Bruce Lee passe à six heures - Filme für eine Welt
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Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă<br />
<strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă<br />
Court métrage de fiction, dès 14 ans<br />
Réalisation : Radu Jude<br />
Production : Ada Solomon, Hi Film Productions, Roumanie, 2006<br />
Caméra : Marius Panduru<br />
Montage : Catalin Cristutiu<br />
Son : Andrei Toncu<br />
Durée : 23 minutes<br />
Langue : roumain<br />
Sous-titres : français, allemand, anglais<br />
Matériel pédagogique : Mireille Gugolz, traduction : Martine Besse<br />
Distinctions : Bilbao International Festival of Short Films and Documentarys 2006<br />
Prix du meilleur court métrage au Festival du jeune cinéma est-européen de Cottbus, en 2006<br />
Sundance International Short Film Award 2007, etc.<br />
Thèmes : Roumanie, pauvreté, relation parents-enfant, société de consommation et gaspillage<br />
Contenu En apparence très loin du monde envahi par la haute technologie de la pay-TV, du lecteur DVD et<br />
de la console de jeu, Marian, un garçon de presque sept ans, aimerait absolument voir le soir <strong>à</strong> <strong>six</strong><br />
<strong>heures</strong> un film avec <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong>. Comme le vieux téléviseur noir-blanc est en panne, Marian<br />
demande <strong>à</strong> son père de l’accompagner en ville pour faire réparer l’appareil. Le père essaie d’abord<br />
de convaincre Marian de remettre son projet <strong>à</strong> plus tard mais comme il ne veut pas décevoir son<br />
fils, il finit par accepter. Malgré la pluie, tous deux se mettent en route <strong>à</strong> l’aube ; un long trajet<br />
pénible les attend. Ils transportent le lourd téléviseur emballé dans une couverture <strong>à</strong> travers des<br />
prés boueux, des fossés et une route déserte. A leur arrivée en ville, le père réussit, grâce <strong>à</strong> des<br />
trésors de persuasion, <strong>à</strong> convaincre Monsieur Bichescu – très renfrogné – de réparer le vieil appareil.<br />
Le père doit refuser l’offre que lui fait le réparateur d’acquérir un petit téléviseur couleur <strong>à</strong><br />
l’état neuf. Il n’a pas assez d’argent. Monsieur Bichescu effectue donc la réparation de son mieux.<br />
Très confiants, le père et le fils reprennent finalement le chemin de la maison. Mais comme le père<br />
s’apprête <strong>à</strong> transporter seul l’appareil sur ses épaules pour le dernier tronçon de chemin, il lui<br />
échappe des mains et tombe. La déception de Marian est grande quand, arrivé <strong>à</strong> la maison, il<br />
s’aperçoit, après avoir allumé l’appareil, que l’écran reste noir et vide. Alors, tous les deux en font<br />
une affaire de fierté ils ouvrent le téléviseur et discutent de ce qu’il faut faire. A la grande stupéfaction<br />
de tous, il suffit d’une ou deux manipulations pour remettre l’appareil en marche. Ils y sont<br />
arrivés ! Mais il est beaucoup plus tard que <strong>six</strong> <strong>heures</strong>…
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Le film C’est avec un genre particulier de « road-movie » que Radu Jude nous fait entrevoir une relation<br />
père-fils pl<strong>eine</strong> d’amour et d’affection. Par l’intermédiaire d’un voyage entre le lieu de domicile <strong>à</strong><br />
l’écart de tout et une petite bourgade – un voyage qui prend une journée entière et est effectué <strong>à</strong><br />
pied, <strong>à</strong> travers champs, sur des terrains mal commodes, en bus et en auto-stop – le réalisateur<br />
apporte un éclairage sur la précarité très répandues dans son pays : conditions de logement rudimentaires,<br />
manque d’infrastructure, peu d’argent liquide et absence de beaucoup de choses qui<br />
vont de soi pour nous – c’est ce qui caractérise la vie quotidienne de nombreuses familles roumaines.<br />
Ce film économe en paroles dont les couleurs dominantes sont sombres véhicule de manière<br />
saisissante l’atmosphère d’un quotidien marqué par la pauvreté, où des démarches banales en<br />
apparence se transforment en entreprises compliquées. Quand l’écran du téléviseur commence<br />
effectivement <strong>à</strong> s’éclairer <strong>à</strong> la fin du film, la satisfaction du père et du fils se sent : leur effort a été<br />
récompensé, leur ténacité, leur solidarité et un énorme investissement en temps et en énergie ont<br />
conduit au but, même dans des conditions difficiles. – Ce regard hors du commun sur un pays<br />
d’Europe au 21e siècle laisse le spectateur songeur, aux prises avec des sentiments mélangés.<br />
Le réalisateur Radu Jude est né en Roumanie en 1977 et a terminé en 2003 des études de cinéma<br />
<strong>à</strong> l’université des médias de Bucarest. En réalisant le film « <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> », Radu<br />
Jude a été couronné de succès : en plus des nombreuses distinctions lors de festivals internationaux,<br />
ce film a également reçu plusieurs premiers prix. Radu Jude a obtenu ces prix, il faut le noter,<br />
dans des pays très différents ; la Norvège, la Corée du Sud, le Kosovo, l’Allemagne, le Portugal,<br />
les Etats-Unis sont quelques-uns d’entre eux.<br />
Parmi les œuvres écrites, on cite souvent le récit autobiographique de l’écrivain roumain Florin<br />
Lazarescu. Radu Jude connaît quant <strong>à</strong> lui par expérience les conditions de vie dans une région<br />
rurale pauvre. Selon ses propres déclarations, c’est le fait d’être concerné personnellement qui a<br />
été le moteur principal de la réalisation du film « <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> ». Les explications<br />
qu’il donne notamment sur le casting pour le rôle du petit garçon montrent bien que, pour le<br />
réalisateur, l’ensemble de la démarche était important et pas uniquement le produit – le film.<br />
Après avoir rencontré 600 enfants, Radu Jude est tombé sur Marian, un enfant réservé et peu<br />
loquace. Marian vit dans des conditions familiales très pauvres et difficiles, ce qui l’a visiblement<br />
marqué. Touché par son regard, sa délicatesse et son histoire, Jude a décidé – contre l’avis<br />
d’autres professionnels – de s’en tenir <strong>à</strong> son choix et de confier le rôle principal <strong>à</strong> Marian. C’était<br />
le meilleur choix possible, pense Radu Jude dans l’interview, et il est très heureux d’avoir<br />
maintenu le contact avec ce garçon.<br />
Informations générales La Roumanie<br />
Avec une superficie de 238‘391 km2 , la Roumanie touche <strong>à</strong> la Bulgarie, <strong>à</strong> la Serbie, <strong>à</strong> la Hongrie, <strong>à</strong><br />
