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SI MIMI MWONGO<br />
WATU WA ZAMANI<br />
u Ce n'est pas mci qui mens, ce sont les gens d'autrefois v<br />
Contes en dialecte swahili<br />
du village de Marodoka<br />
(Nosy Be, Madagascar)<br />
Recueillis et traduits par<br />
Illustrations de<br />
N. GUEUNIER N. RAZAFINTSALAMA
ERRATUM<br />
au lieu de : lire :<br />
p. 17 itakatika zitakatika<br />
p. 24, 1. 5 Ametaiti Ametaitika<br />
p. 30, 1. 2 kufaya kufanya<br />
p. 33, 1. 7 Et Eh<br />
p. 35, dern. l., ajouter :- Je suis d'accord<br />
p. 50, 1. 32 Ametua Ametia<br />
p. 65,l. 14 donne donna<br />
p. 66,l. 1-2 à mettre aprè la 1. 8<br />
p. 70 akachukna akachukua<br />
p. 75, 1. 8 si mèr si ta mèr<br />
p. 77, aprè la ligne IO, aiouter : Bien. Alors son frèr vint<br />
la prendre la nuit et la porta à sa mere.<br />
C'étai une fille belle, mais belle, plus qu'on<br />
ne saurait dire ! Il dit à sa mèr : "Fais des<br />
gâteaux que je l'emmène que je l'emporte<br />
chez des parents à moi."<br />
p. 91 ananlizwa anaulizwa<br />
p. l 13, 1. l l avait ét conç avait conç<br />
p. 13 1, 1. l O tiali rial;<br />
p. 132, 1. IO sira siri<br />
p. 150 kutra kutia<br />
p. 155. 1. 18 tu viens de dire tu viens dire<br />
p. 161 wame ma we<br />
p. 162, 1. 2 l mfaune mfaume<br />
p. 164, 1. 19 mifunguo mfunguo<br />
p. 170, 1. 13 hawanjui hawamjui<br />
p. 174, 1. 9 inaagamia inaangamia<br />
p. 176, 1. 13 mwausi ... i mweusi.. .i<br />
p. 183 wakimnita wakimwita<br />
p. 186, 1. 8 wakaitaka wakaikata<br />
p. l90,l. 7 meme njema<br />
p.2Ol,l.6 A Ai<br />
p. 205, 1. 27 blessà blessé
AVANT-PROPOS<br />
u Tous les peuples de la terre ont<br />
une tradition orale dans /aquelle /es<br />
contes occupent une large place.<br />
EACROTANAL-INFORMATION, dans son numér sp6cà a d'octobre<br />
1979, évoquai la > de I'EACROTANAL à la<br />
mise en place duquel nous avons apportà notre .modeste<br />
contribution. A présen que le Centre fonctionne, que l'arbre que<br />
nous avons plantà porte des fruits, c'est pour nous un sujet de<br />
satisfaction et de fiert6. les pionniers n'auront pas travaillà en<br />
vain, et I'Afrtque de l'Est, comme le reste du Continent, est<br />
debout pour répondr c< Présen ! >> au cc rendez-vous du donner et<br />
du recevoir n.<br />
Depuis que nous sommes en fonction en Tanzanie, nous avons<br />
fait nôtr le devoir de nous intéresse à la culture swahili, et nous<br />
avons ét frappà par le fait que la littératur orale malgache -<br />
qui a bercà notre enfance - et la littératur swahili ont nombre<br />
de points communs.<br />
Ceci montrerait, s'il en étai encore besoin, la communautà de<br />
destin que les deux cultures ont connue dans le temps, malgrÃ<br />
les vicissitudes de la colonisation occidentale. D'ailleurs, dans<br />
son Introduction, M. Noë GUEUNIER le confirme, et l'on peut<br />
aussi aisémen s'en rendre compte à la lecture de ce recueil.<br />
Dialogue des cultures, entreprise de sauvegarde, u multi-outil *,<br />
diffusion du patrimoine culturel, ce recueil de M. Noë GUEUNIER,<br />
c'est tout cela à la fois. En effet, le présen recueil constitue une<br />
base de travail, tant pour les historiens de toutes spécialité les<br />
littéraires les sociologues, les ethnologues, les anthropologqes,<br />
les linguistes qui y trouveront matièr à des étude fructueuses<br />
que pour ceux qui, plus simplement, ne manqueront pas d'y<br />
puiser de nouveaux contes pour leur répertoire<br />
De plus, il répon aux objectifs de I'EACROTANAL de manièr<br />
intéressant :<br />
- d'une part, collecte et sauvegarde des traditions que la<br />
disparition des > enterrerait définitive<br />
ment dans les ténèbr de l'oubli. De fait, il est éviden que les<br />
s
Anciens de Marodoka, ces derniers detenteurs de la tradition $I<br />
double culture, - swahili et malgache -, sont en voie de<br />
disparition, et, dans ce sens, la collecte effectude par M.<br />
GUEUNIER constitue une entreprise de sauvegarde qui repond a<br />
fond à la vocation de I'EACROTANAL;<br />
- d'autre part, mettre à la disposition des chercheurs et du<br />
public des documents d'inter& scientifique, et à ce propos, en<br />
tant que chercheur, M. GUEUNIER n'a pas failli au souci de<br />
rigueur scientifique: établissemen de textes, introduction,<br />
apparat critique, etc ..., apportant des precisions sur les problème<br />
proprement linguistiques, tandis que les notes donnent<br />
égalemen accè à la connaissance de la socibt6, revblant ainsi<br />
en lui le linguiste double de l'anthropologue.<br />
Puissent ceux qui liront ce recueil trouver, a leur tour, un<br />
enrichissement au moins 6gal au nôtre<br />
Dr RAKOTONIRINA Raymond,<br />
chargà dà ffaire de la Republique<br />
Démocratiqu de Madagascar en Republique<br />
Unie de Tanzanie.
REMERCIEMENTS<br />
Nous tenons à exprimer ici toute notre gratitude, d'abord à nos<br />
professeurs, MM. Pierre Alexandre, ~ii. Saleh et Mlle Aziza Abu<br />
Bakar de l'Institut National des langues Orientales a Paris; Ã M.<br />
Ahmed Sharif et A Mme AIwiya Saleh Omar, qui nous ont<br />
prodiguà leurs encouragements et leur aide précieuse et bien<br />
sû aux conteurs qui n'ont pas hésit a nous consacrer de<br />
longues heures, Moalimo Tavela, Dady Maua, Mamake Zena,<br />
Bbao Alimasi, tous du village de Marodoka.<br />
Tuléar aoû 1979.<br />
INTRODUCTION<br />
La c6te nord-ouest de Madagascar, les Comores et la côt est<br />
d'Afrique ont entretenu dans l'histoire des relations étroites<br />
échangean produits, hommes et idées Elles constituent encore<br />
aujourd'hui une unità culturelle, comme on peut le vérifie par<br />
t'étud de la littératur orale. C'est ce qui explique que des îlot<br />
de langue malgache se conservent bien vivants aux Comores<br />
dans plusieurs villages de l'îl Mayotte (Gueunier, 1976), tandis<br />
qu'a Madagascar subsistent dans plusieurs endroits des enclaves<br />
de langues bantoues, comme les villages makoa de la régio de<br />
Maintirano, ou le village swahiliphone de Marodoka, d'ou<br />
proviennent les textes publié ici.<br />
UN VILLAGE SWAHILIPHONE A. MADAGASCAR<br />
Le village de Marodoka, connu administrativement sous le nom<br />
de Ambanoro, à 4 kilomètre de Hell-Ville, chef-lieu de l'îl de<br />
Nosy-Be, est aujourd'hui une modeste agglomératio d'agriculteurs<br />
et de pêcheurs Il ne se distingue guèr a premièr vue des<br />
villages voisins que par ses mosquées qui attestent qu'il s'agit<br />
d'un village musulman, et par les ruines d'un ancien quartier<br />
commerçant abandonnée à la végétatio Marodoka a en effet<br />
7
ét l'une de ces à échelle commerciales de la côt nord de<br />
Madagascar, dont l'histoire a ét étudià par P. Véri (1975, pp.<br />
673-682). Dans les premiers temps de la colonisation de Nosy Be,<br />
les Françai qui avaient cré l'établissemen rival de à La Pointe Ã<br />
(nom sous lequel est, encore aujourd'hui, habituellement<br />
désignà la ville de Hell-Ville) redoutaient fort la concurrence<br />
commerciale et l'influence politique des à Arabes à de Marodoka.<br />
La suppression de la traite des esclaves, sans aucun doute la<br />
spéculatio principale des trafiquants de Marodoka, la disparition<br />
progressive de la navigation a voile qui reliait par boutres<br />
Marodoka a l'Inde, Ã Mascate, au Mozambique, a Zanzibar et aux<br />
Comores, expliquent sa décadenc rapide et.le transfert de toute<br />
l'actività commerciale dans la cite coloniale voisine.<br />
Aujourd'hui donc, plus rien ne justifie le nom mêm de Marodoka<br />
(malgache sakalava maro à beaucoup de à et doka = boutiques~,<br />
du swahili duka, arabe dukkan) et les habitants du<br />
village doivent aller au chef-lieu pour faire les moindres achats.<br />
L'Administration elle-mêm a contribuà a la déchéan du<br />
village: dans les année 1960 l'Office de la Recherche Scien<br />
que et Technique d'Outre-Mer (ORSTOM) françai a fait d<br />
tout un quartier de l'ancienne ville historique pour y con<br />
trois villas pour loger son personnel. Cet acte de vandalisme a<br />
fait disparaîtr un ensemble fort intéressan de Fancienne<br />
architecture de pierre de style à arabe È Mêm la mer semble<br />
s'acharner contre Marodoka: au dire des habitants elle empièt<br />
aujourd'hui sur des terrains autrefois batis.<br />
La population semble avoir ét au XIX" siècl d'origine trè mêlÃ<br />
(l), comprenant des élémen africains et arabes de Zanzibar et<br />
de la côt swahilie, des élémen arabes de Mascate, des<br />
Comoriens, des Makua (malgache Makoa) souvent amené<br />
comme esclaves (et sous ce nom de Makoa il semble bien qu'on<br />
ait en fait confondu a Madagascar plusieurs ethnies du<br />
Mozambique), et naturellement des Malgaches Antalaotra et<br />
(1) Les Indiens, appartenant à différente communautes, jouaient un &le<br />
important, mais ne se sont pas fondus avec le reste de la population<br />
Tous ont d'ailleurs quittà le village, mêm si certains y gardent des<br />
relations, comme tel commerçan important de Hell-Ville qui distribue des<br />
cadeaux à chaque foyer de Marodoka à l'occasion du Ramadan,<br />
perpétuan ainsi une tradition d'aumôn musulmane.
Sakalava. A cette composition ethnique complexe devait correspondre<br />
une situation linguistique egalement complexe, qu'il est<br />
bien difficile de reconstituer avec pr6cision aujourd'hui. On peut<br />
cependant supposer sans grand risque d'erreur que le kimakua<br />
étai la langue des esclaves, nombreux a Nosy Be, le dialecte<br />
malgache local (2) la langue des paysans, utilisé pour les<br />
contacts avec l'interieur de l'lle et avec la Grande Terre, tandis<br />
que le swahili &ait la langue commune de la ville, langue des<br />
relations commerciales et internationales, mais aussi langue<br />
maternelle des citadins de statut libre. Il jouissait, d'aprbs les<br />
temoignages unanimes des vieux habitants, d'un prestige<br />
supérieur qui explique certainement sa conservation jusqu'h nos<br />
jours<br />
La situation linguistique actuelle peut êtr schématise comme<br />
suit: aujourd'hui le swahili est encore parle par les vieux du<br />
village: ils s'en servent toujours quand ils conversent entre eux.<br />
Quand ils s'adressent a des étranger au village, ou A des jeunes,<br />
ils doiventparler le malgache (sakalava). La generation intermediaire<br />
(jeunes adultes) comprend le swahili, mais s'exprime de<br />
préféren en sakalava, tandis que les enfants usent presque<br />
uniquement du sakalava. D'autre part beaucoup de familles sont<br />
alliée a des ~omoriehs, si bien qu'une proportion non<br />
négligeabl des habitants est trilingue : sakalava-swahilicomorien.<br />
Enfin le kimakua n'est plus pratique dans la vie<br />
quotidienne, mais plusieurs vieux sont capables de produire h<br />
l'occasion des textes dans cette langue, notamment des chants<br />
traditionnels, et évoquen plus ou moins volontiers le temps oÃ<br />
cette langue étai parke. Le swahili semble donc maintenant<br />
promis a une rapide disparition a Marodoka.<br />
PARTICULARITES DU DIALECTE<br />
Le dialecte de Marodoka est appelà par ses locuteurs kisawahili,<br />
ou parfois kiunguja, c'est-A-dire à langue de Unguja È le nom<br />
L--<br />
(2) Le parler malgache de Nosy Be est appele par ses propres locuteurs<br />
sakalava, mais ce terme n'a pas une Signification dialectale prbcise. Le<br />
parler usakalava de Nosy Be appartient au groupe des dialectes<br />
orientaux, et est plus proche du tsirnihety par exemple que du dialecte<br />
-sakalavan du Menabe qui appartient au groupe occidental. Le terme<br />
sakalava s'applique à toutes les région qui ont ét sous l'autorità des<br />
rois sakalava, et non à un parler particulier.
swahili de Zanzibar. Et en effet on parle a Marodoka un dialecte<br />
trè proche du swahili de Zanzibar, base du swahili standard<br />
moderne; ce qui s'explique bien si, comme nous le croyons,<br />
cette langue a ét introduite comme langue de commerce A<br />
l'époque assez récente de l'hégémon de Zanzibar dans l'océa<br />
Indien occidental (XIX' siècle)<br />
Les principales particularité portent sur les accords de classe :<br />
une grande incertitude règn dans ce domaine chez les<br />
locuteurs, avec une tendance a regrouper beaucoup de substantifs<br />
dans la classe 9-10. Cette tendance est d'ailleurs bien connue<br />
dans l'évolutio récent de plusieurs variétà véhiculaire de<br />
langues bantoues. On aura par exemple kitu hii a cette chose à au<br />
lieu de kitu hiki en swahili standard. Parfois cette tendance est<br />
renforcé par une interférenc avec le comorien : en swahili les<br />
noms des animaux appartiennent normalement a la classe 1-2<br />
des être animés mais non en comorien. C'est ainsi qu'il faut<br />
expliquer les hésitation qui font dire au mêm conteur a<br />
quelques instants d'intervalle :<br />
wale simba wawili ces deux lions È et :<br />
simba zile ndo zimehatilisha watu çc sont ces lions qui ont<br />
détrui les hommes >>.<br />
On rencontre quelques variantes phonétique :<br />
-ma - concurremment avec -me- comme prefixe de pa<br />
verbes: amaingia ou ameingia =il a pénét à ;<br />
ti- concurremment avec tu- comme préfix de la premièr<br />
personne du pluriel: timaketi ou tumaketi à nous sommes<br />
demeuré à (cf. en comorien ri -) ;<br />
ule et ile pour yule "ce, cet à a la classe 1 ;<br />
zi- comme prefixe de la classe 8 des substantifs: zita -la<br />
guerre à au lieu de vita ;<br />
mwaka au lieu de rniaka comme pluriel: mwaka mitatu à trois<br />
année È etc.<br />
Le lexique comporte un certain nombre d'emprunts au comorien<br />
ou des formes explicables par l'influence du comorien, comme:<br />
pare K route à (swahili standard barabara) ;<br />
mfaume roi = (swahili standard mfalme) ;<br />
ou encore par l'influence des dialectes swahilis du Nord:<br />
kuketi "êtr assis, demeurer (swahili standard kukaa, swahili<br />
dialecte kiamu kuketi, comorie,n hukentsi).
Les emprunts au français langue de la colonisation a Nosy Be,<br />
sont assez nombreux :<br />
pake - paquet à ;<br />
poliJUki fi ruse '> ;<br />
kukumandi w commander à ;<br />
lasheni à chaà n *, etc.<br />
Des mots malgaches se glissent aussi parfois dans nos textes,<br />
comme fa à mais à ;<br />
dady M grand'mèr È ,etc.<br />
Les contours d'intonation des phrases sont aussi trè nettement<br />
influencé par le systèm des dialectes malgaches du Nord, avec<br />
le schém caractéristiqu d'intonation montante, souligne par<br />
une particule exclamative en fin de phrase, comme dans<br />
pika wewe hapa e K fais donc la cuisine ici ;<br />
sisi tunakwenda zetu e nous nous en allons~.<br />
LES CONTES<br />
Les onze textes présentà dans le cadre de ce petit volume ne<br />
peuvent prétendr êtr représentatif de tout le répertoir de<br />
contes des gens de Marodoka. On pourra cependant noter que<br />
ces textes (presque tous correspondant a des types bien attesté<br />
dans le folklore universel) se répartissen entre un stock de<br />
contes connus a Madagascar, et un stock plus proprement<br />
swahili, souvent marquà par une origine moyen-orientale.<br />
Cette double appartenance peut d'ailleurs êtr symbolisé par les<br />
formules d'introduction et de conclusion utilisée par les<br />
conteurs. Ainsi on remarquera une formule d'introduction<br />
swahilie, a ma connaissance jamais attesté ailleurs a Madagascar:<br />
le conteur lance<br />
Kitandawili! (à C'est une énigm ! È<br />
et les auditeurs doivent répondr<br />
- Tega ! (a Tends le pièg ! '>)<br />
(contes VIII et IX); comme formule de conclusion, on trouve une<br />
adaptation swahilie de la formule célèb des contes malgaches<br />
Ce n'est pas moi qui mens, ce sont les gens d'autrefois à (dans<br />
les contes VI et VII), mais aussi la formule habituelle des contes<br />
comoriens çe je les ai laissé là -bas et moi je suis venu ici :><br />
(dans le conte XI).<br />
Des contes comme Fille de Palmiers (VI) et ~Mveya* (VII)<br />
mettent en scène l'un une épous merveilleuse que le mari perd<br />
Il
par sa faute en violant l'interdit qu'elle lui avait imposé et l'autre<br />
une fausse épous monstrueuse qui tente de s'imposer au mari.<br />
Ils ont tous deux des équivalent trè proches dans la tradition<br />
malgache. Le conte de à la Princesse faite Esclave à (II), qui traite<br />
aussi de la question du à bon et du à mauvais^ mariage,<br />
appartient encore plus nettement au repertoire d'origine malgache<br />
: le conteur auquel nous le devons l'a entendu d'abord en<br />
malgache, et l'a intégr à son repertoire swahili.<br />
Il n'est évidemmen pas toujours possible d'assigner une origine<br />
d'un côt ou de l'autre du canal de Mozambique a chaque conte,<br />
d'autant que les littérature orales swahilie et malgache ont<br />
nombre de points communs. Mais des contes qui, par exemple,<br />
font intervenir Sungura, le Lièvre animal inconnu à Madagascar,<br />
se rattachent naturellement au stock venu du continent. Nous y<br />
voyons Sungura dans son rôl traditionnel de malin, rabaissant<br />
l'orgueil de Simba, le Lion, roi des animaux (contes 1 et IX), ou<br />
faisant finalement lui-mêm les frais des machinations compliquée<br />
qu'il invente pour décevoi son prochain (conte Ill).<br />
Bien caractéristique encore de la tradition du conte.swahili sont<br />
des histoires comme à Celui qui menait paîtr les lions~ (conte V)<br />
oà s'associent le goû pour les destinée extraordinaires et<br />
inexorables-et une solide misogynie, ou encore à la Recherche de<br />
la Sagessen, ou les même ingrédient sont utilises dans une<br />
intention encore plus nettement moralisatrice<br />
I<br />
Pour corriger ce que ce choix a forcement d'arbitraire et<br />
d'incomplet, ajoutons que parmi les contes que nous avons<br />
entendus et enregistré a Marodoka, mais qui n'ont pu êtr<br />
retenus pour la présent publication, on rencontre des histoires<br />
comprenant, au milieu d'un texte swahili des parties chantée en<br />
malgache. Cette disposition est symétriqu de celle de nombreux<br />
contes comoriens de Mayotte, oà le texte récit en malgache est<br />
interrompu par des chants en swahili. D'autres encore montrent<br />
l'influence directe des à Mille et Une Nuits 2 et nous soupçonnon<br />
que des habitants de Marodoka, lettré en arabe par l'écol<br />
coranique, avaient eu entre les mains des édition arabes de ce<br />
recueil célèbr<br />
Enfin, la part makoa doit avoir ét importante ; les vieux conteurs<br />
disent que les contes sont affaire de makoa, que ce sont les<br />
Makoa qui leur ont enseignà l'art du conte. On peut comprendre<br />
que des domestiques, anciens esclaves makoa, chargé de<br />
s'occuper des enfants, aient pu jouer un rôl important dans la
transmission des contes. Cependant nous n'avons recueilli Ã<br />
Marodoka aucun conte qui appartienne clairement au stock<br />
makoa. Alors que le cycle de Namarokolo (équivalen makoa du<br />
Sungura des Swahilis) est encore attestà en d'autres endroits de<br />
Madagascar et aux Comores, il n'est pas apparu a Marodoka,<br />
mais peut-êtr apparaîtrait-i au cours d'me enquêt plus<br />
approfondie.<br />
CONVENTIONS GRAPHIQUES<br />
Nous avons essayà de respecter de notre mieux les conventions<br />
orthographiques en usage pour l'écritur du swahili standard.<br />
Cependant, le dialecte de Marodoka n'est pas- une langue<br />
standardisée et lorsqu'il présent des particularites, nous nous<br />
sommes bien gardé de les régularise à ; nous les avons au<br />
contraire notée aussi fidèlemen que possible, mêm lorsqu'il en<br />
résult une écritur
Le Lion et l'Homme
nitakutafuna ! Ã<br />
/^<br />
à Si je me remue, les cordes vont casser et js vais te dbvorer ! Ã
Sungura amasema ya kuwa :<br />
x Sisi timaketi kiujinga sana !<br />
- Je namna gani ? Ã<br />
* Hatina ufalume.<br />
- Ha?<br />
- Ewa.<br />
- Basi shauri yetu nini? Ã<br />
Wakarnwuliza ule Sungura. Sungura akasema :<br />
à Natukusanyike katika mkusanyiko wetu, a ? titafute mtu<br />
ambokwamba yeye atakuwa mfalume wetu, be sisi watu hatina<br />
rnfalurne. Ujinga mkubwa huu. w<br />
Ewa. Mmoja akasema :<br />
Kweli, kweli, kweli habari hiyo. Basi je shauri ? Ã<br />
Am ba :<br />
Suku nyingine, rnwezi ukiandama, a ? titakusanyika vile vile, a ?<br />
tufanye neno yetu ishe titafute rntu rnkubwa. )><br />
Mrnoja akaserna :<br />
Aha ! Kweli. Ã<br />
Hata mengoni mwa suku, a? mrnoja amesema:<br />
A, je, hapa- namna gani ? Ã<br />
Mmoja amesema :<br />
Ç ! Titamtafuta ndovu, io be ho10 io (1) ! 1><br />
Areky nivolana (2):<br />
à Ndovu mavesatra (3) ! (Ay (4) !) Ndovu mzito mno, natimtwaesirnba.<br />
i><br />
Sungura arnaserna :<br />
Natimtwae simba mana ana nguvu yeye, ana nguvu kweli<br />
kweli. '>
Sungura (1) dit [aux animaux] qu'ils vivaient comme des brutes<br />
sauvages.<br />
Ah ! Et pourquoi donc ?<br />
- Parce que nous n'avons pas de roi!<br />
- Vraiment ?<br />
- Oui.<br />
- Et que pouvons-nous faire ? '><br />
Ils interrogeaient Su ngura. Et Sungui a leur dit :<br />
u Réunissons-nous Faisons une réunio entre nous.<br />
- Vraiment ?<br />
- Cherchons celui que nous pourrons désigne pour êtr notreroi,<br />
car nous sommes des gens qui n'ont pas de roi. C'est une<br />
grande sottise, cela. >><br />
Bien. L'un d'eux dit:<br />
à C'est vrai, c'est vrai, c'est bien vrai. Et comment allons-nous<br />
faire ?<br />
- Un autre jour, Ã la nouvelle lune (2), hein? nous nous<br />
réuniron encore comme cela; hein ? et nous règleron cette<br />
affaire. Il faut que nous nous trouvions un chef. )><br />
Un autre dit:<br />
Oui, oui, c'est vrai. >><br />
Si bien qu'un jour, l'un d'eux dit:<br />
Eh bien, comment faire ? fi<br />
Un autre répondit<br />
Choisissons l'éléphan Voilà quelqu'un d'important (3)! u<br />
(...) Un autrs dit:<br />
L'élépha est trop lourd, choisissons le lion. >><br />
Sungura dit de choisir le lion, parce que le lion est fort, il est<br />
vraiment le plus fort. Bien.<br />
19
Ewa :<br />
à Huyo anaweza kupija mbio huyo, kwakila neno !<br />
- A ! Kweli ?<br />
- Kweli. Ã<br />
Wakamfanya ya kuwa Sirnba ndo mfalume anakumandi. Ewa.<br />
Wakati ule arnekwenda rnengoni mwa mwaka miwili' Simba ana<br />
hukumu, e ? halafu ule Sungura akamwambia Simba :<br />
= Kuna mtu huitwa Mwanadamu, ana rnikono miwili juu, anafanya<br />
hivi, anakwenda na rniguu. Mtu huyo humwezi!<br />
- Sema! Mimi rntu mkubwa narnna hivi, piti huisukuma .mara<br />
mo'ja, rniti ile itaanguka potelea mbali ! Nikilia hapa sasa hivi ...<br />
- Hebu, lia ! Ã<br />
Simba akalia, hem he, he.<br />
*Sema, hiyo bure kwa mtu huyo! Mtu ana taratibu zaidi ya nini<br />
hii !<br />
Basi, je shauri yako?<br />
- A ! Mimi nitapijana nae. Ã<br />
Simba amesema hiyo.<br />
u Bwa mkubwa humwezi ! '><br />
Asema :<br />
w Likimfanya hivi huyo, dsi tu, arneanguka ! '1<br />
Basi :<br />
:Je shauri ?<br />
- Natifanye neno. Ã<br />
Wakafanya neno ya kuwa ta wakarnwona mwanadamu mwanamume.<br />
Ewa. Simba, ule mfaurne Simba, akasema:<br />
Iko wapi ni huyo? N
Celui-/& il sait faire la course, celui-là il est capable de faire<br />
n'importe quoi !<br />
- Ah vraiment ?<br />
- Vraiment. *<br />
Ils convinrent que ce serait le Lion qui serait le roi qui les<br />
commanderait (4). Bien. Alors, pendant deux ans, le Lion eut le<br />
pouvoir, hein ? puis Sungura dit au Lion qu'il y a quelqu'un qu'on<br />
appelle l'Homme :<br />
II a deux bras en haut du corps, il se tient comme ç (5), et il<br />
marche sur ses jambes. Celui-là tu n'es pas capable de t'y<br />
attaquer!<br />
- Parle toujours ! Moi qui suis si important, moi QUI renverse les<br />
arbres d'un seul coup, ces bouts de bois [qui lui servent de<br />
pattes], je les enverrai au loin! Si je me mets à rugir une seule<br />
fois ...<br />
- Eh bien, vas-y, rugis !>)<br />
Le Lion rugit: heu, heu, heu!<br />
Tu peux toujours crier, cela n'est rien pour lui. L'Homme a plus<br />
d'intelligence que ça Alors, que vas-tu faire ?<br />
- Eh bien, je vais me battre avec lui. >><br />
C'est le Lion qui dit ces mots.<br />
Mon cher, tu n'es pas capable de t'y attaquer [répliqu<br />
Sungura] !'><br />
Le Lion répondit<br />
S i je lui fais comme ça (5) à celui-là eh bien c'en est fait, il est<br />
par terre! '><br />
Bien.<br />
Alors, que faire ?<br />
- II faut nous entendre. )><br />
Ils s'entendirent pour trouver un Homme, un mâle Bien. Le<br />
Lion, le roi Lion demanda oà &ait l'Homme et il l'interrogea:<br />
çAlors tu es capable de te battre avec moi ? >>
Akamwuliza :<br />
Je, wewe utaweza kupijana na mimi ? n<br />
Mwanadamu amasema :<br />
u Nitaweza. Walakini sharti kwa masharuti. Kama wewe umekuba-<br />
Ii, sharti sharuti ndo nitapijana na wewe. :><br />
Ewa. Mwanadamu akamwambia :<br />
~Sharuti sharti nikufunge mguu, nikufunge mkono. Hapo ndo<br />
nikufungue nije nikupije. *<br />
Simba amesema :<br />
< Ewa. z><br />
Mana amesema :<br />
Nikifanya hivi mara moja, kamba yote itakatika, nije nikutafune!><br />
Mwanadamu amaserna :<br />
a Haidhuru. ')<br />
Simba amakuja amalala. Mwanadamu amakwenda amatafuta<br />
kamba hodari ! Amamfunga Simba mguu, akamfunga Simba na<br />
mkono. Ewa. Simba akamwuliza :<br />
Je? Nititurnuke hapa? Nikititumuke hapa, kamba hizi zitakatika<br />
nitakutafuna ! '><br />
Akasema :<br />
Titumuka ! >><br />
Ka ! Kamba zikakatika. Mwanadamu akamwambia :<br />
Bad0 ! sharti mà r tatu ndo nikufunge ! >:<br />
Arnakubali. Mwanadamu amakwenda kununua lasheni ya chuma.<br />
Arnakuja amamfunga mguu arnamfunga na rnkono.<br />
Simba arnasema, Sirnba akitetereka, akijinyosha hivi, akenda hivi,<br />
hakuweza kukata, damu linatoka, mguuni. Mwanadamu akaingia<br />
mshituni akatafuta fimbo akarnchapa Simba ule hatta! Ametaitika<br />
tena haweza hata kwenda. Ewa ¥Kamfungua Ewa. Simba<br />
akamfungua, ule Sirnba, akamwambia :<br />
22<br />
Nenda ! =
L'Homme répondi :<br />
à J'en suis capable. Mais j'y mets une condition. Si tu es<br />
d'accord, il faut remplir cette condition avant que nous nous<br />
battions. Ã<br />
Bien. L'Homme lui dit:<br />
à La condition, c'est qu'il faut que je t'attache tes jambes et que je<br />
t'attache les bras. C'est alors seulement que je te détachera et<br />
que je viendrai me battre avec toi. Ã<br />
Le Lion dit:<br />
a D'accord. w<br />
II dit en effet:<br />
u Si je fais comme ç (5) une seule fois, toutes les cordes se<br />
casseront et je viendrai te dbvorer!~<br />
L'Homme répondi :<br />
a Ca ne fait rien ! w<br />
Le Lion s'avanç et se coucha. L'Homme partit chercher des<br />
cordes aussi solides qu'il put trouver et il attacha le Lion par les<br />
jambes et par les bras. Bien. Le Lion lui demanda :<br />
w Eh bien, je peux commencer à me remuer? Si je me remue<br />
maintenant, les cordes vont casser et je vais te dévorer Ã<br />
L'Homme répondi :<br />
à Vas-y, remue ! Ã<br />
Crac, les cordes casst3rent. L'Homme lui dit:<br />
a Non. pas encore! II faut que je t'attache trois fois!<br />
L'autre accepta. L'Homme partit chercher des chaîne (6) de fer.<br />
II revint et il attacha le Lion avec les chaînes par les jambes et<br />
par les bras.<br />
à Et alors, dit le Lion ?*<br />
Le Lion, voulut se secouer, s'étendr comme ça marcher comme<br />
ça il ne pouvait pas briser les chaînes le sang lui coulait des<br />
jambes. L'Homme entra dans la forê pour y chercher un bâto et<br />
il en frappa le Lion tant et tant que l'autre en étai tout épuisb il<br />
ne pouvait m&ne plus marcher. Bien. Il le détacha Bien. Il<br />
détach le Lion et lui dit:<br />
da!><br />
23
Kwenda akakutana na Sungura. Sungura akamwambia :<br />
Å Je ? Bwa rnkubh ? We mfaume wewe ? Je, narnna yak0 ?<br />
Sema !<br />
- Mwanadamu si kitu ! A !*<br />
Ametaiti. Mwanadamu arnemghilibu. Amakwenda kule kwa<br />
watoto wake amekuja amekufilia mbali. Basi.<br />
(1) Kibuki: çmt huyu ni rnkubwa Ã<br />
(2) Kibuki : mmoja akakema È<br />
(3) Kibuki : Å rnzito a.<br />
(4) Kibuki : - siyo ! a.
En chemin, il rencontra Sungura. Sungura lui demanda:<br />
à Alors, mon cher ? Toi, tu es roi, toi, et alors, comment vas-tu ?<br />
Parle 1<br />
- Ah, l'Homme, ç ne vaut rien! Oh là là !m<br />
II étai &puisé L'Homme l'avait trompé Il partit /&bas retrouver<br />
ses enfants, et arriv6 là -bas il ne lui resta plus qu'a mourir. C'est<br />
fini.<br />
(1) Sungura, ou le Lièvre est le personnage du malin dans les contes du<br />
répertoir d'origine africaine. L'animal lui-mëm est bien entendu inconnu<br />
à Madagascar en dehors des contes.<br />
(2) a La nouvelle lune W. L'expression swahilie correspond au malgache<br />
sakalava fanjava tondroefly.<br />
(3) L'éldphant comme le lièvre est évidemmen inconnu à Madagascar,<br />
mais il a nbanmoins un nom en malgache sakalava: trepo; qui est<br />
certainement un emprunt au makua : echepo. Le mot est employà par<br />
exemple dans une expression imagée a trepo e! c'est un bl6phant<br />
celui-la à c'est-à -dir qu'il est gros ! il est trop gros ! à Avec cette phrase,<br />
le conteur passe d'ailleurs subitement au malgache. Il s'en aperçoi<br />
aussitat et se reprend pour continuer le réci en swahili.<br />
(4) Qui les commanderait m. Le texte swahili a un emprunt au français<br />
anakumandi, cf. malgache sakalava mik6mandy.<br />
(5) II se tient comme ça ... si je fais comme ça ... à Gestes expressifs du<br />
conteur.<br />
(6) Des chaîne a. Le texte a un emprunt au françai lasheni ("la<br />
chaîn È) synonymes rnnyororo (les fers des prisonniers) ou silisili.
