La différenciation des sexes et des genres

peer-00659515, version 1 - 13 Jan 2012
dépsychiatriser les identités, redéfinir les femmes, les homosexuel(le)s, les Queers, etc.
« Trans » et « intersexes » sont des catégories politiques ! On signale la fondation de
l’Intersex Society of North American (ISNA). On est donc en bonne voie pour une
tribalisation et un communautarisme en fonction de la démultiplication des genres.
4. Un nouveau combat politique : la guerre des sexes et des genres
« Toute connaissance qui ne reconnaît pas, qui ne prend pas pour prémisse
l’oppression sociale la nie, et en conséquence la sert objectivement » (Delphy, 1998 :
L'ennemi principal : 1. Économie politique du patriarcat. Éditions Syllepse [11]). Il y aurait eu
une masculinisation cartésienne de la pensée (rappeler ici que l’autisme type Asperger, six
fois plus fréquent chez les garçons, est interprété comme une hypermasculinisation du
cerveau, comme le don pour les mathématiques !). L’hétérosexualité serait par nature une
violence faite aux femmes, l’acte sexuel est un acte par essence sexiste (C. McKinnon),
fondée sur la hiérarchie des rôles sexuels, elle est le fer de lance de la domination sur les
femmes. Toute pratique sexuelle qui implique une différenciation des rôles sexuels (même
aléatoires ou temporelles) entre passif et actif, entre pénétré(e) et pénétrant-e, entre objet de
jouissance et sujet de la jouissance, est par définition sexiste.
L’agressivité polémique de ces minorités féministes n’est-elle pas une illustration de la
thésaurisation des ressources de colère dans les luttes politiques (Sloterdijk, Colère et Temps,
2009) [25].
5. Les stéréotypes culturels masculinité/féminité
Force est de constater que la psychologie comme la psychiatrie et leurs instruments
d’évaluation suivent les stéréotypes culturels 3 . Féminité et masculinité font partie des échelles
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d’attitude et seraient reliées à des traits de personnalité universels, l’une et l’autre étant des
caractéristiques présentes chez l’homme et chez la femme, à des degrés divers selon le sexe et
l’individu (Spence et Kolh, 1975). La masculinité aurait des rapports avec la « bonne santé
mentale », alors que la féminité aurait des liens avec le neuroticisme, la dépendance et la
dépression. De plus, la féminité est corrélée à un de bas niveaux de psychoticisme (empathie,
socialisation et sensibilité), alors que la masculinité est corrélée à l’extraversion et aux
3 Il existe déjà depuis longtemps une revue : Sex Role, publiée par Springer, qui publie des articles sur les
Gender Differences et les stéréotypes.
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