Etude de cas FIDA sur la Caravane des Initiatives du ... - FIDAfrique

FICHE D’INFORMATION POUR LA SOUMISSION D’ETUDE DE CAS
RAPPORT DU FIDA SUR LA PAUVRETE RURALE 2009
Cette fiche est à remplir et retourner à:
Amélie Solal-Céligny
Consultante, Division Afrique de l’Ouest et du Centre, FIDA
Email : a.solal-celigny@ifad.org
Téléphone : 0039 06 54 59 24 29
Date : __04_/_Août/2008
Vos coordonnées :
Nom et Organisation : Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural- Phase 2 (PROMER 2)
Email: promerdp@promer-sn.org
Numéro de téléphone: 33 939 81 30
Titre (15 mots maximum):
CARAVANE DES INITIATIVES DU PROMER : UN OUTIL DE COMMUNICATION
INSTITUTIONNELLE
Pays: SENEGAL (EXPERIENCE APPUYEE PAR LE PROMER I : Projet de Promotion des Micro
Entreprises Rurales)
Noms et contacts d’autres personnes pouvant fournir des informations complémentaires sur cette
pratique:
• Moustapha SENE, directeur du Bureau Panafricain de Communication (BPC) 5,
Avenue Georges Pompidou, Suite 63, Immeuble Sokhna Anta Tél. 821-28- 22 – Fax
823-35-41
• Hyacinthe Modou MBENGUE, Directeur du PROMER II : 221 77 644 48 00 ; email
hyacinthe.mbengue@promer-sn.org
• Centre D’Information, de Documentation et de Démonstration du PROMER 2 :
33 221 939 81 40 Hawa Sow Bousso Ndiaye, Documentaliste, Responsable du CIDD
du PROMER II : 221 77 538 38 96 ; Email : hawasow.bousso@promer-sn.org
1

• Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural, Phase II (PROMER II) : 221 33 939 81
30 ; fax : 221 33 981 12 32 Email promerdp@promer-sn.org
Avez-vous de la documentation ? (photos, rapports, articles, histoires individuelles)
Merci d’écrire ci-dessous la liste des documents et de les joindre à la fiche ou bien de les envoyer par
email à : a.solal-celigny@ifad.org.
Documents disponibles : Rapport de la caravane des initiatives, éditions 2003 ; Echos de la
caravane des Initiatives ; film sur la caravane des Initiatives ; album photos Caravane ;
Diplômes de Micro entrepreneurs Pionniers
Description de la zone agro-écologique ou a été développée cette pratique (irriguée, bonne
pluviométrie, faible pluviométrie…)
L’expérience porte principalement sur deux régions administratives que sont
Tambacounda et Kolda. Ces deux régions font partie de la zone pionnière du PROMER
(intervention de la première phase).
La région de Tambacounda, dont le chef – lieu est la ville de Tambacounda, se situe entre
12°20 et 15°10 de latitude Nord et 11°20 et 14°50 de longitude Ouest. La région de
Tambacounda se situe entre les isohyètes 500 et 1500 mm, ce qui la place parmi les
régions les plus pluvieuses du pays. La pluviométrie se caractérise par une grande
variabilité annuelle et mensuelle. Les mois d’Août et Septembre sont les plus pluvieux. La
saison hivernale dure 4 à 5 mois et son installation s’effectue d’une manière échelonnée
du Sud au Nord. La quantité d’eau et le nombre de jours de pluie sont croissants du Nord
au Sud.
Le potentiel de la région en eau de surface est estimé à 30 milliards de m3 par an. Ce
potentiel provient essentiellement d’un réseau hydrographique assez dense qui s’articule
autour du fleuve Sénégal, de la Falémé et du fleuve Gambie.
La région de Kolda est vaste de plus de 21.011 km², soit 10,68 % du territoire national. Elle
est située au Sud du pays, entre 12°20 et 13°40 de latitude nord, et 13° et 16° de longitude
ouest. Cette situation marque une position excentrée de la région par rapport aux grands
centres du pays, notamment Dakar, la capitale de Sénégal.
Le réseau hydrographique, assez dense, est essentiellement composé de la Casamance et
de ses affluents, du complexe Kayanga-Anambé et des deux affluents du fleuve Gambie, à
savoir le Sofaniama et le Koulountou. L'Anambé, cours d'eau temporaire, arrose la zone de
Kounkané dans le département de Vélingara.
La région dispose d’importantes ressources végétales estimées à 490.000 hectares de
forêts classées répartis en 26 massifs, soit un taux de classement de 24%. On note que près
de 50.000 hectares du Parc national de Niokolokoba se trouvent dans la région de Kolda.
Qui a initié/inventé cette pratique?
Préciser s’il s’agit d’une organisation (de producteurs, ONG, gouvernement) ou de personnes
L’expérience a été initiée par le Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural (PROMER)
dans sa première phase. Et un protocole a été signé avec le Bureau Panafricain de
Communication (BPC).
Dans le cadre de l’accomplissement de sa mission de lutte contre la pauvreté par l’appui et
l’émergence de micro-entreprises rurales, le Projet de Promotion des Micro entreprises
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Rurales (PROMER) a décidé d’organiser une manifestation itinérante appelée : la caravane
des initiatives du PROMER. Elle a sillonné les régions de Tambacounda et de Kolda pour la
première fois dans l’histoire de l’entreprenariat rural et féminin.
Les régions de Tambacounda et Kolda ont été retenues zones pionnières du projet
(démarrage du projet dans ces deux régions en 1997) et en 2000 extension dans les régions
de Kaolack et Fatick ) retenue pour l’expérimentation de la caravane.
A qui / quels types d’agents profite cette pratique? (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, sans terres,
indigènes, jeunes…
Décrivez la pratique en détails :
Le Projet de Promotion des Micro -Entreprises Rurales (PROMER), accompagné de 12 de
ses micro entrepreneurs pionniers a organisé une manifestation itinérante dénommée
Caravane des initiatives. L’objectif visé est de :
• Susciter l’émergence d’idées de projets dans les filières à fort potentiel de création
d’emploi et de valeur ajoutée en montrant l’exemple de micro entrepreneurs
appuyés par le PROMER ;
• Permettre aux populations de mieux comprendre l’offre d’appuis du PROMER et de
ses partenaires.
Sillonnant les grands centres ruraux et les marchés hebdomadaires de grande envergure.
Elle a visité huit localités de la région de Tambacounda (Koumpentoum ; Kidira, Missirah,
Tamba avec des escales de deux heures à Koussanar et à Goudiry) et de la Région de Kolda
(Manda douane ; Dabo, Pata et Kolda avec comme escales Vélingara et Kounkané.)
Le PROMER a convié des partenaires intervenant dans le développement local avec des
espaces d’exposition et de discussion pour créer une certaine synergie entre les différents
acteurs du monde rural et une certaine complémentarité des actions des uns et des autres
pour un développement local durable (CRETEF, PROGEDE, ITA, LVI Eaux Vives, Projet Sida
III, Centre Ados, Développement Communautaire etc.
Beaucoup d’outils d’information et de communication ont été déclinés :
• L’exposition en termes de village avec des stands aménagés avec des affiches
numériques qui illustrent l’ensemble des possibilités de valorisation des ressources
offertes dans les principales filières ;
• Des produits et technologies, fruit du génie des micros -entrepreneurs ruraux ;
• Des ateliers sectoriels qui ont permis aux bénéficiaires, partenaires, autorités
administratives de discuter à chaque escale d’un thème qui constitue un Centre
d’Intérêt et de Préoccupation : (Koumpentoum : « Entrepreneuriat Rural et accès
au crédit » ; Kidira : « Participation des émigrés au financement du
développement local » ; Missirah : «la valorisation des produits locaux et
protection de l’environnement» ; Tambacounda : «Synergie des acteurs et
financement du développement local» ; Manda Douane : «Insertion et intégration
des jeunes en zones défavorisées (rurales et frontalières) de la région de Kolda pour
la promotion de l’artisanat rural »; Diaobé : «les Unités semi- industrielles de
production laitière : forces, faiblesses et recommandations »; Pata : «
Développement et renforcement des moyens et du partenariat technologique pour
la production des biens d’équipement »; Kolda : « la pénétration des produits
agricoles et forestiers des MER en milieu urbain : Quelles alternatives» ?
• Les récits d’itinéraires des pionniers de la micro entreprise rurale,
3

