PIERRE OLIVIER - Palais des Beaux Arts de Lille
PIERRE OLIVIER - Palais des Beaux Arts de Lille
PIERRE OLIVIER - Palais des Beaux Arts de Lille
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Exposition<br />
<strong>PIERRE</strong> <strong>OLIVIER</strong><br />
ENTRE HASARD ET VOLONTE<br />
Musée <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse<br />
23 octobre 2010 - 3 janvier 2011<br />
Dossier <strong>de</strong> presse<br />
Pierre Olivier, l'Arbre © Philip Bernard<br />
Contact presse<br />
Mathil<strong>de</strong> Wardavoir<br />
33 (0)3 20 06 78 18<br />
mwardavoir@mairie-lille.fr<br />
1
Sommaire<br />
Communiqué <strong>de</strong> presse p. 3<br />
Informations p. 3<br />
Extraits du catalogue <strong>de</strong> l’exposition p. 4<br />
Entretien avec Pierre Olivier p. 5<br />
Repères biographiques p 7<br />
Liste <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres exposées p. 10<br />
Liste <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres disponibles pour la presse p. 12<br />
2
Communiqué <strong>de</strong> presse<br />
Depuis 3 ans, le Musée <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse s’attache à présenter la vie artistique lilloise d’aujourd’hui, à travers<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> expositions collectives, <strong><strong>de</strong>s</strong> présentations <strong>de</strong> collections privées, <strong><strong>de</strong>s</strong> monographies. A l’automne 2010 ouvrira<br />
ainsi la première rétrospective consacrée à Pierre Olivier, artiste lillois abstrait et figuratif, sculpteur, <strong><strong>de</strong>s</strong>sinateur<br />
et peintre à la palette vibrante et lumineuse.<br />
Né en 1928 à <strong>Lille</strong>, Pierre Olivier y intègre après la guerre l’Ecole <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>. Il reçoit une formation si<br />
académique qu’elle l’amène, en réaction, à créer en 1957 l’Atelier <strong>de</strong> la Monnaie avec ses amis Roger Frézin,<br />
Clau<strong>de</strong> Vallois (etc…), groupement artistique qui fit <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> à cette époque un centre <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art<br />
contemporain.<br />
Après plusieurs années passées à Paris dans un atelier parisien <strong>de</strong> création textile, où il <strong><strong>de</strong>s</strong>sine <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles <strong>de</strong><br />
foulards pour les couturiers Elsa Schiaparelli et Jacques Fath entre autres, Pierre Olivier part en 1956 pour 3 ans à<br />
la Casa Velasquez en Espagne, grâce à une bourse. Il y réalise alors une peinture politique sur les sujets d’actualité<br />
(franquisme et guerre du Vietnam). Puis, après un passage à Rome et Paris, il s’installe pour une longue pério<strong>de</strong><br />
dans la campagne <strong>de</strong> la Somme, où il vit avec sa famille pratiquement en autarcie. C’est là, au contact <strong>de</strong> la nature,<br />
que les arbres vont <strong>de</strong>venir un thème récurrent <strong>de</strong> son travail. Au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années soixante-dix, la famille revient<br />
à <strong>Lille</strong> où l’artiste vit et travaille <strong>de</strong>puis.<br />
Cette exposition qui se veut un hommage à un artiste libre se propose d’évoquer les différentes pério<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> sa<br />
création à travers un ensemble d’environ 70 œuvres. Elle mettra ainsi à l’honneur « les batailles » <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><br />
espagnole, les arbres et les trouées du feuillage. Papiers et chiffons collés <strong>de</strong> petits et grands formats ou tondos<br />
(compositions sur support <strong>de</strong> format rond) y côtoieront <strong><strong>de</strong>s</strong> sculptures <strong>de</strong> l’artiste.<br />
Informations<br />
Exposition présentée au<br />
Musée <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse<br />
Salle <strong><strong>de</strong>s</strong> Mala<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
32 rue <strong>de</strong> la monnaie - 59000 <strong>Lille</strong><br />
Tél 33 (0)3 28 36 84 00<br />
Horaires<br />
Le lundi <strong>de</strong> 14h à 18h et du mercredi au dimanche <strong>de</strong> 10 h à 12 h 30 et <strong>de</strong> 14 h à 18 h.<br />
Fermé le lundi matin et le mardi toute la journée.<br />
ENTREE LIBRE<br />
Exposition organisée par le Musée <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse et le Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> beaux-arts <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, avec la courtoisie <strong>de</strong><br />
la Galerie Storme à <strong>Lille</strong>, en partenariat avec l’association <strong><strong>de</strong>s</strong> amis <strong>de</strong> la peinture <strong>de</strong> Pierre Olivier et grâce au<br />
mécénat du Crédit du Nord.<br />
3
Extraits du catalogue <strong>de</strong> l’exposition<br />
« (…) Cette gran<strong>de</strong> rétrospective est l’occasion <strong>de</strong> saluer son œuvre et <strong>de</strong> rencontrer un artiste authentique et<br />
résolument libre, habité par le besoin <strong>de</strong> créer.<br />
