Réunion du réseau Loutre Rhône-Alpes - 27 avril 2009 compte ...
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Réunion <strong>du</strong> réseau <strong>Loutre</strong> Rhône-<strong>Alpes</strong> - <strong>27</strong> <strong>avril</strong> <strong>2009</strong><br />
<strong>compte</strong>-ren<strong>du</strong><br />
version <strong>du</strong> 8 <strong>avril</strong> 2010<br />
Présents (par ordre alphabétique de structure) :<br />
ASTERS<br />
Mlle Marie ZIMMERMAN<br />
Conseil Général de l’Isère M. Cyril CAVILLON<br />
Conseil Général de la Loire M. Laurent RUSSIAS<br />
CORA Ardèche<br />
M. Florian VEAU<br />
CORA Faune Sauvage<br />
Mme Marie-Paule de THIERSANT<br />
CORA Faune Sauvage<br />
M. Lionel JACOB<br />
CORA Faune Sauvage<br />
Mme Véronique LE BRET<br />
CORA Faune Sauvage<br />
M. Christian ROLLAND<br />
CORA Faune Sauvage<br />
M. Gwenaël JACOB<br />
CORA Rhône<br />
M. Jonathan JACK<br />
CORA Rhône<br />
M. Patrice FRANCO<br />
DIREN Rhône-<strong>Alpes</strong><br />
Mme Carole RAY-BARMAN<br />
FRAPNA Rhône<br />
M. Julien BOUNIOL<br />
FRAPNA Région<br />
Mlle Florie JOHANNOT<br />
LPO Drôme<br />
M. Jean-Jacques PEYRARD<br />
LPO Haute-Savoie<br />
Mlle Anne DEJEAN<br />
LPO Isère<br />
M. Rémi FONTERS<br />
LPO Loire<br />
M. Sébastien TEYSSIER<br />
SFEPM<br />
Mlle Rachel KUHN c/o Muséum d’Histoire Naturelle<br />
18 000 Bourges Tél : 02.48.70.40.03 rachelkuhn@yahoo.fr<br />
SFEPM / CORA Faune Sauvage M. Jacques BOUCHE<br />
Excusés :<br />
Région Rhône-<strong>Alpes</strong> (Mme la Vice-Présidente à l’Environnement Hélène Blanchard, Mlle Claire<br />
CRASSOUS service patrimoine naturel), le PNR des Monts d'Ardèche, la DR et le CNERA PAD de<br />
l'ONCFS, le GRIFEM, le CORA Ain, la CNR, Lo Parvi, le CREN, les Conseils Généraux de l'Ain, de<br />
l’Ardèche et <strong>du</strong> Rhône.<br />
Un tour de table permet à chacun de se présenter, et notamment Rachel KUHN chargée de mission<br />
pour la rédaction <strong>du</strong> plan d’actions <strong>Loutre</strong> à la SFEPM. Elle travaille depuis de nombreuses années<br />
sur cette espèce (avec René Rosoux, études sur le Marais Poitevin, puis association de<br />
conservation de la loutre en Allemagne, siège <strong>du</strong> Groupe <strong>Loutre</strong> de l'UICN, thèse sur le pelage des<br />
loutres…).<br />
Présentation <strong>du</strong> fonctionnement <strong>du</strong> réseau <strong>Loutre</strong> en Rhône-<strong>Alpes</strong><br />
Il y a 2 référents au niveau régional :<br />
* Lionel JACOB (Administrateur référent au titre <strong>du</strong> CORA FS, Vice-Président <strong>du</strong> CORA FS,<br />
coordinateur <strong>du</strong> programme "politique" <strong>du</strong> Réseau <strong>Loutre</strong> en Rhône-<strong>Alpes</strong>). Il est chargé de donner<br />
1
au CA <strong>du</strong> CORA FS des objectifs en terme de : financements, subventions, lancement des études,<br />
suivi <strong>du</strong> fleuve Rhône, partenariats avec la CNR.<br />
* Jacques BOUCHE (Coordinateur pour Rhône-<strong>Alpes</strong> <strong>du</strong> Groupe <strong>Loutre</strong> national de la SFEPM). Il<br />
est chargé <strong>du</strong> suivi des données, de l’élaboration de synthèses et de cartographies avec Christian<br />
ROLLAND, il est garant <strong>du</strong> protocole, fixe les priorités de prospections, …).<br />
Administrateur référent<br />
Lionel Jacob<br />
Coordinateur programme (CORA FS)<br />
- Financements, subventions<br />
- Lancement et suivi des études (génétiques, autres)<br />
- Suivi <strong>du</strong> Rhône et contacts CNR<br />
Réseau loutre Rhône-<strong>Alpes</strong><br />
Coordination « fonctionnement »<br />
Véronique Le Bret<br />
(Directrice CORA FS)<br />
Coordinateur réseau régional<br />
Jacques Bouché<br />
Coordination données, terrain (SFEPM)<br />
- Garant <strong>du</strong> protocole<br />
- Priorités de prospections<br />
- Collecte des données<br />
- Cartographie<br />
- Suivi des études<br />
