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1 1, 2] Ville de pont<br />

de Vaux (Ain).<br />

Coordination chromatique<br />

urbaine et<br />

études chromatiques<br />

urbaines.<br />

2<br />

ENSEMBLE DES MURS<br />

MURS<br />

MENUISERIES<br />

ENSEMBLE DES MENUISERIES<br />

une notation NCS précise et sans ambiguïté. Ce<br />

système permet <strong>en</strong> effet de désigner chacune<br />

des 10 millions de couleurs perceptibles par l’œil<br />

humain. Sans <strong>en</strong>trer dans les détails de la méthode,<br />

la notation des couleurs NCS se base<br />

sur la par<strong>en</strong>té de la couleur concernée avec<br />

l’une des six couleurs fondam<strong>en</strong>tales, à savoir<br />

le blanc, le noir, le jaune, le rouge, le bleu et<br />

le vert. Il est ainsi possible de préciser une<br />

définition visuelle des couleurs et nos études<br />

se fond<strong>en</strong>t sur ce système de notation car<br />

il valorise une approche objective.<br />

M. à C. : Outre ce système de classification<br />

des couleurs, quelles sont les autres composantes<br />

de votre démarche ?<br />

M. C. : Lors d’une étude, la base de notre<br />

démarche consiste tout d’abord à réaliser<br />

un état des lieux chromatique, c’est-à-dire<br />

une approche in situ de l’existant avec toutes<br />

ses composantes : la lumière, les ombres<br />

et leur déplacem<strong>en</strong>t, le cadre bâti, le ciel, les<br />

matières végétales et minérales, la prés<strong>en</strong>ce<br />

de l’eau. Sur la base de ces observations, nous<br />

proposons une gamme chromatique de<br />

l’existant qui sera un support de la gamme<br />

de synthèse.<br />

M. à C. : La prise <strong>en</strong> compte de la lumière<br />

est-elle un élém<strong>en</strong>t important dans votre<br />

approche ?<br />

M. C. : Oui fondam<strong>en</strong>tal : sans lumière la couleur<br />

n’existe pas. Elle représ<strong>en</strong>te la seule véritable<br />

contrainte, toujours différ<strong>en</strong>te <strong>en</strong> fonction<br />

des régions géographiques, des saisons ou<br />

des heures de la journée. Cette importance<br />

de la lumière se vérifie dans notre méthode<br />

de travail. Par exemple, une étude <strong>en</strong>gagée<br />

sur la définition du paysage chromatique<br />

urbain d’une ville ou d’un village s’ét<strong>en</strong>d sur une<br />

période d’une année au minimum, car ce délai<br />

est nécessaire pour pr<strong>en</strong>dre connaissance du<br />

cycle quotidi<strong>en</strong> des lumières et des variations<br />

saisonnières. En définitive, nous avons à pr<strong>en</strong>dre<br />

<strong>en</strong> compte la constante lumineuse et celle<br />

de la géographie, afin de définir qu’elles sont<br />

les appar<strong>en</strong>ces chromatiques et les matières<br />

qui sont susceptibles d’être intégrées au bâti,<br />

à l’espace existant, le tout dans une démarche<br />

globale d’aménagem<strong>en</strong>t.<br />

M. à C. : Il est fréqu<strong>en</strong>t d’associer la couleur<br />

à une forme d’expression de l’id<strong>en</strong>tité<br />

culturelle d’un village, d’une ville ou d’une<br />

région, qu’<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sez-vous ?<br />

M. C. : L’influ<strong>en</strong>ce culturelle “régionale” est<br />

toujours sous-jac<strong>en</strong>te quand il est question<br />

de la couleur. C’est un véritable sujet. Il existe<br />

une appropriation, consci<strong>en</strong>te ou non, de<br />

la couleur par les habitants et leur point de<br />

vue est très important lorsque nous manquons<br />

d’informations directes pour réaliser<br />

une étude. La culture locale, les interactions<br />

avec les habitants et la réflexion sur l’urbanisme<br />

sont pour nous de bi<strong>en</strong> meilleurs<br />

indices que la volonté d’un élu désireux<br />

d’implanter sa marque sur le paysage urbain.<br />

En effet, la couleur possède une telle force<br />

d’expression, d’information et de communication<br />

que son utilisation <strong>en</strong> est parfois très<br />

(trop ?) subjective ou politique. Son usage<br />

peut servir le politique dans la mesure où elle<br />

est souv<strong>en</strong>t un moy<strong>en</strong> pour l’élu de r<strong>en</strong>dre<br />

visible ses actions pour la ville, de “laisser<br />

son empreinte” <strong>en</strong> quelque sorte, à l’image<br />

de certains grands projets architecturaux.

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