Sculpteur, <strong><strong>de</strong>s</strong>sinateur, Pierre Oliver est passionnément peintre.<br />
De son talent et <strong>de</strong> ses expérimentations, cette exposition ne pourra sans doute pas tout dire. De ses premiers pas<br />
dans le stylisme et <strong><strong>de</strong>s</strong> rencontres qui ont marqué sa vie, il ne sera pas question.<br />
Pour autant, entrer dans l’Hospice Comtesse, c’est un peu comme plonger dans la vie <strong>de</strong> l’artiste et se sentir au<br />
coeur <strong>de</strong> son œuvre (…) ».<br />
Martine Aubry<br />
Maire <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />
Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> Métropole Communauté urbaine<br />
«(…) L’Atelier <strong>de</strong> la Monnaie que le <strong>Palais</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> a une nouvelle fois présenté en 2008 est<br />
l’exemple d’une osmose entre régions et capitales car les traits d’invention, les gestes vrais et sincères, ne sont<br />
jamais que vernaculaires. Ils proviennent aussi <strong>de</strong> courants <strong>de</strong> pensée plastique qui parcourent à <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>grés divers<br />
l’ensemble d’un pays. L’œuvre conséquent <strong>de</strong> Pierre Olivier est, au sein du groupe <strong>de</strong> la Monnaie, celui qui illustre<br />
le mieux cette situation. Après la présentation collective, vient l’exposition individuelle, Frézin, Olivier, d’autres<br />
encore, plus jeunes qui n’ont pas vécu ce mouvement, feront l’objet d’une attention, d’une prise en compte <strong>de</strong> leur<br />
travail par le musée <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse dont c’est la vocation puisqu’il est aussi au <strong>de</strong>là du lieu <strong>de</strong> mémoire<br />
(…)».<br />
Alain Tapié<br />
Conservateur en chef du patrimoine<br />
Directeur du Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> et <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse<br />
« (…) En une trop courte salle, à La Piscine à Roubaix, en une fulgurante apparition aux cimaises du <strong>Palais</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
<strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>, en <strong><strong>de</strong>s</strong> accrochages éclatants chez Frédéric Storme, en <strong><strong>de</strong>s</strong> pointillés malicieux et complices dans la<br />
grotte lumineuse <strong>de</strong> sa sirène, ces <strong>de</strong>rniers mois ont rendu justice à l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> plus subtils pinceaux <strong>de</strong> sa génération<br />
et, par capillarité, dressé la couronne <strong>de</strong> l’intuition et <strong>de</strong> la ténacité à Jacqueline Storme. (…)<br />
Aux franges du Peuple belge, comme à Madrid, l’ombre <strong><strong>de</strong>s</strong> arbres <strong>de</strong> Pierre Olivier n’est que lumière. Le maillage<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> entre-feuillages joue les filles <strong>de</strong> l’air, les muses plafonnantes, comme une aspiration à respirer plus haut,<br />
comme un message jeté au zénith par la peinture. Car tout est peinture chez Pierre Olivier. La couleur est dans le<br />
geste, dans la parole abondante, dans le répertoire infini <strong>de</strong> ses tours <strong>de</strong> chant mémorables, elle envahit tout <strong>de</strong> sa<br />
vie comme elle recouvre tout <strong>de</strong> ses toiles et nous prend dans les rets <strong>de</strong> ses combats et <strong>de</strong> ses filets <strong>de</strong> branches<br />
(…) ».<br />
Bruno Gaudichon<br />
Conservateur du musée La Piscine<br />
Musée d'Art et d'Industrie André Diligent<br />
« Aux hidalgos du Peuple belge »<br />
« Elève à l’Ecole <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> <strong>de</strong> 1946 à 1948, années durant lesquelles il rencontre Roger Frézin, Pierre<br />
Olivier s’installe à Paris en 1949. Dès 1953, il expose ses toiles dans les galeries parisiennes, son travail étant alors<br />
empreint <strong>de</strong> la tradition <strong><strong>de</strong>s</strong> expressionnistes flamands. Parallèlement à cette activité artistique, Pierre Olivier<br />
travaille en tant que <strong><strong>de</strong>s</strong>sinateur textile dans un atelier, avant <strong>de</strong> s’établir en tant que créateur <strong>de</strong> foulards <strong>de</strong> soie.<br />
Une première gran<strong>de</strong> évolution va ensuite apparaître dans son travail lorsqu’il obtient <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> en 1956<br />
une bourse <strong>de</strong> pensionnaire à la Casa Vélasquez à Madrid. Il découvre alors l’Espagne et ses paysages, qu’il peint<br />
en utilisant <strong><strong>de</strong>s</strong> couleurs très vives. Le paysage <strong>de</strong>vient alors un thème <strong>de</strong> prédilection pour Pierre Olivier, thème<br />
qu’il fera évoluer au fil <strong><strong>de</strong>s</strong> ans. A son retour en 1958, l’artiste, reconnu notamment par une exposition personnelle<br />