- Représentant Rhône-<strong>Alpes</strong> au Groupe loutre national<br />
de la SFEPM<br />
Publications et documents d’information et pédagogiques<br />
Relations avec les autres associations et structures<br />
Organisation et participation aux stages de formation<br />
Ensuite, le Réseau loutre essaie de se doter d’un référent par département, qui est l’interlocuteur <strong>du</strong><br />
réseau régional et qui coordonne les actions <strong>Loutre</strong> dans le département.<br />
A ce jour, la situation est bien calée sauf dans l’Ain, où les CA des associations concernées doivent<br />
se positionner officiellement, ainsi qu’en Savoie (pas d’information).<br />
01 Ain<br />
Pas de référent<br />
8 départements,<br />
8 représentations/coordinations locales + partenaires actifs<br />
07 Ardèche<br />
26 Drôme<br />
38 Isère<br />
CORA 01<br />
Benoît Feuvrier<br />
FRAPNA 01<br />
Rémi Ruffers<br />
+ Cyrille Cavillon ?<br />
CORA 07<br />
Florian Veau<br />
PNR des Monts<br />
d’Ardèche<br />
Nicolas Dupieux<br />
"Bassin Eyrieux<br />
Environnement<br />
Développement"<br />
Jean-Paul Thomas<br />
LPO 26<br />
J-Jacques Peyrard<br />
LPO 38<br />
Jacques Bouché<br />
Rémi Fonters<br />
Lo Parvi<br />
Gère Vivante<br />
Denis Deloche<br />
42 Loire<br />
LPO 42<br />
Sébastien Teyssier<br />
FRAPNA 42<br />
André Ulmer<br />
69 Rhône<br />
CORA 69<br />
Patrice Franco<br />
73 Savoie<br />
Pas de référent<br />
CORA 73<br />
?<br />
74 Hte-Savoie<br />
ASTERS<br />
Marie Zimmerman<br />
LPO 74<br />
Anne Dejean<br />
GRIFEM<br />
Jean-François Desmet<br />
2
Présentation des missions <strong>du</strong> réseau <strong>Loutre</strong> en Rhône-<strong>Alpes</strong><br />
Marie-Paule de Thiersant rappelle que le Réseau <strong>Loutre</strong> a pour vocations principales de :<br />
- Former les naturalistes bénévoles de terrain<br />
- Organiser les prospections en partenariat avec les autres structures intéressées<br />
- Participer aux réflexions nationales menées par le groupe <strong>Loutre</strong> de la SFEPM.<br />
L’action <strong>Loutre</strong> de l'Observatoire de la faune sauvage <strong>du</strong> CORA participe à la mise en œuvre<br />
des missions <strong>du</strong> réseau. Elle est financée en <strong>2009</strong> par la Région Rhône-<strong>Alpes</strong>, la DIREN, la CNR et<br />
peut-être par le Ministère « Jeunesse et Sport » pour la formation (en attente).<br />
Les actions prévues sont :<br />
- le suivi des populations, effectué sur le terrain par des bénévoles et des salariés, selon un<br />
protocole commun adapté <strong>du</strong> standard UICN<br />
- la publication d'un cahier technique sur la gestion des cours d’eau, que le CORA souhaite réaliser<br />
en collaboration avec Christian BOUCHARDY. Il traiterait notamment des menaces et de<br />
l'aménagement concret des milieux en faveur de la loutre (habitat, corridors…). Il serait à<br />
destination des acteurs de terrain, présenté sous forme de fiches thématiques.<br />
- la formation des naturalistes sous forme de stages (actuellement en Ardèche, avec le PNR des<br />
Monts d’Ardèche) une session par an pour les bénévoles. En <strong>2009</strong>, une session est prévue en<br />
octobre pour les professionnels.<br />
Jacques BOUCHE présente le diaporama loutre (disponible sur CD, distribué en séance), sa<br />
répartition passée et actuelle (2007), la progression de l'espèce surtout en Ardèche (bassins <strong>du</strong><br />
Chassezac, de l'Eyrieux, de l'Ardèche), dans la Loire (sur la Semène). En Drôme la <strong>Loutre</strong> est<br />
passée de la haute Drôme à l'aval (confluence avec la Drôme), après la reconquête de l'Eyrieux.<br />
Dans l'Ain, la loutre est présente sur la rivière Ain et la confluence avec le Rhône. Dans le Nord<br />
Isère, présence rare et diffuse. En Savoie dans les Bauges, découverte d'épreintes (sur le Chéran).<br />
Noyau stable en Haute-Savoie sur l'Arve, ancienne population peut-être relictuelle, et empreintes<br />