Mfalume<br />
amagauka<br />
Mtumwa<br />
La Princesse devenue<br />
Esclave
mtumwa amachukua ule mzigo wake alopewa yeye achukue,<br />
amamtika d e kijana wa kifalume. .. Ã<br />
à (.'esclave prit son bagage, qu'on lui avait donnd d porter,<br />
et en chargea la princesse ... Ã
Kuna mfalume wa Kisakalava amazaa mtoto wa ia!~u... Watatu<br />
wanaume, wawili wanawake. Kuna mmoja mwanamke ule<br />
anampenda sana. Ewa. Na yeye tajiri akamtuma ule mtumwa<br />
wake-, maana kuna mmoja yeye anampenda zaidi ya roho yake.<br />
Ule mmoja hampendi mno yeye.<br />
Akamwambia ule mtumwa wake :<br />
çUiamchuku mtoto huyu, uende nayo Bara. Ukisha' kwenda<br />
naye Bara, mmapata mji, he? utamlea wewe maana mtoto<br />
bado ..., si mtoto nini ..., si mtoto wa makamu, mtoto kiasi wa<br />
mwaka tisia. *<br />
Ule mtoto akamwambia mamakp :<br />
~Hali mimi unanchukua, unanipa huyo, akinitembeza mjini, na<br />
nini ..., nende pahala pingine ... =<br />
Maana, mamake akamwambia :<br />
à Huko unopokwenda, pahala pazuri sana, huko kuna jamaa<br />
zangu, wewe unafwatana na huyo. Huyu unafwatana nae, huyu<br />
ndo anopika njiani, huyu ndo anokupa maji. a><br />
Wakachukua na pake ya nguo, ewa, na wao matajiri, ule mtumwa<br />
amepewa feza nyingi ya kumtumikia ule kijana mwanamke, ule<br />
mtoto wa mfalume, mwanamke.<br />
Ewa. Wamakwenda, ule mtumwa, alipokwenda katika suku tatu,<br />
suku nne, wanakula; wanakunywa. Ule mtumwa anakubali,<br />
mtumwa ule anakubali<br />
kumpikia ... Wakapata<br />
mjirti.<br />
(...) Ule mtumwa amachhkua ule mzigo wake alopewa yeye<br />
achukue, amamtika naye ule kijana, kijana wa kifalume ule,<br />
akarudi ... Akarudi suku ya kwanza, suku ya pili, akasema ...<br />
Ule mfalume kijana wa kifalume yule, akasema:<br />
Mtumwa amageuka mungwana,<br />
Mungwana amageuka mtumwa,<br />
Nimeshangaa ! *
If étai un6 fois un roi sakalava (1) qui eut son cinquièm<br />
enfant ..., trois etaient des garçons et deux des filles. Il y en avait<br />
une, une des filles, qu'il aimait beaucoup. Et il étai riche, et il y<br />
avait une esclave qui le servait. Parce que, l'une des filles, il<br />
l'aimait plus que sa propre vie. Mais l'autre, II ne l'aimait guère<br />
II dit à son esclave:<br />
u Prends cette enfant, et emmdne-la sur le continent (2). Quand<br />
vous serez arrivds sur le continent, vous trouverez une ville,<br />
hein ? et tu t'occuperas d'elle, parce que c'est une enfant qui n'a<br />
pas enco m..., une enfant, comment ..., qui n'a pas encore l'âg de<br />
raison (3), elle a juste neuf ans.<br />
L'enfant dit à sa mère<br />
dlors, tu me fais partir, tu me confies à elle, tu te débarrasse<br />
de moi en m'envoyant dans cette ville, je ne sais oà ..., tu me<br />
forces à m'en aller ailleurs . Ã<br />
Parce que, sa m&e lui avait dit:<br />
à Là oà tu vas, c'est un endroit trds beau, j'y ai des parents. Et<br />
cette fille t'accompagnera. Tu iras avec elle, et c'est elle qui te<br />
fera la cuisine en route, et qui te donnera à boirem.<br />
Elles emportèren un paquet de vëtement - et c'étaien des<br />
gens riches - et on donna à l'esclave beaucoup d'argent, pour le<br />
service de la jeune fille, de la princesse,<br />
Alors, elles partirent, avec l'esclave. Elles marchèren pendant<br />
trois jours, quatre jours, elles mangèren et elles burent. Et<br />
l'esclave étai consentante, cette esclave, elle etait consentante!<br />
(4) Elle avait consenti à faire ce travail de cuisinièr ... Et elles<br />
arrivèren à un endroit, elles avancèren jusqu'à ..., prè de la ville.<br />
(...) L'esclave prit son bagage, qu'on lui avait donnà i?i porter, et<br />
en chargea la jeune fille, la princesse, qui répéta ... Elle repetait,<br />
pendant un jour, pendant deux jours ..., elle disait.,., la jeune fille,<br />
la princesse, elle disait:<br />
à L'esclave est devenue personne de qualitb,<br />
La personne de qualit6 est devenue esclave,<br />
J'en suis stupéfait ! =
Ewa.<br />
u He ndege, he ndege,<br />
Toka hapo,<br />
He ndege ! ,<br />
Walio mashamba wameshangaa namna gani. Ewa.<br />
Namna gani hii ? Jamaani mtu huyu kitu hii anosema hapa ? =<br />
Ha. Kijana wale wamekuja wameketi pale, kuketi pale wao, kuketi<br />
pale wao, watu walio shamba wameshangaa msemo ule.<br />
Ewa. Ahasema kisakalava yeye :<br />
a Mtumwa amageuka mfalume,<br />
Mfalume amageuka mtumwa 1 *<br />
Wale wameshangaa :<br />
Namna gani habari hii ? Ã<br />
Anasema pale :<br />
u Mtumwa amageuka mfalume,<br />
Mfalume amageuka mtumwa ! *<br />
Akarudi akasema :<br />
H e ndege, he ndege,<br />
Sabu unaona habari hii ? Ã<br />
Wale watu wa mashamba wote, walokuwa shamba, wakaja njiani<br />
kumwangalia. Wakamwuliza :<br />
u Urnesemaje wewe ?<br />
- Nimesema : Mtumwa amageuka mfalume, mtumwa amageuka<br />
mungwana, a? mfalume amageuka mtumwa.<br />
- Basi, habari hii haban kubwa!<br />
- Nasi timetolewa kwetu ya kuwa nitazame le0 yeye ananfanya<br />
mimi mtumwa, yeye anajifanya mungwana ... Nimeshangaa. '><br />
Wakati ule, watu wakamwuliza ule ..., ule mtumwa ule:<br />
Huyu nani yako? ,
à Hé les oiseaux, hé les oiseaux,<br />
Partez d'ici,<br />
Hé les oiseaux ! (5)<br />
Les gens qui étaien dans les champs &aient stupéfaits et<br />
comment ...<br />
à Comment est-ce ? Et, les amis, cette fille, qu'est-ce donc qu'elle<br />
dit ici ? n<br />
Les jeunes filles étaien venues s'asseoir la, elles étaien assises<br />
là ..., et les gens qui étaien dans le champ étaien stupéfait de<br />
ces paroles.<br />
Elle disait, en sakalava:<br />
à L'esclave est devenue princesse,<br />
La princesse est devenue esclave ! *<br />
Eux, ils &aient stup4faits :<br />
à Comment est-ce, cette histoire ? Ã<br />
Elle disait, la:<br />
L'esclave est devenue princesse,<br />
La princesse est devenue esclave ! =<br />
Elle répéta encore :<br />
Hé les oiseaux, hé les oiseaux,<br />
Est-ce qu'on sait pareille histoire ? Ã<br />
Et tous les gens des champs, ceux qui étaien dans le champ,<br />
vinrent sur le chemin pour la voir. Ils lui demandèrent<br />
à Qu'as-tu dit, toi ?<br />
- J'ai dit que l'esclave est devenue princesse, l'esclave est<br />
devenue personne de qualitb, hein ? et la princesse est devenue<br />
esclave.<br />
- Mais c'est que cette affaire est grave!<br />
- Et nous, on nous a fait partir de chez nous en lui disant de<br />
s'occuper de moi, et maintenant elle m'a faite esclave et ellemêm<br />
s'est faite personne de qualità ... J'en suis stupéfaite )><br />
Alors, les gens demandèrent demandèren à l'esclave<br />
à Qu 'est-elle pour toi ? '>
Akasema :<br />
à Huyu nimepewa mimi nimchukue, ana jamaake katika rnji kadha<br />
kadha, nasi tiko hapa ...<br />
- E? Namna gani huyu mungwana amageuka mtumwa, mtumwa<br />
amageuka mungwans, ;~abari gani ulofanya wewe ? m<br />
Wakamtakabadhi ule. Wakamzuia ya kuwa :<br />
Wewe mtu mbaya sana : umepewa kijana huyu umchukue : 'A,<br />
ende mji kadha kadha ! ' Ai ! Leo wewe unamtuma'yeye na kum ...<br />
nini ? kurnwatulisha? Wewe mtu mbaya wewe ! Titakushika. B><br />
Wakamshika, wakamshika ule mtumwa. Ewa. Na kumshika<br />
kwake wakenda katika mahkuma. Ewa. Hakimu akakumandi ...,<br />
akamwuliza ule kijana wa kifalume ule:<br />
N Namna gani namna mlotoka mjini ?<br />
- Namna tilotoka mjini, kwa babangu na mamangu, wamaniambia:<br />
'Anakuchukua huyu, huyu ndio mtu ambokwamba<br />
timekupa akuturnikie kwa neno ilopasha.'<br />
- Leo wewe hukutanabahi habari ile. walakin wewe ndo<br />
ulomfanya mtumwa na huyu ndo bwana wako! Kijana huyu<br />
hasemi uwongo huyu ! Wewe mwongo wewe !<br />
Wakamshika pale, wakamtia kamba. Ewa. Wakamchukua ule<br />
kijana mwanamke ule, mtoto wa kifalume ule:<br />
Ehe, wewe jamaako katika rnji kadha kadha, mji gani? '><br />
Akasema :<br />
Mji wangu mna mtu anaitwa namna kadha, yeye na mamangu<br />
baba moja. >><br />
Basi wale watu wa rnji wakamwambia:<br />
"Sasa ule ... Sasa titakuchukua hata tikupeleke kwa mtu huyu<br />
Walakin hapa mwendo wa suku tatu katika farashi. Umeridhi ? *<br />
34<br />
Ninieridhi. >>
L'esclave répondit<br />
On me l'avait confié pour que je la conduise; elle a des<br />
parents dans telle ville, et quand nous y serons ...<br />
- Ah ? Et pourquoi, elle qui est une personne de qualité est-elle<br />
devenue esclave, et l'esclave devenue personne de qualit&?<br />
Qu'est-ce que tu as fait ? >><br />
Ils se saisirent d'elle et l'arrêtèren lui disant:<br />
cc Tu es une misérable on t'avait confià cette jeune fille pour que<br />
tu la conduises, on t'avait dit de l'amener à telle et telle ville, et<br />
voila que maintenant tu te fais servir par elle, et tu la ...,<br />
comment.., tu la fais souffrir ? Misérabl ! Nous allons t'arrête >>.<br />
Ils l'arrêtèren ils arrêtère cette esclave. Et aprè l'avoir<br />
arrêté ils allèren au tribunal, et le juge décid ..., il demanda Ã<br />
la jeune princesse:<br />
><br />
Ils l'arrêtère et l'attachèren avec des cordes. Et ils s'adressè<br />
rent à la jeune fille, à la princesse;<br />
><br />
Alors, les gens de la ville lui dirent:<br />
c< Tout de suite, tout de suite, nous allons te conduire et t'amener<br />
chez lui. Mais4 en partant d'iai, c'est un voyage de trois jours Ã<br />
cheval. Es-tu d'accord pour y aller?
Wakati ule rnji ukakushanyika :<br />
u( ...) Yeye mfalume amepewa mtu amlee, amchukue, a?<br />
amwangalie kama yaada, le0 yeye amamfanya mtumwa, yeye ndo<br />
amajifanya mungwana! Mtu huyu mwovu sana, natimshike! >p<br />
Wakamsika pale, wakamtia gerezani.<br />
Wakamchukua mtu yule, kijana mwanamke yule, mtoto wa<br />
kifalurne yule, wamakwenda suku ya kwanza, wamakwenda suku<br />
ya pili, wamakwenda suku ya tatu, wakaf~ka rnji alio jamaake<br />
pale, alio babake mdogo, baba moja na mamake. Ewa. Ule<br />
babake hamjui, walakin amakuja pale, wale wageni wakamwambia<br />
:<br />
><br />
Akamwuliza :<br />
t< Wewe umetoka wapi ? Wewe mtoto wa nani ? >><br />
Akajitaja pale ..<br />
c< Mimi ni mtoto wa Fulani-bin Fulani.<br />
- A ! Wewe rntoto wangu wewel Basi umekwendaje hata<br />
umekuja huku ? >><br />
Akasema :<br />
e Mama yangu ndo alokumandi ..., akahukumu ..., ya kuwa sisi tiko<br />
watu w?tano, watatu wanaume, sisi watu wawili wanawake,<br />
mwenzangu mamangu anampenda sana' na babangu akimwona<br />
mamangu, hufurahiwa k~la neno anosema yeye hufwata! Akamwambia<br />
mume wake ya kuwa: 'Mtoto huyu mtoe hapa, nende<br />
katika rnji mwingine, rnji kadha kadha kuna jamaangu, atamlea.'~<br />
36
Alors, les habitants se réun;rm<br />
(...) Celle-ci, qui est princesse, on lui avait donnà quelqu'un<br />
pour la servir, pour la conduire, hein, pour s'occuper d'eüe selon<br />
l'usage, et voi1A que mainknant elle l'a faite esclave ei c'est elle<br />
qui s'est faite elle-mêm personne de qualité C'est une<br />
scélérat arrêtons-l >>.<br />
Ils I'arrEtèren et ils la mirent en prison.<br />
Et ils la conduisirent, la jeune fille, la jeune princesse, et ils<br />
marchèren un jour, ils marchèren deux jours, ils marchbrent<br />
trois jours, et ils arrivèren a la ville oà se trouvait son parent, son<br />
oncle, le fr&e de sa mère Or, cet oncle, il ne la connaissait pas,<br />
mais c'est quand ils arrivèren là -ba que les gens lui dirent:<br />
c< Voici une visite pour toi ?<br />
- Une visite mur moi ?<br />
- Mais oui !s<br />
D'oà viens-tu ? De qui es-tu la fille ?<br />
Elle se nomma :<br />
Je suis la fille d'Untel fils d'Untel.<br />
- Ah, alors, tu es ma fille ! Mais comment se fait-il que tu sois<br />
venue ici ? n<br />
Elle répondi :<br />
C'est ma mèr qui a décide qui a ordonnà ..., parce que nous<br />
&ions cinq, trois garçons et nous deux, deux filles, et ma mbre<br />
aimait beaucoup ma sœur et mon père quand il voyait que<br />
quelque chose faisait plaisir à ma mère il se laissait toujours<br />
faire! Et elle a dit à son mari: u Fais-moi partir cette enfant d'ici,<br />
qu'elle aille dans une autre ville, dans telle ville, oà j'ai un parent<br />
qui s'occupera d'elle. =
Kwa kurnbughudhu yule mtoto, hakuwa na shughuli naye, be ule<br />
mwenzake niwananike ..., wao ..., kama roho yao.<br />
(- Mwalirnu ?<br />
- Naarn ?<br />
.- Unasamesha 7<br />
Ewa !)<br />
L.1<br />
Wakati ule, ule babake mdogo ule akafurahiwa furaha kubwa<br />
ilozidi rnpaka. Ewa. Akakaa pale, katika suku, rnengoni mwa suku<br />
akatoka mtu pale akarnposa, kutaka kurnwoa. Ewa. Ule babake<br />
akasema :<br />
NA! Je marna? Sasa hivi amakuja mtu hapa, rntu wa rnaana, rntu<br />
ataka kukuoa. Unarntaka ? >><br />
Akaserna ule kijana rnwanamke :<br />
Naje nimwone sura yake. >><br />
Akachukuliwa ule rnwanamrne anataka kurnwoa, akaja nae, kuja<br />
nae pale, yeye akamwuliza ule babake rndogo ya kuwa:<br />
cc Mtu huyu ni huyu? ,<br />
Akaserna :<br />
C'&tait pour avilir cette enfant (6). Elle ne s'en faisait nul souci,<br />
mais l'autre fille, sa sœu ..., ils l'aimaient comme leur propre vie.<br />
(- Maîtr ?<br />
- Plaît-i ?<br />
- Tu es en train d'enseigner (7)?<br />
- Mais oui !)<br />
(...)<br />
Alors, son oncle se rejouit. d'une joie immense. Et elle demeura<br />
là et un jour, un certain jour, quelqu'un la demanda en mariage,<br />
voulut l'épouser Son oncle lui dit:<br />
- Eh bien, ma fille ? (8) Voici qu'il est venu un homme, un homme<br />
respectable, qui veut t96pouser. Est-ce que tu l'aimes 3><br />
La jeune fille rbpondit :<br />
- Qu'il vienne, que je puisse voir son visage Y<br />
On fit venir cet homme qui voulait In6pouser, on le fit venir chez<br />
elle, on le fit venir la, et elle demanda à son oncle:
Ikasimarnishwa ndoa, harusi, ikafanywa harusi kubwa, ikachinzwa<br />
ngamia mia. Ewa. Babake ule akafurahi ya kuwa:<br />
~Umejua wewe ya kuwa mimi babako mdogo, a? hukwenda<br />
pahala pingine walakin umekuja kwangu, a? na hapa sasa hivi<br />
hii, hapa huna ruhusa tena kwenda kwenu, baada ulofukuzwa<br />
ukapewa na rntumwa moja huyu. Huyu mturnwa akaja akakufanyia<br />
habari mbaya akikutuma wewe. Leo ukafika katika mji<br />
kadha, a? watu wamesikia neno ulosema pareni, a? katika:<br />
barabara, barabara ni nasi tiko mashamba ... Ã<br />
Akaserna :<br />
Â¥W mtpto wangu. Mamako nami baba moja. Basi, leo hii<br />
umekuja kwangu hapa mimi ndo babako, rnimi ndo ..., killa neno<br />
itotokea, mimi, ikiwa imetokea kheri, mimi, ikiwa irnetoke shari,<br />
mimi babako. '><br />
(-1<br />
Kafanya ndoa, ndoa maarufu, ngamia mia ndo ilochinzwa. Ne<br />
dunia yote, ule babake mdogo akafanya gharama yote, takrima<br />
kubwa hiyo. Ewa.<br />
Imeswiri ule kijana arnarnwarnbia ule babake mdogo:<br />
Katika hivo nimesukurnizwa hivi, na mume wangu, ningetarnani<br />
kwenda nikamwona mamangu na babangu. *<br />
A. Akasema:<br />
~Babako na mamako nirnakwisha kukuambia ya mirni ndo<br />
babako, mimi ndo mamako! Nini tena unawataka watu hao, na<br />
wao warnekusukurniza huku ? '><br />
Basi, hadithi imekwisha.<br />
40
On céléb le mariage, les noces, on fit de grandes noces, on<br />
tua cent chameaux (10). Et son oncle se réjouissait disant:<br />
u Tu sais que je suis ton oncle, hein ? Tu n'es allé nulle part<br />
ailleurs, tu es venue chez moi, hein ? Alors, maintenant, tu n'as<br />
plus le droit d'aller chez vous, puisqu'on t'en a chassé en te<br />
confiant à cette seule esclave. Et cette esclave a accompli sa<br />
mission de malheur en te rdduisant fi l'esclavage. Et alors, tu es<br />
arrivé à tel endroit, hein, et les gens ont entendu les mots que<br />
tu prononçais sur la route, hein, sur la grand' route, pendant que<br />
nous étion aux champs<br />
Et il lui dit:<br />
à Tu es ma fille, ta mèr et moi, nous sommes frèr et sœur Et<br />
toi, maintenant, tu es venue chez moi, c'est moi ton père c'est<br />
moi ..., quelle que puisse êtr l'affaire qui survienne ici, je suis la,<br />
dans le bonheur je suis là dans le malheur je suis là moi, ton<br />
pèr '3.<br />
Et on fit le mariage, un mariage magnifique, et ce fut cent<br />
chameaux qu'on tua. Et pour tout le monde qui y assista, ce fut<br />
son oncle qui prit fi sa charge toutes les dépenses tout ce festin<br />
grandiose.<br />
Or, ensuite, la jeune fille dit à son oncle:<br />
çBie qu'on m'ait rejeté jusqu'ici, je voudrais, avec mon mari,<br />
aller voir mon pbre et ma mèr p.<br />
Et il lui dit:<br />
< Ton pèr et ta mère je t'ai dit que c'est moi qui suis ton père et<br />
que c'est moi qui suis ta mère Que veux-tu donc encore de ces<br />
gens-là alors que ce sont eux qui t'ont rejetde jusqu'ici?~<br />
Voilà l'histoire est f~ie.<br />
4 1
(1) C'est-Ã -dir Malgache non Musulman, par opposition aux gens de<br />
Marodoka qui se définissen comme Silamo fà Musulmans È en mal-<br />
gache). En fait cela signifie surtout que ce conte appartient au repertoire<br />
d'origine malgache, et non au repertoire d'origine swahilie. Le conteur a<br />
d'ailleurs explique qu'il là tenait d'un grand-pere d'origine sakalava<br />
(izahay misy dadilahinay matoe koa Sakalava ilany afty -nous avions<br />
aussi un vieux grand-pere sakalava de l'autre c6tà * dit-il.<br />
(2} Bara -continent* es? en principe le continent africain et non la<br />
grande terre de Madagascar (par opposition aux îles) bien que le mot<br />
puisse 6tre traduit en malgache par Antanibe (" la grande terre *). En fait<br />
on verra qu'il ne faut pas prëte trop aüentio a la geographie, trè vague,<br />
du conte.<br />
(3) Makamu signifie en swahili standard à rang, dignité grade È Mais mtu<br />
wa rnakamu est ici équivalen du malgache olo fa misy jery, olo fa misy<br />
tôn à quelqu'un qui a l'âg de la raison ').<br />
(4) II s'agit ici de mettre en évidenc les torts de l'esclave qui va trahir ses<br />
maîtres<br />
(5) Nous avons ici la transposition en swahili (non chanté par le<br />
conteur) du chant malgache qu'on trouve ordinairement dans ce conte<br />
Le conteur ayant omis de dire qu'on envoie la leune fille garder le riz. on<br />
ne comprend plus trè bien pourquoi les oiseaux sont pris a temoin<br />
(6) Kubughudhu signifie en principe vouloir du mal a quelqu'un, nuire a<br />
quelqu'un m. Mais il nous a et6 expliqub par le malgache marnetaveta<br />
souiller, profaner*, qui donne le sens convenable ici: en reduisant la<br />
princesse a l'éta d'esclave on porte atteinte a sa noblesse, on la<br />
souille È on I'à avilit È Nous avons la rneme id6e dans une version<br />
sakalava du Menabe oà l'histoire se termine par le r6cit de l'institution<br />
d'un rite de purification aprè une souillure (cf. texte dans Tsiokantimo,<br />
111-IV, p. 51).<br />
(7) Intervention d'un voisin qui appelle le conteur, qui est maîtr d'ecole<br />
coranique (Mwalimu). Le voisin feint de croire que le maîtr est en train<br />
de nous enseigner le Coran, alors que nous sommes occupbs à une<br />
occupation profane ...<br />
De telles interruptions sont trè fréquente et font partie du contexte de<br />
la recitation des contes. Nous Ses avons le plus souvent respectbes et<br />
transcrites comme ici entre parenthèses<br />
(8) Ma fille à traduit ici marna, litt6ralement mèr *. Dans l'usage<br />
familier, certains termes de parent6 s'emploient ainsi reciproquernent: un<br />
pèr ou une mèr peuvent appeler leur fille: u mèr È un grand-pèr ou<br />
une grand-mèr peuvent appeler leur petite-fille: * grand-mèr È etc.<br />
(9) Mabulaghi est un mot arabe qui signifie à trè haut, tres eleve m. // est<br />
parfois prononce mabulaki. II nous a bte explique par misy ny atao;<br />
manaria dera, soit en malgache * considerable, c6lbbfe -.<br />
(10) Le conteur semble avoir perdu de vue que l'histoire se passe chez les<br />
Sakalava. Les chameaux, qui font partie du déco des contes du<br />
répertoir d'origine arabe et moyen-orientale sont ici des substituts<br />
épique des bœuf qu'on tuerait à Madagascar ou en Afrique de l'Est<br />
dans une telle occasion.<br />
42
III
Sungura arnafanya rafiki na Kornba. Katika kufanya kwake<br />
rafiki, wanafanya rafiki, warnakwenda pahala hata pa rnwaka<br />
rnitano, wakipatana. Na wao marna Zao wako hai, be baba Zao<br />
wamekufa. Kornba babake arnekufa, ule Sungura babake arnekufa,<br />
wamesalia wale rnarna zake. Marnake Sungura iko hai,<br />
rnarnake Kornba iko hai. Walakin wako taabani, wako wazee,<br />
watu wakuanikwa juani : killa rntu anamwanika rnarnake. Kornba<br />
asubuhi anarnwanika rnarnake, anarnkogesha, anakwisha anarnwanika,<br />
na Sungura vile vile. Ewa. Kazi yao pale hupika wao<br />
parnoja, ule Sungura humpelekea rnarnake vyakula, chakula. Ewa.<br />
Kisha pale arnarnwanika pale, arnakauka:<br />
- A ! A, ntie ndani, baba. Ã<br />
Akarntia ndani kulala.<br />
à Ha, unalala ?<br />
- A, iko hapa nnapumzika. Ã<br />
Ewa. Na hali Kornba vile vile. Anarnkogesha rnarnake, anakwisha<br />
anarnwèk pale anakauka vizuri.<br />
- A! Baba, ntie ndani ! >><br />
Die Kornba hurnchukua rnarnake vile vile akarntia ndani.<br />
Ewa. Katika rnwaka mitatu, rnwaka rninne, rnwaka rnitano ... Ule<br />
Sungura akarnwarnbia ule Kornba ya kuwa:<br />
Usurnbufu wety mwingi sana ! m<br />
Ewa. Ule Kornba akarnwarnbia:<br />
: Usurnbufu gani ? Ã<br />
Akaserna usurnbufu wa ha0 rnarnao:<br />
Natifanye shauri tiwaue rnarna zetu hawa! Ã<br />
Ha, ule Kornba akaserna:<br />
a Habari hiyo kubwa. ¥<br />
46
Le Libvre fit amitib avec le Lbmur (1). Ils firent amitib, et leur<br />
amrti6 dura pendant cinq annbes, et ils vivaient en bonne<br />
intelligence. Or leurs mbres étaien encore vivantes, tandis que<br />
leurs pèfe &aient morts. Le pbre du Lbmur &ait mort, et celui<br />
du Libvre aussi; seules demeuraient leurs mbres. La mdre du<br />
Lihvre &tait vivante et celle du Lbmur aussi, mais elles étaien tr&s<br />
faibles et tr6s vieilles: il fallait les porter au soleil. Et chacun de<br />
porter sa mdre au soleil. Le matin, le Lbmur portait sa mèr au<br />
soleil: il la lavait, puis il la portait au soleil, et de meme le Lièvxe<br />
Leur occupation, c'étai de faire la cuisine ensemble. Et le Lièvr<br />
portait manger a sa mdre, puis il la portait au soleil, et quand<br />
elle &ait bien sèche<br />
- Comment ç va ?<br />
- Ah, tu peux me porter dans la maison, mon fils!-<br />
II la portait dans la maison, pour qu'elle se couche.<br />
a Eh bien, tu dors ?<br />
- Oui, je me repose. Ã<br />
Et pour le L&mur, c'étai la mêm chose. Il lavait sa mère puis il<br />
la déposai là et quand elle étai bien sèche<br />
Comment ç va ?<br />
- Ah, mon fils, tu peux me porter dans la maison !Ã<br />
Le Lému prenait sa mère de la mGme faço et la portait dans la<br />
maison.<br />
Et ainsi pendant trois ans, quatre ans, cinq ans ... Le Lièvr dit<br />
au Lémur<br />
à Cela nous fait trop d'embarras!=<br />
Le L6mur lui demanda:<br />
à Comment cela, de l'embarras ?=<br />
II lui expliqua que c'etait l'embarras que leur causaient leurs<br />
mère :<br />
a II nous faut trouver un moyen pour tuer nos mères!<br />
Mais le lému répondit<br />
Cette affaire est trop grave '>
Sungura akasema :<br />
: Usumbufu wetu mwingi !-<br />
Amamwambia suku ya kwanza, hata ikapala rnwezi akarudi<br />
akarnwambia tena, ule Komba anakataa. Hata rnwongohi rnwa<br />
suku, Komba anamwambia ule Sungura :<br />
a Hujui, watu hao, watu walotisurpbukia kutokea udogo wetu hata<br />
sasa hivi tiko watu wazima, tiko.. ., a? baba wa watu tena? Basi<br />
mtu hufikiri mtu hamwuuli mamake.<br />
Suoqura akafanya politiki yake pale na neno yake, ule Komba<br />
akakubali ya kuwa:<br />
: Haya, natiwaue ! Nani atarnwua mamake .mbele ? n<br />
Sungura akamwarnbia Komba :<br />
MI&' wewe kwanza mamako ! fi<br />
Ewa. Sungura akamwambia Komba. Ule Komba akapata rnserno<br />
ule ya kuwa, je, kweli, akamwua rnamake, ule Komba! Die<br />
Sufigura alopornwona bwana ule Komba amamwua mamake,<br />
akamchukua marnake, akamhamisha. Akenda akachimba pahala,<br />
karibu hapo, karna rntu ..., rnakaburi, akaja akamwonesha ule<br />
mwenzake :<br />
a Huoni, mama nimemwua, nirnemtia hapa.<br />
- Aa?'<br />
Wameketi katika rnwezi moja, katika rnwezi rnoja nie, ule<br />
Sungura anafanya neno yake ya ubadilifu pale, anapakua chakula<br />
ile anaficha pahala, anachukua anampelekea mamake. Ule<br />
Kornba akasema :<br />
~Namna gani habari hii? Habari kubwa imepita hapa. Ai! Sisi<br />
hatijapata kufanya muamala ule, leo rnwenzangu namwona, a?<br />
kama siko hapa anapakua. Saa rnoja, saa mbili, saa tatu sirnwoni.<br />
Anakwenda wapi huyu ? *
Mais le Lièvr disait:<br />
-Cela nous fait trop d'embarras!~<br />
Il lui parla ainsi une premièr fois, puis, au bout d'un mois il le lui<br />
redit encore, et le Lému refusa encore. Il fit tant qu'un jour le<br />
Lemur lui dit:<br />
Tu ne compeends donc pas qu'elles se sont donnà de la peine<br />
pour nous depuis notre enfance jusqu'Ã maintenant que nous<br />
sommes devenus adultes, que nous sommes devenus ..., hein ?<br />
des père de famille? Alors, on ne doit pas penser A tuer sa<br />
mèr !Ã<br />
Le Lièvr employa toute sa ruse et toute son astuce, si bien<br />
qu'Ã la fin, le Lemur accepta :<br />
à Eh bien, tuons-les l Qui est-ce qui tuera sa mèr le premier ? Ã<br />
Le Lièvr dit au Lbmur:<br />
u Commence donc par tuer la tienne!^<br />
Voilà ce que le Lièvr dit au Lemur. Et le L6mur crut pour de vrai<br />
ce que le Lièvr lui avait dit. Quand le Lièvr vit que l'Ami Lbmur<br />
avait tuà $a mere, il prit la sienne et la transporta ailleurs. Il alla<br />
creuser un trou quelque part, non loin de là comme quelqu'un ...<br />
comme un tombeau, et il le montra à son ami:<br />
u Tu vois ? J'ai tuà ma mere et je l'ai mise ici.<br />
- Ah bon ?Ã<br />
Ils demeurèren ainsi durant un mois, et durant ce mois, le<br />
Lièvr continua toujours de dissimuler: il préparai un repas, il le<br />
cachait quelque part, puis il l'apportait a sa m&e. Le Lému se<br />
disait :<br />
- Qu'est-ce que c'est donc que cette histoire ? Il se passe<br />
quelque chose de grave ici. Comment! Nous n'avons jamais<br />
commis semblable action et maintenant je vois que mon ami<br />
prépar à manger quand je ne suis pas là ? Et je ne le vois plus<br />
ensuite pendant une heure, deux heures, trois heures. OÃ va-t-il<br />
donc ?=<br />
49
Ule Kornba akarnvizia ule Sungura. Akarnvizia ule Sungura, ule<br />
Sungura arnechukua chakula kwenda kurnpa rnarnake, arnarnharnisha<br />
pale, be arnerntia mshituni kidogo. Ewa. Ule Komba<br />
akarnfwata nyurna kurnwangalia pahala anokwenda. Arnekwenda,<br />
arnekwenda, arnekwenda ule Sungura, na Kornba anarnfwata<br />
nyurna, hata akaona akafungua kipango, pango ya rnawe,<br />
arnamtia rnarnake pale. Ewa. Kachukua He chakula akarntilia<br />
rnarnake pale na rnaji.<br />
A ! Ule Kornba akaserna :<br />
~Bwana huyu vile amanihadaa rnirni nirnwue rnarnangu na yeye<br />
arnernwacha rnarnake. A ! ;<br />
(.:.) Ule Komba akarudi rnjini, akajua hapa .ndo iko marnake<br />
katika pango hii. Akarudi ule Komba; punde, amakuja ule<br />
Sungura. Ewa. Wanakula pale, wanakula chakula, wanakunywa<br />
rnaji, wamekwisha ... Walakin ule Kornba ana harnu kubwa ya<br />
rnarnake yule, hana nafasi. Walakin arnesikiliza ile, rnserno ya<br />
rnwenzake rnaana wao warnepatana. Ewa.<br />
a Ai ! Mwenzangu arnaniarnbia huyu hupata rnwaka, a? atarnwua-<br />
...a<br />
Wakati ule Kornba akafikiri, akarnfanya politiki ule Sungura ya<br />
kuwa :<br />
à He, bwana e ! Pika wewe hapa e ! Mirni nakwenda kutafuta kuni.<br />
- A! Kuni iko hapa. w<br />
Akaserna :<br />
ÇA Kuni itatosha wapi? Watu tinopika na rnoshi na nini ...Ã<br />
Ule Kornba akafwata njia ile alio rnarnake. Arnakwenda hata<br />
arnarnpata rnarnake pale, amafanya neno, pale marnake arnetoka,<br />
arnamwua. Arnarnwua ule rnarnake Sungura.<br />
u Jisi rnarnangu arnekufa ndo jisi rnarnake atakufa ! >7<br />
~Arnarnwua. Arnarudi arnepita njia nyingine. Arnakuja pale:<br />
à Je ? X<br />
Ametua kuni pale arnarnhadaa ule :<br />
Je ? Urnesha kupika?