au <strong>Palais</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, choisit <strong>de</strong> s’installer dans la campagne picar<strong>de</strong> et ne revient à <strong>Lille</strong> que pour<br />
participer aux activités <strong>de</strong> l’Atelier <strong>de</strong> la Monnaie alors récemment créé. Cet isolement lui permet d’exploiter plus<br />
en profon<strong>de</strong>ur le thème <strong>de</strong> la nature, et plus particulièrement celui <strong><strong>de</strong>s</strong> arbres dont il entreprend une gran<strong>de</strong> série.<br />
Ses œuvres se caractérisent dès lors par un agencement fractionné <strong>de</strong> la toile et un jeu <strong>de</strong> couleurs et <strong>de</strong> nuances<br />
élaborées qui confère aux œuvres perspective et profon<strong>de</strong>ur. Situées à la frontière entre figuration et abstraction,<br />
les toiles <strong>de</strong> Pierre Olivier se nourrissent <strong>de</strong> toutes sortes <strong>de</strong> formes qu’il prend plaisir à disposer dans un<br />
enchevêtrement <strong>de</strong> réseaux colorés. Plus tard, d’autres sujets inspireront Pierre Olivier comme la guerre du<br />
Vietnam, les ouvriers ou encore les fenêtres, qui lui permettent <strong>de</strong> poursuivre ses recherches formelles (…). »<br />
Marthe Mutte.<br />
Texte publié dans le catalogue « L’Atelier <strong>de</strong> la Monnaie » Editions SOMOGY<br />
4
Entretien avec Pierre Olivier<br />
Par une journée pluvieuse <strong>de</strong> juillet, Pierre Olivier, qui se remet doucement d’une entorse au poignet, entonne un<br />
« Tango pour la chata ». Est-ce une libre association d’idées ? Un cadavre exquis ? Pour lui, il s’agit d’un éloge aux<br />
nez retroussés, plus particulièrement à celui <strong>de</strong> Jacqueline, sa femme. En espagnol, Chata se traduit plus<br />
familièrement par ma poule ! Mais Pierre est aussi convaincu que sa peinture n’est pas facile d’accès, rien n’est<br />
moins sûr.<br />
Pierre, vous voyez le jour en plein âge d’or du surréalisme 1 . Avez-vous été sensible à une telle<br />
ascendance ?<br />
J’ai été réceptif à la peinture <strong>de</strong> Roberto Matta. Quant à l’écriture automatique, dans la mesure où mon travail<br />
commence toujours par faire surgir <strong><strong>de</strong>s</strong> formes du subconscient et à faire <strong><strong>de</strong>s</strong> choix qui ne me permettent pas <strong>de</strong><br />
savoir précisément où je vais, j’emploie un <strong>de</strong> leurs principes.<br />
Au terme <strong><strong>de</strong>s</strong> années 50, un clivage qui nous fait sourire aujourd'hui oppose la peinture figurative<br />
à une abstraction lyrique alors triomphante. Comment situer votre peinture à cette date ?<br />
Je suis très figuratif !<br />
Au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1960, le galeriste parisien, Pierre Domec avait inventé un terme pour définir une attitu<strong>de</strong><br />
contestataire anticoloniale, contre la guerre plutôt qu’un style <strong>de</strong> peinture. Nous étions cinq peintres placés sous la<br />
bannière <strong>de</strong> la Jeune peinture <strong>de</strong> la réalité non-figurative2. L’entrée du Christ à Hanoi, dixit l’American Way of<br />
Life entre dans cette série contestataire. Par chance, mon passage éclair mais obligé à l’armée s’est produit juste<br />
entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie.<br />
Mais au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> cette forme <strong>de</strong> peinture, ça ne me correspondait plus. Pour pratiquer la peinture, je<br />
dois m’amuser, me passionner.<br />
À cette époque, je vivais à Saint-Germain-<strong><strong>de</strong>s</strong>-Prés ; le Saint-Germain <strong>de</strong> la splen<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> la joie qui satisfaisait<br />
nos désirs.<br />
- Alors, pourquoi être parti en 1955 ?<br />
Je suis entré dans une autre galerie parisienne, mais la santé trop précaire du propriétaire a précipité sa<br />
fermeture. Autre malchance, une grosse dépression s’en est mêlée. Le remè<strong>de</strong> préconisé était <strong>de</strong> s’éloigner <strong>de</strong><br />
Paris. Alors, je suis parti à la campagne élever mes bêtes et cultiver mon potager.<br />
Vous suivez alors une voie figurative avec <strong><strong>de</strong>s</strong> thèmes d’inspiration sociale : ouvriers, gens <strong>de</strong><br />
cirque et foules. Pensiez-vous aux ouvriers d’Édouard Pignon ou à la Civilisation Atlantique<br />
d’André Fougeron ?<br />
Fougeron ? Je détestais que l’enjeu politique soit un prétexte à la peinture.<br />
Quant à Pignon, j’avais une certaine admiration pour son travail. Nous étions amis. Lorsque nous nous sommes<br />
établis dans la campagne picar<strong>de</strong> avec Jacqueline, nous étions pratiquement voisins. Nous sommes <strong>de</strong>venus très<br />
amis. D’ailleurs à 40 Kms à la ron<strong>de</strong>, on était voisins <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> peintres : Lanskoy, Ubac (…).<br />
J’ai consacré au mon<strong>de</strong> du travail une belle série intitulée les « turbineurs » qui n’a eu aucun succès. Retrouver<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> ouvriers sur ses murs n’est pas excitant !<br />