dans la neige trouvées au nord <strong>du</strong> département par l’ONEMA.<br />
L'origine des différentes populations n'est pas connue (d’où l’intérêt d’une étude génétique).<br />
Dernières nouvelles de la <strong>Loutre</strong> 2008-<strong>2009</strong> :<br />
* Trois nouveaux carrés de présence dont une épreinte sur la Bourne en amont <strong>du</strong> barrage (été<br />
2008). Il y a eu passage de la <strong>Loutre</strong> depuis l'Ardèche vers le Lez. La première épreinte a été<br />
trouvée le 19 mars <strong>2009</strong>. Les loutres ardéchoises recolonisent la Drôme, le Vaucluse sera<br />
recolonisé à son tour assez rapidement…<br />
* Le 15 janvier <strong>2009</strong> : photos d'empreinte sur le fleuve Rhône côté Isère sur la neige, sortie de l'eau,<br />
par Cyril Cavillon (commune des Avenières 38).<br />
* Observation en juillet 2007 de Patrice FRANCO le long de l'Izeron, d'une loutre écrasée au bord<br />
<strong>du</strong> Rhône, possible mais non récupérée. Vincent DAMS (FRAPNA, formé au stage) avait vu des<br />
épreintes juste à côté sur l'Izeron la semaine précédente. <strong>Loutre</strong> pionnière possible selon Daniel<br />
Ariagno.<br />
* Julien Bougniol rapporte que dans le Nord Beaujolais à Polionay, une donnée d’épreinte a été<br />
rapportée par garde pêche (appelé par un pisciculteur).<br />
3
Programme de suivi génétique :<br />
Gwenaël JACOB présente les principes <strong>du</strong> projet : L’analyse ADN à partir de matériel biologique<br />
comme les poils et les épreintes est une méthode non dérangeante pour les animaux.<br />
Les analyses permettent de faire des tests de parenté, de suivre la recolonisation de bassins<br />
versants, de mettre en évidence des introgressions entre populations, de savoir si des indivi<strong>du</strong>s<br />
sont erratiques ou isolés. … Selon le plan d’échantillonnage, il sera possible d’assigner un indivi<strong>du</strong><br />
à une population existante.<br />
Le matériel nécessaire à la récolte et au stockage des échantillons sera mis à disposition (achats<br />
centralisés par le CORA FS).<br />
Présentation <strong>du</strong> projet de plan d’action national<br />
Contexte :<br />
Rachel Kuhn explique que le plan de restauration précédent (2000-2004) a été validé mais pas<br />
publié. Il n’a pas été animé ni mis en œuvre de manière formelle, bien que certaines actions et<br />
certains documents y aient fait référence.<br />
Le dernier état des lieux des populations en France fait état de 2 grosses populations : une dans le<br />
Massif Central et une sur la façade atlantique.<br />
Entre 1999 et 2002, 6 indivi<strong>du</strong>s ont été réintro<strong>du</strong>its en Alsace (Hunawhir). Il y aurait eu repro<strong>du</strong>ction<br />
mais il ne resterait qu’un à deux indivi<strong>du</strong>s aujourd’hui.<br />
Globalement, la répartition de l’espèce est plus ou moins bien connue selon les régions.<br />
Le prochain Plan, sur 5 ans, s’étalera sur 2010-2015. La SFEPM a été missionnée pour la rédaction<br />
<strong>du</strong> plan. Ensuite le MEEDAT nommera un opérateur pour animer le plan.<br />
Contenu atten<strong>du</strong> <strong>du</strong> nouveau plan :<br />
- Un état des lieux (connaissances générales sur l’espèce, statut des populations, actions<br />
entreprises dans les régions, liste des sites Natura 2000 désignés pour sa conservation…)<br />
- Un diagnostic des enjeux et des besoins en matière de conservation (incluant les stratégies et<br />
actions minimales à con<strong>du</strong>ire dans chaque région)<br />
- Des actions à con<strong>du</strong>ire au niveau national et régional dans les catégories : études, protection,<br />
communication (chaque action fera l’objet d’une fiche descriptive, avec notamment un degré de<br />
priorité et un calendrier).<br />
Objectifs généraux <strong>du</strong> plan :<br />
- Identifier les paramètres à l’origine de la reconquête par la loutre de certains territoires, mais aussi<br />
