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La parenthèse du baby-boom - Insee

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N° 479 - AOÛT 1996<br />

PRIX : 14F<br />

LA PARENTHÈSE DU BABY-BOOM<br />

Fabienne Daguet, Division enquêtes et études démographiques, <strong>Insee</strong><br />

De 1946 à 1995, la fécondité de la<br />

France a été l’une des plus élevées<br />

d’Europe occidentale. Pendant le<br />

"<strong>baby</strong>-<strong>boom</strong>" de l’après-guerre, l’indicateur<br />

conjoncturel de fécondité a été<br />

compris entre 2,6 et 3 enfants par femme.<br />

À partir de 1965, il a fortement chuté, puis<br />

s’est stabilisé autour de 1,8 entre 1975 et<br />

1991 sur une légère tendance décroissante.<br />

L’âge moyen à la maternité a diminué<br />

jusqu’en 1977 avant de s’élever<br />

rapidement. Les générations nées vers<br />

1930 ont été les plus fécondes <strong>du</strong> siècle :<br />

2,6 enfants par femme en moyenne ;<br />

celles des années cinquante ont eu moins<br />

d’enfants, mais ont quasiment assuré leur<br />

propre remplacement.<br />

À la fin <strong>du</strong> XX e siècle, la fécondité de la<br />

France apparaît comme l’aboutissement<br />

d’une évolution qu’elle a amorcée très tôt,<br />

dès 1750 : la "transition démographique".<br />

Le pays est passé d’une fécondité et d’une<br />

mortalité fortes à une fécondité et une<br />

mortalité faibles. <strong>La</strong> nette remontée de la<br />

fécondité <strong>du</strong> début des années quarante au<br />

milieu des années soixante, commune au<br />

monde occidental, n’a pas remis en cause<br />

cette tendance profonde. Le <strong>baby</strong>-<strong>boom</strong> n’a<br />

été qu’une <strong>parenthèse</strong> <strong>du</strong>e à une série de<br />

circonstances exceptionnelles : valorisation<br />

de la famille dans un environnement difficile<br />

(guerres mondiales, crise économique),<br />

reconstruction de l’après-guerre. Dans le<br />

cas de la France, une politique nataliste<br />

active l’a probablement renforcé.<br />

Le <strong>baby</strong>-<strong>boom</strong><br />

Dans tous les pays in<strong>du</strong>strialisés, la fécondité,<br />

en baisse depuis plusieurs décennies,<br />

est remontée avant même la fin de la<br />

Seconde Guerre mondiale et a connu une<br />

forte croissance dès qu’elle s’est achevée.<br />

Vingt-cinq ans plus tard, le <strong>baby</strong>-<strong>boom</strong> s’est<br />

arrêté aussi rapidement qu’il était apparu.<br />

Nul ne l’avait prévu, nul n’entrevit sa fin.<br />

Particulièrement fort en Amérique <strong>du</strong> Nord<br />

et en Australie, le <strong>baby</strong>-<strong>boom</strong> a concerné<br />

aussi l’Europe de l’Ouest et <strong>du</strong> Nord. En<br />

France, alors que l’indicateur conjoncturel<br />

de fécondité était de l’ordre de 2,1 enfants<br />

par femme à la veille de la guerre, il a culminé<br />

à 3 de 1946 à 1949 et s’est maintenu<br />

INSEE PREMIÈRE<br />

➊ Principaux indicateurs de fécondité<br />

Année<br />

Naissances<br />

vivantes<br />

Indicateur conjoncturel de fécondité<br />

dont :<br />

15-49 ans<br />

15-29 ans 30 ans et plus<br />

Age moyen<br />

à la maternité<br />

(non pondéré)<br />

(1)<br />

Part des<br />

naissances<br />

d’au moins<br />

un parent<br />

étranger en %<br />

1946 840 247 2,98 1,72 1,26 28,8 4,8<br />

1950 858 124 2,93 1,83 1,10 28,2 5,0<br />

1955 802 303 2,67 1,72 0,95 27,9 4,6<br />

1960 816 296 2,73 1,82 0,91 27,6 5,7<br />

1965 862 333 2,83 1,94 0,89 27,3 8,2<br />

1970 847 783 2,47 1,71 0,76 27,2 9,6<br />

1975 745 065 1,93 1,40 0,53 26,7 12,0<br />

1980 800 376 1,95 1,42 0,53 26,8 12,6<br />

1985 768 431 1,81 1,25 0,56 27,5 13,2<br />

1990 762 407 1,78 1,11 0,67 28,3 13,3<br />

1994 (p) 710 900 1,65 0,96 0,69 28,8<br />

(1) Age non pondéré : calculé à partir des taux par âge sans tenir compte des différents effectifs par âge.<br />

