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Th. Hangan FORMULES DE TRIGONOMETRIE SUR LA VARIÉTÉ ...

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Rend. Sem. Mat. Univ. Poi. Torino<br />

Voi. 50, 4 (1992)<br />

Differential Geometry<br />

<strong>Th</strong>. <strong>Hangan</strong><br />

<strong>FORMULES</strong> <strong>DE</strong> <strong>TRIGONOMETRIE</strong><br />

<strong>SUR</strong> <strong>LA</strong> <strong>VARIÉTÉ</strong> <strong>DE</strong> GRASSMANN<br />

Abstract. <strong>Th</strong>ree types of trigonometrie laws for geodesie triangles in real<br />

grassmannians are deduced. <strong>Th</strong>en, it is shown that one can get from these the<br />

laws of the trigonometry of rank 1 symmetric space».<br />

Introduction<br />

A l'origine de cette note se trouve l'article [8] de Wu-Yi Hsiang qui<br />

comprend une étude de la trigonometrie des espaces riemanniens symétriques<br />

de rang 1 et propose l'étude de la trigonometrie (ensemble des propriétés<br />

métriques des triplets de points) des espaces homogènes riemanniens.<br />

Pour les espaces projectifs complexes, de telles études avaient été déjà<br />

entreprises par J.L.Coolidge (1921), W.Blaschke, & H. Terheggen (1939), B.A.<br />

Rozenfeld et P.A. Schirokov (1957). Ces auteurs ont établi des lois des sinus<br />

et des lois des cosinus analogues aux lois de la trigonometrie spherique et<br />

hyperbolique pour le triangle géodésique. A U. Brehm (1990) on doit une<br />

étude directe et détaillée [3], de la trigonometrie des espaces symétriques de<br />

rang 1; il s'avere que tout triplet d'un tei espace est détérminé à isométrie près<br />

par les longueurs a,b,c (supposées inférieures à 7r/2) des arcs géodésiques les<br />

plus courts qui relient deux à deux les points du triplet et par la connaissance<br />

d'un quatrième invariant du triplet, note cr, contraint à satisfaire à deux<br />

inégalités exprimées en termes des longueurs des còtés a^b^c.<br />

Comme l'a montré W.Y.Hsiang, la trigonometrie de ces espaces<br />

(symétriques de rang 1) est gouvernée par deux lois des sinus et une loi de


368<br />

cosinus qui fournissent 5 équations reliant entre eux les 9. invariants métriques<br />

du triplet géodésique (deux invariants angulaires pour chaque sommet et les<br />

trois longueurs des cótés); par triplet géodésique, on entend le système forme<br />

par un triplet de points complète avec des arcs de géodésique minimisants qui<br />

unissent deux à deux les paires du triplet.<br />

Récemment sont apparus deux travaux dans la mème direction: la<br />

thèse de H. Aslaksen [1], dédiée à la triogonométrie de l'espace riemannien<br />

symétrique SU(3) (dont le rang est 2) et les notes aux CRAS de Paris, de<br />

E. Leuzinger (1991) [10], [11] qui établissent des lois des sinus pour tous les<br />

espaces riemanniens symétriques de type non-compact; cette dernière étude<br />

fait appel à la théorie generale des espaces symétriques comme on la trouve<br />

dans les livres de S. Helgason, chap. VI, et 0. Loos, voi. IL<br />

Le but de cette note est de montrer que des formules des cosinus et<br />

des sinus peuvent ètre encore établies par voie élémentaire pour la variété<br />

de Grassmann réelle, munie de sa structure naturelle d'espace symétrique<br />

compact. Les lois de la trigonometrie des espaces projectis complexes seront<br />

ensuite déduites par particularisation, vu que toute droite complexe de C w+1<br />

(point de CP n ) s'identifle à un espace vectoriel réel de dimension 2 dans i2 2n+2 .<br />

Le pian de l'exposé est le suivant:<br />

§ 1. Rappel des lois de la trigonometrie des espaces projectis complexes.<br />

§ 2. Une interprétation riemannienne de l'invariant a de Brehm, suivie d'une<br />

application pour les quadruplets réguliers.<br />

§ 3. Invariants métriques des paires de plans dans l'espace euclidien.<br />

§ 4. Lois de trigonometrie pour la variété de Grassmann G p (R n ).<br />

§ 5. Particularisation des formules de trigonometrie de G2(R n ) à l'espace<br />