Puis avant la peinture, ma vie était celle d’un fils d’ouvrier : j’ai d’abord travaillé dans un garage pendant trois ans<br />
avant <strong>de</strong> prendre conscience que mon avenir y serait forcément limité. J’ai eu l’instinct d’arrêter.<br />
Un copain qui passait me chercher à la sortie du travail m’y a aidé. Le carton à <strong><strong>de</strong>s</strong>sin qu’il transportait<br />
m’intriguait. Une fois ma curiosité satisfaite, je décidais <strong>de</strong> suivre son exemple et j’entrais au cours du soir <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
beaux-arts. Ma vie a radicalement changé !<br />
C’était un milieu nouveau. L’école <strong><strong>de</strong>s</strong> beaux-arts était alors fréquentée par une bourgeoisie soucieuse <strong>de</strong> parfaire<br />
sa bonne éducation. Nous étions habillés « existentialistes » ; pantalon <strong>de</strong> velours noir, grosses bretelles, chemise<br />
écossaise et, c’était du pâté <strong>de</strong> foie à tous les repas… lorsque l’on mangeait. Mais c’était un moment merveilleux.<br />
En plus, j’avais trois copains aux beaux-arts ; <strong><strong>de</strong>s</strong> pointures en jazz3. Avec eux, on pouvait entrer partout. On a vu<br />
Django, Amstrong (...).<br />
1<br />
André Breton, Le Surréalisme et la Peinture. Paris, librairie Gallimard, 1928. Le recueil, composé d’articles consacrés aux peintres Picasso, De<br />
Chirico, Ernst, Man Ray, André Masson, est accompagné <strong>de</strong> photogravures d'après Max Ernst, Giorgio <strong>de</strong> Chirico, Joan Miró, Georges Braque,<br />
Arp, Francis Picabla, Pablo Picasso, Man Ray, André Masson, Yves Tanguy.<br />
2<br />
François Xavier Fagniez, Philippe Franchini, Abdallah Benanteur comptaient parmi les membres <strong>de</strong> ce groupe<br />
3<br />
Il s’agissait <strong><strong>de</strong>s</strong> musiciens Charlie Blareau, un collaborateur <strong>de</strong> Django Reinhardt et <strong><strong>de</strong>s</strong> frères Fall. Avec Pierre, ils avaient ouvert une cave <strong>de</strong><br />
Jazz à <strong>Lille</strong>, située à l’angle <strong>de</strong> la rue d’Artois et Brûle-maison. On y dansait et on y peignait, précise Pierre Olivier.<br />
5
Comment s’est opéré le basculement <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> vers Paris ?<br />
Après l’armée, j’ai eu l’opportunité d’être hébergé à Paris et <strong>de</strong> trouver une place dans un atelier comme<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong>sinateur textile.<br />
Le patron m’avait affublé d’un aimable sobriquet. Un jour, il me dit : « Piotr ! On ne fait pas du violet avec du noir.<br />
On ne peut pas vous gar<strong>de</strong>r ». Le mois suivant, le succès <strong>de</strong> la collection Fath lui infligeait un sérieux démenti.<br />
Avec ma boîte à chaussures garnie <strong>de</strong> carrés <strong>de</strong> foulard, je suis allé à la rencontre <strong><strong>de</strong>s</strong> grands couturiers <strong>de</strong> la place<br />
Vendôme : Jacques Fath, Elsa Schiaparelli puis Cristobal Balenciaga m’ont fait confiance. Ils me complimentaient<br />
sur ma main. Je ne croyais pas du tout que « j’avais une main », et je n’y crois toujours pas.<br />
Dans les années 80, vous optimisez l’usage <strong><strong>de</strong>s</strong> chiffons d’ateliers pour renouveler votre support<br />
pictural ? Faut-il y voir une réminiscence <strong>de</strong> vos premiers travaux sur tissu ?<br />
C’est très différent. Ce sont <strong><strong>de</strong>s</strong> objets féminins que l’on porte sur soi.<br />
Une année, Schiaparelli m’avait passé comman<strong>de</strong> d’une série sur les éléphants. On s’approchait <strong><strong>de</strong>s</strong> élections<br />
américaines qui opposaient les éléphants (républicains) aux ânes. Schiaparelli a vendu tous mes éléphants aux<br />
Américaines !<br />
Puis, j’en ai eu assez <strong><strong>de</strong>s</strong> éléphants. Vertu ou défaut, je suis incapable <strong>de</strong> répéter, <strong>de</strong> reproduire la même chose.<br />
C’est dans mon caractère.<br />
En 1955, je déci<strong>de</strong> d’arrêter toute activité pour me consacrer exclusivement à la peinture. Sans Alix <strong>de</strong> Rothschild,<br />
je n’aurais jamais réalisé ce projet.<br />
Schiaparelli avait montré mon travail à Alix <strong>de</strong> Rothschild qui me prit sous sa protection. Avec elle, on voyait<br />
quantité d’artistes : Gainsbourg, César, Arikha et <strong><strong>de</strong>s</strong> Américains comme Sam Francis. C’est la première fois <strong>de</strong><br />
notre vie que l’on voyait <strong><strong>de</strong>s</strong> peintres travailler par terre !<br />
Elle me proposa une solution qui me permit <strong>de</strong> quitter Paris et m’accorda une bourse suffisante pour m’établir à la<br />
campagne.<br />
Si la série <strong><strong>de</strong>s</strong> Batailles <strong><strong>de</strong>s</strong> années 60 avec son enchevêtrement <strong>de</strong> figures et <strong>de</strong> lignes convulsives<br />
apparaît plutôt graphique, les suivantes voient la disparition <strong>de</strong> la représentation humaine.<br />
L’attrait du coloris s’exerce avec une force croissante sur les Arbres (80’) et les Trouées (90’) et<br />
