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L’INTERVIEW<br />
De Sam Raimi, USA, 2h07<br />
Avec James Franco, Michelle Williams, Rachel Weisz, Mila Kunis...<br />
13 mars<br />
trouve qu’il y a un très bon équilibre entre le divertissement et<br />
la naïveté dans ces numéros de magie du début de 20 e siècle.<br />
: Avec-vous suivi un entraînement particulier ?<br />
JF : Je suis arrivé sur le plateau deux semaines plus tôt<br />
pour être formé par le grand magicien de Las Vegas, Lance<br />
Burton. Nous avons travaillé tous les jours. J’ai appris<br />
des tours avec des colombes, des tours avec du feu, à<br />
faire sortir des objets d’un chapeau et à faire léviter des<br />
choses… Je crois que je m’en sors pas mal du tout !<br />
: Vous avez rencontré Sam Raimi en auditionnant<br />
pour le rôle de Peter Parker dans son Spider-Man<br />
[Franco a finalement décroché le rôle de Harry Osborn,<br />
ndlr.] en 2001. Comment a évolué votre collaboration<br />
avec le cinéaste au fil des années ?<br />
JF : C’est le quatrième film que je tourne avec lui ; il est<br />
le réalisateur avec lequel j’ai le plus souvent travaillé. Il est<br />
devenu, au fil du temps, un très bon ami. Le plus grand talent<br />
de Sam est de faire en sorte que les effets spéciaux – aussi<br />
fantastiques soient-ils – ne prennent jamais le pas sur<br />
l’histoire humaine. Ici, il avait une pression énorme<br />
pour créer le plus merveilleux des mondes,<br />
mais il n’a pas hésité à passer le temps<br />
qu’il fallait avec chacun des comédiens<br />
pour développer leurs personnages.<br />
Une autre de ses particularités, non<br />
négligeable, est qu’il est un type tout<br />
simplement agréable à fréquenter.<br />
Cela fait 16 ans que je travaille dans<br />
ce milieu ; désormais, je réalise mes<br />
propres films et l’une des leçons que<br />
je tire de mon expérience auprès de<br />
Sam, lorsque je dirige, est de savoir<br />
être amusant et faire sentir à chacun<br />
qu’il contribue pleinement au projet.<br />
: Que pensez-vous de l’apport du responsable des<br />
effets spéciaux Robert Stromberg sur ce film ?<br />
JF : Avec le développement des technologies modernes,<br />
la créativité des cinéastes est entrée dans une nouvelle ère.<br />
Robert vient de “l’école” Avatar pour lequel il a remporté<br />
son premier Oscar, puis un second pour Alice au pays des<br />
merveilles de Tim Burton. Il a un sacré CV. Ici, il a exploité<br />
tout son amour pour les premiers Disney, et amplifié leur<br />
esthétique avec les moyens actuels.<br />
: À quoi ressemblait le plateau de tournage ?<br />
JF : C’était une combinaison de décors en dur et d’écrans<br />
verts qui allaient accueillir les effets numériques. Ainsi, les<br />
acteurs ne flottaient pas dans le vide, nous avions plein de<br />
repères concrets, comme un palais quasi entier ou une<br />
forêt magique pour nous immerger dans l’histoire.<br />
: Qu’est-ce qui, à votre avis, fait la particularité de<br />
l’univers d’Oz ?<br />
JF : C’est un monde fantastique qui, contrairement<br />
à beaucoup d’autres, plaît aux deux sexes. Il y a autant<br />
de super personnages féminins que masculins, ce qui<br />
n’est pas toujours le cas dans la littérature et le cinéma<br />
fantastiques. Et puis, c’est un “pays” très détaillé, dont<br />
la géographie et les règles sont très précises, très bien<br />
implantées. C’est un univers parallèle, pas seulement pour<br />
mon personnage, mais pour nous tous ; où l’on peut se<br />
confronter aux problèmes de la vie réelle d’une manière<br />
très colorée et fantaisiste.<br />
: Quel effet espérez-vous que ce Magicien d’Oz<br />
ait sur le public ?<br />
JF : J’espère que les spectateurs vont rire et s’amuser. Oz<br />
est au départ un illusionniste. Il est en quelque sorte une<br />
parfaite allégorie du travail de Sam Raimi et des cinéastes<br />
en général : créer une illusion pour transporter le public<br />
dans un autre monde.<br />
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