CP n .<br />

1.<br />

Soit (C w+1 , )l'espace vectoriel complexe hermitien de dimension<br />

n -f 1 où<br />

re+1<br />

< x ì y>= J^2x j yj , x,yeC n + l<br />

j=i<br />

et soit CP n = \[x]\ [x] — Cx, x E G' n+1 {0}}. l'espace projectif complexe de


369<br />

dimension n munì de la distance<br />

\<br />

di '(l*],[y]) \x], \vì I = are cos<br />

INI-IMI<br />

Le groupe unitaire U(n -f 1) agissant dans C n+1 induit dans CP n des<br />

isometries et celles-ci avec la transformation induite par la conjugaison des<br />

composantes des vecteurs de C n+1 ìx = (XÌ) —> x — (XÌ),Ì = l,...,n + 1,<br />

représentent toutes les isometries de CP n .<br />

Si 7i/t a , ,l,>13 , • (INI = IWI = D.<br />

1<br />

(1 - | < x,,y > \ 2 y< 2 • | < x,y > |<br />

Etant donne un troisième point [z] G CP n à distance de [a;] inférieure à<br />

7r/2, on définit les trois angles [x] P ar<br />

(3)<br />

còs(p[ x ]= < V[ic],[y],V[x],[«] > ,'còsA^] = Re < V[E],[J,], V[,<br />

sintp [x] = Im < v [x]}[y]ì v [x]ì[z] ><br />

Ils sont liés par la formule<br />

(4) cos 2 iffò = cos 2 A[^ + sin 2 i/>[ x ] ou sin 2


370<br />

(Si)<br />

(SII)<br />

(C)<br />

Les lois de la trigonometrie de CP n sont exprimées alors par les formules:<br />

sin (fA sin (pg sin (j<br />

sin a sin ò sin e<br />

sin ij)A sin ipg sin ^<br />

sin2a sin 26 sin2c<br />

cos 2a = cos 26 • cos 2c + sin 26 • sin 2c • cos A^ — 2 sin 2 6 • sin 2 e • sin 2


371<br />

ou bien celle utilisée par Brehm<br />

(6)<br />

x = e\ , y — cos e e\ + sin e e2 , z = cosò ei + (^2 + ^2)^2 + ^3^3 où<br />

22,^2, ^3 € R , 22,


372<br />

2.<br />

L'utilité de l'invariant a de Brehm s'impose déjà pour les triplets du<br />

pian projectif réel RP2 = P(R 3 ). Les distances mutuelles a, 6, e entre les<br />

points d'un triplet {A,B,C} C KLP2 ne déterminent pas, à isométrie près, le<br />

triplet; en efet, si l'invariant a du triplet est positif, le lacet issu de A porte par<br />

les arcs de geodésique de longueur minimum qui lient deux à deux les points<br />

du triplet, est homotopiquement nul tandis que si a est négatif, ce mème lacet<br />

engendre le groupe TTI(RP 2 ) « Z/2Z.<br />

Dans le cas complexe l'invariant a est lié à l'intégrale de la forme de<br />

Kàhler de CP2 sur une surface bordée par un lacet d'arcs de géodésiques qui<br />

lient entre eux les points du triplet.<br />

THÉORÈME [6]. Soit {A,B,C} C CP n ,n > 2, les distances mutuelles<br />

des points du triplet étant supposées inférieures à 7r/2. Soit S la surface<br />

générée par les arcs de géodésiques de longueur minimum qui lient le sommet<br />