l’Ukraine, <strong>à</strong> la République de Moldavie et <strong>à</strong> la Mer Noire. C’est la chaîne de montagnes marquante<br />
des Carpates qui sépare les trois régions importantes du point de vue historique, <strong>à</strong> savoir la<br />
Moldavie, la Valachie et la Transylvanie ; ces dernières diffèrent entre elles par leur situation<br />
géographique, leur climat, leur flore et leur faune.<br />
Le nom de la Roumanie rappelle ses racines historiques : le territoire de l’actuelle Roumanie a été<br />
rattaché en 106 après J.-C. <strong>à</strong> l’empire romain, ce qui a été déterminant pour son évolution ultérieure.<br />
Aujourd’hui encore, la Roumanie est le seul pays est-européen qui parle une langue<br />
romane. Après les grandes invasions, les occupants romains se retirèrent et, par la suite, des<br />
Goths, des Huns, des Magyars et des peuples slaves s’établirent sur le territoire. Au 10e siècle, les<br />
Hongrois acquirent le pouvoir sur la Transylvanie, le haut plateau situé au centre de la Roumanie.<br />
C’est vers le 13e siècle que s’instaurèrent les principautés de Valachie et de Moldavie. Les<br />
Ottomans ne tardèrent pas <strong>à</strong> exercer leur suprématie sur le territoire. Mais au 18e siècle, la
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Transylvanie fut (re)conquise par l’Autriche-Hongrie, tandis que la Moldavie et la Valachie<br />
restaient sous le contrôle de Constantinople. Vers 1861, Alexandru Joan Cuza, prince de Valachie<br />
et de Moldavie, proclama l’indépendance de la Roumanie. Après l’effondrement de l’Autriche-<br />
Hongrie, la Valachie en faisait aussi partie. Durant les désordres de la Deuxième Guerre mondiale,<br />
la Roumanie se trouva prise entre les fronts formés par l’Union soviétique et l’Allemagne, mais elle<br />
adhéra en 1955 au Pacte de Varsovie. La République socialiste de Roumanie fut proclamée en<br />
1965. C’est l’autocrate Nicolae Ceausescu qui en prit la tête après la mort mystérieuse de<br />
Gheroghi-Dej. La Chute du Mur en RDA fut suivie par la Révolution roumaine qui mit fin <strong>à</strong> l’ère<br />
Ceausescu. Le 25 décembre 1989, il fut condamné et exécuté en raison de l’intervention radicale<br />
de l’armée qui avait fait des milliers de victimes.<br />
La Roumanie n’a réussi que lentement <strong>à</strong> se relever des années de dictature et de mauvaise<br />
gestion de l’économie : ce pays souffre encore aujourd’hui des conséquences de cette autocratie.<br />
Aujourd’hui, sous la conduite du Premier ministre Calin Popescu Tariceanu, le pays suit une ligne<br />
démocratique et s’oriente vers une économie de marché. Depuis 2004, la Roumanie est membre<br />
de l’OTAN et depuis 2007, membre de l’UE. Bien que la Roumanie – dans les régions rurales<br />
surtout – soit confrontée <strong>à</strong> la pauvreté, on s’attend ces prochaines années <strong>à</strong> une évolution<br />
positive au niveau économique. Le défi majeur de ce pays consiste désormais <strong>à</strong> épuiser son<br />
potentiel, <strong>à</strong> maintenir sur place la main-d’œuvre bien formée et <strong>à</strong> ne pas la laisser s’échapper <strong>à</strong><br />
destination d’autres pays de l’UE que de nombreux Roumains jugent plus intéressants du point<br />
de vue économique.<br />
21 millions de personnes vivent aujourd’hui en Roumanie. 89,5 pour cent sont des Roumains et<br />
des Roumaines. Les Hongrois (6,6 %) et les Roms (2,5 %) représentent les minorités les plus<br />
importantes. Mais la Roumanie dénombre aussi des Allemands (0,3 %), des Russes (0,2 %) et des<br />
Turcs (0,2 %). Les Serbes et les Slovaques font également partie des minorités de la Roumanie.<br />
Au total, on reconnaît en Roumanie 18 minorités nationales. La grande majorité de la population<br />
est de croyance orthodoxe roumaine (86,7 %). 4,7 pour cent se disent catholiques et 3,2 pour cent<br />
protestants. 14‘000 juifs et juives ainsi que des musulmans, des grecs orthodoxes, des baptistes<br />
et des pentecôtistes vivent également en Roumanie. Dans de nombreux pays, les groupes minoritaires<br />
sont victimes de discriminations, parfois importantes. En Roumanie, ce sont les Roms qui<br />
sont le moins bien acceptés. On les appelle souvent « tsiganes » ou « gitanes » ; et tout au long<br />
de leur histoire, ils ont été poursuivis par les préjugés négatifs et souvent confrontés <strong>à</strong> une grande<br />
pauvreté. De nombreux Roms qui s’étaient établis pour une période prolongée en Roumanie ou<br />
dans d’autres pays est-européens s’en vont, dans l’espoir de trouver ailleurs un avenir meilleur.<br />
Certains Roms gagnent ainsi l’Italie, l’Autriche ou la Suisse. Mais dans ces pays aussi, les Roms<br />
se retrouvent souvent dans une grande pauvreté ; ils sont victimes de préjugés négatifs et stigmatisés.<br />
La pauvreté<br />
La pauvreté existe partout. Ce n’est pas seulement dans les pays du Sud et de l’Est que beaucoup<br />
de gens essaient de vivre au quotidien avec des moyens inférieurs au minimum existentiel. Dans<br />
les pays riches aussi, il y a des gens qui doivent lutter quotidiennement parce qu’ils n’ont pas<br />
assez d’argent pour assurer leur subsistance. Que ce soit au Nord ou au Sud, <strong>à</strong> l’Est, <strong>à</strong> l’Ouest ou<br />
dans le pays où nous vivons, le fossé entre riches et pauvres se creuse. Les contrastes entre une<br />
richesse provocatrice et la grande pauvreté peuvent créer des tensions dévastatrices dans une<br />
société. La répartition inégale du pouvoir suscite des sentiments d’impuissance et d’humiliation.<br />
L<strong>à</strong> où règnent l’indigence et l’absence d’espoir, il est plus facile de trouver des individus fanatiques,<br />
enclins <strong>à</strong> prendre la voie de la violence, de l’extrémisme et du terrorisme. Car le recours <strong>à</strong> la
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violence est souvent une tentative, de la part des opprimés, de lutter contre une répartition inégale<br />
et injuste. Afin de prévenir les grands débordements de violence et les guerres, de nombreux<br />
Etats essaient de réduire la pauvreté et de promouvoir ainsi la paix dans le monde.<br />
Le 21e siècle a commencé par une grande détermination <strong>à</strong> combattre la pauvreté et par une déclaration<br />
de solidarité : les Nations Unies ont adopté en l’an 2000 la « Déclaration du Millénaire ».<br />
189 Etats du monde entier se sont engagés ainsi <strong>à</strong> éliminer la pauvreté ou tout au moins <strong>à</strong> la<br />
réduire. Les huit Objectifs principaux du Millénaire visent <strong>à</strong> combattre la faim et la pauvreté, <strong>à</strong><br />
garantir la fréquentation d’une école primaire pour tous, <strong>à</strong> promouvoir l’égalité entre les sexes en<br />
