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Sujet 1 - Dunod

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S. de Coussergues, G. Bourdeaux, Gestion de la banque, 6 e éd., 2010.<br />

<strong>Sujet</strong> d’entraînement n°1 et éléments de correction.<br />

<strong>Sujet</strong> 1<br />

La distribution « multicanal » dans les banques<br />

Indications de correction du sujet :<br />

Dans le cadre de la banque de détail, le point central et traditionnel de la<br />

relation avec le client est l'agence ; et, au cœur de cette relation, le conseiller<br />

commercial. De nouveaux canaux de distribution se sont toutefois développés en<br />

liaison avec le développement des nouvelles technologies. Le sujet doit donc être<br />

traité en montrant non seulement l'essor passé, actuel et à venir de ces canaux<br />

alternatifs de distribution des produits bancaires dans la banque de détail, mais<br />

en s'interrogeant également sur les défis posés par ces développements. La<br />

nécessaire combinaison de ces canaux de distribution est ainsi un axe majeur de<br />

réflexion, le « multicanal » ne devant pas se réduire à l'addition de divers<br />

canaux.<br />

Un plan possible peut donc s'articuler non seulement autour du<br />

développement des canaux alternatifs, en se posant notamment la question de<br />

savoirs quels sont les nouveaux canaux de distribution et quels clients sont<br />

concernés, mais également autour de la difficulté de mener de véritables<br />

stratégies « multicanal ». Plus spécialement, se pose la question de savoir<br />

comment articuler et faire coexister les canaux entre eux afin de répondre aux<br />

besoins de la clientèle.<br />

Éléments de correction :<br />

On rappellera simplement, s'agissant des nouveaux canaux, que ceux-ci<br />

englobent des modes certes relativement anciens, comme les distributeurs ou les<br />

guichets automatiques de banque (les premiers GAB ayant été installés en<br />

Europe à la fin des années 1960), mais qui ont connu un fort développement ces<br />

dernières années. Le nombre de ces distributeurs et guichets automatiques<br />

(52 200 en 2007) a ainsi doublé ces dernières années et dépasse, depuis 1997,<br />

celui des guichets permanents (cf. Rapport CECEI 2008, p. 133). Ce<br />

développement a eu des répercussions sur le vecteur traditionnel de distribution,<br />

l'agence bancaire, qui a évolué pour être composée en grande partie par de tels<br />

automates formant ce qui est parfois nommé des « murs d'argent ». Les groupes<br />

bancaires disposent également de centres d'appel (call-centers) qui fonctionnent<br />

de façon entrante, lorsqu'ils reçoivent des appels des clients afin de leur fournir<br />

des informations ou de les orienter vers les interlocuteurs adéquats, ou sortante<br />

dès lors qu'il s'agit de contacter les clients pour offrir des produits bancaires<br />

simples ou d'aider les conseillers. Les banques ont également mis en place de<br />

nouveaux procédés de distribution plus récents liés au développement des<br />

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© <strong>Dunod</strong>, 2010.


S. de Coussergues, G. Bourdeaux, Gestion de la banque, 6 e éd., 2010.<br />

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nouvelles technologies de l'information. Ainsi, si la banque à distance est une<br />

modalité de distribution relativement ancienne, elle prend aujourd'hui une<br />

nouvelle forme : Internet. Tous les établissements disposent ainsi de portail<br />

Internet et proposent différents services comme la consultation de comptes ou la<br />

simulation de prêts immobiliers. Certains groupes bancaires ont également<br />

constitué, à côté de leur banque de détail classique disposant d'un portail<br />

Internet, de véritables banques en ligne sans agences physiques. Les derniers<br />

développements de la téléphonie mobile ouvrent enfin de nouvelles perspectives<br />

de distribution des produits bancaires, notamment au moyen de messageries<br />

électronique.<br />

S'agissant des clients, il peut être utile de rappeler que ces derniers<br />

cherchent un accès rapide et flexible aux services bancaires et que, déjà<br />

confrontés aux nouvelles technologies de l'information, ils souhaitent désormais,<br />

dans leur grande majorité, bénéficier de telles innovations. Ces nouveaux canaux<br />

leur permettent, par exemple, de s'affranchir des contraintes horaires<br />

d'ouverture des agences. Le niveau d'exigence de la clientèle quant aux<br />

nouveaux canaux de distribution est bien évidemment variable. À cet égard, les<br />

études menées montrent que l'intuition selon laquelle sont demandeurs les<br />

clients des jeunes générations et d'un niveau socioculturel supérieur s'avère<br />

exacte, même si celle-ci ne doit pas être surestimée.<br />

Il est également important d'observer que les tentatives menées jusqu'à<br />

présent pour créer des banques dématérialisées montrent que le pur virtuel est<br />

un échec ; cet échec s'expliquant pour des raisons matérielles, juridiques mais<br />

aussi, et peut-être surtout, psychologiques (sur l'échec relatif des banques<br />

directes, cf. S. de Coussergues et G. Bourdeaux, p. 259). Le développement des<br />

canaux alternatifs de distribution pose également les questions du coût, de la<br />

sécurité et de la facturation, sachant que la clientèle peut considérer que le<br />

développement des nouvelles technologies et des services liés comme relevant<br />

d'une mise à niveau.<br />

Par ailleurs, la problématique centrale de la distribution « multicanal » est<br />

de faire coexister les canaux en les articulant et non de les juxtaposer.<br />

L'organisation du « multicanal » peut se faire en combinant une segmentation de<br />

la clientèle et une segmentation des produits. Le canal de distribution constitue<br />

une dimension qui enrichit le couple produit-client (cf. S. de Coussergues et<br />

G. Bourdeaux, figure 8.4, p. 256). Les produits simples et à faible marge<br />

peuvent ainsi être proposés par le canal à distance tandis que les produits<br />

complexes, l'accueil et le conseil aux clients haut de gamme et le démarchage<br />

peuvent rester gérés en agence. La banque va ainsi chercher à optimiser le<br />

triptyque produit-client-canal de distribution (cf. S. de Coussergues et<br />

G. Bourdeaux, figure 8.5, p. 258). Le « multicanal » pose également la question<br />

de savoir comment mieux connaître le client puisque les nouveaux canaux de<br />

distribution risquent de conduire à des pertes d'informations dans la mesure où<br />

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S. de Coussergues, G. Bourdeaux, Gestion de la banque, 6 e éd., 2010.<br />

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les relations entre le conseiller et le client se distendent. Enfin, la mise en place<br />

du « multicanal » ne va pas sans contraintes et notamment de coût lié à<br />

l'organisation de cette distribution. Le « multicanal » pose à cet égard une<br />

question délicate de facturation. Par ailleurs, le besoin de conseil n'a pas disparu.<br />

Bien au contraire, la dématérialisation peut nécessiter le souhait d'être rassuré,<br />

d'autant plus que, dans un contexte fortement concurrentiel, une nécessité de<br />

personnaliser la relation avec le client tend à s'imposer. Le développement du<br />

« multicanal » suppose donc la mise en place d'un système de GRC (gestion de<br />

la relation client) complexe et performant.<br />

Indications bibliographiques complémentaires :<br />

Revue Banque, mars 2010, n° 722, dossier « Client particulier. Les paradoxes de<br />

la relation bancaire », p. 24 et suiv.<br />

« Banque de détail et innovations technologiques, Horizons bancaires », Crédit<br />

Agricole SA, décembre 2009, n° 339.<br />

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