(p) Résultats provisoires.<br />

Sources : Statistiques de l’état civil, <strong>Insee</strong><br />

Pendant l’année de son cinquantenaire, l’INSEE publie une série d’études rétrospectives


➀ <strong>La</strong> fécondité en France<br />

Lecture : en 1950, l’indicateur conjoncturel de fécondité était de 2,9 enfants par femme. <strong>La</strong> descendance finale des femmes<br />

nées en 1922 est de 2,5 enfants.<br />

➀ L’indicateur conjoncturel de fécondité est supérieur à la descendance finale lorsque les naissances arrivent de plus en<br />

plus tôt dans la vie des femmes (graphique 4).<br />

➁ L’indicateur conjoncturel de fécondité est inférieur à la descendance finale lorsque l’âge moyen à la maternité recule.<br />

Sources : Statistiques de l’état civil, <strong>Insee</strong>, Ined<br />

au-dessus de 2,6 de 1946 à 1967 (graphique<br />

1). En Europe, le <strong>baby</strong>-<strong>boom</strong> a<br />

présenté deux pointes, l’une à la fin<br />

des années quarante et l’autre dans la<br />

première moitié des années soixante.<br />

<strong>La</strong> première a eu pour origine la récupération<br />

des naissances empêchées<br />

par la guerre. <strong>La</strong> seconde est provenue<br />

de la précocité croissante des<br />

mariages et donc de la remontée de la<br />

fécondité des jeunes femmes.<br />

<strong>La</strong> fécondité a commencé à décroître<br />

en 1965 dans l’ensemble de l’Europe.<br />

En France, elle a chuté à tous les âges<br />

au-delà de 20 ans jusqu’en 1975<br />

(tableau 1). Depuis 1976, l’indicateur<br />

conjoncturel semble stabilisé autour<br />

de 1,8 enfant par femme, avec toutefois<br />

une légère tendance décroissante.<br />

Il est remonté de 1980 à 1982<br />

grâce à la hausse momentanée des<br />

naissances de deuxièmes et troisièmes<br />

enfants et a diminué au début des<br />

années quatre-vingt-dix (jusqu’à 1,65<br />

en 1993 et 1994). On ne sait encore si<br />

l’indicateur va poursuivre sa décroissance<br />

ou s’il va se stabiliser à un<br />

nouveau palier autour de 1,7. <strong>La</strong> quasistabilité<br />

de la fécondité depuis 1976<br />

résulte de plusieurs mouvements<br />

que 2), des fluctuations de 26 à 28<br />

ans, et une remontée au-delà de cet<br />

âge (graphique 3). <strong>La</strong> fécondité des<br />

étrangères est supérieure à celle des<br />

Françaises mais plus leur installation<br />

est ancienne, plus elle s’en rapproche.<br />

Leur influence sur la fécondité générale<br />

est restée modeste : en 1990, l’indicateur<br />

de fécondité s’élevait à 1,8<br />

pour l’ensemble des femmes alors qu’il<br />

était de 1,7 pour les seules Françaises.<br />

Au cours de ce demi-siècle, les maternités<br />

ont d’abord été de plus en plus<br />

précoces. L’âge moyen à la maternité<br />

est passé de 28,8 ans en 1946 à 26,5<br />

ans en 1977 (graphique 4). Ensuite, il est<br />

remonté régulièrement et a retrouvé<br />

en 1994 le niveau de 1946. L’allongement<br />

des études, l’expansion de<br />

l’activité féminine et les difficultés de<br />

l’insertion professionnelle ont contribué<br />

à ce recul. Cependant, si la fécondité<br />

des femmes quadragénaires a<br />

augmenté depuis 1980, elle reste nettement<br />

inférieure à ce qu’elle était à la<br />

Libération et même avant 1975 : sur<br />

1000 femmes de 40 à 44 ans, 26<br />