A aux points de Fare de geodésique BC qui est contenu dans la carte<br />

exponentielle de rayon ir/2 du sommet A. Soit i l'intégrale de la 2-forme<br />

de Kàhler de CP n sur S et a l'invariant forme du triplet {A,B,C}. Alors<br />

(12) o — cosa cosò cose • cos2i.<br />

Ce théorème explique un résultat obtenu par B. Ettaoui dans [5] où l'on<br />

étudie les quadruplets réguliers de CP3 qui ont par définition un groupe de<br />

symétries d'ordre 12 isomorphe au groupe des symétries du tétraèdre régulier<br />

de l'espace euclidien. Un tei tétraèdre régulier de petite taille (de longueur<br />

des arètes a are cos ^<br />

il en existe des quadruplets réguliers dont l'invariant<br />

forme a de leurs faces est nul (2/ = — + kn ). Dans ce cas, le quadruplet avec<br />

les arcs de geodésique de longueur minimum qui unissent les sommets comme<br />

arètes et avec des faces engendrées par des arcs de géodésiques issus d'un<br />

sommet et qui s'appuient sur Parete opposée, costitue un complexe simplicial<br />

de dimension 2 plongé dans CP n dont la classe d'homologie de dimension 2


373<br />

engendre le groupe d'homologie H 2 (CP n , Z) « Z. Le plus petit tétrèdre de ce<br />

type est porte par une sphère S 2 « CPi de courbure 1/4 plongée dans CP3 et<br />

alors a = are cos\/3/3.<br />

3.<br />

Les invariants métriques des couples de p-plans de l'espace euclidien E n<br />

(de dimension n) ont été étudiés pour la première fois par C.Jordan, en 1875,<br />

voir Oeuvres, Voi. III. La notion de base qui se degagé de cette étude est celle<br />

"d'angle critique", selon la terminologie plus recente.<br />

Soit (M n , ) l'espace vectoriel R n<br />

muni du produit scalaire euclidien.<br />

On note G p (R n ) — {X\X sous-espace de dimension p de M n } la variété<br />

de Grassmann des p-plans de M n , 0 < p < n. On suppose p < n — p et on note<br />

X^~ le supplément orthogonal de X dans M. n .<br />

Les projecteurs orthogonaux dans X et X<br />

respectivement. Donc<br />

id R n = P x +'P X ± •<br />

seront notes Px et Px±<br />

Soit X, Y G G p (M n ) et supposons que PX\Y(Y) — X c'est à dire<br />

Y appartient à l'ouvert des p-plans supplémentaires à X^~. Si Sy est<br />

la sphère unite dans Y", sa projection .Px(Sy)<br />

es^ un ellipsoi'de dans X;<br />

notons {ei,e2,..., e p } une base orthonormale de À" portée par les axes de<br />

cet ellipsoide. Il existe alors une base {£i,£2, • • • ?£p} orthonormale de Y, des<br />

angles 0 < ^1 < 9 2 < ... < 9 P < n/2 et une base


374<br />

i) les plans critiques du couple (X = 7(0), 7(2)) ne varient pas<br />

ii) les angles critiques varient de fagon à rester proportionnels avecun<br />

système fìxe de constantes (ci,C2,... ,c p ), donc 0{ = c,-t, voir [15].<br />

La distance e/(X, Y) entre deux p-plans s'exprime en angles critiques par<br />

la formule:<br />

d(X,Y) = ($l+ % + ... +ti*) 1 / 2 .<br />

La variété G p (M n ) est un espace riemannien symétrique de rang p\ les angles<br />

critiques déterminent la classe d'isométrie du couple (X,Y).<br />

On peut voir la variété G p (R n ) comme l'ensemble des projecteurs<br />

orthogonaux P : R n —• R n de trace égale à p et alors le p-plan associé à<br />

un tei projecteur P est Im P.<br />

Les angles critiques du couple (X, Y) apparaissent alors par les carrés<br />

de leurs cosinus dans le spectre de l'opérateur Px ° Py o Px-<br />

Le point de vue le plus commode pour la trigonometrie semble celui<br />

où on interprete un p-plan de IR n comme p-vecteur décomposable de l'espace<br />

Vu que R n est en plus muni de sa structure euclidienne, on représentera<br />

un p-plan comme le produit extérieur d'un système de vecteurs formant une<br />

base orthonormale du p-plan.<br />

Avec les notations déjà introduites, on écrira alors:<br />

, X = e\ A e2 A ... A e p , Y — E\ A £2 A ... A e p<br />

et pour l'instant, les p-vecteurs X et Y sont déterminés à signe près.<br />

4.<br />

Nous allons établir deux lois des sinus S/*, SJJ* et une loi des cosinus<br />

C* pour la variété 6?2(M"). Les lois S/* et C* ont des correspondants dans le<br />

cas plus general des variétés G p (M. n )] S*JJ se généralise seulement pour p = 2q.<br />

Première loi des sinus pour G p (~R n )<br />

Soit À y B,C: E G p (R n ), soit P A ±(B) := B' A , P A ±(C) := C' A et<br />

supposons B' C' A e G p (R n ), àìm(B' A + C'A = 2p.


