halieutiques, le beurre de karité, les céréales locales et 

le bissap. 

24. Organisations d'entrepreneurs. Les organisations de base sont encore peu structurées et 

rarement préparées à être des acteurs du développement local. Leur manque de compétences ou des 

déficiences dans leur structure organisationnelle limitent leurs capacités d’actions. Elles ont été 

essentiellement les bénéficiaires de projets, de services sociaux ou d’infrastructures. Elles ne 

s’inscrivent généralement pas dans une logique de participation active à la conduite et l’animation du 

développement local. Elles n’ont généralement pas vocation à défendre les intérêts des acteurs 

économiques mais plus ceux d’une communauté. 

25. La loi d'orientation agro-sylvo-pastorale. La Loi d’Orientation agro-sylvo-pastorale 

(LOASP), approuvée par l’Assemblée Nationale en juillet 2004, constitue la vision à long terme (20 

ans) du Sénégal sur la réforme du secteur agricole et le développement rural. Elle tient compte de 

l'ensemble des activités en milieu rural, y compris les activités de transformation, de commerce et de 

services. La loi fonde la création d’un environnement attractif et incitatif en milieu rural, visant à 

transformer l’agriculture familiale et à favoriser l’émergence d’un entreprenariat agricole et rural. La 

loi ne prévoit pas de dispositions spécifiques pour les MPE rurales, mais elle prévoit différentes 

mesures les intéressant directement, notamment le développement des organisations professionnelles 

représentatives de la production agricole, de la transformation et de la commercialisation de produits 

agricoles, la reconnaissance d’organisations interprofessionnelles agricoles, la diversification des 

productions et le développement de filières répondant aux besoins de substitution des produits 

alimentaires importés. Le suivi de la mise en œuvre est assuré au niveau régional par un Comité 

régional d'orientation agro-sylvo-pastorale présidé par le gouverneur de région et comprenant des 

représentants d’organisations professionnelles (uniquement des producteurs). Son secrétariat est 

assuré par le Directeur régional du Développement rural. 

Secteur des micro-entreprises rurales. 

26. Secteur formel. Le segment des micro, petites et moyennes entreprises, entendues comme 

celles qui emploient un maximum de 50 salariés, représente la majorité des entreprises formellement 

enregistrées, soit plus de 700 unités, dont un tiers qui sont industrielles. Ces entreprises ne contribuent 

encore que pour une part réduite à l'emploi (19%) et à la création de valeur ajoutée (14%) dans le 

secteur formel. Elles sont essentiellement localisées à Dakar (87%), Thiès (4%) et Saint-Louis (3%). 

27. Secteur informel. Le secteur formel ne représente toutefois qu’une faible fraction du secteur 

privé. On estime en effet que le secteur informel comprend environ 470 000 entreprises, avec une 

moyenne de 2,7 emplois par unité et brasse un chiffre d’affaires annuel d’environ FCFA 

1 926 milliards. 

28. Micro et petites entreprises. La plupart des micro et petites entreprises rurales (MPE rurales) 

se trouvent dans le secteur informel, mais on ne dispose ni de données sur leur nombre ni sur leur 

contribution économique. Selon une étude réalisée par le ministère de l'Economie et des Finances, la 

micro/petite entreprise se définit comme une entreprise locale par son mode de gestion et sa 

technologie, présente sur l’ensemble du territoire, utilisant des matières premières locales et mobilisant 

des ressources humaines nationales. Ses activités manufacturières portent plus sur la production de 

biens de consommation que sur l’industrie lourde ou la production de biens intermédiaires. Elle est 

active tant dans le tertiaire que dans le secondaire, notamment dans la production artisanale, le 

bâtiment et les travaux publics. La micro/petite entreprise est située à la jointure de la PME et des 

entreprises de survie; elle empiète tant sur le secteur formel que sur le secteur informel, se développe à 

la fois dans les activités artisanales et agricoles, voire même semi-industrielles. Elle est porteuse d’une 

dynamique de développement et possède un fort potentiel de valeur ajoutée, de création d’emplois, 

d’intégration socio-économique et spatiale. 

6

Α 




29. Micro-entreprises agro-alimentaires. L'artisanat lié à la transformation, la préparation et la 

distribution de produits alimentaires constitue une autre catégorie particulière de micro-entreprises, qui 

se sont développées spontanément et jouent un rôle important dans l’alimentation des centres urbains. 

En milieu rural, ce système artisanal comprend à la fois des activités de prestation de service (mouture, 

extraction d’huile, décorticage du riz), le plus souvent exercées par des hommes, et des activités 

traditionnelles de transformation (huile de palme et de palmiste, noix de cajou, poisson, couscous de 

mil, sankhal), souvent à proximité des centres urbains. Une part importante de la production est 

destinée au milieu urbain, une part plus faible étant commercialisée en milieu rural (huile de palme), 

voire à l’exportation dans la sous-région (poisson séché). Tant le capital que le niveau d’équipement et 

le volume de production sont faibles. 

30. Petites entreprises. Au sein des micro- et petites entreprises, les petites entreprises constituent 

une catégorie spécifique. Elles emploient globalement moins de 30 emplois non familiaux et 

appartiennent soit à la tranche supérieure du secteur informel, soit à la base du secteur formel. Elles 

ont investi dans un fonctionnement entrepreneurial stable et régulier et disposent d’une réelle capacité 

d’accumulation et de croissance, se situant ainsi nettement hors du cycle répétitif de la subsistance. Le 

positionnement commercial des produits de la petite entreprise détermine fortement son potentiel de 

croissance. Certaines entreprises doivent leur position protégée à des produits ou des services 

spécifiques qui ne sont pas en concurrence avec les produits modernes, importés ou fabriqués par les 

moyennes et grandes entreprises. Par contre, celles qui offrent des produits traditionnels qui sont en 

concurrence ou en complémentarité avec les produits modernes doivent être très attentives à conserver 

leur fragile avantage. 

31. Petites entreprises agroalimentaires. De taille moyenne, ces entreprises sont en général de 

création récente et se sont multipliées après la dévaluation. Il s’agit d’entreprises situées entre le 

secteur industriel et le secteur artisanal, centrées principalement sur la transformation de céréale 

locales, mais aussi de lait, de fruits et d’oléagineux. Ces entreprises se distinguent du secteur industriel 

par la part importante de certaines opérations manuelles, les niveaux d’investissement et les capacités 

de production parfois assez faibles et enfin leur appartenance, pour la plupart, au secteur informel. 

Certaines entreprises, notamment les entreprises de transformation de céréales locales, utilisent au 

démarrage le système artisanal de prestations de service (décorticage et mouture des céréales). Il est à 

signaler que la plupart de ces petites entreprises agroalimentaires sont situées en milieu urbain, 

bénéficiant de ce fait d’un accès à l’électricité, de la proximité des marchés, d’une gestion simplifiée 

des circuits de distribution et de possibilité plus importante pour le suivi et le recouvrement de leurs 

créances. 

32. Un début de structuration des micro et petites entreprises agroalimentaires. On observe 

dans le secteur des micro et petites entreprises agroalimentaires l’émergence de véritables filières, 

s'appuyant sur des structures professionnelles, généralement de création récente. L’association 

TRANSFULEG (transformateurs des fruits et légumes) regroupe une quarantaine d'unités de 

productrices de sirops et jus, qui se professionnalisent progressivement et dont certaines peuvent 

envisager d’exporter leurs produits dans la sous-région ou sur certains marchés spécifiques européens. 

La filière céréale comprend un grand nombre d’organisations et certaines petites entreprises exportent 

déjà des produits séchés et emballés, notamment de la semoule et du couscous de mil, vers l’Europe et 

les Etats-Unis. La filière laitière, plus récente, se développe sous l'effet de la croissance de la 

production laitière, appuyée par le gouvernement. A côté des deux grandes fédérations de 

transformateurs de lait, des organisations féminines se développent aussi pour défendre leurs intérêts. 

Le secteur de la transformation artisanale du poisson est très dynamique, avec un fort potentiel de 

développement, tant sur le marché local que sur les marchés d'exportation, et connaît plusieurs 

organisations professionnelles, notamment la FENATRA (Fédération nationale des transformateurs de 

produits de la mer) et la FENATRAMS (Fédération nationale des transformatrices micro-mareyeuses 

du Sénégal). Les autres produits alimentaires (notamment huile de palme, beurre de karité, huile 

d’arachide, netetou…) sont fabriqués dans les villages, par des groupements très isolés sur le plan de 

l’accès au conseil et à l’information. Ces filières sont le plus souvent contrôlées par des commerçants 

7

Α 




qui collectent les produits dans les villages et les marchés ruraux, ou achètent même la matière 

première et confient la transformation aux femmes sous forme de prestations de service. 

33. De façon générale, la structuration du secteur encore peu efficace. Une des grandes difficultés 

est l’hétérogénéité des entreprises qui évoluent dans un environnement très différent, avec des 

contraintes, des moyens de production et des besoins d’information diversifiés. 

34. Produits artisanaux et services. De nombreuses filières artisanales emploient en majorité des 

hommes: métal-mécanique, tissage, maroquinerie. Le niveau de structuration de ces filières est assez 

important avec des organisations professionnelles au niveau national, représentées dans la chambre des 

métiers et dans les cadres de concertation avec l’État. Il existe plusieurs organisations corporatives 

sectorielles, structurées autour d’un métier ou d’une filière productive, qui parviennent le mieux 

actuellement à représenter les intérêts des micro et petites entreprises à travers la promotion de 

stratégies sectorielles: Fédération des professionnels de l’habillement, Fédération des professionnels 

du cuir, Fédération du BTP, Fédération des bijoutiers... Ces filières offrent des possibilités d’insertion 

et de qualification pour les jeunes (système d’apprentissage), qui ont peu d’opportunités de revenus 

dans le domaine agricole par manque d'accès au foncier. Les filières plutôt féminines sont limitées: 

teinture, coiffure… Moins structurées, ces filières sont souvent assez saturées en milieu urbain, mais 

présentent des potentialités de développement en milieu rural. Elles peuvent pour certaines offrir des 

possibilités d’exportation sur le marché équitable (teinture, habits). 

35. Des marchés sous-exploités par les micro et petites entreprises. Les marchés les plus 

accessibles aux micro- et petites entreprises rurales sont les marchés de proximité (boulangerie, 

matériels agricoles et agroalimentaires, approvisionnement en intrants agricoles, commercialisation 

des produits agricoles) ou les marchés plus éloignés pour des produits spécifiques d’une région 

consommés sur l’ensemble du territoire (par exemple poisson, huile de palme, netetou). Le secteur des 

micro- et petites entreprises agroalimentaires apparaît actuellement comme le secteur capable 

d’alimenter les citadins en produits locaux de qualité, à un prix accessible à une grande partie de la 

population urbaine. Il s’agit soit de produits de substitution aux produits importés (confitures, sirops, 

fromages...) soit de produits spécifiques au marché sénégalais (jus de bissap et de tamarin, couscous, 

arraw, farine infantile à base de mil, poissons séchés, produits laitiers frais...). L’artisanat utilitaire (lit, 

panier, meubles, menuiserie métallique) peut également trouver des débouchés sur les marchés 

urbains, mais la concurrence est parfois forte avec des unités artisanales installées en ville, bénéficiant 

d’équipements et ayant accès à l’électricité. En réalité, les MPE rurales ont un avantage comparatif 

pour les produits dont la matière première est rurale ou qui nécessitent un savoir-faire spécifique. Pour 

atteindre ces marchés, elles n'ont cependant pas toujours les informations nécessaires sur la demande 

des consommateurs, les circuits de distribution et la force de vente nécessaire. Des MPE de 

commercialisation pourraient faciliter la connexion entre les unités de production rurales et les 

marchés de consommation en vendant directement les produits en milieu urbain ou dans les circuits de 

distribution existants. 

36. Des créneaux particuliers d’exportation. Des micro et petites entreprises dynamiques ou des 

groupements d’entreprises peuvent aussi capter des marchés particuliers à l’exportation dans trois 

domaines: (i) les produits ethniques: ils s'adressent à une demande de consommateurs européens à la 

recherche d’une alimentation exotique, et d’Africains vivant en Europe qui voudraient consommer des 

produits traditionnels de qualité; (ii) les produits biologiques: fonio, mangues, sésame, fruits 

transformés (confitures, fruits séchés, etc.), dont les marchés européens sont importateurs; (iii) les 

produits éthiques destinés aux marchés solidaires ou équitables (café, mangues, confitures, 

artisanat…). Ces marchés représentent un nouveau créneau à explorer pour la commercialisation des 

produits des MPE rurales et des autres productions agricoles. Bien qu'encore réduits, ils connaissent 

une demande croissante. Les échanges portent sur des petits volumes, ce qui offre une chance pour les 

petits producteurs de pénétrer dans le marché. Les contraintes sont cependant égales, voire supérieures 

à celles du marché conventionnel: les produits proposés doivent suivre la réglementation en vigueur 

dans le pays de commercialisation et doivent correspondre au goût des consommateurs, souvent très 

8

Α 




exigeants. L'absence d'entreprises nationales de certification constitue une contrainte supplémentaire 

du marché biologique. 

37. Contraintes des micro et petites entreprises. D’une manière globale, quatre facteurs 

majeurs freinent l’émergence et la croissance des micro-entreprises en milieu rural : 

• Faible niveau technique, suffisant pour les produits traditionnels et le marché villageois, mais 

inadapté aux marchés urbains et d’exportation et à une demande de plus en plus exigeante, même 

dans les milieux périurbain voire ruraux (le caractère sommaire des équipements et outillages et 

les difficultés d'accès à des technologies plus performantes concourent à la qualité souvent 

médiocre de la production) ; 

• Capacité limitée d’autofinancement, doublée d'un manque d'accès au crédit, leur interdisant 

d’accepter des commandes importantes, d’investir ou de moderniser leurs outils de travail ; 

• Difficultés d'accès aux marchés, tant pour leur approvisionnement en matière d’œuvre, 

outillages et équipements, que pour la commercialisation de leurs produits. Ces difficultés 

résultent d'un manque d’information sur des marchés éloignés ; 

• Concurrence des micro- et petites entreprises urbaines et des produits importés, pour des 

produits de nature et de qualité hétérogènes, à la durée de conservation limitée et au 

conditionnement peu attirant ; 

• Environnement rural défavorable aux entrepreneurs, caractérisé par l’absence de moyens de 

communication fiables et le faible développement du réseau électrique en milieu rural. 

38. Opportunités. En revanche, diverses opportunités s'offrent aux MPE rurales sur lesquelles 

devrait s'appuyer leur développement : 

• Présence d’une force de travail disponible : le relatif sous-emploi, en dehors de la période 

culturale, laisse d’importante opportunités de production et de transformation exploitables. Les 

jeunes constituent un important réservoir de main-d’œuvre potentiel. Les femmes aussi sont à la 

recherche d’activités rémunératrices, notamment d'activités productives pouvant valoriser leur 

savoir-faire ; 

• Disponibilité de matières premières à valoriser, telles que les produits halieutiques, l'anacarde, 

le ronier, le nere, les céréales locales ; 

• Demande croissante de services en milieu rural (coiffure, boulangerie, métal-mécanique) ; 

• Privatisation des services agricoles ayant créé un marché pour les services d'appui à 

l'agriculture ; 

• Emergence d'organisations d’entrepreneurs dynamiques et début de structuration des filières, 

dans des domaines agricoles et non-agricoles ; 

• Ouverture de marchés d'exportation spécialisés (biologiques, ethniques, équitables) réceptifs 

aux produits des micro et petites entreprises. 

39. Politique d'appui aux MPE et à l’artisanat. L’inexistence d’un espace de dialogue 

spécifiquement réservé aux MPE ne leur a pas permis de participer à la réflexion stratégique sur le 

développement du secteur privé qui n'a pas pris en compte les intérêts propres à ce segment 

spécifique 2 . Toutefois, compte tenu de l'importance numérique des PME et de leur contribution 

essentielle à l'emploi, le développement des PME constitue une priorité de l'Etat, qui a créé en mai 

2001 un Ministère chargé des PME. En décembre 2003, le Ministère des Petites et Moyennes 

Entreprises et de la Micro-Finance 3 a publié la Charte des Petites et Moyennes Entreprises du Sénégal. 

Il s'agit d'un cadre institutionnel et juridique de promotion des PME, qui a notamment pour objectif de 

2 Dans la charte des PME, la définition des petites entreprises englobe également les micro- et les très petites 

entreprises. Malgré cela, le gouvernement ne s’engage pas véritablement en faveur de ces micro- et petites 

entreprises. 

3 Rebaptisé depuis Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Entreprenariat Féminin et de la Micro- 

Finance. 

9

Α 




doter la PME d'un environnement favorable à son expansion, d'organiser ses relations avec les grandes 

entreprises, de développer le transfert de technologies, et d'assurer à la PME un appui multiforme pour 

accroître sa compétitivité. 

40. Selon les définitions de la Charte, les petites entreprises regroupent les entreprises répondant 

aux critères et seuils suivants: (i) effectif compris entre un et vingt employés 4 ; (ii) tenue d’une 

comptabilité certifiée par une structure de gestion agréée; (iii) chiffre d’affaires inférieur à FCFA 25 

millions pour les prestations de services et FCFA 50 millions pour les opérations de livraisons de 

biens. Les micro-entreprises et nombre de petites entreprises, en particulier en milieu rural, relèvent 

du secteur informel et ne répondent donc pas à ces conditions. La Charte prévoit de favoriser la 

migration du secteur informel vers le secteur structuré, notamment par le renforcement des capacités 

des entreprises informelles. En revanche, aucune disposition ne s'adresse spécifiquement aux MPE 

rurales ni à l’artisanat. Le tableau ci-dessous illustre, à partir de la nomenclature définie dans la 

Charte, les principaux paramètres distinguant les AGR et activités de subsistance, des micro- et petites 

entreprises (cf. DT 1). 

CARACTERIS- 

TIQUES 

Engagement du 

responsable dans 

l'activité 

Métiers et 

stabilité de 

l’activité 

Stratégie 

d'évolution 

Caractéristiques des AGR et micro- et petites entreprises (MPE rurales) 

AGR et activités de 

subsistance 

Activité d'appoint, pas de 

souhait d'investir dans l'activité. 

Activité non reconnue par 

l'actif comme un métier. 

Activité temporaire. 

MICRO-ENTREPRISES PETITES ENTREPRISES 

Volonté de s'investir dans 

l'entreprise au moins en temps. 

Activité stable, permanente 

mais qui peut n'être que 

saisonnière quand inféodée à 

disponibilité en matière 

première périssable. 

10 

Investissements en matériels 

dans l'entreprise et en 

immatériels (réseau). 

Activité stable, permanente, 

rarement saisonnière (recherche 

diversification pour activité 

toute l’année). 

Peu de stratégie d'évolution. Stratégie de reproduction. Stratégie de croissance par 

multiplication ou 

Chiffre d’affaires Très variable et faible, parfois 

uniquement destiné au 

groupement pour des actions 

collectives. 

‘grossissement’ de l’unité. 

Inférieur à FCFA 15 millions. Entre FCFA 15 et 25 millions 

pour les services et entre FCFA 

15 et 50 millions pour les 

opérations de production de 

biens. 

Besoins en investissement 

Investissements Très faibles Besoins en investissement 

inférieurs à FCFA 3.5 millions inférieurs à FCFA 10 millions 

Emplois Activité individuelle ou Entre 1 et 10 emplois 

Entre 10 et 20 emplois 

activités au sein de groupement permanents ou saisonniers permanents ou saisonniers, 

Pas d'employés. 

Utilisation de la M.O. familiale quelques-uns rémunérés 

Auto-emploi 

ou d'apprentis, auto-emploi M.O. temporaire 

Infrastructure et 

Atelier très sommaire ou Atelier en dur, assez bien 

équipements 

inexistant, rarement en dur aménagé, indépendant 

Equipements et outillage très Equipement et outillage 

sommaires 

appropriés 

Source d’énergie pour la Source d’énergie électrique 

plupart thermique ou manuelle Implantées en milieu urbain le 

plus souvent 

Technologie Opérations manuelles Technologie endogène avec des 

opérations souvent manuelles 

Technologie mécanisée 

Mode de gestion Pas de comptabilité 

Pas de comptabilité 

Tenue d’une comptabilité 

et statut 

Pas considérée comme une Pas de reconnaissance juridique allégée 

micro-entreprise 

(informel) ou Parfois enregistré Très souvent inscrite (Chambre 

au registre du commerce ou 

chambre des métiers 

des Métiers ou de Commerce) 

Lien avec les 

services d’appui- 

Rarement connecté Souvent réactif Recherche d'appuis et conseils 

4 Y compris les micro-entreprises ainsi que les entreprises individuelles.

conseil et de 

formation 

Matière d’œuvre 

utilisée 

Α 




Ressources naturelles 

disponibles localement, 

approvisionnement de 

proximité 

Marché Marché local (à l’échelle du 

village ou de la communauté 

rural 


disponibles localement, 

approvisionnement de 

proximité 

Marché local (à l’échelle du 

village ou de la communauté 

rurale) 

11 


disponibles localement ou 

approvisionnement hors zone 

Marché local, régional, voire 

national 

41. La Direction de la PME du MPMEEFMF poursuit une politique de promotion et de 

développement des PME au travers de 5 axes stratégiques : (a) Amélioration de l’environnement 

institutionnel, juridique et fiscal des PME (à ce titre, la charte de la PME devrait rapidement évoluer 

vers une loi d’orientation et inclure clairement les micro, très petites, petites et moyennes entreprises), 

(b) Accès au financement au travers de fonds thématique d’appui aux PME (éligibilité en fonction de 

l’activité et des orientations commerciales), (c) Promotion des initiatives privées en milieu local grâce 

à un projet de caravane des PME et de plateaux techniques itinérants, (d) Appui au développement des 

entreprises (appui au MINEA pour l’immatriculation des PME et appui aux différents secteurs et 

filières) et, (e) Renforcement des capacités des organisations professionnelles notamment grâce à un 

renforcement de l’accès à l’information. 

42. Contraintes de l’environnement légal et réglementaire pour les MPME. Les contraintes 

essentielles au développement des MPME eu égard à leur environnement légal et réglementaire 

peuvent être identifiées comme suit : 

(a) Fiscalité. Les MPME sont confrontées aux contraintes suivantes tendant à les dissuader de se 

formaliser (i) complexité du système déclaratif, (ii) tracasseries administratives, (iii) pression 

fiscale jugée trop lourde et qu’aucune exonération significative ne vient alléger, (iv) 

insuffisante transparence du système fiscal. Deux mesures importantes sont toutefois en projet 

(a) mise en place d’un impôt synthétique dans le cadre de la charte des PME et des 

concertations au sein de l’UEMOA et, (b) élaboration d’un statut des micro-entreprises qui 

entraînerait leur non-assujettissement à la TVA en dessous d’un certain seuil de chiffre 

d’affaires ; 

(b) Formalités d’enregistrement, licences et permis. Les mêmes facteurs de complexité et de 

tracasseries administratives qu’exposés auparavant freinent la création d’entreprises et 

découragent la formalisation des unités existantes. Le manque général d’information des petits 

entrepreneurs sur leur contexte administratif est en partie résorbé par la mise en place d’un 

Guichet unique, récemment transféré à l’APIX, ayant sensiblement simplifié les procédures et 

réduit les délais d’enregistrement des PME. La reconnaissance du statut de micro-entreprise 

devrait également constituer une forme de simplification appréciable pour les petites 

entreprises ; 

(c) Code du Travail. Les charges sociales et autres obligations vis-à-vis des travailleurs 

représentent un poids jugé trop lourd par les entreprises ; 

(d) Cadre juridique. Le cadre actuel d’application du droit des affaires et de règlement des litiges 

est caractérisé par une insuffisante sécurité pour les transactions du secteur privé dans son 

ensemble, en raison du manque de ressources de l’appareil judiciaire, de la lenteur des 

procédures et décisions de justice, du manque de transparence et des trop grandes libertés 

d’interprétation des lois en matière de droit des affaires. Les petits opérateurs, qui ont peu de 

moyens extrajudiciaires de défendre leurs intérêts, en souffrent plus particulièrement. 

L’absence de sécurité sur la propriété limite en outre les possibilités de garantie hypothécaire. 

Le Comité de Réforme Juridique, mis en place avec l’appui de la Banque mondiale, mène un 

vaste programme d’évaluation, d’études et de propositions, notamment sur le statut de la 

micro-entreprise, le fonctionnement du Tribunal du Travail et la législation du travail, la

Α 




continuité de l’entreprise en succession, la réalisation des garanties. De plus, une réforme du 

droit foncier et l’allègement des procédures correspondantes est réalisée par l’APIX. 

Secteur de la finance rurale. 

43. Le secteur de la micro-finance au Sénégal compte quatre catégories d’institutions: 

• Groupements d’épargne-crédit (GEC) qui, sans remplir les conditions exigées pour être 

reconnus comme des institutions financières mutualistes de base, ont des activités d’épargne et de 

crédit s’inspirant des principes de la mutualité. Ces structures n’ont pas la personnalité morale et, 

si elles peuvent être reconnues par le MEF, elles sont exclues du champ d’application de la loi 

PARMEC ; 

• Mutuelles d'épargne et de crédit (MEC) sont agréées par le MEF, dotées de la personnalité 

morale et soumises à la loi PARMEC ; 

• Réseaux constitués par le regroupement de MEC en unions, fédérations et confédérations. Ils 

peuvent se doter d’un organe financier, dont l’objet principal est de centraliser et de gérer les 

excédents de ressources financières des membres. Les organes financiers ont le statut de banque 

ou d’établissement financier et sont régis par la loi bancaire ; 

• Systèmes financiers décentralisés (SFD) qui ne désirent pas être soumis à la loi PARMEC 

peuvent fonctionner sur la base d’une Convention-cadre signée avec le MEF pour une durée de 

cinq ans. 

44. Croissance. Le secteur de la micro-finance a connu une croissance rapide au Sénégal depuis 

1999 et l’apparition de nombreux GEC. Selon la Cellule d’assistance technique aux caisses populaires 

d’épargne et de crédit (AT/CPEC) du MEF, environ 700 institutions de micro-finance sont recensées 

au 31.12.2004. 

45. Ressources. Les ressources des fonds de crédit des IMF relèvent pour la plupart de deux 

catégories: (i) des ressources internes représentées par les dépôts à vue des sociétaires ainsi que par 

des apports en capital généralement modestes, et (ii) des ressources externes, octroyées à travers des 

lignes de crédit financées par différents bailleurs de fonds. C’est principalement avec l’épargne 

collectée que les IMF répondent aux besoins de financement des activités économiques de leurs 

sociétaires. Bien que la réglementation en vigueur permette de transformer jusqu’à 85% du montant 

de l’épargne collectée, la frilosité et le souci d'application des règles de prudence financière (risques de 

crédit, risques de non-liquidité) des IMF les conduisent à limiter le taux de transformation de 

l'épargne. Pour augmenter leur encours de crédit, elles doivent donc collecter davantage d’épargne, ce 

qui n'est pas un défi facile, compte tenu de la pauvreté des populations ciblées. 