• La démonstration des technologies, les séances de dégustation des produits
locaux ;
• La projection de films sur les MST/SIDA et les mutilations sexuelles et génitales;
• La diffusion de l’information par la distribution de documents sur le PROMER :
brochures, dépliants, tee-shirts, casquettes, calendriers etc.
La caravane a permis la découverte du PROMER, ses activités, les différents appuis
technico-commerciaux, les MER, les processus de création et de consolidation d’une MER
de l’idée de projet à l’aboutissement du projet. Un échange fructueux s’est opéré entre
les MER exposants et les populations visiteuses.
La caravane s’est poursuivi à avec l’accompagnement du village de la caravane des
initiatives à la FIARA 2003
4

Ouverture de la caravane à Koumpentoum par le Directeur de
Cabinet du Ministre de l’Agriculture, stands, séance de dégustation
5

Vue d’ensemble des stands
6

Expliquez dans quel contexte et pourquoi cette pratique a été mise en place :
Après quatre années d’animation économique, le PROMER avait enregistré des résultats
que l’on s’accordait à juger satisfaisants : 962 MER créées ou consolidées, 2154 emplois
créés ou consolidés et 624 dossiers de projets financés pour un montant global de
135 283 905 francs CFA à la date du 31 décembre 2001. Ces résultats demandent à être
consolidés d’autant plus que 87% des activités menées jusqu’en fin 2000 par les micro
entrepreneurs ruraux concernaient le commerce et l’embouche, c'est-à-dire des activités à
faible valeur ajoutée et très peu créatrices d’emplois. C’est pourquoi à partir de l’année
2001 et suite à son évaluation annuelle externe et à la revue à mi parcours, le PROMER a
amorcé un virage stratégique visant à favoriser et consolider les activités relevant des
filières structurantes. Ainsi donc deux situations se sont présentées au niveau des
acteurs appuyés par le PROMER.
• la plupart des micro entrepreneurs qui s’activaient dans le petit commerce et
l’embouche ( c'est-à-dire la grande majorité des MER) ont été désorientés par le
recentrage et les appuis du PROMER sur les activités à caractère structurant : ils ne
savent ou ne peuvent valoriser les ressources locales qu’à travers leur vente à l’état
brut à cause du manque de technicité, soit à l’insuffisance de moyens financiers ou
tout simplement par défaut d’imagination. Malgré les sensibilisations, les
animations ciblées sur le potentiel que constituent les ressources locales et les
visites personnalisées, ils arrivent difficilement à trouver la bonne initiative ou les
voies et moyens pour la traduire en activité économique viable
• Dans les filières à caractère structurant, c'est-à-dire susceptibles de promouvoir un
développement intégré et durable des zones considérées, les micros entrepreneurs
éprouvent également des difficultés à améliorer leurs produits, leurs process ainsi
que leurs outils de gestion, mais aussi à assurer la visibilité de leurs produits sur les
marchés. Or ce dernier aspect revêt une importance toute particulière. En effet, les
MER de production ne peuvent se développer durablement si elles ne conquièrent
des parts importantes du marchés et /ou si elles identifient et fidélisent des
marchés captifs porteurs. Ceci est possible à partir d’une production de qualité bien
sûr, mais également et surtout par une meilleure connaissance et acceptation des
produits par les consommateurs, ceux urbains plus particulièrement qui ont leurs
exigences spécifiques en termes de qualité et de conditionnement
Le PROMER a démarré ses activités en 1997 d’abord dans les régions de Tambacounda et
de Kolda, puis en 2000 il a étendu son intervention dans les régions de Kaolack et Fatick. Il
est connu par ses bénéficiaires mais pas du grand public, c’est de là qu’est née l’idée
d’organiser une caravane itinérante des produits, process et technologies pour informer
l’opinion des réalisations du Projet mais aussi et surtout de susciter des initiatives et idées
de projets en s’appuyant sur l’exemple des 12 micro entrepreneurs pionniers dans
l’entreprenariat rural.
Le PROMER a invité tous les acteurs du développement local à participer à la
manifestation. Les partenaires sont entre autres : le PROGEDE ; l’ITA ; le CRETEF, le
Développement Communautaire.
7