étaient devenues mères en 1948, 14<br />

en 1970, 8 en 1993. Quant à la fécondité<br />

des femmes de 45 ans ou plus,<br />

elle n’a cessé de baisser et stagne<br />

depuis le début des années quatrevingt.<br />

Depuis 1946, les modifications<br />

les plus importantes ont touché les<br />

opposés qui se compensent : une<br />

baisse au-dessous de 25 ans (graphi-<br />

femmes les plus jeunes -moins de 23<br />

ans- et les plus âgées -42 ans ou plus,<br />

➁ Depuis 1965, net recul de la fécondité avant 26 ans<br />

Taux de fécondité par âge des femmes de 17 à 24 ans (âge atteint dans l’année)<br />

Lecture : en 1946, 100 femmes atteignant 24 ans, donc nées en 1922, ont donné naissance à 18 enfants. En 1994,<br />

100 femmes <strong>du</strong> même âge, nées en 1970, ont donné naissance à 9 enfants (ces taux ne prennent en compte que les<br />

enfants nés vivants).<br />

Sources : Statistiques de l’état civil, <strong>Insee</strong>


dont les grossesses avaient souvent<br />

un caractère accidentel par le passé.<br />

En conséquence, la <strong>du</strong>rée de la vie<br />

féconde s’est ré<strong>du</strong>ite.<br />

Malgré la baisse de la fécondité à partir<br />

de 1965, l’effectif des naissances<br />

n’a diminué qu’à partir de 1975, et<br />

proportionnellement moins que la<br />

fécondité. En effet, les premières<br />

générations <strong>du</strong> <strong>baby</strong>-<strong>boom</strong> sont alors<br />

arrivées à l’âge de la maternité, ce qui<br />

a accru le nombre de femmes en âge<br />

de procréer. Aussi le solde naturel estil<br />

resté largement positif.<br />

➂ Depuis 1975, la fécondité remonte au delà de 27 ans<br />

<strong>La</strong> chute de la fécondité<br />

a précédé la crise économique<br />

<strong>La</strong> chute de la fécondité de 1965 à 1975<br />

doit sans doute se comprendre comme<br />

le retour à une tendance séculaire interrompue<br />

par le <strong>baby</strong>-<strong>boom</strong>. Aucun des<br />

changements sociaux intervenus<br />

depuis les années soixante ne l’explique<br />

de façon satisfaisante. Le recul de la<br />

fécondité depuis 1965 est dû à la fois à<br />

la diminution <strong>du</strong> nombre des naissances<br />

non désirées, permise par la contraception<br />

moderne, et à celle <strong>du</strong> nombre d’enfants<br />

souhaités. Cependant, il avait<br />

commencé avant la légalisation de la<br />

pilule contraceptive (loi Neuwirth,<br />

décembre 1967). <strong>La</strong> baisse de la fécondité<br />

a également précédé la baisse de la<br />

nuptialité qui n’a débuté qu’en 1973. Elle<br />

touchait à sa fin quand l’interruption<br />

volontaire de grossesse a été autorisée<br />

(loi Veil, janvier 1975). Pendant les<br />

trente années d’expansion de l’aprèsguerre<br />

sont survenus à la fois le <strong>baby</strong><strong>boom</strong><br />

et la baisse de la fécondité qui<br />

s’est achevée peu avant le début de la<br />

crise économique. On ne trouve pas de<br />

corrélation entre les aléas de la conjoncture<br />

économique et <strong>du</strong> chômage et les<br />

oscillations de la fécondité.<br />

Taux de fécondité par âge des femmes de 26 à 42 ans (âge atteint dans l’année)<br />

Lecture : en 1946, 100 femmes atteignant 26 ans, donc nées en 1920, ont donné naissance à 19 enfants. En 1994,<br />