améliorant le statut des femmes, <strong>à</strong> réduire la mortalité infantile et <strong>à</strong> lutter contre le sida et d’autres<br />
maladies graves, <strong>à</strong> assurer un développement durable et <strong>à</strong> mettre en place un partenariat<br />
mondial pour le développement.<br />
A l’échelon mondial, la proportion de la population pauvre s’est abaissée de 1990 <strong>à</strong> 2001, passant<br />
de 27,9 <strong>à</strong> 21,3 % (voir plus bas la définition de la pauvreté). Mais selon le pays ou le continent<br />
considéré, les changements concernant la pauvreté diffèrent. Tandis que la pauvreté a diminué en<br />
Chine et en Inde, elle a continué de s’étendre dans de nombreux pays africains.<br />
En Roumanie, la pauvreté est importante. Pour l’instant, l’adhésion de ce pays <strong>à</strong> l’UE a apporté<br />
peu d’améliorations pour la majorité de la population. Plus de 40 pour cent des gens vivent audessous<br />
du seuil de pauvreté. Les défis que doit relever l’Etat roumain concernant les problèmes<br />
financiers et sociaux de la population sont considérables. C’est en majeure partie la population<br />
des régions rurales qui est affectée par la pauvreté. On trouve encore couramment des chars tirés<br />
par des chevaux, des habitations rudimentaires en bois et des familles nombreuses vivant dans<br />
une seule pièce. Les enfants sont généralement les grands perdants. Selon les estimations, plus<br />
de 3000 enfants vivraient dans les rues, rien qu’<strong>à</strong> Bucarest. Pour de nombreux Roumains et Roumaines,<br />
les soins médicaux sont un luxe. L’Etat n’a pas les moyens de financer un système de<br />
santé et des assurances sociales appropriées. Malgré la grande pauvreté, il y a aussi en Roumanie<br />
des images d’aisance matérielle : des personnes qui parcourent la ville en BMW, des gens qui<br />
font du shopping, des étudiantes et des étudiants qui flânent sur les terrasses des cafés – cela<br />
aussi, c’est la Roumanie. Mais c’est un pays dans lequel l’écart entre riches et pauvres ne cesse<br />
de se creuser.<br />
La pauvreté ne concerne pas seulement la population du monde en développement ou celle des<br />
pays est-européens. En Suisse, il y a des gens qui luttent chaque jour pour s’en sortir. Chez nous<br />
aussi, il y a des gens qui ont trop peu d’argent pour pouvoir assurer leur subsistance, des gens<br />
qui vivent très <strong>à</strong> l’étroit, qui n’ont pas les moyens de se payer de nouveaux habits ou une nourriture<br />
équilibrée. Mais qui donc sont les « pauvres » dans les pays industrialisés ? Où et comment<br />
vivent-ils ? Dans la rue, nous croisons une femme assise par terre, son bébé dans les bras. Un<br />
jeune homme nous demande un peu de monnaie. Dans le magasin de vêtements « de seconde<br />
main », nous voyons une famille qui se procure de « nouveaux » habits. Mais la pauvreté est<br />
aussi cachée derrière les fenêtres. Personne ne reconnaît volontiers qu’il est pauvre. Dans notre<br />
société, la pauvreté s’accompagne souvent d’un sentiment de culpabilité et de l’exclusion sociale.<br />
Pourtant, en réalité, la pauvreté est souvent la conséquence d’un événement marquant tel que<br />
divorce, décès, naissance d’un enfant ou maladie. Quiconque ne dispose pas de bases stables –<br />
économies, bonne formation et solide réseau social – peut alors plonger rapidement dans la<br />
pauvreté.<br />
En Suisse, on admet qu’environ un million de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté.<br />
Mais cerner la pauvreté par des chiffres est difficile. Dans chaque pays, la pauvreté a une autre<br />
définition, car la perception de la pauvreté ne dépend pas seulement de la situation financière<br />
effective mais aussi du contexte social et culturel. C’est la raison pour laquelle on parle souvent
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de « pauvreté relative ». Selon l’ONU, on est en présence de « pauvreté absolue » quand une personne<br />
dispose de moins d’un dollar par jour pour vivre. En Autriche, une personne qui dispose de<br />
moins de 900 euros par mois est menacée de pauvreté. En Suisse, la loi ne définit pas qui doit être<br />
considéré comme pauvre. La Conférence Suisse des Institutions d’Action Sociale (CSIAS) fournit<br />
toutefois des points de repère qui font autorité. Ces derniers se fondent sur l’article 12 de la<br />
Constitution fédérale qui dit ceci : est pauvre la personne « qui ne peut pas mener une existence<br />
conforme <strong>à</strong> la dignité humaine ». Si on l’exprime en chiffres – et cela diffère d’un canton <strong>à</strong> l’autre<br />
– cela signifie qu’une personne devrait avoir <strong>à</strong> disposition par mois env. 1000 francs (après déduction<br />
du loyer et de la prime d’assurance maladie). Sinon, cette personne vit au-dessous du seuil<br />
de pauvreté.<br />
Indépendamment du montant financier dont dispose une personne, il est certain que vivre audessous<br />
du seuil de pauvreté ou <strong>à</strong> la limite de la pauvreté est pesant et peut avoir des conséquences<br />
graves dans d’autres domaines. La personne qui n’a pas d’argent ne peut pas prendre en<br />
charge une longue formation ; la personne peu formée ne trouvera peut-être pas d’emploi ou seulement<br />
un emploi mal rémunéré. Les restrictions financières importantes empêchent de participer<br />
<strong>à</strong> de nombreuses manifestations sociales et culturelles, ce qui peut conduire <strong>à</strong> l’exclusion sociale.<br />
Les tensions familiales, les maladies ou un grave endettement sont les signes possibles de ce<br />
cycle infernal. Chez nous, ce sont surtout les personnes qui élèvent seules leurs enfants, les familles<br />
nombreuses et, de plus en plus, les jeunes, qui font partie de la « population menacée par la<br />
pauvreté ». Comme les personnes d’origine étrangère ont souvent des emplois mal rémunérés,<br />
elles font elles aussi partie du groupe <strong>à</strong> risque concerné par la pauvreté.<br />
La pauvreté est aussi un facteur qui affecte massivement la vie des enfants. En Roumanie, le taux<br />
de mortalité infantile a fortement reculé au cours de ces dix dernières années, passant de 27 <strong>à</strong> 15<br />
pour mille. En Europe occidentale, le taux de mortalité infantile moyen oscille entre 4 et 5 pour<br />
mille. Le nombre des enfants scolarisés a également augmenté au cours de ces dix dernières<br />
années. Malgré tout, les enfants restent nombreux <strong>à</strong> ne pas aller <strong>à</strong> l’école, parce qu’ils doivent<br />
aider leur famille <strong>à</strong> subvenir <strong>à</strong> ses besoins. En Roumanie, on estime que 70‘000 enfants travaillent,<br />