Visite guidée des autorités dans les stands du PROMER : Produits
de la poterie
8

Produits de la filière Métal Mécanique
10

Exposition des produits des MER
11

Visiteurs : fourniture d’information sur le projet
Expliquez en quoi la population va-t-elle bénéficier de cette pratique ? Qu’est-ce qui va changer en
particulier ? Donner si possible des exemples individuels pour montrer comment cette pratique a pu
améliorer les conditions de vie de la population.
La population rurale des régions d’intervention du PROMER ont fortement bénéficié de
cette expérience.
La caravane a enregistré la participation d’un public venu nombreux. C’est ainsi qu’elle a
drainé des foules immenses plus de 5000 visiteurs dont une bonne partie de femmes et de
jeunes porteurs d’initiatives économiques.
Elle a permis de recueillir de nouvelles initiatives à travers des porteurs d’initiatives,
émerveillés par l’exemple des MER pionniers et leur réussite ; et a démontré l’ambition
économique des populations rurales au regard de l’importance et de la qualité des idées
de projets.
12

Stand de la forge : charrettes, décortiqueurs
13

Stand ITA Partenaire du PROMER dans le cadre de la
transformation des fruits et légumes
Vue d’ensemble des Autorités
14

Cette pratique a-t-elle déjà été répliquée dans un autre contexte, ou par d’autres personnes?
Si oui, expliquez quels ont été les facteurs qui ont permis le succès de cette réplication (ce qui a fait
que cette pratique a pu être répliquée).
L’expérience a été initiée dans la première zone pionnière du projet. Le ministère de
l’entreprenariat féminin et des petites et moyennes entreprise du Sénégal s’est inspirée de
cette caravane et l’a répliquée dans toutes les régions du pays et il l’a dénommée la
caravane des PME qui s’organise chaque année.
Quelles sont à votre avis les leçons à tirer de cette pratique, en particulier pour la formulation de
projets de développements et l’élaboration de politiques ?
Ce genre de pratique permet d’accroître la visibilité institutionnelle, technique,
économique des projets de développement (fourniture d’informations pertinentes, de
qualité, recueil des préoccupations des populations rencontrées, écoute attentive des
cibles et des PIE potentiels, réponses aux préoccupations, incitation à de nouveaux
bénéficiaires à se manifester, l’assurance d’une bonne couverture médiatique des
activités et réalisations des projets de développement. Entrepreneurs.
Cette manifestation itinérante mérite d’être dupliquée dans le cadre du PROMER II qui a
une approche différente du PROMER I, stratégie, méthodologie, « approche faire faire,
appuis et accompagnement à partager avec les acteurs, les partenaires dans les zones
d’intervention du projet.
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CHOIX DES CHAPITRES ET IDENTIFICATION DES OBSTACLES
Cochez le ou les chapitres correspondant à votre étude de cas :
x
x
x
Chapitre 2 : Ressources naturelles
Comment les populations rurales pauvres s'assurent-elles d'un accès aux ressources
naturelles productives et les gèrent-elles de manière durable, ou comment pourraient-elles
le faire?
Chapitre 3 : Services agricoles
Comment les populations rurales pauvres ont-elles accès aux services agricoles et en tirentelles
parti, ou comment pourraient-elles le faire?
Chapitre 4 : Marchés rémunérateurs et équitables
Comment les populations rurales pauvres ont-elles accès à des marchés rémunérateurs et
équitables et en tirent-elles parti, ou comment pourraient-elles le faire?
Chapitre 5: Emplois et entreprises non agricoles
Comment les populations rurales pauvres ont-elles accès aux possibilités d'emploi et de
création d'entreprises non agricoles et en tirent-elles parti, ou comment pourraient-elles le
faire?
Chapitre 6 : Gouvernance et politiques
Comment les populations rurales pauvres ont-elles accès aux processus de gouvernance et
développent-elles la capacité d'y participer, ou comment pourraient-elles le faire?
Pour le ou les chapitre(s) que vous avez sélectionné(s), identifiez les défis correspondant à
votre étude de cas, puis pour chaque défi cochez-le ou les obstacle(s) que la pratique
décrite a permis – ou permettra - de surmonter : (entourez la lettre correspondante)
N.B : ne remplir que les pages correspondant aux chapitres que vous avez sélectionnés cidessus.
Chapitre 2
Défi 1 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – obtiennent-ils ou conservent-ils un
accès suffisant aux ressources naturelles productives (terre, eau, forêts, pêcheries, ressources
génétiques) pour améliorer leurs moyens de subsistance, ou comment pourraient-ils le faire, malgré