Le L6mur se mit a 6pier le Li&vre. Il 6pia le Lihvre qui prit le<br />
repas qu'il allait donner a sa mèr et le porta /&-bas, mais il<br />
passait un peu dans la for& Le Lému le suivit par derrièr pour<br />
voir oà il allait. Le Lièvr marcha, marcha, marcha, et le Lbmur<br />
suivait par derrititre, jusqu'a ce qu'il le voie ouvrir la caverne, la<br />
caverne de pierre ou il avait cachà sa mtitre. 1/ prit le repas et le<br />
donna à sa mere, avec l'eau.<br />
Ah ! Le Lému se dit:<br />
Il m'a trompé l'Ami! /1 m'a fait tuer ma mère et lui il a garde la<br />
sienne. Oh! oh !Ã<br />
Le L6mur revint au village. Il savait maintenant que la mèr du<br />
Lièvr étai là -bas dans la caverne. Le Lému revint, et, un<br />
instant après le Lievre arriva. Ils mangerent, ils mangerent leur<br />
repas, et ils burent, et aprbs ... Or, le Lému avait beaucoup de<br />
peine pour sa mere : il ne pouvait cesser d'y penser. Et pourtant il<br />
avait suivi le conseil de son ami, parce qu'ils vivaient en bonne<br />
intelligence.<br />
Mais, cela fait un an, hein ? que mon ami m'a dit qu'il allait la<br />
tuer ...Ã<br />
Alors le Lému réflechi et combina une ruse contre le Lièvre<br />
Hé l'Ami! Fais donc la cuisine ici pendant que je vais chercher<br />
du bois.<br />
- Mais il y a déj du bois ici!<br />
- Jamais ç ne suffira. Nous faisons la cuisine ici, dans la<br />
fumée dans les ..."<br />
Le Lemur prit le chemin qui allait du côt de ta mèr du Lièvre Il<br />
marcha jusqu'Ã ce qu'il y arrive, et il dit les paroles [convenues.<br />
entre le Lievre et sa mere (2)], la mere sortit, et il la tua. Il tua la<br />
mèr du Lièvre<br />
D e mêm que ma mere est morte, de mêm sa mèr aussi doit<br />
mourir !Ã<br />
II la tua et il revint par un autre chemin. En arrivant il demanda:<br />
à Alors ?Ã<br />
1/ a dgpos6 là son fagot, et il se moque de l'autre:<br />
alors ? Tu as fini ta cuisine ?Ã
Akasema :<br />
a Nikikuongoja bwana: kuni hapana.<br />
- We ulinikataza ya kuwa 'Usitwae kuni', le0 urneserna 'Kuni<br />
hapana', bas! hapo namna gani?<br />
- Je, umetoka mkabala gani?<br />
- A, nirnetoka rnkabala wa chini huku. Ewa. Huku ndo nirnepata<br />
kuni.<br />
- Basi, kuni hizi, hizi zimekauka ? Ã<br />
Ule Sungura anarnwambia, anamwarnbia Kornba, ule rafiki yake,<br />
anamwarnbia :<br />
Å A, zimekauka !<br />
- A, titajaribu hapa. =<br />
Wakapika pale. Wamepika pale, ile chakula imewiva.<br />
u Ha ! Pakua wewe bwana e ! =<br />
Ule Kornba anarnwarnbia ule Sungura hapa kuwa:<br />
w Mimi ninakwenda hapa faragha rnara rnoja.<br />
Ule Sungura akapakua. Ewa. Akachenga ile chakula ya mamake.<br />
Ewa. Anakula pale.<br />
Amakuja ule.<br />
A, umekuja ?<br />
- Ewa.<br />
- Bwana ulikwenda mbali?<br />
- Aha, hapo karibu hapo e. Bwana, rnwanadarnu si kuku.<br />
~wanadarnu sharti faragha, kutabawali na nini, rnwanadarnu,<br />
kutafuta pahala kwenye rnaji, hali sisi hapa katika maji tiko<br />
taabani. Sharti rntu ende rnwendo rnkubwa ndo apate maji.<br />
- Aha?<br />
Arnetenga pale ... Yote ile amejitia kama haoni. Die Kornba<br />
arnejitia karna haoni ya kuwa ule Sungura amafanya ile chakula<br />
ya rnamake anataka kumpelekea. Akamwambî pale. Sungura<br />
akamwarnbia Kornba :<br />
52
Le Lièvr lui répond<br />
d e t'attendais, l'Ami, il n'y a plus de bois.-<br />
- Tu voulais m'empêche d'aller chercher du bois, et maintenant<br />
tu dis qu'il n'y en a plus ? Qu'est-ce qui se passe?<br />
- Et alors, tu es allà de quel côt ?<br />
- Oh, je suis allà par en bas, par ici. C'est là que l'ai trouvà du<br />
bois.<br />
- Et ce bois, il est bien sec ?<br />
Le Lièvr lui dit, au Lbmur, à son ami le Lémur il lui dit:<br />
u Mais oui, il est bien sec!<br />
- Eh bien, on va voir.-<br />
Ils firent la cuisine, ils firent la cuisine, et voilà que le repas est<br />
cuit':<br />
=Eh bien, sers-le donc, l'Ami!*<br />
Le Lému dit au Lièvre<br />
Je vais m'isoler un instant.=<br />
Le Lièvr servit le repas. Il mit de côt la part de sa mère et il<br />
mangea la sienne.<br />
à Eh bien, alors ?Ã<br />
C'est l'autre qui arrive.<br />
à Eh bien, tu es revenu ?<br />
- Oui.<br />
- Mais, dis-donc, tu es alle bien loin ?<br />
- Mais non, tout prè d'ici. L'Ami, les hommes ne sont pas des<br />
poulets (3)! Les hommes doivent s'isoler, pour uriner, et pour le<br />
reste ..., les hommes doivent chercher un endroit ou il y a de<br />
l'eau, et nous autres ici, pour l'eau, nous avons des problèmes il<br />
faut aller loin pour trouver de l'eau.<br />
- Ah bon?<br />
- Mais oui.^<br />
II posa là ... Et tout cela, il faisait comme s'il ne le voyait pas. Le<br />
Lému faisait comme s'il ne voyait pas que le Lièvr avait prepare<br />
le repas de sa mèr pour le lui porter. Et il lui dit, le Lièvre il dit<br />
au Lemur:
~Nakwenda hapa rnara rnoja na mimi faragha.~<br />
Arnakwenda kule hata akirnwita rnamake katika pango, kimya!<br />
à Marna, marna ! '><br />
Kimya ! Ai ! Akichungulia anaona damu tupu !<br />
u Ai ! Marnangu arnakufa 1 Ts ! ts ! ts! '><br />
Ule Sungura arnetanabahi ya kuwa mwenzake ule ndo<br />
alomwua rnarnake. Au rntu rnwingine ndo alopita hapa akarnwona<br />
mzee huyu akarnwatilisha? Ule Sungura suku ile arnerudi upesi.<br />
:Ai ! Mbona urnerudi upesi 7<br />
- A!<br />
- Ewa. ,<br />
Wakati ule jioni wanapika. Ule Sungura amekuja katika rnoshi<br />
pale aoajitia kufuta futa hivi nae analia.<br />
à Je ? Bwana, mbona unatoka rnachozi ? 'h<br />
Ule Kornba anarnwarnbia ule Sungura:<br />
- Mbona unatoka rnachozi? Una nini na kufuta?<br />
Akasema :<br />
w Huoni rnoshi huu, bwana, unaniingia rnachoni ?<br />
Yule arnetanabahi, ule Komba :<br />
E, amakwenda kurnwona mamake ule. ,<br />
Mwongoni rnwa suku tatu, ule iko pale, wanapika, wakati ule<br />
tena arnawacha ile chakula ya kuchukua ile, walakin hujitia<br />
politiki yeye ya kwenda pahala hivi tu, akarudi, Ili rnwen?ake<br />
aseme ya kuwa rnarnake amakufa.<br />
-Ai ! He bwana, unatoka toka machozi tu?<br />
- Ai! Huoni ya kuwa moshi huu, bwana?<br />
- Ai! Sabu rnirni niko katika moshi hapa na sisi, na mimi, he?<br />
sitoki machozi, wewe tu ndo unatoka machozi!<br />
- A ! tafanyaje, bwana, rnoshi huu ? ,<br />
A, ule Sungura ameingia hamu kubwa:<br />
Mamangu amekufa, ntafanya neno gani hapa mirni ? Marna<br />
amakufa. Ewa. Nani amafanya feli hii ? Ã
à Moi aussi, je vais m'isoler un instant.*<br />
11 partit là -ba et quand il appela sa mère devant la caverne, pas<br />
de répons !<br />
Mère mere !m<br />
Pas de rbponse! Il passa la têt pour voir: c'étai plein de sang!<br />
u Oh ! Ma mdre est morte ! Oh la la !=<br />
Le lièvr se doute bien que c'est son ami qui a tuà sa m&re. Ou<br />
bien qui d'autre est-ce qui aurait pu passer par là trouver cette<br />
vieille et la supprimer? Ce jour-là le Lièvr revint bien vite:<br />
Ç Ah! Pourquoi es-tu revenu si vite ?<br />
- Comme ça<br />
- Ah bon.*<br />
Alors, le soir, ils firent la cuisine. Le Lièvr alla se mettre dans la<br />
fumé et il faisait semblant de se frotter les yeux comme ça et il<br />
pleurait (4).<br />
u Alors, l'Ami, pourquoi pleures-tu ?Ã<br />
C'est le Lbmur qui demande au Lièvre<br />
-Pourquoi pleures-tu ? Qu'est-ce que tu as à te frotter les yeux ?<br />
- Tu ne vois pas, l'Ami, cette fumee qui me rentre dans les<br />
yeux ?fi<br />
Mais l'autre, le Lémur il avait déj compris:<br />
à Hà ! Il est allà voir sa mere !Ã<br />
Pendant trois jours il demeura là ..., ils faisaient la cuisine, et le<br />
Lièvr gardait toujours la part de repas qu'il avait l'habitude<br />
d'emporter, et il continuait à faire semblant d'aller n'importe où<br />
et de revenir ensuite, pour que son ami pense que sa mèr étai<br />
déj morte [depuis longtemps (5)J.<br />
-Mais, dis donc, l'Ami, tu pleures sans arrê ?<br />
- Mais tu ne vois donc pas cette fumee, l'Ami ?<br />
- Mais puisque moi, je me tiens aussi dans la fumée ici, et<br />
nous ..., et moi ..., je ne pleure pas ? Il n'y a que toi qui pleures ?<br />
- Que faire ? Avec cette fumee!~<br />
Et le Lievre avait beaucoup de peine:<br />
à Ma m&e est morte, qu'est-ce que je peux faire ? Ma mèr est<br />
morte. Qui est-ce qui a commis ce crime ?=
Akarnjaribu ule kwa kurntafuta kinywani: ewa, ule Kornba anajua<br />
ya kuwa rnarnake arnakufa :<br />
w Jisi nilomwua marnangu, yeye hakurnwua rnarnake, amenifanyia<br />
neno ya rndubira, ya uhabilifu, a? Basi, na mimi nirnekwenda<br />
nirnernwua. Ã<br />
Ule Sungura amatanabahi ya kuwa :<br />
Mwenzangu huyu, Komba huyu ndo alofanya feli hii kwa<br />
marnangu alomwua. Nini shauri yangu?<br />
Ule Sungura anaserna, kwa roho yake:<br />
à Nini shauri yangu ? Na yeye ana haki.<br />
Ule Sungura anaserna :<br />
u Na yeye ana haki. Ewa. Baada rnarnake nirnernwa na rnirni<br />
nirneweza kurnhadaa, le0 marnangu yeye ndo alornwua. Hapana<br />
rntu anojua mkabala ule illa yeye. >><br />
Ewa. Uie Sungura yuko pale, katika rnoshi tu, analia:<br />
He ! (ule Kornba akamwuliza Sungura) Nini, bwana, inakutoa<br />
machozi, tirnekaa katika ujana wetu hata leo tiko wazee, ha?<br />
sijapata kukuona kufanya rnuarnala huu, wa kukaa katika moshi,<br />
na nini, na kufuta machozi, na nini, kuna habari gani?~<br />
Hasubutu kurnwarnbia karna arnapita mtu karnwua rnarnangu,<br />
rnaana arnarnwarnbia ya kuwa rnama yetu natiwaue. A! Wakati<br />
ule wakafanya rndubira pale, ule Komba mtu anojua kuruka, ule<br />
katika ubadilifu wake, Sungura hajui kuruka, anoweza kumkaja<br />
hapa akarntoa macho, anamwogopa, he, he !<br />
Ewa. Wameketi pale hata, mwongoni mwa suku, ule Komba<br />
akarnwarnbia :<br />
à He, bwana e ! Natitokane, urnefanya habari kubwa kwangu,<br />
urnefanya habari kubwa, nirnakufwata kwa habari yako, nakamwua<br />
marnangu na mi ndo nilornwua marnako. Jisi rnarnangu<br />
alokufa ndo jisi rnarnako arnakufa. >><br />
56<br />
Basi, hadithi irnekwisha.
II essaya de faire son enquête oui, le Lému savait que sa mèr<br />
étai morte, [le Lemur devait s'êtr dit :]<br />
< Puisque j'ai tuà ma mere et qu'il n'a pas tuà la sienne, puisqu'il<br />
m'a donnà sujet de querelle et de plainte, hein ? eh bien, moi<br />
aussi je vais aller lui tuer [sa mere] !=<br />
Le Lièvr s'en est rendu compte:<br />
C'est mon ami, le Lémur qui a commis le crime de tuer ma<br />
mere. Que puis-je faire ? =<br />
Le Lièvr se disait, en lui-même<br />
Que puis-je faire ? Puisque c'est lui qui a ais on.^<br />
Le Lièvr se disait:<br />
à C'est lui qui a raison. Eh oui: puisque je lui ai fait tuer sa mère<br />
et que j'ai réuss à le tromper, maintenant c'est lui qui a tuà la<br />
mienne. Personne d'autre que lui ne pouvait savoir à quel endroit<br />
elle se trouvait.=<br />
Le Lièvr demeurait là toujours dans la fumé et il pleurait:<br />
M Hà ! (c'est le Lému qui demande au Lièvr :) Qu'est-ce qui te<br />
fait pleurer, l'Ami ? Depuis notre jeunesse jusqu'Ã maintenant que<br />
nous sommes vieux, je ne t'ai jamais vu te conduire de cette<br />
manière rester dans la fumé et te frotter les yeux. et tout et<br />
tout ... Qu'est-ce qui se passe ?Ã<br />
II n'osait pas lui dire que quelqu'un étai venu tuer sa mere,<br />
puisque c'étai lui qui avait dit de tuer leurs mères Alors ils se<br />
disputèren (mais le Lémur lui, savait grimper aux arbres !), ils se<br />
disputèren à cause de ce qu'il avait changà d'idée Le Lièvr ne<br />
sait pas grimper aux arbres, l'autre serait capable de lui sauter<br />
dessus et de lui arracher les yeux! Le Lièvr en a peur!<br />
Voilà Ils demeurèren là et un jour, le Lému dit au Lièvre<br />
Hé l'Ami! Séparons-nous ce que tu m'as fait est grave, trop<br />
grave, et moi je t'ai rendu la pareille: j'ai tuà ma mère et c'est<br />
moi aussi qui ai tuà la tienne. De mêm que ma mèr est morte,<br />
de mêm la tienne est morte aussi."<br />
Voilà L'histoire est finie.<br />
57
(1) Le swahili kornba (malgache ankornba) désign Nosy-Be une<br />
espèc assez commune de lémuriens Lernur mongoz. En Afrique de l'Est,<br />
le meme mot swahili désign un autre animal (Macrotarse).<br />
(2) C'est un lieu commun des contes que quand un personnage est<br />
réfugi dans une caverne, il use de paroles spéciale (parfois d'un chant<br />
magique) qui lui permet de n'ouvrir la caverne qu'Ã bon escient. Ici, le<br />
Lemur a épi le Libvre et donc surpris le secret des paroles convenues<br />
entre le 'Lièvr et sa mere.<br />
(3) Mwanadarnu si kuku des hommes ne sont pas des poulets-, ou en<br />
malgache olornbelo tsy akoho, est une périphras plaisante employé<br />
pour s'excuser d'aller uriner (chose que les poulets comme tous les<br />
oiseaux, ne font jamais...). Ici, le,Lemur justifie sa longue absence (il est<br />
allà tuer la m&e du Lihvre) en expliquant qu'un homme ne peut faire ses<br />
besoins n'importe où il lui faut un lieu isolà (faragha) et de î'ea pour<br />
faire ses ablutions, en bon Musulman.<br />
(4) Le Libvre ne peut s'empêche de pleurer de tristesse.. Il'va se mettre<br />
dans la fumé du feu de la cuisine, pour faire croire au Lému que c'est<br />
seulement la fumé qui le fait pleurer.<br />
(5) Le raisonnement est peu clair. Le Lihvre continue son manbge: mettre<br />
de côt une part de nourriture et remporter mystérieusemen quelque<br />
part, pour que le Lému puisse penser qu'il apporte cette nourriture Ã<br />
quelqu'un d'autre. Mais le Lièvr se doute dél que c'est le Lému qui lui<br />
a tuà sa mere.
Watoto sabaa<br />
Les sept Frère
à Mfaume huyu ana mtoto mwanamke rnrnoja tu,. ..<br />
Hapana mtu anopata kumwoa .... Ã<br />
aEt ce roi avait une fille, une seule,.,. et personne ne pouvait l'épouse<br />
... Ã
Waliketi watu mama, wamekaa katika mji. Watu wamezaya,<br />
wamezaya watoto sabaa. Watoto sabaa wanaume tu! Basi,<br />
watoto sabaa wale wamekaya, wamafanya kazi, wana shamba,<br />
wanakwenda shambani, wanatazama shamba Zao, wanakwisha,<br />
wanakwenda.<br />
Haya. Hata mwaka mmoja, mali yao yote piya, shamba ile ya<br />
mananasi, na ya miwa, na ya ndizi, na ya kafee, na ..., kula kitu<br />
iko shambani ... Basi, wanakwenda shambani kule, mali ile<br />
imeingiliwa na ndege, imeliwa yote! Imekula shamba ile yote!<br />
Wamekwenda kutazarna wamekuta, hapana !<br />
Ç ! Nini habari .... imekula shamba hii ?<br />
Wamekwenda Zao. Hata mwaka wa pili, imeliwa na ndege tena.<br />
Mwaka wa tatu, imeliwa na ndege, aa! Na kula mmoja anasema:<br />
à Mimi nnakwenda kutazama shamba.<br />
Anakwenda mmoja kutazama, anakuta imeliwa, yule mmoja<br />
mkubwa. Akenda wa pili, yule mmoja aliyefwata yule mkubwa,<br />
amekwenda kutazama, imeliwa. Amekwenda wa tatu, imeliwa,<br />
Amekwenda wane, imeliwa, wa tano, imeliwa, hata wa sita. Wa<br />
sabaa mdogo, akasema :<br />
à Mimi nnakwenda.<br />
Akenda yule wa sabaa, akatafuta kamba, akatengeneza vizuri,<br />
akasalia hata usiku, akaketi, hata ndege hizo zikaja, zikapanda<br />
kupu kupu, zikapanda, wakapanda panda, wakala ..., .bado<br />
hawakula : mfaume amekuja kutoka huko. Akenda kamfunga<br />
mfaume yule, ndege yule, akamfunga na mti kamba ile,<br />
akamfunga hodari ! Basi., akitaka kuruka hakuweza, akasema :<br />
à Ha! Nimeshikwa e! Msile shamba hiyo, msiharibu kitu, msile! *
II étai une fois des femmes, qui demeuraient dans un village.<br />
Les gens eurent des enfants, sept enfants. Tous les sept, rien que<br />
des garçons Alors, ces sept enfants demeurerent, et ils<br />
travaillaient, ils avaient un champ, ils allaient au champ, ils<br />
s'occupaient de leur champ, et quand ils avaient fini, ils partaient<br />
(1).<br />
Et une annhe, dans ce champ, toutes leurs cultures d'ananas,<br />
de cannes à sucre, de bananiers, de cafhiers, de ..., de tout, il y<br />
avait de tout dans leur champ ... Bref, ils vinrent a leur champ, et<br />
leurs cultures avaient ét visitée par un oiseau. Tout avait ét<br />
dévore Il avait dhvorà tout le champ! Quand ils vinrent voir, ils<br />
ne trouvèren plus rien.<br />
u Ah ! Quelle est cette affaire ?... Qui devore notre champ ?Ã<br />
/te partirent. Et l'anné suivante, le champ fut encore visità par<br />
des oiseaux. Le troisieme année il fut encore visit6 par des<br />
oiseaux. Et chacun de dire :<br />
%Je vais garder le champ.^<br />
Le premier alla prendre son tour de garde et il trouva que tout<br />
avait ét dhvord! Celui-là c'étai l'aînà Le deuxikme y alla, celui<br />
qui suivait juste l'aîn6 il alla prendre son tour de garde: tout<br />
avait et6 devord! Le troisièm y alla: tout avait ét dévorà Le<br />
quatrièm y alla : tout avait et6 dévor ! Le cinquième tout avait<br />
ét dévorà Et ainsi jusqu'au sixième Le septième le petit<br />
dernier, dit :<br />
Moi, je vais y aller.^<br />
Le septièm y alla, il alla chercher une corde, il l'installa bien<br />
comme il faut (2), il resta là jusqu'a la nuit, assis, jusqu'à ce que<br />
les oiseaux arrivent et se posent, battant des ailes et se<br />
dispersant dans le champ, et se mettent à manger ..., non, pas<br />
encore, il5 ne mangent pas: voici leur roi qui arrive. Ce roi, cet<br />
oiseau, il rattacha, il l'attacha a un arbre avec la corde, bien<br />
solidement! Alors, quand il voulut s'envoler, il n'y réussi pas. Il<br />
dit :<br />
çAh Je suis pris! Ne mangez pas ce champ, n'abfmez rien, ne<br />
mangez rien (3) !Ã<br />
63
Ewa. Wakasalia ndege zile, hawakuléà akatukusika hata.. . [paka]<br />
alfajiri. Akasema :<br />
u Nifungue ! Kula mtu alionishika hapa anifungue !<br />
Ewa. Haya. Akaserna:<br />
~Sikufungui, mana shamba yangu imeangamia, na wewe ndiyo<br />
ulokula. Ã<br />
Akasema :<br />
* Basi, nifungue, nitakupa ..., nini? nitakupa zawadi, nitakupa kitu<br />
nzuri kwa kuwa itakufai maesha yako. Ã<br />
Akasema :<br />
u Nipe. m<br />
Akatoa nyoya yake, rtyoya moja, akampa, akasema:<br />
aChukua hii, kana unataka kitu, kulla kitu unataka, tia tu,<br />
fukiza ..., lia ubani, utia katika moto, ufukize, insha-Llahu ta'ala,<br />
kula kitu unataka utapata.<br />
Ewa. Akamfungua. Akatoa unyoya ule, akaficha. Hata mamake na<br />
baba zake wamekuja warnekuta shamba iko vile vile ! Hapana kitu<br />
iloliwa hata moja. Furaha katika nyumba! Wakavuna vuna vitu<br />
Zao zile, wakapeleka nyumbani, wakasalia.<br />
Wale watoto wanaume sita wale wameingia rnahaba rnbaya<br />
tena. Baba na marna wanakasirika, hawataki kusema. Wakasalia<br />
wakawaaga, wakasema :<br />
SiSi tunakwenda zetu e ! Tunatoka hapa, tunakwenda zetu.<br />
Wakatoka wale watoto wanaurne sita wale, wakenda Zao. Yule<br />
mmoja mdogo yule akawafwata, wakenda zao hata wakenda<br />
wakapata mji rnkubwa, una mfaume, rrifaume huyu ana mtoto<br />
mwanarnke rnmoja tu yuko darini uko. Hapana mtu anopata<br />
kumwoa, sharti anapiga buli. Akipiga buli, ikampata ndo ..., ndo<br />
anomwoa.
Bien, les oiseaux restèren là sans manger, et lui, il se ddbattit, il<br />
se débatti ..., jusqu'à l'aurore. II dit:<br />
Délivre-moi Que celui qui m'a pris ici, quel qu'il soit, me<br />
délivr !Ã<br />
Bien. Alors, le garço lui dit:<br />
Je ne te délivr pas, parce que mon champ a ét saccagé et<br />
c'est toi qui l'as dévoré<br />
L'oiseau répondi :<br />
a Eh bien, délivre-moi et je te donnerai ..., quoi donc? je te<br />
donnerai un cadeau, quelque chose de beau, qui te rendra<br />
service toute ta vie. Ã<br />
Le garço lui dit:<br />
II s'arracha une de ses plumes, une seule, et la lui donna, an lui<br />
disant :<br />
a Prends ceci, et quand tu voudras quelque chose, quelle que soit<br />
la chose que tu veuilles, fais fumer. .., prends de l'encens, mets-le<br />
sur le feu, et fais-le fumer (4), et, s'il plait à Dieu, tu obtiendras<br />
tout ce que tu auras voulu. *<br />
Bien. Il le délivra L'oiseau s'arracha la plume et lui, il la cacha. Et<br />
quand ses parents vinrent, ils trouvèren le champ tel quel, rien<br />
n'avait 6tà d6vor6, rien du tout ! Ce fut la joie dans la maison :.Ils<br />
firent leur rdcolte et l'emportèren à la maison, et ils y restèrent<br />
Mais les six autres garçon en furent jaloux. Leurs parents<br />
eraient fâche contre eux, mais ne voulaient rien dire. Ils<br />
restèrent puis ils prirent congé en disant:<br />
Nous, nous allons nous en aller. Nous allons partir d'ici et nous<br />
en aller. Ã<br />
Et les six garçon partirent. Ils s'en all&rent. L'autre, le petit<br />
dernier, les suivit, et ils marchdrent jusqu'Ã ce qu'ils atteignent<br />
une grande ville, oà il y avait un roi, et ce roi avait une fille, une<br />
seule, qui demeurait là -haut à l'étage Et personne ne pouvait<br />
l'épouse s'il ne rc$ussissait pas à l'épreuv de la balle. Si on<br />
lançai la balle et qu'elle atteigne la fille, alors ..., alors on pouvait<br />
l'épouser<br />
Ah, c'est ainsi ?Ã
Akapewa buli kupiga, ikampata yule mwanamke. Akashikwa.<br />
[Akakaa] akamwoa.<br />
Basi, wakenda wakafanyiza, hakuna rntu anopata, hata yule<br />
akafukiza, akatia ubani pale, akaanza kupata farashi mzuri,<br />
akavaa nguo nzuri, akatengeneza vitu njema njema, akapanda juu<br />
ya farashi, amekuwa kana mfaume. Akenda kule, akapewa buli ...<br />
Akasema :<br />
u Habari iliyo hapa hii ni kadha ... Nnapiga buli.<br />
Alivokumyvoa akasalia katika mji pale. (...) Akasema :<br />
~Nenda kawaite watu mahala kadha, watoto sita wako mahala<br />
kadha, wanaume, nenda kawaite !<br />
Wakaitwa, wakaja, wakafanyiziwa furaha kubwa, wakafanyiziwa<br />
chakula, na nini ..., na hishima nzuri, wakaitwa wakaja pale.<br />
Wakaulizwa :<br />
Sasa nyinyi rnko wangapi ?<br />
- Sisi hapa tuko sita.<br />
- Nyinyi rnmezaliwa wangapi ? Ã<br />
Wamesema :<br />
Tumezaliwa sabaa, Iakini ...<br />
- Mmoja iko wapi ?<br />
- Aa, mmoja amepotea hatujui mahala alokwenda. Sijui amefanyaje,<br />
sijui mahala alokwenda. n<br />
Akasema kwa kuwa :<br />
a Basi, rnkirnwona mtamjua?<br />
- Aha, tikimwona tutamjua.<br />
Ewa. Basi :<br />
u Iko wapi yeye ?<br />
- Hatujui. Ã<br />
Akasema :<br />
u Basi nyinyi harnunjui ?<br />
- Aa hatukujui.<br />
66
Alors, [les six garçons vinrent essayer, mais aucun ne rbussit.<br />
Alors, lui. il fit fumer son talisman sur le feu, il y mit de l'encens,<br />
et aussitô il eut un cheval magnifique, des habits magnifiques,<br />
tout un attirail splendide, et il monta sur son cheval: on aurait dit<br />
un roi. Il alla. là -bas et on lui donna la balle ... Il se dit:<br />
a Ce qui se passe ici, c'est telle et telle chose ... Je vais lancer la<br />
balle. -<br />
On lui donna la balle, et il la lança et elle atteignit la jeune fille.<br />
On se saisit de lui. Il demeura et épous la jeune fille.<br />
Aprè l'avoir épousé il resta dans cette ville (...). Il dit: çAlle<br />
appeler des gens qui sont ii tel endroit, six jeunes gens qui sont<br />
à tel endroit. Allez les appeler. Ã<br />
On alla les appeler, ils vinrent, et on fit grande rbjouissance, on<br />
fit grand festin, et quoi encore ..., beaucoup d'honneurs, on les<br />
appela et ils vinrent là -bas On leur demanda:<br />
N Eh bien, .combien êtes-vou ?<br />
- Nous sommes prbsentement six.<br />
- Mais vous étie combien de frhres ?<br />
- Nous &ions sept, mais ... (5).<br />
- OÃ est l'autre ?<br />
- L'autre nous l'avons perdu, nous ne savons pas oà II est allé<br />
Je ne sais pas ce qui lui est arriv6 ni oà il est al/&<br />
II dit :<br />
Akasema :<br />
Basi, mimi ndo ndugu yenu. Nimekuja hapa, nimeowa mfaume<br />
huyu, nimesalia hapa, nirnekaa rnimi na yeye hapa. Basi namkae<br />
hapa nyinyi, msaidie katika mji. Ã<br />
, Wakatafuta wanawake, wakaowa, wakasalia katika rnji ule,<br />
wakasalia wakenda wakaita marna Zao. baba Zao, wakaja Zao<br />
katika mji wa mfaume ule. Wakasalia wakakaa hapa.
- Non, nous ne te connaissons pas.<br />
- Eh bien, c'est moi qui suis votre frhre. Je suis venu ici et j'ai<br />
bpous6 cette princesse, et je demeure ici avec elle. Et vous aussi<br />
demeurez ici, et soyez mes aides dans cette ville (6).<br />
Ils se cherchdrent des femmes, ils tes épousère et ils<br />
resthrent dans cette ville, ils y restèren et allèren appeler leurs<br />
parents qui vinrent dans la ville de ce roi. Et ils y restèren et y<br />
demeurèrent<br />
(1) Allusion au systdme des cultures sur brûli oà on defriche et<br />
ensemence une parcelle de forêt souvent assez loin du village, qu'on<br />
abandonne ensuite jusqu'au moment des operations de sarclage puis de<br />
recolte.<br />
(2) II tend un pibge pour attraper l'oiseau.<br />
(3) Le "roi des oiseaux= comprend qu'il a bt6 pris au pibge, et ordonne A<br />
ses sujets de ne rien abîme dans le champ, pour pouvoir negrnier sa<br />
libdration quand le maîtr du champ se pdsentera.<br />
(4) Le u roi des animaux" est un gbnie, et la plume qu'il donne au jeune<br />
homme est un talisman magique: en la présentan au-dessus d'une fumt4e<br />
d'encens, son possesseur peut obtenir que ses vœu soient immediatement<br />
r4alist4s.<br />
(5) La conteuse baisse la voix et imite le ton ernbarrassb des frbres qui<br />
' n'osent pas dire qu'ils ont rejet6 leur cadet.<br />
(6) Les frère afnes sont pardonnes et reçu par leur cadet, mais avec<br />
une position subalterne.<br />
69
a<br />
à Akenda akachukrfa farashi wawili, ... kafwatana na ndugu yake Ã<br />
à Il prit les deux chevaux, et ils partirent, avec sa saur Ã
Mchunga Simba<br />
Celui qui menait paîtr<br />
les Lions
à Mfalume ! Kuna wageni walokuja kwangu, mwanamke alohapo kama<br />
mwefi wa arubatashara ! n<br />
Ç ! Roi, j8ai des h6tes qui sont venus chez moi, avec une femme<br />
qui est belle comme la pleine lune ! Ã
a An&mwona ndugu<br />
l<br />
yak* faxk ghorata y mfaluka wala hakumjali kama<br />
yule ndo ndugu yangu Ã<br />
à Et if vit so soeur aux &toges du polois mal, et elfe fit semblant<br />
de ne pas le reconnaftre n
Kuna Mwarabu, Mwarabu huyo amaowa rntoto mwanamke.<br />
Amakaa kadiri ya mwaka rnmoja, mwaka miwili, amazaa mtoto<br />
mmoja tu. Na Mwarabu huyo rntu tajiri mabulaghi. Ewa, Katika<br />
hii, huyu Mwarabu amamwarnbia ..., amakwenda na ule mke<br />
wake, ule rnke wake amatwaa mimba, amatwaa mimba, arnazaa<br />
mtoto mmoja huyo huyo. Mtoto mmoja tu, mrnoja mwanamume<br />
tu.<br />
Akamwambia rntoto wake ya kuwa:<br />
qNnasafiri, walakini karna mamako amazaa mtoto rnwanamke,<br />
muwe, muwe ndugu yako! Muwa halla halla!<br />
Amekwenda hata yule rnwanamke arnakuja amazaa, amazaa,<br />
amazaa mtoto mwanamke, alipozaa mtoto mwanamke yeye, yule<br />
kijana mwanamume akamwuliza mamake :<br />
Nini shauri ? Hali umaosikia wewe na hali baba alosema hapa,<br />
ya kuwa 'karna marnako amazaa mtoto mwanamke, muwe'. Je ,<br />
shauri, mama ? =<br />
Marna akasema :<br />
Sijui, wewe ndo una shauri.<br />
- Basi afadhali mtoto huyu turnchukue, tumpeleke shamba, ewa,<br />
ule kumandera, nokowa, mtumwa, atamlea. Mimi nakenda<br />
kurnwambia kwanza. >><br />
Ewa. Mtoto mwanamume ule amakwenda amemwambia siri<br />
yake yule nokowa. Mana huitwa nokowa mtu ..., yaani mtu<br />
anaongoja shamba. Ewa. Amakwenda kule amamwambia ya<br />
kuwa :<br />
Babangu amaniarnbia kama mamangu, aa ? nyuma yangu huku,<br />
aa amazaa mtoto mwanamke, nirnuwe. Ã<br />
A ! Yule nokowa amesema :<br />
Aha, haifai, jukumu kubwa, arnasema.<br />
- Aha, kauli babangu alosemà Sisi ..., nimeuliza mamangu,<br />
amasema 'wewe ndo unajua'. Basi, mtoto huyo amana. >)
II y avait un Arabe, et cet Arabe avait épous une jeune fille. Il<br />
demeura avec elle a peu pr&s un an ou deux, puis il en eut un<br />
enfant, un seul. Et cet Arabe &ait quelqu'un de riche, d'éminent<br />
Et alors, cet Arabe dit ..., il alla trouver sa femme, et sa femme fut<br />
enceinte, elle fut enceinte et accoucha d'un enfant, un seul. Un<br />
seul, un garçon<br />
II dit<br />
son fils<br />
Je pars en voyage, et si mèr accouche d'une fille, tue-la, tue<br />
ta sÅ“ur N'oublie pas : tue-la !Ã<br />
II partit et la femme accoucha, et quand elle accoucha ce fut une<br />
fille qu'elle mit au monde. Quand elle eut accouchà de cette<br />
enfant, le jeune garço demanda à sa mère<br />
Qu'allons-nous faire ? Tu as bien entendu ce que mon pèr a<br />
dit ici: que si ma mèr accouchait d'une fille, je devais la tuer.<br />
Alors, que faire, mèr ?*<br />
Sa mèr lui répondit<br />
J e ne sais pas. C'est à toi de décider<br />
- Eh bien il vaut mieux que nous prenions cette enfant et que<br />
nous l'envoyions à la campagne. Et l'intendant, le Garde, un<br />
serviteur, relèvera Je vais d'abord le prévenir.)<br />
Et le jeune homme ana dire son secret au Garde. Parce qu'on<br />
appelait Garde celui qui ..., c'est-Ã -dire celui qui a la garde de la<br />
plantation (1). Il y alla et lui dit:<br />
'Mon pèr a dit que si ma mère aprè moi, hein ? si elle avait<br />
une fille, je devais la tuer. Ã<br />
Le Garde répondit<br />
Ah non, c'est impossible, c'est une trop grande responsabilité<br />
- Mais c'est là la parole de mon père Et nous ..., j'ai demandà a<br />
ma mère et elle m'a dit 'c'est toi qui sais'. Alors, cette enfant, je<br />
te la confie. >><br />
75
Akenda akamchukua ule mtoto kwa mamake usiku, akampeleka<br />
kule, bila watu kujua. Ewa. Akarnlea, akamlea, akamlea yule<br />
nokowa, ule kumandera wa shamba, hata mtoto amakuwa rntu<br />
mzima tena.<br />
Ewa. Amakuja amamwambia ule ..., kijana, ndugu yake ule<br />
mtoto, mkubwake ule mwanamke, amakwenda amamwuliza<br />
nokowa :<br />
à Je shauri ? )><br />
Nokowa amesema :<br />
~Afadhali mhamishe huyu. Wewe una jamaako pahala pengine,<br />
mchukue mpeleke huko kwa jamaako huko. :><br />
Ewa, ewa. Wakati ule, ule ndugu yake mwanamurne amakuja<br />
amamchukua usiku, alipomchukua amampeleka kwa mamake,<br />
mwanamuke mzuri sana sana sana imezidi mpaka ! Akamwambia<br />
mamake ya kuwa :<br />
Fanya mkate, nichukue nimpeleke huyu. Nimpeleke kwa jamaa<br />
yangu. Ã<br />
Ewa. Aka ..., mamake akasimama akafanya zawadi ya kula njiani,<br />
mana mbali. Amakwenda kadiri ya suku kumi katika farashi.<br />
Ewa. Akatafuta farashi, karnwuliza nokowa:<br />
( Hapana farashi mzuri huku ? Ã<br />
Amesema :<br />
u Wako wawili. Wanasikia hata neno ya mwanadarnu. >><br />
Ewa, akenda akachukua farashi wawili, wakafanya mikate, na vitu<br />
watokula njiani, ewa, kafwatana na ndugu yake. Amapanda<br />
farashi ule ndugu yake mwanamume, ne ule mwanamke<br />
amapanda farashi. Wamechukua vitu Zao, vyakula.<br />
Ewa. Wamekwenda suku ya kwanza, wamekwenda suku ya pili,<br />
wamekwenda suku ya tatu, suku ya nne mshitu mkubwa. Ameona<br />
simba njiani, ameona simba, akamwambia yule ndugu yake:<br />
Wewe keti nyuma, nyuma yangu hapo. ;>
II alla prendre l'enfant chez sa mère de nuit, et l'emporta lÃ<br />
bas, sans que personne le sache. Le Garde, l'intendant de la<br />
plantation l'bleva, il l'bleva, il l'bleva, jusqu'Ã ce que l'enfant arrive<br />
à l'âg adulte.<br />
II vint dire ..., le jeune homme, le frdre de l'enfant, le grand<br />
frère il vint demander au ~arde:<br />
u Qu'allons-nous faire ?Ã<br />
Le Garde rbpondit:<br />
-11 vaut mieux que tu remmènes Tu as des parents ailleurs,<br />
prends-la et ernrnene-la chez tes parents.<br />
Sa mdre se leva et prkpara des provisions à manger en chemin<br />
(2), parce que c'&ait loin. Il marcha à peu prds dix jours cheval.<br />
II chercha un cheval, il demanda au Garde:<br />
u N'y a-t-il pas un beau cheval ici ?<br />
- En voici deux. Ils comprennent mêm le langage humain. Ã<br />
11 prit les deux chevaux, ils prirent les gâteau et les choses pour<br />
manger en chemin, et ils partirent, lui et sa sœur Tous deux<br />
montdrent leurs chevaux et emportèren leurs affaires, leurs<br />
provisions.<br />
Ils marchèren un jour, deux jours, trois jours, et le quatrièm<br />
jour ils trouvèren une grande forêt Il vit un lion sur le chemin, il<br />
vit un lion et dit à sa sœur<br />
u Reste en arrière toi, par ici, derrièr moi. *
~imba anakuja, simba ana watoto wawili, simba na mke wake<br />
pale pale, na simba ule mwanamme. Watu wanne hao, wawili<br />
watoto, wawili mke na mume, na dume.<br />
Ewa. Simba anataka kuja kumtafuna anampija kofi moja,<br />
amatanganyika tanganyika hiyo us0 wake wote, simba amaanguka<br />
amakufa. Ule mwanamke anataia kukimbia, mamake wale<br />
watoto, watoto wamamfwata marra yao, ewa... Halafu ule simba<br />
mwanamke akamjia ule mwanadamu, akamwambia :<br />
"He we mwanadamu! Huyu mume wangu tu umeweza kumtia<br />
kofi na amevurugika yote piya, nafsi yote ha! Basi amakufa. Basi<br />
sasa hii mirni niwache, mi mwanamke. Niwache mimi, nnakupa<br />
kitu itokufaa maisha yako. n<br />
Akatoa watoto wake wale, akawaambia<br />
Watoto wakamwambia :<br />
Wewe mama yetu ?<br />
- Mimi mama yenu ?<br />
- Ewa.<br />
- Basi, nnakupeni huyu. Mmaona hii neno huyu baba yenu<br />
ilompata hapa. Amempija kofi moja chini, kisha amevurugika,<br />
amakufa, kaifa mimi mwanamke sina nguvu hapa sisi sote<br />
tutakufa. Basi, namumfwate huyu killa neno anosema, insha-<br />
Llahu ta'ala, namfwate. Msihalifu neno yale. Wakati ule nami<br />
nakwenda zangw. ;><br />
Ewa. Amamwambia ule mwanadamu (ule alompija kofi mume<br />
wake, akafa), ewa, haya :<br />
c Kwa herini, mimi nakwenda, insha-Llahu ta'ala mimi nitawaona<br />
watoto wangu mengoni mwa suku. >><br />
Ule mwanadamu akasema :<br />
< Usitia khofu wewe. :><br />
Anaingia mshituni pale, wale simba wanakula chakula. Wamakwenda<br />
hata wamepata mji mkubwa, mji wa kifalrne. Kuna mzee<br />
njiani ..., hapo ..., nyumba yake, wakaingia, ewa, na ule ndugu
Le lion s'avança il avait deux petits et une lionne, c'étai un mâle<br />
Ils etaient quatre, les deux petits, la lionne et lui, le mâle<br />
Au moment ou le lion allait le dévorer il lui donna une gifle,<br />
une seule et lui broya complètemen la face. Le lion s'6croula,<br />
mort. La femelle voulut s'enfuir, la mèr des petits (les petits<br />
avaient suivi leur mère) et ... Puis la lionne s'est approché de<br />
l'homme et lui a dit:<br />
< 0 toi, l'Homme ! Mon mari que voici tu as ét capable d'une<br />
seule gifle de le jeter à terre sans vie, et le voilà mort! Alors,<br />
maintenant, laisse-moi, moi qui ne suis qu'une femme, laisse-moi,<br />
et je te donnerai quelque chose qui te sera utile toute ta vie. >><br />
Elle se tourna vers ses petits et leur dit:<br />
Qui suis-je ?Ã<br />
Les petits répondiren :<br />
Tu es notre mère<br />
- Je suis votre mèr ?<br />
- Oui.<br />
- Eh bien, je vous donne à celui-ci. Vous avez vu ce qui est<br />
arrivà à votre père Il lui a donnà une seule gifle qui l'a jetà Ã<br />
terre, mort, a plus forte raison moi une faible femme. Nous<br />
péririon tous ici. Alors, suivez-le. Quoiqu'il vous commande,<br />
suivez-le, avec la grâc de Dieu. Ne désobéiss pas a sa parole.<br />
Et maintenant, moi aussi, je vais partir. >><br />
Et elle dit a l'Homme (celui qui avait donnà une gifle a son mari,<br />
et il en étai mort):<br />
%Adieu, je m'en vais, je reverrai mes enfants un jour, avec la<br />
grâc de Dieu. >><br />
Et /'Homme lui dit:<br />
N'aie crainte !Ã<br />
Elle rentre dans la forêt et les lions mangent leurs repas. Ils<br />
marchèren jusqu'à ce qu'ils atteignent une grande ville, une<br />
capitale royale. Il y avait un vieillard sur le chemin,,., là ,.. sa
yake. Ule kijana rnwanamurne anakwenda kufurna nyama, akija<br />
akiwapa pale. Hawatoi yeye, warnaketi pale, wale simba wawili,<br />
watoto wa simba, ewa, hata ule mzee amakwenda amamwarnbia<br />
mfalume ya kuwa :<br />
A i ! Mfalume ! Kuna wageni walokuja kwangu, mwanamke<br />
alohapo karna mwezi wa arubatashara!<br />
- Ha ! Basi he, shauri yak0 wewe ni nini hata atakuja nyumbani<br />
kwangu mirni ? ¥<br />
Yule rnfalume anosema. Arneserna ..., akasema:<br />
Ninajua mimi neno hata ntofanya hata yeye atakuja kwako bila<br />
ndugu yake kujua, ndugu yake rnwanamume.<br />
Narnna gani 7 '><br />
Nenda katafute kitu, e, kasurnba, nini, nini, tiwape wale nyama<br />
wale, tutie katika nyama, wakija wakilewa nitaweza kurnleta rnirni.<br />
Wakati huo ndugu yake atakuwa akifuma nyama huko. ¥<br />
Ewa. Ule mfalume akafanya shauri akapata vitu zile, akampa<br />
mzee yule, mzee yule akachukua vitu zile. Ewa. Ule asubbuhi<br />
anakwenda zake kufuma fuma yeye, harudi ila adhuhuri. Ewa.<br />
Warnepewa wale, warnekula, wamelewa, wamemchukua yule<br />
mwanarnke, warnernpeleka kwa mfalume. Mfalurne amemwoa saa<br />
ile ile.<br />
Ewa. Ule ndugu yake mwanamme yule alokwenda kufurna<br />
ndege akija anamwuliza rnzee :<br />
a Iko wapi yule ndugu yangu ? Ã<br />
Akasema :<br />
UA, ndugu yak0 yule amakwenda faragha. Ã<br />
Hata laaswiri :<br />
u Ai ! Faragha narnna gani? a<br />
Na vile anampeleka kwa mfalurne.