contrairement <strong>à</strong> ce que demande la Convention des droits de l’enfant, dans les champs, dans<br />
les rues ou dans les fabriques. Ce sont en majorité des enfants des régions rurales. Dans les<br />
villes, ce sont souvent les enfants Roms qui apportent leur soutien <strong>à</strong> leurs parents en mendiant.<br />
Sur les 4,5 millions d’enfants roumains, 0,55 pour cent vivent en permanence dans des foyers.<br />
L’Etat roumain s’est fixé pour objectif de réduire le nombre des enfants placés en institution. Cela<br />
signifie que l’on met en place différentes mesures pour permettre aux enfants de grandir dans leur<br />
famille ou dans une famille de remplacement. Car le fait d’être intégré dans une structure familiale<br />
qui fonctionne peut influencer positivement le développement d’un enfant. Ceci présuppose<br />
néanmoins une réduction de la pauvreté et l’amélioration du niveau d’instruction de tous les<br />
adultes.<br />
Société de consommation et gaspillage<br />
Retrouver une copine le mercredi après-midi pour faire du shopping ; se promener le dimanche et<br />
regarder les vitrines en réfléchissant <strong>à</strong> ce que l’on souhaiterait recevoir pour son anniversaire ; ou<br />
encore s’envoler <strong>à</strong> New York pour faire ses achats de Noël – pour un certain nombre de personnes,<br />
tout cela n’a rien d’exceptionnel. Pour beaucoup, consommer est devenu un hobby collectif.<br />
Les centres commerciaux ne cessent de s’agrandir : il est possible, après avoir fait ses achats,<br />
d’aller au restaurant et au cinéma, au studio de fitness ou dans un centre wellness, voire de<br />
tenter sa chance au casino au même endroit ; tout est fait pour qu’il soit facile de se laisser<br />
glisser sur les vagues de la consommation. « Celui qui consomme est très tendance », fait-on
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croire au visiteur. Pour beaucoup de jeunes et pour beaucoup d’adultes aussi, ce mode de vie<br />
devient problématique. Car tous ceux et celles qui ne suivent pas la vague de la consommation<br />
restent <strong>à</strong> l’écart et sont exclus. Le petit crédit semble ainsi pour beaucoup une issue qui les aidera<br />
<strong>à</strong> sortir de l’im<strong>passe</strong> financière et de l’exclusion sociale.<br />
Beaucoup de gens n’ont pas la possibilité de consommer. Ils ont trop peu de moyens financiers,<br />
même pour acquérir ce qui est indispensable au quotidien. Certains vivent de ce que les riches de<br />
notre société de gaspillage mettent <strong>à</strong> la poubelle. Des décharges de taille colossale font partie de<br />
l’image de nombreuses grande villes. C’est l<strong>à</strong> que les pauvres collectent des matériaux de valeur<br />
comme les bouteilles, le métal ou le plastique et les revendent ensuite pour quelques sous <strong>à</strong> un<br />
intermédiaire. Dans les couches de la société les plus pauvres, on ne peut pas se permettre de<br />
jeter un objet hors d’usage et d’en acheter un neuf. Il se trouve généralement quelqu’un qui<br />
réussit <strong>à</strong> réparer la vieille moto, les souliers usés ou le vieux téléviseur. Le recyclage a lieu plus<br />
souvent pour des raisons de survie que de protection de l’environnement.<br />
Dans les pays industrialisés, jeter est toutefois presque devenu le symbole d’une vie inondée par<br />
le superflu. De nombreux appareils sont jetés ou remplacés par des nouveaux sans qu’on les<br />
fasse réparer comme autrefois. Souvent d’ailleurs, on ne peut pas (faire) réparer facilement les<br />
appareils actuels. On ne trouve plus les pièces qui manquent, les vis tournent dans un seul sens<br />
ou alors les appareils ne sont pas en métal mais en plastique, si bien qu’une soudure s’avère<br />
impossible. Du point de vue économique, il n’est plus rentable de réparer, car il est bien meilleur<br />
marché d’acheter un nouveau produit de masse que de payer le salaire horaire d’un artisan. En<br />
outre, la hausse de la consommation dans une société donne une forte impulsion <strong>à</strong> l’économie.<br />
Mais ceux qui en souffrent, ce sont les gens qui travaillent pour des salaires indignes, beaucoup<br />
trop bas – car c’est grâce <strong>à</strong> eux que cette production en masse bon marché est possible.<br />
L’un des problèmes majeurs de notre époque, c’est le fait que l’être humain consomme trop de<br />
ressources. Les besoins humains et la consommation d’énergie qui les accompagne augmentent<br />
dans le monde <strong>à</strong> un rythme extrêmement rapide. Les chercheurs relèvent qu’un habitant/une<br />
habitante des Etats-Unis consomme 32 fois plus de ressources et produit 32 fois plus de déchets<br />
qu’une personne vivant dans un pays en développement. En Suisse, une personne produit en<br />
moyenne par an 350 <strong>à</strong> 400 kg de déchets, mais il faut ajouter <strong>à</strong> cela les déchets industriels, les<br />
déchets de construction, les déchets électroniques, etc.. La moitié des déchets ménagers – appelés<br />
aussi déchets urbains – sont recyclés. Au total, 70 pour cent de toutes les matières premières<br />
se retrouvent dans notre environnement sous forme de déchets, de gaz d’échappement ou d’eaux<br />
usées ; seuls 30 pour cent restent dans le circuit. Avec un gaspillage des ressources d’une telle<br />
ampleur, un développement durable n’est pas possible – un changement de mentalité est<br />
nécessaire et il s’agit d’utiliser les ressources naturelles avec davantage de soin. Thomas Joller,<br />
directeur du service de l’environnement et de l’énergie du canton de Lucerne (Suisse), estime que<br />
d’ici 30 <strong>à</strong> 50 ans, l’or, l’argent, le plomb, le zinc et le cuivre seront des biens rares. Il prévoit même<br />
que les gisements de gypse d’Allemagne seront épuisés. Selon les études, l’utilisation actuelle<br />
des ressources de la terre par l’être humain serait de 23 pour cent trop élevée. On ne peut pas<br />
affirmer aujourd’hui avec certitude combien de temps la Terre pourra continuer de répondre <strong>à</strong> ces<br />
exigences. Hans Jörg Leisi, professeur <strong>à</strong> l’Ecole Polytechnique fédérale de Zurich, exprime les<br />
choses de manière un peu sarcastique : « Combien de planètes Terre faut-il <strong>à</strong> l’homme ? Beaucoup<br />
trop – <strong>à</strong> moins qu’il apprenne enfin <strong>à</strong> la partager avec les autres. » Un changement de<br />
mentalité radical sur le plan éthique et économique ainsi que le frein de la croissance démographie<br />
et de la croissance économique semblent être <strong>à</strong> ses yeux les seules possibilités d’avoir un<br />
développement positif.