46. Refinancement. Les réseaux ont tenté de lever cette contrainte en mettant en place des 

mécanismes de refinancement interne, qui ont permis d’apporter des solutions au problème de 

mobilisation de ressources grâce à un système de vases communicants entre les différents paliers 

(fédération, union régionale, caisse de base) et entre zones à faible potentiel et zones à fort potentiel. 

Ces mécanismes ne constituent cependant qu’une solution provisoire. Pour pallier à ce problème, les 

bailleurs de fonds représentent la première source de refinancement externe en apportant un appui aux 

IMF sous la forme soit d’un fonds de crédit et/ou d’un fonds de garantie. Toutefois, ces mécanismes 

ne constituent cependant que des solutions provisoires appelées à disparaître progressivement du fait 

de leur raréfaction; ils ne règlent donc pas la question du refinancement durable des institutions de 

micro-finance. Les banques commerciales représentent la seconde possibilité de refinancement 

externe. Toutefois, ces dernières s’intéressent encore peu à ce segment, d'une part, parce qu'elles 

considèrent les IMF comme des structures à haut risque, et, d'autre part, parce qu'elles assimilent les 

IMF à des PME et leur imposent des conditions qui ne tiennent pas forcément compte leurs 

contingences et réalités. A ce jour, seule la CNCAS commercialise un produit de refinancement au 

profit des IMF. Toutefois, la Poste envisage la création de la Banque d’épargne postale dans les 

prochains mois avec comme principale activité le refinancement des IMF. Le Crédit Mutuel du 

12

Α 




Sénégal (CMS) met en place son organe financier sous la forme d’une banque, qui pourra notamment 

refinancer les IMF. 

47. A ce jour, le montant total des fonds mis à la disposition des IMF par différents fonds 

nationaux et projets est évalué globalement à FCFA 22,7 milliards. Ainsi, il ne s'agit pas tant 

d'augmenter les ressources disponibles que de favoriser leur accès aux SFD par des actions 

d’information, de négociation, et de renforcement de leurs capacités. 

48. La micro-finance dans la zone du programme FIDA. L’analyse du secteur de la finance 

rurale a permis d’identifier environ 200 institutions de micro-finance (y compris la CNCAS qui 

intervient à travers ses agences) dans les zones cibles des différents projets qui composent le 

programme FIDA. La valeur de leurs actifs varie de 20 millions à 2 milliards de FCFA et le nombre 

de membres varie de 500 à 15,300. Chacune de ces institutions propose des services de crédit à des 

clients à faible revenu et offre des services d’épargne. En dehors des GEC, l’essentiel de ces 

institutions est toutefois localisé en milieu urbain, périurbain ou en banlieue d’une ville importante. 

49. Micro-finance et projets du FIDA. Les projets financés par le FIDA ont essayé sans grand 

succès d’aider leurs cibles à accéder au financement. Les différents mécanismes de facilitation mis en 

place à cet effet (fonds de risque pour le PAGF, PADV, POGV II et PROMER, fonds d’appui 

technique pour le PRODAM, fonds de crédit pour le PROMER) n’ont donné que de maigres résultats 

et n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. L’impact sur la fourniture durable de services financiers 

aux populations rurales pauvres est marginal. Les instruments non financiers (appui à l’implantation 

d’agences, appui à la création de caisses locales) ont fonctionné dans certains cas (PROMER), mais ne 

semblent pas avoir généré un accroissement global de l’offre de proximité dans les zones rurales 

pauvres. 

50. Contraintes au développement des IMF. Il subsiste donc des contraintes de taille qui 

limitent l’intervention des structures de financement en milieu rural, en particulier : 

• Risque élevé d’impayés notamment en direction des plus pauvres du fait d’une absence de 

suivi des emprunteurs ; 

• Coût d’intermédiation élevé dans des zones reculées, pour des MPE rurales dispersées ; 

• Insuffisance de moyens logistiques pour assurer un suivi efficace du recouvrement ; 

• Modicité et nature des ressources qui peuvent être prêtées ; 

• Fragilité de certaines structures de proximité (caisses isolées initiées localement) ; 

• Absence d’accès ç des services d’appui non-financiers permettant de développer les capacités 

des emprunteurs et d’accroître les possibilités de pérennisation des activités financées. 

51. De plus, les pratiques adoptées par certaines IMF et banques ne facilitent pas l’accès des 

populations cibles aux services financiers pour les raisons suivantes: 

• Coût du crédit parfois très élevé; 

• Obligation faite par certaines structures de l’épargne préalable ; 

• Inadéquation entre les crédits offerts et les besoins exprimés. 

52. Lettre de politique sectorielle pour la micro-finance 2005-2010. Une lettre de politique 

sectorielle concernant la micro-finance (bientôt transformée en Loi sur la Micro-finance) a été publiée 

par le MMPEEFMF en décembre 2004. L’objectif de la politique sectorielle est de favoriser l’accès à 

des services de micro-finance viables et durables pour une majorité des ménages pauvres et/ou à 

faibles revenus et des micro-entrepreneurs sur l’ensemble du territoire à l’horizon 2010 grâce à des 

IMF viables et intégrées dans le système financier national. Cet accès durable à des services financiers 

permettra aux ménages et aux entrepreneurs d’améliorer leurs revenus, leurs conditions de vie et 

favorisera la création d’emploi. 4 axes stratégiques ont été définis : 

• Amélioration de l’environnement légal et réglementaire pour un développement sécurisé du 

secteur, 

• Offre viable et pérenne de produits et services adaptés, diversifiés et en augmentation, 

notamment dans les zones non encore couvertes par des IMF professionnelles ; 

13

Α 




• Renforcement de l’articulation entre les IMF et les banques favorisant le financement des 

MPE et des PME et une intégration du secteur de la micro-finance dans le système financier 

national ; 

• Cadre institutionnel permettant une gestion articulée et concertée du secteur et de la politique 

sectorielle. 

53. Les principales institutions en charge de la mise en place de cette politique sectorielle 

comprennent notamment la Direction de la Micro-finance du MPMEEFMF, la cellule AT/CPEC du 

MEF, le Comité National de Coordination (regroupant les différents ministères, la BCEAO, les 

bailleurs de fonds, les IMF et les banques), l’APIMEC (association professionnelle des MEC) avec 

l’appui des bailleurs de fonds. Un Fonds de Promotion de la Micro-Finance a été créé sur dotation 

budgétaire en décembre 2004 pour le financement des actions reprises dans la politique sectorielle. De 

plus, le gouvernement achève la restructuration du Fonds de Sécurisation du Crédit Rural auquel sera 

assigné 3 axes d’intervention : (a) le financement de la bonification des taux d’intérêt pour le crédit 

rural, (b) le financement d’un fonds de garantie/fonds de risque et, (c) le financement d’une assurance 

agricole couvrant les gros risques. 

54. Bonnes pratiques en matière d'appui aux micro et petites entreprises rurales. 

L'expérience des trente dernières années en matière d'appui aux PME montre qu'il est beaucoup plus 

efficace de soutenir le développement d’un marché privé des services financiers et non financiers tiré 

par la demande, en évitant tout lien obligé entre ces deux catégories de services, et en stimulant le jeu 

concurrentiel des multiples fournisseurs de services privés existants. Les nouvelles approches sont 

reflétées notamment dans les Principes directeurs relatifs aux interventions financées par des bailleurs 

de fonds pour les services d'appui aux entreprises (SAE), établis par le Comité des Bailleurs pour le 

Développement de la Petite Entreprise (2001), auquel appartient le FIDA. Le rôle des bailleurs de 

fonds n'est plus de fournir directement des services aux entreprises, mais plutôt de faciliter 

l'émergence et la rencontre de l'offre et de la demande de services. L’objectif est donc la constitution 

d’un espace concurrentiel durable à travers une intervention temporaire. 

Entreprenariat féminin rural. 

55. Des potentialités certaines. Les femmes en milieu rural assurent une partie importante de la 

force de travail et donc des revenus des ménages. Elles sont très souvent porteuses d’initiatives 

économiques, ce qui démontre une capacité à identifier les besoins à satisfaire dans leur milieu, et ont 

un sens des responsabilités et une capacité d’engagement qui leur permettent de mettre en œuvre leurs 

idées de projets économiques. Elles sont souvent engagées dans des secteurs économiques où elles 

possèdent des compétences, issues le plus souvent du savoir-faire domestique, et transmises de mère 

en fille. Les espaces et relations de solidarité facilitent à la fois la diffusion du savoir-faire et la 

collaboration pour des opérations à forte intensité de travail (pilage, pressage). Ils constituent 

également des lieux privilégiés pour diffuser et maîtriser des techniques et des normes communes de 

production. Les femmes, souvent organisées en groupements, pour des activités de production mais 

également pour financer des actions sociales, pourraient constituer des partenaires privilégiées dans les 

actions en direction du commerce équitable. 

56. De fortes contraintes. Le développement d'activités économiques par les femmes doit aussi 

faire face à de fortes contraintes : 

• Barrières religieuses et culturelles affectant la reconnaissance de leurs capacités d'entreprendre 

et affectant leur disponibilité ; 

• Fréquentation plus faible de l’école, entraînant un niveau de formation de base et 

professionnelle plus faible et un taux d’analphabétisme plus important ; 

• Accès à l’information sur les technologies, les marchés et les possibilités d’appui plus faible ; 

14

Α 




• Tendance à reproduire des savoir-faire, à une moindre innovation et à un investissement 

parfois irrégulier (saisonnier ou en fonction des disponibilités en dehors des tâches ménagères) 

dans des activités qui ont une faible valeur ajoutée et une faible productivité du travail ; 

• Accès aux ressources (crédit, foncier, équipement, nouvelles technologies) plus limité ; 

• Nombre de femmes dans les groupements souvent très élevé ne leur permettant pas de tirer un 

revenu suffisant des activités économiques entreprises. 

57. Fonds de Promotion de l’Entreprenariat Féminin. La Direction de l’Entreprenariat 

Féminin a finalisé la constitution du Fonds d’Appui à l’Entreprenariat Féminin qui sera doté sur 

budget de l’état de FCFA 2 milliards pour l’année 2005. Ces fonds serviront notamment à : (a) 

Financement indirect des femmes entrepreneurs au travers de guichets domiciliés auprès d’IMF ayant 

une couverture nationale (taux d’intérêt pour les femmes de 7% contre une moyenne variant de 15 à 

18% actuellement pour les crédits consentis par les IMF à leurs membres !), (b) Constitution d’un 

fonds de garantie pour ces mêmes IMF et, (c) Renforcement des capacités des femmes (formations 

techniques et en management de projet, commercialisation, marketing, esprit d’entreprise et 

alphabétisation). Le Fonds fera appel à des IMF et des prestataires de services externes pour la 

réalisation de toutes ces actions. 

Dispositif gouvernemental. 

D. Principales Institutions et Programmes 

58. Ministères. Outre les Ministères de l’Agriculture et de l’Hydraulique, de l’Economie et des 

Finances et de l’Elevage, plusieurs autres ministères peuvent être concernés par l’appui aux MPE 

notamment: le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Entreprenariat Féminin et de la 

Micro-finance; le Ministère de l’Industrie et de l’Artisanat; le Ministère de l’Information, de 

l’Intégration économique africaine et de la Promotion des Technologies de l’Information et de la 

Communication et, le Ministère de la Coopération Décentralisée et de la Planification Régionale. Les 

limites de compétences de certains ministères semblent encore assez floues et des risques de 

chevauchement de leurs responsabilités ne sont pas exclus. Le document de travail 1 détaille les 

programmes, actions et dispositifs de chaque Ministère. 

59. Collectivités locales. Le dispositif législatif adopté en 1996 confie à la communauté rurale la 

coordination des actions de développement sur son territoire. Le Code des collectivités locales établit 

par ailleurs que ces dernières associent en partenariat à la réalisation des projets de développement 

économique, éducatif, social et culturel les mouvements associatifs ainsi que les groupements 

communautaires. De son côté, la région a compétence pour promouvoir le développement régional 

avec, dans chaque région, une Agence Régionale de Développement (ARD) ayant pour mission d'aider 

les collectivités locales (communautés rurales, communes et région) à concevoir et à mettre en œuvre 

des plans de développement ainsi que de coordonner et d'harmoniser les actions de développement 

dans l'espace régional. Les efforts de décentralisation ont eut un faible impact sur les MPE rurales. En 

effet, la politique volontariste de décentralisation se heurte (a) aux limitations des services techniques 

locaux, (b) au manque de ressources financières des collectivités en l’absence d’aménagement de la 

fiscalité locale, (c) à la faible capacité stratégique des élus locaux et, (d) à la faible participation des 

populations. Par ailleurs, le secteur privé n’a pas été suffisamment impliqué dans ce processus. 

Dispositifs professionnels 

60. Chambres consulaires. Les Chambres de Métiers gèrent le Répertoire des Métiers, 

organisent des foires et quelques stages de formation, suscitent et encadrent l’organisation de 

mutuelles d’artisans. Très dépendantes des subsides de l’Etat qui restent faibles, elles ne peuvent 

offrir davantage de services aux artisans. Les Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture 

prennent peu en compte les MPE. 

15

Α 




61. Interprofessionnelles. Il existe au Sénégal une dizaine d’interprofessions dans les filières 

agricoles (arachide, riz, tomate industrielle, pêche artisanale, céréales locales, lait, aviculture, patate 

douce, bananes). Leurs niveaux de structuration, leur dynamisme et leurs activités sont variables et 

sont souvent liées aux objectifs de création (donc au contexte de la filière), à l’ancienneté de 

l’interprofession et aux appuis reçus. Ces interprofessions se situent le plus souvent au niveau national 

et les MPE y sont faiblement, voire pas représentées. Cette faible participation est en partie liée à la 

faible structuration du secteur agroalimentaire tant au niveau local que national. En outre, en dehors 

des filières dans lesquelles les femmes sont prédominantes, leur place et leur rôle dans les autres 

interprofessions sont quasiment nuls. 

Autres programmes. 

62. Les principaux programmes et projets gouvernementaux sont financés par les bailleurs de 

fonds bilatéraux et multilatéraux, dont les principaux sont présentés brièvement ci-après : 

(a) Banque mondiale : La banque intervient au travers de (i) le Programme de promotion de 

l’investissement privé principalement axé sur l’environnement des affaires, l’appui 

institutionnel et la réforme de certains secteurs de l’économie, (ii) le Programme de 

développement des marchés agricoles et de l’agro-industrie (PDMAS) dont les composantes 

englobent l’appui au développement des exportations agricoles, l’amélioration des conditions 

de mise en marché et l’élargissement de la base productive par le développement de 

l’irrigation privée et, (iii) le Projet des services agricoles et des organisations de producteurs 5 

(PSAOP) dont l’objectif est d’accroître de façon durable les revenus des petits producteurs en 

renforçant les compétences de leurs organisations et en introduisant des réformes 

institutionnelles et organisationnelles pour responsabiliser le service public à leur égard ; 

(b) PNUD : Le PNUD intervient à travers le Projet de développement de l’entreprenariat régional 

(PDER) qui vise à contribuer au développement et à la consolidation des MPE par 

l’augmentation de leur chiffre d’affaires et de leurs possibilités de création d’emplois ; 

(c) L’Agence Française de Développement (AFD) : L’AFD intervient au travers un programme 

de création de Centres de gestion dans la vallée du fleuve. Ces centres ne s’occupent pas de 

création d’entreprises ni d’élaboration de plans d’affaires et s’adressent plus aux PME 6 . 

L’AFD intervient également au travers du Programme de mise à niveau des entreprises 

sénégalaises mis en œuvre par l’ADEPME et comportant les 3 axes suivants : (i) renforcement 

de la compétitivité et la mise à niveau des PME ; (ii) formation professionnelle et, (iii) 

amélioration des produits financiers avec l’implication du système bancaire. 

(d) ACDI : L’agence canadienne intervient au travers son Programme d’appui aux organisations 

agroalimentaires (PAOA) comprenant 3 volets (i) appui aux MPE agroalimentaires dans les 

filières fruits et légumes, halieutiques, lait et céréales ; (ii) renforcement des organisations 

professionnelles et, (iii) appui à l’Institut de technologie Alimentaire. La population-cible du 

PAOA est constituée de groupements de femmes et d’entreprises individuelles. Le PAOA ne 

possède pas de dispositif opérationnel d’appui-conseil mais finance la formation et les 

équipements. 

5 Le PSAOP comprend cinq composantes: (i) la mise en place d'un Fonds national de recherche agricole et agroalimentaire; 

(ii) l'appui aux institutions de recherche; (iii) le développement d'un système de services agricoles, à 

travers la mise en place de l'Agence pour le conseil agricole et rural (ANCAR), une société mixte fournissant des 

services d'appui-conseil aux producteurs, dans les secteurs tant agricoles que non-agricoles; (iv) l'appui 

institutionnel au MAH; et (v) l'appui aux organisations de producteurs. Dans le cadre de cette dernière 

composante des Cadres locaux de concertation des organisations de producteurs (CLCOP) sont progressivement 

mis en place dans toutes les communautés rurales du pays. Ils ont accès à un Fonds de Services Ruraux régis par 

la demande qui finance des formations, du conseil et des initiatives innovantes. 

6 A terme, certaines MPE appuyées par le projet pourront bénéficier des services des Centres de gestion mais 

elles ne constituent qu’une très faible partie des MPE appuyées par le PROMER II. 

16

Α 




(e) Union Européenne : A travers le Centre de Développement des Entreprises, l’Union 

Européenne finance le projet Infoconseil MPEA pour le renforcement des MPE 

agroalimentaires et le renforcement des compétences des conseillers d’entreprises notamment 

dans le secteur commercial. 

(f) ONUDI : Le Gouvernement autrichien finance un Projet d’appui aux petites entreprises 

(PAPES) avec l’ONUDI comme agence d’exécution. Le PAPES a pour objectif de renforcer 

les capacités d’auto-organisation et la restructuration professionnelle des MPE au travers (i) un 

appui à la création de groupements d’affaires, (ii) un appui aux projets collectifs de ces 

groupements et, (iii) un appui institutionnel aux organisations professionnelles. 

(g) ONG : Les ONG jouent un rôle d’intermédiation vis-à-vis des MPE et développent des actions 

d’accompagnement (promotion, études et suivi du marché). C’est le cas notamment d’Enda 

Graf, GRET, APROFES à Kaolack, ASACASE à Ziguinchor, CAEF (Centre africain pour 

l’entreprenariat féminin), Ewa (programme Prom’art), ADPES, Terre des hommes et La Kora 

(appui artisanat). 

63. Partenariat privilégié. Les services pour le développement des entreprises visent à aider les 

micro- et petites entreprises ainsi que les coopératives à accroître leur performance et leur profitabilité 

en améliorant leur productivité et l’accès à des marchés à forte valeur ajoutée. Depuis de nombreuses 

années, le Bureau International du Travail (BIT) joue en rôle de leader au sein de la communauté des 

bailleurs et des partenaires au développement pour le développement des MPE en vue d’améliorer de 

façon significative l’accès des ces MPE aux services d’appuis non-financiers. Dans le cadre de la 

promotion des MPE, le BIT a développé de nombreux programmes d’appui en Afrique de l’Ouest. 

Ces programmes ont contribué au développement de l’artisanat et du secteur de la MPE dans de 

nombreux pays de la sous-région, ainsi qu’à la création et au renforcement d’organisations 

professionnelles fortes et maintenant impliquées dans les processus d’amélioration de l’environnement 

des MPE. La contribution du BIT a facilité l’intégration des programmes de promotion des services 

pour le développement des entreprises comme partie intégrante des politiques plus globales de 

promotion de l’emploi par le développement des MPE dans de nombreux pays. Ces programmes 

visent, entre autres, à rendre les MPE plus productives, viables, et créatrices d’emplois décents pour 

chaque femme et chaque homme en vue de réduire la pauvreté. En développant la méthodologie 

GERME (Gérez Mieux votre Entreprise), le BIT a acquis une expérience spécifique dans le domaine 

du renforcement des capacités et des compétences des MPE existants et potentiels. La méthodologie 

GERME repose sur : (a) une sélection rigoureuse des candidats, tant entrepreneurs que formateurs, (b) 

une capacité à adapter les produits de formation et de suivi, (c) une capacité à monter les actions de 

formation tant de base que de post)formation, (d) une capacité à assurer un monitoring efficace du 

travail des formateurs (suivi de leur performance, élaboration d’une base de données) et, (e) un 

mécanisme d’analyse de l’impact. Au Sénégal, le BIT a contribué à la formulation et à la mise en 

œuvre de la politique de promotion de l’artisanat, de la stratégie de promotion des MPE, de la Lettre 

de Politique de la Micro-Finance, de la stratégie de promotion de l’entreprenariat féminin, du plan 

d’action pour la redynamisation des coopératives, de la stratégie de développement du secteur privé et 

de nombreux programmes visant à la promotion des MPE. Par ailleurs, le programme GERME 

contribue, entre autres, à la mise en œuvre des plans d’actions de l’ADEPME, de l’APROSI, de la 

Direction de l’Entreprenariat Féminin, du PAPES, du PALPICS et de l’ONUDI. En conséquence, 

l’expertise du BIT s’appuie sur des compétences avérées, une vaste expérience des réalités 

socioéconomiques et culturelles et un partenariat efficace avec de nombreuses institutions impliquées 

dans la promotion des MPE. Le BIT représente de ce fait un partenaire incontournable pour le 

PROMER II. 

64. L’Unité Régionale de Micro-Finance du FENU (URMF), basée à Dakar, est une émanation 

pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Guichet Micro-Finance logée à la BOAD. Le but de 

l’URMF est d’assister au renforcement des capacités des institutions de micro-finance en Afrique au 

travers d’une approche sectorielle (en capitalisant l’expérience accumulée au sein du Guichet Micro- 

Finance). L’URMF n’étant pas un opérateur en micro-finance, il ne rencontrerait pas de problème de 

17

Α 




conflit d’intérêt au niveau de la création du SAFIR (le SAFIR devra sélectionné quelques institutions 

de micro-finance présentes sur le terrain dans le cadre de l’accès des bénéficiaires du PROMER-II à 

des services financiers). Finalement, l’URMF est également garant de l’introduction des bonnes 

pratiques en matière de micro-finance et de finance rurale au niveau des IMF sélectionnées, de la 

généralisation de l’utilisation du MIX et d’un appui au développement de nouveaux produits et 

services financiers plus en adéquation avec les besoins et demandes des bénéficiaires du PROMER-II 

et des autres projets FIDA. 

65. Le Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques (GRET) est une association de 

solidarité internationale, travaillant à l’interface de la recherche et du développement, en dialogue avec 

les pouvoirs publics. Il agit pour le développement économique et social des pays du Sud, en mettant 

un accent important sur la capitalisation d’expériences et la communication pour le développement. A 

travers l’animation de réseaux, l’appui aux maîtrises d’ouvrage de développement et de coopération, le 

GRET a pour objectif de contribuer à l’élaboration des politiques publiques tant au Nord qu’au Sud. 

La volonté d’inscrire son action dans la duré&e a conduit le GRET a mettre en place des 

représentations permanentes dans plusieurs pays dont le Sénégal. Les activités du GRET au Sénégal 

ou il est implanté depuis plus de 30 ans concernent l’appui à l’artisanat, et aux MPE, notamment dans 

le secteur agroalimentaire, le développement local urbain et rural, l’approvisionnement en eau et en 

énergie en milieu rural et l’appui aux médias et l’accès à l’information. Les thèmes essentiels qui 

structurent ses interventions liées aux filières agricoles et agroalimentaires, à l’artisanat et aux MPE 

englobent : (a) l’ouverture de nouveaux marchés et l’accompagnement des petits producteurs urbains 

ou ruraux dans l’accès à ces marchés, (b) la promotion de la consommation des produits locaux et leur 

contribution dans l’amélioration de l’alimentation des populations rurales et urbaines, (c) l’accès à des 

services non-financiers (formation, conseil, information) pour répondre aux demandes des différents 

publics d’entrepreneurs , (d) la structuration professionnelle par branche ou secteur d’activités, par 

filière (interprofession) ou par aires géographiques et, (e) la prise en compte de la diversité des publics 

entrepreneurs et de leur rôle dans le développement économique, l’approvisionnement des villes, la 

valorisation des productions locales et l’amélioration de la sécurité alimentaire. Le GRET dispose 

donc d’une expérience importante au Sénégal d’appui aux MPE, notamment dans le domaine de la 

transformation et de la commercialisation de produits agricoles, agroalimentaires et artisanaux. Les 

travaux menés dans différentes filières ainsi que sur la nouvelle commercialisation (commerce 

équitable, biologique et ethnique) lui ont permis de capitaliser sur des méthodes d’appui et la 

production d’outils d’information et de formation. 

E. Stratégie d’Intervention du FIDA 

66. Une première génération de projets centrée sur le développement villageois. À ce jour, le 

FIDA a financé au Sénégal dix projets pour un montant cumulé de prêts de 83.3 millions de droits de 

tirage spéciaux (DTS), correspondant à environ 114 millions de dollars E.U. En 1998, le premier 

Exposé des Opportunités stratégiques de pays (COSOP) dégage les leçons de cette première 

génération de projets: importance de la participation active et de l'engagement de la population cible, 

autonomie technique et financière des projets pour améliorer la gestion, nécessité d'accorder plus 

d'importance à la durabilité des actions de conservation des ressources naturelles, renforcement des 

organisations de producteurs. 

67. Une deuxième génération qui élargit la couverture géographique et le champ des 

activités. Une deuxième série de projets est lancée entre 1996 et 2000 qui comprend : (a) le 

PROMER, signé en 1996, introduit une nouvelle dimension à la fois par l'extension de la couverture 

géographique à 40% du territoire, et par son objectif d'appuyer les activités non-agricoles ; (b) le 

Projet d’aménagement et de développement villageois (PADV) ; (c) le Programme national 

d’infrastructures rurales (PNIR), en cofinancement minoritaire avec la Banque mondiale. Par ailleurs, 

trois projets de première génération sont reconduits sous forme de seconde phase: le Projet agroforestier 

de Diourbel (PAGF 2) en 1999, le Projet d'organisation et de gestion villageoise (POGV 2) en 

2001 et le Projet de développement agricole dans le département de Matam (PRODAM) en 2003. 

18

Α 




68. Evaluation du programme du FIDA. Les principaux enseignements tirés de l'évaluation du 

programme de coopération FIDA-Sénégal peuvent être résumés comme suit: 

• La coopération du FIDA devrait être définie au sein d'un programme cohérent inscrit dans le 

cadre de politiques nationales et énonçant des objectifs stratégiques communs à tous les projets; 

• L’approche de ciblage, basée sur des critères préétablis et exogènes, isole les catégories de 

population pauvres et induit une dispersion géographique bloquant les possibilités de 

développement de synergies entre localités voisines. Elle devrait être réorientée pour devenir une 

composante d’une démarche de développement local à la fois plus inclusive et plus dynamique; 

• Les organisations paysannes appuyées par les projets demeurent très dépendantes de ces 

derniers. Ceux-ci devraient plutôt encourager des relations indépendantes entre les organisations 

paysannes et les partenaires locaux pouvant leur offrir de façon permanente les services dont elles 

ont besoin. La perspective du désengagement et la définition d’une stratégie de sortie doivent 

inspirer toutes leurs interventions; 

• Les projets ont fait appel à des opérateurs professionnels pour la fourniture et la gestion du 

crédit, et ont limité leur rôle à des actions d'accompagnement. Cependant, la durabilité de l’accès à 

des services financiers adaptés n’est pas assurée et les instruments financiers mis en place n'ont 

pas fait la preuve de leur efficacité; 

• Les dispositifs d'évaluation interne existants ne permettent pas d'apprécier l'impact des projets 

et ne prévoient pas la participation des acteurs. Un système participatif de suivi-évaluation, doit 

permettre aux projets de remplir leur fonction de pilotage stratégique et de mieux adapter les 

interventions à la demande des ruraux. 