aujourd’hui, c’est l’achromie avec la série <strong><strong>de</strong>s</strong> Blancs <strong>de</strong> blancs<br />
Oh, c’est aussi fini. Il y a 10 à 15 toiles dans cette série où tout est blanc et rien n’est blanc. Lorsque l’on colle <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
feuilles <strong>de</strong> papier glacé avec d’autres feuilles blanches, on obtient différents blancs.<br />
Vers 2005, j’ai échangé ces expériences avec les peintres Télémaque et Klasen.<br />
Enfin ! Pour l’instant c’est fini… Je vais peut-être y revenir.<br />
À vous entendre, votre parcours semble chaotique, rythmé <strong>de</strong> séries jamais abouties<br />
Ce qui m’intéresse, c’est <strong>de</strong> faire quelque chose que je n’ai pas encore fait. Pour prendre exemple plus précis<br />
j’adorais Picasso, maintenant c’est Joan Miró. Picasso reprend, il déplace les choses (il ne cherche pas, il trouve).<br />
L’invention <strong>de</strong> Miró est plus phénoménale. Peut-être qu’elle est moins spectaculaire, mais elle ai<strong>de</strong> à avancer. Il a<br />
inventé une nouvelle topographie <strong>de</strong> la peinture, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports <strong>de</strong> tons et <strong>de</strong> lignes, qui en fait un grand<br />
inventeur.<br />
Le puissant graphisme <strong>de</strong> la série <strong><strong>de</strong>s</strong> Batailles a suggéré à un critique la formule du « regard<br />
labyrinthe » 4 Que pensez-vous <strong>de</strong> cette formulation ?<br />
Lorsque je commence une toile, je ne sais pas où je vais. Je casse la chose qui pourrait ressembler à quelque chose<br />
pour qu’elle <strong>de</strong>vienne ma propre chose. C’est d’abord une espèce <strong>de</strong> truc gesticulé, au hasard. Les formes se<br />
mettent à surgir après <strong>de</strong>ux ou trois jours. Il m’arrive parfois <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r d’anciennes toiles et d’y surprendre <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
figures que je n’avais pas vues auparavant.<br />
Ce parcours sinueux <strong>de</strong> l’œil qui cherche, <strong>de</strong> la ramure <strong>de</strong> l’arbre à la nervure <strong>de</strong> la feuille, la<br />
réapparition <strong>de</strong> la lumière du jour au travers <strong>de</strong> l’opacité du feuillage, ne révèle-t-il pas finalement<br />
la cohésion <strong>de</strong> votre démarche tout au long <strong>de</strong> ces années ?<br />
Je n’en ai pas conscience. La principale qualité d’un peintre, c’est d’être curieux et le grand art, c’est l’art<br />
populaire, conclut-il en chantonnant.<br />
Sylvie Acheré, historienne d’art - juillet 2010<br />
4<br />
Anne Tronche, Pierre Olivier où le regard labyrinthe, Opus international, nº 86, 1982.<br />
6
Repères biographiques<br />
Né à Wazemmes en 1928 - Vit et travaille à <strong>Lille</strong><br />
PRINCIPALE EXPOSITION PERSONNELLES<br />
1953 Galerie Palmes, Paris<br />
Galerie P. Morihien, Paris*<br />
1955 Galerie J. Fillon, Paris<br />
1957 Galerie Alfid, Madrid<br />
1958 Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>, <strong>Lille</strong><br />
1962 Galerie Renar, Roubaix<br />
1963 Château d’Ancy Le Franc<br />
1964 Galerie P. Domec, Paris<br />
1975 Galerie Jacqueline Storme, <strong>Lille</strong><br />
1980 Galerie Jacqueline Storme, <strong>Lille</strong><br />
1987 Centre Culturel <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer (Fort Haiveur)<br />
Centre d’Art contemporain <strong>de</strong> Rouen (Fort Haiveur)<br />
Galerie l’Atelier 56, Tournai (Belgique)<br />
1987-89 MAC 2000, Grand <strong>Palais</strong>, Paris<br />
Galerie Jacqueline Storme, <strong>Lille</strong><br />
Maison <strong>de</strong> la Culture <strong>de</strong> Créteil, rétrospective « trente ans <strong>de</strong> peinture »<br />
Foire Linéart, Gand<br />
1991 Galerie Pascal Polar, Bruxelles (Belgique)<br />
Galerie « Analix », Genève (Suisse)<br />
Galerie Jacqueline Storme, <strong>Lille</strong><br />
1992 Musée d’Art contemporain, Dunkerque<br />
Musée <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse, <strong>Lille</strong><br />
Galerie Dewitte Berr, Bruges (Belgique)<br />
Galerie Chouchane, Paris<br />
1993 Château-Musée <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer<br />
1994 Chapelle <strong><strong>de</strong>s</strong> pénitents blancs, Vence<br />
1995 Galerie <strong>de</strong> l’Atelier 2, ferme Saint-Sauveur, Villeneuve d’Ascq<br />
Salon international d’Art contemporain, Strasbourg<br />
1996 Galerie Labisse, Hippodrome <strong>de</strong> Douai<br />
1998 Galerie Frédéric Storme, <strong>Lille</strong><br />
SIAC Strasbourg<br />
1999 Musée d’Art et d’industrie, Roubaix<br />
Galerie Jacqueline Storme, <strong>Lille</strong><br />
Start 99, Strasbourg<br />
Exposition d’inauguration <strong>de</strong> l’hôtel « Clarine », <strong>Lille</strong><br />
2000 Galerie Frédéric Storme, <strong>Lille</strong><br />
Illustrations <strong><strong>de</strong>s</strong> imprécations <strong>de</strong> Jacques Imbert pour le livre d’artistes (70 ex. signés)<br />
« Couloirs » aux éditions C LIGNES<br />