de la fragilisation des populations dans d’autres,<br />
- Améliorer la communication et les échanges, harmoniser les méthodes de collecte des données<br />
Gouvernance <strong>du</strong> plan :<br />
Il a été créé un comité de pilotage national composé entre autre de : Ministère de l’Ecologie, 3<br />
DIREN (Bretagne, Midi-Pyrénées, Auvergne) et 1 DIREN pilote dite « coordinatrice » <strong>du</strong> plan : celle<br />
<strong>du</strong> Limousin, Fédération Française d’Aquaculture, Autoroutes <strong>du</strong> Sud de la France, Union Nationale<br />
des Syndicats et Associations des Aquaculteurs en Etangs et Bassins, Groupe Mammalogique et<br />
Herpétologique <strong>du</strong> Limousin, Groupe Mammalogique Breton, Muséum National d’Histoire Naturelle,<br />
Réseau Ferré de France, Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, Agence de l’Eau Loire-<br />
Bretagne, Agence de l’Eau Adour Garonne, Fédération des Conservatoires d’Espaces naturels,<br />
ONCFS, ONEMA, Fédération Nationale des Chasseurs, Union National des Piégeurs…<br />
Ainsi qu’un comité scientifique : Philippe Berny, Christian Bouchardy, Hugo Fourdin, Pascal<br />
Fournier, Xavier Grémillet, Patrick Haffner, Xavier Janssens, Jean de Kermabon, Lionel Lafontaine,<br />
Charles Lemarchand, Roland Libois, François Moutou, René Rosoux, Thierry Tournebize,<br />
Géraldine Veron.<br />
En complément, la SFEPM a proposé de réunir les acteurs par région (ou réunions interrégionales).<br />
4
Le CORA FS s’interroge sur les modalités de désignation des membres <strong>du</strong> comité national et<br />
regrette de ne pas être représenté.<br />
La DIREN Rhône-<strong>Alpes</strong> précise, que conformément à la méthode générale d’élaboration des plans<br />
nationaux d’action/restauration, est nommée une DIREN dite « coordinatrice » en fonction des<br />
enjeux et dynamiques de population locales de chaque espèce visée. Pour exemple, la DIREN<br />
Rhône <strong>Alpes</strong> RA est DIREN coordinatrice pour le plan national « cistude » et est associée à<br />
l’animation <strong>du</strong> plan « chiroptères » déclinée de façon opérationnelle en région RA par le CORA FS.<br />
La DIREN RA est néanmoins un peu surprise de ne pas avoir été informée (par le MEEDDAT ou les<br />
autres DIREN ou le SFEPM) et de ne pas avoir été associée en amont à l’organisation de la réunion<br />
de ce jour.<br />
Le Conseil Régional a également fait savoir sa surprise sur la méthode.<br />
Rachel Kuhn répond que le calendrier très ambitieux et serré d’élaboration <strong>du</strong> plan avec le souci<br />
d’associer cependant les acteurs régionaux a con<strong>du</strong>it à cette situation.<br />
Calendrier de travail :<br />
Discussion sur les principaux thèmes qui seront abordés dans le plan :<br />
Impact dans les piscicultures :<br />
Anticiper les problèmes comme dans le Limousin en informant les pisciculteurs sur les mesures de<br />
protection (Cf. pisciculture pilote de Stéphane Reymond dans le Limousin aménagé avec des<br />
financements DIREN, coûteux et resté unique).<br />
Marie-Paule de Thiersant met en garde quant au fait d'indemniser une activité économique pour les<br />
dommages causés par une espèce qui progresse. On l’a vu pour d’autres espèces, il y a un effet<br />
d'engrenage qui devient vite conflictuel.<br />
De plus chez nous les piscicultures de Dombes et de Forez sont telles qu’on ne pourra pas grillager<br />
tous les étangs. La problématique est très différente de celle <strong>du</strong> Cormoran (biologie de l’espèce<br />
notamment) et pourtant déjà certains en France demandent la régulation de la <strong>Loutre</strong>.<br />
Il faut notamment essayer de faire interdire les pièges non sélectifs en X. La fédération nationale<br />
des chasseurs et les piégeurs sont dans le comité de pilotage national. Les fédérations de pêche<br />
aussi.<br />
5
Mortalité routière :<br />