375<br />

On note A a , a = 1,... ,p les angles critiques des p-plans B^ et C' A .<br />

On note a a ,a = 1,... ,p les angles critiques des p-plans B et C. On a alors:<br />

/ +. IIsinAa IIsin2? a II sin C a<br />

(Sr j ——; = ——:—:— = ——; .<br />

II sin a a II sin b a II sin c a<br />

Esquisse de démonstration.<br />

On peut poser:<br />

A = ei A ... A e p = ±e 1 A ... A e p<br />

les systèmes {ei,...,ep} et {e' 1? ... ,eL} étant des bases orthonormales de<br />

l'espace A liées aux directions critiques des couples (A,B) et (A,C) comme<br />

suit:<br />

- l'espace B est engendré par la base orthonormale {ei,... ,e p } où<br />

Za — Ca C° s c a + e p+at s i n c a , Qf = 1,2,. •. .<br />

{ep+i,... ìe 2p } étant un système orthonormal d.ans A ,<br />

- l'espace C est engendré par la base orthonormale {e'i ..., £ p } où<br />

e' a = e^cosba + e p + a smb a , a = 1,2,... ,p '•<br />

{e' +1 ,..., e^} étant un système orthonormal dans A .<br />

Le produit extérieur<br />

A AB AC = f II sin c a J f JI sin b a J ei A ... A e^, Ae p +i A ... A e 2p A ej, +1 A ... A e' 2/)<br />

exprimé en termes d'une base orthonormale<br />

ei,. ...,ep,ep+i,.. .,62p ;<br />

e2p+i,...., e^p<br />

de l'espace de dimension Sp qu'il définit, devient<br />

(13) A AB AC = ±fn.sinc a VlIsin6 0 \(lIsinA 0 )ei A... Ae 3p .<br />

On a utilisé le fait que e p +\ A ... A e 2p répresente l'espace i?^ et que<br />

e »+i A • • • A e 2j9 représente l'espace C^; le produit extérieur<br />

(e p +i A ... A e 2 p) A(e p+1 A ... A e 2p j


376<br />

s'exprime en termes d'une base orthonormale {e^+i,..., e2 P , e2p+i • • • > ^3p}<br />

de ce 2p-plan par<br />

( JJsinAajep+i A ... A e 3p .<br />

a<br />

S^s. •^ XN,<br />

La norme du 3p-vecteur AABAC étant symétrique dans les trois factéurs<br />

du produit, on obtient de (13) la loi Sj.<br />

Deuxième loi des sinus pour (^(M 71 )<br />

Etant donnés trois bivecteurs décomposables, unitaires de (M 71 , )<br />

A = aAa' ,B = fiAfi f , C = 7 A 7'<br />

où (a, a'), (/?,/?'), (7,7') sont trois couples de vecteurs unitaires orthogonaux,<br />

posons, par défìnition<br />

A*B =< a 1 , fi > aA/3'- < a, fi > a' A fi'- < a\fif > a A fi<br />

\ / , ni ì A n<br />

+ < a, fi' > a' Afi .<br />

A signe près, le bivecteur est indépendant des représentants choisis pour<br />

definir ses deux factéurs. On a alors<br />

(S//*) < A*B,C> <br />

On peut obtenir la deuxième loi des sinus SJJ de l'espace projectif<br />

complexe par particularisation de cette formule; pour cette raison, elle a été<br />

note SJJ*.<br />

X"s. x-s. /S .xs. /S /S<br />

On peut interpréter les deux réels \\A A B A C\\ et | < A * #, C > | en<br />

termes de la multiplication dans l'algebre de Clifford C/(M n ,) associée à<br />

l'espace vectoriel euclidien de dimension n. Rappelons que l'algebre C7(M n ,<br />