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă 7<br />
Face <strong>à</strong> un problème aussi fondamental et d’ampleur mondiale, il semble que l’individu ne peut<br />
guère faire quelque chose <strong>à</strong> son échelle. Mais la question « Ai-je vraiment besoin de ce produit ? »<br />
peut avoir déj<strong>à</strong> en soi des effets très positifs sur l’achat d’un produit, respectivement le fait d’y<br />
renoncer. Si l’on s’assure au moment de l’achat que le produit a été fabriqué dans des conditions<br />
respectueuses de l’environnement et que sa durée de vie est longue, on aura franchi le premier<br />
pas pour avoir au quotidien une attitude respectueuse de l’environnement.<br />
Relation parents-enfant, bonheur<br />
Quiconque a déj<strong>à</strong> demandé <strong>à</strong> son père ou <strong>à</strong> sa mère une faveur que ce dernier/cette dernière lui<br />
a rendue sait <strong>à</strong> quel point il peut être beau de ressentir ainsi leur affection. Quelles sont les<br />
demandes que nous adressons aujourd’hui <strong>à</strong> nos pères et <strong>à</strong> nos mères ? Et dans quels cas nous<br />
réjouissons-nous le plus qu’elles se réalisent ? Quand la joie est-elle la plus grande : quand je<br />
reçois un nouveau téléviseur ou quand mon père m’accompagne au cinéma ? Notre société est de<br />
plus en plus marquée par la prospérité matérielle. Plus la montre-bracelet offerte est coûteuse,<br />
plus le bonheur est grand – c’est en tout cas ce que nous suggère la publicité. Ne serait-il pas tout<br />
aussi précieux de recevoir, de la part de ses parents, du temps et de l’attention ? Souhaitons-nous<br />
comme preuve de l’amour de nos parents, des choses matérielles, ou avons-nous plutôt besoin<br />
de signes immatériels ? Qu’est-ce qui nous rend heureux ?<br />
Les philosophes et les éthiciens ont publié depuis des siècles des quantités de livres consacrés <strong>à</strong><br />
la question du bonheur. Quelques-uns sont parvenus <strong>à</strong> la conclusion que la perception du bonheur<br />
était une question culturelle et individuelle, tandis que d’autres ont essayé de trouver ce qui<br />
était universel dans la perception du bonheur. Indépendamment de tout cela, il est clair que le<br />
sentiment de bonheur est lié <strong>à</strong> la satisfaction des besoins (fondamentaux). Selon le psychologue<br />
Abraham Maslow, la liberté, la respiration, la chaleur, la nourriture, le sommeil, la santé, le logement<br />
et la sexualité font partie de ces besoins fondamentaux. Certains de ces besoins ne peuvent<br />
que difficilement être satisfaits sans argent. Mais au troisième étage de sa pyramide des besoins,<br />
Maslow nous montre aussi que des choses immatérielles comme l’amour, les amis, la communication<br />
et l’intimité jouent un rôle essentiel dans le sentiment humain du bonheur. Les parents<br />
peuvent en grande partie décider combien d’amour ils témoignent <strong>à</strong> leur enfant et quel sera le<br />
caractère de la relation parents-enfant. Les psychologues admettent que l’amour et l’affection<br />
reçus par un enfant de la part de la personne qui lui est le plus proche jouent un rôle essentiel<br />
pour son développement.<br />
En décidant de se rendre <strong>à</strong> la ville avec Marian, son père lui témoigne <strong>à</strong> sa manière beaucoup<br />
d’amour. Il a souvent des manières assez brusques de parler <strong>à</strong> son fils. Mais ce dernier sent très<br />
bien <strong>à</strong> quel point il est cher <strong>à</strong> son père. Le réalisateur laisse planer un doute quant <strong>à</strong> savoir si le<br />
père se rend chez l’électricien avec Marian pour des raisons d’économie ou s’il le fait simplement<br />
par amour pour son fils. Mais le père aurait pu aussi refuser sa demande sans commentaire. Au<br />
lieu de cela, le père fait cadeau <strong>à</strong> son fils d’une journée entière de son temps et dépense de<br />
l’argent pour la téléviseur et pour une glace, alors que chez lui, le toit laisse <strong>passe</strong>r l’eau et qu’il<br />
y ait certainement du travail qui l’attend.<br />
Objectifs d’apprentissage • Apprendre <strong>à</strong> mieux connaître la Roumanie<br />
• Etudier les thèmes de la pauvreté<br />
• S’interroger sur ses propres conditions de vie<br />
• Réfléchir <strong>à</strong> l’importance de la relation parents-enfant<br />
• Rassembler des idées concernant le comportement d’un consommateur attentif <strong>à</strong> la durabilité
Suggestions didactiques<br />
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă 8<br />
Suggestion 1 Pauvreté et propriété (2 leçons)<br />
Préparation avant de voir le film (30 minutes)<br />
Consigne avant le film : chacun-e réfléchit <strong>à</strong> ce qu’il/elle possède de plus précieux. Il/elle en fait<br />
une photo qu’il/elle apporte en classe.<br />
1. Par petits groupes, se présenter mutuellement « ce que l’on possède de plus précieux » : de<br />
quoi s’agit-il ? Pourquoi est-ce si précieux pour moi ? Qu’est-ce que je ressens quand j’ai cela<br />
près de moi ou que je l’utilise pour faire quelque chose ? Que ferais-je si cet objet était<br />
endommagé ou que je le perdais ? Qu’est-ce que je ressentirais ?<br />
2. Réaliser ensemble au sein du petit groupe une affiche réunissant les photos et les éléments<br />
essentiels de la présentation. Exposer les affiches dans le groupes au grand complet.<br />
3. Individuellement : remplir la fiche pratique 1.<br />
Visionner le film (23 minutes)<br />
Après avoir vu le film (40 minutes)<br />
1. Individuellement : remplir la fiche pratique 2. Discussion en groupe : quelles sont le conditions<br />
de vie de Marian ?<br />
2. Individuellement : souligner au crayon rouge les points communs entre ses propres conditions<br />
de vie et celle de Marian.<br />
3. Discussion par petits groupes : en quoi les conditions de vie de Marian ressemblent-elles <strong>à</strong><br />
celles des membres du groupe ? Quelles sont les différences ?<br />
