Stratégie de partenariat avec la société civile - GFDRR

GFDRR La Facilité Globale réduction des effets des catastrophes et de relèvement
FICHE CONTEXTUELLE: STRATÉGIE DE PARTENARIAT AVEC LA SOCIÉTÉ CIVILE
La Facilité Globale de réduction des effets de catastrophe et de relèvement (GFDRR) prépare une
nouvelle stratégie de partenariat avec la société civile qui devrait être finalisée à la fin de 2011. Dans
le cadre de cette préparation, le GFDRR lance un processus de consultation globale à destination d’un
large éventail de parties prenantes, en particulier les organisations de la société civile et les acteurs
des communautés locales, afin de recueillir leurs points de vue et leurs idées.
En tant que dispositif hébergé par la Banque mondiale, le GFDRR détient l’avantage comparatif du fait
de sa capacité à utiliser le pouvoir de convocation des banques, de son accès aux responsables
politiques et de sa capacité à mobiliser la connaissance globale. Le GFDRR, fondé en 2006, est un
partenariat de 38 pays et de 7 organisations internationales engagés dans l’aide aux pays en
développement à réduire leur vulnérabilité face aux catastrophes naturelles et à s’adapter au
changement climatique. Le programme de travail du GFDRR est organisé autour de trois filières de
financement interconnectées qui prennent en charge la coopération régionale et globale, pour 20 pays
prioritaires, le soutient au développement de la capacité nationale à réduire le risque de catastrophes
(DRR) 1 et l’apport du soutien nécessaire à une reprise durable et à la planification de reconstruction pour
les pays confrontés aux catastrophes.
Préparation
La stratégie est préparée dans le contexte d’un environnement externe au sein duquel les désastres se
sont multipliés et se sont intensifiés au cours des dernières années. Les désastres font partie de la
gestion du développement. Le besoin de soutenir les pays les plus vulnérables dans leurs efforts de
renforcement de la capacité et de résistance des pays vulnérables vis-à-vis des désastres naturelles est
plus importantque jamais. Le rapport conjoint Banque mondiale Nations Unies « Natural Hazards,
UnNatural Disasters: The Economics of Effective Prevention » (Dangers naturels, désastres contre nature :
l’économie d’une prévention efficace) 2 calcule que les tempêtes, les inondations, les tremblements de
terre et les sécheresses ont été à l’origine de plus de 3,3 millions de décès et de 2 300 milliards de
dollars de dommages (en dollars américains de 2008) entre 1970 et 2010.
De récents rapports par les Nations Unies, la Banque mondiale et le Global Network of Civil Society
Organizations for Disasters Reduction ont mis en évidence le besoin de partenariats à tous les niveaux
et considèrent que lorsque les communautés, les organisations de la société civile et les
gouvernements établissent des partenariats, l’ampleur des efforts de gestion du risque face aux
désastres peut être considérablement accrue.
1 Burkina Faso, Éthiopie, Ghana, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Sénégal, Togo, Indonésie, Îles Marshall,
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Îles Salomon, Vietnam, République kirghize, Haïti, Panama, Djibouti, Yémen, Népal
2 www.worldbank.org/preventingdisasters
1

Le programme de prévention nécessite des actions de la part des institutions à tous les niveaux : des
communautés locales avec les citoyens et la société civile travaillant de concert, au niveau mondial,
lorsque les risques globaux les plus importants nécessitent une réponse planétaire. La prévention ne
doit pas être l’unique apanage des gouvernements. Les alternatives sont abondantes, particulièrement
au sein des communautés homogènes. Leurs membres s’entraident et, sous la houlette d’une direction
capable, ils demandent et obtiennent les services publics auxquels ils peuvent prétendre. L’implication
et la supervision des citoyens encouragent aussi les communautés à expérimenter et à mettre au point
leurs propres mesures durables de prévention. Les organisations de la société civile doivent bénéficier
de moyens nécessaires pour leur permettre d’agir afin de renforcer leur résistance en cas de
catastrophe.
Simultanément, les progrès dans l’établissement de politiques et de législations nationales n’ont pas
généré de grands changements dans les pratiques locales. La culture gouvernementale de soutien,
ouverte à la formulation de partenariats locaux, apparaît comme étant le facteur le plus important
d’accélération de la mise en œuvre de politiques de réduction du risque au niveau local. Une
comparaison des résultats de la surveillance au niveau national et local présente un écart persistant
entre les politiques nationales et l’action locale. Un gouvernement capable, proactif et responsable qui
travaille en partenariat avec les communautés et la société civile active est donc essentiel afin d’obtenir
une réduction durable des risques de catastrophes.
La promotion d’une culture de planification et de mise en œuvre d’une réduction des risques de
catastrophes (DRR) s’appuyant sur la coopération et les partenariats entre la société civile et les
gouvernements peuvent fortement diminuer les coûts de réduction des risques, assurer une acceptation
au plan local et construire un capital social. L’expérience indique que lorsque les communautés, les
organisations de la société civile et les gouvernements établissent des partenariats, l’échelle des efforts
de gestion de réduction des risques de catastrophes peut être considérablement augmentée.