maison, ils y rentrèrent oui ..., avec sa sœur Le jeune homme<br />
partit à la chasse pour avoir de la viande à leur donner. Il ne les<br />
fit pas sortir, les deux lions, les lionceaux, et alors, le vieillard alla<br />
dire au roi:<br />
,y 0 Roi, j'ai des hbtes qui sont venus chez moi, avec une femme<br />
qui est belle comme la pleine lune (3)!<br />
- Ah ! Et dis-moi comment faire pour qu'elle vienne jusque chez<br />
moi !Ã<br />
C'est là ce que le roi lui dit. Il répondit<br />
=Je sais quel moyen je vais employer pour qu'elle vienne chez toi<br />
sans que son frèr le sache.<br />
- Et quel est ce moyen ?<br />
- Procure-toi une chose ..., une drogue, que nous donnerons Ã<br />
ces fauves, nous la mettrons dans leur viande, et quand ils seront<br />
assoupis, je pourrais te l'amener. A ce moment-là son frere sera<br />
sorti pour aller à la chasse. >B<br />
Et le roi fit en sorte de se procurer ce produit, et il le donna au<br />
vieillard qui le prit. Et l'autre partait à la chasse le matin et ne<br />
rentrait que le soir. On leur donna la drogue, ils la mangdrent et<br />
s'assoupirent, et on prit la femme et on l'amena au roi qui<br />
l'épous sur le champ.<br />
Quand le frèr revint de la chasse aux oiseaux, il demanda au<br />
vieillard :<br />
Oà est ma sÅ“u ?Ã<br />
Le vieillard répondi :<br />
Oh. ta sÅ“u est allbe faire ses besoins. Ã<br />
Mais le soir:<br />
Oh. en voilà une manièr d'aller faire ses besoins!~<br />
Et en réalit il l'avait amende au roi.
Imeswiri yule ndugu yake arneshika harnu kubwa ilozidi rnpaka.<br />
Alivoshika harnu anaternbea ternbea rnjini pale, wale simba<br />
nahatana nao, na nini, anarnwona ndugu yake katika ghorofa ya<br />
mfalume, wala hakurnjali karna yule ndo ndugu yangu. Anasumbuka<br />
hata kitu ya kula hajui yule ndugu yake rnwanarnrne<br />
(...).<br />
Wakati ule (...) rnfalurne akachukua sirnba wawili wale,<br />
akajenga nyurnba ya chuma, akawatia. Ewa. Ule akasalia, ndugu<br />
yake rnwanarnrne yuko katika taabu sana. Ewa.<br />
uAi! Ndugu yangu nilornchukua kutokea huko kuja hapa, ai!<br />
rnfalurne arnernchukua arnamwoa anga asinangalie mimi, walakini<br />
yeye ananifanya adu-Allahi adu-ar-rasulli tena, namna gani ?<br />
Kweli neno babangu alonarnbia.<br />
Wakati ule akatoka rntu akasema ya kuwa akachukuliwe yule<br />
akafungwa ule ndugu yake rnwanarnrne, mfaurne akarnfunga.<br />
Sirnba wanachukuliwa na watu kwenda kuwalisha na nini,<br />
wanawatafuna wote. Wote wawili wale wanakaa, wanatafuna<br />
wanadarnu wale. Ewa. Mwanadamu mrnoja anarudi anarnwambia<br />
rnfalume :<br />
u A ! Mfalurne ! Watu wale hawashikiki sirnba zile. Fulani, Fulani,<br />
Fulani timefwatana kwenda kuwalisha, wote warnetafunwa,<br />
wametala lala, hapo sirnba.<br />
Kuna rntu rnrnoja akarnwambia rnfalume<br />
~Mtoe huyo gerezani, katika kifungo, a? Yeye ndo ataweza<br />
kuwalisha nyarna. *<br />
Akatolewa ule ndugu yake rnwanarnke yule alolewa na rnfalume.<br />
Akatolewa akapelekwa katika zizi. (...).<br />
u Je wako wapi sirnba hao?~<br />
Simba walipomwona alivofunguwa mwango walinguruma ha ha<br />
ha ha, ha ha ha ha! Nchi ikatetemeka. Wamekuwa watu wazima,<br />
wamekuwa wakubwa tena wale simba. Ewa. Nchi ilipotetemeka<br />
akawachukua hivi, a?<br />
82
Et il se trouva que le frèr futpris d'une grande tristesse, d'une<br />
tristesse insupportable. Sous l'effet de cette tristesse, il partit se<br />
promener à travers la ville, accompagnb de ses lions, et tout et<br />
tout ... Et (1 vit sa sœu aux btages du palais royal, et elle fit<br />
semblant de ne pas le reconnaître Il en eut tant de peine qu'il en<br />
oublia de manger, le frèr (...).<br />
A ce moment-là (...) le roi s'empara des deux lions, il fit<br />
construire une cage de fer et les y enferma. Et lui, le fibre, il<br />
demeurait dans'le plus grand malheur:<br />
Hélas ma sœu que /'avais conduite jusqu'ici, le roi l'a prise et<br />
l'a épousà sans mêm me regarder, et au contraire, elle, elle me<br />
traite comme un ennemi de Dieu et de son prophète Comment<br />
est-ce possible ? Ah, elles étaien bien vraies, les paroles de mon<br />
pèr ln<br />
A ce moment-là quelqu'un dit au roi de s'emparer du frere de<br />
la jeune fille et de l'enfermer, et le roi le fit enfermer. Les lions<br />
furent wrienes par des gens qui les menaient paà tre mais 11s les<br />
uevorerent tous, Ils étaien là tous les deux et ils devoraient ces<br />
gens-là Un seul put s'echapper et revint dire au roi:<br />
0 Roi, ces êtres ces lions on ne peut les garder. Nous étion<br />
oartis ensemble avec Untel, Untel et.Unte1 pour les mener paître<br />
et tous ont et6 dévore par les lions, ils sont la, gisant de tous<br />
côté N<br />
Quelqu'un dit au roi:<br />
Retire cet homme de sa prison, de ses liens. C'est lui qui saura<br />
mener paîtr les fauves (4). >)<br />
On retira de prison le frere de la jeune fille que le roi avait<br />
épousé On l'en retira et on l'envoya au parc à bestiaux. (...).<br />
Alors, ou sont-ils, ces lions ?=<br />
Quand les lions virent le garço qui ouvrait la porte, ils<br />
rugirent: ha ha ha ha, ha ha ha ha! La terre en trembla. C'est<br />
qu'ils étaien devenus adultes, ils étaien maintenant grands, les<br />
lions. Aprhs que la terre eut tremblé il les emmena comme ça<br />
hein ?<br />
87
* Haya, namunifwate ! Ã<br />
Wakarnfwata, akawalisha lisha pale, na nini, akawarudisha jioni<br />
kumechinjwa nyama, ng'ornbe mzirna, wakachirnuliwa warnawatupia<br />
hivi wamakula, wakimwona wao hufurahi furaha kubwa na<br />
kuchezesha kichwa narnna hiyo, wakimwona yule kijana mwanarnme<br />
anornalea, hata mwisho akasimamisha zita yule kijana<br />
mwanarnme na mfalume.<br />
Mfalume akapeleka watu, jeshi ya watu kwenda kupijana nae,<br />
akawaturna,wale simba ya kuwa:<br />
~Narnwatafune piya! Kama hamuwezi kuwatafuna nawauwawe<br />
piya ! >><br />
Simba wakasimama kwa amuri ya yule kijana mwanamume, a,<br />
katafunwa watu wale, watu wale wakauwawa piya na simba.<br />
Waliosalia nusu wakatafunwa, mmoja amepija mbiyo amakwenda<br />
kumwarnbia mfalume :<br />
à Ai ! Mfalurne ! Simba zile ndo zirnehatilisha watu.<br />
Mfalume tena akatoa watu, jeshi ya watu, ewa, kaagizia watu<br />
wakaja :<br />
J e shauri? ,<br />
Amba :<br />
-Je, rntu mrnoja huyo mtapijana naye ! Ã<br />
Wakaingia watu wale w& piya, wakauwawa piya. Akamchukua<br />
waziri, ule kijana rnwanamume ndugu yake yule kijana mwanamke,<br />
a? akamwua, akamchukua na rnfalume, akamwua,<br />
akamchukua yule ndugu yake yule, akarnwua vile vile. Akarudi<br />
mjini. Amekwenda mshituni katika farashi, katika suku sita<br />
amawasili, amawasili mshituni pale, kuwasili pale, kamwona ule<br />
marna yao sirnba.<br />
-Je habari yak0 ? Ã<br />
Akamweleza habari zile piya, ikarnwelea yule marna yao sirnba<br />
akawabusubusu wale watoto wake.<br />
; Je ? 2s<br />
Am ba :<br />
à Kila neno ulotiambia marna, timefanya ! Ã
Allons, suivez moi !Ã<br />
Ils le suivirent, et il les fit paîtret tout et tout, et il les ramena le<br />
soir, et on tua un gros bœuf on le dbcoupa et on leur en jeta<br />
aussi, et ils en mangbrent. Et en le voyant, les lions manifestdrent<br />
une grande foie en remuant la têt comme ça en voyant le jeune<br />
homme qui s'occupait d'eux. Et, ZI la fin, le jeune homme declara<br />
la guerre au roi.<br />
Le roi envoya ses hommes par armbes entihres, pour le<br />
combattre, mais lui il envoya ses lions, en leur disant de les<br />
ddvorer tous.<br />
qc Et'si vous n'arrivez pas A les dévorer tuez-les seulement tous !Ã<br />
Les lions obéiren aux ordres du jeune homme, ils devorerent et<br />
tuèren les hommes. De ceux qui restèrent la plupart furent<br />
dévor&s et un seul s'enfuit et vint dire au roi:<br />
u O Roi, ce sont ces lions qui ont détrui tes hommes!^<br />
Le roi envoya d'autres hommes par armée entières il les fit<br />
venir, et quand ils furent arrives:<br />
Que devons-nous faire ?<br />
- Eh quoi? C'est cet homme tout seul que vous devez<br />
combattre. =<br />
Ils y partirent tous et tous furent tués Le jeune homme, le frèr<br />
de la jeune fille, s'empara du vizir et le tua, il s'empara du roi, et<br />
/$ tua, il s'empara de sa sœur et la tua pareillement. Il revint à la<br />
ville. Il partit i3 cheval et avanç pendant six jours à travers la<br />
forët arrivà dans la forë il rencontra la mèr des lions.<br />
à Alors, quelles nouvelles ?w<br />
II lui expliqua tout ce qui lui &ait arrivé et tout étai clair pour<br />
elle, et elle embrassa ses enfants:<br />
u Alors ?<br />
- Tout ce que tu avais dit, nous l'avons fait. w
Basi akamwambia yule mwanadamu :<br />
u Nnakupa amana hii, watoto hao wawe kwako, maana itashuka<br />
zita kwako nyumbani kwenu. Ã<br />
Wakati ule, ule mwanadamu akawaambia wale watoto wa simba,<br />
wakasema :<br />
ÇTauan wa karaani sisi tinakufwata wewe, hatumfwati mtu<br />
mwengine, mama yetu si titamwona tu. Ã<br />
Kwenda mjini pale, kasimama zita pale. Akenda akamwambia<br />
wale sirnba ya kuwa zita hii inasimama, wakasema:<br />
Naije !<br />
Zita mfalume mwengine amakuja, amapijans naye, watu wale<br />
warnaangamia piya, wote piya. Amakuja mara pili na watu wengi :<br />
wote wamaangamia.<br />
Basi, imakwisha.
Alors, elle lui dit:<br />
M Je te les confie, que les enfants restent avec toi, parce qu'il va y<br />
avoir une guerre chez vous. Ã<br />
Alors, l'Homme parla aux lionceaux, et ils lui dirent:<br />
à Quoi qu'il advienne nous te suivrons, nous ne suivrons<br />
personne d'autre, notre mhre, nous pourrons toujours la revoir. Ã<br />
Quand ils arrivdrent t3 la ville, la guerre btait déj dbclarée ils lui<br />
dirent :<br />
Laisse-ta venir !n<br />
Et cette guerre, c'étai un autre roi qui vint le combattre, et tous<br />
ses hommes furent anbantis, tous jusqu'au dernier. Il revint une<br />
deuxièm fois avec des hommes encore plus nombreux: tous<br />
furent anéantis<br />
Voilà L'histoire est terminée<br />
(1) Le conteur explique le mot nokowa. Cf. Sieere, 1889, p. 497, note 68:<br />
Plantations in Zanzibar have generally an Arab overlooker, called<br />
Msimamizi, a chief slave who is called Nokoa, and a second head slave<br />
called Kadamu. Ã<br />
(2) C'est un lieu commun des contes: le héro qui part pour une quêt<br />
emporte des mikate (çpain ou = gsteaux ", malg. rnokary) en guise de<br />
provisions.<br />
(3) Une femme qui est belle comme la pleine lune È littéralemen kama<br />
mwezi wa arubatashara -comme la lune au quatorzi6me jour*. Metaphore<br />
traditionnelle pour parler d'une femme d'une grande beaute: le<br />
quatorzièm jour de la lunaison est celui de la pleine lune. Cf. en dialecte<br />
malgache de /?le de Mayotte l'expression parallèl karaha atao ny fanjava<br />
fol0 efatra amby.<br />
(4) Bien qu'il soit un fauve, le lion est imaginà A l'instar du bœuf il faut<br />
le mener à paà tr '>.
Mwana Miaa<br />
Fille de Palmier
çKill mji anoupata anadiizwa tu :<br />
- Mwanamke umampata wapi ? n<br />
a A choque ville ob II abordait, on lui demandait toujours :<br />
- OII as-tu trouvà cette femme ? a
Alikuwa rntu, zarnani, rnasikini, dhalili, hana kitu, kazi yake<br />
kwenda kukata rniaa. Akaupata rnzigo rnrnoja, akaja akauza,<br />
akenda akanunua mchele. Akipata mchele ule, anakuja pale,<br />
anapika anakula. Ile anokata leo anaweka, alokata jana irnakauka<br />
ndo anokwenda kuuza. Basi.<br />
Hata siku hiyo akaja, akenda akakata miaa kule, akapata, akija<br />
na rniaa, anakuta nyumba yake ile irnagauka nyumba ya dari.<br />
Anasikia watu wanatwanga buni ndani ...<br />
(- Ndani ya nyumba ile.)<br />
Ndani ya nyumba ile kinu ya chuma twa, twa, twa!<br />
-Ai ! Nyumba yangu karna ilikuwa hapa ! Irnakwenda wapi ?<br />
Ule rnwanamke darini akamuona :<br />
à MWingizeni, bwana, nyurnbani !<br />
Akenda akatwaliwa pale :<br />
CC ~già huko ! Ã<br />
Akaingizwa ndani kule, akavuliwa rnatambara ya ushi ile rnbovu<br />
ile. Akatwaliwa, akapelekwa rnrabani na rnaji ya moto. akasuguliwa<br />
vizuri, akapewa viatu, makubadhi rniguuni, akaingizwa ndani.<br />
à Je bwana, habari ya siku nyingi?<br />
- A, njerna tu. Ã<br />
Arnagauka ule bwana, sura, amakuwa kijana. Akasalia pale,<br />
wanaketi.
II y avait un homme, -au temps jadis, pauvre, mais pauvre,<br />
misdrable, qui n'avait n'en. Son métier c'étai d'aller couper des<br />
feuilles de palmier (1). Quand il en avait un paquet, il le vendait<br />
et il allait s'acheter du riz. Quand il avait eu son riz, il revenait ici,<br />
il le faisait cuire et il mangeait. Les feuilles qu'il coupait chaque<br />
jour, il les mettait de côtà et celles qu'il avait coupée la veille,<br />
qui étaien sèches il allait les vendre. Voila.<br />
Et, un jour qu'il revenait d'aller couper des feuilles de palmier,<br />
en rentrant avec son paquet, il trouva sa maison transformde en<br />
une maison à étage Il entendit des gens .4 l'intérieu qui pilaient<br />
du cafà ...<br />
(- A l'intérieu de la maison).<br />
A l'intérieu de la maison, dans un mortier de fer, tchang, tchang,<br />
tchang !<br />
dourtant je croyais bien que ma maison étai ici! Oà est-elle<br />
passbe ?n<br />
La femme qui dtait1.4 l'étag l'avait vu:<br />
u Veuille entrer dans ta demeure. Monsieur!*<br />
On vint le chercher lÃ<br />
Entre !n<br />
On le fit entrer dans la maison, on lui enleva ses misérable<br />
loques puantes, on les lui enleva, on l'amena aux bains oà il y<br />
avait de l'eau chaude, on le frictionna agreablement, on lui donna<br />
des chaussures, des sandales à mettre aux pieds, et on<br />
l'introduisit dans les appartements.<br />
u Quelles nouvelles, Monsieur (Z), depuis tout ce temps ?<br />
- Tr& bonnes.<br />
L'homme se sentait tout transformé son visage ... Il avait rajeuni.<br />
II resta la et ils demeuraient ensemble.
Usiku, mwanarnke akamwarnbia :<br />
drnuriddunia, mrne wangu, sijekuna le0 na kesho, urnakwenda<br />
rnsafara karna rnjini hapa au mbali rnbali, ukaarnbiwa: 'mwanamke<br />
ule urnampata wapi ? usiseme : 'rnwana miaa de', sema :<br />
nirnternpata hurnu hurnu tu'<br />
- Ewa.<br />
Akanunua jahazi baghala kubwa ule rnwanarnke, akampa<br />
rnwanarnrne, hiyo. Sabu chakula ndani huko inotoka hajui (...).<br />
Marashi ndo anokoga ndani huko.<br />
Akitoka kwenda rnsikitini Jumaa :<br />
a E bwana e ! Mwanarnke ule irnarnpata wapi wewe?<br />
A ! Nimarnpata hurnu humu ...<br />
- A ! Mzuri rnwanarnke ule!<br />
- A ye ye ye! Mfaurne, mke wa rnasikini, miguu zake ndo sura<br />
ya mke wako! Ã<br />
(- Wanamwarnbia mfaurne.)<br />
Watu wanarnwarnbia mfaurne. Usalata tena umeingia. Akaserna.:<br />
a Mm ? Hebu, nipelekeni nikarntazame. u<br />
Wamekwisha kusali Jumaa, sabu arnamwabia:<br />
Kesho ninakuja nyurnbani. Ã<br />
Akaserna :<br />
Ewa. *<br />
Akawaarnbia kule :<br />
A ! Mfaurne wa katika rnji huo, kesho anakuja. Ã<br />
Kwa rnaana rnji wake uko pwani pwani kule peke yake,<br />
hakutanganyika rnji rnkubwa huko. Akenda zake.<br />
Wakaingia pale, ikaletwa chakula, 'aina ya chakula. A, rnfaume<br />
arnakula. Anamtafuta mwanarnke, hamuoni, hakuja pale.<br />
94
La nuit la femme lui dit:<br />
u Prends bien garde, mon dpoux, les jours se suivent, si tu pars<br />
en voyage, que ce soit & la ville ici, ou plus loin, et qu'on te<br />
demande oà tu as trouvb cette femme, ne dis pas: 'c'est une Fille<br />
de Palmier', dis: 'Oh, je l'ai trouvde par ici'.<br />
- Oui. ,<br />
Elle acheta, la femme, un grand boutre a trois mât et le donna a<br />
son mari. Et lui ne pouvait comprendre, d'oà venaient les<br />
provisions qu'il voyait a la maison (...). Et, pour se laver, a la<br />
maison, il ne se servait plus que d'eau de senteur.<br />
Au retour de la prièr à la Mosqué du Vendredi:<br />
çE l'ami! Cette femme, oà donc l'as-tu trouvbe ?<br />
- Oh, je l'ai trouvde par ici!<br />
- Ah, qu'elle est belle, cette femme!<br />
- Oh là là ! Sire Roi, la femme du pauvre, mêm ses pieds sont<br />
aussi beaux que le visage de la tienne!=<br />
(- Ils sont allé le dire au roi.)<br />
Les gens sont al/& le dire au roi. Les rapports des mauvaises<br />
langues commencent. Et le roi:<br />
a Vraiment? Eh bien faites-la venir que je la voie. ,<br />
Et aprhs la pri&re du Vendredi, voici que le roi lui avait dit:<br />
Demain, je viens chez toi.<br />
Et lui:<br />
< Oui È<br />
Et il leur dit là -bas<br />
Voici, le roi de notre ville va venir demain. n<br />
Parce qu'il habitait une maison isolde, là -ba sur la plage, &<br />
l'écar de la ville. Il partit.<br />
Quand ils arrivèrent on apporta les mets, toute esphce de<br />
mets. Le roi mangeait, et il cherchait des yeux la femme, il ne la<br />
voyait pas: elle ne s'étai pas présentbe
- I ko wapi bibi ?<br />
- Iko ndani huko. Ha, bibi, unaitwa na mfaume! *<br />
Akasema :<br />
u Kum radhi, mwambie mfaume sipati kuja. Ã<br />
Mfaume ameshangaa. Wakahadithi, wakawaga, wakenda Zao.<br />
Mwanamme anasafiri, akifika Unguja anaulizwa :<br />
~Tinasikia sifa ya mke wako mzuri, umampata wapi?<br />
- Nimampata hum0 hum0 tu ndo nilomwokota.<br />
Na ule mwanamke anasikia maneno zile zote (...). Anasikia<br />
Haya. Mwanamke akachukua mimba, akazaya, mtoto mwanarnke,<br />
mmoja tu, anaitwa Mwanamizi. Mwanamizi akaketi,<br />
wakamlea, sabu hum0 hum0 hum0 humo. Wakamwoza Mwanarnizi<br />
ule, wakenda wakamwoza Bararabu, ameolewa na Mwarabu.<br />
Akafika kule Mwanamizi akatwaa mimba, akamzaa Mwana<br />
Fatima, mwanamke vile vile ile. Haya, riziki na maji imakwisha.<br />
Sabu, killa mji anoupata anaulizwa tu :<br />
Mwanamke umampata wapi ?<br />
- A! Ule, bwana, mwana miaa ule.<br />
(- A!<br />
- Ewa.<br />
- Amasema ?<br />
- Amasema: 'mwana miaa ule'.)<br />
- Die mwanamke.)<br />
Aha? Mwana miaa?<br />
- Ewa. *<br />
(- Na ule mwanamke amesikia ... ?<br />
- Amesha sikia.<br />
- Amesha sikia.)
a Oà est donc ton épous ?<br />
- Elle est ici, Ã la maison. He, Madame, le roi te fait appeler!=<br />
Elle rdpondit :<br />
Veuille m'excuser, dis au roi que je ne peux venir. Ã<br />
Le roi en etait stu<strong>pdf</strong>ait. Ils s'entretinrent, puis ils prirent cong6 et<br />
s'en allèrent<br />
Le mari partit en voyage. Arrive A Zanzibar, on lui demanda:<br />
Nous avons entendu cdl6brer la beaute de ta femme. OÃ donc<br />
l'as-tu trouvke ?<br />
- Oh, le l'ai trouvé par là c'est par la que je l'ai ramas.de.<br />
- Ah oui?Ã<br />
Or, la femme entendait tout ce qu'il disait (...). Elle entendait.<br />
Puis, la femme devint enceinte, et elle accoucha, d'une fille,<br />
une seule, qu'on appela Mwanamizi. Mwanamizi demeura là ils<br />
l'élevèren et ainsi le temps passait, passait, passait ... On maria<br />
Mwanamizi, on alla la marier en Arabie, celui qui l'épous étai<br />
un Arabe. Mwanamizi arriva là -bas se trouva enceinte et<br />
accoucha de Mwana Fatima, une fille aussi comme elle. Mais le<br />
temps de leur bonheur étai épuis (3).<br />
Or, à chaque ville oà il abordait, on lui demandait toujours:<br />
Ou as-tu trouv6 cette femme ?<br />
- Eh bien. celle-là Monsieur, c'est une Fille de Palmier. a<br />
(- Ah!<br />
- Oui.<br />
- II l'a dit?<br />
- 11 Pa dit: c'est une Fille de Palmier.)<br />
Une Fille de Palmier. vraiment ?<br />
- Mais oui. Ã<br />
(- Et la femme entendait ...<br />
- Elle avait entendu.<br />
- Elle avait entendu.)
Mwanamke akasimana, akalia machozi, akatwaa kiti, akaweka<br />
mrabani., akatwaa shanuo na kitunga tu mkononi, akaketi juu ya<br />
kiti. Sasa anamwita Mwana Fatima. Ule mtoto alomzaa, ngah<br />
yeye, hakumfwata kaumu ya babake. Akaita pale:<br />
w Mwana Fatima, kumlalala mwana kumlala,<br />
Mwana Fatima, kumlala mwana kumlala,<br />
Chukua tunga, kumlala mwana kumlala,<br />
Na shanuo, kumlala mwana kumlala,<br />
Zombo zote, kumlala mwana kumlala,<br />
Mwachie mume, kumlala mwana kumlala. w<br />
Na pale Mwana Fatima iko hadithini na bwana (...).<br />
a Hebu nyarnaza kwanza, nisikillze, kana mama ananiita ! Ã<br />
Bwana ule akasema:<br />
a He? Mamako alio Nosube, wewe uko Bararabu, Masikati huku,<br />
mamako akwite umsikia ? rn<br />
Akaserna :<br />
Sinyamaza nimsikilize kwanza ! Nimsikilize. Ã<br />
Mama anaita, na ule baba anakuja na jahazi yake, amaegesha<br />
bandarini.<br />
à Bwana amakuja, bwana amakuja, bwana amakuja ! Ã<br />
Watu wamakwenda kutwaa vitu, ye hakusema.<br />
(- Ule mwanamke?<br />
- Ule mwanamke.)<br />
à Mwana Fatima, kumlala mwana kurnlala,<br />
Mwana Fatima, kumlala mwana kumlala,<br />
Zornbo zote, kumlala mwana kumlala,<br />
Chukua tunga, kurnlala mwana kumlala,<br />
Na shanuo, kurnlala rnwana kumlala,<br />
Hima hima, kumlala rnwana kumlala. '><br />
< Marna ananiita, bwana e ! Ã<br />
Mtoto akavaa suruali na kanzu yake. Mwanamme Mwarabu aka ...,<br />
akasalia :<br />
He shi hadha?<br />
- Aha ! Mama ananiita.