4. Individuellement : choisir un point commun ou une différence que l’on apprécie beaucoup.<br />
Discussion en plénière : pourquoi apprécie-t-on ce point commun/cette différence ?<br />
1. Sondage d’opinions en plénière : le père a-t-il bien fait d’agir ainsi ? Etait-il juste qu’il dépense<br />
cet argent pour la TV ? Ou aurait-il mieux fait d’utiliser l’argent pour autre chose (par ex. pour<br />
réparer le toit) ? Pourquoi a-t-il agi ainsi ?<br />
1. Dresser la liste de tous les ustensiles électriques que l’on possède chez soi ? A quoi servent<br />
ces appareils ? Noter sur une liste séparée tous les ustensiles de divertissement. Sondage :<br />
Quelle est l’importance de ces appareils ? Que se <strong>passe</strong>rait-il si l’un d’eux ne fonctionnait<br />
plus ? Que ferait-on ? Comparer sa situation personnelle <strong>à</strong> celle de Marian.<br />
Suggestion 2 Relation parents-enfant (1 <strong>à</strong> 2 leçons)<br />
Préparation avant de voir le film (15 minutes)<br />
1. Par groupes de deux : se raconter mutuellement,<br />
a) si l’on a déj<strong>à</strong> fait quelque chose toute une journée avec ses parents.<br />
b) (si oui) de quoi s’agissait-il ?<br />
c) ce que l’on souhaiterait, si l’on pouvait <strong>passe</strong>r une journée entière avec ses parents ou avec<br />
une personne dont on est très proche.<br />
1. Individuellement : réfléchir <strong>à</strong> une demande ou <strong>à</strong> un vœu que l’on a déj<strong>à</strong> adressé <strong>à</strong> son père ou<br />
<strong>à</strong> sa mère. Qu’a-t-on demandé ? Comment les parents ont-ils réagi ?<br />
Visionner le film (23 minutes)<br />
Après avoir vu le film (30 minutes)<br />
1. Par groupes de deux : regarder la photo no 1 (cf. le document <strong>à</strong> photocopier « Photos » ou la<br />
galerie de photos dans la partie vidéo). Remplir la bulle en notant ce que pense Marian (fiche<br />
pratique 3). Que pense Marian <strong>à</strong> cet instant ? Quels sont ses sentiments ?
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă 9<br />
2. Par groupes de deux : regarder la photo no 2. Remplir la bulle en notant ce que pense le père<br />
(fiche pratique 3). Que pense le père <strong>à</strong> cet instant ? Quels sont ses sentiments ?<br />
3. Par petits groupes : lire toutes les bulles. Brève discussion : pourquoi les deux protagonistes<br />
pensent-ils ceci/se sentent-ils ainsi ? Qui connaît des pensées et des sentiments de ce genre ?<br />
4. Individuellement : se souvenir d’une situation lors de laquelle on a été déçu par ses parents<br />
ou par une autre personne. Que s’est-il passé ? Quelle était la raison de cette déception ?<br />
Comment a-t-on réagi ? De quoi aurait-on eu besoin dans cette situation ? Par groupes de<br />
deux : échange mutuel. L’auditeur/l’auditrice essaie de trouver ce que le narrateur/la narratrice<br />
aurait pu faire encore pour gérer cette déception de manière constructive. Noter les<br />
réactions possibles sur un papier et les présenter en plénière.<br />
5. En plénière : lire les papiers. Chacun-e se demande s’il/elle trouve sur ces papiers une possibilité<br />
de réaction qu’il/elle aurait pu utiliser dans son cas personnel ou qu’il/elle aimerait<br />
tester une autre fois. Echanger ses réflexions en plénière ou par petits groupes.<br />
Suggestions pour Roumanie<br />
poursuivre l’étude • Comparaison entre les pays : par petits groupe : chercher <strong>à</strong> l’aide d’Internet et de livres (par ex.<br />
livres de géographie, guides de voyage) où se trouve la Roumanie, comment elle se présente, etc.<br />
Chaque groupe réalise une affiche et la présente <strong>à</strong> l’ensemble du groupe. Discussion : où<br />
constate-t-on de grandes différences par rapport au pays où l’on vit ?<br />
• La population de Roumanie : s’informer auprès d’ONG, de la DDC ou sur Internet <strong>à</strong> propos de la<br />
population de ce pays. Quels sont les groupes ethniques qui vivent en Roumanie ? Quelles sont<br />
leurs conditions de vie ? Qu’en est-il de la question des migrations et quels sont les problèmes<br />
rencontrés par les immigrés roumains en Europe occidentale ?<br />
Pauvreté et propriété<br />
• Importance du téléviseur : Photo no 6 (cf. Le document <strong>à</strong> photocopier « photos » ou la galerie de<br />
photos de la partie vidéo). Sondage : Pourquoi est-il si important de faire réparer la télévision ?<br />
Noter les réponses au tableau en les répartissant sur deux colonnes : les raisons du point de vue<br />
du père ; les raisons du point de vue de Marian. Discussion : de notre point de vue, quelle importance<br />
aurions-nous donnée <strong>à</strong> la réparation du téléviseur ? Pourquoi ? Quelle est l’importance du<br />
téléviseur pour cette famille ? Quelle est l’importance de la télévision dans notre société, respectivement<br />
pour nous personnellement ?<br />
• Regarder la télévision : Tenir une statistique pour la classe : combien d’élèves dans la classe<br />
possèdent un ou plusieurs téléviseurs ? Combien d’<strong>heures</strong> chacun <strong>passe</strong>-t-il chaque jour <strong>à</strong> regarder<br />
la télévision ? Quels sont les genres d’émissions qu’ils regardent (longs métrages, journal<br />
télévision, discussions, émissions permettant d’apprendre quelque chose, etc.) ? Discussion : <strong>à</strong><br />
quel point est-il important pour chacun-e de pouvoir regarder la télévision ? Qu’apporte le fait de<br />
regarder la TV ? Que faisons-nous si la TV ne marche pas ou qu’il n’est pas possible de regarder<br />
la télévision pour d’autres raisons ? Où voyons-nous des effets positifs de la télévision, où des<br />
dangers ?<br />
• Corruption : scène du bus : que fait le père pour qu’ils puissent prendre le bus les deux ? Pourquoi<br />
? Comment le chauffeur réagit-il ? Cette façon de faire est-elle compréhensible ? Pourquoi<br />
(pas) ? Comment la situation se présenterait-elle dans notre pays ?