69. COSOP. Le nouveau COSOP (2004-2006) a pour objectif général de contribuer aux 

Objectifs de Développement du Millénaire (ODM), et plus particulièrement à l'ODM1 de réduction de 

moitié de la pauvreté à l'horizon 2015, en améliorant les revenus des ruraux pauvres dans une 

perspective de parité homme-femme. Trois principes directeurs communs sous-tendent l'ensemble du 

programme (a) une approche de développement local, (b) la responsabilisation des acteurs et, (c) la 

valorisation des potentiels locaux. L'objectif général se décline en trois objectifs spécifiques: (i) 

renforcement des capacités des ruraux pauvres et de leurs organisations; (ii) amélioration de l'accès 

aux marchés et, (iii) amélioration de l’accès aux services financiers. Le COSOP préconise la mise en 

place d’une approche programme cohérente pour le Sénégal. Le PROMER II se place de fait comme 

la pierre angulaire de ce dispositif et occupe une place prépondérante au sein de ce dispositif de par le 

fait des complémentarités avec les autres projets FIDA et des synergies qui y seront développées. 

70. PROMER. Le PROMER, projet pilote, avait pour objectif global le développement de microentreprises 

non agricoles en milieu rural et visait à créer de nouveaux emplois et améliorer les revenus 

des familles rurales pauvres, ainsi qu'à augmenter la production de biens et services de qualité pour le 

développement économique des zones rurales à travers la valorisation des productions agricoles 

locales. Le projet comprenait trois composantes: (i) l'appui au développement des micro-entreprises 

rurales; (ii) le financement de ces micro-entreprises; (iii) le suivi et la gestion du projet. Placé sous la 

tutelle du Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique, le PROMER a démarré en janvier 1997 avec 

un budget de 5 millions DTS, cofinancés par le gouvernement et le FIDA. 

71. Orientations concernant le PROMER. Les orientations concernant plus particulièrement le 

PROMER et sa suite portent sur: (i) l'appui au développement des filières et le soutien à l'émergence 

de petites filières locales de productions non-agricoles; (ii) le renforcement des liens avec les activités 

agricoles; (iii) l'appui aux artisans et micro-entreprises de la construction dans le cadre de 

l'amélioration des infrastructures rurales; (iii) le développement de services pérennes de conseil aux 

entreprises, (iv) l'élargissement de la cible de la deuxième phase vers les petites et moyennes 

entreprises rurales (et pas seulement les micro-entreprises) à haut contenu d’emploi et offrant un 

débouché aux activités de production agricole; (v) l'extension de la couverture géographique de la 

deuxième phase aux régions desservies par d'autres projets financés par le FIDA. 

19

Α 




72. Orientations concernant les finances rurales. Dans ce domaine, le COSOP propose de 

développer l’offre de crédit en milieu rural en renforçant et en développant les capacités des services 

financiers décentralisés (SFD), à travers notamment: (i) l'aide à l’intégration des caisses isolées en 

réseau; (ii) la fourniture d'appuis logistiques à des réseaux pour les aider à étendre leur présence en 

milieu rural ; (iii) l'assistance technique et méthodologique aux SFD; (iv) l'aide aux unions/fédérations 

paysannes désireuses de mettre en place des caisses locales; (v) la promotion du refinancement des 

SFD par le secteur bancaire. Ces appuis devront être fournis dans le cadre d'une stratégie qui définira 

les modes les plus appropriés de développer l'offre de services financiers durables en milieu rural. 

Elle sera mise en œuvre avec un appui spécialisé, commun à l'ensemble des projets. 

73. Revue à mi-parcours du PROMER. Lors de cette revue à mi-parcours, les interventions du 

projet ont été recentrées (abandon du commerce et de l’embouche, introduction d’une approche par 

filières dites "structurantes", diversification des partenariats dans le domaine du financement et 

recadrage des missions des animateurs économiques polyvalents en conseillers d’entreprises). 

74. Evaluation intermédiaire du PROMER. L'évaluation a relevé que les objectifs quantitatifs 

relatifs au nombre de MER en portefeuille ont été atteints. L’introduction de nouveaux équipements et 

de procédés innovants est à souligner positivement et constitue un des acquis importants du PROMER. 

De même, qu’en matière de définition de stratégies d’intervention et de test de différents outils visant 

la promotion et la pérennisation des micro-entreprises rurales. En particulier, l’expérimentation sur les 

filières dites "structurantes" s’avère porteuse d’enseignements positifs, mais le projet a adopté une 

démarche sectorielle plutôt que filière, les appuis étant focalisés sur des micro entreprises rurales 

remplissant seules ou presque, la quasi-totalité des fonctions d'approvisionnement, de production et de 

vente. Par contre, compte tenu des outils financiers disponibles, les objectifs relatifs à la création 

d’emplois et à l'accès au financement des micro-entreprises rurales, notamment pour les jeunes et les 

femmes démunis, semblent ne pas être atteints. Par ailleurs, si des impacts positifs ont été relevés pour 

un certain nombre de micro-entreprises qui ont bénéficié d’appuis conséquents, les impacts sont 

demeurés modestes sur l’économie locale et la création d'emplois, en raison notamment de la 

dispersion des interventions. D'autre part, on ne peut affirmer, au stade actuel, que l’ensemble des 

micro- entreprises rurales actuellement opérationnelles soient engagées dans la voie de la durabilité, en 

raison, notamment, d’un accompagnement insuffisant dans la durée et insuffisamment responsabilisant 

et participatif. 

75. Recommandations. Les principales recommandations sont les suivantes: 7 

• Poursuite de l’expérience dans le cadre d’une seconde phase du PROMER, eu égard à la 

pertinence de l’objectif général de l’intervention, aux premiers impacts positifs relevés, à la durée 

trop restreinte de l’expérimentation actuelle, à la nécessité de mettre en place un service pérenne 

d’accompagnement des micro-entreprises rurales, et à l’inadaptation des outils financiers qui a 

exclu nombre de porteurs d’initiatives potentiellement viables; 

• Poursuite de l’expérience selon la stratégie générale développée basée sur le triptyque 

formation/appui conseil/crédit à l’endroit des micro-entreprises rurales et avec une externalisation 

de la fonction de financement; 

• Approche différenciée suivant le type d’entreprises, qui ne soit pas dirigée exclusivement vers 

la PME de façon à ne pas exclure, directement ou indirectement, les catégories pauvres des 

communautés concernées; 

• Sélection des zones d'intervention fondée sur la combinaison de critères minimum tels que: 

disponibilité des matières premières, accessibilité, accès aux services financiers et existence d’un 

potentiel de développement d’activités économiques; 

• Extension aux zones d’intervention des autres projets financés par le FIDA en vue d’une 

maximisation des complémentarités et synergies; 

7 Un tableau reprenant les principales recommandations du PROMER I et mettant en parallèle les options 

retenues dans le PROMER II figure en appendice 4. 

20

Α 




• Intégration d'un service d'assistance technique à l'ensemble des projets pour les questions de 

financement, dans le cadre d’une contractualisation avec un organisme externe spécialisé; 

• Création d’un service pérenne de conseil à la micro-entreprise rurale et une facturation 

progressive des services (la prise en charge de la totalité des coûts ne peut relever exclusivement 

des bénéficiaires mais doit également intégrer le projet au travers de subventions dégressives); 

• Mise en place, dès le démarrage du projet, d'un système de suivi-évaluation prenant en 

considération l’ensemble des caractéristiques de la micro-entreprise rurale. 

III. GROUPE CIBLE ET ZONE DU PROJET 

A. Groupe Cible du PROMER-II 

76. On distingue 3 grands types d’entrepreneurs bénéficiaires potentiels du PROMER II en 

fonction des caractéristiques et de la taille de leur activité ou de leur entreprise : les ‘activités 

génératrices de revenus’ (AGR) (ou activités de subsistance), les micro-entreprises (ME) et les petites 

entreprises (PE). 

77. Les activités génératrices de revenus (AGR) ou « activités de subsistance », sont des 

activités économiques, généralement menées par des femmes, dans certains cas au sein de groupement 

et le plus souvent de manière occasionnelle. Ces activités génèrent un faible revenu et une faible 

valeur ajoutée (faible rémunération du travail). Elles ne nécessitent pas le plus souvent de savoir faire 

technique spécifique (ex activités de petit commerce) ou mobilisent des compétences de type 

domestique ou traditionnelles (production de couscous, de beurre de karité). Les opérations sont 

souvent manuelles et sont parfois menées en commun au sein du groupement (entraide entre les 

femmes pour les opérations les plus pénibles). Les personnes qui exercent ces activités ne la 

considèrent généralement pas comme un métier et peuvent l’arrêter à tout moment pour en mener une 

autre en fonction des opportunités qui se présentent. Au sein de ce groupe, on trouve des activités qui 

sont ou peuvent devenir ‘pré-entreprenariales’ (ou micro-entreprise émergentes). Il s’agit d’activités 

souvent saisonnières mais exercées de manière régulière (d’une année sur l’autre), notamment par les 

femmes qui souhaitent en faire une source principale de revenus et qui investissent du temps et parfois 

un peu de capital pour cela. On peut en terme de besoins d’appui et de service regrouper les AGR et 

les ‘porteurs d’initiatives économiques’ (PIE). Il s’agit des personnes (notamment des jeunes), de 

membres d’association (notamment féminines), ayant un esprit d’entreprise, voulant se lancer dans le 

développement des micro entreprises rurales opérant dans le secteur non-agricole, et dans l’incapacité 

de réaliser leurs activités par leurs propres moyens, du fait de leur pauvreté ou de leur méconnaissance 

des technologies appropriées et des marchés (ils en sont le plus souvent au stade de l'idée, sans avoir 

nécessairement exercé l'activité en rapport avec leur projet). Le PROMER II aidera les PIE et les 

personnes exerçant des activités de subsistance à créer leur micro-entreprise. On estime qu’ils 

représenteront 50 % du portefeuille de micro-entreprises du PROMER (soit environ 800) et seront à 

75 % créées par des femmes. Les besoins de ce groupe se situent surtout dans le domaine de 

l’information pour susciter de nouvelles activités à plus forte valeur ajoutée et l’appui à la recherche 

d’une idée de projet et du crédit pour financer les fonds de roulement qui nécessitera la réalisation 

d’une étude de faisabilité. Des formations techniques seront également nécessaires pour la plupart des 

activités (notamment dispositif d’apprentissage en alternance). 

78. Les micro-entreprises rurales déjà en activités se caractérisent par un chiffre d’affaires 

inférieur à FCFA 15 millions, une main d’œuvre souvent familiale (1 à 10 emplois permanents ou 

saisonniers), un outillage et un local de production sommaire, des besoins d’investissement limités. 

Ce groupe comprend la plupart des artisans traditionnels (production et services) ou des 

transformatrices de produits agricoles et halieutiques travaillant avec des technologies simples. Les 

produits sont peu diversifiés et pas toujours en adéquation avec la demande du marché. Les microentreprises 

n’ont pas toujours de local fixe et l’activité y est souvent saisonnière. On peut distinguer au 

sein de ce groupe des micro-entreprises rurales en croissance qui opèrent sur la base d’un savoir-faire 

plus spécialisé et ont un potentiel de croissance plus élevé. Leur savoir-faire est plus spécialisé et plus 

21

Α 




moderne. Elles peuvent potentiellement devenir des petites entreprises (appui du PROMER II pour 

favoriser la croissance de ces entreprises). Le nombre d’entreprises de ce groupe appuyées par le 

PROMER II est estimé à environ 800. Leurs besoins concernent l’appui à un plan de développement 

et à un plan de formation à partir d’un pré-diagnostic et diagnostic préalables et le cofinancement des 

formations nécessaires (gestion et technico-commerciale). 

79. Les petites entreprises ont un chiffre d’affaires plus élevé (entre FCFA 15 et 25 millions 

pour les prestations de services et FCFA 15 et 50 millions pour les opérations de livraisons de biens), 

entre 10 et 20 emplois, un local de production aménagé et équipé et utilisent le plus souvent des 

technologies mécanisées. Le PROMER II fournira des appuis à environ 800 petites entreprises (dont 

vraisemblablement une grande partie proviendra des micro-entreprises appuyées par le projet et l’autre 

partie regroupe des entreprises déjà en activité). Le nombre de création ex-nihilo de petites entreprises 

avec l’appui du PROMER II sera en effet sans doute très faible. Leurs besoins, comme le groupe 

précédent, concernent l’appui à un plan de développement et à un plan de formation à partir d’un prédiagnostic 

et diagnostic préalables et le cofinancement des formations nécessaires (gestion et technicocommerciale). 

De même, elles auront besoin d’appuis relatifs aux innovations technologiques et 

commerciales et à l’amélioration et la maîtrise de la qualité pour atteindre des marchés plus éloignés et 

plus exigeants. 

80. Le PROMER II pourra également s'adresser à des entreprises moyennes installées en milieu 

périurbain, uniquement dans les cas où les relations créées avec ces entreprises permettraient soit de 

créer un nombre significatif d'emplois en milieu rural, soit fourniraient des services d'appui aux 

activités agricoles des petits producteurs telles que collecte, entreposage, transport, commercialisation 

ou transformation. Toutefois, aucune ligne budgétaire n’a été dégagée pour les actions envers les 

moyennes entreprises en dehors d’un dédommagement relatif à l’apprentissage. Les actions envers les 

moyennes entreprises concernent essentiellement les mises en relation avec les MPE rurales appuyées 

par le PROMER II et leurs participations aux cadres de concertation intra- et inter-filières. 

81. Complémentarité avec les projets de développement agricole du FIDA. Le PROMER II 

favorisera l’émergence de micro- et petites entreprises prestataires de biens et services à destination 

des bénéficiaires cibles des autres projets FIDA au Sénégal (notamment dans la transformation de 

produits agricoles). Au travers des cadres de concertation intra- et inter-filières, le PROMER II 

développera des synergies dans chacune des filières de production appuyées par ces projets, 

notamment pour des actions à impact direct telles que transformation, commercialisation ou transport 

mais également pour des actions à impact indirect telles que labellisation, développement et test 

d’emballages. En outre, par l’intermédiaire du PROMER II et des services d’informations aux 

entrepreneurs (cf. infra), les producteurs soutenus dans les différents projets de développement 

agricole auront la possibilité d’accéder à des informations pertinentes sur : (a) les nouveautés 

technologiques, (ii) les nouveaux marchés régionaux et nationaux, (iii) les nouveaux marchés à 

l’exportation du type commerce équitable ou marché biologique ou ethnique ainsi que, (iv) les 

demandes émanant des entreprises et des marchés sis à Dakar et dans les autres grands centres urbains 

au Sénégal. 

B. Groupes Vulnérables et Sexo-spécificité 

82. Groupes vulnérables. Le PROMER II, comme dans la première phase, aura une attention 

particulière pour les groupes vulnérables, soit: 

• Les femmes et associations de femmes rurales, qui ont souvent peu d’accès aux facteurs de 

production et à l’information; 

• Les jeunes ruraux déscolarisés, sous-employés ou au chômage; 

• Les pauvres ruraux sans accès à la terre ou à d’autres facteurs de production, souvent des 

jeunes. 

83. Aspects sexo-spécifiques. Quelque soit le genre, les micro- et petits entrepreneurs sont 

confrontés à des problèmes liés à la pauvreté, notamment : 

22

Α 




• Accès limité aux ressources (crédits, intrants) ; 

• Accès restreint à l’information commerciale, technique (alphabétisme élevé, non disponibilité 

des informations notamment en milieu rural) et à la formation (offre faible ou non adaptée 

notamment en milieu rural) ; 

• Difficulté d’accès aux marchés rémunérateurs (par manque d’information sur la demande, par 

déficience en matière d’infrastructures, routes) ; 

• Faible offre de services d’appui tant au niveau financier que non-financier efficaces et 

pertinents pour les MPE ; 

• Faible représentation des organisations professionnelles en milieu rural et très faible 

représentation des MPE dans ces organisations professionnelles ; 

• Environnement législatif et réglementaire inadapté aux MPE et politiques de développement 

du secteur privé prenant peu en compte les MPE. 

84. Au-delà de ces problèmes communs, le développement d’activités économiques par les 

femmes doit également faire face à des contraintes spécifiques telles que : 

• Barrières socioculturelles et/ou religieuses (coutume et/ou valeurs morales) affectant la 

reconnaissance des capacités d’entreprendre des femmes et les possibilités de développement 

de leurs activités économiques ; 

• Barrières sociales et domestiques notamment une fréquentation scolaire plus faible entraînant 

un faible niveau de formation de base et professionnelle et un taux d’analphabétisme plus 

élevé ; une charge de travail importante et une mobilité réduite ; 

• Barrières juridiques notamment du fait de l’accès limité aux ressources foncières, au crédit, 

aux équipements et aux nouvelles technologies ; 

• Barrières institutionnelles se traduisant par une faible représentativité des femmes dans les 

instances de décisions, dans les collectivités locales, dans les organisations professionnelles et 

par un faible accès aux réseaux d’informations et d’échanges. 

85. Ces contraintes se traduisent par une tendance à reproduire des savoir-faire, à moins innover, 

et à investir irrégulièrement 8 dans des activités qui ont une faible valeur ajoutée et une faible 

productivité du travail (activités souvent dans le prolongement des tâches ménagères telles que la 

production alimentaire et le petit commerce où les barrières d’entrée sont faibles mais ou la 

concurrence est souvent forte). Les micro-entreprises crées par des femmes sont donc souvent de 

petite taille et visent un marché de proximité (activité souvent à proximité ou dans le domicile et vente 

directe en raison des contraintes de mobilité). Ces contraintes expliquent également que nombre de 

femmes exercent leurs activités dans le cadre de groupements 9 . Or, le nombre élevé de membres ne 

permet pas à chacune de tirer un revenu suffisant des activités économiques, qui de ce fait sont 

souvent envisagées pour financer des activités collectives et non comme réelle source de revenus 

(objectifs sociaux). 

86. Des atouts à valoriser : initiatives économiques et espaces de solidarité. Les femmes en 

milieu rural assurent une partie importante de la force de travail et donc des revenus des ménages. 

Elles sont très souvent porteuses d’initiatives économiques, ce qui démontre une capacité à identifier 

les besoins à satisfaire dans leur milieu, et ont un sens des responsabilités et une capacité 

d’engagement qui leur permettent de mettre en œuvre leurs idées de projets économiques (même si la 

rémunération du travail est faible). Elles sont souvent engagées dans des secteurs économiques où 

elles possèdent des compétences, issues le plus souvent du savoir-faire domestique, et transmises de 

mère en fille, qui constituent une base pour une activité pré-entreprenariale. Les espaces et relations 

de solidarité facilitent à la fois la diffusion du savoir-faire et la collaboration pour des opérations à 

8 

Investissement saisonnier ou en fonction des disponibilités en temps en dehors des tâches ménagères, 

changement d’activités selon les opportunités. 

9 

Accès plus facile à des ressources notamment foncier, possibilité d’accès au crédit, à la formation. Des projets 

ou dispositifs d’appui ne fournissant des appuis qu’à des groupements et non des individus. 

23

Α 




forte intensité de travail (pilage, pressage, etc.). Ils constituent également des lieux privilégiés pour 

diffuser et maîtriser des techniques et des normes communes de production. Si ces groupements 

peuvent constituer un frein au développement de micro-entreprises individuelles, ils peuvent être 

valorisés dans le cadre d’activités de production collective (en réduisant le nombre de femmes par 

activités et en favorisant une spécialisation/professionnalisation pour en faire une entité économique 

proche de l’entreprise) et pourraient constituer des partenaires privilégiées dans les actions en direction 

du commerce équitable. 

87. Le développement d’activités économiques : un outil de réduction des inégalités. Les 

contraintes et barrières évoquées ne sont pas faciles à lever et les évolutions ne peuvent être impulsées 

de l’extérieur 10 . Le projet doit cependant bénéficier au moins autant aux hommes et aux femmes et 

développer des stratégies qui pourront contribuer à réduire les inégalités. La promotion de 

l’entreprenariat féminin est un levier important car le développement d’activités économiques offrent 

des opportunités de reconnaissance sociale, d’insertion (professionnelle) dans la société et de 

renforcement du pouvoir des femmes à condition qu’elles permettent aux femmes d’accéder à des 

instances de décision, de concertation et donc des espaces d’influence des politiques locales et 

nationales. En effet une ‘simple’ augmentation de revenus peut ne pas avoir d’incidence sur les 

inégalités (peu d’impact sur la position sociale des femmes) car les conjoints peuvent demander une 

plus grande contribution aux dépenses du ménages sans remise en cause des taches domestiques non 

rétribués et des dépenses déjà à la charge des femmes. Il est donc important que la promotion des 

activités économiques féminines incluent l’appui à la participation aux instances de décision et aux 

organisations professionnelles. L’approche du PROMER doit donc être transversale : niveau micro 

(appui aux entreprises), méso (appui aux groupements), macro (dialogue politique, convention-cadre 

juridique et réglementaire). 

88. Stratégie. Les principaux éléments de la stratégie genre du PROMER II consistent à : 

• S’assurer que les services, appuis et ressources financières du PROMER II bénéficient à au 

moins 50% de femmes (composantes 1 et 2 du projet - cf. infra); 

• S’assurer d’une représentation pertinente des femmes dans les groupements professionnels, les 

instances de concertation et de décision et dans les espaces visant la promotion du dialogue 

politique (composante 3); 

• Développer des services et outils d’informations facilement accessibles aux femmes (choix des 

canaux de diffusion, des supports d’information) et élaborer des supports d’information et de 

capitalisation (notamment en direction des élus, des décideurs) incluant la dimension genre 11 

(composante 4); 

• S’assurer d’une représentativité des femmes au sein du personnel technique du PROMER II ; 

sensibiliser et former les agents du projets, les opérateurs et prestataires de services afin qu’ils 

prennent en compte dans leurs démarches de sensibilisation, d’information, de formation et de 

conseil les contraintes spécifiques des femmes et, mettre en place un dispositif de suiviévaluation 

permettant de mesure l’impact du projet en tenant compte des aspects liés au genre 

(composante 5). 

89. Un tableau récapitulatif des actions du projet et des ressources financières y affectées tenant 

compte du genre figure en appendice 6. 

10 Un projet peut adopter des stratégies qui visent à réduire les inégalités mais ce sont les hommes et les femmes 

des communautés qui feront réellement évoluer les rapports sociaux. 

11 L’objectif est ici de favoriser l’adhésion des hommes, des élus et décideurs, à la promotion de la réduction des 

inégalités en mettant en exergue l’apport des femmes dans le développement socio-économique, notamment au 

niveau local et les contraintes et inégalités auxquelles elles sont confrontées (montrer l’intérêt de promouvoir 

l’entreprenariat féminin et de favoriser une partage plus équitable du pouvoir et de l’accès aux ressources). 

24

Α 




C. Zone du Projet 

90. Couverture géographique. La zone d'intervention du PROMER II comprendra outre les 

quatre régions déjà couvertes par le PROMER dans sa première phase (Tambacounda, Kolda, Kaolack 

et Fatick) les régions de Matam, Thiès, Diourbel et Louga. Ces dernières sont les régions 

d’implantation des autres projets de développement agricole et communautaire du FIDA et cette 

extension géographique doit permettre le développement de synergie entre les actions de ces projets et 

ceux du PROMER II. 

91. Zones de concentration. Dans l'ensemble de la zone d'intervention (nouvelles régions et 

régions d'extension), le PROMER II mettra en œuvre une approche de développement local, fondée 

sur la concentration des activités dans des zones de concentration à fort potentiel de développement 

économique. Cette approche permettrait de: 

• Favoriser la concentration horizontale de MPE rurales intervenant sur la même filière ou sur le 

même créneau dans le même territoire, de façon à: (i) développer les volumes d'offre en réponse à 

la demande des marchés identifiés; (ii) faciliter l'approvisionnement et la commercialisation en 

commun; (iii) favoriser une certaine homogénéité des produits par la transmission des savoir-faire 

et faciliter la diffusion des innovations; (iv) contribuer au développement d’une offre de service 

d’appui ou de services commerciaux; 

• Développer des filières courtes fondées sur la valorisation des potentiels locaux, à travers le 

rapprochement des acteurs de la filière sur le même territoire et le développement de synergies 

entre production agricole et transformation; 

• Faciliter la naissance d’organisations professionnelles assumant la représentation des intérêts 

des MPE rurales au niveau local et national, y compris au sein des interprofessionnelles; 

• Justifier la réalisation d’investissements par la collectivité locale (aménagement d’aires de 

production, pistes, marchés…). 

92. Critères. Les zones de concentration seront choisies en nombre limité, sur la base de 

l'identification de filières et créneaux prometteurs, ainsi que d'une analyse approfondie des marchés 

effectuée lors du démarrage du projet. Elles devront notamment répondre aux critères suivants: 

(i) Possibilité de valoriser les ressources locales (produits agricoles et ressources naturelles) ou 

existence d'une forte demande locale liée au développement rural et à l'amélioration des 

conditions de vie ; 

(ii) Existence de marchés accessibles aux MPE rurales, aux niveaux local, régional, national ou 

international (commerce équitable); 

(iii) Perspectives de développement et de pérennisation d'une offre de services d'appui financier et 

non-financier aux MPE ; 

(iv) Perspectives de création d'emploi, en particulier pour les femmes et les jeunes ; 

(v) Potentiel de valeur ajoutée ; 

(vi) Développement de synergies avec les autres projets FIDA ; 

(vii) Effets d’entraînement sur d’autres filières/créneaux ou d’autres activités de la filière/créneau 

liés à l’approvisionnement, la distribution et la commercialisation ; 

(viii) Accessibilité. Les zones de concentration ne correspondent pas forcément à une organisation 

territoriale (communauté rurale ou région), mais plutôt à un bassin d'activités. Toutefois, les 

collectivités locales joueront un rôle majeur dans l'identification des zones de concentration, la 

mise en contact des acteurs, et la création d'un environnement local favorable (infrastructures 

notamment). 

93. Les zones de concentration seront définies sur la base d’études entreprises dès le démarrage du 

projet confiées à des prestataires de services sélectionnés par le projet. Participeront à cette définition 

des zones de concentration : l’UGP, les consultants ayant réalisé les études, le BIT, le GRET, l’Unité 

Régionale de Micro-Finance du FENU ainsi que des représentants de divers Ministères concernés par 

25

Α 




le développement rural 12 . Une approche rapide a permis de dénombrer environ 24 zones de 

concentration possibles répondant aux critères exposés ci-dessus. Cette estimation devra être infirmée 

ou confirmée par les études susmentionnées. L'évolution des marchés et de la conjoncture devra être 

suivie de très près, de façon à éviter les effets négatifs de la concentration (saturation du marché, 

baisse des prix, mévente), mais aussi à anticiper les changements résultant de facteurs exogènes 

(politiques gouvernementales, accords internationaux, évolution des marchés internationaux) 

susceptibles d'affecter la rentabilité des MPE rurales. Le rôle du projet pourrait alors être de faciliter 

une reconversion vers de nouveaux créneaux plus profitables. 