La femme se leva, et elle pleura, puis elle prit une chaise, la<br />
porta dans la cour, et elle prit dans ses bras son démêlo et sa<br />
corbeille (4) et s'assit sur la chaise. Maintenant elle appelle<br />
Mwana Fatima, sa fille qu'elle avait enfantbe, qui étai comme<br />
elle, qui ne tenait pas de son pèr (5). Elle l'appelle là -bas<br />
u Mwana Fatima, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Mwana Fatima, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Prends ta corbeille, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Et ton ddm6loir, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Et tous tes bijoux, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Laisse ton mari, coucher, mon enfant, coucher. .. (6). n<br />
Or, là -bas Mwana Fatima s'entretenait avec son mari (...).<br />
a H6, tais-toi donc un peu, que j'écoute on dirait que ma mbre<br />
m'appelle !Ã<br />
Le mari répondit<br />
Comment ? Ta m&re est à Nosy Be, et toi tu es en Arabie, ici, Ã<br />
Mascate, et tu entendrais ta more qui t'appelle ?<br />
Â<br />
- Mais tais-toi donc un peu, que j'écoute Je veux ecouter<br />
(6 bis). *<br />
Pendant Que la mbre appelle, le mari revient avec son boutre,<br />
et accoste au port.<br />
-Le maîtr est arrivb, le maîtr est arrivé le maîtr est arrivb!~<br />
Les gens se pressent pour décharge les bagages, elle, elle ne dit<br />
rien.<br />
(- La femme ?<br />
- Oui, la femme.)<br />
Mwana Fatima, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Mwana Fatima, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Tous tes bijoux, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Prends ta corbeille, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Et ton dbmêloir coucher, mon enfant, coucher ...Ã<br />
C'est ma m&re qui m'appelle, mon sieur!^<br />
La jeune femme met son pantalon et sa toge. Le mari arabe est<br />
tout ..., il resta la :<br />
< Mais, qu'y a-t-il (7) ?<br />
- C'est ma mèr qui m'appelle. Ã
Akavaa suruali yake na kanzu yake, akatwaa shanuo na kitunga<br />
akaketi juu ya kiti mrabani, anarnwita mtoto wake tena:<br />
Mwanarnizi kurnlala rnwana kumlala,<br />
Mwanamizl kumlala mwana kurnlala,<br />
Chukua tunga, kurnlala mwana kurnlala,<br />
Na shanuo, kurnlala rnwana kurnlala,<br />
Zombo zote, kumlala rnwana kumlala,<br />
Mwachie murne, kurnlala rnwana kurnlala,<br />
Hima hirna, kumlala rnwana kumlala.<br />
Mtoto akaondoka, akatwaa nguo yake :<br />
u Nnakwenda.<br />
- Ai ! Mwana ..., hebu keti, mke wangu, kwanza nikuulize ... >><br />
Akasema :<br />
à Marna ananiita !<br />
- Anakwita iko wapi, kwa nyuma ya nyumba uko?'7<br />
Akaserna :<br />
Uko kwake.<br />
- A! Wapi pahala tilioko huku mamako akwite umsikie?'><br />
Akasema :<br />
Haya! Hapa sishikiki. Sisikii la mosha wala mchimba lindi,<br />
ninakwenda. -<br />
Akatwaa tunga yake ile na shanuo ile, anafwata njia. Mwanamme<br />
anafwata nyuma anamtazama :<br />
=Ai ! Hebu rudi !<br />
Akasema :<br />
à Hapa sina kurudi. Marnangu ananiita. Huyo !<br />
Akarnwasilia mamake :<br />
: Je mama ? Ã<br />
Mama akasema :<br />
ÇA Dady (1) yak0 anatwita e. Twende zetu. Ã<br />
Mwarabu amashangaa, hedele hedele Mwarabu, mwana akasema<br />
:<br />
Ehe ! Hapa, pana rnsamaha ! Mama ananiita. Ã
Elle met son pantalon et sa toge, elle prend son démêlo et sa<br />
corbeille et s'assied sur une chaise dans la cour, et à son tour<br />
appelle sa fille :<br />
Mwanamizi, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Mwanamizi, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Prends ta corbeille, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Et ton démêloi coucher, mon enfant, coucher,<br />
Et tous tes bijoux, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Laisse ton mari, coucher, mon enfant, coucher,<br />
Vite, vite, coucher, mon enfant, coucher...>><br />
La jeune femme se lèv et prend ses vêtement<br />
Je pars.<br />
- Ah! Mwana ..., attends donc un peu, ma femme, que je te<br />
demande.. . Ã<br />
Elle dit:<br />
Gia mèr m'appelle !<br />
- Et d'oà donc t'appelle-t-elle, de derrièr la maison ici ?<br />
- De chez elle.<br />
- Oh! Comment se pourrait-t-il que du pays oà nous sommes<br />
ici tu entendes ta mere qui t'appelle ?<br />
- Allons, tu ne peux me retenirici. Je n'écout plus personne<br />
maintenant, je pars (8). >><br />
Elle prit sa corbeille et son démêloi et elle se mit en route. Son<br />
mari la regardait et la suivait par derrière<br />
N Hé reviens donc!<br />
- II n'est pas question de revenir. C'est ma mèr qui m'appelle.<br />
C'est elle !Ã<br />
- Qu'y a-t-il, mèr ? *><br />
Sa mere dit:<br />
Elle arrive chez sa mère<br />
C'est ta grand'mere qui nous appelle. Allons-y. n<br />
L'Arabe étai stupéfait il essayait de les raisonner dans son<br />
jargon /(9), la fille lui dit:<br />
Non! Maintenant il n'y a plus de pitik, c'est ma mèr qui<br />
m'appelle. >><br />
101
Akafwata njia hao hao, wakafika kwa marna, wanamkuta baba ule<br />
rnatongo moja karna konde rnachoni kwa kulia. Anarnbembeleza<br />
rnwanamke. Mwanamke akarnwambia :<br />
u Sikai. Mirni mtu nilokwarnbia, ukenda, killa rntu atokuuliza, ikiwa<br />
rnwanamrne, ikiwa rnwanamke, usinitaje, sema: 'nirnampata<br />
hurnu' Urnakwenda ukaserna: 'ule, rnwana rniaa de', basi sina<br />
rnaana mimi kuketi hapa! Haya, je haloni zetu, mwanangu!<br />
- Watoto, rnnanikirnbia ?<br />
Watoto wakaserna :<br />
Marna ndo tinomjua. Wewe hatikujui. Ã<br />
Wakafwata njia hata pale pahala aliokata rniaa pale.<br />
(- Watoto wale warnernfwata?<br />
- Wote wao watatu, rntoto rnrnoja, rnjukuu rnmoja.)<br />
Wakasimama pahala aliokata rniaa pale. Pale tena nini rnwirnbo<br />
wake vile?<br />
à Fungwa rnwango nipite,<br />
Fungwa rnwango marna,<br />
Fungwa rnwango nipite,<br />
Fungwa rnwango marna,<br />
Timekuja,<br />
Fungwa mwango nipite,<br />
Fungwa rnwango marna,<br />
Na Mwana Fatima,<br />
Fungwa mwango nipite,<br />
Fungwa mwango marna,<br />
Na Mwanamizi,<br />
~ungwa rnwango nipite,<br />
~ungwa rnwango marna,<br />
Hirna hirna,<br />
Fungwa mwango nipite,<br />
Fungwa rnwango ... >7
Elles continuèren leur chemin, elles continuèrent et elles<br />
arrivèren chez la mere. Elles y trouvèren le mari qui pleurait tant<br />
qu'il en avait de la chassie gros comme le poing dans les yeux. Il<br />
essayait d'amadouer sa femme. Elle lui disait:<br />
J e ne resterai pas. Je t'avais bien dit que si tu partais en voyage<br />
et que quelqu'un, que ce soit un homme ou une femme<br />
t'interroge, tu ne devais pas dire mon secret, tu devais dire: 'je<br />
l'ai trouvé par /A'. Et tu as dtb dire 'celle-LA, c'est une Fille de<br />
Palmier' eh bien, je n'ai plus de raison dte rester ici! Allons,<br />
venez, nous partons chez nous, mes enfants!<br />
- Mes enfants, vous me fuyez?"<br />
Les enfants répondiren :<br />
C'est notre mere' que nous connaissons, toi nous ne te<br />
connaissons pas. '><br />
Elles continuèren leur chemin jusque là -bas a l'endroit ou il<br />
coupait autrefois les feuilles de palmier.<br />
(- Et les enfants l'avaient suivie ?<br />
Elles étaien toutes les trois, la mère la fille et la petite-fille.)<br />
Elles se tenaient debout a l'endroit oà il coupait autrefois les<br />
feuilles de palmier. Et la, quel est donc le chant qu'elle chantait<br />
(1 0) ?<br />
Ouvre la porte que je passe,<br />
Ouvre la porte, mère<br />
Ouvre la porte, que je passe,<br />
Ouvre la porte, mere,<br />
Nous sommes venues,<br />
Ouvre la porte que je passe,<br />
Ouvre la porte, mère<br />
Avec Mwana Fatima,<br />
Ouvre la porte, que je passe,<br />
Ouvre la porte, mère<br />
Et avec Mwanamizi,<br />
Ouvre la porte, que je passe,<br />
Ouvre la porte, mère<br />
Vite vite,<br />
Ouvre la porte, que je passe,<br />
Ouvre la porte.,.~
Ule baba iko chini ya rniguu, amelala miguuni, anarnshika<br />
rnwanamke rniguu, ewa.<br />
Nitakupa wewe rnali ! Ã<br />
Akamwarnbia :<br />
Mali urnapata kwangu na mwenye nirneshaitwaya. Enda tu<br />
ukaketi umtafuta rnwingine rnwoe! Mimi hapa sina msafara ya<br />
kurudi nyurna Iakini ya kwenda kwetu tu ndo nilio nayo.<br />
Mama e, fungwa mwango nipite,<br />
Funga mwango ...,<br />
Marna, fungwa rnwango nipite,<br />
Fungwa rnwango ...,<br />
Na Mwana Fatima,<br />
Fungwa mwango nipite,<br />
Fungwa mwango ...,<br />
Na Mwanamizi,<br />
Fungwa mwango nipite,<br />
Fungwa mwango ...,<br />
Hima hirna,<br />
Fungwa rnwango nipite,<br />
Fungwa rnwango ... Ã<br />
Ikaja upepo, kashikazi, vu vu vu vu vu, rniaa zile zikalala lala<br />
lala lala hivi akifanya hivi hakuwaona pahala walokwenda.<br />
Akasalia mwanamme ule, arnasalia pale, anatazarna anaona miaa<br />
tu ndo ilomjalia. Ai! Akashukuru Mungu. Jua linatua tena,<br />
magharibi. Akafwata njia, akirudi nyurnbani, akakuta nyurnba<br />
yake ile ile ...<br />
(- Ile ile karnrna kana zamani.)<br />
Ya satra (2) ile, ya rnakuti. Akaingia ndani pale, akitazarna nguo<br />
hata kipande! Nguo yake ile ile ndo ilochomekwa pale na ile<br />
alokwenda nayo maongoni. Mwanarnke amakwenda zake. Watu<br />
wakilala hata usubuhi wanatazarna rnkabala ule hawaoni nyurnba<br />
ya dari wakasalia na ushangavu.<br />
=Ai ! Ule arnekwenda zake, je rnwa, jarnaani, rnasikini?<br />
- Ha, huyo hapo.~<br />
1 O4
Le mari étai à ses pieds, il, se traînai à ses pieds, il lui<br />
embrassait les pieds, oui.<br />
à Je te donnerai des riches ses!^<br />
Et elle répondait<br />
des richesses, c'est de moi que tu les as eues, et je les ai d&jÃ<br />
reprises. Pars seulement et demeure, si tu en trouves une autre,<br />
&pouse-la! Pour moi maintenant, il n'y a plus de retour en<br />
arrière revenir chez nous, voilà ce qu'il y a 'dans mon cœur D<br />
à Ouvre la porte, que je passe,<br />
Ouvre la porte ...<br />
Ouvre la porte, que je passe,<br />
Ouvre la porte ...<br />
Avec Mwana Fatima,<br />
Ouvre la porte, que je passe,<br />
Ouvre la porte ...<br />
Et avec Mwanamizi,<br />
Ouvre la porte, que je passe,<br />
Ouvre la porte ...<br />
Vite vite,<br />
Ouvre la porte, que je passe,<br />
Ouvre la porte ...-<br />
Il se fit un grand vent, une tempete, ouh ouh ouh ouh ouh,<br />
tous les palmiers se couchèrent se couchkrent comme cela,<br />
l'homme se tournait de tous &té (11) sans voir par oà elles<br />
étaien passées L'homme restait, il resta là il regardait, et il ne<br />
voyait que' des palmiers partout. Hélas il ne lui restait qu'à se<br />
résigne à la volontà de Dieu. Le soleil se coucha, c'étai le soir.<br />
II reprit le chemin, et quand il fut rentrà à la maison, il trouva sa<br />
maison exactement ...<br />
(- Exactement comme au temps jadis.) .<br />
Une. maison de feuilles 'de palmier (12), de palmes. Il y rentra,<br />
chercha ses v6tements, il n'en restait pas un lambeau! Il y avait<br />
juste le vêteinen qu'il avait suspendu là et celui qu'il avait sur la<br />
peau, tout crasseux. La femme étai repartie chez elle. Les gens<br />
en se réveillan le matin regardèren du côt de sa maison: ils ne<br />
voyaient plus la maison à étage ils étaien stupéfaits<br />
à Ah ! Il est donc parti, dites, les amis, le pauvre qui habitait ici ?<br />
- Mais non, il est toujours ici. Ã
Kaz1 yake "le "le amelrudia, basi hwenda hata ndani huko, kwenda<br />
kukata, labda atarudi atarnpata, atarnwona. Hakurnwona tena<br />
hata leo hata kesho<br />
(- Hata kesho !)<br />
Si mirni rnwongo watu wa zamani
II reprit son travail-exactement comme avant, il partait en pleine<br />
brousse, pour couper des feuilles de palmier, peut-êtr en<br />
retrouverait-il encore une (13), peut-êtr en trouverait-il une...<br />
Mais il'n'en trouvera jamais, ni aujourd'hui ni demain.<br />
(- Ni demain !l<br />
Ce n'est pas moi la menteuse, ce sont les gens du temps jadis<br />
(74).<br />
(1) Des feuilles de palmier*. Ce sont plus exactement les folioles des<br />
palmesdHyphaene shatan (en malgache'satrana ou satra), qui servent en<br />
vannerie.<br />
(2) Quelles nouvelles. Monsieur, depuis tout ce temps ?Ã La femme se<br />
comporte comme une dpouse que l'homme aurait laissé A la maison et<br />
qu'il retrouverait apr6s un voyage par exemple. Bwana, traduit ici par<br />
Monsieurn, est le terme respectueux qu'une femme emploie pour<br />
s'adresser A son mari. Le terme correspondant pour l'épous est Bibi,<br />
traduit un -peu plus loin par Madame m.
(3) Ã Le temps de leur bonheur &ait 6puis6 m. Le texte porte : riziki na maji<br />
imakwisha (on attendrait plut6t zimakwisha pour l'accord), expression<br />
proverbiale qui se traduit: les provisions et l'eau sont hpuis4es m, c'est-Ã<br />
dire: le bon temps est fini, les difficult6s commencent.<br />
(4) Son d6mêlol et sa corbeille a. Objets typiquement féminin dont elle<br />
ne se séparer pas. La corbeille kitunga ou tunga (en malgache sibatsy)<br />
dont il est question ici est pour les gens de Nosy Be un objet<br />
actuellement introuvable, caractbristique de l'ancienne civilisation swahilie.<br />
En vannerie trè fine, il étaimportb d'Arabie (v. Sacleux Dict. Swah.,<br />
Franc., articles kitunga, tunga). Sa prbsence dans le conte contribue Ã<br />
/'atmosphèr de luxe antique du texte.<br />
(5) Elle appelle Mwana Fatima. Les noms de la fille et de la petite fille<br />
sont intervertis: Ã partir d'ici c'est la fille qui s'appellera Mwana Fatima et<br />
VII<br />
Mve y<br />
Mveya
Mke wake akakoga pale, bado iko majini Nyama ule amakuja ... Ã<br />
à Sa femme se baignait donc là -bas et elle n'&tait pas encore dans l'eau que d6jd la B6te &ait orr~v&e<br />
... Ã
Alikuwa mtu mwanamme, wamaketi na ndugu zake wanawake<br />
katika nyumba, wamaketi ... i. Mwanamme ule jina yake Mveya.<br />
(- Nani ?<br />
- Mveya.)<br />
Basi, amakwenda kama Mjangaa, akampata mwanamke kule<br />
à Natakuoa, nipeni mwanamke huyo. -<br />
Akapewa mtoto mwanamke mwanamwari. Na mtoto ule katika<br />
bao walopija saa alotwaa mwanamke mimba, kuna kitu tena<br />
mwituni kule imatwaa rnimba warnafwatana. Akaja akazaa na uie<br />
mwituni amazaa, wote wanawake. Basi, alipokuja kurntaka ndoa,<br />
harusi irnakwisha, baba na mama wakaserna :<br />
à A baba, sabu mke wako unamchukua mnakwenda, kuna nyarna<br />
mwituni huko, sura yake ya mwanangu huyu, umbo Iake<br />
mwanangu, msemo wake mwanangu. Basi kama mmafwatana,<br />
usirnweke nyuma, mweke mbele. Mmakuta mto wa maji anataka<br />
kukoga, anavua nguo, akiingia majini, wewe keti hapo ukirntazama<br />
hivi. u<br />
Haya :<br />
Ewa, marahaba, marna, nimasikia.<br />
- Unasikia, baba, hiyo, halla halla, mwanangu huyo.<br />
- Ewa. -<br />
Akafwata njia, njia ya miguu, wakenda, wakenda, wakenda,<br />
wakenda, wakenda, wakenda, wakenda, imakuwa mchana.<br />
Mwanamke akamwambia :<br />
KA, nnaona jasho e, nnataka kukoga. Ã<br />
Akasema :<br />
à Maji yale pale mto wa maji.
II y avait un homme qui demeurait chez lui avec ses sœurs Ils<br />
demeurerent la longtemps. Et cet homme s'appelait Mveya.<br />
(- Comment (1) ?)<br />
- Mveya.)<br />
Alors, il partit, comme, disons, a Majunga, et la il trouva une<br />
femme (2).<br />
=Je veux me marier [dit-il aux parents], je vous demande cette<br />
femme en mariage. Ã<br />
On lui donna la jeune fille, une jeune fille vierge. Or, cette jeune<br />
fille, le devin qu'on avait consultà quand sa mèr &tait enceinte<br />
d'elle avait dit qu'il y avait un êtr de la forê qui avait et13 conç<br />
en mêm temps qu'elle. Lorsque sa m&re accoucha, l'êtr de la<br />
forê accoucha aussi, et les deux enfants étaien des filles. Alors,<br />
quand notre homme l'eut recherchhe en mariage, la noce<br />
terminde, les parents de la jeune fille lui dirent:<br />
CC Eh bien, mon enfant, tu peux maintenant emmener ta femme,<br />
mais quand vous partirez, sache qu'il y a une Bote dans la for&,<br />
qui a le visage de ma- fille que voici, l'apparence de ma fille, la<br />
voix de ma fille. Alors, quand vous partirez ensemble, ne la laisse<br />
pas passer la dernière fais-la passer devant. Si vous rencontrez<br />
une rivièr et qu'elle veut se baigner, et qu'elle enlhve ses<br />
vêtement pour entrer dans l'eau, toi, reste la et ne la quitte pas<br />
des yeux. Ã<br />
Et lui:<br />
à C'est bien, mère je te remercie, j'ai bien compris.<br />
- Tu as bien compris, mon enfant ? Fais bien attention : c'est ma<br />
fille !<br />
- Mais oui. Ã<br />
II se mit en route,à pied, et ils marchèrent ils marchdrent, Us<br />
marchèrent ils marchèrent ils marchèren ..., et c'&ait déj le<br />
milieu de la journee. La jeune femme dit:<br />
/1 répondit<br />
- Voilà de l'eau, là -bas une rivière<br />
à Oh, je suis en sueur, j'ai envie de me baigner. Ã
Akaingia majini pale ule mwanamke, ye akaketi vile, pale anoketi<br />
hamuoni vizuri ...<br />
(- Ule mke wake?)<br />
Ule mwanarnke, mke wake ule. Akakoga, pale, bado iko majini<br />
nyama ule amakuja. Akatwaa nguo zile akavaa bila mwanarnme<br />
ya kumwona. Akavaa nguo zile, hulia zile zote, akatia shingoni,<br />
mkononi, amakuja.<br />
u Halo zetu ! '><br />
Mwanamme akimtazama :<br />
Yeye akasimama, akafwata njia.<br />
Ule anakoga, unamjua mtoto akipata maji ! Na kuoga tu pale,<br />
akaondoka, akitazama nguo yake ilikuwa hapa, akitazama hulia<br />
ilikuwa hapa.<br />
Ee ! Maneno ya kina mama ile labda ndo ilionipata hiyo e !<br />
(- Ule mtoto mwanamke ndo anosema hivyo?<br />
- Nd0 anosema hivyo, ule mke wake ule alofanya harusi.)<br />
Wao wameshafwata njia, wamakwenda Zao. Akasema :<br />
à Hapa upande wa mkabala huu ndo tilotoka. Uso wetu<br />
unatazama huku, basi ninafwata huku huku tinoutazama e ! ~<br />
Anakenda, kenda mwanarnke, pahala mbali ...<br />
(- Peke yake tu?<br />
Peke yake.)<br />
Amekwenda zake.<br />
Wamafika rnjini kule:<br />
UA, baba arnakuja, baba amakuja, baba! A, amamleta mwanamke,<br />
a, shemeji yetu labda huyo! '><br />
Wamaingia pale, wakafungwa bahasha zile, wakaulizana habari,<br />
akasema :<br />
~Huyo shemeji yenu e, nilomwoa huko nilokwenda. Ã
Et la femme entra dans l'eau, et lui, il s'assit comme ça mais de<br />
là il ne la voyait pas trè bien ...<br />
(- Sa femme ?)<br />
La jeune femme, sa femme. Elle se baignait donc là -bas et elle<br />
n'étai pas encore dans l'eau que dejà la Bêt étai arrivée Elle<br />
prit les habits et les mit, sans que l'homme s'en aperçoive Elle<br />
prit les habits, et tous les bijoux, et se les mit au cou et aux bras.<br />
et elle vint:<br />
Allons-y, [dit-elle].<br />
L'homme la regarda:<br />
=Ah!=<br />
II ne dit rien et continua son chemin (3).<br />
Et elle, elle continuait à se baigner, vous savez bien comment<br />
font les enfants, des qu'ils se trouvent dans l'eau! Et aprè s'êtr<br />
bien baignée elle ressortit et chercha ses habits qu'elle avait<br />
laissé là et ses bijoux qu'elle avait laissé lÃ<br />
-Hà hé Ne serait-ce pas ce que me disaient mes parents qui<br />
m'arrive ici ?Ã<br />
f- C'est la jeune fille qui parle ainsi?<br />
- C'est elle, ta jeune fille dont 'on avait célebr les noces ...)<br />
Et les autres avaient poursuivi leur route, ils étaien partis. Et elle,<br />
elle se disait:<br />
Voilà par ici la direction d'oà nous sommes venus. Et nous nous<br />
dirigions de ce côt là Eh bien, je vais continuer vers /à oà nous<br />
nous dirigions !Ã<br />
Elle marcha, marcha, la jeune femme, ë c'étai loin ...<br />
(- Toute seule ?<br />
- Toute seule.)<br />
Elle partit.<br />
Et les autres étaien arrives au village:<br />
Ah. il est revenu, il est revenu, c'est lui! Ah, il a amenà une<br />
jeune femme, ah, ce doit êtr notre nouvelle belle-sosur!~<br />
Ils entrèren au village, défiren les bagages, se dernanderent les<br />
nouvelles, et lui, il annonça<br />
Voici votre, belle-sœur je l'ai épousà là oà je suis alle. >>
Ewa. Wakachinja kuku, pale na kupika, ehe! Shughuli! Wakala.<br />
Na ule mwanamke ana mkia, ule nyama wa mwituni ule. Basi,<br />
akifika pale, shaku matusi mbele yenu, mwanamme akimshika:<br />
A i ! lyo ndo sitaki mimi !<br />
- Ai! Basi, marna, basi, lala. (Mtoto je anambembelezwa.) Basi,<br />
lala. ,<br />
Analala. Mkia ule hajui kurudisha !<br />
><br />
(- Hajui kurudish'a !)<br />
Ewa. Pale pale iloota ...<br />
Hata usubuhi :<br />
A, shemeji, halo tikatwae kuni ! Ã<br />
Wanafwatana na shemeji Zao, wanakwenda kutwaa kuni mshituni.<br />
Watu wakitwaa kuni, kila mtu na njia yake mwituni kule. Akakata<br />
gongo akaweka, akatwaa kisu yake ile, (...) akatwaa mkia ule,<br />
akaweka juu ya mti ule. Qaikata. Inauma bdko! Kwa, kwa! A:<br />
= Madanganya, i danganya,<br />
We mkia katika,<br />
Madanganya, madanganya,<br />
Nipate kulala na bwana,<br />
Madanganya, madanganya,<br />
Ku, kukutu, ku!<br />
Madanganya, madanganya. Ã<br />
Haikatiki, inauma.<br />
(- Inauma e, a inauma!)<br />
Amarudi, wakitazama kuni tatu :<br />
a A ! Hakupata, hakuzoeya ! ,<br />
Shemeji zake wakavunja vunja kuni wakamfungia wakamtika :<br />
à Halo ! Ã
On tua des poules, on les fit cuire, on &ait trè affaire ! Puis on<br />
mangea ...<br />
Or, cette femme, elle avait une queue, cette Bêt de la forê<br />
(4)! Et quand ils furent arrives ..., excusez-moi de parler de ces<br />
choses-là ..., et quand le mari voulut la prendre:<br />
AÃ ! Non, je ne veux pas !<br />
- Aà ! Eh bien, ma chère ç va, dors. (C'est encore une enfant.<br />
Ise disait-il], il faut,la dorloter.) Ç va, dors. -><br />
Elle s'endormit. Et c'est qu'elle ne savait pas rentrer sa queue!<br />
(- Elle ne savait pas la rentrer!)<br />
Et oui! Et c'étai justement l'endroit dont il avait envte, lui ...<br />
Et le matin:<br />
E h bien, ma belle-saur, allons chercher du bois!^<br />
Elle partit avec ses belles-sœurs elles partirent chercher du bois<br />
dans la forêt Et en cherchant du bois, elles se séparèren<br />
chacune suivant un chemin different dans la forêt Elle, elle<br />
coupa uh rondin, la plaç la, prit son couteau, (...) et essaya de<br />
se couper la queue, en la posant sur le rondin.'Mais c'est que ç<br />
lui fait mal (6)! Tac, tac ! Ouille!<br />
Menteries, menteries,<br />
Toi la queue, coupe-toi,<br />
Que je puisse dormir avec mon seigneur,<br />
Menteries, menteries,<br />
Tac, tac, tac, tac!<br />
Menteries, menteries (7). 0<br />
Elle n'arrive pas a se la couper, et ç lui fait mal.<br />
(- Ç lui fait mal, ah, je comprends que ç lui fait mal!)<br />
Elle rentre, et les autres voient qu'elle n'apporte que trois<br />
morceaux de bois :<br />
Oh, elle ne rapporte rien, elle n'a pas l'habitude!~<br />
Ses belles-sœur lui coupent vite un peu de bois, lui en font un<br />
fagot et le'lui donnent à porter:<br />
Allons ! *<br />
Il7
(- Pale na uchungu ya rnkia ...<br />
- Ya mkia ule.<br />
- Mkia ule umekwisha kuingia dosari.)<br />
Wanarudi rnjini, wanapika, anakula tonge moja :<br />
w Nirnashiba ! Ã<br />
Mwa! Wameshangaa. Na pale ana harnu ya ule rnkia ule.<br />
Wanalala. Mwanamrne akisema 'nnarnwekea rnguu':<br />
ÇA lyo ndo habari rnirni ...<br />
- A, basi, marna, lala, nyarnaza, mi sikuchokozi, nyarnaza. Mtoto<br />
bado iko rnjini kwangu huku hakuzoea ananiogopa ... >><br />
Basi, wanaketi pale, wanaketi pale, wanaketi. Haya:<br />
: Sherneji, tikatwae kuni !<br />
- Halo. -<br />
Bari kutwaa kisu na kamba: safari mwituni. Ye hwenda rnkabala<br />
ule, ule kwenye gong0 ile. Akifika kule, anawatazarna wale<br />
warnakwenda kule wanaserna :<br />
~Huko anakwenda huko rnkabala wake peke yake. '><br />
Anatwaa mkia ule, anaweka juu ya kigongo ile. Anatwaa kisu : ku,<br />
kukutu, ku !<br />
Ku, kukutu, ku!<br />
Madanganya, rnadanganya,<br />
Madanganya, madanganya,<br />
We mkia katika,<br />
Madanganya, madanganya,<br />
Nipate kulala na bwana,<br />
Madanganya, madanganya,<br />
Ku, kukutu, ku!<br />
Madanganya, rnadanganya. Ã
(-Et sa queue lui faisait mal ...<br />
- Oui, sa queue!<br />
- Sa queue qui étai déj couverte de plaies!)<br />
Elles reviennent au village et se mettent à faire la cuisine; elle,<br />
elle ne mange qu'une seule poigné de nourriture (B), et elle dit:<br />
u Je n'ai plus faim ! *<br />
Ah ! Les autres &aient etonnees. Mais elle, elle etait tracassge par<br />
l'affaire de sa queue. Ils se couchent. Le mari se disait: 'je vais<br />
mettre ma jambe entre les siennes,..':<br />
Ah! C'est que je ne ...<br />
- Ah! Bien, bien, ma chère dors, sois tranquille, je ne te<br />
toucherai plus, sois tranquille. C'est une enfant qui arrive juste<br />
chez moi, elle n'a pas l'habitude, elle a peur de moi ...*<br />
Et ainsi ils demeurèrent ils demeurbrent, ils demeurèren ... Une<br />
autre fois:<br />
Belle-sœur allons chercher du bois !<br />
- Allons-y. *<br />
à faut bien prendre la hache et la corde. Et les voilà parties pour<br />
la forêt Elle, elle revient au mêm endroit, là oà il y avait la<br />
souche. Arrivé là elle voit les autres qui continuent en se<br />
disant :<br />
à La voila partie toute seule<br />
l'endroit qu'elle a choisi. Ã<br />
E/te prend sa queue, la pose sur le rondin, et prend sa hache:<br />
tac, tac tac, tac!<br />
à Menteries, menteries,<br />
Tac, tac tac, tac !<br />
Menteries, menteries,<br />
Toi la queue, coupe-toi,<br />
Menteries, menteries,<br />
Que je puisse dormir avec mon seigneur,<br />
Men teries, menteries,<br />
Tac, tac tac, tac !<br />
Menteries, menteries. n
Mkia ukavirnba kwa mana inapata pata kidogo kidogo kisu ile.<br />
Ukavirnba rnkia. Ikaleta harufu rnbaya inonuka nyumbani.<br />
Mwanarnrne akauliza :<br />
u A,' rnke wangu, nini kitu inonuka nyumbani hapa ?<br />
Akaserna :<br />
u Ninasikia, sijui panya huyu amakufa ...<br />
(- Sikumwona.)<br />
Anatwaa taya akarnulika rnulika nyurnba nzima ile anafagia fagia<br />
nyumba nyeupe! Mkia 'ukasema: 'rnirni, mirni ninavirnba e,<br />
ninanuka dinda hizi'.<br />
Wamalala hata usubuhi, hehe!<br />
- Kitu gani inonuka nyurnbani kwetu ?<br />
Usuki haingiliki nyumbani : rnwango zirnafungwa fungwa, dirisha<br />
zimafungwa fungwa, harufu rnbaya ende wapi ?<br />
{- Haende mahala.)<br />
.Die anakuja tu.<br />
(- Nani ? Ule rnmoja ...<br />
- Ule wa nyuma alowachwa mwituni ..., rnajini. Iko wazi! (...).)<br />
Akaja, akaja, sabu zarnu za al'asiri pale wanaume wako karatani,<br />
wanacheza karata ... Mi nnafanya nnakata kata tu ... Akaimba ule<br />
anokuja :<br />
120<br />
à Mveya, Mveya, marna alikwambia, Mveya,<br />
Mveya Mveya, marna alikwambia, Mveya,<br />
Huko njiani wendako, Mveya,<br />
Kuna nyarna wa mwituni, Mveya,<br />
Urnbo la rnwanangu, Mveya,<br />
Sura ya rnwanangu, Mveya,<br />
Mserno wa rnwanangu, Mveya.
Et la queue enflait, parce que la hache finissait par en entailler<br />
un petit peu. La queue enflait, et elle répandai une mauvaise<br />
odeur qui empuantissait la maison. Le mari demandait:<br />
u Mais, ma femme, qu'est-ce donc qui sent si mauvais dans la<br />
maison ? Ã<br />
Elle rbpondait :<br />
-Je le sens bien, ce doit 6tre quelque rat crev &...<br />
(- Mais je ne le trouve pas.)<br />
Mais je ne le trouve pas 1 Ã<br />
Elle prend la lampe, et elle &claire partout dans la maison, et elle<br />
balaye partout, tout étai propre ! Mais la queue protestait: 'c'est<br />
moi, c'est moi qui suis enflde cause de toutes ces écor<br />
chures !'<br />
Ils dormirent jusqu'au matin. Toujours la mêm odeur!<br />
à Qu'est-ce donc qui sent si mauvais chez nous ? Ã<br />
Pendant la nuit on ne-pouvait pas se supporter dans la maison:<br />
Toutes les portes fermées toutes les fenêtre fermées oà l'odeur<br />
pouvait-elle s'en aller ?<br />
(- Elle n'allaitnulle part.)<br />
Mais l'autre approchait toujours.<br />
(- Qui? Celle qui ...<br />
- Celle qui étai resté en arrière qu'il avait abandonné dans la<br />
forêt dans la rivière Et elle &ait toute nue (...) !)<br />
Elle approchait, elle approchait, et c'étai à peu prè à l'heure de<br />
la prièr de l'après-midi et les hommes étaien occupé à jouer<br />
aux cartes ... (Je vais abrége un peu l'histoire ...) Elle chantait en<br />
approchant :<br />
à Mveya, Mveya, ma mèr te l'avait dit, Mveya,<br />
Mveya, Mveya, ma mèr te l'avait dit, Mveya,<br />
Sur le chemin oà tu passeras, Mveya,<br />
Il y a une Bêt de la forêt Mveya,<br />
Elle a l'apparence de ma fille, Mveya,<br />
Elle a le visage de ma fille, Mveya,<br />
Elle a la voix de ma fille, Mveya. >>
Pwa pwa pwa pwa, pwa turufai. Yeye ule nyama wenyewe<br />
arneshasikia kule, nyumbani kule. Iko kirnba kirnba cha paka,<br />
mara iko ndani, mara iko mwangoni ...<br />
(- Iko rnwangoni.)<br />
Mara purnzi kumi kurni, shemeji zake wanarnwuliza:<br />
ÇA rariao, sasa we leo unafanyaje?<br />
- Hn, hn, hapana hata kitu! Ha, leo! Hn, sijui e! ,<br />
Anakuja tu ule:<br />
Mveya; Mveya, marna alikwambia, Mveya,<br />
Mveya, Mveya, marna alikwarnbia, Mveya,<br />
Huko njiani wendako, Mveya,<br />
Kuna nyarna wa rnwituni, Mveya,<br />
Mserno wa rnwanangu, Mveya,<br />
Sura ya mwanangu, Mveya,<br />
Umbo la rnwanangu, Mveya.<br />
Hn, hn, sijui ...<br />
Mara arnasirnama wanjani :<br />
Sasa unafanyaje wewe leo, shemeji ?<br />
- A, a, ehe el Ã<br />
Anarudi ndani. Mara iko rnwangoni. Hana kituo ya kukaa ndani.<br />
(- Ule iko karibu.<br />
- Ule iko kari bu.<br />
- Karibu : iko kama Likisi.)<br />
Haya, wale wanaurne wake, na wenzake wanocheza karata,<br />
wanamsikia :<br />
uAi, he bwana e!<br />
- Ha?<br />
- Sabu kuna ndege huyo, sijui ndege anaimba huyo anakutaja<br />
jina !<br />
122
Et pan, et pan et pan, et un atout (9)! Et elle, la Bêt de la forêt<br />
elle avait tout de suite entendu le chant, de chez elle. Et elle ne<br />
tendit plus en place (10): on pouvait la voir un instant dans la<br />
maison, un instant aprè à la porte ...<br />
(- A la porte.)<br />
Un instant apres, toute essoufflee, ha, ha. Ses belles-sœur<br />
l'interrogeaient :<br />
Mais, belle-sœu (Il), qu'est-ce que tu as donc aujourd'hui?<br />
- Mais non, mais non, je n'ai rien du tout! Ah, aujourd'hui! Non<br />
vraiment je ne sais ...*<br />
Et l'autre approchait toujours :<br />
u Mveya, Mveya, ma mere te l'avait dit, Mveya,<br />
Mveya, Mveya, ma mere te l'avait dit, Mveya,<br />
Sur le chemin oà tu passeras, Mveya,<br />
Il y a une Bët de la forêt 'Mveya,<br />
Elle a la voix de ma fille, Mveya,<br />
Elle a le visage de ma fille, Mveya,<br />
Elle a l'apparence de ma fille, Mveya. >><br />
-Nori, non, je ne sais ...Ã<br />
Un instant aprbs elle se tient debout au milieu de la cour:<br />
à Mais qu'est-ce que tu as donc aujourd'hui, belle-sœur<br />
- Mais non, non ! Rien, non !Ã<br />
Elle rentre à la maison. Un instant aprè la voilà à la porte. Elle<br />
ne peut rester un instant dans la maison.<br />
(- L'autre est dejà tout près<br />
- Elle est déj tout prè<br />
- Tout près comme au puits de Likisi (12).)<br />
Et les hommes là -bas les amis du mari, ils jouaient aux cartes<br />
avec lui. Ils ont entendu:<br />
d à ! Dis, l'ami!<br />
- Oui?<br />
- On dirait qu'il y a un oiseau par là je ne sais si c'est un<br />
oiseau, mais il chante et il prononce ton nom!Ã<br />
123
(- Mveya.)<br />
Akasema :<br />
Hasha na lillahi! Mi sina ndege anojua jina yangu akairnba<br />
akaniita.<br />
- He bwana, tunyamaze wacheni kelele ! >><br />
Wanadamu wakanyamaza. Anakup mwanamke :<br />
à Mveya, Mveya, marna alikwambia, Mveya,<br />
Mveya, Mveya, mama alikwambia, Mveya,<br />
Huko njiani wendako, Mveya,<br />
Kuna nyama ya rnwituni,<br />
Urnbo la rnwanangu, Mveya,<br />
Msemo wa rnwanangu, Mveya,<br />
Sura ya mwanangu, Mveya. Ã<br />
A! Akasimama. Akenda mbio mwanamrne anamwona rnk e wake<br />
ule. Alivua kilernba kichwani akamfinika mke wake alimwinua.<br />
Ule bibi nyama wa mwituni alio nyurnbani akasema:<br />
a A! Anakuja ule ! *<br />
Akasalia :<br />
Ku, kukutu, ku<br />
Ku, kukutu, ku<br />
* Madanganya, madanganya,<br />
Madanganya, madanganya. m<br />
Nguo akatupa, zile men0 refu zikatokeza, mkia mrefu ule<br />
ikatokeza, nusu imavimba inanuka, imavirnba, inanuka ... Mbio<br />
wakasalia :<br />
-Ai ! Ai ! Jamaani e, jarnaani ule ...<br />
Mvurugu ameingia nyumbani :<br />
u Nyama kitu gani hii ? *<br />
(- Akaingia mwituni ...)<br />
Mbio! Akafwata njia huyo ! Na ule anakuja akaingizwa na mrne<br />
wake nyumbani, na kilio.<br />
124
II répondit<br />
Certes, par Dieu, non ! Il n'y a pas d'oiseau qui-sache mon nom,<br />
qui m'appelle en chantant!<br />
- HÃ l'ami ... Taisez-vous donc, ne faites pas de bruit!=<br />
Les gens se turent. La femme continuait à approcher:<br />
a Mveya, Mveya, ma m&re te l'avait dit, Mveya,<br />
Mveya, Mveya, ma mèr te l'avait dit, Mveya,<br />
Sur le chemin oà tu passeras, Mveya,<br />
Il y a une Bêt de la forêt Mveya,<br />
Elle a l'apparence de ma fille, Mveya,<br />
Elle a la voix de ma fille, Mveya,<br />
Elle a le visage de ma fille, Mveya. n<br />
Ah! -Il se l&ve, il court, le mari, et il voit que c'est sa femme. Il<br />
dkroula la toile du turban qu'il portait sur la têt et il en couvrit<br />
sa femme, et la souleva dans ses bras.<br />
L'autre dame, la Bêt de la forêt dans la maison, disait:<br />
w Hélas elle est arrivde!~<br />
Elle restait là à chanter:<br />
Tac, tac tac, tac !<br />
Tac, tac tac, tac !<br />
Menteries, menteries,<br />
Menteries, menteries. n<br />
Elle rejeta ses habits, elle- sortit ses grandes dents, elle sortit sa<br />
longue queue, avec des endroits qui étaien enflé et puants (13).<br />
Enflé et puants ... Elle s'enfuit. Les belles-sœur restent là :<br />
a Ah! Ah! Les amis, les amis, celle-là ...Ã<br />
La maison étai sens dessus-dessous.<br />
Qu'est-ce que c'est donc que cette Bêt ?'><br />
(- Et elle rentra dans la forê ...)<br />
A la course! Elle suivit le chemin plus vite que ç ! Et celle qui<br />
venait d'arriver, son mari l'introduisit dans la maison, avec des<br />
larmes.<br />
125
Pale wakaketi, rnwanamke ..., wale sherneji zake wakauliza tena.<br />
Wakati ule ndo ule bwana harusi akizisema ya kuwa:<br />
a Mimi nirnarntwaa huyu, mamake na babake wamenambia :<br />
'kuna nyama mwituni huku e, sura ya huyo rntoto wetu e, msemo<br />
wake, maongo yake, sawa sawa. Basi, ukenda nae, usirnwache<br />
nyuma. Kila pahala atokuwa, mtazame, anakoga, keti karibu<br />
mtazarne', nikasema 'ewa'. Basi rnke wangu akitaka kuoga,<br />
nikaambia: 'ngia pale ukoge, ngia'. Akashuka mtoni, rnara<br />
nikamwona amapanda : 'je umesha kuoga ? - ewa ! - halo zetu !'<br />
Timafwata njia timakuja, fa (1) ule si mwanadamu, huyu ndo<br />
mwanadamu sasa nilomleta huyu alokuja. :<br />
Wakipika chak.ula pale, zikachigjwa kuku pale rnanjiwa zikachinjwa,<br />
akapikiwa, aketi akala mdanadamu sikwambi i ku nyingi<br />
hakuona chakula.<br />
(- Hakuona chakula.)<br />
Akala hata pale wakajua kusema:<br />
a Kweli huyu mwanadarnu e ! w<br />
Siku ya tatu wakamwambia :<br />
a Halo tikatwae kuni !<br />
Akenda akavunja vunja kuni, akafunga mzigo wake, akachukua<br />
akarudi mjini, ndo mwanarnme akapurnzika ... Ule hakumwona,<br />
kila akishikwa :<br />
a Usiniguse, ninaumwa, hiyo ndo mambo mimi siwezi edy e (2) ! Ã<br />
Na pale akificha mkia wake ule.<br />
Basi, si mimi ndo nilosema kina dady (3) ha0 ndo waongo<br />
walotifundisha izo.<br />
(1) Kibuki : a Iakini m.<br />
(2) Kibuki : kamwe :.<br />
(3) Kibuki : bibi a.<br />
126
Et ils demeurhnt la..., et ses belles-sÅ“ur l'interrogdrent Ã<br />
son tour. Et alors ce fut le mari qui leur expliqua:<br />
Lorsque i'ai pris cette femme pour dpouse, ses parents m'ont<br />
dit: 'il y a une B6te dans cette forêt qui a le visage de notre<br />
enfant, qui a sa voix, qui a son corps, tout pareils. Alors, quand<br />
tu partiras avec elle, ne la laisse pas derfibre,<br />
quelque endroit<br />
qu'elle se trouve, ne la quitte pas des yeux, si elle se baigne<br />
assieds-toi tout pr& et regarde-la'; et moi j'ai rwpondu 'oui'. Mais<br />
quand ma femme a voulu se baigner, je lui ai dit: 'va, baigne-toi<br />
là -bas va'; et elle est descendue vers la rividre, et 'aussit6t je l'ai<br />
vue remonter: 'eh bien, tu as ddjà fini de te baigner? - oui, a-telle<br />
dit! - allons-y ! ' Et nous avons poursuivi notre chemin et<br />
nous sommes venus ici, mais voilà que ce n'&tait pas un êtr<br />
humain, c'est celle-ci qui est un êtr humain, celle que je viens<br />
de porter, qui est venue ici. Ã<br />
Ils firent il manger, ils tudrent des poules, ils tudrent des<br />
pigeons, on fit la cuisine, et elle prit place, et mangea en femme<br />
qui n'avait pas vu de nourriture depuis je ne sais combien de<br />
jours.<br />
(- Elle n'avait pas vu de nourriture ...)<br />
Elle mangea, et alors ses belles-sœur furent convaincues (14):<br />
C'est bien vrai, c'est celle-ci qui est un êtr humain !'><br />
Au bout de trois jours, elles lui dirent:<br />
à Allons chercher du bois ! =<br />
Elle partit, coupa du bois, fit son fagot et rentra au village en le<br />
portant, et c'est alors que le mari put prendre son delassement ...<br />
L'autre, il ne l'avait pas eue:'chaque fois qu'il voulait la prendre,<br />
elle disait:<br />
d e me touche pas, ç me fait mal; c'est justement ç la chose<br />
que je n'aime pas ... !Ã<br />
Et en réalit c'étai parce qu'elle ne voulait pas lui montrer sa<br />
queue.<br />
Eh bien, ce n'est pas moi qui ai racontà cette histoire: c'est<br />
toutes ces vieilles grands-mhres, les menteuses, qui me l'ont<br />
enseigné (15).
