n a tous croisé un jour <strong>le</strong> mystérieux acronyme «Ykk» sur <strong>le</strong>s zips de nos vêtements et particulièrement sur nos affaires de ski. Ce label de fermetures à glissières entretient depuis longtemps des rapports privilégiés avec la montagne. «Ykk est présent historiquement dans <strong>le</strong> ski depuis <strong>le</strong> début des années 70, cela coïncide avec <strong>le</strong> développement des sports d’hiver», explique Pascal Lochet, Responsab<strong>le</strong> marketing de Ykk France. «Ykk» signifie Yoshida Kogyo KK, du nom du fondateur de cette société Tadao Yoshida. Etabli au Japon en 1934 ce dernier donne rapidement à sa société une amp<strong>le</strong>ur internationa<strong>le</strong>. Attention, produit très technique Les liens entre Ykk et <strong>le</strong>s sports d’hiver se sont encore renforcés avec l’apparition du zip déperlant et son fort développement depuis 5 ans dans l’univers de l’outdoor. Aujourd’hui, ce type d’accessoire qui évite de multiplier <strong>le</strong>s rabats et d’alourdir <strong>le</strong>s vêtements et <strong>le</strong>s sacs à dos, est utilisé par la plupart des marques. Arc’teryx, véritab<strong>le</strong> pionnier en la matière, avait montré <strong>le</strong> chemin avec son «Watertight Zipper» lancé en 1999. «On va du skieur alpiniste à la dame qui fait deux pistes à Courchevel», résume Pascal Lochet. Eider, Mil<strong>le</strong>t, Lafuma, The North Face, Patagonia, Columbia notamment, utilisent <strong>le</strong>s zips déperlants de Ykk. Le principe du zip déperlant : une enduction de polyuréthane sur <strong>le</strong> ruban de tissu qui lui donne un aspect brillant caractéristique. Monté à l’envers, <strong>le</strong> zip est protégé par <strong>le</strong> ruban enduit. La firme japonaise vient de lancer une seconde version en «mail<strong>le</strong> injectée», autrement dit avec des dents de plastique et non une spira<strong>le</strong> de nylon, qui apporte notamment un aspect mat assez inédit. Le zip déperlant s’est éga<strong>le</strong>ment assoupli et aplati, au gré de ses améliorations, pour se faire oublier des pratiquants. Les dernières tendances, ce sont <strong>le</strong> retour du zip en métal poli chez <strong>le</strong>s griffes de ski dans un esprit sport chic et <strong>le</strong> lancement du «Natulon», un zip à base de matériaux recyclés et recyclab<strong>le</strong>s. Le fameux zip s’est éga<strong>le</strong>ment adapté aux besoins du sport en devenant phosphorescent par exemp<strong>le</strong> et en équipant <strong>le</strong>s combinaisons de plongée étanches d’impressionnants zips métalliques. Dernier développement en date : la «Quickburst», une fermeture qui s’ouvre sans se rompre sous l’effet d’une traction. Initia<strong>le</strong>ment mise au point pour des gi<strong>le</strong>ts autodéc<strong>le</strong>ncheurs de sauvetage en mer, el<strong>le</strong> va être adaptée des airbags paravalanche. En dehors des zips, des boutons et autres attaches pour, <strong>le</strong> groupe Ykk est éga<strong>le</strong>ment présent dans l’industrie du bâtiment, la haute technologie (fibre optique) et l’agriculture. Il produit chaque année plus de 2 millions de kilomètres de zips dans <strong>le</strong> monde et emploie 36 000 personnes dans 60 pays, réalisant un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards d’euros. «Entre nos vêtements, notre voiture, notre équipement de sport, notre maison, chacun d’entre nous utilise en moyenne 10 mètres de zips Ykk», conclut Pascal Lochet de Ykk France. AGNÈS MILLER
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