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă 10<br />
• Minimum existentiel : sondage/estimations : combien de personnes y a-t-il qui vivent au-dessous<br />
du minimum existentiel ? Combien de personnes y a-t-il dans notre pays qui vivent au-dessous du<br />
minimum existentiel ? Combien y a-t-il de personnes dans notre pays qui possèdent plus d’un<br />
million de francs/euros ? Informations de l’enseignant-e (voir les liens et les ouvrages <strong>à</strong> consulter).<br />
• Recyclage : se souvenir d’un objet qui a cessé de fonctionner au cours de ces deux derniers mois<br />
(par ex. : appareil électrique, vêtements, chaussures, etc.). Sondage : qu’a-t-on fait ? A-t-on<br />
réparé cet objet ? Pourquoi (pourquoi pas) ? Pourquoi faisons-nous réparer (ne faisons-nous pas<br />
réparer) quelque chose ?<br />
• Comportement personnel en matière de consommation : comment pouvons-nous modifier nos<br />
habitudes de consommation dans une perspective plus durable et plus écologique ? Par groupes<br />
de deux, dresser la liste des possibilités (par ex. cesser d’acheter simplement parce que le prix est<br />
bas ; acheter un vêtement plus cher produit dans des conditions équitables plutôt que deux <strong>à</strong> bas<br />
prix ; faire réparer l’ i-pod quand il ne marche plus ; essayer de réduire ses déchets ; trier ses<br />
déchets ; etc.) Choisir deux stratégies dans la liste établie et se fixer pour but de les suivre ces<br />
prochains temps. Ensuite, mettre en commun ses constatations : était-il facile/difficile de respecter<br />
ces consignes ? Quels sont les facteurs (internes/externes) qui rendent le respect de ces consignes<br />
difficile ?<br />
• Aujourd’hui et autrefois : s’intéresser aux conditions de vie des gens autrefois en Suisse. Réaliser<br />
des interviews avec ses grands-parents : comment les gens vivaient-ils autrefois dans les régions<br />
rurales ? Comment les grands-parents vivaient-ils ? Combien de personnes vivaient sous le même<br />
toit ? Selon quelle fréquence pouvaient-ils aller en vacances ? Où ? Que possédaient-ils chez eux ?<br />
Etc.<br />
• La pauvreté me concerne/ne me concerne pas : Discussion : en quoi la pauvreté des autres me<br />
concerne-t-elle ? Est-il important que des gens luttent contre la pauvreté dans le monde ? Qui doit<br />
lutter contre la pauvreté ? Comment peut-on combattre la pauvreté ? Faire des recherches dans<br />
les médias didactiques (voir plus bas).<br />
• Opinions sur le thème de la pauvreté : remplir la fiche pratique 4. Remplir d’abord individuellement<br />
la partie 1 puis remplir ensemble par petits groupes la partie 2. Pour la partie 2, trouver un<br />
consensus au sein du groupe. Formuler chaque fois les arguments qui justifient son point de vue<br />
personnel. Analyse en plénière : quelles sont les opinions des groupes ? Comment les décisions<br />
ont-elles été prises ? Qui s’est laissé convaincre et ?<br />
• Les effets de la pauvreté : Discussion : que signifie pour nous l’augmentation de la pauvreté dans<br />
le monde ? Dans quelle mesure les gens riches sont-ils aussi concernés par la pauvreté ? (Les<br />
termes-clés : ressources, guerre, terrorisme, migrations)<br />
• Objectifs du Millénaire : lire les huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Discussion<br />
: de quels objectifs du Millénaire parle-t-on dans le film ? Se répartir en huit groupes qui<br />
s’occuperont chacun d’un Objectif du Millénaire. Pour chaque objectif, chercher <strong>à</strong> élaborer une<br />
solution qui permettrait d’atteindre l’objectif. Qui devrait faire quoi pour que l’objectif puisse être<br />
atteint ? (Informations concernant les Objectifs du Millénaire sur le site www.interportal.ch ><br />
Thèmes > Dossier et http://www.alliancesud.ch/francais/files/T_Ek07-Le.pdf)<br />
• Coopération au développement en Roumanie : effectuer des recherches concernant la coopération<br />
au développement de la Suisse et de la Roumanie. Quels sont les projets (encore) réalisés par<br />
le gouvernement ? Pourquoi (pourquoi pas) ? (cf. <strong>à</strong> ce sujet www.deza.ch). Autre recherche : Quel<br />
type de coopération au développement et de projets sont-ils le résultat d’une initiative privée,<br />
respectivement sont-ils réalisés par des ONG ?
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă 11<br />
Relation parents-enfant<br />
• L’amour des parents : Sondage : qui aurait pris la même décision dans la situation du père ? Pourquoi<br />
(pourquoi pas) ? Pourquoi le père décide-t-il d’entreprendre ce voyage pénible et de se rendre<br />
en ville avec Marian ? Qu’a pensé le père quand Marian lui a demandé de faire cela pour lui ?<br />
• Ce que fait le père : Regarder les photos numérotées de 3 <strong>à</strong> 6. Engager la discussion ou noter un<br />
bref commentaire sous chacune des photos : pourquoi le père agit-il ainsi, dit-il cela ? Quelle est<br />
son intention ? Mettre en commun les commentaires au sein du groupe.<br />
• Scène individuelle : par petits groupes : chacun-e pense <strong>à</strong> une situation où il/elle a demandé<br />
quelque chose <strong>à</strong> ses parents. Mettre en commun les épisodes en question. Transposer une scène<br />
en une courte pièce de théâtre. Le public décide de quelle manière l’enfant aurait pu réagir aussi.<br />
Rejouer éventuellement la scène en introduisant la nouvelle option.<br />
• Espoir : décrire les pensées et les sentiments de Marian. Quel était le plus grand espoir de Marian<br />
au début du film ? Son espoir a-t-il été satisfait <strong>à</strong> la fin du film ? Pourquoi (pourquoi pas) ? Quels<br />
étaient alors ses sentiments ?<br />
• Mon vœu personnel : réfléchir <strong>à</strong> un vœu que l’on aimerait soumettre <strong>à</strong> ses parents. Discussion :<br />
pourquoi n’a-t-on jamais exprimé ce vœu jusqu’<strong>à</strong> maintenant ? Que faudrait-il pour pouvoir effectivement<br />
exprimer ce vœu ? Chacun-e essaie de formuler son vœu de manière <strong>à</strong> ce qu’il puisse le<br />
présenter de manière réaliste <strong>à</strong> ses parents. Chacun-e décide individuellement s’il/elle formulera<br />
effectivement ce vœu.<br />
• Mon rôle en tant que père/mère : noter : qu’est-ce que je permettrais <strong>à</strong> mon enfant si j’étais père<br />
ou mère ? Qu’est-ce que je ne lui permettrais pas ? Par groupes de deux : échanger les points de<br />
vue et les justifier.<br />
Langage cinématographique<br />
• Moyens stylistiques : Discussion : quelle est l’atmosphère qui règne dans le film ? Quels sont les<br />
moyens utilisés par le réalisateur pour transmettre cette atmosphère ? Sur quoi le réalisateur<br />
souhaite-t-il attirer l’attention avec ce film ? Quel est le rapport entre cette atmosphère et les<br />
conditions de vie de Marian ?<br />
• Ma vie : projet de vidéo : chacun-e choisit une couleur principale et une musique qu’il utiliserait<br />
actuellement pour décrire sa vie. Questionner tous les participant-e-s <strong>à</strong> l’aide d’une caméra<br />
vidéo : pourquoi as-tu choisi précisément cette couleur ? Quel est le rapport entre ta vie et cette<br />
couleur ? Accompagner la prise d’images de musique et en faire une vidéo de courts portraits.<br />
Projeter éventuellement le film en public dans un cadre approprié.