100 femmes <strong>du</strong> même âge, nées en 1968, ont donné naissance à 13 enfants (ces taux ne prennent en compte<br />

que les enfants nés vivants).<br />

Sources : Statistiques de l’état civil, <strong>Insee</strong><br />

Le remplacement<br />

des générations<br />

presque toujours assuré<br />

L’indicateur conjoncturel de fécondité,<br />

utilisé pour sa commodité, a le défaut<br />

d’être un indice composite : il synthétise<br />

la situation d’une année en additionnant<br />

les comportements de fécondité<br />

d’une trentaine de générations.<br />

Pour décrire le comportement réel d’une<br />

génération de femmes, il faut dénombrer<br />

les enfants qu’elles ont au terme de<br />

leur vie féconde : leur descendance<br />

finale. Celle-ci ne dépassait pas deux<br />

enfants pour les femmes des générations<br />

nées à la fin <strong>du</strong> XIX e siècle. Elle est<br />

remontée à 2,6 pour les mères <strong>du</strong> <strong>baby</strong><strong>boom</strong>,<br />

nées entre 1924 et 1935 (tableau 2).<br />

Puis une nouvelle phase de baisse l’a<br />

ramenée à 2,1 pour les femmes nées<br />

à partir de 1947, niveau qui devrait<br />

être maintenu jusqu’aux générations<br />

<strong>du</strong> début des années soixante. Le<br />

sera-t-il dans les générations suivantes<br />

? Uniquement si le rattrapage aux<br />

âges élevés se poursuit, rattrapage<br />

qui permet à la descendance des<br />

générations nées dans les années cinquante<br />

de rester quasi-stable. Ainsi,<br />

les femmes nées en 1950 avaient un<br />

enfant à 25 ans, 2 à 36 ans, et 2,1 à<br />

41 ans. <strong>La</strong> génération 1958 aura une<br />

descendance finale identique : à<br />

25 ans, elle n’avait que 0,8 enfant,<br />

mais ensuite, elle a comblé ce retard<br />

et à 36 ans, elle a, elle aussi, 2 enfants.<br />

Cependant, les femmes de la génération<br />

1969 n’ont que 0,5 enfant à 25 ans.<br />

➋ Nombre moyen d’enfants pour 100 femmes à divers âges par génération<br />

20 ans 24 ans 26 ans 28 ans 30 ans 32 ans 35 ans 38 ans 42 ans<br />

1931 22 90 127 161 189 213 238 252 260<br />

1934 21 90 129 164 194 216 239 252 258<br />

1938 20 91 132 167 194 215 235 244 247<br />

1942 23 99 135 166 189 206 219 226 230<br />

1946 26 96 131 158 177 191 205 212 216<br />

1950 24 89 117 143 164 181 196 205 210<br />

1954 25 78 109 138 159 177 195 206<br />

1958 20 72 102 131 155 175 194<br />

1962 15 60 90 118 143 163<br />

1966 11 46 73 100<br />

1970 9 37<br />

1974 7<br />

Lecture : 100 femmes nées en 1958 ont déjà mis au monde 102 enfants à 26 ans ; elles en ont eu 194 à 35 ans.<br />

Sources : Statistiques de l’état civil, <strong>Insee</strong>


➃ Age moyen à la maternité<br />

Sources : Statistiques de l’état civil, Enquête Famille, <strong>Insee</strong><br />