(1) Intervention d'un auditeur qui va ensuite interrompre à de nombreuses<br />
reprises la conteuse pour paraphraser et commenter les diffdrents<br />
dpisodes du conte.<br />
(2) Majunga, en swahili Mjangaa, le grand port de la cdte nord-ouest de<br />
Madagascar.<br />
(3) Le mari est dtonna de voir sa femme revenir si vite, mais il ne<br />
comprend pas qu'il s'agit d'un Etre de la forê qui lui a vole ses habits et<br />
ses bijoux.<br />
(4) Rire des auditeurs.<br />
(5) Les Etres de la for&, monstres, etc., ont des attributs effrayants;<br />
longues dents, griffes, queue, etc., mais ordinairement ils sont capables<br />
de les rentrer pour prendre l'apparence d'un 6tre humain. Ici nous avons<br />
affaire à un monstre incapable de faire disparafire sa queue. Il se<br />
contente de la dissimuler dans les vêtement qu'il a volds. Mais cela est<br />
trè gênan car le mari risque de ddcouvrir cet attribut pendant les<br />
relations qu'il va vouloir avoir avec sa prdtendue 6pouse. Aussi celle-ci<br />
va-t-elle faire semblant d'avoir peur des relations sexuelles, comme une<br />
jeune fille naà ve puis essayer de se couper la queue ...<br />
(6) Ã Mais c'est que .n traduit bbko, un emprunt au malgache sakalava.<br />
. (7) L'Etre de la forê chante pourse donner du courage en essayant de se<br />
couper la queue.<br />
(8) - Une seule poignde de nourriture B. En mangeant avec les doigts à la<br />
mode africaine, comme on le fait parfois chez les Musulmans de Nosy Be.<br />
(9) à Un atout m. Les hommes, tout occupds à leur jeu de cartes, n'ont pas<br />
entendu le chant de la jeune femme.<br />
(10) Elle ne tenait plus en place *. Littdralement: a elle faisait le mandge<br />
du chat qui a vu quelque choseÈ L'Etre de la forê est inquiet: il a<br />
aussitdt compris que c'est sa rivale qui arrive, et ne sait plus quelle<br />
contenance prendre.<br />
(11) "Belle-sœur est ici un emprunt au malgache sakalava ranao<br />
(swahili shemeji). De m6me dans les deux derniers paragraphes, on<br />
trouvera des emprunts au malgache: fa mais*; edy ^justemenfi; dady<br />
=grand1mhw.<br />
(12) Nom d'un puits du village de Marodoka.<br />
(13) Rire des auditeurs.<br />
(14) Dans d'autres versions du mêm conte, la fausse dpouse est<br />
démasqud par ses gofits alimentaires: elle ne mangeait que des<br />
insectes. On a peut-6tre ici une trace de ce motif: les belles-sœur sont<br />
rassurdes de voir la vbritable 6pouse manger comme elles.<br />
(15) Variante de la formule classique dans les contes malgaches: çc<br />
n'est pas moi qui mens, ce sont ceux d'autrefoisn. Cf. conte prdcedent,<br />
note 14.
Kutafuta Akili<br />
La recherche de la<br />
Sagesse
Kitandawili !<br />
- Tega !<br />
Palikuwa masikini mmoja, na mme wake ..., mwanamke na rnme<br />
wake. Wamekaa, akazaa mtoto mmoja. Kuzaa kwake mtoto<br />
mmoja, mtoto ameketi, wamernlea hata ... a mtoto amepata<br />
makamu, akaingizwa chuoni. Kuingizwa kwake chuoni mtoto<br />
amesoma, amesoma, kweli kweli wala hapana dhihaka, ewa,<br />
hata ... a hatimat il amri ..., na pale mamake ana akiba, babake<br />
hajui akiba ya mamake. Na ule mtoto hajui akiba ya mamake, kila<br />
mmoja ameficha sira yake tu, kila mmoja anajua yake. Hata<br />
hatimat il amri, ule mama amekufa.<br />
Kufa kwa marna, mama iko mgonjwa, akamwita mtoto:<br />
- Njema.<br />
- Mimi sina fedha, hapa kama si riali mia tu, ule mama<br />
anasema. Basi, chukua, mtoto wangu e. hiyo ndo akiba yako,<br />
marlsi yak0 ilotoka kwangu. n<br />
Akasema :<br />
w Ewa. Nimesikia ... Nimepokea marahaba. *<br />
Kuketi pale wakamzika, ikesha, akaketi hata ... a mwaka wa pili<br />
babake amekufa tena.<br />
Kufa kwa babake, imepatikana riali mia teini. Riali mia teini.<br />
Akamwita mtoto wake :<br />
Hiyo ndo akiba yangu e.
C'est une énigme<br />
- Tends le pièg (l)!<br />
II étai une fois un pauvre, avec sa femme ..., le mari et la<br />
femme. Ils demeurèrent et la femme eut un enfant. Quand ils<br />
eurent cet enfant, l'enfant demeura, et ils i'élevèren ils<br />
l'élevèren tant et tant que l'enfant ayant atteint l'âg de raison,<br />
on le mit à l'écol coranique. Quand on eut mis l'enfant à l'école<br />
il étudia il étudi vraiment, sans dissipation, tant et si bien qu'Ã<br />
la fin ..., or sa mèr avait des économies et son pèr ne<br />
connaissait pas les économie de sa mère Et l'enfant non plus<br />
ne connaissait pas les économie de sa mere, chacun gardait son<br />
secret pour lui, chacun connaissait les siennes. Tant et si bien<br />
qu'a la fin, la mere mourut.<br />
Avant de mourir, alors qu'elle étai malade, elle appela son fils:<br />
Quelles sont les nouvelles ?<br />
- Bonnes.<br />
- Je n'ai pas d'argent, je n'ai que cent pièce d'argent, dit la<br />
mère Aussi, prends-les, mon fils, ce sont là mes économies c'est<br />
là l'héritag que je te laisse. >><br />
II répondi :<br />
u Bien. J'ai compris ... Je te remercie. -1<br />
Ils demeurèren et ils l'enterrèrent puis l'enfant demeura, tant et<br />
tant que, l'anné suivante, son pere mourut à son tour.<br />
A la mort de son pèr il se trouva hérite de deux cents pièce<br />
d'argent. Deux cents pièces Le pere appela son fils:<br />
Voici mes économies<br />
- Bien. Ã
Akafanya rnazishi, ikesha, rntoto akaketi iko peke yake, na rntoto<br />
arnesoma sawa sawa. Aserna :<br />
-Sasa nini shauri yangu? Nikichukua pesa nikenda kuoa, siku<br />
tatu nitafukuzwa, nikifanya biashara, kama sikupata nitapotea,<br />
nini hiyo ? '><br />
Akaserna :<br />
u Ninakwenda kutafuta akili.<br />
Amekwenda hata ... a akarnpata rnzee mmoja. Arnekwenda njia,<br />
akapiga hodi :<br />
u Karibu ! Je habari ?<br />
- Njerna.<br />
- Nini zaidi ?<br />
- Arnani. Mirni nimekuja hapa ninakuja kutafuta akili, amesema.<br />
- Kutafuta akili ?<br />
- Ewa. =<br />
Akarnwambia :<br />
à Nipe riali rnia. Ã<br />
Akatoa riali mia akampa, akarnwarnbia ya kuwa:<br />
à Uko unokokwenda anokuswaburi, mswaburi e ! lyo ndo neno<br />
ninokwambia. Ã<br />
Akasema :<br />
Ewa, rnarahaba. *<br />
Arnelala pale hata usubuhi akaondoka. Akenda, akenda e,<br />
akampata rnzee rnrnoja tena, akamwuliza :<br />
Je, habari ?<br />
- Njerna.<br />
- Nini zaidi? Urnetoka wapi unakwenda wapi ? Ã
II fit l'enterrement, puis l'enfant demeura tout seul. Or cet enfant<br />
avait étudi parfaitement (2). Il se dit:<br />
à Et maintenant que vais-je faire ? Si /'utilise mon argent pour me<br />
marier, au bout de trois jours on me renverra (3), si je l'utilise<br />
pour faire du commerce, et que mon commerce ne marche pas,<br />
j'aurai tout perdu. Que faire ? Ã<br />
II se dit :<br />
Je vais aller à la recherche de la sagesse. >><br />
II partit, et marcha jusqu'a ce qu'il rencontre un vieilllard. Il<br />
s'avanç et demanda la permission d'entrer:<br />
"Entre! Quelles sont les nouvelles ?<br />
- Bonnes.<br />
- Et quoi d'autre ?<br />
- Rien de mal. Je suis venu ici à la recherche de la sagesse, lui<br />
dit-il.<br />
- A la recherche de la sagesse.?<br />
- Mais oui. Ã<br />
Le vieillard lui dit:<br />
à Donne-moi cent. pi&ces d'argent. Ã<br />
II prit cent pihces d'argent et les lui donna, le vieillard lui dit:<br />
a Oà que tuailles, si quelqu'un t'arrêt en chemin, arrête-to en<br />
chemin! c'est la la maxime que je te donne.<br />
u C'est bien. Merci. Ã<br />
II dormit à cet endroit, et le matin il partit. Il marcha, il marcha,<br />
et il rencontra un autre vieillard, qui lui demanda:<br />
Quelles sont les nouvelles ?<br />
- Bonnes.<br />
- Et quoi d'autre ? D'oà viens-tu et ou vas-tu ?=
Akaserna :<br />
u Mirnl ninakwefida sijui rnahala nilotoka wala sijui rnahala<br />
ninokwenda, walakini hapa rnirni ninatafuta akili. Ã<br />
Ewa. Basi, akarnwarnbia ya kuwa:<br />
a Kama anokuswaburi, rnswaburi e !<br />
Anasema :<br />
u Ewa, rnarahaba. Ã<br />
Amepata rnaneno yale, arnekwenda yeye. Arnekwenda, amekwenda,<br />
arnernpata wa tatu, arnempata wa tatu pale akamwuliza:<br />
u Je, habari ?<br />
- Njema.<br />
- Nini zaidi ?<br />
- Amani. Ã<br />
Akarnwambia :<br />
Neno usokupasha usiingie.<br />
Akasema :<br />
Ewallah, rnarahaba.<br />
Basi mtoto arnekwenda hata ... a akauona rnji rnku ... ubwa hana<br />
rntu anornjua hata mmoja. Akaingia rnsikitini. Kuingia kwake<br />
rnsikitini pale anasali na kusorna, anasali na kusorna hata<br />
rnfaurne arneshangaa :<br />
uAi! Mtu ule arnetoka wapi? Killa nikija adhuhuri ninarnkuta<br />
hapa, alasiri ninamkuta hapa, aa, le0 rnirni nitamkaribisha<br />
nyurnbani. Ã<br />
Akenda pale hata magharibi akarnwarnbia, alesha arnekwisha<br />
akamkaribisha nyurnbani.<br />
à Twende nyurnbani, baba.
II repondit :<br />
à Je marche, mais je ne sais pas d'oà je viens, ni oà je vais. mais<br />
je suis ici à la recherche de la sagesse. n<br />
Bien. Alors le vieillard lui dit:<br />
à Si quelqu'un t'arrêt en chemin, arrête-to en chemin ! Ã<br />
II repondit :<br />
C'est bien, Merci. Ã<br />
Aprhs avoir obtenu ces maximes, il partit. Il marcha, il marcha,<br />
et rencontra un troisièm vieillard. Il rencontra un troisièm<br />
vieillard qui lui demanda :<br />
N Quelles sont les nouvelles ?<br />
- Bonnes.<br />
- Et quoi d'autre ?<br />
- Rien de mal. Ã<br />
Le vieillard lui dit:<br />
u N'entre pas dans une affaire qui ne te regarde pas. '><br />
Il repondit<br />
u Trè bien. Merci. Ã<br />
Alors, le jeune homme partit, il marcha tant et tant qu'il trouva<br />
une ville immense oà il ne connaissait personne, absolument<br />
personne. Il entra à la mosquée Entrà à la mosquée il pria et lut<br />
le Coran, pria et lut le Coran, tant et si bien que le roi en fut<br />
étonn :<br />
à Hà ! Mai6 d'oà vient donc cet homme ? Chaque fois que je vais<br />
à la mosquée a la prièr de midi, je l'y trouve, à la prièr de<br />
l'après-midi je l'y trouve. Eh bien, 'aujourd'hui je vais l'inviter<br />
chez moi. n<br />
II y alla et a l'heure de la prièr du soir il l'invita, et aprè la<br />
prièr de la nuit il le conduisit chez lui.<br />
u Allons chez moi, cher ami. >>
Akenda nyurnbani pale, wakala, ikesha akasema :<br />
à Umetoka wapi ?<br />
- Mimi rnahala nilotoka sijui, nimekuja hapa tu, Mwezi Mungu<br />
arnenileta hapa. Ã<br />
Basi akaserna :<br />
Sasa hivi wewe nitakuchukua uwasomesha watoto wangu.<br />
(- Ee.)<br />
Ewa : nitakuchukua uwasomesha watoto wa-ngu hapa. Ewa: kwa<br />
killa neno yak0 iko kwangu hapa.~<br />
Akaserna :<br />
Marahaba. '><br />
Akarnpa nyurnba pale, na kila usubuhi watoto wanakwenda<br />
wanasorna hata ... a.<br />
Na ule rnke wake wa mfaurne ule anarnpenda ule ...<br />
(- Kijana mwanamrne ?)<br />
Kijana mwanamme ule. Ewa : akaserna :<br />
Nini shauri nitompata mtoto rnwanamrne ule? Ã<br />
Akimshika anakimbia ule. Anataka kurnshika mtoto mwanamme,<br />
anakirnbia. Hata ... a, suku moja, arnernfika, wanapigana, wanapigana,<br />
arnemshika mgongoni narnna hivi.<br />
hnkanzu ile ikatatuka mgongoni ...<br />
(- Ule kijana mwanamme?)<br />
Mwanarnme ule. Halafu akarnwarnbia mme wake:<br />
Mtoto huyu rnbaya ! 'Arnakuja hapa, mimi anataa kunisi-ika tu<br />
anife'li. Basi /a (l), mirni sirntaki rntoto huyu e! Mwalimu wako<br />
simtaki ! >Ã<br />
Akasema :<br />
u lyo ndo habari yake ? Ã<br />
Akaserna :
II y alla, ils mangèrent et à la fin, le roi lui dit:<br />
D'oà viens-tu ?<br />
- Je ne sais pas d'oà je viens, je suis venu seulement par ici,<br />
c'est Dieu qui m'a conduit ici'>.<br />
Alors le roi lui dit:<br />
çE bien maintenant je vais t'engager pour enseigner mes<br />
enfants.<br />
(- C'est ça.<br />
Oui: je vais t'engager pour enseigner mes enfants. Oui, et tout ce<br />
qu'(7 te faut, c'est moi qui m'en occuperai. Ã<br />
II répondi :<br />
- Merci. '><br />
Le roi lui donna une maison, et tous les matins, les enfants du roi<br />
allaient étudie chez lui, et ainsi pendant longtemps ...<br />
Or, la femme du roi tomba amoOreuse de ce ...<br />
(- De ce jeune garço ?)<br />
De ce jeune garçon Oui, Et elle se disait:<br />
Comment vais-je faire pour avoir ce jeune homme ? >><br />
Si elle le touchait, il se sauvait. Si elle voulait toucher ce jeune<br />
homme, il se sauvait (4), tant et si bien que, un jour, elle l'attrapa,<br />
et ils lutthrent, ils luttèren ... Elle l'avait attrapà par le dos, comme<br />
ça Et son habit se déchir dans le dos.<br />
(- L'habit du jeune homme ?)<br />
De l'homme. Ensuite elle alla dire à son mari:<br />
< Ce jeune homme est mauvais! Il est venu ici, il voulait me<br />
prendre et abuser de moi, Alors, non! Je n'aime pas ce jeune<br />
homme ! Je n'aime pas ton prdcepteur!<br />
Le roi dit:<br />
à C'est ç l'histoire de ce jeune homme ? Ã<br />
Elle répondi :<br />
< Oui. >>
Basi, akaturna watu pale :<br />
Narnwende shamba mkachirnbe shirno. Ewa, namchimbe shimo<br />
kule sharnba kule. Ewa, rnkisha kuchirnba shirno shamba,<br />
mtakuja mnambie ya kuwa ... (kama ule rnwanamke ndo alowatuma<br />
watu uyale) rntakuja kunambie ya kuwa 'shimo ile irnekwisha'<br />
Ewa.<br />
Basi, warneketi pale, wamekwenda sharnba kule wale, wamechirnba<br />
shimo ku ... ubwa. shimo kubwa ile, amernwambia ule<br />
rnwalirnu ule.<br />
= Hebu naende sharnba ukaangalie kazi waloifanya kule .imekwisha,<br />
wau~ize 'je, irnekwisha ?' ,<br />
Arnesema :<br />
u Ewa. ,<br />
Die mtoto ule akatoka.<br />
Kutoka kwake, arnekwenda zake, hapa na Lapote kule,<br />
amachukua farashi wake, arnevaa sawa sawa, hapa na Lapote,<br />
amekwenda, akahuta rnaulidi kubwa, watu wanasoma maulidi.<br />
Akawaarnbia :<br />
= Salarnu 'alaikum ! ~<br />
- 'Alaikurn salamu ! Karibu, Bwana !<br />
- Sterehe !<br />
- Karibu, karibu, karibu!<br />
- A, amesema, 'anokuswaburi, mswaburi' ndio hii ! Ã<br />
Akaingia penye maulidi pale. Akasoma maulidi pale hata.. a,<br />
unajua kiasi ya maulidi, hata itakokwisha!<br />
Ewa. Ule hakustaharnili, akamtuma mtoto wake alornzaa rnke<br />
wake rnfaurne ule.<br />
~Hebu ule mwalirnu timerntuma amekawia rnno, nenda wewe<br />
ukaulize, je, namna gani amefika hakufika? ¥<br />
Akaserna :<br />
Ewa. '>
Alors, il donna ses ordres a ses gens:<br />
"Allez a la plantation et creusez-y un trou. Voilà : creusez un trou<br />
là -bas a la plantation. Voila : quand vous aurez fini de creuser ce<br />
trou à la plantation, venez me dire que ..., (parce que c'étai la<br />
femme qui avait donnà les ordres aux gens) venez me dire que 'le<br />
trou est terminé' Voila (5). >)<br />
Alors ils demeurèren la, le3 gens partirent pour la plantation, ils<br />
creusèren un trou énorme et ce grand trou ..., elle dit au<br />
précepteu :<br />
E h bien, va a la plantation, voir si le travail qu'ils font là -ba est<br />
terminé et demande-leur 'alors, c'est termine ?'=<br />
11 répondi<br />
Et le jeune homme partit.<br />
II partit et s'en alla, comme d'ici à Hell-Ville (6), il avait pris son<br />
cheval et mis ses beaux habits, comme d'ici à Hell-Ville, il s'en<br />
alla, et trouva en chemin une grande f&e de maulidi (7), des<br />
gens en train de célébr un maulidi. II leur dit:<br />
u Le salut soit avec vous !<br />
- Et avec vous le salut! Entrez donc, Monsieur!<br />
- Entrez, entrez, entrez!<br />
- Ah. se dit-il, voilà l'occasion d'appliquer ma maxime 'si<br />
quelqu'un t'arrêt en chemin, arrëte'toi'!<br />
II entra dans le maulidi. Et là il cblbbra le maulidi tant et tant ...,<br />
vous savez le temps que dure un maulidi avant de finir!<br />
Bien. L'autre n'a pas la patience d'attendre, il envoie son fils,<br />
qu'il a eu de sa propre femme à lui, le roi.<br />
çE bien mais ce précepteu que nous avons envoyk, il tarde<br />
bien longtemps ! Va donc tokm6me et demande s'il est arrivà lÃ<br />
bas ou s'il n'y est toujours pas arrivé ,<br />
Le fils du roi répondit<br />
à Oui. Ã
Ule amechukua farashi wake. Amechukua farashi wake arnekwenda<br />
hata amekuta watu wanasorna maulidi, akapiga salamu,<br />
akakaribishwa, amekataa. Ewa: amekataa arnekwenda. Na ule<br />
anasoma maulidi pale akaserna :<br />
Ai! Mwenzangu ametoka nyurna ule, na [watu wa] maulidi<br />
wanapeleka fatiha tena.<br />
Basi, arnekwenda kule, akiuliza :<br />
u Je, irnekwisha shimo ? =<br />
A, akasferna:<br />
K Ewa. Shirno imekwisha.<br />
- I ko wapi ? B><br />
Arnekwenda penye shimo pale, akatumbukia ndani ya shimo.<br />
wakarnfukia.<br />
Kufukia pale de arnetoka kule tena. Kutoka kwake kule<br />
amekuja akiangalia :<br />
Je, irnekwisha shirno ?<br />
- 0 ! Tirnekwisha kurnfukia !<br />
- Ai! Neno ilitaka kunipata koa (2)! Hii ndo neno ulonipeleka<br />
rnbele. '2<br />
Basi, ule wa nyuma (...) amevuka, ule wa rnbele arnekufa.<br />
(- Arnekufa.)<br />
Basi. ule akarudi.<br />
Kwenda kule, mwanarnke ule amernwona rntoto ule anokuia na<br />
farashi, analia juu kule. Haya, mwanarnrne rnfaurne arneshangaa :<br />
Huyu nini inornliza? Hajui neno inornliza. h>
11 prit son cheval. Il prit son cheval et il partit. Il alla jusqu'h ce<br />
qu'il trouve en chemin les gens .qui cbibbraient leur maulidi, il les<br />
salua, on lui dit d'entrer, mais il refusa. Oui, il refusa et il s'en<br />
alla. Et l'autre qui &ait en train de cblbbrer le maulidi se dit Ã<br />
Hé Mais c'est mon camarade qui m'a suivi par derrière Ã<br />
Les gens du maulidi en étaien encore à récite la prièr de la<br />
fatiha (8).<br />
Alors, le fils du roi alla là -ba et demanda:<br />
alors ? Est-ce que le trou est fini ?Ã<br />
On lui répwdi :<br />
Oui, le trou est fini.<br />
- Et oà est4 ? Ã<br />
//alla à l'endroit oà se trouvait le trou, on le jeta dedans et on<br />
reboucha le trou.<br />
Une fois le trou rebouchb, l'autre arriva à son tour. Quand il fut<br />
arrivé il s'approcha pour regarder:<br />
Alors ? Est-ce que le trou est fini?<br />
- Ah! Nous l'avons déj rebouché<br />
- Oh là là Voilà une affaire oà j'ai failli êtr artrapb! C'est pour<br />
cela qu'ils m'avaient envoyà le premier ! Ã<br />
Ainsi, celui, qui étai arrivà le dernier étai sauvé celui qui étai<br />
arrive le premier étai mort.<br />
(- Mort.)<br />
Alors, le jeune homme reoartit<br />
A son retour, la femme le vit arriver avec son cheval, et elle se<br />
mit à pleurer là -hau dans les étage [de son palais]. Le roi son<br />
mari s'étonn :<br />
à Qu'est-ce qui la fait pleurer? Je me demande ce qui la fait<br />
pleurer. Ã
Mtoto ule ..., na suku ile suku ya lahamisi. Akapiga salamu kwa<br />
mfaume, akasema :<br />
Ninataka watu waudhurie suku ya ijumaa msikitini. Pasisalie<br />
mwanamme, watu wote waudhurie rnsikitini ! '><br />
Basi, mfaume amewaambia watu pale hata suku ya ~jumaa watu<br />
wamejaa msikitini, wakenda pale, watu wamesali, imekwisha,<br />
akapiga salamu :<br />
Habari ?<br />
- Njema.<br />
- Zaidi ?<br />
- Amani Mimi nimetoka kwetu, babangu alikuwa masikini, na<br />
mamangu. Ewa. "Mamangu amekufa amenipa riali mia, iyo n d ~<br />
akiba yake, katoka hata mwaka wa pili babangu amekufa,<br />
nikapata riali thalatha mia. F-edha zile nimefikiri, nikiolea, nitaketi<br />
siku mbili, nifukuzwe, haya, nimefikiri nikitia duka, nitakosa ama<br />
nitapata. Basi hairi nikatafute akili.<br />
Ametoka, amekwenda kutafuta akili, akampata mzee mmoja,<br />
akamwambia 'anokuswaburi, mswaburi' (...). Ya kwanza hiyo. Ya<br />
pili 'anokuswaburi, rnswaburi'. Ewa, mmoja amesema 'neno<br />
isokupasha, usiingie'.<br />
(Moja nini tena ?. Nimesahau ...)<br />
~Basi, nimekuja napa mimi, mwanarnke huyu ananiudhi killa<br />
siku, ananishika, ninazunguka huku, ananishika, ninazunguka<br />
huku. Basi amefanya akili ya kuniua, Mwezi Mungu bado si suku<br />
yangu, nimesalia. Die mtoto ametumwa nyuma huyo ndo alokufa.<br />
Basi, mimi nimekuja hapa', sikuja na roho mbovu, walakini<br />
nimekuja tu, Mwezi Mungu ndo alonileta hapa kwako. Ewa, basi,<br />
hiyo ndo habari, nangalie namna ankanzu yangu jisi ilotatuka, a?
Et le jeune homme ..., or ce jour-la &tait un jeudi. Il salua le roi, et<br />
lui dit:<br />
J e voudrais que tout le monde se réuniss vendredi à la<br />
mosquée Qu'il ne manque pas un seul homme. Que tous se<br />
réunissen à la mosquée >B<br />
Alors, le roi le dit aux gens, si bien que le vendredi, la mosqué<br />
étai pleine de monde. Les gens vinrent, firent leurs prières puis,<br />
aprè la prière le jeune homme les salua:<br />
Quelles sont les nouvelles ?<br />
- Bonnes.<br />
- Quoi d'autre ?<br />
- Rien de mal. Si je suis venu chez vous, c'est que mon pèr<br />
étai pauvre, ainsi que ma mère Oui. Ma mèr me laissa cent<br />
pièce d'argent à sa mort, c'étaien là ses économies Puis, au<br />
bout d'un an mon pèr mourut et je me trouvai avoir trois cents<br />
pièce d'argent. Je réfléch que, cet argent, si je remployais Ã<br />
me marier, je pourrais êtr renvoyà au bout de deux jours. Bref,<br />
je réfléch que si je remployais à ouvrir une boutique, je<br />
pourrais faire des pertes aussi bien que des bénéfice Alors, il<br />
valait mieux que j'aille à la recherche de la sagesse. '><br />
II partit, il alla à la recherche de la sagesse. H rencontra un<br />
vieillard qui lui dit 'si quelqu'un t'arrêt en chemin, arrête-to en<br />
chemin' (...). C'est la premièr maxime. La deuxièm c'est 'si<br />
quelqu'un t'arrêt en chemin, arrête-to en chemin'. Bien, et le<br />
dernier lui dit 'n'entre pas dans une affaire qui ne te regarde pas'.<br />
(Quelle étai donc la troisièm ? J'ai oublià ...)<br />
Alors, je suis venu ici, et ,chaque jour cette femme me<br />
persécutait elle me prenait par la main, je m'écartais elle me<br />
prenait par la main, je m'écartai ... Alors, elle chercha une ruse<br />
pour me faire mourir, mais Dieu avait dbcide que mon jour n'étai<br />
pas encore arrivé et je suis sauf. C'est l'enfant qu'elle avait<br />
envoyà aprè moi qui est mort. Alors, me voici arrivà ici, je ne<br />
suis pas venu avec de mauvaises intentions, je suis venu<br />
seulement, c'est Dieu qui m'a conduit ici chez toi. Eh bien, voilÃ<br />
l'histoire, regarde la manièr dont mon habit a ét déchire hein ?
imetatuka mgongoni, rnaana nimekataa, ninakwenda ... Ingetatuka<br />
hapa, kweli ninataa (3) kurnshika, arnenivuta yeye. Ã<br />
Hiyo ndo khabari, basi.<br />
* "<br />
(1) Kibuki uehe, kweli n<br />
(2) Kibuki . (mimi) vilevile *<br />
(3) Ninataa = ningetaka.
il s'est déchir dans le dos, parce que j'ai refuse, je suis parti ...<br />
S'il s'étai dechirà de ce côté-c alors ce serait vrai que je l'aurais<br />
saisie, mais'c'est elle qui m'a tiré >><br />
Voilà l'histoire. C'est fini.<br />
(1) - Tends le piège! Nous avons la une formule d'introduction utilisee<br />
en Afrique de l'Est pour les devinettes. A Nosy Be elle sert aussi pour les<br />
contes. La formule complèt est d'ailleurs '<br />
(Conteur :) Kitandawili 1<br />
(Répons de l'auditoire:) - Tega !<br />
(Conteur:) - Akamtega panya !<br />
Soit, litteralement :<br />
Une énigm !<br />
- Tends le pièg !<br />
- II a pris au pièg un rat!)><br />
(2) =Cet enfant avait étudi parfaitement. C'est-à -dir qu'il étai déj un<br />
sage.<br />
(3) Au bout de trois jours on me renverra. = Allusion a l'instabilità des<br />
mariages, souvent rompus du fait de l'épouse A quoi bon dépense ses<br />
économie pour se marier, si le mariage est facilement rompu. Dans le<br />
mariage de type - comonen È les épou résiden chez la femme, et quand<br />
le mariage est rompu, c'est donc le mari qui quitte le domicile conjugal: il<br />
est chassà ou à renvoye (kufukuzwa) !<br />
(4) v II se sauvait. - La scèn de la femme qui court aprè le jeune homme<br />
provoque l'hilarite de l'auditoire.<br />
(5) Le conteur oublie de mentionner un elémen essentiel de l'intrigue:<br />
tes serviteurs du roi reçoiven aussi l'ordre de jeter dans le trou et<br />
d'enterrer vivant le premier homme qui se présenter de la part du roi.<br />
(6) La capitale de 171e de Nosy Be, qui s'appelle officiellement Hell-Ville<br />
est appel6e plus couramment Lapoenty (françai -La Pointe*) ou comme<br />
ici sous une forme swahilisee Lapote.<br />
(7) Cérémon anniversaire célébr pendant le mois de la naissance du<br />
prophèt Muhammad. Les quartiers d'une ville, la communaute de chaque<br />
mosquée mais aussi la fan~ille des enfants qui sont né pendant ce mois<br />
cdlèbren chaque anné un rnaulidi.<br />
(8) Le premier chapitre du Coran, recite comme prièr votive.