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă 12<br />
Documents permettant • Riche, pauvre… ça veut dire quoi ? Regards croisés d’enfants du monde. Dossier pédagogique<br />
d’approfondir le sujet pour les 9-15 ans. Claire De Goumoëns, Enfants du monde, 2006<br />
• Dis-moi ce que tu possèdes (DVD et matériel d’enseignement). Gerlinde Böhm, Films pour un seul<br />
monde/BAOBAB/EZEF 2006<br />
• Pour une consommation responsable. Brochure Service cantonal du développement durable,<br />
Genève<br />
• Trop cool ma planète ! BD, Luzis Vega, Arnaud Dousse, En Fan de la Planète, 2006<br />
Liens www.eda.admin.ch – Département fédéral des affaires étrangères, Suisse<br />
www.eda.admin.ch – Département fédéral des affaires étrangères, Suisse<br />
www.interportal.ch<br />
Réseau de coopération internationale et de politique de développement, Suisse<br />
www.deza.ch – Direction du Développement et de la Coopération, Suisse<br />
www.ec.europa.eu/environment/youth/index_fr.html – Jeunesse européenne et environnement, UE<br />
www.environnement-pratique.ch<br />
Offres pour l’enseignement, protection de l’environnement sous l’angle pratique, Suisse<br />
www.un.org/french/millenniumgoals – Les objectifs du millénaire pour le développement de l’ONU<br />
Adresses/commandes Service « Films pour un seul monde »<br />
Monbijoustrasse 31, case postale 6074, 3001 Berne<br />
Tél. 031 398 20 88, Fax 031 398 20 87<br />
www.filme<strong>eine</strong>welt.ch, mail@filme<strong>eine</strong>welt.ch<br />
Fondation Education et Développement<br />
Avenue de Cour 1, 1007 Lausanne<br />
Tél. 021 612 00 81, Fax 021 612 00 82<br />
www.globaleducation.ch, fed@globaleducation.ch
Photo no 1<br />
Photo no 2<br />
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă Document <strong>à</strong> photocopier Photos
Ma vie<br />
Combien de personnes<br />
y a-t-il dans ma famille ?<br />
Combien de pièces y a-t-il<br />
dans notre appartement<br />
ou notre maison ?<br />
Comment se présente<br />
notre appartement ou<br />
notre maison ?<br />
Comment se présente<br />
ma chambre <strong>à</strong> coucher ?<br />
Quelle est mon activité<br />
préférée <strong>à</strong> la maison ?<br />
Quel est le trajet <strong>à</strong><br />
parcourir de mon<br />
appartement/ma maison<br />
au magasin de TV le plus<br />
proche ?<br />
Quels transports publics<br />
dois-je utiliser pour me<br />
rendre au magasin de TV<br />
le plus proche ?<br />
Ce trajet est-il pénible ?<br />
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă Fiche pratique 1<br />
Moi
La vie de Marian<br />
Combien de personnes<br />
y a-t-il dans sa famille ?<br />
Combien de pièces y a-t-il<br />
dans son appartement ?<br />
Comment se présente son<br />
appartement ?<br />
Comment se présente sa<br />
chambre <strong>à</strong> coucher ?<br />
Quelle est son activité<br />
préférée <strong>à</strong> la maison ?<br />
Quel chemin doit-il<br />
parcourir pour aller de<br />
chez lui chez le réparateur<br />
de téléviseurs ?<br />
Quels transports publics<br />
doit-il prendre ?<br />
Ce trajet est-il pénible ?<br />
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă Fiche pratique 2<br />
Marian
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă Fiche pratique 3<br />
Que pense Marian ?<br />
(cf. photo no 1)<br />
Que pense le père ?<br />
(cf. photo no 2)
tre pauvre<br />
Films courts <strong>Bruce</strong> <strong>Lee</strong> <strong>passe</strong> <strong>à</strong> <strong>six</strong> <strong>heures</strong> – Lampa cu Căciulă Fiche pratique 4<br />
Lis attentivement toutes les affirmations qui figurent sous « mon avis personnel ».<br />
Inscris ensuite une croix dans la colonne qui est le plus proche de ce que tu penses.<br />
Mon avis personnel<br />
Celui qui est pauvre ne doit s’en prendre qu’<strong>à</strong> lui-même.<br />
Celui qui est pauvre doit travailler plus.<br />
Celui qui est riche le mérite.<br />
Celui qui est riche devrait aider les pauvres<br />
Pour éliminer la pauvreté dans le monde, les pays<br />
riches devraient donner de l’argent aux pays pauvres.<br />
Il serait juste que, dans notre pays, tous les riches<br />
doivent donner une partie de ce qu’ils possèdent et le<br />
distribuer aux pauvres.<br />
Tous les humains devraient avoir les mêmes droits.<br />
Est parfaitement Est assez N’est pas très N’est pas du<br />
juste juste juste tout juste<br />
L’avis du groupe<br />
Compare tes réponses <strong>à</strong> celles de tes camarades.<br />
Remplissez ensemble le questionnaire « l’avis du groupe » en vous mettant d’accord sur l’emplacement des croix.<br />
Celui qui est pauvre ne doit s’en prendre qu’<strong>à</strong> lui-même.<br />
Celui qui est pauvre doit travailler plus.<br />
Celui qui est riche le mérite.<br />
Celui qui est riche devrait aider les pauvres.<br />
Pour éliminer la pauvreté dans le monde, les pays<br />
riches devraient donner de l’argent aux pays pauvres.<br />
Il serait juste que, dans notre pays, tous les riches<br />
doivent donner une partie de ce qu’ils possèdent et le<br />
distribuer aux pauvres.<br />
Tous les humains devraient avoir les mêmes droits.<br />
Est parfaitement Est assez N’est pas très N’est pas du<br />
juste juste juste tout juste