94. Dans la mesure où le PROMER II fait essentiellement appel à des prestataires extérieurs pour 

la mise en place et le développement des actions (notamment concernant les services d’appuis 

financiers et non-financiers), ces derniers évalueront les potentialités d’une extension à terme de leurs 

services au-delà des zones de concentration. 

95. Phasage de l'extension. L’extension du projet aux régions couvertes par les autres projets 

FIDA s’effectuera endéans une période de 18 mois en tenant compte des paramètres suivants : (a) 

synergie entre les différents projets FIDA et le PROMER II et, (b) identification des zones de 

concentration dans ces nouvelles régions. A la suite de cette période de 18 mois, les actions du projet 

auront démarré dans les 8 régions couvertes. 

IV. RAISON D’ÊTRE ET DEMARCHE DU PROJET 

A. Raison d’être 

96. DSRP et orientations du FIDA. Le projet contribue aux objectifs du Document de Stratégie 

de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Il s'inscrit plus particulièrement dans le cadre des axes 

stratégiques de: (i) création de richesses (développement de l'emploi rural non-agricole et mise en 

place d'un environnement favorable en matière de promotion des investissements, d'amélioration de 

l'accès au crédit et de promotion de l'emploi), (ii) renforcement des capacités (renforcement du capital 

humain et social, amélioration du capital naturel par la valorisation des ressources naturelles), (iii) 

amélioration des conditions de vie des groupes vulnérables. Il reflète aussi la politique du FIDA en 

matière d'entreprises rurales, définie en 2004, et fondée sur quatre axes: (i) promotion de services 

financiers adaptés au contexte de l'entreprise rurale; (ii) renforcement des services non financiers 

d'appui aux entreprises (formation technique, amélioration de la gestion, services relatifs aux marchés, 

amélioration de la qualité); (iii) amélioration de l'accès aux marchés; (iv) création d'un environnement 

institutionnel favorable. De plus, le PROMER II est également en accord avec les recommandations 

de l'évaluation du programme FIDA-Sénégal ainsi qu’avec les orientations du COSOP (cf. supra). 

Enfin, il s'appuie sur les recommandations de l'évaluation intermédiaire du PROMER et capitalise 

l’expérience acquise au cours de la première phase du PROMER. Un tableau récapitulant les 

principales conclusions et acquis du PROMER 1 et mettant en parallèle les options retenues dans le 

PROMER II est présenté en appendice 4. 

97. Alternatives à l'agriculture. Sous l'effet de la croissance démographique, une partie 

croissante de la population rurale n'a pas accès aux ressources naturelles et ne peut donc trouver ses 

moyens de subsistance dans l'agriculture. Par ailleurs, la crise profonde que traverse actuellement le 

secteur agricole conduit un nombre croissant de petits agriculteurs, et en particulier de femmes, à 

rechercher des sources de revenus complémentaires ou alternatives. Les possibilités pour les ruraux 

pauvres à la recherche d'emplois alternatifs sont limitées et consistent le plus souvent dans la vente de 

leur force de travail soit comme travailleurs agricoles saisonniers, soit comme employés de maison 

dans les villes. Les jeunes se déplacent massivement vers les villes, voire à l'étranger. 

12 Y inclus : Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique, Ministère de la Petite et Moyenne Entreprise, de 

l’Entreprenariat Féminin et de la Micro-Finance, Ministère des Collectivités Locales et de la Décentralisation. 

26

Α 




98. Perspectives offertes par les MPE rurales. Le développement de MPE créatrices d'emplois 

et de revenus dans le secteur extra-agricole représente une opportunité encore peu explorée pour 

réduire la pauvreté et résorber le chômage et le sous-emploi en milieu rural. Les MPE rurales offrent 

également la possibilité de renforcer la productivité et la rentabilité des activités agricoles, notamment 

à travers la production et l'entretien d'outillages et d'équipements agricoles, l'approvisionnement en 

intrants, la commercialisation et la transformation des produits agricoles. En retour, l'augmentation 

des revenus des producteurs agricoles crée de nouveaux débouchés pour les productions et services 

non-agricoles. Les MPE rurales peuvent aussi contribuer à améliorer les moyens d'existence des 

ruraux en ouvrant un accès plus large aux services dont dépend l'amélioration du cadre de vie 

(électricité, forges, briqueteries, téléphonie rurale, réparations, mouture). Enfin, la création de MPE, 

particulièrement dans le domaine de la transformation de produits agricoles, offre aux femmes la 

possibilité de renforcer leur autonomie économique et de satisfaire plus facilement les dépenses de 

santé et de scolarisation des enfants. Ainsi, les MPE rurales contribuent au développement de 

l'économie rurale, en créant de nouveaux moteurs de croissance économique et en contribuant à 

améliorer les conditions de vie locale. 

99. Le PROMER II s’intègre également parfaitement avec les différents textes et lettres de 

politique sectorielle du gouvernement sénégalais tels qu’entre autres la Lettre de Politique pour la 

Micro-Finance, la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale ou la politique de développement du 

MPMEEFMF. 

B. Démarche Adoptée par le Projet 

100. La démarche adoptée pour le projet repose sur les orientations développées ci-dessous. 

101. Dynamiser la croissance en milieu rural. Le PROMER avait fondé son approche sur 

l'identification de poches de pauvreté, avec un impact en termes de création d'emplois relativement 

limité. La deuxième phase adopte une approche résolument économique, avec l'objectif de dynamiser 

une croissance durable et créatrice d'emplois en milieu rural. Le choix des zones de concentration sera 

centré sur l'identification de potentiels de croissance (créneaux d'activités et filières) et de marchés 

porteurs accessibles aux MPE rurales. L'approche proposée vise à maximiser les créations d'emploi en 

milieu rural, en appuyant les MPE rurales, mais en ouvrant aussi la possibilité d'appuyer les 

entreprises moyennes susceptibles de fournir des emplois aux ruraux pauvres qui ne sont pas animés 

d'un esprit d'entreprise et ne souhaitent pas s'investir dans ce type d'activités. D'autres effets 

d'entraînement sont également attendus: valorisation des ressources locales, création de débouchés 

pour les produits agricoles, développement de services au niveau local, diffusion de nouvelles 

technologies et de nouvelles formes d’organisation de la production, conquête de nouveaux marchés. 

Le projet favorisera le développement de filières à forte création de valeur ajoutée et d'emplois locaux, 

fondées sur la valorisation des ressources. Il appuiera la spécialisation des acteurs à l'intérieur des 

filières à travers une chaîne de petits entrepreneurs spécialisés dans les différents segments 

(approvisionnement, outils de production, production, transformation, transport, commercialisation), et 

l'intégration des MPE aux différents niveaux. Il explorera les possibilités de développement de la 

sous-traitance comme forme d'intégration des MPE rurales dans les filières existantes. Les filières, 

fondées sur la production agricole et ouvrant de nouveaux débouchés de commercialisation pour ces 

produits, seront privilégiées de façon à favoriser aussi le développement des revenus des petits 

agriculteurs et à développer les synergies avec les autres projets FIDA. 

102. S’inscrire dans une approche de développement local. Comme suite aux recommandations 

du COSOP, le projet s'appuiera sur une approche de développement local, visant à dynamiser les 

économies locales en se fondant sur la valorisation des potentiels spécifiques à chacune des zones de 

concentration, ainsi que sur les complémentarités entre les secteurs d’intervention (production agropastorale, 

micro et petites entreprises, commercialisation, services financiers, infrastructures), les 

acteurs et les différents niveaux d'intervention (local, régional, national). Il s'agira donc de développer 

les réseaux de collaboration entre MPE et leurs organisations, d'une part, et les partenaires présents 

dans leur environnement économique et social, au niveau communautaire et régional. Les collectivités 

27

Α 




locales et régionales auront un rôle déterminant à jouer dans l'identification des potentiels et des 

marchés, la mise en contact des acteurs, le développement des infrastructures économiques, la 

promotion des initiatives locales. 

103. La recherche des complémentarités et des partenariats au niveau local s'appuiera en particulier 

sur la collaboration avec les autres projets FIDA, ainsi qu'avec le PNIR, que le FIDA cofinance avec la 

Banque Mondiale. De fait, le PROMER II constitue l'un des principaux instruments de transformation 

de l'actuel portefeuille de projets au Sénégal en un véritable programme. Ainsi, les MPE seront 

orientées vers le développement de productions et services qui valorisent les productions agricoles 

soutenues par les projets du FIDA, tout en disposant de marchés accessibles. Tant le PROMER II que 

les autres projets favoriseront la mise en contact entre producteurs agricoles et MPE rurales. De 

même, les producteurs agricoles seront encouragés à développer les productions auxquelles les MPE 

rurales peuvent offrir des débouchés. Par ailleurs, le Service d’Appui aux Finances Rurales, développé 

dans le cadre du PROMER II, apportera son concours aux quatre projets FIDA assurant ainsi une 

approche unifiée en matière de finances rurales et optimisant l'offre de services financiers. Les 

synergies avec le PNIR porteront sur le développement de la concertation entre communautés rurales 

et MPE rurales pour la prise en compte des besoins des MPE rurales en infrastructures économiques 

dans la programmation des investissements publics financés par le PNIR, ainsi que sur l'appui aux 

petites entreprises du bâtiment pour qu'elles puissent avoir accès aux marchés locaux et régionaux de 

construction d’infrastructures. 

104. A ce titre, le PROMER II signera des conventions avec les projets FIDA pour déléguer 

certaines activités et mener en commun des actions, en particulier dans les domaines suivants : (a) 

identification des potentiels et des marchés ; (b) suivi d'impact ; (c) alphabétisation ; (d) accès aux 

services financiers ; (e) innovation technologique ; (f) renforcement des capacités des organisations de 

base et structures faîtières et, (g) renforcement des infrastructures. 

105. L'approche de développement local vise aussi à valoriser toutes les compétences et les 

ressources disponibles, et notamment celles qui peuvent être offertes par d'autres projets de 

développement. On recherchera des complémentarités en particulier avec le futur Programme de 

Développement des Marchés Agricoles et de l’Agro-industrie au Sénégal (notamment en ce qui 

concerne la recherche de synergies entre micro et petites entreprises et moyennes ou grandes 

entreprises dans le cadre de contrats de sous-traitance, ainsi que dans la prise en compte des besoins 

des MPE rurales dans la programmation des infrastructures de marché), avec les projets financés par 

l'AFD (notamment possibilités de sous-traitance avec les entreprises appuyées par le Programme de 

Mise à niveau des Entreprises Sénégalaises), le Programme Gérez Mieux votre Entreprise (GERME) 

du BIT. Des collaborations avec les projets d'appui aux PME seront aussi recherchées dans le cadre 

du dialogue politique et de la contribution à l'élaboration des politiques nationales. 

106. Développer le marché des services d’appui pérennes aux MPE. Le PROMER II se base 

sur (a) le renforcement de l'offre de services d'appui financier et non-financier aux MPE rurales, (b) 

une meilleure organisation de la demande pour qu’elles puissent y accéder, et (c) sur le développement 

durable d'un marché de services d'appui adaptés. Dans ce cadre, le rôle du projet n'est plus de fournir 

directement des services aux entreprises, mais plutôt de faciliter l'émergence et la rencontre de l'offre 

et de la demande de services, au travers d’interventions temporaires permettant d'améliorer le 

fonctionnement des marchés existants. Cette approche repose sur une analyse préalable de l'offre et 

de la demande de services d’appui non-financier, ainsi que de leurs atouts et contraintes respectifs, en 

fonction de laquelle la stratégie d'intervention du projet pourra ensuite être précisée. Un certain 

nombre de principes peuvent déjà être posés, notamment: 

• Le projet a un rôle de facilitateur et d'intermédiaire ; 

• Le renforcement de l'offre et l'organisation de la demande doivent être adaptés aux contraintes 

et aux potentiels identifiés ; 

28

Α 




• Les structures d’offre de services d’appuis doivent être appuyées dans une perspective de 

pérennité ; 

• L'offre de services doit répondre à une demande, qui variera suivant les filières ; 

• Des mécanismes diversifiés doivent être mis en place pour le financement par les bénéficiaires 

et au travers de subventions des services considérés comme des biens privés (formation, 

approvisionnement, commercialisation, appui à la gestion et à la comptabilité) et ceux 

considérés comme des biens publics (information sur les marchés, innovation technologique, 

amélioration de l'environnement politique et institutionnel). 

107. Renforcer les services financiers décentralisés. L’approche proposée consiste à mettre en 

place un Service d'Appui à la Finance Rurale (SAFIR), commun à tous les projets FIDA au Sénégal. 

Le SAFIR assistera les projets en vue: (i) d'attirer les grands réseaux et certaines IMF autonomes dans 

leurs zones d'implantation; (ii) de favoriser la création de caisses locales et de les aider à intégrer des 

réseaux ou à se fédérer entre elles; (iii) de professionnaliser les IMF; (iv) d'améliorer leur accès aux 

moyens de refinancement; et (v) d'aider les IMF à mettre en place des produits ou mécanismes 

permettant d’atteindre les plus pauvres. Le FIDA ne mettra pas en place de fonds de crédit, mais, dans 

certains cas, il sera possible de mettre en place des appuis financiers (sous forme d’apport en quasicapital) 

à la création de caisses dans des zones cibles non couvertes en services financiers. 

108. Conquérir les marchés. Les difficultés d'accès à des marchés profitables constituent l'une 

des principales contraintes des MPE rurales, qui sont soumises à la concurrence des produits fabriqués 

en ville ou importés, ainsi qu'à l'étroitesse des marchés ruraux et au pouvoir d'achat limité d'une 

clientèle rurale peu aisée. Le PROMER II aura un rôle important à jouer dans l'identification des 

marchés adaptés aux productions des MPE rurales, la mise à disposition d'informations sur les 

marchés et sur leur évolution, l'orientation des MPE rurales et leur accompagnement de façon qu'elles 

puissent adapter leurs produits et services à la demande identifiée. 

109. Renforcer les organisations professionnelles et la structuration des filières. Le PROMER 

II appuiera la création et le développement des capacités des organisations de MPE rurales par filières, 

de façon à: 

• Favoriser la représentation des intérêts des MPE rurales au sein des filières et dans des cadres 

de concertation locaux (communautés rurales/régions) facilitant leur participation à 

l'élaboration de politiques sectorielles et locales ; 

• Permettre la prise en charge par les organisations professionnelles de certaines fonctions 

répondant aux besoins de leurs membres, notamment l'information sur les marchés, les 

technologies, l'offre de services d'appui, ainsi que leur suivi-accompagnement. 

110. De même, le projet appuiera les fédérations professionnelles dans les zones de concentration 

de façon à ce qu'elles prennent en compte les spécificités et les contraintes des MPE rurales, et en 

particulier celles des micro-entrepreneurs les plus pauvres, notamment dans leur dialogue avec l'Etat 

sur l'amélioration des politiques ainsi que du cadre institutionnel et législatif. A cet effet, il favorisera 

la création de structures locales de représentation des différents organismes professionnels, ainsi que 

de cadres de concertation intra- et inter-filières. Il promouvra également l'adhésion des producteurs et 

des micro- et petites entrepreneurs à des organisations professionnelles et des interprofessions 

existantes. Enfin, le projet soutiendra le développement de relations entre MPE rurales et PME, 

notamment dans le cadre de sous-traitances. 

111. Appuyer la mise en place d’un environnement politique et législatif favorable aux MPE 

rurales. L'Etat a un rôle essentiel à jouer dans la création d'un environnement politique et législatif 

qui facilite et appuie la création et le développement des MPE, en particulier en milieu rural. Les 

documents de politique existants s'appliquent aux PME dans leur ensemble, sans distinguer les micro 

et petites entreprises, ni prendre en compte les contraintes particulières existant en milieu rural. En 

revanche, la LOASP reconnaît le rôle des activités non-agricoles dans l'amélioration des revenus en 

29

Α 




milieu rural et définit les grandes lignes d'un environnement qui vise à transformer l’agriculture 

familiale et à favoriser l’émergence d’un entreprenariat agricole et rural. Le projet soutiendra le MAH 

dans la mise en œuvre de ces orientations en ce qui concerne plus particulièrement les MPE rurales, en 

contribuant à l'élaboration de politiques et d'un cadre législatif, réglementaire et institutionnel qui 

favorise leur création et leur développement. Dans le domaine des finances rurales, le projet aura un 

rôle semblable de participation à la mise en place de politiques et d'un environnement favorables au 

développement de services financiers adaptés aux MPE rurales. 

112. Aspects sexo-spécifiques. Le PROMER phase 2 contribuera au redressement des inégalités 

homme-femme dans le secteur des MPE rurales et proposera des approches innovantes à cet égard. A 

cet effet, le projet sera doté dès son démarrage d'une stratégie genre, comprenant des objectifs précis 

en matière de genre. A travers toutes les activités du projet, les spécificités propres aux femmes 

devront être identifiées et des solutions proposées pour valoriser leurs atouts et lever les contraintes 

freinant leur participation au secteur des MPE rurales. Ainsi le choix des filières et zones de 

développement prendra en compte le potentiel d’insertion des femmes lié à des savoir-faire spécifiques 

ou à de faibles barrières à l’entrée. Par ailleurs, le projet favorisera la participation des femmes au sein 

des organisations professionnelles et dans les divers espaces de concertation qui seront mis en place ou 

appuyés par le projet. 

113. En appui à cette approche, le projet appuiera le renforcement des compétences des acteurs clés 

en matière d'approche genre appliquée au secteur des MPE rurales, à commencer par le personnel de 

l'Unité de gestion du projet, mais aussi dans les collectivités locales, les organisations professionnelles, 

les IMF. Le système de suivi-évaluation comprendra des indicateurs permettant de renseigner 

l'avancement des objectifs en matière de genre et de prendre les mesures correctives nécessaires. 

114. Des mécanismes flexibles. Les contraintes et les besoins des MPE rurales sont très 

diversifiés, suivant les filières, les zones d'intervention et les marchés. Plutôt que d'élaborer dans le 

détail un paquet d'interventions standard devant s'appliquer à l'ensemble de la clientèle du projet, il est 

donc essentiel de garder une approche et des modes d'intervention flexibles pouvant être facilement 

adapté aux différentes situations. Dans un tel dispositif, la capacité de pilotage du projet ainsi que son 

aptitude à anticiper l’évolution rapide de la conjoncture et à proposer des formes de réponse adaptées, 

sont essentiels. Le corollaire d'une telle approche est la nécessité de se doter d'un système de suiviévaluation 

qui appuie efficacement la fonction de pilotage et les capacités de réactivité, voire 

d'anticipation du projet. 

115. Une stratégie de désengagement explicite dès le démarrage du projet. La démarche 

opérationnelle du projet se fonde sur l’externalisation des prestations de service (faire-faire) auprès 

d’institutions à vocation pérenne incluant de facto une stratégie de désengagement explicite. Cette 

stratégie s’applique dès le démarrage par rapport aux prestataires de services d’appui non-financier 

ainsi qu’au SAFIR, service d’appui aux finances rurales commun à tous les projets FIDA. Les 

Services d’Informations aux Entrepreneurs (SITEC) implantés dans le cadre du PROMER II seront 

transférés à des structures pérennes après la revue à mi-parcours du projet. Le phasage du PROMER 

II sera différencié selon que les interventions s’opèrent dans les 4 régions du PROMER I 

(Tambacounda, Kolda, Kaolack et Fatick) ou dans les 4 nouvelles régions d’extension (Thiès, Louga, 

Diourbel et Matam). Dans les régions du PROMER I et sur la base de l’expérience actuelle de 

l’équipe du projet, la phase de démarrage sera très courte (6 mois) et axée essentiellement sur les 

modifications méthodologiques. Dans les régions d’extension du PROMER et couvertes par les autres 

projets du FIDA, l’implantation du projet se fera sur la base de zones de concentration déterminées 

lors de l’étude initiale en fonction des potentialités et contraintes de développement et de pérennisation 

des MPER, des besoins de la population rurale et des possibilités de développement et de 

pérennisation des prestataires de services d’appui non-financier. Le projet démarrera ses activités dans 

toutes les zones de concentration endéans une période qui ne saurait s’étendre au-delà de 18 mois et 

bénéficiera pour cela des acquis et des personnes ressources ou ‘institutions’ appuyées par les autres 

projets FIDA. 

30

Α 




116. Une stratégie de partenariat avec des organisations ou institutions spécialisées pour 

l’accompagnement méthodologique de l’UGP dans la mise en place, le contrôle et le suivi-évaluation 

des différentes composantes du PROMER II. Cette stratégie de partenariat sera effective dès le 

démarrage du projet mais demeurera limitée dans le temps. 

V. OBJECTIFS ET DESCRIPTION DU PROJET 

A. Objectifs 

117. Objectif général. L’objectif du PROMER II est de lutter contre la pauvreté en milieu rural 

par la création et/ou la consolidation de micro- et petites entreprises générant des emplois pérennes et 

entraînant une augmentation et une diversification du revenu des ménages dans une perspective 

d’équité hommes-femmes. 

118. Objectifs spécifiques. Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants: 

Consolidation et/ou création de micro et petites entreprises rémunératrices et créatrices 

d’emplois durables dans les zones de concentration du projet, bénéficiant d’accès à des 

services d’appui financiers et non-financiers adaptés, durables et décentralisés ; 

Structuration ou professionnalisation du secteur de l’entreprenariat rural suivant les créneaux 

et filières développés dans les zones de concentration de façon à favoriser une meilleure 

performance des entreprises, une intégration dans les organisations professionnelles, une 

meilleure prise en compte de ses contraintes et problèmes, et une participation effective aux 

cadres de concertation et au dialogue avec les autres acteurs aux niveaux local, régional et 

national ; 

Amélioration de l’environnement politique, législatif et institutionnel facilitant la création et le 

développement de MPE rurales. 

B. Description des Composantes 

119. Le projet, d’une durée de 7 ans, est structuré autour des composantes suivantes: 

• Accès aux services non financiers d’appui au développement des MPE rurales ; 

• Accès aux services financiers ; 

• Renforcement des organisations professionnelles et de l’environnement politique, législatif et 

institutionnel ; 

• Service d’information aux entreprises ; 

• Coordination, gestion et suivi-évaluation. 

Composante : ‘Accès aux services non-financiers d’appui au développement des MPE rurales’ 

(coût de base : FCFA 4.83 milliards soit USD 9.66 millions) 

120. L’objectif de cette composante consiste à renforcer les compétences des micro- et petits 

entrepreneurs ainsi que des porteurs d’initiatives leur permettant de créer ou de consolider leur 

activité/entreprise. Ce renforcement des compétences s’effectue au travers de prestataires de services 

non-financiers d’appui implantés durablement dans la zone du projet et offrant des services pérennes, 

diversifiés et adaptés aux besoins des entrepreneurs et des porteurs d’initiatives. 

121. Description des actions. Les activités permettant d’atteindre l’objectif de cette composante 

sont organisées autour des 5 pôles détaillés ci-après : 

a. Sensibilisation de la population-cible aux activités du projet et plus particulièrement aux 

bénéfices attachés aux différentes composantes durant les deux premières années du projet par 

une ou plusieurs ONG implantées dans les régions d’intervention du PROMER II afin de 

bénéficier de leur réseau de proximité. 

31

Α 




b. Etudes sur l’offre et la demande de services non-financiers d’appui 13 dans les régions 

d’implantation du projet. Les résultats de ces différentes études permettront l’adaptation de 

l’offre des prestataires à la demande des MPE rurales ainsi que l’élargissement de leur gamme 

de services. Une attention toute particulière sera donnée par le projet aux demandes formulées 

par les entrepreneurs femmes et leur traduction en terme d’offres de services d’appui de la part 

des prestataires externes. 

c. Renforcement des capacités des prestataires de services non-financiers d’appui aux MPE 

fondé sur le programme GERME développé et adapté par le Bureau International du travail 

(BIT) et sur des formations spécifiques en marketing, commercialisation, gestion des 

approvisionnements, contrôle qualité, gestion des entreprises, élaboration de plan d’affaires et 

de formation, évaluation-diagnostic des activités et des entreprises (création et consolidation). 

Le projet renforcera les capacités de tous les prestataires de services implantés dans une région 

donnée comprenant non seulement les bureaux d’études (y compris ceux créés par les 

conseillers d’entreprises du PROMER 1) et les consultants indépendants mais également les 

membres des représentations locales des organismes professionnels, des chambres consulaires 

et de l’agence national de conseil agricole et rural, des promoteurs et des maître-artisans ainsi 

que des associations de promoteurs. Le projet veillera à ce que les femmes, soit 

individuellement soit au sein d’un bureau, d’une association ou d’un groupement, aient accès à 

ce renforcement. Le projet renforcera également les capacités des acteurs des filières désireux 

d’inclure l’appui-conseil, l’accompagnement et la formation des MPE rurales à leurs activités. 

L’objectif de ce renforcement est de créer, à moyen terme, un réseau local et pérenne de 

compétences d’appui aux MPE rurales. 

d. Renforcement des compétences des entrepreneurs et des porteurs d’initiatives par les 

prestataires de services non-financiers d’appui (cf. supra). Ce renforcement s’opère en 4 

phases : 

• Alphabétisation des entrepreneurs et porteurs d’initiatives réalisée soit par les 

structures ou personnes-relais mises en place dans le cadre des autres projets FIDA 

soit par un (ou plusieurs) prestataire privé ou public spécialisé ; 

• Pré-diagnostic et diagnostic des activités/entreprises permettant leur évaluation rapide 

aboutissant à l’élaboration d’un plan de développement pour l’activité/entreprise et 

d’un plan de formation. En outre, pour les entrepreneurs/porteurs d’initiatives désirant 

créer leur activité/entreprise, cette phase comprend également une formation basée sur 

des programmes du BIT ‘Trouver votre idée d’entreprise - TRI’ et ‘Créer votre 

entreprise - CREE’ intégrant également un préapprentissage en entreprise ; 

• Formation générale en gestion basée sur le programme ‘Gérer mieux votre entreprise - 

GERME du BIT’ et formations complémentaires en marketing, commercialisation, 

gestion des approvisionnements, contrôle qualité, détermination des prix de revient et 

de vente ainsi que des formations portant sur les aspects fiscaux, législatifs, juridiques, 

de gestion administrative et comptable. Pour les micro-entrepreneurs désirant créer 

leur entreprise/activité, cette phase comprend également un apprentissage en 

entreprise d’une durée variant selon l’activité considérée. Enfin, pour les petites 

entreprises, des appuis-conseils ponctuels et spécialisés sont également proposés 

durant cette phase (focalisation sur les aspects d’organisation de l’entreprise) ; 

13 Une étude quantitative des prestataires de services non-financiers d’appui portant sur 5 régions (Fatick, 

Kaolack, Kolda, Tambacounda et Thiès) a été réalisée par le GRET en novembre 2004. Cette étude a mis en 

évidence le nombre important de prestataires de services privés et publics disponibles dans chacune des régions. 