divers obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. pénurie croissante de ressources (en termes aussi bien qualitatifs que quantitatifs), aggravée
par des phénomènes tels que la croissance démographique, le changement climatique et la
désertification
b. faiblesse des institutions, l'insuffisance des infrastructures et l'absence de services publics
c. effondrement des formes traditionnelles de gouvernance des ressources naturelles
d. caractère ambigu des droits et les inégalités
e. discrimination à l'encontre de groupes spécifiques (femmes, peuples autochtones, par
exemple)
f. incapacité des populations rurales pauvres de participer à la gouvernance et à
l'autodétermination
g. absence d'informations et de connaissances sur les politiques, les droits, les lois et les
réglementations au niveau national
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h. concurrence accrue avec des intérêts plus puissants, due à la valeur croissante des
ressources, résultant du changement climatique, de la demande d'agro-énergie, de la hausse
des prix des produits de base, etc.
i. conflits d'intérêts chroniques entre différents groupes de populations rurales pauvres
Défi 2 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – accroissent-ils leur sécurité d'accès aux
ressources naturelles productives, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers obstacles parmi
lesquels on peut citer:
a. caractère évolutif et multiplicité des systèmes de gouvernance des ressources naturelles à
tous les niveaux
b. pénurie accrue de ressources
c. multiplicité/ chevauchement des utilisations/utilisateurs de la même ressource naturelle,
spécialement en ce qui concerne les ressources à accès ouvert – eau, forêts et pêcheries
d. concurrence accrue avec des intérêts plus puissants due à la valeur croissante des
ressources, résultant du changement climatique, de la demande d'agro-énergie, de la hausse
des prix des produits de base, etc.
e. manque de mécanismes garantissant le respect des droits d'accès
f. conflits
Défi 3 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – développent-ils leur capacité de gestion
durable des ressources naturelles, et notamment d'amélioration qualitative des ressources, pour
renforcer leurs moyens de subsistance, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers obstacles
parmi lesquels on peut citer:
a. manque d'accès aux formes complémentaires de capital (éducation, santé, capital financier,
infrastructure, technologie, capital social et politique)
b. manque d'accès à des services agricoles adaptés
c. manque d'accès à la technologie pertinente
d. insécurité du régime foncier
e. détérioration des ressources naturelles, spécialement les ressources communes/libres
d'accès (pêcheries, forêts, ressources phylogénétiques/biodiversité, etc.)
f. changements dans la base de ressources et menaces persistantes et émergentes pour la
durabilité (par exemple le changement climatique et la dégradation des ressources, la
croissance démographique, l'intensification de l'agriculture, la déforestation, l'épuisement
des ressources halieutiques et le rétrécissement de la base phylogénétique)
g. compromis entre l'augmentation de la productivité et la capacité d'adaptation aux variations
de la production
h. compromis entre l'amélioration des moyens de subsistance, la réduction de la pauvreté
rurale, la gestion durable des ressources et la réalisation de la sécurité alimentaire
Défi 4 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – tirent-ils parti, dans différents contextes
agro-écologiques, de l'évolution des marchés, et notamment des marchés de services
environnementaux, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers obstacles parmi lesquels on
peut citer:
a. inégalité des conditions d'intégration aux marchés agricoles, tant pour les intrants que pour
les produits, et faiblesse du pouvoir d'achat
b. manque de connaissances et d'informations sur le marché
c. manque d'accès au financement
d. divergences entre les discours sur l'environnement et sur le développement (accords et
conventions internationaux relatifs aux ressources naturelles)
e. complexité de la détermination des fournisseurs de services environnementaux
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f. coûts d'opportunité concernant la sécurité alimentaire, le moment et le volume de la maind’œuvre
requise, la taille et le moment des investissements
g. complexité de la gestion des ressources naturelles appliquée aux ressources
communes/libres d'accès
h. absence d'attribution équitable des droits de propriété intellectuelle
Chapitre 3
