Liste des espèces prioritaires au niveau national - Info Flora

4 > Etat des connaissances, menace, responsabilité et détermination de la priorité pour les divers groupes d’organismes 27
4.1.3 Oiseaux
Dans le cas des oiseaux, la procédure de détermination de la priorité s’écarte de la
normale pour des raisons historiques, puisque la Station ornithologique suisse de
Sempach et l’Association suisse pour la protection des oiseaux (ASPO/Birdlife Suisse)
ont joué les pionniers en établissant dès 2001 une liste des espèces particulièrement
importantes pour la protection de la nature («espèces pour la conservation desquelles la
Suisse porte une responsabilité particulière», Keller & Bollmann 2001). A partir de
cette liste, elles ont recensé les espèces qui nécessitent des mesures de conservation
spécifiques («espèces prioritaires pour des programmes de conservation», Bollmann
et al. 2002). Le principe de la classification combine lui aussi les facteurs «menace» et
«responsabilité» (internationale). La procédure est présentée de manière détaillée dans
les publications correspondantes (Keller & Bollmann 2001, 2004; Bollmann et al.
2002) . Elle a fait ses preuves dans la pratique.
Afin de procéder à une classification qui soit comparable à celle des autres groupes
d’organismes, ces catégories ont été attribuées – dans toute la mesure du possible – aux
catégories standard définies dans le tableau 6. En 2010, la liste rouge (Keller et al.
2010b) et la liste des espèces d’oiseaux prioritaires au niveau national ( Keller et al.
2010a) ont été révisées. Le concept a été maintenu, mais la terminologie a été adaptée à
celle de l’OFEV.
Comme les connaissances disponibles étaient suffisantes, toutes les espèces ont pu être
prises en considération pour la détermination des priorités.
Le degré de menace se fonde sur la «Liste rouge des oiseaux nicheurs de Suisse»
(Keller et al. 2010b) .
Vu que la documentation disponible est plus complète pour les oiseaux que pour les
autres groupes d’organismes, la taille des populations a été préférée à celle de l’aire de
répartition comme critère d’estimation. A la place d’un seuil rigide de 20 %, une limite
tenant compte de la surface de la Suisse par rapport à celle de l’Europe a été choisie. Se
montant à 0,7 %, cette proportion peut être considérée comme une «valeur probable»
pour la part des populations suisses dans la population européenne. Cinq catégories ont
été formées (voir tableau 9). Une procédure similaire a été appliquée aux oiseaux de
passage.
Les limites des classes de responsabilité ne correspondent pas exactement à celles
définies pour la procédure standard (voir tableau 5), mais on peut tout de même les
comparer aux catégories standard.
Etat des connaissances
Menace
Responsabilité