2001 « Les Turbineurs », galerie Frédéric Storme, <strong>Lille</strong><br />
PRINCIPALES EXPOSITIONS COLLECTIVES<br />
1958-63 Membre fondateur <strong>de</strong> « l’Atelier <strong>de</strong> la Monnaie » à <strong>Lille</strong> ; expositions, rencontres auxquelles<br />
participent entre autres Camacho, Fautrier, Gromaire, Kijno, Lam, Man Ray, Matta, Pignon,<br />
Télémaque, Vasarely, Viallat…<br />
1962 Ecole <strong>de</strong> Paris<br />
1963 Biennale <strong>de</strong> Paris<br />
Jeunes <strong>de</strong> la réalité non figurative, Galerie P. Domec, Paris<br />
1967 Groupe expérimental <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, Nouvelle Ecole <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />
1973 32 expositions pour un beffroi plus chaud, Galerie Jacqueline Storme, <strong>Lille</strong><br />
1974 Collections privées du Nord, Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>, <strong>Lille</strong><br />
Pas vu, pas pris, Galerie Jacqueline Storme, <strong>Lille</strong><br />
1979 L’art au présent, Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>, <strong>Lille</strong><br />
Les uns par les autres, Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>, <strong>Lille</strong><br />
L’œuvre dans l’œuf, Galerie Jacqueline Storme, <strong>Lille</strong><br />
1981 Grands et jeunes d’aujourd’hui, Grand <strong>Palais</strong>, Paris<br />
1982 De Matisse à nos jours, Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>, <strong>Lille</strong><br />
Rencontre Art plastiques, U.A.P., espace Rose <strong><strong>de</strong>s</strong> vents, Villeneuve d’Ascq<br />
1983 Neuf années d’acquisitions d’Art Contemporain, Musée <strong>de</strong> Tourcoing<br />
Le sta<strong>de</strong>, Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, Denain, Annecy, etc…<br />
7
1983-91 Salon <strong>de</strong> Mai, Espace Cardin, Paris<br />
1985-87 Hommage à Tintin, exposition itinérante, ORCEP, Nord Pas-<strong>de</strong>-Calais<br />
1987 De l’art d’accommo<strong>de</strong>r les restes, Galerie Jacqueline Storme, <strong>Lille</strong><br />
1988 Halte à l’immobilisme, 30 ème anniversaire <strong>de</strong> l’atelier <strong>de</strong> la Monnaie, <strong>Lille</strong><br />
1989 Foire d’art contemporain <strong>de</strong> Stockholm (Suè<strong>de</strong>)<br />
Bronze <strong>de</strong> peintres, SAGA (Espace Area), Grand <strong>Palais</strong>, Paris<br />
1991 Galerie Analix, Genève (Suisse)<br />
1997 Invité d’honneur <strong>de</strong> la sélection française au 29 ème festival international <strong>de</strong> peinture Dans la<br />
lumière <strong>de</strong> Renoir, Cagnes-sur-Mer<br />
1998 Nul n’est artiste en son pays, Eglise Sainte Marie-Ma<strong>de</strong>leine, <strong>Lille</strong><br />
2001 Les artistes <strong>de</strong> la fondation Wicar, Rome (Italie)<br />
Art Paris, Carrousel du Louvre<br />
COLLECTIONS PUBLIQUES<br />
1964 Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />
1966 Musée National d’Art Mo<strong>de</strong>rne, Paris<br />
1981 Musée <strong>de</strong> Tourcoing<br />
1982 C.N.A.C. <strong>de</strong> Paris<br />
1985 Musée d’art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> Villeneuve d’Ascq<br />
1989 Musée Edouard Champion, Le Touquet<br />
1992 Hôtel <strong>de</strong> Ville <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />
1993 Musée <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer<br />
1995 Musée d’Art et d’Industrie <strong>de</strong> Roubaix<br />
TRAVAUX MONUMENTAUX<br />
1972 Hall d’entrée <strong>de</strong> l’usine Fourlignies, Villeneuve d’Ascq<br />
1973 Mosaïque, piscine municipale <strong>de</strong> Tourcoing<br />
Sculpture C.E.S. Eysines, Giron<strong>de</strong>, architecte A. Danger (Paris)<br />
Sculpture C.E.S. Le Parc, Haubourdin, architecte M. Van<strong>de</strong>nbeusch (<strong>Lille</strong>)<br />
Mosaïque murale, Groupe scolaire <strong>de</strong> Vauban, architecte M. Delannoy (<strong>Lille</strong>)<br />
Sculpture <strong>de</strong> la mairie <strong>de</strong> Bondues, architecte J.P. Watell<br />
1980 Réalisation d’une décoration murale pour le T.P.F. Roger Salengro, <strong>Lille</strong><br />
1986 Sculpture, piscine Marx Dormoy, <strong>Lille</strong><br />
FILMS ET RADIO<br />
1971-73 Entretiens avec F. Le Targat et P. Dupriez, France Culture<br />
1978 Odile Louchet, FR3 <strong>Lille</strong><br />
1981-83 Entretiens avec M. Chapuis, Ponts <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Arts</strong>, France Culture<br />
1984 FR3 <strong>Lille</strong><br />
1986-90 Entretiens avec P. Descargues, A. Avila et V. Bertrand, Les arts et les gens, France Culture<br />
1987 No télé, Tournai (Belgique)<br />
1989 B. Lecomte, FR3 et la Sept<br />
1990 Tronche <strong>de</strong> l’art, Radio Campus, <strong>Lille</strong><br />
Ph. Aubert, France Inter<br />
1991 Rétroviseur, France Culture<br />
1992 V. Bertrand, F. Parmelin, France Culture<br />
ECRITS DE L’ARTISTE<br />
BIBLIOGRAPHIE<br />
Pierre Olivier, A part ma vie, je n’ai jamais rien raté, Ed. AREA, Paris<br />
Pierre Olivier, La Vie commence tous les jours, Ed. C (Lignes)<br />
1957 D. Faraldo, Revue « Ya » (14 novembre)<br />
1961 Michel Ragon, Réalisme non figuratif, Galerie P. Domec<br />