Nous ne sommes pas encore confrontés à ce problème en Rhône-<strong>Alpes</strong> (davantage connu pour le<br />
castor qui est plus répan<strong>du</strong>).<br />
Sébastien Tessier a souligné la nécessité de prospective /anticipation au vu de la problématique<br />
« futures infrastructures/suivi/conflits d’usage »<br />
La DIREN a souligné l’intérêt de l’outil précurseur « corridors biologique » <strong>du</strong> conseil régional RA et<br />
rappelé l’existence de la réglementation relative aux espèces protégées (dérogation destruction),<br />
mais qui, de par son fonctionnement actuel, ne permet qu’un traitement des problèmes, projet<br />
d’infra par projet d’infra).<br />
Conservation des habitats :<br />
Gwenaël Jacob explique qu’une des questions est d’établir une corrélation entre la qualité des<br />
milieux et le retour actuel de la <strong>Loutre</strong>. Par endroits on observe que la loutre recolonise des milieux<br />
qui a priori ne sont pas les plus favorables.<br />
Sébastien Teyssier cite par contre l’exemple en Loire, où la rivière recolonisée (la Semène) est une<br />
des plus belles rivières <strong>du</strong> département.<br />
Il est admis que la préservation de zones refuges de quiétude est un atout pour l’espèce.<br />
Dans certaines régions comme en Bretagne, des catiches artificielles sont créées pour favoriser son<br />
installation et sa repro<strong>du</strong>ction.<br />
La notion de havre de paix et les catiches artificielles sont aussi (surtout ?) des outils de<br />
communication pour une démarche de sensibilisation.<br />
Dans le Marais Poitevin (René Rosoux), la loutre utilise plus de gîtes à l’air libre dans les secteurs<br />
calmes que dans le secteur où le dérangement est important.<br />
Les syndicats de rivière sont demandeurs d'aménagements, d'entretien de ripisylve qui laissent des<br />
catiches naturelles.<br />
Lionel Jacob explique que la loutre qui était sur le plateau ardéchois redescend ailleurs, dans les<br />
villes, ce n'était pas sa préférence mais il ne faut pas sanctuariser, il faut laisser partout un milieu<br />
accueillant et la laisser progresser comme elle le « souhaite » (exemple <strong>du</strong> terrier hutte de Castor<br />
sous le pont d'arc !). Ne pas privilégier des morceaux de rivière, conserver de manière globale.<br />
Utilisation des corridors biologiques :<br />
La conception des passages à faune doit être anticipée, ils doivent être adaptés à la loutre même si<br />
elle n’est pas encore présente dans la zone concernée. Pour favoriser cette anticipation il faut<br />
passer par la formation des aménageurs des routes et demander qu’un naturaliste soit<br />
systématiquement associé à la mise en place de ces passages. L’objectif est d’intégrer<br />
systématiquement des passages lors de la construction de nouveaux ouvrages (buse, banquette).<br />
Les passages à faune et les ralentisseurs sont des outils pour la recréation de corridors, permettant<br />
de reconnecter des populations isolées. Le principe est général mais il faut adapter localement les<br />
dispositifs, notamment en tenant <strong>compte</strong> des autres espèces présentes (le grillage à loutre bloque<br />
la grande faune).<br />
A l’échelle européenne, la question des corridors a été étudiée à dire d'experts et en combinant la<br />
densité <strong>du</strong> réseau hydraulique, routier, humain pour voir les zones de conflit potentiel. L’objectif est<br />
ensuite de protéger en priorité ces couloirs de dispersion. Cette étude serait à mener de manière<br />
plus précise en France.<br />
Attention à l’hypothèse selon laquelle la loutre se cantonne aux zones les plus favorables, en<br />
milieux préservés peu habités où il n’y a pas trop de conflits.<br />
Lionel Jacob précise qu’en Rhône-<strong>Alpes</strong> une étude a été menée (comment la loutre peut-elle utiliser<br />
tout le Rhône ?), à la demande de la CNR. Cette étude recense les barrages qui font obstacle au<br />