Cette étude doit être poursuivie pour les régions de Matam, Diourbel et Louga et complétée par une analyse 

qualitative des prestataires identifiés. Les résultats des analyses qualitatives et quantitatives permettront la 

constitution de la base de données initiale du projet en terme de prestataires de services non-financiers d’appui 

aux MPE rurales dans chaque région du projet. 

32

Α 




• Suivi-accompagnement des entreprises de manière à créer/renforcer la relation entre 

les prestataires de services non-financiers d’appui et les entrepreneurs/porteurs 

d’initiatives. 

e. Accès aux innovations techniques, technologiques et commerciales. Cet accès s’effectuera 

par l’intermédiaire des actions suivantes : 

• Etude sur les opportunités, contraintes et besoins de chacune des filières identifiées 

avec atelier de restitution par région et par filière/créneau. Les résultats de cette étude 

permettront d’élaborer les stratégies de développement ainsi que les actions 

spécifiques pour chacune des filières dans chaque zone de concentration identifiée ; 

• Formations techniques spécifiques, forums de l’innovation technologique, activités de 

promotion et de diffusion de nouvelles technologies identifiées, opérations pilotes de 

démonstration de nouveaux équipements permettant d’améliorer la qualité des 

produits et la productivité des entreprises/activités. Parmi les technologies identifiées 

et promues, la priorité sera donnée à celles liées à des filières et créneaux présentant 

un intérêt commercial important et des possibilités d’accès à des marchés rentables, 

ainsi qu’aux technologies possédant un fort potentiel de réplication ; 

• Identification et promotion de filières/créneaux porteurs accessibles aux MPE rurales 

dans les zones de concentration du projet en s’appuyant tout particulièrement sur les 

autres projets du FIDA afin de développer synergies et complémentarités ; 

• Organisation de cadres de concertation intra- et inter-filières afin d’identifier leurs 

contraintes, problèmes et besoins en services non-financiers d’appui et de planifier les 

actions nécessaires à la promotion de ces filières/créneaux. A ce titre, les relations 

entre les MPE rurales et les PME périurbaines et/ou urbaines seront développées 

notamment au niveau de la sous-traitance ; 

• Promotion de nouveaux marchés pour les MPE rurales au niveau régional et national 

ainsi que de nouvelles formes de commercialisation telles que le commerce équitable, 

ethnique ou biologique 14 ; 

• Promotion de la qualité et du contrôle de qualité au travers de guides de bonnes 

pratiques, de la labellisation des produits ruraux et du développement d’emballages et 

de produits spécifiques. Toutefois, la promotion de la qualité devra également tenir 

compte de la demande effective émanant des consommateurs ; 

• Indentification de ‘personnes-ressources’ locales au niveau de chaque zone de 

concentration chargées de capitaliser-recueillir-documenter les ‘innovations’ 

développées par les bénéficiaires eux-mêmes. Ces informations pourront faire l’objet 

d’une communication plus générale au travers des SITEC (cf. infra). 

122. Mise en œuvre et contrôle des actions. La mise en œuvre et le contrôle des actions varient 

suivant le type d’actions : 

• Sensibilisation de la population-cible. Une (ou plusieurs) ONG spécialisée sera en charge de 

la sensibilisation et de la diffusion d’informations concernant le projet auprès de sa 

population-cible, plus particulièrement dans les nouvelles régions rattachées au PROMER II. 

14 Quelques expériences de commerce équitable ont été tentées au Sénégal (arachide, vêtements et tissus, objets 

en bois) mais celles-ci sont soit arrêtées soit limitées en volume. Bien que la pratique du commerce équitable 

demeure un concept méconnu et confiné à certains milieux, la majorité des associations paysannes est favorable 

à son développement. Il existe donc un important travail de sensibilisation, d’éducation et de formation à 

réaliser au Sénégal, notamment en milieu rural. Le PROMER II devra donc mettre en œuvre des collaborations 

entre différents acteurs du commerce équitable (notamment en Europe) et de la société civile sénégalaise pour la 

diffusion de ce concept auprès des MPE rurales et des groupements en collaboration avec les autres projets FIDA 

et assurer une intermédiation et un appui à la contractualisation entre les acteurs économiques intéressés à 

développer des filières de commerce équitable. 

33

Α 




De même, le projet utilisera les ressources humaines des différents projets FIDA dans chacune 

de ces nouvelles régions ainsi que les ‘institutions’ ou ‘personnes-relais’ appuyées par ces 

projets. Cette sensibilisation se fera sur les deux premières années du projet en tenant compte 

des zones de concentration déterminées dans chacune des régions. 

• Etudes sur l’offre et la demande de services non-financiers d’appui. Concernant l’étude sur 

l’offre de services, elle sera à la fois quantitative (recensement de tous les prestataires 

existants) et qualitative (constitution d’une base de données avec CV et expérience de chaque 

intervenant) et constituera le prolongement de l’étude réalisée par le GRET en novembre 2004 

sur 5 régions. Concernant l’étude sur la demande de services, un échantillon représentatif 

d’entrepreneurs, de micro- et petites entreprises existantes et de porteurs d’initiatives sera 

constitué afin d’identifier les besoins en matière de services d’appui de chacune des 

catégories. Les résultats de ces études permettront l’adaptation de l’offre des prestataires à la 

demande des MPE, des entrepreneurs et porteurs d’initiatives. Ces études seront confiées par 

l’Unité de Gestion du Projet (UGP) à un consultant national et devront être réalisées endéans 

les 6 premiers mois du projet. 

• Détermination des zones de concentration. Sur la base des études mentionnées ci-dessus et 

également sur la base des résultats de l’étude sur les besoins des MPE et entrepreneurs en 

matière de services financiers d’appui, des zones de concentration seront déterminées (cf. 

chap. III.c). 

• Renforcement des capacités des prestataires de services non-financiers d’appui aux MPE. 

Compte tenu de son expérience tant au Sénégal que dans d’autres pays et des outils de 

formation développés, le BIT apportera son appui méthodologique à l’UGP dans la mise en 

place des actions visant au renforcement des capacités des prestataires de services nonfinanciers 

d’appui. A ce titre, les formations seront dispensées aux prestataires par des 

formateurs GERME agréés par le BIT et supervisés par l’équipe locale du BIT. Ces séances 

de formation se dérouleront par groupe dans chaque région du projet en année 1 (à partir de la 

base de données élaborée suite à l’étude qualitative et quantitative de l’offre de services) et en 

année 3 (notamment pour les représentations locales des organisations professionnelles 

désireuses d’apporter un conseil de proximité à leurs adhérents). 

• Renforcement des compétences des entrepreneurs et des porteurs d’initiatives (ou acquisition 

de ces compétences). Suite à la sensibilisation effectuée dans les régions du PROMER II, les 

entrepreneurs et porteurs d’initiatives identifiés bénéficieront (a) de séances d’alphabétisation 

fonctionnelle et, (b) d’un appui-conseil généraliste. L’alphabétisation des entrepreneurs et 

porteurs d’initiatives (et plus particulièrement les femmes) se fera soit par l’intermédiaire de 

personnes-ressources mises en place dans le cadre des autres projets FIDA soit grâce à des 

organismes publics ou privés spécialisés (ONG, formation professionnelle). L’appui-conseil 

généraliste (pré-diagnostic, diagnostic, élaboration de plan de développement, d’affaires et de 

formation) sera dispensé par un prestataire de services non-financier d’appui agréé par le 

projet et choisi conjointement par l’entrepreneur/porteur d’initiative et le projet (responsable 

d’antenne). A la suite de l’alphabétisation et de cet appui-conseil, les MPE et porteurs 

d’initiatives pourront bénéficier à leur demande d’appui-conseils spécifiques (formations). A 

cet effet, ils choisiront eux-mêmes le prestataire de services non-financiers d’appui parmi les 

prestataires agréés par le projet. Une attention toute particulière sera donnée au 

développement de l’apprentissage notamment pour les micro-entrepreneurs et les porteurs 

d’initiatives. Enfin, chaque MPE sera incitée à développer une relation suivie avec un 

prestataire de services non-financier d’appui sous la forme d’un suivi-accompagnement d’une 

demi- ou d’une journée par mois suivant la taille de l’entreprise. Ce suivi-accompagnement 

sera également réalisé par un prestataire de services non-financiers d’appui sélectionné par la 

MPE. 

Chaque prestataire de services non-financiers d’appui renforcé dans le cadre du projet signera 

avec ce dernier une convention-cadre annuellement reconductible précisant les types de 

prestations à offrir aux MPE et aux porteurs d’initiatives ainsi que les modalités de 

financement de ces prestations. Le BIT assurera avec le chargé de suivi des prestataires (basé 

34

Α 




dans les antennes du projet) la supervision et le contrôle des prestations effectuées par chaque 

prestataire. Une commission multipartite siègera à la fin de chaque année pour proroger ou 

annuler la convention-cadre de chaque prestataire en fonction des évaluations du BIT et des 

antennes du projet. Un prestataire dont la convention n’est pas renouvelée n’est plus éligible 

aux bénéfices du projet (cf. infra : financement des actions). L’appui méthodologique du BIT 

concernera également le suivi-évaluation des prestations et leur impact sur les bénéficiaires 

(suivi-évaluation quantitatif et qualitatif). Le BIT assistera la cellule de l’UGP (responsable 

du suivi des MPE) dès le démarrage du projet dans la mise en place d’indicateurs de 

performance et d’impact pertinents tenant compte des aspects liés au genre et des différentes 

catégories de MPE et d’entrepreneurs/porteurs d’initiatives appuyées (activités génératrices de 

revenu, micro- ou petites entreprises ; création ou consolidation d’entreprise/d’activité). En ce 

qui concerne les appui-conseils spécifiques et le suivi-accompagnement, chaque MPE ou 

entrepreneur/porteur d’initiative sélectionne le prestataire de services non-financiers d’appui 

de son choix : si celui-ci n’est pas ou plus agréé, la MPE ou l’entrepreneur/porteur d’initiative 

ne bénéficiera plus des dispositions financières prévues dans le projet (cf. infra). 

• Accès aux innovations techniques, technologiques et commerciales. L’étude sur les besoins et 

contraintes dans les différentes filières identifiées sera réalisée par le GRET, compte tenu de 

son expérience dans le domaine et au niveau du Sénégal et de la sous-région. Le GRET fera 

appel pour cette étude au secteur privé (PME ou entrepreneurs) et également à des étudiants 

des écoles de commerce et de gestion. Le GRET appuiera par la suite le responsable du 

développement des MPE rurales au sein de l’UGP ainsi que les responsables locaux chargés 

de l’appui aux MPE et à la commercialisation (au niveau de chaque antenne) dans la 

contractualisation ponctuelle et à la demande des MPE ou des entrepreneurs/porteurs 

d’initiatives, de prestataires spécialisés, le plus souvent, nationaux afin de mettre en place les 

différentes actions prévues dans le but de favoriser leur accès aux différentes innovations. 

Dans toute la mesure du possible, l’UGP et le GRET s’efforceront de s’appuyer sur le secteur 

privé pour les actions relatives aux innovations technologiques et commerciales. Concernant 

les formations techniques et l’apprentissage, le projet se rapprochera des différentes 

organisations professionnelles ainsi que de l’Office National de la Formation Professionnelle. 

123. Financement des actions. En dehors du financement des études, des activités de 

sensibilisation de la population-cible dans les 8 régions du PROMER II et des actions de renforcement 

des prestataires de services non-financiers d’appui (coût pris en charge à 100% par le projet), les 

modalités de financement des actions de renforcement des capacités des MPE, entrepreneurs/porteurs 

d’initiatives doivent tenir compte des contraintes suivantes : (a) très faible capacité de financement de 

la part des entrepreneurs/porteurs d’initiatives, notamment des femmes et des jeunes, (b) permettre 

leur accès aux plus démunis et, (c) assurer la pérennité financière des prestataires de services nonfinanciers 

appuyées dans le cadre du projet. Le principe retenu est que, dans toute la mesure du 

possible, chaque action doit être financée conjointement par (i) le bénéficiaire i.e. la MPE ou 

l’entrepreneur/porteur d’initiative, (b) le projet et, (c) le gouvernement au travers des différents fonds 

d’appui existants 15 . 

124. A ce titre, deux fonds d’appui seront mis en place au sein du PROMER II : (a) Fonds d’Appui 

pour le Renforcement des MPE et des entrepreneurs/porteurs d’initiatives et, (b) Fonds d’Appui aux 

Innovations. Ces deux fonds seront capitalisés sur le prêt FIDA respectivement pour un montant de 

USD 2.37 millions et USD 1.41 million. Pour tenir compte des contraintes évoquées ci-avant, les 

différentes modalités de financement seront mises en place : 

A. Fonds d’Appui au Renforcement des MPE, entrepreneurs et porteurs d’initiatives. Ce 

fonds d’appui permet le financement de toutes les actions permettant le renforcement des 

15 Notamment le Fonds de Promotion de l’Entreprenariat Féminin, le Fonds National de Développement Agro- 

Sylvo-Pastoral et Fonds de Promotion de la Micro-Finance. 

35

Α 




entrepreneurs, porteurs d’initiatives, micro- et petites entreprises réalisées par les prestataires de 

services agréés. 

• Financement assuré sans le concours des MPE, entrepreneurs et porteurs d’initiatives. Pour 

permettre aux plus démunis d’accéder aux actions entreprises dans le cadre du projet 

nécessaires au développement de leurs activités, le projet assurera le financement à 100% des 

actions relatives à l’appui-conseil généraliste i.e. pré-diagnostic, diagnostic, élaboration des 

plan de développement, d’affaires et de formation, préapprentissage pour les activités 

génératrices de revenu, les micros et les petites entreprises (création ou consolidation). 

Toutefois, une contribution minimum de 10% du coût total des prestations sera demandée aux 

entrepreneurs au titre du pré-diagnostic, diagnostic et de l’élaboration de plans de 

développement pour la consolidation de leur petite entreprise. 

L’appui-conseil généraliste sera financé à partir du Fonds d’Appui pour le Renforcement des 

MPE et des entrepreneurs/porteurs d’initiatives (FAR-MPE) et le paiement des prestations se 

fera directement aux prestataires de services. 

L’alphabétisation sera financée conjointement par le FAR-MPE et par les fonds d’appuis 

gouvernementaux existants. En moyenne, une contribution de l’ordre de 20% est attendue de 

la part du gouvernement via ses fonds d’appuis. 

• Financement avec une participation minimum de 10% des MPE, entrepreneurs et porteurs 

d’initiatives. Les actions de formation qui coïncident généralement avec le démarrage de 

l’activité ou de l’entreprise sont financées par les trois parties : (a) le bénéficiaire qui contribue 

à hauteur minimum de 10% du coût total des différentes formations ou appui-conseils 

spécifiques, (b) les fonds d’appuis gouvernementaux existants et, (c) le projet au travers du 

FAR-MPE. En moyenne, les fonds d’appuis gouvernementaux contribueront à hauteur de 

30% du coût total des formations/appui-conseils et le projet contribuera à hauteur maximum 

de 60% du coût total. 

La contribution du FAR-MPE sera versée au bénéficiaire des formations/appui-conseils 

spécifiques qui, ajoutant sa propre contribution, paiera directement le prestataire de services. 

A terme, le projet testera une approche basée sur des ‘coupons de formation et d’appuiconseil’ 

distribués par le projet aux MPE et entrepreneurs/porteurs d’initiative. La 

contribution du bénéficiaire et le paiement de la prestation par ce dernier permettront d’influer 

positivement sur la qualité des prestations proposées par les différents prestataires. 

• Financement dégressif du FAR-MPE. Pour les actions de suivi-accompagnement, le FAR- 

MPE en financera dégressivement le coût total : 66% pour l’année du démarrage de l’activité 

et 34% pour l’année suivante. Ce coût s’entend pour ½ journée de suivi par mois pour les 

micro-entreprises et 1 journée par mois de suivi pour les petites entreprises. La MPE ou 

l’entrepreneur/porteur d’initiative financera le complément du coût total. A partir de l’année 

n+2 du démarrage de l’activité, la MPE ou l’entrepreneur/porteur d’initiative prendra en 

charge l’intégralité du coût du suivi-accompagnement. 

La contribution du FAR-MPE sera versée à la MPE ou à l’entrepreneur/porteur d’initiative qui 

ajoutant sa contribution paiera directement le prestataire de services. 

C Fonds d’Appui aux Innovations. 

Ce fonds financera tout ou partie du coût des actions relatives à l’accès aux innovations 

techniques, technologiques et commerciales. Différents schémas de financement sont prévus 

suivant le type d’actions envisagées. 

• Financement sans la contribution des MPE et des entrepreneurs/porteurs d’initiatives. Le coût 

des activités relatives aux innovations commerciales telles que labellisation et mise en œuvre, 

conception et test d’emballages et de produits, amélioration de la qualité au travers des guides 

de bonne pratique est intégralement pris en charge par le projet par l’intermédiaire du Fonds 

d’Appui aux Innovations (FAI). Le paiement des prestations s’effectuera par le projet 

directement auprès des prestataires spécialisés. 

36

Α 




• Contribution entre 50 et 100% de la part des MPE, entrepreneurs/porteurs d’initiatives. Le 

coût des opérations pilotes en matière d’innovations techniques, technologiques et 

commerciales ainsi que des participations à des foires et expositions est pris en charge 

conjointement par le projet et la MPE/entrepreneur/porteur d’initiatives. La contribution du 

bénéficiaire représente au minimum 50% du coût total de l’opération dans la mesure ou ces 

dernières s’adressent principalement à des entreprises déjà en activité pouvant, de ce fait, 

dégager des ressources suffisantes pour les financer. La contribution du FAI est versée au 

bénéficiaire qui ajoutant sa contribution paiera le prestataire de services. 

• Financement tripartite. Le coût des actions relatives aux formations techniques est pris en 

charge par le bénéficiaire (contribution minimum de 10% car il est généralement dans la phase 

de démarrage de son activité/entreprise et ne dispose pas de ressources suffisantes), par les 

fonds d’appuis gouvernementaux 16 (contribution moyenne estimée à 30%) et par le FAI 

(contribution maximum estimée à 60%). La contribution du FAI sera versée au bénéficiaire 

des formations qui ajoutant sa propre contribution paiera directement le prestataire de services. 

125. Le projet développera conjointement avec les prestataires de services non-financiers d’appui et 

les organisations professionnelles des mécanismes innovants de nature à faciliter le paiement par les 

MPE et les entrepreneurs/porteurs d’initiatives de leur contribution (paiement par commission, 

intégration du coût de la prestation dans un service plus vaste notamment pour les actions d’appui sans 

impact direct sur le chiffre d’affaires ou la rentabilité de l’activité/entreprise telles que les formation en 

gestion ou comptable, intégration du coût de la prestation dans le montant du crédit sollicité). 

126. Pérennisation des fonds d’appuis mis en place par le projet. Le FAR-MPE et le FAI sont 

initialement capitalisés sur les fonds du prêt. Afin d’inscrire les actions du PROMER II dans la 

continuité à l’issu des 7 années du projet et intégrer durablement ses actions dans la mise en œuvre des 

objectifs du DSRP, le projet et le gouvernement sénégalais envisageront lors de la revue à mi-parcours 

les diverses possibilités de pérennisation de ces fonds. La pérennisation des fonds pourra être 

envisagée soit sous l’angle financier (recapitalisation graduelle par le gouvernement sénégalais 17 pour 

un montant égal ou supérieur au montant de la capitalisation initiale sur les fonds du prêt FIDA) soit 

sous l’angle méthodologique et procédural (intégration des procédures opérationnelles des fonds du 

projet dans les Fonds existants et extension de leur champ d’application à la population-cible du projet 

La pérennisation des fonds du projet s’inscrit dans une perspective de complémentarité avec les Fonds 

d’appui existants mis en place par le gouvernement (notamment Fonds d’Appui à l’Entreprenariat 

Féminin, Fonds National de Développement Agro-Sylvo-Pastoral, Fonds d’Appui à la Micro- 

Finance). 

127. Critères d’éligibilité aux différentes actions. En premier lieu, les groupes cibles du FIDA 

(femmes, ménages les plus démunis, jeunes sans emploi et sans qualification) seront prioritaires dans 

l’accès aux actions du projet. En terme d’appuis financiers et non-financiers, seules les activités 

légales, les activités présentant une rentabilité avérée (même différée) et/ou permettant un 

accroissement significatif des revenus, les activités sans impact négatif ou à impact très faible sur 

l’environnement, les activités à prédominance féminine seront retenues. En particulier, ces activités 

pourront avoir trait directement ou indirectement à l’artisanat, aux infrastructures productives et/ou de 

commercialisation, à la transformation de produits agricoles et/ou d’autres matières premières rurales, 

aux activités en amont et en aval de la production agricole (commercialisation, approvisionnement, 

biens et services) et au développement rural. La capacité financière à contribuer au coût des actions 

d’appui-conseil et de formation ne représente pas un critère d’éligibilité pour la première phase 

d’appui-conseil généraliste (pour les phases ultérieures i.e. appui-conseil spécifique, suiviaccompagnement, 

et accès aux innovations technologiques et commerciales, une contribution sera 

16 Y compris l’Office National de la Formation Professionnelle. 

17 Les modalités opérationnelles d’une éventuelle recapitalisation sont du ressort des autorités sénégalaises mais 

pourraient inclure différents acteurs tels que le gouvernement, les collectivités locales ainsi que les organisations 

professionnelles et le secteur privé. 

37

Α 




demandée pour tous les bénéficiaires mais ces derniers auront déjà démarré leur activité générant de ce 

fait des rentrées financières leur permettant de financer ces coûts). En tout état de cause, le bénéfice 

des actions d’appui-conseils spécifiques et de suivi-accompagnement sera réservé aux MPE et 

entrepreneurs/porteurs d’initiatives ayant auparavant bénéficié des actions d’appui-conseil généraliste. 

Enfin, au niveau des innovations technologiques et commerciales, la priorité sera donnée à celles liées 

à des filières/créneaux présentant un intérêt commercial important et des possibilités d’accès à des 

marchés rentables, ainsi qu’aux technologies présentant un fort potentiel de réplication. 

Composante : ‘Accès aux services financiers’ 

(coût de base : FCFA 1.42 Milliard soit USD 2.83 millions) 

128. L’objectif de cette composante consiste à permettre un accès durable à des services financiers 

de proximité et adaptés pour les MPE, les entrepreneurs/porteurs d’initiatives et les groupes 

vulnérables (femmes et jeunes). 

129. Description des actions. Comme suite aux recommandations de la mission d’évaluation 

intermédiaire du PROMER et à celles de l’évaluation du programme FIDA-Sénégal, le projet mettra 

en place un Service d’Appui à la Finance Rurale (SAFIR) commun aux différents projets FIDA au 

Sénégal. Les activités d’intermédiation non-financière en milieu financier développées au sein du 

SAFIR se décomposent comme suit : 

• Réalisation d’une étude sur les besoins des MPE et des entrepreneurs/porteurs d’initiatives en 

matière de services financiers d’appui. Cette étude sera réalisée dès le démarrage du projet ; 

• Appui aux différents projets FIDA pour la mise en place de leur composante ‘finance rurale’ 

en tenant compte des objectifs et des indicateurs propres à chaque projet. Au travers d’une 

convention de partenariat signée avec chaque projet FIDA, le SAFIR poursuivra et intensifiera 

les négociations éventuellement déjà engagées par les projets FIDA avec certaines IMF 

notamment dans le cadre du relèvement du niveau du fonds de risque (passant de 4.5 à 5%), 

assistera les projets dans l’identification des IMF pouvant devenir partenaire et offrir des 

services financiers adaptés de proximité et, assistera les projets à formaliser les opérations 

avec ces IMF. Le SAFIR assistera également les populations-cibles à entrer en relation avec 

les IMF sélectionnées ; 

• Appui aux IMF implantées dans la zone du projet pour un développement de leurs services 

adaptés aux besoins des populations-cibles des différents projets FIDA. En particulier, le 

SAFIR assistera ces IMF à développer de nouveaux produits d’épargne et/ou de crédit à 

moyen et long terme et à adapter/diversifier leurs produits et services actuels en fonction des 

besoins des cibles des différents projets FIDA ; 

• Appui à l’installation de caisses locales dans des zones non couvertes actuellement par une 

IMF et de forte demande endogène. Le SAFIR assistera les IMF sélectionnées après 

manifestation d’intérêt à implanter de nouvelles caisses locales d’épargne et de crédit dans des 

zones non couvertes actuellement par les IMF. La détermination de ces zones s’effectuera sur 

la base d’une demande de la population validée par une étude de faisabilité (perspectives de 

développement, de rentabilité et de pérennité). Ces nouvelles caisses seront dès leur création 

rattachées à un réseau d’IMF existant ; 

• Renforcement des capacités des caisses locales implantées dans la zone du PROMER II. Cet 

appui aux IMF implantées dans la zone du projet se fera sous la forme de sessions de 

formation pour le personnel de chaque IMF en années 1 et 3 du projet plus particulièrement 

tournées vers les problèmes liés aux systèmes de gestion de d’information au sein des IMF. 

En outre, le SAFIR assistera les IMF pour le développement et l’implantation de produits 

financiers susceptibles d’être utilisés pour capter et utiliser les transferts financiers en 

provenance des émigrés ; 

• Renforcement des capacités institutionnelles des structures partenaires. Le SAFIR aura aussi 

comme objectif l’amélioration de l’environnement de la micro-finance et, à ce titre, financera 

des actions de renforcement des capacités de l’Association Professionnelle des Institutions 

38

Α 




Mutuelles d’Epargne et de Crédit (APIMEC) ainsi que de la cellule d’Assistance Technique 

des Caisses Populaires d’Epargne et de Crédit (AT/CPEC). 

130. En outre, pour tenir compte des difficultés rencontrées par la plupart des IMF à financer à 

moyen et long terme leurs clients du fait d’un déficit en ressources adéquates, une ligne de crédit à 

moyen/long terme sera mise à la disposition des IMF opérant dans la zone du projet aux conditions 

suivantes : (a) utilisation exclusive de cette facilité pour l’octroi de crédits à moyen et long terme aux 

MPE et bénéficiaires des autres projets FIDA et, (b) développement de produits d’épargne à moyen et 

long terme se substituant graduellement à la ligne de crédit. 

131. Mise en œuvre et contrôle des actions. Un Comité d’Orientation du SAFIR est mis en place 

regroupant les directeurs de tous les projets FIDA ainsi qu’un représentant du BIT (afin d’assurer le 

lien entre les aspects financiers et non-financiers des appuis et du renforcement des MPE, 

entrepreneurs et porteurs d’initiatives), de l’AT/CPEC, de l’APIMEC et d’un représentant de la 

Direction de la Micro-Finance du MPMEEFMF. Ce Comité d’Orientation contractera l’Unité 

Régionale de Micro-Finance du FENU (basée à Dakar) pour la mise en place du SAFIR : à savoir le 

recrutement et la formation de son personnel, l’élaboration et la mise en place des procédures 

opérationnelles, l’élaboration du système de suivi et de gestion des activités, la finalisation des 

indicateurs de performance et d’impact (respectant les particularités de chaque projet FIDA) ainsi que 

pour la supervision du SAFIR durant les 4 premières années du projet. Le Comité d’Orientation 

contrôlera également le respect des conventions signées entre le SAFIR et les autres projets du FIDA 

et pourra exclure des bénéfices du SAFIR toute composante de finance rurale inopérante. 