Mtu haangalii ya watu,<br />
mtu angalia yake<br />
On ne doit pas se mêle<br />
des affaires d'autrui
a hlikuwa na rntu mmla, kazi yaka ni kutb mtego wa kangç ndege ndege,<br />
rnwituni... Ã<br />
a II (tait une fois un homme, dont le mbtier bwit de pldger les pintades, et<br />
toutes sortes d'oiseaux, dans la fo rêt.. Ã
a Amekwenda. amekwenda, amekwenda hata mtego akampata ka ! Kichwa<br />
juu, miguu chini ! Ã<br />
à Elle marchait, elle marchait, elle marchait, et tout d'un coup, CIOC ! La voild<br />
prise dans le plage ! Suspendue par la @te, les pieds qui pendent ! n
Kitandawili !<br />
- Tega !<br />
Palikuwa na mtu mmoja, kazi yake yeye ni kutia mtego wa<br />
kanga, ndege ndege, mwituni. Na ye ameoa mwanamke. Basi kila<br />
siku anakwenda yeye anaweza kupata kanga pale, anachukua<br />
kanga wale, anauza, nusu wanakula, wananunua mchele, wanakula.<br />
Basi, hata hatima il amri, anaweza kupata ndege wanene<br />
wanene, anachinga ndege wale, aqakwenda anauza, anapata,<br />
ananunua mchele, wanakula. . Hata ... a, suku moja akapata<br />
sungura wengi. Basi sungura d e amawachinja chinja, nusu<br />
amewauza.<br />
Na ndege anowapata nusu, ule rnwanamke haoni ini. Na pale<br />
mwanamme ule amepatana na nyama mwituni :<br />
Wewe unapata ..., mimi ninaongoja mtego wako hapa, kwakila<br />
utokopata, ilio tumboni kwake yangu, mnofo wake wako. '><br />
Basi, mwanamke ule haoni ini! Ai, akasema:<br />
- Wewe mme wangu namna gani ? Killa siku naniletea nyama,<br />
sasa ini ya nyama hizi iko wapi ?<br />
Akamwâmbi yeye :<br />
Mke wangu e, mtu haangalii ya watu, mtu angalia yake, kwakila<br />
ninokulitee, ndio iyo, usitarajie mambo mingi wewe. >><br />
152<br />
Basi. Haya, mwanamke ule hakukubali, akasema:<br />
Mwanamme huyu nitamfwata. '7
C'est une énigm !<br />
- Tends le pidge !<br />
II &ait une fois un homme, dont le m6tier étai de piége les<br />
pintades, et toutes sortes d'oiseaux, dans la forêt Or. il avait<br />
épous une femme. Et tous les jours il partait, et quand il prenait<br />
des pintades, il les emportait pour les vendre. Ils mangeaient une<br />
partie [du gibier], et [avec le produit de la vente du reste] ils<br />
achetaient du riz pour leur nourriture.<br />
Et, Ã la fin, il prenait des oiseaux un peu plus gros, il les tuait,<br />
il les vendait, et avec le produit de la vente il achetait du riz, pour<br />
leur nourriture. Puis, une fois, il prit plusieurs lièvres il les tua, et<br />
il en vendit une partie ...<br />
Et sa femme ne trouvait jamais le foie de ceux des oiseaux qu'il<br />
lui apportait. C'est que cet homme avait fait un pacte avec une<br />
bêt de la forêt<br />
Toi, tu prends ..., moi je surveillerai ton pièg ici, et de tout ce<br />
que tu prendras, ce qu'il y a dans le ventre sera pour moi, et la<br />
chair sera pour toi. Ã<br />
Alors la femme ne trouvait jamais le foie! Ah mais! Elle lui dit:<br />
=Quel genre de mari est-ce que tu fais donc ? Tous les jours tu<br />
m'apportes du gibier, et que fais-tu donc du foie de toutes ces<br />
bête (1) ? Ã<br />
II lui répondi :<br />
à Ma femme, on ne doit pas se mêle des affaires d'autrui, on doit<br />
s'occuper de ses propres affaires. Contente-toi de ce que je<br />
t'apporte, et ne cherche pas plus loin. Ã<br />
Voila. Mais la femme ne se laissait pas raisonner. Elle se dit:<br />
à Je vais le suivre. Ã
Na siku ile ametia mtego mwanarnme ule. Ametia rntego kule,<br />
mwanarnke ule hajui rntego ule. Amekwenda, arnekwenda, na<br />
pale kuna siniba ndo anopatana nae kule 'kwakila nyama<br />
anokiija, matumbo yake yote yangu, rnnofu wako, unakwenda<br />
kuuza . Basi, amekwenda kule, amekwenda, amekwenda hata<br />
mtego akarnpata ka ! Kichwa juu, miguu chini !<br />
Na ule bwana anamfwata nyuma nyurna.<br />
A ! a ! (akamwona :) e bwana e ! Leo timapata nyama mkubwa !<br />
Suku zote timapata nyarna, Iakini le0 ndo tirtiepata nyama sawa<br />
sawa, rniguu miwili !<br />
- A? E bwana, usifanye namna hiyo, mke wangu, akasema.<br />
- La la la, hapana-neno hiyo! Ai ! Wewe ..., timepatana ya kuwa<br />
kama kwakila itokokuja hapa, il0 turnboni yangu, mnofu wako,<br />
le0 hii useme rnke wako ! Aha, mimi sikubali. Sikubali bwana e ! >><br />
Haya, akapita Sungura.<br />
< E, Sungura, njoo ufanye mnamuzi wetu hapa ! '><br />
Sungura amekuja akasema :<br />
Ai ! Ulifanya narnna gani wewe ?<br />
- Mirni nimekwenda hivi, nimekwenda hivi hata ...<br />
- Lakini natimfungue kwanza, timwangalie namna jisi uliofanya<br />
nini ..., tikoufanya namna jisi aliofanya mwanarnke huyu hata<br />
akapatikana na rntego. *<br />
Ule Sungura akenda akatafuta nini ..., kamba sawa sawa! Ewa.<br />
Akaleta akatia mtego sawa sawa pale, akamwarnbia :<br />
~Ehe? Hebu fanya namna jisi alofanya rnwanarnke ule hata<br />
akapatikana na rntego.<br />
Ule Simba:<br />
- Namefanya hivi, namefanya hivi, namefanya hivi, namekwenda<br />
pale ... *
Et ce jour-là l'homme avait tendu un pibge. Il avait tendu la son<br />
piège et la femme ne savait pas oà il &ait le pibge. Elle marchait,<br />
marchait, et le lion -étai là celui qui avait fait un pacte avec<br />
l'homme comme quoi 'tout animal qui passera la, toutes ses<br />
tripes sont pour moi, et sa chair est pour toi'. Alors, elle marchait,<br />
elle marchait, elle marchait, et tout d'un coup, clac, la voilà prise<br />
dans le piège Suspendue par la t&e, les pieds qui pendent!<br />
Et l'homme avait suivi par derri6re.<br />
%HÃ ! He ! (le lion le voit arriver:) h6, l'ami! Aujourd'hui nous<br />
avons eu une belle pibce! Tous les jours, nous attrapons du<br />
gibier, mais aujourd'hui, nous avons eu du vraiment beau gibier,<br />
du gibier de bipbde!<br />
- Oh? L'ami, ne le prends pas comme ça c'est ma femme,<br />
répondi l'homme.<br />
- Non, non, non, ç n'est pas comme ç ! Ah ! Toi ..., nous avons<br />
fait un pacte comme quoi, tout animal qui passera ici, ce qui est<br />
dans le ventre sera pour moi, et la chair sera pour toi, et<br />
aujourd'hui tu viens wdire que c'est ta femme! Non et non, je<br />
ne suis pas d'accord. Je ne suis pas d'accord, l'ami!<br />
i?)<br />
Justement le Libvre passait par la.<br />
u H6, Libvre, viens donc ici nous servir d'arbitre (2)!')<br />
Le Lièvr vint et demanda:<br />
u Oh ! Comment as-tu fait pour te trouver ici ?<br />
- Je suis venu comme ça comme ça et comme ça et puis ...<br />
- Mais il faut que nous la ddtachions d'abord, et puis nous<br />
examinerons comment tu as pu faire ..., nous recommencerons ce<br />
que cette femme a fait pour se faire prendre dans le piège Ã<br />
Le Lièvr partit chercher, quoi déj ..., une corde, une corde<br />
solide! Oui. Il l'apporta et il tendit le pibge bien comme il faut,<br />
puis il dit:<br />
ÇAlor ? Montre-nous donc comment cette femme a fait pour se<br />
faire prendre par le pibge. M<br />
Et le Lion:<br />
u Elle a fait comme<br />
venue ici. ..Ã<br />
ça et comme ça et comme ça et elle est
Mtego ule akapiga Pa! Amesalia simba. Amesalia:<br />
u He bwana, nifungue ! Ã<br />
Amesema :<br />
Hapana kufungua ! Ã<br />
Akarnwambia mwanamke :<br />
u ~ aia, piga rnbio upesi 1 Ã<br />
Mwanamke akapiga mbio, akenda zake. Ewa. (...)<br />
Amefika nyumbani kule, umeona, anasema :<br />
~Wivu wako ndo ulotaka kukuua. Unafanya mamarahy (1) wewe<br />
hata unata kujiangamiza, ungekufaje wewe !<br />
(- Mbaya ...)<br />
Wivu wewe ! '><br />
Basi, imekwisha.<br />
(1 ) Kibuki : - mwivu W.
Et clac, le piage se dbtend,! Le Lion est pris. Il est pris:<br />
u He, Vami, ddtache-moi!<br />
- Pas question de te ddtacher! *<br />
Et il dit à sa femme:<br />
c Toi, dep6che;toi de t'en aller (3)!*<br />
La femme se ddpêch de s'en aller, de partir. Oui (...).<br />
II rentra à la maison, tu vois, et il lui dit:<br />
C'est ta jalousie qui a failli te tuer. Tu as si bien fait la jalouse<br />
(4) que tu as bien failli faire ta propre perte, tu aurais bien pu y<br />
mourir !<br />
(- La mauvaise femme ...)<br />
C'est ta jalousie ! *<br />
Voilà c'est fini.<br />
(1) Ã Que fais-tu donc du foie ... Ã Le foie est le meilleur morceau; la<br />
femme soupçonn immediatement son mari de le rdserver i4 une<br />
maîtresse<br />
(2) Ã Arbitre=. Le mot employd est mnarnuzi "arbitrage* en comorien, le<br />
swahili dirait plut62 uarnuzi.<br />
(3) La femme part sans demander son reste. Le conteur et l'auditoire rient<br />
de cette sortie sans gloire.<br />
(4) Ã La jalouse. n Le conteur emploie le ternie malgache marnarahy.<br />
157
Hadithi ya Waziri na Zimwi<br />
Histoire du Vizir et du<br />
Monstre
u Jini mla watu D<br />
u Le Dfinn mangeur d'hommes Ã
uwakenda, wakenda hata hule katika nyumba ya fade mshituni huko ... Ã<br />
L<br />
u Ils march&rent, ils marchhnt, jusqu'd la maison de pierre dans la for& ... Ã<br />
fllcL-wc
Alikuwa rntu katika rnji wake, mfaume mkubwa na waziri wake.<br />
Basi wamaketi watu kadha wa kactha katika mji. Wakasalia pale,<br />
waketi, ikiwa kuna rntu rngonjwa amakufa, wanakwenda kumzika<br />
hupotea rntu mmoja (...). Basi, kila rntu anakufa, wanakwenda<br />
kuzika, hupotea rntu mmoja. Maneno ikenda hata kwa mfaume:<br />
A, jamaani! Si timeshangaa mji wetu huu, mfaume, hapa rntu<br />
akifa, anakwenda kuzikwa, hupotea rntu mmoja. Tinamtafuta<br />
hatimwoni. Ne hapana mwanarnke anopotea fa (1) mwanamme.<br />
(- Mwanamme tu.)<br />
Basi timeshangaa. '><br />
Mfaume akamwambia waziri :<br />
Fanya, uongoje katika rnji tione kitu inokula watu mjini e !<br />
Akifika mtu, wanakwenda kuzika, usiku anapotea rntu mmoja.<br />
Watu wanalia.<br />
Mfaurne, waziri akasema, mimi ninatafuta hata sioni.<br />
- Huoni ?<br />
- Sioni. ¥<br />
Kumbe vile yeye ule waziri ndo anoangamiza watu pale.<br />
Wizi umaingia katika mji. Mali inakwenda, anoiba haonikani.<br />
Mfaune akasema :<br />
162<br />
Hebu, sumila, nimlaani Shetani. >>
II &tait une fois un homme, dans sa ville, c'&ait un grand Roi,<br />
avec son Vizir (1). Or dans cette ville demeurait un peuple<br />
innombrable. Ils restaient la, ils demeuraient, et si ~uelqu'un étai<br />
malade et mourait, on allait l'enterrer, et quelqu'un d'autre<br />
disparaissait. (...) Voila: chaque fois que quelqu'un mourait, on<br />
allait l'enterrer et alors il disparaissait toujours quelqu'un d'autre.<br />
L'affaire arriva jusqu'aux oreilles du roi:<br />
çAh mes amis! Nous sommes dans la consternation, Sire Roi:<br />
dans notre ville, s'il y a quelqu'un qui meurt, on va l'enterrer et<br />
alors il disparaî toujours quelqu'un d'autre. Nous le cherchons<br />
sans le retrouver. Et ce n'est jamais une femme qui disparaît<br />
mais toujours un homme.<br />
(- Toujours un homme (2).)<br />
Alors, nous sommes consternes. >><br />
Le Roi dit au Vizir:<br />
à II faut agir, surveille la ville, que nous sachions quel est l'êtr<br />
qui dévor les habitants !<br />
- Bien. *<br />
Quand il mourut quelqu'un, on alla l'enterrer, et la nuit même<br />
quelqu'un d'autre disparut.<br />
u Sire Roi, dit le Vizir, j'ai cherche mais sans rien trouver.<br />
- Tu ne trouves rien?<br />
- Je ne trouve rien. s<br />
Mais en rdalitd, c'&ait le Vizir lui-mêm qui faisait disparaîtr<br />
tous ces gens.<br />
Les vols se succedaient dans la ville. Les richesses disparaissaient,<br />
et on ne pouvait trouver ceux qui les volaient. Le Roi<br />
déclar :<br />
à Eh bien maintenant, je vais exorciser le mal (3) !a><br />
163
Akatwaa nguo zake, akavaa, na pale kuna wawili wezi wako pale<br />
mjini, kuna mmoja anotoka huko ... O, mbali. Wamakuja pale, watu<br />
wane wao, wakakutana wezi wale usiku:<br />
Je bwana, habari ya huko?<br />
- A, njema tu.<br />
- Je safari ya wapi ?<br />
- Nimakuja kutarazaki.<br />
- Basi wewe kutarazaki kwako, kitu gani wewe unojua?>><br />
Wale wenye rnji wanauliza ...<br />
(- Wanauliza ule mjeni.)<br />
Mjeni. Akaserna :<br />
Mimi sina kitu ninojua kama si maneno ya paha, mbwa, kuku,<br />
mi hujua. :><br />
(- Kila hayawani.)<br />
Kila hayawani. Akisema 'mi hujua' :<br />
< Ehe, wewe, bwana ? Ã<br />
Ule bwana akasema :<br />
M i sina neno ninojua, walakini mwango ikifungwa, mi huifungua<br />
bila mifunguo.<br />
- Aha ! Ehe, wewe ? *<br />
Ule akasema :<br />
à Mi sijui kitu, walakini pahala anokanyaga mtu, mi hujua<br />
mkabala aliotoka.<br />
- Ewa. Halo. ¥<br />
Wakenda wakaiba, wakenda wakaficha rnwituni huko, kuna<br />
nyumba ku ... ubwa ya rnawe, inotiwa huko. Watu hawajui. Wizi<br />
jarnaani e! Mfaume akatoka. Akavaa nguo ya matambara
II prit ses vêtements s'habilla, et il y avait deux voleurs qui<br />
étaien de cette ville, et un autre qui venait de loin, loin, là -ba ...<br />
Ils alièrent ils étaien donc quatre (4). ils se retrouverent, de nuit,<br />
avec ces -voleurs :<br />
lors, l'ami, quelles nouvelles ?<br />
- Bonnes.<br />
- Et oà vas-tu?<br />
- Je vais faire mes affaires (5).<br />
- Eh bien, dans tes affaires, qu'est-ce que tu sais faire ? '><br />
C'&aient ceux de la ville qui interrogeaient ...<br />
(- Qui interrogeaient celui qui venait de loin.)<br />
Celui qui venait de loin. Et il répondit<br />
a Je ne sais rien du tout; la seule chose que je connais, c'est le<br />
langage des chats, des chiens, des poules, voilà ce que je<br />
connais. Ã<br />
(- Tous les animaux ...)<br />
Tous les animaux ... Quand il eut dit 'voilà ce que je connais', [on<br />
demanda à un autre des voleurs]:<br />
w Et toi alors ? Ã<br />
Et il répondi :<br />
Moi, je ne sais rien du tout, mais si une porte est fermée je sais<br />
l'ouvrir sans avoir besoin de Sa clef.<br />
- Ah? Et toi?*<br />
Le troisidme rhpondit :<br />
- Moi, je ne sais rien, mais si quelqu'un est passà quelque part, je<br />
sais d'oà il est venu.<br />
- Trds bien. Allons. Ã<br />
Ils alldrent faim leur travail de voleurs, puis ils allèren cacher<br />
dans la forê [les choses qu'ils avaient volées] il y avait là une<br />
grande, grande maison de pierre, oà ils mettaient ces choses. Et
matambara ya kitwana. Wale wamakwenda, siku ile amakufa mtu<br />
mwenzao mmoja amamkuta pale, ule waziri ule.<br />
u Je bwana ?<br />
- A, njema tu.<br />
- Unakwenda iapi ?<br />
- Ha, halo mara moja nikutume. '><br />
Akamchukua (...). Akamchukua kaburini, kule alokufa mtu kule.<br />
Wakamfukua mfu ule, alozikwa ule, akambebesha ule mwizi:<br />
Haya, halo zetu. Mbebe huyu. >><br />
Akambeba ule wakenda, wakenda, wakenda, wakenda, wakenda,<br />
hata wakafika katika nyumba ya mawe ile. Akafungwa mwango,<br />
akamwambia :<br />
Mwingize huko. ;><br />
(- Mfu ule?)<br />
~ f ule. u Na kule ndani kuna jini, kuna nyoka, ndo anokula watu.<br />
Kihunza ile ndo alofanyia kitanda yake aloeza kumbebeya.<br />
Akamsuhuma nyumbani kule, akafunga mwango. Ule jini ule kule<br />
anakula mfu ule, akisha kummaliza ule mfu, ye hula ule<br />
mwanadamu. Hula watu wawili yeye kama kuna mtu alokufa.<br />
Basi, akambebesha, wakenda, wakenda, wakenda, hata akafika<br />
kule, akafungua mwango :<br />
Tupie ndani huko. >><br />
Ule akiingia hivi kwenda kumweka, na yeye amafunga mwango,<br />
amkwenda zake. Amadlia ule gizani huko, na shetani ule, na ule<br />
jini ule (...).
personne ne le savait. Ç c'étai des voleurs ! Le Roi avait mis des<br />
vêtement tout en loques, des vêtement d'esclave. Ils partirent,<br />
et ce jour-là il mourut quelqu'un, et l'un de leurs compagnons<br />
rencontra le Vizir:<br />
Comment vas-tu l'ami ?<br />
- Trbs bien.<br />
- OÃ vas-tu ?<br />
- He, viens donc, j'ai un petit travail a te faire faire.<br />
Il l'emmena (...). Il l'emmena aux tombeaux, a l'endroit oÃ<br />
l'homme étai mort. Ils déterrère le mort, celui qu'on avait<br />
enterre la, et il le fit porter par le voleur:<br />
Voilà allons-y, porte-le. >><br />
11 le porta, et ils marchbrent, ils marchèrent jusqu'à ce qu'ils<br />
arrivent a la maison de pierre. [Le Vizir] ouvrit la porte et lui dit:<br />
Rentre-le ici. >B<br />
(- Le mort ?<br />
- Le mort.)<br />
Et /A-uuaans, il y avait un djinn (6), un dragon, qui dévorai les<br />
hommes. Et ce sont les brancards de l'enterrement (7) qu'il<br />
utilisait comme civibre pour pouvoir porter le mon. [Le Vizir] le<br />
poussa a l'intérieu de la maison, et referma la porte. Et ainsi, le<br />
djinn mangeait le mort, puis quand il avait fini le mort, -il<br />
mangeait l'homme vivant: il mangeait deux personnes chaque<br />
fois que quelqu'un mourait.<br />
Alors, il lui avait fait porter le mort, et ils avaient marche,<br />
marché marche, jusqu'a ce qu'ils arrivent là -bas et il avait ouvert<br />
la porte:<br />
a Jette-le là -dedan ! Ã<br />
Quand l'autre fut entrà pour deposer le mort, il referma la porte<br />
et s'en 'alla. L'autre resta la dans l'obscurite avec le diable, le<br />
djinn (...).
Basi ule rnfaurne akitoka akenda wakaja pale katika njia panda<br />
pahala wanoketi kuongojeana. Warnaketi :<br />
A ! Mwenzetu ikc wapi ? *<br />
(...) Paka akalia:<br />
Nyau !<br />
- He bwana e?<br />
- Naarn ?<br />
- We urnaserna ya kuwa ujua rnaneno ya paka. Paka huyu<br />
amasernaje ? 2><br />
Akaserna :<br />
MA, arnasema: 'katika rnsafara wenu wa leo, rnfaurne yurno<br />
ndani'. 2<br />
Uwa rnaana yule rnfaurne ndo anawauliza Kazi wanofanya ile.<br />
Arnakuwa rnwizi karna wao. Haia:<br />
Paka huyo rnwongo, bwana, ye ule rnfaurne ndo anoserna (...) !<br />
Mwongo paka huyo! Mfaume saa hizi na wake wake watatu, na<br />
nyurnba ya ghorofa, hasilale, atoke afanye kazi yetu hii? Aha,<br />
hasubutu. <br />
Wakenda wakaiba. Yeye hodari wa kubeba rnfaurne, wakenda<br />
hata katika nyurnba wanokusanyia wizi ule wakaingiza, wakaweka,<br />
wakaja pale wakawaga.<br />
A, kesho tena saa hizi e !<br />
- Ewa. '>
Alors, quand* le roi fut sorti, ils arrivèren à la croisé des<br />
chemins oà ils s'asseyaient pour s'attendre les uns les autres. Ils<br />
demeuraient la :<br />
à Mais vu donc est notre compagnon ?'><br />
(...) Un chat miaula.<br />
Miaou !<br />
- Hé l'ami!<br />
- Oui?<br />
- Tu as dit que tu connais le langage des chats. Qu'est-ce que<br />
ce chat vient de dire ?=<br />
[L'homme qui connaissait le langage des animaux] repondit:<br />
É bien, il a dit que dans notre expéditio d'aujourd'hui, le roi y<br />
est. Ã<br />
Parce que c'étai le roi qui leur avait demandd ce qu'ils savaient<br />
faire. Il étai devenu un voleur comme les autres. Alors:<br />
C e chat est un menteur, l'ami, dit le roi (...)! Ce chat est un<br />
menteur! Le roi, à l'heure qu'il est, avec ses trois épouses et sa<br />
demeure à étages il ne serait pas couch&, il serait sorti pour<br />
venu faire ici le travail que nous faisons ? Non, ce n'est pas<br />
possible. >><br />
Ils partirent. Un coq chanta, cocorico ... O! Aussitdt:<br />
Hé qu'est-ce que ce coq vient de dire ?<br />
- Ce coq a dit que dans notre expéditio d'aujourd'hui, le roi y<br />
est.<br />
- Ce coq est un menteur 1<br />
Ils partirent voler. Et le plus fort en cambriolage, c'etait lui, le<br />
roi, et ils allèren jusqu'à la maison ou ils amassaient leur butin,<br />
ils l'y rentrèrent l'y déposeren et se séparèren<br />
A demain à telle heure!<br />
- D'accord! '>
Kila rntu anafwata njia yake.<br />
(- Pale wao hawarnjui karna ule rnfaume?<br />
- Hawanjui.)<br />
Yeye amakwenda zake nyurnbani.<br />
Hata siku ile arnakufa rntu, rnmoja ameshatangulia kuja pale.<br />
Waziri akatoka huko ana nguo za moto. Akaja pale, akarnkuta<br />
[u\e rnfaurne, akarnwuliza] :<br />
:Je?<br />
- Aha, niko hapa tu, bwana.<br />
- We unatoka wapi ?<br />
- A, naternbea tu.<br />
- Halo nikuturne rnara rnoja.<br />
Wakafwatana njia, wakenda, wakenda, wakenda, wakenda, hata<br />
kule kaburini. Akarnchukua rnfaurne ule, akenda akamfukulisha<br />
kaburi ile.<br />
(- Yeye harnjui ?<br />
- Harnjui. Arnagauza rnavazi, usiku kazi hiyo. Arnagauza rnavazi,<br />
iko nyarna, nyarna si rnwanadarnu ule rnfaurne!)<br />
[Mfaurne akarnfukua mfu ule. Waziri akaserna :]<br />
Mbebe. rn<br />
Akarnbeba. Wakenda, wakenda, wakenda, hata kule katika<br />
nyurnba ya rnawe rnshituni huko. Akarnwingiza pale, akarnsukuma,<br />
akafunga rnwango, akarudi akenda zake nyurnbani kwake.<br />
(- Yeye aliobeba ndo arnesalia?<br />
- Arnesalia kule nyurnbani (...). . Na zirnwi ule.<br />
- Bwi !)
Et chacun suivit son chemin.<br />
(- Et les autres ne savaient pas que c'&ait le Roi?<br />
- Ils ne le savaient pas.)<br />
II revint chez lui.<br />
Et ce jour-la, il mourut quelqu'un, et [le Roi] étai dela parti en<br />
avant, et il étai arrive la-bas. Le Vizir sortit, vêt de haillons.<br />
Arrive la-bas, il rencontra [le Roi, et lui demanda (8)]:<br />
Eh bien ?<br />
- Oh, je reste simplement ici l'ami.<br />
- Et d'oà viens-tu ?<br />
- Oh, je me promèn un peu.<br />
- Viens' donc. j'ai un petit travail à te faire faire. =<br />
Ils se mirent en route, et ils marchèrent ils marchèrent ils<br />
marchèrent jusque là -bas aux tombeaux. Il prit le Roi et lui fit<br />
creuser le tombeau.<br />
(- Et il ne l'avait pas reconnu?<br />
- II ne l'avait pas reconnu. Il avait change de vêtement et cela<br />
se passait la nuit. Il avait change de vêtements il étai comme<br />
une bête le Roi, il etait comme une bëte il n'avait pas figure<br />
humaine !)<br />
[Le Roi deterra le mort. Le Vizir dit :]<br />
II le porta. Ils marchèrent ils marcherent, ils marchèren jusqu'Ã<br />
la maison de pierre dans la forêt Il l'y fit entrer, il le poussa.<br />
referma la porte et s'en retourna, il repartit chez lui (...).<br />
(- C'est celui qui avait porte le mort qui est reste ... ?<br />
- II est restk là dans la maison (...). Avec te monstre.
[Basi wale wezi wakenda, wamekuja pahala Pa mkutano ule :]<br />
Hai ! Mwenzetu iko wapi ? '><br />
Mmoja akatazama chini, akasema:<br />
< Mwenzetu amekwenda upande huu. >><br />
Wakafwata wote, wakenda, wakenda, wakenda, wakenda, hata<br />
kule kaburini :<br />
Hii miguu yake. >><br />
Wakaona kaburi ilifukuliwa. Hao! Wakenda hata mshitu unanyika,<br />
mwituni huko.<br />
Die mjua kufungua mwango akashika mwango, na ule<br />
mwenzao aliobeba mfu ule, mfu ule amesha aliwa, amakwisha<br />
anapijana na mwanadamu ule. Iko taabani tena!<br />
(- Anata kumla tena?<br />
- Anata kumla.)<br />
Naye iko taabani, amasalia kidogo! Akafungua mwango, akiita,<br />
anaitika, wakamtoa, wakafunga mwango, wakenda Zao (...).<br />
Wakatawanyika, wakenda Zao, ule mfaume akenda nyumbani<br />
kwake, wale killa mtu akenda kwake (...).<br />
Hata usubuhi ..., walakini ule mfaume anamjua ule waziri, waziri<br />
wake ule.<br />
(- Walakini waziri hamjui mfaume?<br />
- Hamjui mfaume.<br />
- Ameshagauka iko mchawi.)<br />
Amasema pale :<br />
A , jamaani e ! Namhudhurie, wanadamu wote namhudhurie<br />
hapa ! z><br />
172
[Alors, les voleurs s'en vinrent à rendrait oà ils s'étaien donnÃ<br />
rendez-vous :\<br />
:Ah, mais oà est donc notre compagnon ? >><br />
L'un d'eux examina par terre, et dit:<br />
><br />
Ils le suivirent tous, et ils marchbrent, ils marchèrent ils<br />
marchèrent jusqu'aux tombeaux :<br />
( Voici ses traces.<br />
/te regardèren le tombeau: il avait ét ouvert. Hop! Ils<br />
marchèren jusqu'au milieu de la forêt là -ba dans la forêt<br />
celui qui savait ouvrir les portes tira la porte, et leur camarade,<br />
celui qui avait porte le mort ..., le mort étai déj fini, mangé et<br />
leur camarade etait déj en train de se battre avec le monstre. Il<br />
étai sur le point de succomber!<br />
(- Le monstre l'aurait mangà aussi?<br />
- II l'aurait mangé.<br />
Et lui il étai sur le point de succomber, il s'en fallait de si peu!<br />
[Un des voleurs] ouvrit la porte et appela, il répondit ils le<br />
sortirent de la, refermèren la porte et s'en allèren (...). Ils se<br />
separèrent ils partirent, le Roi alla a sa demeure, et- chacun s'en<br />
alla chez soi (...).<br />
Et, le matin ..., or le Roi avait reconnu le Vizir, son Vizir.<br />
(- Mais le Vizir n'avait pas reconnu le Roi ?<br />
- II n'avait pas reconnu le Roi.<br />
- II étai devenu un sorcier (9).)<br />
Le Roi dit:<br />
Vous tous, assemblé du peuple (10) ! Réunissez-vous que tous<br />
se reunissent ici ! b><br />
Quand la corne des proclamations sonne, mes amis, c'est qu'il y<br />
a une affaire (11) 1 Le roi convoque ses sulets:<br />
Le lieu de la réunio est devant les portes de la demeure<br />
royale. >J<br />
173
Mbiu la mgambo, jamaa, Jkilia kina jambo. ~fhume anaita watu.<br />
Mkutano mwangoni kwa rnfaume. Wakakusanywa watu kafika<br />
mji :<br />
Jamaani e ! 0<br />
Basi, akina Marrtake Zena wakasema :<br />
A , kupata hiyo! Tinakwenda kupewa kitu huku. '><br />
Mbio rnbio kuwasili. Watu wakajaa. Ye mfaurne iko pale. Wale<br />
wezi wale wako pale. Waziri iko pale. Akasirnana mfaume :<br />
Mimi, jamaani e, nimasema, mji wetu huu rnali inaagamia, wezi<br />
wanaiba, pahali inokwenda haionikani, wala wezi hawapatikani.<br />
Leo akifa mtu katika rnji hapa, na mtu rnrnoja anapotea.<br />
Anozikwa alokufa anazikwa, alio hai anapotea Basi nimaambiwa<br />
wale -wezi wako hapa ..<br />
(- Kwetu hapa.)<br />
Kwetu hapa. >><br />
Wakatolewa mtu pale akenda akawatwaa watu wale<br />
(- Pale pale^)<br />
Pale pale. Wakarindinda hata rnavi, rnkojo ikiwatoka:<br />
Tinakwenda kufa hapa !<br />
- Na mtu anowakula wanadamu mjini hapa, akifa mtu, hupotea<br />
mtu mmoja, hapana kama si, bwana huyu, waziri huyu. Ingekuwa<br />
si wezi hawa, wakati huu nimesha kufa (...). Tikenda hata<br />
kaburini, tikamchimbua mtu, akanibebesha, akanipeleka rnwituni<br />
huko ... O, akatia ufunguo, mwango akafungua, akanarnbia'<br />
rnwingize huko', nikimwingiza, akafunga mwango, nikabakia<br />
huko. Walakini wenzagu kuna anojua maneno ya paka, maneno<br />
ya kitu hayawani. Mrnoja anajua pahala miguu ya mtii, si<br />
tinofwatana. Basi wakanifwata, wakenda wakanitwaa, anojua<br />
kufungua mwango akafungua. Wachukueni wende wakatazame<br />
kwenye rnali zilopotea. waloiba waloficha, wazibebe, walete<br />
hapa. >> (...)
Tous les habitants de la ville se réunissent<br />
Vous tous, assemblé du peuple ... !Ã<br />
Alors, tous les gens comme vous et moi (12) de se dire:<br />
Ah, c'est lJoccasi6n de gagner quelque chose ! On va nous faire<br />
une distribution ici (13)!>><br />
Tous arrivent en courant. Une grande foule. Le Roi etait là Les<br />
voleurs étaien 12. Le Vizir étai la. Le Roi se leva:<br />
d'avais dit, Ã peuple, que dans notre ville, les richesses<br />
disparaissent, des voleurs s'en emparent, et on n'arrive pas Ã<br />
trouver ce qu'elles deviennent, et on n'arrêt pas les voleurs. S'il<br />
meurt quelqu'un aujourd'hui dans cette ville, il disparaî encore<br />
une deuxièm personne ... On enterre le mort, et un des<br />
survivants disparaît Alors, on m'a dit que ces voleurs sont ici ...<br />
(- Ici, parmi nous.) '<br />
Ici, parmi nous, [dit le Roi]. >><br />
On envoya quelqu'un pour se saisir d'eux,<br />
(- Sur le champ.<br />
- Sdr le champ.)<br />
Ils tremblaient, ils en chiaient et pissaient de frayeur!<br />
Nous allons à notre mort ici!<br />
- Et celui qui d6vore les gens dans cette ville, [continua le Roi],<br />
celui qui fait que quand il meurt quelqu'un, une deuxibme<br />
personne disparaît ce n'est nul autre que ce Monsieur, le Vizir. Si<br />
ces voleurs n'avaient pas &tà la, à l'heure qu'il est je serais d6jd<br />
mort (...). Nous sommes all6s jusqu'aux tombeaux, nous avons<br />
deterrà un mort, et il me l'a fait porter, et il m'a conduit &-bas, labas<br />
dans la forët il a mis la clef et la porte s'est ouverte, et il m'a<br />
dit: 'rentre-le la', .et lorsque je l'ai eu rentr6, il a refermà la porte<br />
et je suis restb la. Mais parmi mes compagnons, il y en avait un<br />
qui connaissait le langage des chats, le langage de tous les<br />
animaux. Et un autre qui'savait lire les traces de pas, et nous<br />
nous suivions. Alors, ils me suivirent, ils vinrent me prendre, et<br />
celui qui savait ouvrir les portes ouvrit. Emmenez-les et allez voir<br />
oà se trouvent les richesses qui avaient disparu, qu'ils avaient<br />
volees et cachées Prenez-les et apportez-les ici. (...)