) s'identifie à l'espace vectoriel A(M n ) des tenseurs antisymétriques de M n ,<br />

muni de la multiplication V défìnie par<br />

x V v — x A v — i x ov x GÌ , v G A(R n )<br />

où par x° £ (M n )* on entend la forme x°(.) =< x,. > et A désigne le produit<br />

extérieur. Le produit A V È V C se decompose en somme de composantes<br />

homogènes<br />

•AVBVC = po + p 2 +P4+p6., P«eA a (l n )


377<br />

ou<br />

p 6 = AABAC , p 0 =.<br />

En termes d'éléments qui interviennent dans la forme réduite d'un<br />

triplet {A,J9,C} C(? 2 (l 6 )<br />

(15)<br />

OU<br />

A = e\ A e 2<br />

B = (cos c\ e\ + sin ci 63) A (cos c 2 e 2 + sin c 2 64)<br />

C = (cosòi(cosu;^4 e\ + sino;^ e 2 ) + sin 61 u) A (cos6 2 (— sincj^ e\<br />

+ coso;^ e 2 ) + sin 6 2 v)<br />

u = u 3 e 3 + u 4 e 4 + u 5 e 5 , i; = v 3 e 3 + v 4 e 4 + ^5 + v 6 e 6 ,<br />

5 6 5<br />

«=3 «=3 a=3<br />

le scalaire pò devient<br />

< A * J9,C > = cos^[it 4 cosci cos6 2 sin61 sinc 2<br />

— v 3 sin ci sin 6 2 cos 61 cos c 2 ]<br />

— sin UÀ [V4 cos ci cos b\ sin 6 2 sin c 2<br />

-1- W3 sin Ci sin 61 cos ò 2 cos c 2 ] .<br />

Dans la forme réduite, UJA représente l'angle dont il faut tourner dans<br />

le pian A les directions critiques du couple (A, B) pour obtenir les directions<br />

critiques du couple (A,C).<br />

La loi des cosinus pour (^(M 6 )<br />

Cette loi s'obtient en faisant le produit scalaire < B, C > et en observant<br />

d'une part qu'il représente le produit des cosinus des angles critiques ai,fl 2<br />

formés par le deux-plans B, C et en l'exprimant d'autre part, à partir de la<br />

forme réduite du triplet. On obtient<br />

cos ai -cos a 2 = sin ci sin c 2 sin 61 sin 62(^3^4 — ^4^3)<br />

+ cos ci cos c 2 cos 61 cos 6 2<br />

-f cos o;^ [174 cos ci sin c 2 cos 61 sin 6 2 -f- ^3 sin à\ cos c 2 sin 61 cos 6 2 ]<br />

+ sin 0)^4 [1*4 cos ci sin c 2 sin 61 cos 6 2 — ^3 sin ci cos c 2 cos òi sin 6 2 ] •


378<br />

5.<br />

Si on associe à chaque point A = [x] G £P 2 le pian réel de M 6 a C 3<br />

engendré par les vecteurs x et ix, la forme réduite (7) du triplet {A,B, C} C<br />

CP2 s'exprime en termes de plans réels dans IR 6 par<br />

A = e\ A ie\<br />

B = (cos ce\ + sin e 62) A (cos e ie\ -f- sin e ie 2 )<br />

C = (cos 6 €1 -f sin 6 cos A^ e 2 + sin 6 sin ^4 ^2 + sin b sin


379<br />

M 71 dans A 1 qui correspond à la décomposition R n = B © A 1 , (M n = C © A 1 )<br />

où la somme directe n'est pas orthogonale. On a alors<br />

ou<br />

T} S~1<br />

< P"7j_ A PV ± > cos b\ cos 6 2 cos c\ cos c 2<br />

= < Pjjj. A P^j. > COS Ci COS C 2 COS ai COS Cl 2<br />

>^4 A r>B<br />

= < P^j. A Ì£?j_ > cos «i cos a 2 cos ò x cos 6 2<br />

, s l ) _ < < i A ^ > _ < f c V ^ x ><br />

-^ cos ai cos a 2 cosòiCos6 2 cosci cos c 2<br />

formule qui est equivalente à S//*.<br />

La généralisation de SJJ pour les variétés G 2? (M n ) réside dans la<br />

considération du produit<br />

/i * n * o — I2_^òi...2g<br />

ò 1...2g<br />

•<br />

fc ì...2g<br />

< - a tijA\7i^<br />

(18)<br />

• • • < • < ^+i»7* 1 >.•-.< ^2^7^ ><br />

symétrique en ses trois facteurs. Dans cette formule A,P,C E<br />

G2g(^n)<br />

***. ***. *^<<br />

i = aiA...Att 2 g ? 5-ftA...Aft ? , C • = 71 A ... A 7 2g<br />

sont des 2g-vecteurs décomposables de À 2? (IR n ) représentés par des bases<br />