132. Conjointement avec le responsable national du SAFIR, l’Unité Régionale de Micro-Finance 

du FENU contractera également ponctuellement des experts nationaux pour une assistance technique 

dans la création des nouvelles caisses locales d’épargne et de crédit (en collaboration avec les IMF 

retenues). 

133. Financement des actions. L’étude initiale sur les besoins des bénéficiaires en matière de 

services financiers d’appui et la mise en place du SAFIR sont financées sur les fonds du prêt FIDA. 

Les coûts relatifs à la mise en place du SAFIR comprennent : les équipements et moyens de transport, 

les salaires et frais d’exploitation pendant les 4 premières années du projet, les frais de formation ainsi 

que les honoraires versés aux experts nationaux contractés et la rémunération de l’Unité Régionale de 

Micro-Finance du FENU. De plus, une subvention d’équilibre est financée sur les fonds du prêt FIDA 

pour tenir compte des pertes d’exploitation liées au transfert du SAFIR au sein d’une structure à 

vocation pérenne (cf. infra). 

134. La BOAD assure le financement (a) des formations dispensées aux IMF implantées dans la 

zone du projet, (b) de l’implantation des nouvelles caisses, (c) du renforcement des structures 

partenaires i.e. APIMEC et AT/CPEC et, (d) de la ligne de crédit à moyen terme à destination des 

IMF. En ce qui concerne l’implantation de nouvelles caisses, le financement inclut : (i) la construction 

des locaux (avec une partie financée par les bénéficiaires sous forme d’apport de leur force de travail 

et de certains matériaux et par l’état sous la forme d’un apport du terrain), (ii) les équipements, (iii) les 

honoraires d’un consultant local pour les actions de sensibilisation de la population-cible, mise en 

place des organes de gestion, formation des élus et du gérant, mise en place des procédures et des 

outils de gestion, (iv) un apport en quasi-capital sous la forme d’un prêt sans intérêt remboursable à 

partir de la 7 ème année d’activité de la caisse locale 18 et, (v) une subvention d’équilibre pour tenir 

compte des pertes d’exploitation durant une période maximum de 3 ans. 

18 Le montant de l’apport est subordonné à la contribution des membres de chaque caisse mais est limité à un 

maximum de USD 16,000 par caisse. L’évaluation à mi-parcours analysera l’impact du remboursement de ce 

prêt sur les ressources financières de chaque caisse et sur son volant d’activités et pourra éventuellement proposé 

un abandon de créance par le projet au profit de chaque caisse locale. 

39

Α 




135. Pérennisation des actions. La pérennité financière, organisationnelle et institutionnelle du 

SAFIR passe soit (a) par son intégration dans une structure pérenne existante du type APIMEC ou, (b) 

par sa transformation en prestataire de services spécialisé en appui dans le domaine de la microfinance 

pour la sous-région. La stratégie de sortie du projet concernant le SAFIR sera précisée lors de 

la revue à mi-parcours du PROMER II et prendra en compte l’évolution de l’APIMEC ainsi que ses 

objectifs et mission. Cette stratégie de sortie est planifiée pour le début de l’année 5. Les coûts du 

projet intègre l’accompagnement financier du transfert du SAFIR à une institution pérenne ou sa 

transformation en prestataire de services (financement dégressif des coûts d’exploitation pendant les 

trois dernières années du projet). 

Composante : ‘Renforcement des organisations professionnelles et de l’environnement politique, 

législatif et institutionnel’ 

(coût de base : FCFA 0.52 milliard soit USD 1.04 million) 

136. L’objectif de cette composante consiste à promouvoir une plus grande représentativité des 

MPE rurales au sein des organisations professionnelles et des chambres consulaires grâce à l’appui à 

la création de représentations locales permettant une meilleure prise en compte de leurs problèmes et 

de leurs spécificités ainsi que dans l’amélioration de l’environnement politique, législatif et 

institutionnel au profit des MPE rurales. Une attention toute particulière sera donnée pour les 

questions liées au genre et notamment l’augmentation de la représentativité des femmes au sein des 

organisations professionnelles et des chambres consulaires. 

137. Description des actions. Les activités permettant d’atteindre cet objectif comprennent 

I. Renforcement des organisations professionnelles. 

a. Appui institutionnel aux organisations professionnelles afin de structurer une 

représentation locale ; 

b. Intégration des MPE rurales et des femmes dans ces représentations locales ; 

c. Appui institutionnel aux fédérations nationales ; 

d. Mise en place de cadres de concertation au sein des filières et transversale ; 

II. Environnement politique, législatif et institutionnel. 

a. Evaluation de l’environnement existant ; 

b. Participation à l’élaboration d’un cadre stratégique pour la promotion des MPE rurales ; 

c. Dialogue sur les politiques. 

138. Renforcement des organisations professionnelles. Dans une première phase, le projet 

financera un diagnostic institutionnel et opérationnel des organisations professionnelles existantes aux 

niveaux national et régional (s’il n’a pas été déjà réalisé dans le cadre d’autres projets). Afin que le 

poids des MPE rurales et des femmes soit plus important, que le monde rural soit mieux représenté et 

que les problèmes et contraintes spécifiques au monde rural soient pris en compte au sein des 

organisations professionnelles, le projet favorisera l’émergence ou la création de représentations 

locales de ces organisations professionnelles et se proposera d’incorporer ces représentations locales 

dans la convention-cadre régissant les structures d’appui non financier aux MPE rurales, assurant ainsi 

un renforcement de leurs capacités (cf. supra) leur permettant une évolution vers des structures 

d’appui-conseil à destination de leurs membres. En outre, le renforcement des capacités de ces 

représentations locales comprendra également (i) la préparation de plans stratégiques et de plans 

d’actions; (ii) la formation en gestion; (iii) l'appui à la bonne gouvernance; (iv) la formation aux 

techniques de lobbying; (v) le développement de services d'appui aux activités économiques des 

membres y compris l’accès aux marchés et à la commercialisation; (vi) le renforcement des moyens 

matériels et, (vii) l’appui aux rapprochements d’entreprises intra- et inter-filières. Ce renforcement 

des capacités se doublera d’un accès à l’information dans tous les domaines concernant les MPE par 

l’intermédiaire des services d’informations aux entreprises mis en place dans le cadre du projet (cf. 

composante # 4). En outre, le projet sensibilisera les MPE rurales à l’adhésion aux représentations 

locales des organisations professionnelles et aux avantages qu’elles peuvent en tirer. Enfin, la 

40

Α 




sensibilisation aux questions relatives au genre et à l’incorporation des plus pauvres dans les différents 

dispositifs fera également partie du renforcement des organisations professionnelles. 

139. Le projet renforcera également les capacités d’analyse et de propositions des fédérations 

professionnelles de façon à ce qu’elles soient mieux en mesure de prendre en considération les 

contraintes et spécificités particulières des MPE rurales et, ainsi, de défendre des évolutions du cadre 

législatif et réglementaire qui leur soient plus favorables. Ce renforcement se fera par le biais de 

formations spécifiques portant notamment sur l’environnement législatif, les marchés et la 

commercialisation, les filières et leur intégration. Ces formations financées par le projet seront 

dispensées aux fédérations nationales ainsi qu’à leurs représentations locales mises en place dans le 

cadre du projet. Cette activité sera développée en collaboration avec des projets ayant des objectifs 

similaires (Papes, Infoconseil, PAOA). 

140. Le projet appuiera les collaborations et la concertation entre les acteurs d’une même filière au 

niveau des zones de concentration du projet (y compris avec les autres projets d’appui au 

développement local et rural du FIDA) et au niveau national ainsi que des collaborations et des 

concertations transversales inter-filières au travers d’ateliers et de séminaires périodiques. Le projet 

apportera son appui par le financement de consultants nationaux spécialisés, chargés de préparer et 

d’animer ces ateliers et par le financement des coûts y afférents. 

141. Environnement politique, législatif et institutionnel. L’étude sur les différentes filières et leurs 

organisations professionnelles mentionnée précédemment portera également sur l’environnement 

politique, législatif et institutionnel permettant de dégager les principales contraintes auxquelles les 

MPE rurales ont à faire face ainsi que les changements nécessaires. L’évaluation de l’environnement 

existant portera notamment sur (a) les politiques, lois et règlements, (b) la recherche-développement, 

(c) les services d’appui non financiers, (d) les services financiers, (e) les infrastructures et, (f) les 

marchés. 

142. Sur la base des résultats de cette étude et en partenariat avec d’autres projets d’appui aux MPE 

et les organisations professionnelles appuyées dans le cadre du projet, le projet animera une 

concertation permanente avec les bailleurs de fonds et les autorités locales compétentes dans le but de 

contribuer à l’élaboration d’un cadre stratégique national pour la promotion des MPE rurales détaillant 

les contraintes et obstacles actuels au développement de ces MPE rurales, les mesures à prendre pour 

les lever, le rôle à jouer pour chacun des intervenants et la coordination nécessaire pour assurer leur 

participation effective à ce dialogue. Ce cadre stratégique national s’accompagnera d’un plan 

d’actions et d’un budget. En outre, le projet apportera son appui à l'amélioration du cadre 

réglementaire, en centrant ses efforts sur un nombre limité de domaines prioritaires, sélectionnés de 

concert avec les organisations professionnelles et le gouvernement. Enfin, le projet apportera son 

assistance aux ministères concernés dans le but de différencier au niveau des dispositions et textes 

légaux actuels les micro-entreprises des petites entreprises. A ce titre, le projet pourra capitaliser sur 

l’expérience du PROMER-I et sa propre expérience. 

143. Au niveau de chaque zone de concentration, le projet financera la tenue d’ateliers réguliers de 

concertation entre les acteurs des filières représentées, le gouvernement et les collectivités locales en 

vue d’une meilleure prise en compte des intérêts et problèmes des MPE rurales dans les politiques 

publiques locales et les plans de développement, en particulier en matière d’infrastructures locales 

(accès à l’électricité, aménagement des marchés et zones de transformation). De plus, le projet 

conduira un programme d'information, de sensibilisation et de formation des élus locaux, ainsi que des 

autorités au niveau local et national afin d'améliorer leur connaissance du rôle des MPE rurales dans la 

création d'emplois et le développement des revenus, de rechercher les solutions qui permettraient de 

répondre à leurs contraintes et de faciliter leur mise en œuvre. Les organisations professionnelles 

seront associées à ces activités. 

144. La diversification des ressources et des activités des ruraux ainsi que le renforcement des 

économies rurales constituent des objectifs primordiaux pour le PROMER phase 2 qui s’inscrivent 

dans une perspective de développement local. Toutefois, tant les élus que les projets d’appui intègrent 

41

Α 




peu cette dimension de développement économique local. La seconde phase du PROMER contribuera 

à la sensibilisation des élus et des différents projets finançant l’élaboration de plans de développement 

locaux ainsi que des infrastructures rurales (notamment le PNIR mais également les projets de la GTZ 

ou de l’AFD) afin qu’ils prennent en compte cette dimension du développement local (notamment 

dans la prise en compte des besoins dans le choix des infrastructures). Cette prise en compte est 

d’autant plus importante que la croissance (et la formalisation) des entreprises rurales représente 

également un enjeu important en terme de fiscalité rurale. 

145. Enfin, le projet renforcera les capacités du Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique en 

charge du développement rural dans le cadre de l’appui au développement des MPE rurales et le 

renforcement de l’environnement institutionnel. Ce renforcement des capacités du MAH donnera une 

assise aux engagements inscrits dans la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (cf. supra). 

146. Mise en œuvre des actions. Le diagnostic institutionnel et opérationnel des organisations 

professionnelles et l’étude sur l’environnement des MPE rurales seront confiés à des consultants 

nationaux recrutés sur appel d’offre. La mise en œuvre des actions de la composante est du ressort de 

l’UGP. Toutefois, un appui méthodologique ponctuel sera fourni par le BIT et le GRET. 

147. Financement des actions. Le financement des actions relatives à cette composante est 

intégralement assuré sur les fonds du prêt FIDA. 

Composante : ‘Service d’information aux entreprises’ 

(coût de base : FCFA 0.56 milliard soit USD 1.11 million) 

148. Les MPE rurales, les organismes d’appui, les prestataires de services ne disposent pas dans les 

régions et plus particulièrement en milieu rural d’un accès facile et rapide à des informations 

actualisées sur les marchés, les technologies, les expériences réussies ainsi que sur leur environnement 

réglementaire et fiscal. Ils ne sont pas en mesure non plus de faire connaître leurs entreprises et leurs 

produits aux acheteurs potentiels et le projet de diffuser les acquis techniques et méthodologiques. Les 

nouveaux instruments technologiques offrent des possibilités que le projet et ses partenaires se doivent 

de mieux valoriser comme stipulé dans la stratégie du DRSP. 

149. L’objectif de cette composante est de pérenniser une plateforme d’échanges d’informations 

entre les différents acteurs intervenant dans le domaine de l’entreprenariat rural leur permettant de 

mieux connaître leur environnement économique, technologique, juridique et institutionnel et de 

capitaliser les expériences au niveau des projets FIDA ainsi que des autres acteurs. 

150. Description des actions. Pour permettre d’atteindre cet objectif, le projet financera les 

équipements informatiques ainsi que le fonds de documentation nécessaire à la mise en place de 

services d’informations techniques, économiques et commerciales pour les entreprises (SITEC). Ces 

services seront en charge du développement d’une politique et d’un réseau de communication et de 

partage d’informations en direction des acteurs intéressés, en premier lieu les producteurs et les 

entrepreneurs mais également le gouvernement, les collectivités locales, les organisations 

professionnelles, les services d’appuis financiers et non financiers et les bailleurs de fonds. A ce titre, 

le projet financera des publications annuelles par filière à usage externe et interne en vue de capitaliser 

et documenter les expériences et acquis du projet et financera des documents trimestriels (sous forme 

de fiches, vidéo, posters) à usage des membres de chaque filière synthétisant les informations 

technologiques, commerciales, les expériences étrangères et nationales ainsi que les différentes 

règlementations. De plus, le projet financera la diffusion d’un programme radiophonique de 

sensibilisation/information sur ses activités à partir de radios locales. A l’instar des actions de 

sensibilisation réalisées par les ONG (cf. supra) , les programmes radiophoniques permettront de 

toucher plus aisément la population-cible du projet dispersée. L’accent sera porté sur les informations 

relatives à l’accès aux différents marchés nationaux, régionaux et internationaux ainsi que sur les 

circuits de commercialisation et de distribution. Ces informations permettront tant aux entrepreneurs 

individuels, qu’aux entreprises ainsi qu’aux producteurs appuyés dans le cadre des projets de 

développement agricole FIDA d’obtenir des informations commerciales inaccessibles pour l’instant. 

42

Α 




Les publications annuelles et trimestrielles serviront également à alimenter le réseau d’information 

FIDAfrique. De même, le réseau FIDAfrique se posera en fournisseur d’informations pour les SITEC. 

151. Outre le financement des publications à usage interne et externe, le projet financera également 

une étude sur (a) les différents canaux existants au Sénégal en matière de communication à destination 

du monde rural et, (b) les besoins et attentes du monde rural en matière d’information au travers un 

échantillon représentatif d’entrepreneurs et de prestataires de services d’appui financier et nonfinancier. 

152. Mise en œuvre des actions. La mise en place des SITEC est du ressort de l’UGP avec un 

appui technique de la Division Information et Communication du FIDA Rome en étroite collaboration 

avec FIDAfrique. Un appui ponctuel pourra être également sollicité auprès du GRET ou d’autres 

opérateurs locaux spécialisés, notamment en matière d’élaboration de supports de documentation en 

langue vernaculaire. 

153. Financement des actions. Les coûts relatifs au fonctionnement des SITEC (équipements, 

documentation, salaires et frais divers de gestion) ainsi que les frais relatifs aux publications sont 

intégralement financés sur les fonds du prêt FIDA. 

154. Pérennisation des actions. La pérennité financière, organisationnelle et institutionnelle des 

SITEC est assurée par leur transfert à partir de l’année 4 du PROMER II vers une structure à vocation 

pérenne (chambres consulaires ou Agences Régionales de Développement) qui en assurera le 

financement grâce aux fonds de l’Etat d’une part et aux cotisations des membres des organisations 

professionnelles d’autre part. Un suivi de l’évolution de ces structures récipiendaires sera effectué lors 

de la revue à mi-parcours afin de préciser le choix. Toutefois, le projet intègre l’accompagnement 

financier du transfert des SITEC au sein de ces institutions pérennes (financement des frais 

d’exploitation durant les trois dernières années du projet). 

Composante : ‘Coordination, gestion et suivi-évaluation’ 

(coût de base : FCFA 1.76 milliard soit USD 3.53 millions) 

155. Le projet sera placé sous la tutelle administrative du Ministère de l’Agriculture et de 

l’Hydraulique (MAH) qui désignera un directeur du projet acceptable pour le FIDA. Le schéma du 

projet comprendra niveaux correspondant à une répartition des tâches et des responsabilités : 

a. Comité de Pilotage (CP). Il est composé des principaux acteurs concernés par la mise en 

œuvre du projet, des représentants des organisations professionnelles de MPE rurales et de 

l’association des professionnels de la micro-finance ainsi que des coordonnateurs des autres 

projets du FIDA (cf. infra). Il sera en charge de l’orientation et du suivi des activités du 

projet, de la facilitation de la coordination inter-institutionnelle et du suivi de la conformité 

des actions du projet avec les politiques et stratégies sectorielles nationales ; 

b. Comité Technique (CT). Le CP est épaulé par un Comité Technique (CT) chargé de 

promouvoir les adaptations au cadre politique et législatif favorisant le développement des 

MPER. Il est composé de représentants des principaux acteurs concernés par la mise en œuvre 

du projet, de représentants des organisations professionnelles et du PROMER (cf. infra) ; 

c. Comités de Concertation. Dans chaque zone de concentration, des comités de concertation 

sont établis pour faciliter le dialogue entre les représentants des MPE rurales, leurs 

organisations professionnelles, les Cadres Locaux de Concertation des Organisations de 

Producteurs (CLCOP) 19 , les projets FIDA et les collectivités locales ; 

19 Les CLCOP sont mis en place dans les communautés rurales avec l’appui du PSAOP. En avril 2004, 144 

CLCOP avaient été créés et il est prévu qu’ils couvrent l’ensemble des 320 communautés territoriales du 

Sénégal. Les CLCOP ont pour principal objectif de doter les OP d’un cadre de concertation et d’échanges, en 

vue d’organiser collectivement la représentation de leurs intérêts vis-à-vis des partenaires et des services 

43

Α 




d. Unité de Gestion du Projet (UGP). L’UGP gèrera et exécutera le projet avec un Directeur 

nommé le Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique acceptable par le FIDA. L’UGP 

établie à Tambacounda sera dotée de l’autonomie administrative et financière et sera 

composée d’un(e) Directeur/Directrice, de 4 responsables de composante (développement des 

services d’appui non-financier ; information aux promoteurs et aux entreprises ; administration 

et finance ; suivi-évaluation) et d’un personnel administratif et d’appui (1 assistant(e) 

administratif, 1 aide-comptable, 1 documentaliste, 2 secrétaires, 4 chauffeurs et 2 gardiens et 1 

agent d’entretien). 

4 antennes seront également implantées à Matam (Matam), Kolda (couvrant Kolda et 

Tambacounda), Kaolack (couvrant Kaolack, Thiès et Fatick) et Louga (couvrant Louga et 

Diourbel). Chaque antenne sera composée d’un(e) spécialiste en appui aux MPER et en 

commercialisation, d’un(e) chargé(e) du suivi-évaluation des prestataires de services nonfinanciers 

d’appui et de 4 personnes d’appui (1 secrétaire, 1 chauffeur, 1 gardien et 1 agent 

d’entretien) ; 

156. Appui méthodologique. Un appui méthodologique ponctuel sera fourni par différents 

intervenants et pour différentes composantes (ou actions au sein de ces composantes) : 

• Composante 1 : Accès aux services non-financiers d’appui au développement des MPE. Le 

bureau local du BIT (a) supervisera et contrôlera les actions de renforcement des capacités des 

prestataires de services non-financiers d’appui, (b) supervisera et contrôlera les prestations 

effectuées par ces prestataires à destination des MPE, entrepreneurs/porteurs d’initiatives, (c) 

assistera l’UGP dans l’élaboration des indicateurs de performance et d’impact sur les actions 

de la composante. Le bureau local du BIT bénéficiera également du support et de l’assistance 

technique du BIT Genève. De plus, le GRET fournira un accompagnement méthodologique à 

l’UGP en matière d’innovations commerciales et technologiques. 

• Composante 2 : Accès aux services financiers. L’Unité Régionale de Micro-Finance du 

FENU sera en charge de la mise en place du SAFIR i.e. recrutement du personnel, élaboration 

et implantation des procédures opérationnelles et administratives, formation du personnel, 

recrutement ponctuel d’experts nationaux, supervision et contrôle de l’activité du SAFIR 

durant les 4 premières années du projet ; 

• Composante 3 : Renforcement des organisations professionnelles et de l’environnement 

politique, législatif et institutionnel. Le BIT ainsi que le GRET apporteront un appui 

méthodologique à l’UGP pour la mise en place des différentes actions de cette 

composante (notamment concernant le renforcement des organisations professionnelles et le 

dialogue avec les politiques) ; 

• Composante 4 : Service d’information aux entreprises. Un appui technique de la Division 

Information et Communication du FIDA et de FIDAfrique et un appui ponctuel de la part 

du GRET seront apportés à l’UGP pour la mise en place des actions de cette composante. 

C. Collaboration entre le PROMER II et les autres projets FIDA 

157. La collaboration entre le PROMER II et les différents projets de développement du FIDA 

s’articule au travers des 3 axes suivants : 

intervenant dans une communauté rurale. Ainsi le CLCOP permet aux OP d’une communauté rurale d’arrêter 

leurs priorités, d’améliorer individuellement et collectivement leurs capacités techniques, économiques et 

institutionnelles notamment à travers l’échange d’expériences, d’assurer l’interface entre les OP et les 

partenaires au développement. 

44

Α 




a. Utilisation des acquis des différents projets par le PROMER II. Les bases de données établies 

par les différents projets issues des enquêtes de référence initiales, les personnes ressources 

formées dans le cadre de ces projets (pour l’alphabétisation notamment), les organisations de 

producteurs ainsi que leurs réseaux de prestataires constituent des atouts à valoriser 

nécessaires au PROMER II pour le démarrage de ses activités dans les zones d’extension. Dès 

avant le démarrage des activités dans chaque nouvelle région couverte par un autre projet 

FIDA, l’équipe du PROMER II se rapprochera de l’UGP de chaque projet FIDA afin d’utiliser 

l’infographie et les données disponibles ; 

b. Activités du PROMER II en prolongement de celles des différents projets. Après l’étude sur 

les potentialités de développement, les besoins et les contraintes de chaque zone de 

concentration et à l’intérieur de celles-ci de chaque filière, des cadres de concertation intrafilières 

et inter-filières seront mis en place afin de développer une synergie entre les 

bénéficiaires des projets FIDA et les micro- et petites entreprises appuyées par le PROMER II. 

Une attention toute particulière sera accordée aux entreprises fournissant des biens et services 

aux bénéficiaires des différents projets ; 

c. Le SAFIR comme service d’appui aux finances rurales commun à tous les projets. Tous les 

Directeurs des projets FIDA y compris le PROMER II ainsi qu’un représentant du BIT et de 

l’AT/CPEC formeront le comité d’orientation du SAFIR. Le SAFIR coordonnera et unifiera 

les actions des projets vis-à-vis des IMF au niveau de leur composante ‘finances rurales’. 

158. Cette collaboration entre le PROMER II et chaque projet FIDA se matérialisera par la 

signature d’une convention de partenariat. Cette convention-cadre reprendra et précisera les différents 

points mentionnés ci-dessus. 

159. Le PROMER II organisera et appuiera également les micro- et petits entrepreneurs de 

bâtiments et travaux publics locaux afin de leur permettre de répondre aux appels d’offres lancés dans 

le cadre du projet PNIR et des composantes ‘infrastructures’ des autres projets du FIDA et de se 

rapprocher des IMFs ou banques commerciales. Une étude spécifique sur ce secteur d’activités sera 

réalisée dans le cadre du PROMER II afin de déterminer les contraintes et les besoins des 

entrepreneurs locaux. Les SITEC et les antennes du projet serviront de support à la transmission des 

différents marchés auprès des micro- et petits entrepreneurs locaux. 

Coûts du projet. 

VI. COUTS ET FINANCEMENT DU PROJET 

A. Coûts et Financement du Projet 

160. Coût total. Le coût total du projet sur 7 ans s’élève à FCFA 9,484 milliards soit USD 18,75 

millions, imprévus physiques et financiers inclus. La part en devises étrangères est estimée à environ 

USD 2,69 millions, soit 14% des coûts totaux. Les taxes représentent 9% des coûts totaux, soit 

l’équivalent de USD 1,72 million. 

161. Coût par composante. La ventilation des coûts par composante fait ressortir l’importance qui 

sera accordée à la pérennisation des services non-financiers d’appui au développement des MPE, 

entrepreneurs/porteurs d’initiatives. La composante ‘Services non-financiers d’appui au 

développement des MPE’ représente 53% des coûts de base du projet ; la composante ‘Accès aux 

services financiers’ représente 16% des coûts de base du projet ; la composante ‘Renforcement des 

organisations professionnelles et de l’environnement politique, législatif et institutionnel’ représente 

6% des coûts de base du projet et, la composante ‘Services d’informations aux entreprises’ représente 

également 6% des coûts de base du projet. Enfin, la composante ‘Organisation et gestion du projet’ 

représente 19% des coûts de base du projet. 

162. Coût par destination. Les coûts relatifs aux investissement représentent 74% du coût total du 

projet alors que les coûts relatifs aux frais de fonctionnement représentent 26% des coûts du projet. 

45

Α 




163. Les tableaux suivants présentent les coûts résumés du programme, par composante et par 

catégorie de dépenses: 

Composantes 

TABLEAU 1: SOMMAIRE DES COÛTS DU PROJET a 

(USD ’000) 

Monnaie 

Locale 

46 

Devises 

Total 

% 

en devises 

% 

des couts 

de base 

Accès au services non financiers d’appui au 

developpment des MPE 9057 599 9 655 6 53 

Accès au services financiers 2 602 232 2 834 8 16 

Renforcement des organisations 

professionnelles et de l’environnement 

politique, législatif et institutionnel. 728 314 1 042 30 6 

Service d’information aux entreprises 870 244 1 113 22 6 

Coordination et gestion 2 358 1 171 3 529 33 19 

Total coûts de base 15 615 2 559 18 174 14 100 

Provisions pours les aléas physiques 139 41 181 23 1 

Provsions pour les aléas financiers 305 89 394 23 2 

Total des coûts du projet 16 059 2 689 18 749 14 103 

a Toute doscprdamce dams ;es tptaix est die à l’arrondissement des chiffres. 

Financement du projet. 