Même en tenant compte de la mortalité,<br />

les femmes nées de 1922 à 1943<br />

se sont repro<strong>du</strong>ites à plus de 100 %<br />

(voire à 110 % pour celles nées de<br />

1928 à 1937). Pour les femmes nées<br />

de 1944 à 1960, ce pourcentage<br />

oscille entre 95 et 98 %.<br />

Plus que le niveau moyen de la fécondité,<br />

c’est la composition des familles<br />

qui a profondément changé au cours<br />

<strong>du</strong> XX e siècle. <strong>La</strong> proportion de couples<br />

sans enfant a baissé : 15 % des<br />

femmes nées en 1925-1929 sont restées<br />

sans descendance et 10 % seulement<br />

de celles nées en 1940-1944.<br />

Cependant, une légère remontée se<br />

dessine pour les générations récentes.<br />

<strong>La</strong> norme de deux enfants s’est<br />

répan<strong>du</strong>e : elle a été observée par<br />

28 % des mères nées en 1925-1929 et<br />

par 38 % de celles nées en 1940-<br />

1944. Cet accroissement s’est effectué<br />

au détriment des familles<br />

nombreuses, tandis que la part des<br />

mères d’enfant unique se maintenait à<br />

21 %.<br />

L’un des pays<br />

les plus féconds d’Europe<br />

Pendant tout le XIX e siècle, la France<br />

a eu la natalité la plus faible <strong>du</strong> monde.<br />

Depuis la Libération, elle est l’un des<br />

pays les plus féconds d’Europe occidentale.<br />

Le <strong>baby</strong>-<strong>boom</strong> y a été l’un des<br />

plus accentués. <strong>La</strong> fécondité s’y maintient<br />

mieux depuis 1980 : si elle a<br />

remonté sensiblement en Scandinavie,<br />

elle a chuté dans les pays méditerranéens.<br />

<strong>La</strong> fécondité française s’est<br />

située en dessous de la moyenne<br />

européenne de 1975 à 1978 seulement.<br />

<strong>La</strong> descendance des générations<br />

nées vers 1930, les plus fécondes <strong>du</strong><br />

siècle, n’a atteint un niveau supérieur<br />

à celui de la France qu’en Irlande, en<br />

Islande, aux Pays-Bas et en Espagne.<br />

C’est dans ces mêmes pays que la<br />

génération 1950 a aussi eu la descendance<br />

la plus élevée, mais la France,<br />

avec 2,1 enfants par femme, a dépassé<br />

les Pays-Bas.<br />

Pour comprendre<br />

ces résultats<br />

Indicateur conjoncturel de fécondité :<br />

somme des taux de fécondité des femmes de<br />

15 à 50 ans une année donnée. C’est le<br />

nombre moyen d’enfants qu’une femme mettrait<br />

au monde si elle avait tout au long de sa<br />

vie la fécondité par âge observée l’année<br />

considérée, et si elle n’était pas soumise à la<br />

mortalité de la naissance à 50 ans. Il dépend<br />

des conditions <strong>du</strong> moment, de l’intensité de<br />

la fécondité des générations et <strong>du</strong> rythme<br />

avec lequel elles constituent leur descendance.<br />

Descendance finale : nombre moyen d’enfants<br />

mis au monde par une génération de<br />

femmes ayant atteint au moins 50 ans, non<br />

soumises à la mortalité depuis leur naissance<br />

jusqu’à la fin de leur vie féconde.<br />

Remplacement des générations : une<br />

génération assure son remplacement si elle<br />

engendre le même nombre d’indivi<strong>du</strong>s<br />

qu’elle-même comptait à la naissance. En<br />

l’absence de mortalité, une fille par femme<br />

en moyenne, soit une descendance finale<br />

de 2,05 enfants par femme serait suffisant<br />

(2,05 et non 2 parce qu’il naît 105 garçons<br />

pour 100 filles).<br />

Pour en savoir plus<br />

Annuaire rétrospectif de la France,<br />

séries longues 1948-1988, <strong>Insee</strong>.<br />

"<strong>La</strong> fécondité en Europe, évolutions passées,<br />

perspectives d’avenir, Les actions<br />

possibles et leur efficacité", G. Calot,<br />

Colloque "capital humain en Europe",<br />

Eurostat, 1991.<br />

"Un siècle de difficulté à assurer le<br />

remplacement des générations",<br />

G. Desplanques, Données sociales<br />

1993, <strong>Insee</strong>.<br />

Un siècle de démographie française.<br />

Structure et évolution de la population<br />

de 1901 à 1993, F. Daguet, <strong>Insee</strong> Résultats,<br />

série Démographie-Société, n°47-<br />

48, 1995.<br />

<strong>La</strong> Situation démographique en 19.. -<br />

Mouvement de la population, <strong>Insee</strong><br />

Résultats, série Démographie-Société<br />

(publication annuelle).<br />

Direction Générale :<br />

18, Bd Adolphe-Pinard<br />

75675 Paris cedex 14<br />

Directeur de la publication :<br />

Paul Champsaur<br />

Rédacteur en chef :<br />

Baudouin Seys<br />

Rédacteurs : F.Magnien,<br />

V. Guihard, C. Dulon,<br />

S. Tagnani<br />

Maquette : Martine Legrand<br />

ISSN 0997 - 3192<br />

© INSEE 1996

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