déplacement de la loutre et <strong>du</strong> castor (état des lieux et propositions). Ce rapport sera transmis à la<br />
SFEPM pour son travail d’état des lieux.<br />
Effet des pollutions, des PCB :<br />
La loutre est classiquement le symbole des eaux pures. Elle ne serait pourtant pas si sensible que<br />
ça, elle supporte l'eau « sale ». L'impact des polluants n'est pas démontré en France sur la <strong>Loutre</strong>,<br />
6
seulement sur les poissons. Les mesures généralement préconisées pour la qualité de l’eau sont :<br />
garder des bandes non cultivées sur les rives, pas de pesticides au bord de l'eau.<br />
Laurent Russias précise que les pêches électriques permettent de connaître les stocks de poissons<br />
Mais des études sur l’impact des polluants restent à faire.<br />
Lionel Jacob précise que sur le Rhône ardéchois, le taux de PCB des poissons et celui des<br />
épreintes ont été comparés (thèse d’Alexandra Mazet), et sur le Drac une étude ancienne sur les<br />
polluants et métaux lourds avait été menée.<br />
Collecte des cadavres :<br />
Actuellement il existe le réseau de l'ONCFS (SAGIR + programme spécifique). Mais côté groupe<br />
<strong>Loutre</strong>, aucune directive nationale n’est donnée pour l’instant.<br />
Le Groupe Mammalogique Breton 1 stocke des cadavres et fait des autopsies selon un protocole<br />
adapté, collecte d'organes (parasitologie, écotoxicologie, génétique), avec des autorisations de<br />
transport et de stockage. En Bretagne, 40 cadavres, collectés sur une période de 20 ans ont été<br />
autopsiés en 2007, 18 autres (dont certains collectés postérieurement à 2007) ont été autopsiés en<br />
<strong>2009</strong>.<br />
En Rhône-<strong>Alpes</strong> un partenariat pourrait être recherché avec l’école vétérinaire de Lyon pour le<br />
stockage et l’analyse. Entre 2003 et 2008 en Ardèche, 4 écrasements ont été recensés… nous ne<br />
savons pas dire ce que sont devenus ces cadavres ni si des prélèvements ont été faits…<br />
Parmi les études génétiques déjà réalisées, il y a celle des populations des Cévennes par Xavier<br />
Jensen. Gwenaël Jacob précise que la collecte des cadavres est importante car l'analyse génétique<br />
est plus facile avec de la viande qu’avec des épreintes.<br />
Enfin, le système sanguin de la loutre n'est pas très connu, il demeure aussi des questions sur son<br />
anatomie ...<br />
Les sujets d’étude ne manquent pas. A l’époque de sa thèse Alexandra MAZET n'a pas eu accès<br />
aux cadavres de loutre dont elle avait besoin. D’où l’intérêt de valider un réseau unique et de<br />
donner des directives nationales pour la récolte et le stockage des cadavres.<br />
Homogénéisation des protocoles de terrain :<br />
Rachel Kuhn explique qu’un des objectifs <strong>du</strong> plan est d’homogénéiser le protocole de prospection<br />
(UICN). Une mise à jour de la carte nationale de répartition doit être réalisée en <strong>2009</strong>, sur le<br />
maillage Lambert 93 (puis UTM pour l'Europe).<br />
L’accent doit être mis sur les fronts de recolonisation.<br />
Véronique Le Bret explique que notre stratégie de prospection diffère de celle envisagée par la<br />
SFEPM. Lionel Jacob précise que ce protocole ne fonctionne pas dans les zones assez vides de<br />
loutre, car trop aléatoire.<br />
Il faudra bien distinguer :<br />
- le protocole de terrain (à partir <strong>du</strong> point de départ de prospection, cf. UICN)<br />
- l’organisation des priorités de prospection (choix des régions ou plus localement)<br />
- les modes de restitution cartographique local et national (qui doivent être<br />
compatibles).<br />
Communication intra et extra réseau :<br />
En Rhône-<strong>Alpes</strong> cela fonctionne bien, la preuve en est la réunion d’aujourd’hui et l’ensemble <strong>du</strong><br />
travail de sensibilisation qui est mené. Pour autant d’autres acteurs comme l’Agence de l’Eau et les<br />
pêcheurs restent à intégrer au réseau, dans des modalités restant à définir. Au niveau national<br />