164. Le projet serait financé par un prêt du FIDA d’environ USD 13,08 millions, soit 70% du coût 

total du projet et par un prêt de la BOAD d’environ USD 2.03 millions (11% du coût total), qui 

porterait sur la composante 2 ‘Accès aux services financiers’ et plus particulièrement sur les souscomposantes 

‘Renforcement des IMF’ et ‘renforcement des structures partenaires’. Le gouvernement 

contribuera au coût total du projet à hauteur de USD 2,19 millions dont USD 1,72 million pour la prise 

en charge des impôts et taxes (soit 9% du coût total) et USD 0,47 million à partir des fonds d’appui 

existants (soit 3% du coût total). Les bénéficiaires du projet contribueront pour environ USD 1,45 

million (soit 8% du coût total). Le plan de financement par composante est donné ci-après. 

TABLEAU 2: PLAN DE FINANCEMENT A 

(USD ’000) 

IFAD BOAD Government Beneficiaries Total 

Monaie 

Locale 

hors. 

Components 

Accès aux services non 

Montant 

. 

% Montant % Montant % Montat % Montant. % Devises. taxes 

Droits 

et 

Taxes 

financires 

Accès aux services 

6 967 70.9 - - 1 427 10.1 1 432 14.6 9 826 52.4 623 8 207 996 

financiers 

Renforcement des 

organisations 

692 24.1 2 030 70.6 139 4.8 16 0.6 2 877 15.3 239 2 499 139 

professionnelles 

Service d’information 

996 89.1 - - 122 10.9 - - 1 118 6.0 324 672 122 

aux entreprises 1 066 90.0 - - 118 10.0 - - 1 184 6.3 256 810 118 

Coordination & gestion 

Total des coûts du 

3 354 89.6 - - 389 9.2 - - 3 743 20.0 1 247 2 150 345 

projet 13 075 69.7 2 030 10.8 2 194 11.7 1 448 7.7 18 749 100.0 2 689 14 339 1 720 

a Toute discordance dans les totaux est due à l’arrondissement des chiffres.

Α 




B. Passation des marchés, décaissements et vérifications des comptes 

165. Passation des marchés. L’acquisition de biens, de services, de travaux ainsi que la sélection 

et le recrutement des opérateurs partenaires et des consultants se feront selon les procédures du FIDA. 

L’acquisition de biens devra se faire par lots regroupés afin d’obtenir les meilleures offres de prix. 

L’acquisition de véhicules pour un montant supérieur à USD 0.1 million se fera selon les procédures 

d’appel d’offres international. La procédure d’appel d’offres international est également applicable 

pour l’acquisition de biens et services dont la valeur est égale ou supérieure à USD 50,000. Pour 

l’acquisition de véhicules d’une valeur inférieure à USD 100,000 et pour les biens et services dont la 

valeur ne dépasse pas USD 50,000 l’acquisition se fera selon les procédures d’appel d’offres national. 

Pour les biens dont la valeur est inférieure à USD 10,000 il sera fait recours aux procédures de la 

consultation locale restreinte. 

166. Décaissements, compte spécial et compte du projet. Pour faciliter les décaissements et 

l’exécution du Projet, un compte spécial en FCFA, mouvementé par la Direction de la Dette et des 

Investissements du Ministère de l’Economie et des Finances, sera ouvert au nom du Projet par 

l’Emprunteur dans une banque commerciale à Dakar acceptable par le FIDA et un compte du projet 

ouvert également dans une banque commerciale à Tambacounda acceptable par le FIDA et 

mouvementé par le Directeur du projet. Dès l’entrée en vigueur du prêt FIDA, ce compte sera crédité 

d’un dépôt initial de USD 0.6 million (équivalent à FCFA 300 millions) pour couvrir les besoins des 

six premiers mois de la première année du projet. Les retraits du compte du prêt se feront sur 

présentation d’états certifiés de dépenses pour les catégories de dépenses définies conjointement par le 

gouvernement, le FIDA et l’Institution Coopérante. Les justificatifs de ces dépenses seront conservés 

au niveau de l’UGP et tenus à la disposition des missions de supervision et des commissaires aux 

comptes aux fins d’inspection. Tous les autres retraits du compte du prêt se feront sur présentation de 

documents justificatifs et approbation. 

167. Le gouvernement prendra toutes les dispositions utiles pour la mobilisation des fonds de 

contrepartie gouvernementale qui correspond à la fois à la participation du Gouvernement au fonds du 

projet et à la prise en charge totale des droits et taxes afférents aux dépenses du projet, y compris les 

inscriptions annuelles au budget d’investissement consolidé de l’État, l’émission de chèques du trésor, 

et les exonérations des droits sur les importations effectuées par le programme. Pour la première année 

du projet, le montant de la contribution du gouvernement au titre des droits et taxes afférents aux 

dépenses du projet s’élève à USD 0.386 million (équivalent à FCFA 193.35 millions). Pour les années 

ultérieures, le montant de la contribution du gouvernement au titre des droits et taxes sera déterminé 

par le Programme de Travail et Budget Annuel (PTBA). 

168. Comptabilité. La comptabilité de base du Projet sera tenue par le responsable administratif et 

financier sous la supervision du directeur de l’UGP. Le projet aura une comptabilité en partie double, 

qui répond aux normes internationales à cet égard. Les opérateurs partenaires devront tenir une 

comptabilité séparée spécifique pour les fonds du projet utilisés. Les opérateurs recevront des avances 

correspondant aux frais de fonctionnement prévus pour les premiers trois mois d’activité. Ils devront 

soumettre des états de dépenses accompagnés de la documentation originale à l’UGP. L’UGP 

procèdera au réapprovisionnement des comptes de ces opérateurs, après avoir effectué les vérifications 

nécessaires. Les comptes de l’UGP et des opérateurs partenaires seront examinés régulièrement à la 

requête des missions de supervision. Les pièces justificatives des dépenses doivent être conservées au 

siège du projet. 

169. Audit. Les comptes du projet seront annuellement vérifiés par un cabinet d’audit comptable 

acceptable par le FIDA. Le cabinet d’audit sera également invité à exprimer des opinions sur les 

modalités de passation des marchés, la légitimité des dépenses imputées au compte spécial ainsi que 

l’utilisation des biens et services financés par le Projet. Il fournira une opinion séparée sur les états de 

dépenses certifiés. L’UGP sera responsable de l’application des recommandations spécifiées dans les 

rapports d’audits annuels. Les honoraires du Cabinet d’audit seront payés à partir du compte de prêt. 

47

Α 




170. Institution coopérante. L’institution coopérante du projet sera la BOAD. Elle sera tout 

particulièrement chargée de l’administration du prêt et de la supervision financière et comptable des 

activités du projet. La supervision technique des activités du projet pourra être conjointement réalisée 

par la BOAD et les partenaires (BIT, GRET et Unité Régionale de Micro-Finance du FENU) 

impliqués dans la mise en œuvre des différentes composantes et actions du projet. 

C. Financement des activités avant le démarrage du projet 

171. Afin de faciliter la mise en œuvre du projet, certaines activités préparatoires seront entreprises 

avant l’entrée en vigueur du prêt. Elles seront financées sur la base d’une facilité financière. Ces 

activités de démarrage comprennent : (i) l’évaluation qualitative et quantitative de l’offre et de la 

demande en matière de services d’appui non financier, (ii) l’étude portant sur l’identification des zones 

de concentration et des filières à fort potentiel de développement dans chacune de ces zones, (iii) 

l’étude sur la demande des MPE rurales, des entrepreneurs et porteurs d’initiatives en matière de 

services financiers, (iv) organisation de l’atelier de démarrage, (v) recrutement d’un consultant 

facilitateur pour une période de 1 mois (élaboration d’un manuel de procédures administratives, 

comptables et financières, préparation des appels d’offres pour les différents biens et services 

concernés), (vi) recrutement d’un consultant pour la mise en place du système de suivi-évaluation, 

discussion du cadre logique avec le personnel recruté de l’UGP, revue des principaux indicateurs et de 

la méthodologie de leur collecte et préparation du PTBA de la première année. 

VII. ORGANISATION ET GESTION 

A. Organisation du Projet 

172. Le projet sera placé sous la tutelle administrative du Ministère de l’Agriculture et de 

l’Hydraulique (MAH) qui recrutera un directeur du projet acceptable pour le FIDA (cf. paragraphe 

182). 

173. L’organisation du projet comprend deux niveaux correspondant à une répartition des tâches et 

des responsabilités : (i) le niveau de coordination du projet comprenant le Comité de Pilotage flanqué 

du Comite Technique et, (ii) le niveau d’exécution du projet comprenant l’Unité de Gestion du Projet, 

les opérateurs spécialisés apportant un appui technique et méthodologique, le Comité d’Orientation du 

SAFIR ainsi que les comité de concertation. 

B. Coordination et Gestion 

174. Comité de Pilotage (CP). Le CP assurera les fonctions de coordination inter-institutionnelle, 

de planification, de programmation et de suivi des activités du projet. Il sera présidé par le Ministre 

d’Etat de l’Agriculture et de l’Hydraulique ou par le représentant qu’il déléguera, et sera composé de : 

• Un représentant du Ministère en charge de l’Economie et des Finances, 

• Un représentant du Ministère en charge des Petites et Moyennes Entreprises, de 

l’Entreprenariat Féminin et de la Micro-Finance 20 , 

• Un représentant du Ministère en charge de l’Industrie et de l’Artisanat, 

• Un représentant du Ministère en charge de l’Elevage, 

• Un représentant du Ministère en charge de la Jeunesse, 

• Un représentant du Ministère en charge des Collectivités Locales et de la Décentralisation, 

• Un représentant de l’AT/CPEC, 

• Un représentant de l’APIMEC, 

20 Compte tenu de l’importance du Ministère regroupant trois directions essentielles pour l’opérationnalisation 

du projet (Direction des PME, Direction de l’Entreprenariat Féminin et Direction de la Micro-Finance) plusieurs 

sièges pourraient être octroyés à ce Ministère. 

48

Α 




• Un représentant de l’Agence de Développement des PME (ADEPME), 

• Un représentant de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), 

• Un représentant de l’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR), 

• Des représentants des organisations professionnelles (au maximum 6 représentants), 

• Les Directeurs des projets FIDA opérationnels à la date de démarrage du PROMER II. 

175. Le CP se réunira au moins 2 fois par an à Tambacounda pour l’analyse et l’approbation du 

bilan d’activité annuel du projet ainsi que pour l’examen du Programme de Travail et Budget Annuel 

(PTBA). Son secrétariat sera assuré par le Directeur du projet. Le CP sera notamment investi des 

responsabilités suivantes: 

• Examen et approbation des rapports d’activités et des états financiers; 

• Approbation des programmes de travail et des budgets annuels (PTBA) avant leur 

transmission à l’institution coopérante et au FIDA; 

• Soumission du budget annuel du Projet pour son inscription dans la Loi de finance; 

• Coordination des interventions des différents ministères sectoriels impliqués dans la 

réalisation des objectifs du projet; 

• Avis sur le mode d’intervention, le suivi des directives précédentes et des recommandations 

des missions d’expertise ainsi que validation des résultats obtenus; 

• Approbation du manuel de procédures et de ses modifications. 

176. Comité technique (CT). Le CP est épaulé par un Comité Technique (CT) également chargé 

de promouvoir les adaptations au cadre politique et législatif de nature à favoriser le développement 

des MPE rurales. Ce CT, présidé par le représentant du Ministère chargé des PME, de l’Entreprenariat 

Féminin et de la Micro-Finance, comprend : 

• Un représentant du Ministère en charge de l’Agriculture et de l’Hydraulique, 

• Un représentant du Ministère en charge des Collectivités Locales et de la Décentralisation, 

• Un représentant du Ministère en charge de l’Industrie et de l’Artisanat, 

• Un représentant du Ministère en charge de l’Economie et des Finances, 

• Un représentant de l’ANCAR, 

• Un représentant des différents partenaires au projet (BIT, GRET, URMF/FENU), 

• Plusieurs représentants des organisations professionnelles (au maximum un représentant de 

chaque filière identifiée dans la zone du projet), 

• Le Directeur du PROMER, 

• Tout autre personne ou institution concernée par le développement des MPE rurales. 

177. Comités de concertation. Au niveau de chaque antenne de l’UGP, des comités de 

concertation seront mis en place pour faciliter le dialogue entre les représentants des MPE rurales et 

leurs organisations professionnelles au niveau local, les services décentralisés de l’état, les 

collectivités locales, les projets FIDA et les autres intervenants de la zone concernés par le 

développement des MPE rurales (notamment les prestataires de services non-financiers et financiers 

d’appui aux MPE). 

178. Comité d’Orientation du SAFIR (CO). Un Comité d’Orientation comprenant les Directeurs 

des projets FIDA, un représentant du BIT (pour assurer le lien entre les aspects financiers et nonfinanciers 

des appuis aux MPER), un représentant de l’AT/CPEC, un représentant de l’APIMEC et un 

représentant de la Direction de la Micro-Finance du MPMEEFMF est mis en place. Le CO intervient 

en tant qu’organe de conseil et de suivi pour les activités spécifiques de la composante ‘Accès aux 

services financiers’ (y compris la contractualisation de l’implication de l’Unité régionale de Micro- 

Finance du FENU). 

179. Unité de Gestion du Projet (UGP). L’exécution du projet sera confiée à l’UGP placée sous 

la tutelle administrative du MAH. L’UGP sera basée à Tambacounda dans les locaux occupés 

précédemment par le PROMER I. 

49

Α 




180. L’UGP jouira de l’autonomie de gestion administrative et financière lui permettant, dans la 

limite des PTBA approuvés, de signer toute convention et contrat avec toute organisation ou 

institution impliquée dans le projet. L’UGP sera responsable pour : (i) la préparation les PTBA, (ii) la 

tenue de comptabilité générale, analytique et budgétaire du projet en conformité avec les termes de 

l’Accord de prêt, (iii) la mise en oeuvre du contrôle financier et de gestion du projet, (iv) le suiviévaluation 

interne des activités du projet et, (v) la rédaction des rapports semestriels et annuels 

d’avancement, y inclus les rapports techniques, financiers et de suivi-évaluation. 

181. Le personnel de l’UGP comprendra un(e) Directeur/Directrice, 4 responsables de composante 

(développement des services d’appui non-financier ; information aux promoteurs et aux entreprises ; 

administration et finance ; suivi-évaluation) et un personnel administratif et d’appui (1 assistant(e) 

administratif, 1 aide-comptable, 1 documentaliste, 2 secrétaires, 4 chauffeurs et 2 gardiens et 1 agent 

d’entretien). En outre, 4 antennes seront implantées à Matam (couvrant la région de Matam), Kolda 

(couvrant Kolda et Tambacounda), Kaolack (couvrant Kaolack, Thiès et Fatick) et Louga (couvrant 

Louga et Diourbel). Le personnel de chaque antenne comprendra un(e) spécialiste en appui aux 

MPER et en commercialisation, un(e) chargé(e) du suivi-évaluation des prestataires de services nonfinanciers 

d’appui aux MPE et 4 personnes d’appui (1 secrétaire, 1 chauffeur, 1 gardien et 1 agent 

d’entretien). 

182. Le Directeur du projet sera nommé par le MAH sur la base d’un appel d’offre et approuvé par 

le FIDA. Il devra avoir une bonne expérience dans la gestion de projets, une grande capacité 

d’animation et d’utilisation des outils de gestion, ainsi qu’une longue expérience dans le domaine du 

développement rural et de la promotion des micro- et petites entreprises en milieu rural. Les autres 

membres du personnel (à l’exception du personnel administratif et d’appui) seront sélectionnés et 

recrutés par voie d’appel d’offre. Le contrat de travail du personnel de l’UGP et des antennes sera 

d’une durée de 2 ans renouvelable après évaluation effectuée par l’institution coopérante (en année 2 

du projet) et durant la revue à mi-parcours (en année 4 du projet). 

183. SAFIR. Le SAFIR comprendra un(e) responsable basé à Thiès (pour faciliter le dialogue 

avec les IMF) et 3 responsables locaux sis à Matam, Fatick et Tambacounda. Le recrutement de ce 

personnel sera supervisé par l’Unité Régionale de Micro-Finance du FENU sur la base d’un appel à 

candidature. Les ressources financières du SAFIR sont logées au PROMER ; le directeur du SAFIR 

étant ordonnateur des paiements. 

184. Services d’Informations Techniques, Economiques et Commerciales (SITEC). Les 

SITEC seront sis à Tambacounda (pour la tête de réseau), Kaolack, Matam et Kolda. Le personnel de 

chaque SITEC comprendra 1 spécialiste en communication recruté(e) par appel à candidature. 

C. Mise en Œuvre du Projet 

185. On rappellera brièvement dans cette section les différentes étapes de la mise en œuvre du 

projet déjà exposées précédemment (chap. V.b). 

a. Composante 1 : 

• Sensibilisation de la population-cible : Utilisation des ‘institutions’ et des ‘personnesressources’ 

des autres projets FIDA et recrutement d’une (ou plusieurs) ONG pour les 

régions non couvertes. Sensibilisation réalisée durant les deux premières années du projet 

en fonction des zones de concentration déterminées ; 

• Etudes sur l’offre et la demande de services non-financiers d’appui : Confiées par l’UGP 

à un consultant national et réalisées endéans les 6 premiers mois du projet ; 

• Détermination des zones de concentration : A la suite des études susmentionnées, 

détermination des zones par l’UGP, le BIT, le GRET, l’Unité Régionale de Micro-Finance 

du FENU ainsi que les Ministères concernés ; 

• Renforcement des capacités des prestataires de services non-financiers d’appui aux MPE. 

Le BIT apportera son appui méthodologique à l’UGP dans la mise en place des actions 

50

Α 




visant au renforcement des capacités des prestataires de services non-financiers d’appui. 

formations dispensées aux prestataires par des formateurs GERME agréés par le BIT et 

supervisés par l’équipe locale du BIT) ; 

• Renforcement/acquisition des compétences des entrepreneurs/porteurs d’initiatives. (i) 

alphabétisation réalisée par personnes-ressources mises en place dans le cadre des autres 

projets FIDA ou par des organismes publics ou privés spécialisés, (ii) appui-conseil 

généraliste réalisé par un prestataire de services non-financiers d’appui agréé choisi 

conjointement entre l’entrepreneur et l’UGP, (iii) appui-conseil spécifique réalisé à la 

demande de l’entrepreneur/porteur d’initiative par un prestataire de services nonfinanciers 

d’appui agréé de son choix, (iv) suivi-accompagnement réalisé par un 

prestataire de services non-financiers d’appui agrée de son choix ; 

• Accès aux innovations techniques, technologiques et commerciales. Le responsable du 

développement des MPE rurales au sein de l’UGP ainsi que les responsables locaux 

chargés de l’appui aux MPE et à la commercialisation (au niveau de chaque antenne) 

contracteront ponctuellement et à la demande des MPE ou des entrepreneurs/porteurs 

d’initiatives, des prestataires spécialisés, le plus souvent, nationaux afin de mettre en place 

les différentes actions prévues dans le but de favoriser leur accès aux différentes 

innovations. Concernant les formations techniques et l’apprentissage, le projet se 

rapprochera des différentes organisations professionnelles ainsi que de l’Office National 

de la Formation Professionnelle. 

• Commerce alternatif. Le responsable de l’UGP contractera un expert international pour la 

réalisation de l’étude sur les potentialités du commerce alternatif au Sénégal ainsi que sur 

l’organisation nécessaire pour développer un tel commerce. 

b. Composante 2 : 

• Constitution du Comité d’Orientation (CO) du SAFIR. Incluant les directeurs de tous les 

projets opérationnels du FIDA ainsi qu’un représentant du BIT, de l’AT/CPEC et de 

l’APIMEC ; 

• Etude sur les besoins des MPE et entrepreneurs/porteurs d’initiatives en matière de 

services financiers. Réalisée par un consultant national recruté par le CO du SAFIR ; 

• Implantation du SAFIR. Réalisée par l’URMF du FENU recrutée par le CO pour une 

période de 4 ans et chargée du recrutement et de la formation du personnel du SAFIR, de 

l’acquisition des équipements nécessaires, de l’élaboration et de la mise en place des 

procédures opérationnelles, de l’élaboration du système de suivi et de gestion des 

activités, de la finalisation des indicateurs de performance et d’impact (respectant les 

particularités de chaque projet FIDA) ainsi que pour la supervision du SAFIR ; 

• Assistance aux autres projets FIDA. Convention tripartite signée entre le SAFIR, l’UGP 

et chaque projet FIDA ; 

• Renforcement des IMF. Appel à manifestation d’intérêt des IMF pour (a) l’ouverture de 

nouvelles caisses locales d’épargne et de crédit dans les zones du projet non couvertes, (b) 

le développement de nouveaux produits et services adaptés aux besoins des bénéficiaires 

des différents projets FIDA et, (c) le développement de relations pérennes avec les 

banques commerciales pour leur refinancement ; 

• Ligne de crédit aux IMF. Financée par la BOAD et gérée par le Fonds de Promotion de 

l’Entreprenariat 21 . 

21 Le montant, les modalités opérationnelles d’utilisation et l’affectation des fonds de cette ligne de crédit une 

fois remboursés par les différentes IMF seront précisés par une mission d’évaluation réalisée par la BOAD fin 

avril 2005. Rappelons simplement que cette ligne de crédit est uniquement destiné au financement à moyen et 

long terme des IMF implantées dans les régions du projet à condition que ces IMF utilisent cette ressource pour 

le financement à moyen et long terme des bénéficiaires des différents projets FIDA et qu’elles développent des 

produits permettant la captation de l’épargne à moyen et long terme pouvant se substituer à terme à cette 

51

c. Composante 3 : 

Α 




• Diagnostic institutionnel et opérationnel des organisations professionnelles et étude de 

l’environnement des MPE rurales. Confiés à des consultants nationaux recrutés sur appel 

d’offre par l’UGP ; 

• Cadres de concertation et appui institutionnel. Mis en place par l’UGP avec un appui 

méthodologique du BIT et du GRET ; 

• Renforcement des capacités des partenaires locaux. Effectué par des consultants 

nationaux appuyés par le BIT et le GRET et sélectionnés par l’UGP. 

d. Composante 4 : 

• Etude sur les besoins des MPE, entrepreneurs/porteurs d’initiatives en terme 

d’informations. Réalisée par un consultant international recruté par l’UGP (avec un appui 

opérationnel de FIDAfrique sous la forme d’une participation à l’élaboration des termes 

de référence et la participation à l’atelier de restitution) ; 

• SITEC. Mis en place par l’UGP avec un appui technique de la Division Information et 

Communication du FIDA Rome et FIDAfrique ; 

• Publications. Réalisées par les SITEC (UGP) avec un appui ponctuel du GRET ou 

d’autres opérateurs locaux spécialisés, notamment en matière d’élaboration de supports de 

documentation en langue vernaculaire. 

186. Partenariat. Dans la mesure où le projet se base sur l’externalisation des actions auprès de 

prestataires de services extérieurs, de nombreux partenariats vont être signés avec le projet. De par 

leur expérience étendue tant au Sénégal que dans la sous-région, la capacité d’un backstopping 

important de la part de leurs institutions mères (notamment pour le BIT et le GRET), et la nécessité de 

disposer d’un dispositif cohérent de soutien et d’appui méthodologique concernant les services nonfinanciers 

et financiers ainsi que le renforcement des organisations professionnelles et de 

l’environnement des MPE rurales, 2 institutions ont été identifiées pour cet appui en matière de 

services non-financiers d’appui (BIT) et en matière de services financiers d’appui (Unité Régionale de 

Micro-Finance du FENU). Le BIT ne pouvant répondre à un appel d’offres et l’Unité Régionale de 

Micro-Finance du FENU n’ayant pas d’équivalent indépendant au Sénégal (pour des raisons de conflit 

d’intérêt, le prestataire de services financiers d’appui ne peut être une institutions de micro-finance ou 

une institution de contrôle et de supervision du type AT/CPEC), ces deux institutions signeront une 

convention de partenariat après accord du Comité de Pilotage. En ce qui concerne le GRET, sa 

contractualisation sera effective après procédure d’appel d’offres satisfaisante pour le FIDA. 

• Appui méthodologique. Des conventions de partenariat seront signées avec : 

- Le BIT pour (i) le renforcement des capacités de l’UGP, (ii) les actions de renforcement 

des capacités des prestataires de services non-financiers d’appui aux MPE, (iii) la 

supervision, le contrôle et le suivi-évaluation des prestations effectuées par ces prestataires 

auprès des MPE, entrepreneurs et porteurs d’initiatives, (iv) l’adaptation des modules de 

formation aux besoins des bénéficiaires du projet et, (v) le renforcement des capacités des 

organisations professionnelles et de l’environnement politique, législatif et institutionnel 

des MPE ; 

- Le GRET pour (i) le renforcement des capacités de l’UGP, (ii) l’accès des MPE et 

entrepreneurs/porteurs d’initiatives aux innovations, (iii) le renforcement des capacités des 

organisations professionnelles et de l’environnement politique, législatif et institutionnel 

des MPE et, (iv) l’opérationnalisation des SITEC ; 

- L’Unité Régionale de Micro-Finance du FENU pour la mise en place et la supervision des 

activités du SAFIR. 

ressource. Le montant estimé de la ligne de crédit aux IMF par la mission de pré-évaluation du FIDA s’élève à 

USD 1.2 million. 

52

Α 




• Autres appuis ponctuels. Des conventions de partenariats pour des appuis ponctuels seront 

signés par le projet avec : (i) une ou plusieurs ONG pour la sensibilisation de la populationcible 

dans les nouvelles régions du PROMER II, (ii) une ou plusieurs ONG pour 

l’alphabétisation fonctionnelle des entrepreneurs/porteurs d’initiatives, (iii) les institutions ou 

les personnes-ressources mises en place par les projets FIDA pour la sensibilisation et 

l’alphabétisation, (iv) des opérateurs spécialisés pour le commerce équitable, biologique et 

ethnique, (v) des consultants nationaux pour la réalisation des différentes études prévues dans 

le cadre des différentes composantes et, (vi) la Division Information et Communication du 

FIDA et FIDAfrique pour l’opérationnalisation de la composante ‘Services d’information aux 

entreprises’. 

• Convention avec d’autres projets/programmes. Dans le cadre de la composante ‘Accès aux 

services non-financiers d’appui au développement des MPE’, le projet signera des conventions 

avec les différents Fonds d’appui mis en place et financés par le gouvernement sénégalais 

(Fonds de Développement de l’Entreprenariat Féminin, Fonds de Promotion de la Micro- 

Finance, Fonds de Développement Agro-Sylvo-Pastoral) pour un financement conjoint des 

actions de formation et de renforcement des capacités des MPE, entrepreneurs et porteurs 

d’initiatives. De même, le projet signera également une convention avec l’Office National de 

la Formation Professionnelle pour le financement conjoint de certaines actions de formations 

techniques. De plus, le projet signera des conventions avec des petites, moyennes voire des 

grandes entreprises pour le développement et le recours systématique à l’apprentissage pour 

les entrepreneurs et porteurs d’initiatives. Le projet se rapprochera également des 

projets/programmes oeuvrant dans les domaines du développement rural, du développement 

des micro et petites entreprises ou du renforcement et de l’appui aux prestataires de services 

pour ces micro- et petites entreprises afin d’examiner avec eux les possibles synergies. 