Georges Boudaille, Lettres Françaises<br />
1962 J. Jacques Lévêque, Art, Octobre<br />
1975 Xavier Amadru, Voix du Nord<br />
1982 Anne Tronche, Pierre Olivier ou le regard labyrinthe, Opus International<br />
8
1983 Au<strong>de</strong> Cordonnier, De Matisse à nos jours, Tendances <strong>de</strong> l’art contemporain dans la région<br />
Nord Pas-<strong>de</strong>-Calais <strong>de</strong>puis 1945, Catalogue du Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />
Xavier Amadru, Neuf années d’acquisition d’art contemporain, Catalogue d’exposition du<br />
Musée <strong>de</strong> Tourcoing<br />
1986 Michel Chapuis, Présences régionales dans l’art contemporain, Béthune<br />
1987 J. Imbert, D. Thibaut, E. Devol<strong>de</strong>r, S. Perkowsky, Fort Haiveur, C atalogue du centre <strong>de</strong><br />
développement culturel <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer<br />
1988 Alain Avila, L’arbre en tête, monographie, Collection AREA<br />
1989 Hélène Parmelin, Pierre Olivier, Libre peintre et fol homme, Maison <strong><strong>de</strong>s</strong> arts <strong>de</strong> Créteil<br />
Olivia Céna, Auprès <strong>de</strong> son arbre, Télérama n° 2081<br />
Philippe Carteron, La vrai nature d’Olivier, Le Nouvel Observateur n° 1309<br />
Bruno Vouters, Pierre Olivier intelligemment et hardiment, Voix du Nord<br />
Patrice Crespo, Dans une nature qui parle en musique, Nord Matin<br />
Xavier Amadru, Voix du Nord<br />
1990 Michel Tajan, Pierre Olivier, la déambulation du regard, Opus international n° 120<br />
Jean Clau<strong>de</strong> Roy, Art Kunst New’s n° 21<br />
S. Achere, O. Céna, M. Chapuis, E. Devol<strong>de</strong>r, H. Parmelin, F. Poiret, M. Tajan, La nuit, Paris<br />
Beaucourg, L’Evenement n° 316<br />
Patricia Crespo, Pierre Olivier en effusions généreuses, Nord Matin<br />
Bruno Vouters, Pierre Olivier expose à Paris<br />
Rive droite, rive gauche, Paris<br />
1991 <strong>Arts</strong> Actualités Magazine n° 12<br />
Stéphane Penxten, Questions <strong>de</strong> peintures, La Libre Belgique<br />
Laurence Chauvy, Le carnet d’amateur d’art, Journal <strong>de</strong> Genève<br />
E. Rens, V. Bertrand, Luigi L. Polla, Pierre Olivier, Catalogue d’exposition, Galerie Analix<br />
1992 Olivier Céna, Une seule couche suffit, Télérama<br />
1994 Bruno Vouters, Au pays <strong><strong>de</strong>s</strong> arbres qui portent son nom, Evasions, Voix du Nord<br />
1995 Laurence Boitel, Pierre Olivier<br />
1996 Jacques Imbert, Les soleils y sont nus<br />
1997 Michel Gau<strong>de</strong>t, Flux constant, Nice matin<br />
J.Y Méreau, Les visages découverts <strong>de</strong> Pierre Olivier, Voix du Nord<br />
1998 François Lecocq, L’élan sensible <strong>de</strong> Pierre Olivier, Voix du Nord<br />
Françoise Objois, Peindre, Sortir<br />
Alain Réveillon, Pierre Olivier, Catalogue d’exposition, Pierre Olivier ou le regard labyrinthe<br />
2000 Gérard Gouttière, L’artiste n’aime pas les compliments, Voix du Nord<br />
2002 Dictionnaire du Nord et du Pas-<strong>de</strong>-Calais - Edition Larousse<br />
9
Liste <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres exposées<br />
King Kong, le retour d’Olopherne (1989)<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Collection particulière<br />
Portrait <strong>de</strong> Van Gogh, l’homme à l’oreille coupée<br />
Acrylique sur toile<br />
Collection particulière<br />
Bataille<br />
Huile sur toile<br />
Collection particulière<br />
Bataille<br />
Huile sur toile<br />
Collection particulière<br />
Portrait<br />
Technique mixte<br />
Collection particulière<br />
Fenêtre<br />
Technique mixte sur bois<br />
Collection particulière<br />
Trouées (1999)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Trouées Rome (1993)<br />
Acrylique sur chiffons collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Premier papier collé<br />
Papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Les danseurs<br />
Acrylique sur papier collé sur toile<br />
Collection particulière<br />
Blanc <strong>de</strong> blanc<br />
Papiers collés<br />
Collection particulière<br />
Trouées : Rezvani, paizza <strong>de</strong> Popolo (2001)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Paysage<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Trouées (1997)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Trouées<br />
Acrylique sur chiffons collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Les turbineurs ou Dans la rue (1979)<br />
Acrylique sur toile<br />
Collection particulière<br />
Premier chiffon d’atelier<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Collection particulière<br />
La fête à Wazemmes (1999)<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Collection particulière<br />
Portrait <strong>de</strong> Gaston Criel (1995)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Toscane (2001)<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Collection particulière<br />
L’oiseau bleu (2000)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Castille 4 (2004)<br />
Papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Blanc <strong>de</strong> blanc (2003)<br />
Papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