Défi 1 : Comment les populations rurales pauvres ont-elles accès à des services agricoles abordables
et durables, ou comment pourraient-elles le faire, malgré divers obstacles parmi lesquels on peut
citer:
a. retrait des services de l'État et des services publics, en particulier dans les zones rurales
vulnérables
b. diminution de l'appui accordé à l'agriculture par les États et les donateurs
c. priorité accordée aux clients les plus riches, en particulier pour ce qui concerne les services
financiers et les services privés
d. manque de moyens des ruraux pauvres – femmes et hommes – pour se payer ces services
e. manque d'information des ruraux pauvres – femmes et hommes – à propos des services
existants
f. absence de soutien externe à long terme
g. certains types de services sont disponibles, mais sans les services complémentaires.
Défi 2 : Comment les services agricoles efficaces sont-ils adaptés aux besoins des ruraux pauvres –
femmes et hommes – ou comment pourraient-ils l'être, malgré divers obstacles parmi lesquels on
peut citer:
a. les ruraux pauvres – femmes et hommes – ne sont pas associés à la définition des besoins, et
n'en ont pas la capacité
b. les ruraux pauvres – femmes et hommes – ne sont pas associés à la conception, à la
prestation et à l'évaluation des services
c. diversité des ruraux pauvres – femmes et hommes – et des contextes dans lesquels ils vivent
d. absence d'une approche prenant en compte la spécificité de chaque sexe dans la conception
et la prestation des services
e. les agents des services ne sont pas capables de prendre en compte les savoirs des
populations rurales pauvres
f. les prestataires de services ne sont pas tenus de rendre des comptes aux ruraux pauvres –
femmes et hommes
Défi 3 : Comment des services souples, favorables à l'innovation et adaptés aux problèmes
émergents sont-ils encouragés, ou comment pourraient-ils l'être, malgré divers obstacles parmi
lesquels on peut citer:
a. approche "solution unique"
b. absence de prise en compte des savoirs traditionnels
c. réduction des budgets des systèmes nationaux de recherche agricole
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d. absence de recherche et d'innovation adaptées au contexte des ruraux pauvres – femmes et
hommes
e. absence d'informations concernant l'évolution du contexte
f. manque de capacités et d'adaptabilité des agents et des prestataires de services
Chapitre 4
Défi 1 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – ont-ils accès à des marchés des intrants
adéquats et abordables, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers obstacles parmi lesquels
on peut citer:
a. moyens financiers limités des ruraux pauvres – femmes et hommes
b. manque de compétitivité ou de transparence des marchés des intrants
c. les marchés des intrants ne prennent pas en compte les besoins des petits producteurs
Défi 2 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – participent-ils dans de meilleures
conditions aux chaînes de commercialisation agricole, ou comment pourraient-ils le faire, malgré
divers obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. coûts de transaction plus élevés pour les petits que pour les gros producteurs
b. accès limité ou non assuré aux moyens de production (ressources naturelles, finance,
équipement, savoirs et technologie, par exemple) nécessaires à la compétitivité
c. intégration verticale sur les marchés agricoles, qui entrave la participation des ruraux
pauvres
d. absence d'informations fiables et permanentes concernant les débouchés sur les marchés
e. inefficiences structurelles des marchés agricoles
f. caractère limité de la capacité d'action collective des petits producteurs et de leurs
organisations
g. insuffisance des infrastructures publiques et des installations de marché
Défi 3 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – entrent-ils dans de nouvelles chaînes de
grande valeur, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers obstacles parmi lesquels on peut
citer:
a. absence des moyens et des services nécessaires pour assurer la compétitivité dans les
chaînes de grande valeur
b. accès limité des petits producteurs aux informations sur les possibilités offertes par les
nouvelles chaînes de valeur
c. absence d'intermédiaires de marché adéquats pour permettre aux pauvres d'avoir accès aux
chaînes de grande valeur
d. caractère inadéquat du cadre d'action des pouvoirs publics et du cadre institutionnel, qui ne
sont pas favorables aux petits producteurs
e. capacité limitée de gestion des risques pour s’engager dans de nouvelles activités
f. médiocrité des infrastructures publiques
19

