Le piLLage des forêts du congo - Greenpeace

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LA DESTRUCTION EN CHIFFRES DES PISTES D’EXPLOITATION FORESTIÈRE À LA DESTRUCTION DU CLIMAT PRÈS DE 25 % DES ÉMISSIONS MONDIALES DE GAZ À EFFET DE SERRE DÉCOULENT DE LA DISPARITION DES FORÊTS TROPICALES Jusqu’à un quart des émissions totales mondiales de gaz à effet de serre est imputable à la déforestation tropicale, souvent en vue d’une transformation en pâtures ou terres agricoles. Qui plus est, ces chiffres excluent les émissions dues à la fragmentation et la dégradation des forêts résultant de la création de pistes d’exploitation et autres infrastructures forestières – tout simplement parce que ces chiffres n’ont pas été calculés à l’échelle mondiale. La voie ouverte à travers la forêt pour construire ces pistes peut dépasser en largeur certaines des principales autoroutes européennes. 34 MILLIARDS DE TONNES DE CO 2 On estime que d’ici à 2050, la déforestation en République démocratique du Congo (RDC) pourrait libérer jusqu’à 34,4 milliards de tonnes de CO 2 , soit à peu près l’équivalent des émissions de CO 2 du Royaume-Uni au cours des soixante dernières années. La RDC risque de perdre plus de 40 % de ses forêts, les infrastructures de transport comme les pistes d’exploitation forestière représentant un des facteurs déterminants. FRAGMENTATION DE 50 MILLIONS D’HECTARES DE FORÊT TROPICALE HUMIDE En Afrique centrale, 50 millions d’hectares de forêt tropicale humide sont contrôlés par les sociétés forestières. C’est ainsi l’équivalent de la taille de l’Espagne qui est découpé par les pistes d’exploitation et autres infrastructures forestières. Quelque 30 %, soit 15 millions d’hectares, sont couverts par des contrats forestiers signés après l’instauration en 2002, en RDC, d’un moratoire suspendant l’octroi de nouvelles allocations forestières, ainsi que le renouvellement ou l’extension des titres existants. 8 % DES STOCKS MONDIAUX DE CARBONE 8 % du carbone terrestre stocké dans les forêts vivantes au niveau mondial se trouvent dans les forêts de la RDC. C’est plus que n’importe quel autre pays d’Afrique et on estime que la RDC possède le quatrième plus grand réservoir forestier de carbone au monde. L’ABATTAGE DE LA FORÊT pour les INFRASTRUCTURES FORESTIÈRES PROVOQUE 2,5 FOIS PLUS D’ÉMISSIONS QUE L’EXPLOITATION SÉLECTIVE PROPREMENT DITE Les calculs de Greenpeace, basés sur l’analyse d’une zone de 170.000 hectares déjà exploitée, suggèrent que les émissions induites par les pistes d’exploitation et les infrastructures forestières seront 2,5 fois plus importantes que celles produites par l’exploitation sélective elle-même. Les émissions pour cette zone sont estimées à 10 tonnes de CO 2 par hectare en moyenne.
Résumé exécutif : La mise en pièces du Congo – Éléments clés de LA DESTRUCTION DE LA Forêt en RDC ET QUESTIONS CRITIQUES POUR LA BANQUE MONDIALE 1 Mise en perspective 1 Quels sont les enjeux ? 2 Quel est l’impact de la Banque mondiale en RDC ? 2 La Banque a-t-elle mis l’industrie forestière sous contrôle ? Freine-t-elle son expansion ? 2 La révision de la légalité des 156 titres existants – principales conclusions de Greenpeace 3 Les défis de la révision de la légalité des titres 4 La Banque a-t-elle financé le développement et contribué à la fourniture de services publics aux communautés forestières ? 5 La Banque est-elle parvenue à la protection des forêts pour les populations, la faune et l’environnement mondial ? 6 Quel futur pour les forêts de la RDC ? 7 AU NOM DU DÉVELOPPEMENT, LA BANQUE MONDIALE PRÉSENTE L’EXPLOITATION FORESTIÈRE COMME UNE SOLUTION RAPIDE 10 La RDC abrite la plus grande partie des forêts d’Afrique centrale, d’une importance capitale au niveau mondial 12 La bataille pour les ressources de la RDC : gagnants et perdants 13 Après la guerre, une nouvelle bataille pour le contrôle de la forêt 14 Destruction de la forêt tropicale en RDC : la Banque mondiale joue un rôle clé 16 La Banque mondiale tient les cordons de la bourse, mais qui prend réellement les décisions ? 16 Les recherches de Greenpeace mettent à jour les points faibles de la stratégie de la Banque mondiale 17 Taxes ou revenus privés ? 17 Les cahiers des charges sont à peine plus que des permis de piller 17 Le processus de réforme : une accumulation de retards et d’échecs 18 Sans mise en application, les initiatives de la Banque mondiale dans le secteur forestier risquent d’augmenter la pauvreté 22 Le moratoire n’a pas empêché l’octroi de millions d’hectares de titres forestiers 23 Nordsüdtimber (NST) empoche 3 millions d’hectares de forêt en violation du moratoire 24 La révision de la légalité blanchira-t-elle les titres illégaux ? Laissera-t-elle la corruption en place ? 26 La Banque mondiale délègue la mise en œuvre des mesures de réduction des impacts sociaux et environnementaux aux exploitants eux-mêmes 27 ITB considère les plans d’aménagement forestiers comme un simple exercice sur papier, pour plaire à la Banque mondiale 28 Faute d’application, le code forestier de 2002 n’arrêtera pas le pillage de la forêt et ne contribuera pas à la réduction de la pauvreté 30 ARNAQUE AU CONGO – LA FAILLITE MORALE DU MODÈLE D’EXPLOITATION FORESTIÈRE INDUSTRIELLE PRÔNÉ PAR LA BANQUE MONDIALE 32 L’exploitation forestière industrielle entretient la corruption en RDC 33 Des avantages fiscaux favorisant le pillage de la forêt octroyés à la société Trans-M : en quoi contribueraient-ils à la réduction de la pauvreté ? 34 ITB obtient ses titres d’exploitation grâce à des amis haut placés 35 Face à la loi, NST « bénéficie de la protection des autorités politiques au plus haut niveau » 36 A-t-on récompensé nst de son assistance pendant la guerre ? 36 Les activités bénéficiant d’une « protection » politique passeront-elles avec succès la révision de la légalité ? 37 Le groupe de la Banque mondiale et le gouvernement allemand financent les activités illégales d’Olam 38 Payer l’ « administration » pour exploiter dans des territoires aux mains des rebelles 40 L’exploitation forestière industrielle pour réduire la pauvreté : une charade 42 Le coût de l’exploitation forestière industrielle est bien supérieur à sa contribution au développement 43 L’exploitation forestière au Lac Tumba détruit les ressources des communautés locales 44 Exclusion sociale renforcée pour les communautés de chasseurs-cueilleurs 46 Arbre de vie : utilisation traditionnelle du sapelli 46 La crédibilité mise à l’épreuve : les revenus de l’exploitation du bois n’iront pas loin… de Kinshasa 47 Cahiers des charges – les aumônes des sociétés forestières représentent un piètre substitut au développement durable 48 Les cahiers des charges de Trans-M relèvent de l’escroquerie 50 L’exploitation illégale de Trans-M provoque un conflit à Lomako 50 Trans-M détruit les ressources forestières des communautés à proximité de Kisangani 51
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