l’objectif est de reconsolider le réseau loutre de la SFEPM, qui souhaite poursuivre la centralisation<br />
des données.<br />
1 Lionel LAFONTAINE n'y est plus salarié.<br />
7
Résumé <strong>du</strong> travail en cours et à venir pour la rédaction <strong>du</strong> Plan:<br />
La phase actuelle est le diagnostic préalable : l'état des lieux, la bibliographie, la consultation des<br />
acteurs, les rencontres locales.<br />
La SFEPM examinera le statut des populations, les sites Natura 2000 pour la conservation, les<br />
actions à con<strong>du</strong>ire (étude, protection, communication) sous forme de « fiches actions techniques »<br />
avec priorisation et calendrier, budget, financeurs, liens entre actions.<br />
Le plan sera visible en 2010 sur le site <strong>du</strong> ministère en charge de l’écologie.<br />
Le plan s'inspirera <strong>du</strong> précédent mais réactualisé <strong>compte</strong> tenu de la nouvelle répartition, de la<br />
génétique... et de l’abandon de tout projet de réintro<strong>du</strong>ction.<br />
Rachel demande au CORA FS de remplir le questionnaire et de le rendre, complété par les autres<br />
acteurs, avant le 20 mai au plus tard.<br />
Le plan prendra la forme d’une série de fiches actions, par thèmes, approuvées par le CNPN, et<br />
mises en œuvre ensuite par le MEEDAT, « s'il y a des associations derrière pour faire avancer le<br />
plan d'actions » ! Rédiger nos fiches actions locales et les faire remonter.<br />
La DIREN précise qu’en sus des études et actions ponctuelles qu’elle a financées récemment en<br />
RA , elle contribue financièrement depuis cette année <strong>2009</strong> à la dynamique régionale « loutre » (via<br />
la subvention annuelle pour le programme d’actions <strong>du</strong> CORA FS).<br />
La DIREN souhaite voir se poursuivre des actions de sensibilisation, l'identification des points noirs<br />
de franchissement des cours d'eau et leur résorption, des actions liées aux conflits d’usage,<br />
l’amélioration de la qualité de l’eau (en lien avec les contrats de rivière).<br />
Elle précise, que le plan « loutre » étant une priorité nationale <strong>du</strong> MEEDDAT, alors la DIREN RA<br />
(non coordinatrice) sera présente, à minima, pour accompagner sa déclinaison opérationnelle en<br />
région RA.<br />
8
Un plan d’action national<br />
Un Réseau régional<br />
pour la<br />
LOUTRE<br />
Réunion <strong>du</strong> <strong>27</strong> <strong>avril</strong> <strong>2009</strong><br />
Organisée par :
Ordre <strong>du</strong> jour<br />
I - Présentation <strong>du</strong> suivi de la <strong>Loutre</strong> en Rhône-<strong>Alpes</strong> (CORA FS / SFEPM)<br />
Présentation <strong>du</strong> Réseau <strong>Loutre</strong><br />
Fonctionnement, partenaires<br />
Présentation de l’Observatoire de la Faune Sauvage <strong>du</strong> CORA : action loutre<br />
Les financeurs<br />
Les prospections<br />
Les formations<br />
Un projet de cahier technique<br />
Un projet de suivi génétique des populations<br />
II - Présentation <strong>du</strong> plan national d’actions pour la <strong>Loutre</strong> (SFEPM)<br />
Bilan plan de restauration précédent (2000)<br />
Rédaction <strong>du</strong> plan d’action <strong>2009</strong><br />
Comité scientifique<br />
Calendrier<br />
III - Discussions sur les besoins régionaux à intégrer au plan national
I – Présentation <strong>du</strong> suivi en Rhône-<strong>Alpes</strong><br />
Le réseau<br />
<strong>Loutre</strong><br />
L'idée <strong>du</strong> réseau est née en 1997 d'une<br />
collaboration CORA / FRAPNA Isère<br />
éten<strong>du</strong>e à la région.<br />
Depuis 2005, le réseau <strong>Loutre</strong> inscrit<br />
son activité dans le réseau de la<br />
SFEPM.<br />
En 2008, le réseau <strong>Loutre</strong> a de<br />
multiples acteurs : les sections CORA,<br />
les délégations LPO, certaines FRAPNA,<br />
Lo Parvi, Gère Vivante, le GRIFEM,<br />
ASTERS et des naturalistes<br />
indépendants.