2g<br />

orthonormales {ai,... ,o; 2 g} pour A,..., et £ a * " 2 désigne la signature de<br />

la permutation (2i,z 2 ,..., «2g) des indices (1,2,... ,2^).<br />

Si, en généralisation de (17), on définit pour deux applications linéaires<br />

f,g : V "~ '(R 2 *,) - W * (M m ,)<br />

< fAg > := |^4';.2g 2? < /( c ii)^( c f 2 )>< f( e h)r9{ei A )><br />

i<br />

.••<br />

alors, la symétrie du produit (18) se traduit par la formule<br />

< Pjfx Af^ > _ < Pgx A i^x > _ < P^AP^ ><br />

licosa^ IIcos6 a li cos c a


380<br />

La deuxieme loi des sinus de la trigonometrie des espaces symétriques de rang<br />

1 découle de cette dernière formule.<br />

REFERENCES<br />

[1] H. AS<strong>LA</strong>KSEN, Laws of trigonometry on SU(3), T.A.M.S., 1990.<br />

[2] W. B<strong>LA</strong>SCHKE, H. TERHEGGEM, Trigonometria hermitiana, Rend Sem. Mat.<br />

Univ. Roma 3 (1939), 153-161.<br />

[3] U. BREHM, <strong>Th</strong>e shape invariant of triangles and trigonometry in two point<br />

homogeneous spaces, Geometriae Dedicata 33, 1 (1990), 59-76.<br />

[4] J.L. COOLIDGE, Hermitian metrics, Annals of Math. 22 (1921), 11-28.<br />

[5] B. ETTAOUI, Sur le tétraèdre régulier dans une espace projectif complexe,<br />

preprint, 1992.<br />

[6] TH. HANGAN, G. MAS A<strong>LA</strong>, A geometrie interpretation of the shape invariant<br />

for geodesie triangles in complex projective spaces, preprint, 1992.<br />

[7] S. HELGASON, Differential Geometry and Symmetric Spaces, Academic Press,<br />

1962.<br />

[8] W.Y. HsiANG, On the Laws of Trigonometry of Two-Point Homogeneous<br />

Spaces, Ann. Global Geom. 7, 1 (1989), 29-45.<br />

[9] C. JORDAN, Essai sur la geometrie a n dimensions, Oeuvres T3, 79-149.<br />

[10] E. LEUZINGER, Une relation fondamentale pour les triangles dans les espaces<br />

symétriques, C.R.A.S., Paris, Ser. I, Math. 312, 6 (1991), 451-454.<br />

[11] E. LEUZINGER, Les lois des sinus des espaces symétriques S de rang 1 et<br />

l'application moment de T*S, C.R. Acad. Se. Paris, 312 (1991), Sèrie I,<br />

605-608.<br />

[12] O. Loos, Symmetric Spaces, Benjamin, 1969.<br />

[13] B.A. ROZENFEL'D, On the theory of symmetric spaces of rank one, Mat. Sb.<br />

N.S. 41 (1957), 373-380.<br />

[14] P.A. SHIROKOV, On a certain type of symmetric spaces, Mat. Sb. N.S. 41<br />

(83) (1957), 361-372.<br />

[15] Y.C. WONG, Differential Geometry of Grassmann Manifolds, Proc. Nat.<br />

Acad. of Se. 57, 3 (1967), 589-594.<br />

<strong>Th</strong>eodor HANGAN<br />

Laboratoire de Mathématiques<br />

Université de Haute Alsace<br />

4, rue des Frères Lumière, 68.093 Mulhouse, France.<br />

Lavoro pervenuto in redazione il 13.11.1992.

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