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infos d’ici et d’ail<strong>le</strong>urs<br />

CONTROVERSE À L’HORIZON<br />

L’orientation sexuel<strong>le</strong> en héritage?<br />

Les parents gais et <strong>le</strong>sbiennes seraient plus susceptib<strong>le</strong>s d'avoir des enfants<br />

qui deviennent homosexuels, affirme un chercheur américain. Une étude<br />

jugée aberrante par plusieurs. Jusqu'à présent, <strong>le</strong> consensus semblait établi:<br />

<strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s homoparenta<strong>le</strong>s n'ont pas la moindre influence sur l'orientation<br />

sexuel<strong>le</strong> future de <strong>le</strong>urs enfants. Or, dans une étude parue en novembre, un<br />

chercheur de la Kansas State University s'attaque à cette hypothèse,<br />

fréquemment utilisée dans <strong>le</strong>s revendications LGBT pour soutenir la validité<br />

des modè<strong>le</strong>s homoparentaux. Le travail de Walter Schumm consiste en une<br />

méta-analyse de dix ouvrages rassemblant des expériences de «famil<strong>le</strong>s<br />

arc-en-ciel». Au total, il a compilé <strong>le</strong>s bio-graphies de 262 jeunes issus de<br />

ces milieux. Le résultat de ses statisti-ques: <strong>le</strong>s enfants de parents <strong>le</strong>sbiennes<br />

s'identifieraient comme gais dans 31% des cas, 19% s'ils ont deux<br />

papas et 25% s'ils sont nés d'un coup<strong>le</strong> de sexe opposé gai et <strong>le</strong>sbien.<br />

Schumm présente même des pourcen-tages supérieurs en ne prenant en<br />

compte que <strong>le</strong>s descendants ayant dépassé l'âge de 20 ans. Selon <strong>le</strong><br />

chercheur, cette reproduction de l'orientation sexuel<strong>le</strong> est essentiel<strong>le</strong>ment<br />

due au fait que, contrairement à la majorité des famil<strong>le</strong>s classiques, <strong>le</strong>s parents<br />

laissent ouverte l'«option» homosexuel<strong>le</strong> à <strong>le</strong>urs enfants ado<strong>le</strong>scents.<br />

Mais <strong>le</strong> professeur n'en reste pas là. Il affirme que <strong>le</strong> haut taux de jeunes<br />

<strong>le</strong>sbiennes é<strong>le</strong>vées par deux mères est corroboré par de nombreux cas où<br />

«<strong>le</strong>s mères poussent <strong>le</strong>ur fil<strong>le</strong> à essayer avec des femmes», ajoutant que<br />

cette attitude semb<strong>le</strong> motivée<br />

par une «haine envers<br />

<strong>le</strong>s hommes». La situation<br />

ne serait pas la même chez<br />

<strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s d'hommes.<br />

Ceux-ci verraient généra<strong>le</strong>ment<br />

d'un meil<strong>le</strong>ur œil <strong>le</strong>ur<br />

fils sortir avec une fil<strong>le</strong>. Les<br />

premières réactions aux<br />

conclusions du chercheur du<br />

Kansas sont pour <strong>le</strong> moins<br />

hosti<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong>s pointent du<br />

doigt <strong>le</strong> caractère aventureux<br />

d'une recherche statistique<br />

basée sur un corpus<br />

de témoignages, sé<strong>le</strong>ctionnés<br />

pour <strong>le</strong>ur variété plus<br />

que pour <strong>le</strong>ur qualité. q<br />

24 <strong>Fugues</strong>.com janvier 2011<br />

par Lyne Beauchamp. Puis Jasmin Roy et Mme Longpré<br />

ont eu un entretien avec la Ministre pour lui expliquer<br />

<strong>le</strong>ur démarche. «Lorsqu’on a rencontré la ministre, oui,<br />

il y avait de l’ouverture, de l’écoute, mais c’est trop<br />

lourd, trop <strong>le</strong>nt. Cela prend du temps au gouvernement<br />

pour faire bouger la machine et, malheureusement, on<br />

perd chaque jour des jeunes qui sont victimes d’intimidation<br />

ou d’homophobie et qui décrochent, on ne<br />

peut pas attendre, il faut agir, et c’est <strong>le</strong> but de la fondation<br />

et du lancement des clips», explique Jasmin Roy.<br />

Les reste est un concours de circonstances. Après la rencontre,<br />

M. Roy et Mme Longpré vont au resto pour en<br />

discuter. Ils y rencontrent l’humoriste Martin Petit et sa<br />

famil<strong>le</strong>, qui dit être intéressé lui aussi «à faire quelque<br />

chose contre <strong>le</strong> bullying», relate Jasmin Roy. Quelques<br />

jours plus tard, un deuxième rendez-vous permet à tous<br />

d’établir un plan de match. «On a monté <strong>le</strong>s clips et <strong>le</strong><br />

site web en trois semaines seu<strong>le</strong>ment, tout cela s’est<br />

fait très vite, on a eu la collaboration de beaucoup de<br />

gens, et ce, à peu de frais», indique M. Roy.<br />

«La campagne est lancée, mais il y aura une 2e offensive<br />

au début de 2011. On verra <strong>le</strong> sty<strong>le</strong> de la campagne.<br />

La forme n’est pas encore déterminée, mais il y<br />

aura une autre opération;<br />

on y travail<strong>le</strong>», de dire<br />

l’artiste.<br />

Chantal CYR<br />

Pour l’instant, pas question<br />

de fixer des sommes<br />

à atteindre, on se concentre<br />

sur <strong>le</strong> lancement de la<br />

Fondation Jasmin Roy,<br />

pour la faire connaître et<br />

passer <strong>le</strong> message. «L’objectif<br />

ultime de la Fondation<br />

est de rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong><br />

dossier de l’homophobie<br />

à l’éco<strong>le</strong>», de conclure<br />

Chanta<strong>le</strong> Longpré.<br />

Pour sa part, Robert Pilon,<br />

<strong>le</strong> président du GRIS-<br />

Montréal, félicite <strong>le</strong><br />

comédien pour cette initiative.<br />

Il croit que cela<br />

suscitera l’intérêt de la<br />

population par l’entremise<br />

des comédiens et<br />

humoristes qui participent<br />

aux clips. «À<br />

cause de cette visibilité, si<br />

l’on peut aider <strong>le</strong>s<br />

groupes, <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s individus<br />

et que tout <strong>le</strong><br />

monde ail<strong>le</strong> ainsi dans la<br />

même direction, ce sera<br />

très bien. Car ce n’est pas<br />

la Fondation qui va faire<br />

<strong>le</strong> travail sur <strong>le</strong> terrain, ce<br />

n’est pas son but, donc<br />

on va voir comment el<strong>le</strong><br />

pourra nous aider», a<br />

souligné Robert Pilon qui<br />

œuvre depuis une dizaine<br />

d’années au GRIS-Montréal.<br />

qAndré C. PASSIOUR<br />

ù PHOTO RICHARD TRAVERSY

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