L’envol (2005)<br />
Papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Rive gauche (2002)<br />
Papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Portrait <strong>de</strong> Renaud<br />
Acrylique sur toile<br />
Collection particulière<br />
Thu boira (1986)<br />
Acrylique sur toile<br />
Collection particulière<br />
King Kong et les <strong>de</strong>ux violettes (1983)<br />
Acrylique sur chiffons collés<br />
Collection particulière<br />
Fracassé/Tondo (1995)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Clin <strong>de</strong> pinceau à Matisse (1992)<br />
Acrylique sur papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
La Melanga (Les femmes du Mai) (1996)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Piazza <strong>de</strong>l Popolo Roma (2001)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Multi faces (Portrait <strong>de</strong> G. Apollinaire) (1997)<br />
Acrylique sur chiffons collés<br />
Collection particulière<br />
Trouées bleues sur fond mauve (1993)<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Château-musée <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer<br />
Nuages (1992)<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Château-musée <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer<br />
Le lit <strong>de</strong> Gauguin n° 4 (1992)<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Château-musée <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer<br />
10
Entre feuillage n° 1 (1991)<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
<strong>Lille</strong>, Hôtel <strong>de</strong> Ville<br />
La Paquera<br />
Papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Portrait<br />
Acrylique sur jante<br />
Collection particulière<br />
L’ange exterminateur (1964)<br />
Huile sur toile<br />
Collection particulière<br />
American way of life (1980)<br />
Acrylique sur toile<br />
Collection particulière<br />
Le grand arbre (2000)<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Collection particulière<br />
Fenêtre<br />
Acrylique sur toile<br />
Collection particulière<br />
Fenêtre<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Collection particulière<br />
Tondo<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Paco <strong>de</strong> Lucia<br />
Papiers collés<br />
Collection particulière<br />
Toros y toreros (1996)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Portrait <strong>de</strong> Jacqueline Storme<br />
Acrylique sur chiffons d’atelier sur toile<br />
Collection particulière<br />
Fenêtre<br />
Acrylique sur chiffons collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Clin <strong>de</strong> pinceau à Méliès<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Hommage à Matissse<br />
Acrylique sur chiffons collés<br />
Collection particulière<br />
Anson<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Oshevent<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Le chat Dippo<br />
Papiers collés<br />
Collection particulière<br />
Feuillage (1995)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
Arbre et trouées<br />
Fonte d’aluminium<br />
Collection particulière<br />
Arbre et trouées<br />
Fonte d’aluminium<br />
Collection particulière<br />
Arbre et trouées<br />
Bronze<br />
Collection particulière<br />
Arbre et trouées<br />
Bronze<br />
Collection particulière<br />
Entrée du Christ dans Hanoï<br />
Huile sur panneau <strong>de</strong> bois<br />
Roubaix, La Piscine - musée d’art et d’industrie André<br />
Diligent<br />
Corbillard espagnol<br />
Huile sur toile<br />
Roubaix, La Piscine - musée d’art et d’industrie André<br />
Diligent<br />
La mère terre (1995)<br />
Technique mixte sur toile<br />
Collection particulière<br />
On a choisi Rubens<br />
Papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
1, 2, 3 soleil<br />
Papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Ramblas<br />
Papiers collés sur toile<br />
Collection particulière<br />
Le mec <strong>de</strong> Saint-Sauveur<br />
Sculpture<br />
Collection particulière<br />
L’arbre chinois<br />
Acrylique sur toile<br />
Collection particulière<br />
Pierre Olivier<br />
Photo d’Olivier Despicht, 2007<br />
<strong>Lille</strong>, <strong>Palais</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />
11
Liste <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres disponibles pour la presse<br />
1. Pierre Olivier<br />
L'ange exterminateur<br />
(1964)<br />
coll particulière<br />
© Philip Bernard<br />
2. Pierre Olivier<br />
Tondo<br />
coll particulière<br />
© Philip Bernard<br />
3. Pierre Olivier<br />
Portrait <strong>de</strong> Jacqueline Storme<br />
coll particulière<br />
© Philip Bernard<br />
4. Pierre Olivier<br />
Les danseurs<br />
coll particulière<br />
© Philip Bernard<br />
5. Pierre Olivier<br />
L'Arbre<br />
coll particulière<br />
© Philip Bernard<br />
6. Pierre Olivier<br />
Trouées<br />
coll particulière<br />
© Philip Bernard<br />
7. Pierre Olivier<br />
Trouées Rome<br />
coll particulière<br />
© Philip Bernard<br />
8. Pierre Olivier<br />
Fenêtre samouraï<br />
© collection Ville<br />
<strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />
photo Philip<br />
Bernard<br />
12