Défi 4 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – accroissent-ils ou protègent-ils leur
pouvoir d'achat sur les marchés des produits agricoles et alimentaires, ou comment pourraient-ils le
faire, malgré divers obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. effets sur la consommation de l'augmentation des prix des produits alimentaires, qui
dépassent les avantages obtenus par les petits producteurs pauvres
b. les politiques et les programmes publics ne suffisent pas à protéger les ruraux pauvres en
tant que consommateurs
c. prédominance, sur les marchés agricoles, des chaînes de production et de distribution non
compétitives
Chapitre 5
Défi 1 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – trouvent-ils des possibilités d'activités
non agricoles rentables sur les marchés locaux, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers
obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. stagnation de l'économie locale
b. contexte peu attrayant pour les investissements privés
c. faiblesse des liaisons avec les zones urbaines et les économies urbaines
d. insuffisance des infrastructures
Défi 2 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – développent-ils des activités et des
petites entreprises non agricoles viables, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers obstacles
parmi lesquels on peut citer:
a. faiblesse de l'accès aux actifs productifs et financiers nécessaires
b. faiblesse de l'accès à des services ruraux adéquats et abordables
c. insuffisance du capital humain et de la formation pour entrer en concurrence dans les
activités non agricoles
d. insuffisance de la demande locale de produits et de services non agricoles
e. absence de protection sociale contre les pertes d'actifs
Défi 3 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – exploitent-ils au mieux les possibilités
d'emploi liées à l'urbanisation et à la migration, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers
obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. faibles compétences de la main-d'œuvre locale et faible valeur de marché
b. insuffisance de l'accès à l'information relative aux possibilités existantes dans les zones
urbaines ou les zones de migration
c. discrimination et manque de transparence des marchés du travail dans les zones urbaines ou
les zones de migration
d. l'urbanisation et les migrations ne sont pas appuyées par des politiques favorables
Défi 4 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – tirent-ils parti des possibilités de
revenus non agricoles liées au changement climatique, ou comment pourraient-ils le faire, malgré
divers obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. développement insuffisant des marchés concernant les services environnementaux et les
échanges de droits d’émission de carbone
b. les ruraux pauvres – femmes et hommes – ne disposent pas d'informations sur les nouvelles
possibilités
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c. manque de moyens permettant de tirer parti des nouvelles possibilités
d. les nouvelles possibilités ont attiré d'importants investisseurs privés, ce qui présente un
danger pour la sécurité d'accès et d'utilisation par les populations rurales pauvres des
ressources naturelles clés (terre, forêts, eau, par exemple).
Chapitre 6
Défi 1 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – composent-ils une stratégie d'action
favorable aux pauvres cohérente et convaincante, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers
obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. les pauvres – femmes et hommes – ne sont pas encouragés à participer aux processus
politiques, et n'en ont pas le temps
b. grande diversité des intérêts (ou des conflits) entre les ruraux pauvres – femmes et hommes
c. les pauvres sont mal informés des processus politiques pertinents
d. caractère limité de l'organisation et de la capacité d'action collective des ruraux pauvres
e. compréhension insuffisante des possibilités d'action susceptibles de répondre au mieux aux
besoins des ruraux pauvres - femmes et hommes
f. caractère non représentatif des organisations des ruraux pauvres - femmes et hommes
Défi 2 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – ont-ils accès aux processus politiques
formels et informels dans les arènes pertinentes, ou comment pourraient-ils le faire, malgré divers
obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. complexité et chevauchement des espaces et des arènes politiques, sans claire délimitation
b. instabilité ou absence de transparence des processus politiques
c. les processus des Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté omettent souvent
de prendre en compte les pauvres – femmes et hommes
d. difficultés rencontrées dans la détermination des processus politiques présentant la plus
grande pertinence pour les pauvres – femmes et hommes
e. les arènes et espaces politiques formels n'ont pas un caractère global
f. absence de mécanismes institutionnels efficaces pour l'accès aux processus politiques
formels
g. caractère limité de la capacité d'action collective des ruraux pauvres dans les processus
politiques informels
h. faiblesse de l'engagement politique en faveur de la participation démocratique ou des
réformes favorables aux pauvres
Défi 3 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – exercent-ils une influence sur les
processus politiques formels et informels pertinents pour le développement rural, ou comment
pourraient-ils le faire, malgré divers obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. caractère limité de la capacité d'action collective des ruraux pauvres – femmes et hommes
b. les responsables des politiques et les institutions formelles de gouvernance ne sont pas
suffisamment tenus de rendre des comptes
c. conflits d'intérêt avec des groupes sociaux plus influents
21

d. processus politiques façonnés par un petit groupe de parties prenantes
Défi 4 : Comment les ruraux pauvres – femmes et hommes – s'assurent-ils que les décisions des
pouvoirs publics favorables aux pauvres sont mises en œuvre et ont un impact positif, ou comment
pourraient-ils le faire, malgré divers obstacles parmi lesquels on peut citer:
a. capacité limitée des institutions administratives
b. fragilité de l'État ou situation de conflit/post-conflit
c. les processus de S&E des décisions des pouvoirs publics se déroulent uniquement de façon
descendante
d. les ruraux pauvres – femmes et hommes – n'ont aucune influence sur l'allocation des
ressources publiques
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