Vers une nouvelle stratégie de partenariat
La Stratégie de partenariat du GFDRR pour 2009-2012, sous l’égide de la Charte de partenariat et du
Groupe consultatif du GFDRR, comprend un engagement d’utiliser les collaborations existantes avec la
société civile. En réponse à l’écart identifié entre les orientations nationales et l’action locale, le GFDRR
fait valoir le besoin de soutien et de facilitation du dialogue politique entre le gouvernement et la
société civile. Au travers de l’approche de réduction des risques de catastrophes et d’adaptation au
changement climatique menée par les gouvernements, le GFDRR travaille à la création d’un
environnement propice à la réduction des risques de catastrophes dans les pays en développement en
optimisant les changements de politiques nationales. Le cadre de la réduction des risques de
catastrophes au niveau de chaque pays doit être transposé en une politique au niveau local, en une
action et en des résultats, avec la société civile jouant un rôle majeur dans sa mise en œuvre. Grâce à sa
structure de partenariat inclusif et à ses liens financiers avec les mécanismes financier et de mise en
œuvre de la Banque mondiale, le GFDRR peut faciliter plus avant l’engagement de réduction des risques
de catastrophes de la société civile.
Le document de consultation de partenariat avec la société civile traite des opportunités de
renforcement et de soutien à l’engagement de la société civile à l’aide du dialogue global et de la
promotion des droits, dans la mise en œuvre des programmes nationaux de réduction du risque de
catastrophes et des Évaluations des besoins suite à une catastrophe. A cette fin, le document propose
trois piliers stratégiques d’engagement et un fonds pilote de quatre ans conçu pour financer une action
à fort impact de la société civile dans les communautés les plus exposées aux risques de catastrophes
dans les pays sélectionnés. Les trois piliers sont ainsi composés :
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• Le GFDRR élargira sa structure de gouvernance afin d’inclure les organisations de la société
civile pour une plus vaste responsabilisation et une plus grande efficacité de son mandat. La
Facilité s’appuiera sur son engagement actuel vis-à-vis de la société civile dans le partenariat
GFDRR, sur les acteurs clés de la réduction du risque de catastrophes et l’adaptation au
changement climatique à tous les niveaux pouvant élever leurs perspectives et expériences au
niveau local jusqu’au niveau des décideurs politiques et stratégiques internationaux. Cet objectif
devrait être atteint grâce a la tenue régulière de forums sur les politiques avec la société civile et
en ajoutant deux de ses représentants en tant qu’observateurs au sein du Groupe consultatif.
• Optimisation du pouvoir et de la portée des organisations de la société civile dans le dialogue
des orientations nationales du GFDRR et fourniture d’un programme de réduction du risque
de catastrophes et d’adaptation. L’approche programmatique du GFDRR offre une opportunité
unique de développer un plan d’action complet de développement des capacités avec le
gouvernement et les autres parties prenantes pertinentes dans le pays. La Facilité soutiendra un
engagement plus important de la société civile dans la conception et la mise en œuvre des
programmes nationaux de réduction du risque de catastrophes et d’adaptation au changement
climatique ; du développement de la capacité et des échanges de connaissances Sud-Sud ainsi
que de la promotion de la réduction du risque de catastrophes dans les activités de la Banque
mondiale auprès de la société civile.
• Promotion de la participation de la société civile dans un redressement durable suite à une
catastrophe. En tant que partie prenante de l Évaluation des besoins suite aux catastrophes
(PDNA) menée par les gouvernements et du processus de relèvement, le GFDRR propose de
promouvoir et de faciliter une participation accrue de la société civile dans ces activités en
mettant l’accent sur une reprise accélérée des groupes vulnérables. La facilité prévoit aussi son
soutien à l’engagement de la société civile dans des exercices de suivi et d’évaluation et de
l’impact social après une catastrophe.
Processus de consultation
Le document de consultation de partenariat avec la société civile par le GFDRR sera publié en ligne pour
commentaires en arabe, anglais, français et espagnol et il sera accompagné de notes de synthèse et d’un
questionnaire précis. Le document de consultation et d’autres pièces sont disponibles sur
http://www.gfdrr.org/civilsociety. Le GFDRR organisera des consultations en ligne et des rencontres
restreintes afin de réunir les points de vue des parties prenantes du monde entier de la mi-août jusqu’à
la fin septembre 2011.
Les commentaires et les recommandations recueillis seront utilisés afin de nourrir la nouvelle stratégie
de partenariat. Après la clôture des consultations au début d’octobre 2011, le GFDRR examinera les
informations et les idées réunies pendant le processus de consultation et prépara le document final de
stratégie. La stratégie devrait être discutée et validée par le Groupe consultatif (GC) du GFDRR qui se
réunira en novembre 2011 à Jakarta. À la suite de cette réunion, une version révisée de la stratégie
publiée sur le site Web conjointement à un document décrivant comment les problèmes soulevés
pendant les consultations ont été traités lors de la finalisation du document de la stratégie.
La consultation donne aux parties prenantes l’occasion de discuter comment le GFDRR peut utiliser et
renforcer les collaborations existantes avec la société civile et, ultérieurement, faciliter l’engagement
de la société civile dans la réduction du risque de désastres et l’adaptation au changement climatique.
Le GFDRR attache une grande importance aux informations fournies par les parties prenantes, et leur
demande de se rendre sur le site Web à http://www.gfdrr.org/civilsociety de la consultation afin
d’examiner la proposition de partenariat et de remplir le questionnaire adjoint.
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