Le réseau <strong>Loutre</strong><br />
Son fonctionnement<br />
- Un coordinateur régional<br />
- 8 référents départementaux<br />
- Une réunion annuelle<br />
- Une page internet sur le site <strong>du</strong> CORA FS
L’Observatoire de la faune<br />
L’action<br />
<strong>Loutre</strong><br />
Grâce au partenariat entre la Région Rhône-<br />
<strong>Alpes</strong>, l’Etat, la CNR, le PNR des monts<br />
d'Ardèche et le CORA FS sur la période<br />
2008-2010 :<br />
1. former des naturalistes et les acteurs<br />
<strong>du</strong> terrain<br />
2. renforcer la prospection de terrain<br />
3. réaliser un cahier technique <strong>Loutre</strong><br />
4. entreprendre un suivi génétique
1.<br />
Le réseau<br />
L’observatoire<br />
La formation<br />
Tous les ans : stage <strong>Loutre</strong> mars-<strong>avril</strong><br />
pour les naturalistes en Ardèche<br />
(en projet dans l'Ain).<br />
A la demande : formation des<br />
techniciens de rivière, de la CNR, et autres<br />
partenaires...<br />
Voir l’outil de formation (CD)<br />
<strong>2009</strong> :<br />
- Avril : une session pour les bénévoles <strong>du</strong> réseau<br />
- Octobre : une session pour les professionnels<br />
2010 :<br />
- Au moins une session pour les<br />
professionnels : « gestion <strong>du</strong> milieu,<br />
aménagements favorables à la <strong>Loutre</strong> »<br />
<strong>Loutre</strong>
Le réseau<br />
L’observatoire<br />
2. <strong>Loutre</strong><br />
La prospection terrain<br />
La méthode d'inventaire découle <strong>du</strong><br />
standard préconisé par l'UICN.<br />
Stratégie : présence/absence sur<br />
cours d'eau identifiés<br />
• point de départ<br />
• point de départ<br />
• distances de prospection<br />
• périodicité<br />
• périodes favorables<br />
• données référencées
Le réseau<br />
L’observatoire<br />
2. <strong>Loutre</strong><br />
La prospection terrain
Le réseau<br />
L’observatoire<br />
3. <strong>Loutre</strong><br />
Le cahier technique<br />
En complément de la<br />
plaquette et <strong>du</strong> diaporama, il<br />
s'agit de réaliser un cahier<br />
technique.<br />
L’accent sera mis sur :<br />
- les menaces<br />
- les actions de restauration<br />
de l’habitat (qualité,<br />
connexions, …)<br />
- la présentation d’exemples<br />
concrets.
Le réseau<br />
L’observatoire<br />
4. <strong>Loutre</strong><br />
Le suivi génétique<br />
Principe :<br />
- Poils, épreintes = sources potentielles<br />
d’ADN<br />
- Marqueurs génétiques = loci<br />
microsatellites, fort polymorphisme<br />
[probabilité faible que 2 indivi<strong>du</strong>s non<br />
apparentés possèdent les mêmes allèles]<br />
Objectifs :<br />
- Analyse des liens entre populations<br />
- Analyse <strong>du</strong> degré d’isolement d’une<br />
population<br />
- Analyse des mouvements migratoires<br />
des a<strong>du</strong>ltes et des jeunes…
Le réseau<br />
L’observatoire<br />
4. <strong>Loutre</strong><br />
Le suivi génétique<br />
Partenariats scientifiques :<br />
- à rechercher avec une école vétérinaire<br />
et un laboratoire de recherche pour<br />
l'analyse des échantillons.<br />
Concrètement sur le terrain :<br />
- récolte d’épreintes<br />
- tubes 50 ml + gel silica<br />
- glacières puis congélation des<br />
échantillons.<br />
+ faciles à trouver en période de basses<br />
eaux.
I I – Présentation <strong>du</strong> plan national<br />
Présentation Rachel Kuhn, SFEPM<br />
I I I – Discussion<br />
Articulation régional / national
Crédits photographes : Nicolas Dupieux, Pascale Bellier, Lionel Jacob<br />
Réalisation : CORA Faune Sauvage 2008-<strong>2009</strong><br />
Conception graphique : Pascale Bellier.