• Conventions relatives au SAFIR. Des conventions de partenariat seront signées avec chaque 

projet FIDA dans le cadre de la mise en place du SAFIR, notamment pour les aspects relatifs à 

l’assistance du SAFIR auprès des bénéficiaires des différents projets FIDA en vue d’un accès 

à des sources de financement pérennes et de proximité ainsi qu’à l’assistance du SAFIR pour 

les négociations avec les IMF concernées. 

D. Programmation, Suivi et Evaluation 

187. Programmation. Avant le démarrage de chaque année, un programme de travail et budget 

annuel (PTBA) sera soumis, après revue par le Comité de Pilotage du programme, au FIDA et à 

l’Institution Coopérante pour commentaires et approbation. Le directeur de l’UGP sera nommé 

gestionnaire du prêt du FIDA par l’Emprunteur, et devra signer les demandes de remboursement de 

fonds (DRF). Les DRF seront ensuite transmises aux services compétents du Ministère en charge des 

Finances pour co-signature et expédition à l’Institution Coopérante. Les spécimens de signatures des 

personnes habilitées à signer les DRF seront transmis au FIDA et à l’Institution Coopérante. 

188. Suivi-évaluation. Le suivi-évaluation au niveau du projet sera assuré par l’UGP. Le système 

de suivi-évaluation mis en place au sein du projet permettra d’en mesurer et d’en suivre l’impact, en 

accord avec les principes de base du système de gestion des résultats et de l’impact (RIMS) du FIDA 

et s'appuiera aussi sur les orientations du Cadre de mesure de la performance des services d'appui aux 

entreprises, élaboré en liaison avec le Comité des bailleurs pour le développement de la petite 

entreprise dont le FIDA est membre. Le nombre d’indicateurs-clés de suivi et de d’évaluation sera 

limité 22 . Ce système sera participatif et fera intervenir les MPE, les prestataires de services nonfinanciers 

d’appui ainsi que les partenaires privilégiés (BIT, GRET) dans la collecte et l’analyse des 

résultats, notamment pour la composante d’appui aux MPE, entrepreneurs et porteurs d’initiatives. En 

conformité avec les nouvelles directives du FIDA en matière de suivi-évaluation et de l’analyse 

22 La liste des indicateurs retenus pour le projet figure en appendice 7 du rapport principal d’évaluation. 

53

Α 




d’impact, 3 enquêtes seront réalisées durant la vie du projet (enquête initiale de référence, enquête à 

mi-parcours et enquête finale). 

189. Un système de suivi-évaluation participatif, commun à l'ensemble du programme FIDA- 

Sénégal devrait être mis en place. Ce système devrait permettre de piloter sa mise en œuvre, de 

développer les synergies et la mise en cohérence des actions, de capitaliser les expériences locales et 

de contribuer à l'élaboration des politiques nationales de lutte contre la pauvreté rurale. Il serait 

constitué de trois niveaux ou cercles concentriques. Chaque niveau devrait être connecté aux acteurs 

pérennes, de façon à leur donner accès à l'information générée, et les trois niveaux devront être 

étroitement articulés entre eux : 

- Le niveau des acteurs locaux. Il correspondrait aux différentes zones d'intervention au sein 

d'un projet (par exemple autour de la communauté rurale). Le suivi des activités et l'évaluation 

des résultats et des effets y seraient effectués par les acteurs locaux avec l'appui des UGP, sur 

la base d'indicateurs qu'ils définiraient conjointement; 

- Le niveau des projets. Chaque projet dispose d'une fonction de suivi-évaluation qui doit lui 

permettre de mesurer ses résultats par rapport à ses objectifs, d'évaluer ses effets, et d'adapter 

sa stratégie à temps. Outre cette fonction de pilotage, le système de suivi-évaluation devrait 

aussi permettre de mesurer la contribution des projets à la lutte contre la pauvreté rurale dans 

leurs régions d’intervention respectives, et de faciliter la mise en cohérence des actions au 

niveau régional. Ce niveau serait articulé avec le suivi régional de la mise en œuvre du DSRP 

(confié au comité régional de pilotage du DSRP); 

- Le niveau du programme. Le système de suivi-évaluation devra également permettre de 

suivre les résultats et d'évaluer les effets globaux du programme, sur la base d'une sélection 

d'indicateurs permettant de rendre compte de la réalisation des objectifs assignés au 

programme. Ces indicateurs devront aussi répondre aux besoins d'informations du système de 

suivi du DSRP, ainsi que des partenaires nationaux tels que Ministère de l'Agriculture et de 

l'Hydraulique (MAH), Ministère de l'Environnement et de la Nature (MEN), Ministère de 

l'Economie et des Finances, Conseil Supérieur d'Orientation Agro-Sylvo-Pastoral, CNCR et 

autres organisations nationales représentatives du monde paysan, organisations 

interprofessionnelles. Ce niveau serait directement relié à la DAPS, de façon à faciliter la 

mise en cohérence du programme FIDA avec les autres projets 23 . Pour ce faire, la DAPS 

recevra un appui institutionnel qui sera financé par le FIDA. 

190. Le SAFIR sera doté d’un système de suivi-évaluation et d’indicateurs de performance et 

d’impact spécifiques à son activité incluant des indicateurs relatifs aux bénéficiaires du PROMER II 

(MPE, entrepreneurs/porteurs d’initiatives mais également bénéficiaires des autres projets FIDA) dont 

certaines données seront reversés dans le système de suivi-évaluation du PROMER II. Le système de 

suivi-évaluation du SAFIR prendra également en compte certains indicateurs définis dans le cadre des 

autres projets FIDA (mesure de l’impact et de la performance de l’assistance technique du SAFIR à 

ces projets). En outre, les données issues du système de suivi-évaluation du SAFIR seront publiées sur 

la plateforme MIX (Micro-finance Information eXchange) basée sur Internet qui accueille les 

contributions des institutions de micro-finance, des bailleurs de fonds (y compris le FIDA) et des 

autres acteurs du secteur sur leurs activités et leurs indicateurs de performance. 

191. Les rapports de suivi-évaluation fourniront des indications permettant au gouvernement et au 

FIDA de (i) suivre l’état d’avancement de l’exécution du projet et, (ii) évaluer de manière continue les 

effets du projet et son impact sur les bénéficiaires. Au travers de ces rapports, l’UGP pourra mesurer 

le travail des différents partenaires et membres de son personnel, comparer les résultats avec les 

prévisions budgétaires, analyser les causes des écarts et proposer/procéder aux ajustements/correctifs 

nécessaires en temps opportun. 

23 La DAPS est chargée, au sein du MAH, des politiques de développement agricole ainsi que de la planification, 

la coordination et le suivi-évaluation des projets et programmes. 

54

Α 




192. Suivi de conformité avec les politiques nationales. Le suivi de conformité du projet avec les 

politiques et stratégies sectorielles nationales sera assuré par le comité de pilotage et, pour son compte, 

par les services compétents des ministères concernés, en particulier la direction des analyses, de la 

prévision et des statistiques (DAPS) du MAH en ce qui concerne l’agriculture, le MEF pour l’appui à 

la micro-finance, le MPMEEFMF pour l’appui aux MPE rurales, les institutions nationales 

compétentes pour l’alphabétisation fonctionnelle, etc. 

193. Supervision. La supervision du projet sera assurée, pour le compte du FIDA, par l’institution 

coopérante qu’il aura mandatée, sous forme de missions de supervision annuelles. Ces missions 

émettront des recommandations à l’intention de l’UGP, du MAH et du comité de pilotage. Le MAH et 

le MEF seront systématiquement associés aux travaux des missions de supervision de l’institution 

coopérante. 

VIII. BENEFICES, JUSTIFICATION ET RISQUES 

A. Bénéfices et bénéficiaires 

194. Bénéfices. Les bénéfices économiques et impacts du projet seront variés: (i) développement 

et dynamisation des MPE rurales, (ii) réduction de leurs contraintes techniques et financières; (iii) 

développement du marché des services d'appui aux entreprises; (iv) accès aux ressources financières 

par les entrepreneurs ruraux qui en étaient exclus et augmentation de leurs capacités d’investissement; 

(v) meilleur accès à l’information, à la formation et aux technologies adaptées, en particulier pour les 

groupes les plus marginalisés; (vi) renforcement des organisations professionnelles et de leur pouvoir 

de négociation au sein des filières; (vii) création et consolidation d'emplois en milieu rural; (vi) 

augmentation et diversification des revenus ruraux; (viii) diminution des inégalités homme-femme; 

(ix) renforcement de la position de la femme au sein du secteur des MPE rurales, dans les 

organisations professionnelles et sur la scène du développement local notamment par le biais de 

l’augmentation du niveau général de l’alphabétisation. 

195. Bénéficiaires directs. Il s’agit de fournir un appui à environ 3,000 entrepreneurs et porteurs 

d’initiatives ruraux désirant consolider une activité/entreprise en cours ou créer une MPE rurales ou 

une activité génératrice de revenu, en particulier en amont et en aval de la production agricole. Le 

projet concerne donc les producteurs, les commerçants, les prestataires de services et les artisans, que 

ces fonctions soient individualisées et/ou cumulées, et qu’ils interviennent à titre individuel ou dans 

des associations. 

196. Le projet appuiera 3,000 micro- et petites entreprises dont environ 2,000 micros et porteurs 

d’initiatives/d’activités (dont 400 micro-entreprises et activités issues du PROMER I) et environ 1,000 

petites (dont 200 entreprises issues du PROMER I). Les créations d’entreprises représenteront environ 

2/3 des entreprises nouvellement appuyées pour 1/3 de consolidation d’entreprises existantes. Un 

minimum de 7,600 emplois directs seront créés et/ou consolidés par les entreprises appuyées dans le 

cadre du PROMER II. Les entrepreneurs et porteurs d’initiatives seront à 60% individuels et à 40% 

membres d’associations ou groupements. Le total des bénéficiaires directs serait environ 35,000 

personnes (entrepreneurs et membres des associations). 

197. De plus, environ 1,560 personnes seront alphabétisées dans le cadre des actions du projet. 

Enfin, environ 160 prestataires de services non-financiers d’appui bénéficieront d’un renforcement de 

leurs capacités dans les 8 régions du projet. 

198. Bénéficiaires indirects. Les producteurs agricoles installés dans les zones des différents 

projets FIDA constituent des bénéficiaires indirects du projet, dans la mesure où ils auront accès à de 

nouveaux marchés pour leurs produits, ainsi qu'à des services et des intrants appuyant le 

développement de leurs productions. La population rurale dans son ensemble bénéficiera 

indirectement du projet à travers l'augmentation des biens et services disponibles en milieu rural et 

l'amélioration de leur qualité. 

55

Α 




199. Femmes et jeunes. Une large part des promoteurs de MPE rurales bénéficiant directement du 

projet sera constituée de femmes et de jeunes ruraux. Les femmes et les jeunes seront encouragés et 

appuyés pour renforcer leur autonomie financière, leur pouvoir de représentation au sein des instances 

de décision familiales, communautaires et publiques. L’accès facilité des femmes et des jeunes au 

crédit des IMF permettra d’appuyer leurs initiatives et de développer leurs activités économiques, 

améliorant ainsi leurs revenus ainsi que leur reconnaissance sociale dans la communauté. Le tableau 

ci-dessous récapitule les actions ainsi que les ressources allouées pour les actions à destination des 

femmes. 

B. Marchés et commercialisation 

200. Il existe des marchés sous-exploités par les MPE rurales, notamment agroalimentaires et 

artisanales. Il s’agit notamment de marchés nationaux : 

• Marchés ruraux de proximité (matériels agricoles et agroalimentaires, services pour les MPE 

rurales notamment pour l’approvisionnement en intrants et la commercialisation des produits) 

et les marchés ruraux plus éloignés, notamment pour les produits spécifiques d’une région 

consommés sur l’ensemble du territoire ; 

• Marchés urbains où il existe une demande pour des produits locaux de qualité et conditionnés 

(villes secondaires mais surtout Dakar). Il s’agit soit de produits alimentaires de substitution 

aux produits importés (confitures, sirops, fromages) soit de produits spécifiques au marché 

Sénégalais (jus de bissap et de tamarin, produits roulés, couscous, arraw, farine infantile à 

base de mil, poissons séchés, produits laitiers frais). 

201. L’artisanat utilitaire (lit, panier, meubles, menuiserie métallique) peut également trouver des 

débouchés au niveau des marchés urbains mais la concurrence est parfois forte avec des unités 

artisanales installées en ville, bénéficiant d’équipements et ayant accès à l’électricité. Les MPE 

rurales ont un avantage comparatif pour les produits dont la matière première est rurale (ronier) ou qui 

nécessitent un savoir-faire spécifique (teinture naturelle). 

202. Pour atteindre ces marchés, les MPE rurales n’ont pas toujours les informations nécessaires 

sur la demande des consommateurs et sur les circuits de distribution ainsi que la force de vente 

nécessaire. Le projet contribuera à combler ce manque d’information par des études, par des réunions 

et des supports d’information. Le projet facilitera notamment l’accès à ces marchés en favorisant 

l’adaptation de l’offre de produits et services des MPE rurales à la demande (qualité, présentation des 

produits, diversification), en facilitant les contacts et relations avec les commerçants (réunion, 

concertation) ainsi que l’accès à des formations et à des conseils dans ce domaine (définition de 

stratégie commerciale, mise en place de réseaux de distribution, outils et actions de promotion des 

produits, formation de l’entrepreneur et de la force de vente). 

203. Des MPE dynamiques ou des groupements d’entreprises peuvent aussi capter des marchés 

particuliers à l’exportation : produits ethniques, biologiques et éthiques dans le cadre du commerce 

équitable. Le projet appuiera une introduction des produits des MPE rurales sur ces marchés par des 

études préliminaires sur (a) la demande, notamment en Europe, (b) l’offre de ces produits au Sénégal 

et, (c) les circuits locaux de commercialisation pour les produits équitables et biologiques. En 

fonction des résultats, le projet financera des actions tests (information et formation sur les normes et 

les modes d’organisation, analyses, certification biologique). 

204. En outre, le projet facilitera également le rapprochement des MPE rurales appuyées dans le 

cadre du projet avec des entreprises de taille plus importante dans le cadre de contrat de sous-traitance. 

Ces contrats de sous-traitance concerneront à la fois des entreprises individuelles mais également des 

associations ou groupements d’entreprises. Enfin, le projet développera des marchés inter-MPE 

rurales notamment dans le cadre de prestations de services pour un ensemble de MPE oeuvrant dans la 

même activité ou dans la même filière (acquisition et gestion communes de matériels agricoles ou 

d’équipements spécifiques). 

56

Α 




205. Enfin, le projet appuiera la mise en marché des produits agricoles des producteurs appuyés 

dans le cadre des autres projets du FIDA ainsi que la fourniture de biens et services à ces mêmes 

producteurs au travers d’un réseau de MPE rurales de proximité. 

C. Analyse économique et financière 

206. Rentabilité économique. Le taux de rentabilité économique du Projet estimé sur une durée 

de 20 ans est basé sur les hypothèses suivantes: 

• Les coûts économiques du Projet ont été déterminés par la méthode des coefficients de 

conversion (COSTAB). En termes économiques, le coût s’élève à USD 8.1 millions ; 

• La plupart des produits générés par les micro-entreprises du Projet ne font pas directement 

l’objet d’échanges internationaux mais sont destinés pour le marché local. On suppose que le 

prix économique des biens et de la main-d’œuvre locale est identique au prix financier ; 

• Le Projet créera ou consolidera environ 3,000 MPE durant une période de 7 ans parmi 

lesquelles environ 2,100 MPE survivront. Le calcul de rentabilité économique est basé sur 

2,100 MPE ; 

• Dans l’hypothèse de base, on suppose un bénéfice additionnel de FCFA 600,000 par entreprise 

et par an. Ce chiffre s’élève à 2/3 du résultat d’exploitation annuel moyen additionnel d’un 

échantillon de MER du PROMER I (FCFA 895,360) ; 

• Le bénéfice additionnel a été calculé en se basant d’une part sur les résultants des micro- et 

petites entreprises du PROMER I (Rapport d’évaluation intermédiaire PROMER I) et d’autre 

part sur les estimations de la mission de pré-évaluation selon les activités/filières identifiées. 

207. Le taux de rentabilité économique du Projet (hypothèse de base) a été estimé à 17%. Une 

analyse de sensibilité a été faite afin de tester la variation du TRIE (taux de rentabilité interne 

économique) dans les hypothèses d’une réduction des bénéfices et d’une augmentation des coûts. En 

cas de diminution des bénéfices de 10% et de 20%, le TRIE serait respectivement de 14 % et de 12%. 

Une augmentation des coûts de 10% résulterait dans un TRIE de 15%. Les résultats de l’analyse de 

sensibilité sont présentés dans le tableau ci-dessous. 

Analyse de sensibilité 

Hypothèses de calcul Taux de rentabilité (%) 

Hypothèse de base 17 

Augmentation des coûts: 

- de 10% 15 

Diminution des bénéfices: 

- de 10% 

- de 20% 

208. Rentabilité financière. Le tableau ci-après résume les indicateurs de rentabilité financière 

pour les 15 modèles indicatifs de micro-entreprises proposées. On y note une rentabilité intrinsèque 

des modèles de MPE variant de 11 à plus de 500%, avec le plus souvent une rentabilité à trois chiffres. 

L’analyse détaillée présentant les besoins en investissement, fonds de roulement, charges 

d’exploitation, recettes ainsi que comptes d’exploitation, figure dans le DT 10. 

MER-types 

Récapitulatif des indicateurs de rentabilité de modèles indicatifs de MPE 

Besoins en crédit 

fonds 

Invest. 

roulement 

Emplois 

créés 

57 

Valeur de la 

production 

14 

12 

Charges 

exploitation 

Revenu 

annuel 

1. Agroalimentaire 3 060 000 10 21 840 000 13 952 857 7 857 833 79 

TRI 

(%)

Transformation lait 

Α 




Karité et savon de karité 67 400 1 2 091 200 154 094 551 103 351 

Pâte d'arachide 1 300 000 52 500 4 2 039 440 851 547 1 187 893 124 

Moulin à mil 1 900 000 58 970 2 2 024 451 1 040 137 984 314 96 

Savon d'huile d'arachide 74 000 125 000 2 2 244 000 1 532 364 711 636 235 

2. Autre artisanat 

Activité de teinture 1 22 500 150 000 1 1 554 000 980 421 573 579 274 

Pré-tannage de peaux 1 

100 000 3 500 000 4 40 882 500 21 601 503 19 280 997 517 

Meuble en raphia 10 000 1 555 750 3 1 674 000 1 007 444 666 556 196 

3. Métal mécanique 

Plomberie 1 640 000 500 000 2 7 437 000 6 183 000 1 254 000 11 

Maçonnerie 75 000 1 1 500 000 39 012 1 460 988 élevé 

Vulcanisation 450 000 194 500 1 4 410 000 2 545 159 1 864 841 281 

Atelier électromécanique 100 000 400 000 1 7 980 000 5 171 358 2 808 642 136 

4. Autres services 

Mercerie 45 100 310 000 2 2 166 000 1 635 602 530 398 83 

Salon de coiffure 49 400 100 600 2 1 008 000 647 553 360 447 156 

Restauration 130 000 215 000 2 1 560 000 1 177 986 382 014 54 

Soins veto 1 295 000 395 790 1 3 000 000 1 682 323 1 317 677 141 

1 Investissement financé sur fonds propres. 

D. Risques 

209. Les principaux risques anticipés sont les suivants: 

• Disponibilité des IMF. La stratégie proposée en matière de services financiers repose sur la 

disponibilité des IMF à entrer dans des partenariats avec le projet. Un refus des IMF rendrait 

caduque toute l'approche du projet. Une évaluation annuelle des performances du SAFIR sera 

mise en place afin de corriger l’approche en cas de problème; 

• Accès aux marchés. Le projet prévoit également dès son démarrage (a) une étude des besoins 

et des opportunités de chaque filière dans chaque zone de concentration pour laquelle les 

résultats seront présentés et discutés par les différents projets FIDA (UGP et bénéficiaires), les 

prestataires de services d’appui, les IMF, (b) des ateliers intra- et inter-filières débouchant sur 

l’élaboration et l’adoption de plans d’actions et, (c) des cadres de concertation au niveau de 

chaque filière regroupant tous les acteurs économiques de la filière et les différents projets 

FIDA. Les marchés ruraux restent étroits, en raison d'un pouvoir d'achat limité et de la 

concurrence des produits manufacturés en ville ou importés. Le développement des MPE 

rurales dépendra de la capacité du projet à identifier des marchés alternatifs porteurs 

accessibles aux MPE rurales et de la capacité des MPE rurales d'adapter leur production à la 

demande de ces marchés. Cette demande sera soigneusement identifiée, suivie et répercutée 

par les SITEC permettant ainsi aux représentations locales des organisations professionnelles 

mais également aux MPE rurales voire aux producteurs de disposer des informations 

nécessaires; 

• Production agricole. La qualité des produits agroalimentaires fournis par le MPE rurales 

dépendra notamment de la qualité des produits agricoles constituant la matière première. Pour 

assurer cette qualité, le projet devra appuyer le développement de partenariats entre MPE 

rurales et organisations de producteurs agricoles, avec l'appui des projets de développement 

agricole, et en particulier ceux financés par le FIDA. De plus, le responsable de chaque 

antenne facilitera la contractualisation des relations entre les MPE et les producteurs et 

l’élaboration d’un cahier des charges. Enfin, le projet financera l’élaboration et la mise en 

œuvre de guide de bonnes pratiques permettant l’identification des risques et la définition des 

pratiques nécessaires pour permettre une qualité commerciale et sanitaire. Le projet appuiera 

les acteurs économiques ainsi que l’état pour l’adoption de ces guides de bonnes pratiques ; 

58

Α 




• Bonnes pratiques pour la micro-finance. Les conditions financières sur les crédits octroyés 

par certains fonds (Fonds d’Appui à l’Entreprenariat Féminin) sont de nature à déstabiliser le 

marché de la micro-finance et à empêcher, à terme, la pérennisation des institutions de microfinance. 

De telles distorsions font également peser un risque pour la mise en place et le 

développement du SAFIR et des partenariats entre les IMF et les bénéficiaires des différents 

projets FIDA au Sénégal. Une concertation régulière entre les bailleurs de fonds et les 

autorités sera nécessaire afin d’éviter ce risque et trouver des solutions adaptées. 

E. Principales innovations 

210. Plusieurs innovations sont proposées au sein du PROMER II, à savoir : 

• Une stratégie de développement économique local fondée sur des pôles de concentration, la 

structuration de filières locales et le dialogue politique entre ces filières, les OP et les services 

de l’état au niveau local ; 

• L'appui au développement d'un marché des services d'appui aux entreprises à travers, d’une 

part, le renforcement des capacités et l’appui à la création d’un réseau de prestataires 

indépendants et pérennes octroyant des services d’appui non-financier adaptés aux besoins et 

aux capacités financières des micro-, petites et moyennes entreprises rurales et porteurs 

d’initiatives et, d'autre part, une meilleure organisation de la demande ; 

• Un service d’appui technique commun à tous les projets du FIDA pour le développement de 

services financiers différentiés et adaptés aux besoins des populations-cibles (MPE rurales, 

porteurs d’initiatives, pauvres ruraux) par l’intermédiaire d’IMF renforcées; service d’appui 

qui à terme pourra évoluer en un service pérenne soit au sein de l’APIMEC soit comme entité 

indépendante ; 

• Le renforcement des organisations professionnelles pour une meilleure prise en compte des 

spécificités et problèmes des MPE rurales ; 

• L’instauration d’un dialogue politique au niveau national dans le but de promouvoir un 

environnement politique, législatif, économique et institutionnel favorable à l’entreprenariat et 

au développement rural ainsi qu’aux MPE et en particulier aux MPE rurales ; 

• L'appui à la consolidation et à l'émergence de filières et créneaux porteurs, avec un accent sur 

le développement de produits à forte valeur ajoutée (entre autres les marchés biologiques et 

équitables), et en combinant des interventions en matière de financement, de renforcement des 

infrastructures productives, d'appui à la professionnalisation des producteurs et de leurs 

organisations et d’accès aux informations technologiques et commerciales ; 

• Le partenariat entre projets FIDA qui devrait résulter dans des complémentarités et synergies 

dans les domaines suivants: (i) alphabétisation; (ii) développement des filières et interrelation 

entre les bénéficiaires des différents projets de développement agricole et le projet de 

développement des MPE rurales; (iii) accès aux services financiers; (iv) enquêtes de référence 

et suivi d’impact; (v) recherche-action et innovation technologique et, (vi) renforcement des 

capacités des organisations de base et structures faîtières ; 

• Un système de suivi-évaluation adapté aux caractéristiques des MPE rurales, relié à la cellule 

suivi du DRSP et ceux mis en place dans les projets de développement agricole du FIDA et au 

niveau du programme FIDA Sénégal ; 

• L’augmentation de la représentativité des femmes au sein des organisations professionnelles, 

des structures de concertation et le renforcement de leurs compétences pour en faire des 

acteurs économiques à part entière. 

F. Situation et impact sur l’environnement 

211. Le PROMER II ne devrait pas avoir un impact significatif sur l’environnement comme précisé 

dans l‘Environmental Screening and Scoping Note’ dans le DT 12 du présent rapport, mais 

contribuera au développement de la prise de conscience environnementale des entrepreneurs/porteurs 

d’initiatives au travers d’une formation spécifique intégrée dans les programmes d’appui-conseil 

dispensés par les prestataires de services non-financiers d’appui. Ces derniers auront eux aussi été 

59

Α 




préalablement sensibilisés et formés aux problèmes liés à l’environnement. En outre, les prestataires 

de services non-financiers d’appui veilleront à ce que des projets de création et/ou de consolidation de 

MPE ou d’activités génératrices de revenu négatives pour l’environnement ne puissent accéder à des 

financements de la part des institutions de micro-finance partenaires du projet ou de la part des caisses 

locales mises en place par le projet. 

212. Au niveau de la promotion des innovations technologiques, l’accent sera porté sur les 

innovations ayant un effet positif sur l’environnement ou qui permettent une utilisation plus 

rationnelle des ressources naturelles. A ce titre, l’institution chargée de l’appui méthodologique pour 

l’accès aux innovations sensibilisera les MPE et entrepreneurs/porteurs d’initiatives à cette 

problématique. 

IX. ASSURANCES ET CONDITIONS 

213. Assurances. Les assurances à obtenir de la part du gouvernement sont les suivantes : 

• Financement sur le budget de l’Etat d’une équipe réduite du PROMER I à partir du 1 er avril 

jusqu’à la date de mise en vigueur du prêt FIDA pour la seconde phase ; 

• Adoption d’une grille des salaires harmonisée pour l’ensemble du personnel des projets du 

programme FIDA Sénégal. 

214. Conditions. Les conditions d’entrée en vigueur du prêt incluent : (a) la sélection du Directeur 

du projet et du responsable administratif et financier, (b) l’inscription du projet au budget de l’état, (c) 

l’ouverture d’un compte spécial dans une banque acceptable par le FIDA et, (d) l’avis juridique 

favorable relatif à l’Accord de prêt. 

X. QUESTIONS EN SUSPENS 

215. Le FIDA et la partie sénégalaise devront rechercher les voies et moyens juridique et financier 

pour la réalisation de certaines activités avant même l’entrée en vigueur du prêt. 

60

Rapport de préévaluation du PROMER II - FIDAfrique

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