Ewa. Wakafwatana watu, wanadamu wameambiana:<br />
Mimi nina kasha yangu ilopotea ile, wao ndo walochukua, hulia<br />
yangu ile iko huko, nitazipata leo 1 -<br />
Wakabebwa, wakenda, kule, wakafika kule. wachukua vitu zile<br />
zote zikalopolewa, mlirna ! Haya, akasema :<br />
Sasa ninazipiga mafungu matatu, vitu hizi, rnali hizi, mfaurne<br />
anasema. Mwenye yake fungu mbili, fungu moja ya mwizi.<br />
Ikagawiwa vitu zile zote.<br />
* Ingekuwa ..., hawa si wezi, walakini, ha, masikini, hawana kitu 1<br />
( ) Walakini mwizi ni waziri huyu. Haya, waziri wachukue watu,<br />
mwende huko kwenye nyumba yak0 ile.~<br />
Wakafwatana, wakenda, wakenda, hata wakafika huko, pale<br />
/ tena waziri, mara amekuwa mwfusi ... I !<br />
(- Amebadilika ...)<br />
Amebadilika hata roho. Akafungua mwango, ikatolewa kihunza<br />
zilokuwa ndani huko ...,<br />
(- Watu walokufa ...)<br />
Watu walokufa, irnapata thamani alfu. Wakazitoa pale. Ikahisabiwa<br />
kwa moja mbili tatu wanadamu hawa (...).<br />
Ehe, sasa waziri atafanywa namna gani ?<br />
- Ntieni kwanza ndani huko, afungiwa mwango, ikisha moto<br />
iwashe.<br />
Akaingizwa ndani kule kwa ule zimwi wake ule.<br />
(- Pamoja- na zimwi.)<br />
Ewa. Akaingizwa kule. Ikatolewa kihunza, mbao zile, ye akaingizwa.<br />
Ikawashwa moto. Moto ikala ndani huko na ule nyama<br />
wake naye mwenye nyama, wote piya wakaangamia..<br />
(- Kwa mara moja.)<br />
Kwa mara moja, kya siku moja.<br />
176
Voilà Les gens s'y rendirent tous. Ils se disaient entre eux:<br />
à J'ai ma valise qui a disparu, c'est eux qui l'ont emportée il y a<br />
tous mes bijoux dedans, je vais les récupér aujourd'hui!'><br />
On les porta à dos d'homme, et on alla là -bas on emporta toutes<br />
les choses qui avaient disparu: cela faisait une vraie montagne!<br />
Bref, le Roi dit: Maintenant je divise' tout cela, toutes ces<br />
richesses en trois parts. Deux parts pour les propriétaires et une<br />
part pour les voleurs. Ã<br />
Et on repartit le tout en trois paris.<br />
Et ceux-là [continua le Roi], ils ne sont pas vraiment des<br />
voleurs, mais, les pauvres, ils n'avaient rien (...) ! Mais le vrai<br />
voleur, c'est le Vizir que voici. Allons ..., le Vizir, que les gens<br />
l'emmènent allez là -bas chez lui. n<br />
Ils s'y rendirent tous, ils marchèrent et quand ils arrivèren lÃ<br />
bas, le Vizir etait dejà tout noir [de peur].<br />
(- 11 en étaitout retournà ...)<br />
11 en étai retournà dans tout son être Quand il ouvrit la porte,<br />
on sortit les brancards d'enterrement qui se trouvaient Ã<br />
l'interieur ...<br />
(- Les gens qui avaient peri ...)<br />
Les gens qui avaient peri etaient au nombre de huit mille. On<br />
sortit leurs brancards. Et on les compta un par un, ces gens (...).<br />
çE bien, maintenant, qu'allons-nous faire du Vizir ?<br />
- Faites-le entrer d'abord dans la maison, qu'on ferme la porte,<br />
et ensuite qu'on y mette le feu. >><br />
On l'y f;t entrer, avec son monstre.<br />
(- Ensemble avec le monstre.)<br />
Oui. On l'y fit entrer. On enleva les brancards, les bois, et lui, on<br />
l'y fit entrer. On alluma le feu. Et le feu dévor la maison et la<br />
bête et le martre de la bête et ils disparurent tous les deux<br />
ensemble ...<br />
(- En une seule fois.)<br />
En une seule fois et en un seul jour.
Basi, wakasalia wanadamu, wakarudi mjini, wale masikini<br />
wakapata nyumba za mawe, wakapata chakula, a, kanda za<br />
matende, na mahalua zote, he, he, kustarehe! Mfaume akawasamihi<br />
kazi mbaya waliofanya ile. kwa vile akitaka kufa alitaka<br />
kuawa.<br />
Basi, nikawawacha hapo, mfaume na mke wake, na watu wa<br />
mji, mimi nikaja zangu huku.<br />
(1) Kibuki : - Iakini '1.
Alors, il restait les gens, qtii rentrhrent la ville, et les pauvres<br />
reçuren des maisons de pierre, ils reçuren des provisions, hein ?<br />
des sacs de dattes et du halva (14) et tout et tout. c'étai la<br />
prosphrit&! Le Roi leur pardonna le mal qu'ils avaient fait, parce<br />
qu'il avait failli mourir, il avait failli êtr tub [et qu'ils l'avaient<br />
sauvé]<br />
Alors, je les ai laissé là le Roi et son dpouse, et les habitants<br />
de la ville, et moi je suis venue ici (15).<br />
(1) On a traduit le swahili waziri par à vizir^ (qui a la m6me 6tymologie<br />
arabe) plut6t que par u ministreà qui a paru trop moderne. D'ailleurs,<br />
dans le contexte de Nosy Be, le terme est perç comme lëquivalen du<br />
malgache manantany, qui désign le deuxièm dignitaire des royaumes<br />
sakalava, sorte de premier ministre à ou de à grand vizirn des rois<br />
sakalava.<br />
(2) Intervention d'un auditeur. La conteuse a ét t rb souvent interrompue<br />
par un auditeur qui approuvait ou demandait des précisions Parfois dte<br />
lui &pond. Ces aparté trè nombreux pouvaient rendre la lecture du<br />
texte difficile: on en a supprimà quelques-uns:<br />
(3) Ã Je vais exorciser le malm. L'expression swahilie kumlaani Shetani<br />
signifie litteralement maudire te démo n, çchasse le demon (malgache<br />
mariadoso Setoany.). Cela consiste à prononcer une pritre faudhu<br />
tn-uân min esn-shaytâ er-raTm "ie me refugie aupres de Dieu contre<br />
Satan le maudit n) qui éloign les esprits mauvais et protèg contre les<br />
tentations, etc. Ici le roi annonce qu'il va prendre les moyens de lutter<br />
contre le mal: il va lui-mêm enquête sur les mystérieuse disparitions<br />
qui affligent ses sujets.<br />
(4) Le roi s'est /oint aux voleurs: c'est donc lui le quatrihme.<br />
(5) Les -^affaires d'un voleur sont naturellement des cambriolages.<br />
(6) à Un djinn *. Le monstre mangeur d'homme reçoi dans le texte<br />
plusieurs noms, tous équivalent :<br />
11ni djinn ;<br />
nyoka u serpent, dragon '1 ;<br />
shetani diable, démo 1> ;<br />
nyarna - bêt * ;<br />
zimwi ogre, monstre *>.
(7) à Les brancards de l'enterrement È On porte les morts au tombeau sur<br />
des brancards speciaux kihunza qui ne peuvent jamais servir à un autre<br />
usage. Seuls les sorciers malfaisants (swahili mchawi, malgache<br />
arnparnônky sont censé utiliser ces bois pour leurs maldfices. Le fait<br />
que le vizir se serve prbcisement de ces brancards contribue d<br />
l'atmosphèr sinistre du conte.<br />
(8) Le texte a et6 legèremen remanie ici: la conteuse s'est embrouillde Ã<br />
deux reprises dans l'histoire, a sautd un passage et est revenue en arrihre<br />
en s'excusant par la formule: Nimeserna upesi +'ai parld trop vite È Pour<br />
eviter que le texte ne devienne trop confus à la lecture, l'ordre des<br />
paragraphes a ét retabli. On notera d'ailleurs que l'episode du voleur<br />
abandonne avec le cadavre dans l'antre du monstre ne trouve pas de<br />
conclusion, et lait double emploi avec celui oà c'est le Roi qui porte un<br />
cadavre et est abandonne au monstre. Dans la suite on verra que les trois<br />
voleurs sont toujours vivants: la conteuse a donc oublie cet dpisode.<br />
(9) ~bflexion d'une auditrice qui n'dtait pas encore intervenue. Un<br />
-sorcier malfaisant mchawi est quelqu'un -qui tue son prochain, qui<br />
fréquent les tombeaux, etc. Cf. note 7.<br />
(10) - Assemblc4e du peuple n. Jarnaani peut êtr pris en un sens trè<br />
affaibli, et il signifie alors seulement vous tous È eles amis È les<br />
compagnons È etc., dans des phrases exclamatives (équivalen malgache<br />
zalahabaria). Mais ici, dans la bouche du roi, il a le sens precis de jamaa<br />
- peuple, communautd, specialement communautd des Croyants È<br />
(11) Ã Quand la trompe des proclamations sonne, c'est qu'il y a une<br />
affaire È proverbe swahili, en swahili standard mbiu ya mgambo ikilia, ina<br />
jambo. Les accords dans la phrase prononcee par la conteuse sont fautifs<br />
(mbiu la rngambo ikilia, kina jambo), sans doute parce qu'il s'agit d'une<br />
expression figé que la conteuse n'analyse pas. Un autre locuteur,<br />
ecoutant l'enregistrement, proposait de restituer mbiu za mgambo zikilia,<br />
kuna jarnbo "quand les cornes des proclamations sonnent, c'est qu'il y a<br />
une affaire<br />
(12) -Tous les gens comme vous et moiÈ Litteralement
çWa wakirnjita ye haitiki, mirni nikiywfta analtika. Ã<br />
à Quand ce sont eux qui l'appellent il ne rbpand pas, quand c'est moi qui l'appelle, il rbpond. Ã
Alikuwa rntu ...<br />
(- Vile Pindo ndo nilofanya?<br />
- Aha!<br />
- Pindo bado hujaifanya.<br />
- Urnefanya Mwana Miaa, na ule ... Paru.<br />
- Ewa.)<br />
Alikuwa rntu, amaketi, mfaume, na waziri wake, nyurnba Zao<br />
kari ... ibu, inatazarnana mwango. Mfaume arnazaa watoto wanaume<br />
sabaa. Waziri amamzaa rntoto mwanarnrne rnrnoja tu.<br />
Basi, kitenda ya mirnba ule mzuri, jina Iake Pindo. Bab"lke<br />
akaserna :<br />
Huyu Pindo langu, huyu Pindo ya nguo yangu. Hanitoki mtoto<br />
wangu huyu. Ã<br />
Ee. Warnaketi pale, basi Pindo ule na ule mtoto wa waziri, wao<br />
Mrnu, warnazaliwa mwezi rnrnoja, wanapata ... ana rafiki. Akasalia,<br />
wale watoto wake wa mfaurne wakubwa wale, sita wale,<br />
wanamchukia ule Pindo ule.<br />
Sisi tikenda Pindo akija, baba ndo anornshika kirnpapasa<br />
kichwa, hutoa kitu akarnpa akala, sisi tiko hapa hatipati. Nini<br />
shauri yetu ? Ã<br />
Mmoja mkubwa akasema :<br />
a Natirnwue ! Pindo huyu. Huyu akifa baba atatipenda.<br />
Ewa. Wanakwenda, wanacheza mwituni huko ... O, wanarudi.<br />
Wakenda, wakafunga pembeya rnwituni, huko, wanacheza<br />
pernbeya (...). Basi wakachimba handaki, shirno kubwa ya kuwa<br />
wakimsukurna ikakatika akianguka kule iko shirnoni. Wanakwenda<br />
wanacheza wanarudi, wanakwenda wanacheza wanarudi,<br />
wakasema :<br />
a Leo, leo mwisho wake leo. Natichukue kisu hii. Ã<br />
184
II etait une fois un homme ...<br />
(- Comme ç j'ai dejà racontà Lisér ?<br />
- Non!<br />
- Tu n'as pas encoh raconte Lis&&<br />
- Tu as raconte Fille de Latanier, et celui ... l'Hippopotame.<br />
- Oui.)<br />
II étai une fois un homme, un Roi, il demeurait, avec son vizir,<br />
leurs maisons étaien toutes voisines, les portes se faisaient face.<br />
Le Roi avait sept garçons Et le vizir n'avait qu'un seul enfant, un<br />
garçon Or, le dernier-ne [des enfants du roi] étai trè beau. On<br />
l'appelait Lisére Son pèr avait dit:<br />
Celui-ci est mon Liseré c'est le Lisere de mon habit (1). Mon<br />
fiis que voici ne me quittera jamais. Ã<br />
Et ils demeurèren là et Lisér étai du mêm âg que le fils du<br />
vizir, ils étaien nes le mêm mois, ils étaien de grands amis. Il<br />
restait là et les fils du roi, les aîné les six, ils détestaien Lisére<br />
Nous, nous nous en allons quand Lisér vient, et notre pèr le<br />
prend, lui caresse la tête lui donne des choses à manger, et nous<br />
ici, nous n'avons rien. Qu'est-ce que nous allons faire ?'><br />
L'aine dit:<br />
Tuons-le! Ce Lisere, quand il sera mort, notre pèr nous<br />
aimera. >><br />
Bon. lis partent jouer là -bas tout là -ba dans la forêt ils<br />
reviennent. Ils partent et ils construisent une balançoire là -ba<br />
dans la forêt ils jouent à la balançoir (...). Et alors, ils<br />
creusèren un trou, un grand trou pour que, en le poussant, ils<br />
coupent la corde de la balançoire et il tombe dans le trou. Ils<br />
partent jouer, et ils reviennent, ils partent jouer et ils reviennent,<br />
puis :<br />
à ‡ y est, c'est aujourd'hui son dernier jour. Prenons ce<br />
couteau. m
Wakachukua kisu, wakenda wakacheza, akapanda wa kwanza,<br />
rnkubwa ule, akarnsukuma hata akashiba, akashuka, akafwata,<br />
aiornfwata hata wote sita. Akaja ute rafiki yake:<br />
a Panda wewe ! n<br />
Mtoto wa waziri. Akapanda rntoto wa waziri, wakamsukurna ... a<br />
kiàs yake, bas! basi. Haya:<br />
a Panda Pindo ! n<br />
k k<br />
Akapanda Pindo, wakamsukuma, wakarnsukuma, wakapbxa<br />
karnba ile. Akaangukia shirnoni. Wakamfukia. Wakarnwambia ule<br />
rntoto wa waziri :<br />
Faharnu! Baba akikuuliza, watu wakikuuliza. usiserne. Ukisema<br />
titakuua, ukisema si hatichezi na wewe. Ã<br />
Ule akaserna:<br />
: Sisemi. n<br />
Wakarudi mjini, wakaketi. Baba yao akauliza :<br />
Sasa Pindo iko wapi ?<br />
Akaserna :<br />
Å Aha 1 Leo ye hakutifwata kwenda kucheza e !<br />
- Ah! Nyote kutokea usubuhi hatikukuoneni, leo mwezenu<br />
harnkumwona ? Ã<br />
Wakasema :<br />
à Hatikumwona. Ã<br />
Akiulizwa ule mtoto wa waziri, akasema:<br />
u Hakutifwata. Ã<br />
Mm. Babake akalia, rnama akalia, yaya akalia, watu wa mji<br />
wakaketi na rnasikitiko, wale wajakazi walio nyurnbani watumwa<br />
186
lis prennent le couteau et partent jouer: le premier, l'aine, monte<br />
sur la balançoire on le pousse jusqu'à ce qu'il en ait son saoûl il<br />
descend et un autre lui succède et ils se succèden comme ç<br />
tous les six. C'est le tour de son ami:<br />
à Monte, toi ! Ã<br />
Le fite du vizir. Le fils du vizir monte, on le pousse, on le pousse,<br />
autant qu'il veut, jusqu'Ã ce qu'il en ait assez. Alors:<br />
M Monte, Lisér ! >><br />
Lisér monte, ils le poussent, ils le poussent, et ils coupent la<br />
corde. Il tombe dans le trou. Ils rebouchent le trou. Et ils disent<br />
au fils du vizir:<br />
Attention ! Si notre pèr te demande quelque chose, si les gens<br />
te demandent quelque chose, ne dis rien. Si tu dis quelque<br />
chose, nous te tuerons, si tu dis quelque chose, nous ne<br />
jouerons plus avec toi. )><br />
Et lui répond<br />
J e ne dirai rien. Ã<br />
Ils rentrèren à la ville, et ils demeurèren la. Leur phre leur<br />
demande :<br />
Mais oà est donc Lisér ? >><br />
lis. disent :<br />
Ah non, aujourd'hui nous ne sommes pas allé jouer ensemble !<br />
- Oh, on ne-vous a pas vus depuis le matin, et maintenant vous<br />
dltes que vous ne l'avez pas vu ? w<br />
/te disent:<br />
Nous ne l'avons pas vu.<br />
Quand on demanda au fils du vizir, il répondit<br />
c< Nous ne sommes pas alles ensemble. >><br />
Mm. Son pèr pleura, sa mèr pleura, sa bonne pleura, les<br />
gens de la ville etaient navr&, les servantes de la maison, les
wakaweka msiba rnku ... ubwa. Hapana anoserna anokohoa.<br />
Kirnya ... a wanadamu! Wakasema - siku mbili siku tatu -:<br />
Halo zetu. Amesha kufa hivi. Natwende tikamtazame. '><br />
Wakafwata njia hao hao hao, hata wakafika kule.<br />
Wakifika kule akawanza ule rnkubwa, akairnba:<br />
Kimya !<br />
Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Baba na marna nakulilia, Pindo ya nguo,<br />
Watu wa mji wanasikitika, Pindo ya nguo,<br />
Wale vijakazi wanaweka rnsiba, Pindo ya ngud,<br />
Kana umakufa, kufa mwana kufa, Pindo ya nguo! Ã<br />
Hn, je? Amakufa! Hebu mirni tena. Mirni nikimwita ye ataitika?<br />
- Ye aitike wapi? Mwanadamu tilornfukia ndani ya shimo,<br />
handaki kubwa, hiyo, atakuwa na roho tu? Ã<br />
Akaja rnrnoja:<br />
à Pindo ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Pindo ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Baba na mama nakulilia, Pindo ya nguo,<br />
Watu wa rnji wanasikitika, Pindo ya nguo,<br />
Wale vijakazi wanaweka rnsiba, Pindo ya nguo,<br />
Kana umakufa, kufa rnwana kufa, Pindo ya nguo! >><br />
Kirnya ! Wakamwambia ule rafiki yake :<br />
Mwite tena wewe ! Ã<br />
Akaketi rafiki yake ule<br />
=Pindo ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Baba na mama nakulilia, Pindo ya nguo,<br />
Watu wa rnji wanasikitika, Pindo ya nguo,<br />
Wale vijakazi wanaweka rnsiba, Pindo ya nguo! >>
esclaves portaient grand deuil. Personne n'osait parler, ni mêm<br />
tousser. Tout le monde gardait le silence. Ils se dirent - au bout<br />
de deux ou trois jours -<br />
Allons-y. Maintenant il est bien mort. Allons-y voir. 1><br />
Ils se mirent en route, les voilà partis ..., et ils arrivent là -bas<br />
Quand ils furent arrivé la-bas, l'aîn chanta le premier:<br />
0 toi, Lisér de l'habit, Lisér de l'habit,<br />
0 toi, Lisere de l'habit, Lisér de l'habit,<br />
Pèr et Mèr te pleurent, Lisér de l'habit,<br />
Les gens de la ville sont-navrés Lisér de l'habit,<br />
Les servantes portent le deuil, Lisér de l'habit,<br />
Si tu es mort, sois mort et bien mort (2)!'><br />
Pas de répons !<br />
Hein, voyez ? Il est mort! Eh bien, Ã mou tour maintenant. Si<br />
c'est moi qui appelle, peut ëtr va-t-il répondr ?<br />
- Et comment répondrait-i ? Quelqu'un que nous avons enterrÃ<br />
dans ce trou, dans ce grand trou, comment ferait-il pour êtr<br />
encore en vie ? >><br />
Un autre vint:<br />
à Lisér de l'habit, Lisér de l'habit,<br />
Liserà de l'habit, Lisére de l'habit,<br />
Pèr et Mèr te pleurent, Lisér de l'habit,<br />
Les gens de la ville sont navrés Lisér de l'habit,<br />
Les servantes portent le deuil, Lisér de l'habit,<br />
Si tu es mort, sois mort et bien mort!^<br />
Pas de réponse Ils dirent à son ami:<br />
Appelle-le maintenant, toi 1 Ã<br />
L'ami s'assit et chanta :<br />
Lisér de l'habit, Lisbrà de l'habit,<br />
Lisére 6 toi, Lis&& de l'habit, Lisér de l'habit,<br />
Pèr et Mèr te pleurent, Lisér de l'habit,<br />
Les gens de la ville sont navrés Lisér de l'habit,<br />
Les servantes portent le deuil, Lisér de l'habit!<br />
189
fi]<br />
Hakuserna ile 'kufa mwana kufa ile. Akaitika:<br />
à Pindo mie ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Pindo mie ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Baba na marna sinililie, Pindo ya nguo,<br />
Watu wa rnji wasisikitike, Pindo ya nguo,<br />
Wale vijakazi wasiweke rnsiba, Pindo ya nguo,<br />
/ * Na chakula $emf na maji mazuri, Pindo ya nguo!<br />
i ! Hm, rnsikilize! Ati ana chakula nzuri huko na rnaji mema<br />
anokunywa. Urnakufa wewe ! Ã<br />
( Baba yao ..., baba yake hako hapa?<br />
- Baba na marna, ule marna arnapotea akili, baba amakuwa<br />
kipofu haoni kwa machozi na rnatongo rnachoni, hamu ya<br />
rntoto ...)<br />
Hapana wawili wakiketi :<br />
a Jarnaani, Pindo, kweli kweli mtoto ..., kitu gani, jarnaani, ilornla<br />
rntoto ule? Hapa haijapata kupotea rntu. Masikini mfaurne na<br />
rntoto wake: mi sikumzaa, Iakini, aa, roho inaniurna e, kwa rntoto<br />
ule ! m<br />
Wao wakuwa tarufu tu, nakwarnbia, hawana neno, wanaruka<br />
huku. wanakwenda huku, wanadarnu wakaserna :<br />
ÇA jamaani, watoto hawa ndugu yao turnbo rnoja, rnama rnoja<br />
baba rnrnoja, leo hii hata kuona harnu kidogo hata moja? Mm,<br />
habari hii labda hawa wanazijua e ! Nawaulizwe. Ã<br />
Wanaitwa pengeleni huko, wanaulizwa, wakaserna :<br />
= Hatukufwatana nae, hatijui pahala aliokuwa. ;s<br />
Waziri akarnshika rntoto wake :<br />
=Sema rntoto wangu, pahala alokwenda rafiki yako, rnnapatana,<br />
harnjapata kugombana, hamjapata kupigana, nguo unovaa<br />
anavaa, yeye ndo babake anokupa, hizo zote zinatoka kwa<br />
1 90
II ne dit pas le 'sois mort et bien mort'. Et Lisér lui répondit<br />
C'est moi, Lisér de l'habit, Liserà de l'habit,<br />
C'est moi, Lisbrà de l'habit, Lisér de l'habit,<br />
Que Pèr et Mèr ne me pleurent, Lisér de l'habit,<br />
Que les gens de la ville ne soient navrés Lisér<br />
[de l'habit,<br />
Que les servantes ne portent le deuil, Liserà de l'habit,<br />
Avec les mets excellents et les boissons délicieuses<br />
[Liserà de l'habit ! =<br />
tc Eh eh eh ! Hein, écoute ç ! Il paraî qu'il a des mets délicieux<br />
des boissons excellentes. Mais tu es mort! *><br />
(- Leur pèr ..., son pere n'étai pas là ?<br />
- Leur pèr et leur mere, la mere avait perdu l'esprit, et le pèr il<br />
étai aveugle, il n'y voyait plus à force de larmes et de chassie<br />
dans les yeux, tant il avait de chagrin pour son fils ...)<br />
On ne pouvait rencontrer deux personnes ensemble sans les<br />
entendre dire :<br />
Ah, les amis, ce Lisérà vraiment, cet enfant ..., qu'est-ce donc,<br />
les amis, qui a pu dévore cet enfant (3) ? Pourtant ici on n'a<br />
jamais vu disparaîtr personne. Le roi est bien malheureux avec<br />
son enfant: moi qui ne'suis pas son pere, pourtant, ah là là j'en<br />
ai, le cœu transpercé oui, de ce qui arrive a cet enfant!"<br />
Et eux, ils étaien toujours joyeux, je t'assure, ils ne se souciaient<br />
de rien, ils allaient de ci de là si bien que les gens se disaient:<br />
Ah, les amis, ces enfants, c'est leur frère leur propre frère du<br />
mgme pèr et de la mêm mère et voilà que maintenant ils n'ont<br />
pas de chagrin, mais pas du tout ? Hum, c'est à se demander si<br />
ces enfants ne sont pas au courant de cette histoire! Allons les<br />
interroger. >><br />
On les appela dans un coin, et on les interrogea. Ils répondirent<br />
Nous ne sommes pas allé avec lui. Nous ne savons pas oà il<br />
était >><br />
Le vizir prit son fils et lui demanda :<br />
Parle, mon enfant, partout ou allait ton ami, vous y alliez<br />
ensemble, vous ne vous querelliez jamais, vous ne vous battiez<br />
jamais, les habits que tu portais,-il les portait, c'est son pèr qui<br />
191
abake. Hujapata kula nyurnbani hapa, unakula huko kwa<br />
babake, kwa mfaume, basi, sasa we hutokula, wala hutovaa<br />
vizuri, kwa maana mi masikini, basi, sema hebu! Ã<br />
Akasema mtoto :<br />
= Kweli baba, Pindo arnauawa na wakubwake mwituni huko.<br />
Timacheza pernbeya huko, wakakata wakamteremsha ndani ya<br />
ngama wakamfukia. Killa siku tinakwenda huko iyo tinamwita.<br />
Wao wakirnwita ye haitiki, rnirni nikirnwita anaitika. Bado hakufa<br />
e, amasema ana chakula njema na maji rnazuri.<br />
- Aa? Basi, je, titakwenda ... Unaweza kutichukua kwenda huko<br />
usiku ? Ã<br />
Akasema :<br />
Ewa.<br />
- Unajua njia?<br />
- Ninajua. Ã<br />
Wakanyarnaza, wakaketi pale hata jua irnatua, wakachukua ule<br />
mtoto, waziri ule na watu wazima wazima katika mji pale watatu,<br />
wakafwata ule mtoto watanu wakenda kule.<br />
u Wapi hapa ?<br />
- Hapa hapa.<br />
- Haya, keti, ufanye kazi yenu! *<br />
Mtoto akasema, baba e, ule mtoto wa waziri rafiki yake ule<br />
~Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />
Baba na marna nakulilia, Pindo ya nguo,<br />
Watu wa mji wanasikitika, Pindo ya nguo,<br />
Wale vijakazi wanaweka msiba, Pindo ya nguo! *<br />
Na pale saa anofwatana na wenzake wale kumwita, ule rntoto<br />
hulia.<br />
M Sasa we unalia nini? *<br />
192
te les donnait, toutes ces affaires, elles viennent de son père Tu<br />
ne mangeais jamais ici à la maison, tu mangeais là -bas chez son<br />
p&e, et maintenant tu ne pourras plus y manger, et tu n'auras<br />
plus de beaux habits, parce que moi, je suis pauvre. Alors,<br />
parle ! >><br />
L'enfant parla :<br />
M C'est vrai, p&e. Lisér a ét tuà par ses frères là -ba dans la<br />
forêt Nous. jouions a la balançoire là -bas et ils ont coupà la<br />
corde et ils l'ont fait tomber dans un trou et ils l'ont rebouche.<br />
Tous les jours nous y allons et nous l'appelons. Quand ce sont<br />
eux qui l'appellent, il ne répon pas, quand c'est moi qui<br />
l'appelle, il répond Il n'est pas mort, il dit qu'il 'a des mets.<br />
excellents et des boissons délicieuses<br />
- Vraiment? Eh bien, alors, nous allons y aller ... Tu peux nous<br />
conduire là -ba cette nuit ?<br />
II repondit:<br />
oui.<br />
- Tu connais le chemin ?<br />
- Je le connais. :><br />
4 personne, ils demeurdrent lusqu'au coucher<br />
du soleil, et ils prirent l'enfant, le vizir et trois hommes d'âg mû<br />
de la ville et ils suivirent l'eofant, ils &aient donc cinq, ils allerent<br />
là -bas<br />
Ils ne dirent r h<br />
Et maintenant, oà est-ce ?<br />
- C'est juste ici.<br />
- Eh bien assieds-toi et fais comme vous avez l'habitude de<br />
faire ! >><br />
L'enfant parla, hein! le fils du vizir, l'ami de LisérÃ<br />
0 toi, Lisér de l'habit, Lisér de l'habit,<br />
0 toi Liserd de l'habit, Liserd de l'habit,<br />
Pèr et Mèr te pleurent, Lisér de l'habit,<br />
Les gens de la ville sont navrés Lisér de l'habit,<br />
Les servantes portent le deuil, Lis6rà de l'habit!"<br />
Et, quand il y allait avec ses camarades pour appeler Lisbrd, il<br />
pleurait, cet enfant.<br />
Et pourquoi pleures-tu, toi ? >>
(- Nani ..., ule rafiki yake ule?)<br />
Sauti hukiteterneka, analia.<br />
M We unalia nini ? Faharnu ! Wewe usiserne !<br />
Akaserna :<br />
M Mi siserni. Ã<br />
Wakaingia watu wale kufukua handaki ile. Wakafukua handaki<br />
ile, wakafukua, na ule rntoto anarnwita tu rnwenzake. Hata<br />
wakampata nie, wakarnchukua. Iko vi ... ile vile, rehema ya Mungu,<br />
wakamchukua wakenda naye nyumbani wakarnfinika, wakakogeshwa<br />
usiku, bila kwa rnjua ...<br />
(- Kwa waziri kule?<br />
- Kwa waziri kule.)<br />
Wakasalia wanadamu walohuona wale, wate wazima wale,<br />
wakasema :<br />
*Ha! Kitu gani ya kufanya watoto hao, rnwenzao wamakwenda<br />
kurnwangamiza? Bila wakati, le0 mtoto hakufa, huyu arnarudi<br />
kwa rnjini, turnempata. He, kesho ndo tunakwenda kumwarnbia<br />
mfaurne, fa usiku huu natilale. Ã<br />
Wakaketi pale usiku ule, wakalala, hata usubuhi waziri akenda<br />
akamwambia rnfaume :<br />
à Mtoto amakuja.<br />
- Ha!n<br />
Ule macho ikafunguka. Matongo ikatoka!<br />
Amakuja. Watoto wako wenyewe ndo walo ...n<br />
Siku ile ule mtoto wa waziri hakuwachiliwa. kuwafwata wale.<br />
Wamakwenda kule, na shimo ile wakaifukia vile vile. Kwenda<br />
kumwita :<br />
u Halo zetu ! Ã<br />
Babake akaserna :<br />
;Ana homa mwezenu leo. Namwende tu, kesho tena!Ã<br />
194
(à Qui ..., l'ami de Liserà ?)<br />
11 avait la voix qui tremblait, A force de larmes.<br />
çPourquo pleures-tu ? Fais attention : Ne dis rien !y<br />
Il disait:<br />
à Je ne dirai rien. >><br />
Et les hommes commencèren à creuser le trou. Ils creusdrent<br />
le trou. ils creus&ent, pendant que l'enfant continuait toujours Ã<br />
appeler son ami. Et à la fin ils le trouvèren et l'emmendrent. Il<br />
étai juste comme avant, par la grâc de Dieu. ils remmenèren<br />
jusque chez lui, ils le couvrirent, et ils le baignèrent et on ne<br />
savait ...<br />
(- Chez le vizir ?<br />
- Chez le vizir.)<br />
Et ensuite, les gens qui l'avaient trouvé les hommes d'iîg mûr<br />
se dirent:<br />
Ah, mais que va-t-on faire des autres enfants, de ses<br />
camarades, qui sont allbs le conduire a sa perte ? Ce n'est pas le<br />
moment, aujourd'hui, l'enfant est vivant, il est de retour A la ville,<br />
nous l'avons retrouve. Oui, c'est demain que nous irons<br />
l'annoncer au roi, cette nuit il faut dormir. Ã<br />
Ils demeurerent là pendant la nuit, ils dormirent, et le matin le<br />
vizir alla phvenir le roi;<br />
L'enfant est revenu.<br />
- Ah!><br />
Ses yeux s'ouvrirent d'un seul coup. La chassie étai tombée<br />
41 est revenu. Et ce sont tes enfants eux-même qui ... ))<br />
Ce jour-là on ne laissa pas le fils du vizir aller avec eux. Ils<br />
partirent là -bas car le trou avait étai rebouche luste comme<br />
avant. Ils vont rappeler:<br />
Allons ! >><br />
Le pèr répondit<br />
fi Votre camarade a de la fièvr aujourd'hui. Allez sans lui. ce sera<br />
pour demain !'><br />
195
Wakenda kule, wakaona rniguu rniguu, waKaita, wakaita, wakaita,<br />
a, yala karna iko hapo, rafiki yake leo hakuja, si kuwd hataitika,<br />
ye hatoitika. '><br />
Wakanyarnaza.<br />
(- Na yeye iko nyurnbani !)<br />
Hata usubuhi pale akaambiwa ule mfaurne, akawekwa pale,<br />
akachukuliwa mtoto, akapelekwa mjini, jarnaani, furaha iloingia<br />
katika ..., hapa ! Akina marna :<br />
nin ni leo? Mbiu la mgarnho ikilia, kina jarnbo, jarnaani e! *<br />
(...) Mtoto amapatikana, amakuja huku. Naipijwa ngoma, kirongondo,<br />
mwangoni kwa rnfaurne. Ikapijwa kirongondo rnwangoni<br />
kwa mfaurne 'pale, ikashika vizu ... uri.<br />
Mwituni wanasikia :<br />
u Ai ! Kuna nini mjini leo ? Natwende zetu..~<br />
Wakarudi rnjini. Wakapewa chakula, wakala. hot0 ule arnafichwa<br />
huko sibuleni huko. Kirnya. Wakalala siku ile hata siku ya pili<br />
akavalishwa vizuri Pindo, akatolewa pale, akaulizwa, akasema:<br />
N Wao ndo waloukata pernbeya, nikaanguka shirnoni, wakanifukia.<br />
Mwenzangu huyu ninarnsikia anasema : 'a, jamaani, mnarnwua'<br />
wakarnwarnbia: 'nyamaza, wala usiziserne, ukizisema, na we<br />
titakuua'; akanyarnaza; kila siku anakuja kuniita. Ule anonipenda<br />
akinita, mi huitika.<br />
- E? sasa, utawafanyaje hao?~<br />
Akaserna :<br />
~Mrnoja ataketi mwangoni hapa, nikiingia, kila mtu anoingia,<br />
akimpangusia rniguu. Mrnoja atalala na ng'ornbe, katika vario (1)<br />
ya ng'ornbe huko, valani. Akilala ng'ornbe akikojoo arnkojolee.<br />
Mrnoja atalala na rnbuzi hao, rnbuzi wafanya kazi, kila narnna<br />
watofanya ... Walakini rnimi sina wema na0 tena. '>
ent, et ils virent des traces de pas, et ils appelèrent ils<br />
nt, ils appelèrent mais, non, c'est qu'il est là -bas son<br />
ami n'est pas venu aujourd'hui, pour nous il ne répon pas, il ne<br />
répondr pas. Ã<br />
Ils arrëtère d'appeler.<br />
(- Et lui, il étai a la maison!)<br />
Et le matin, on prbvint le roi, on l'amena là on prit l'enfant et<br />
on l'amena à la ville, et, mes amis, ip~elle joie dans ..., ici! Toutes<br />
les femmes de se dire :<br />
Que se passe-t-il aujourd'hui ? Quand la trompe des proclamations<br />
(4) sonne, c'est qu'il y a une affaire, les amis !Ã<br />
(:..) L'enfant est retrouvé il est arrive ici. On bat le tambour,<br />
kirongondo, a la porte du roi. On battit le kirongondo à la porte<br />
du roi, et c'étai magnifique!<br />
Ceux qui &aient dans la forê entendent:<br />
Ah! Que se passe-t-il en ville aujourd'hui ? Allons-y. >><br />
/te reviennent la ville. On leur donne à manger, ils mangent.<br />
L'enfant, on l'avait cachà au salon. On ne leur dit rien. Ils se<br />
couchèren ce soir là et le lendemain on mit à Lisér ses beaux<br />
habits, on l'amena là et on l'interrogea. Il répondit<br />
Ce sont eux qui ont coupà la corde de la balançoire et je suis<br />
tombà dans le trou, et ils m'ont recouvert de terre. J'entendais<br />
mon ami qui disait 'a, les gars, vous ête en train de le tuer' et ils<br />
répondaien 'tais-toi, et ne dis rien, si tu dis quelque chose, toi<br />
aussi nous te tuerons'; et il s'est tu; et tous les tours ils venaient<br />
m'appeler. Quand celui qui m'aimait m'appelait, je répondais<br />
- Eh bien, maintenant, qu'est-ce que tu veux qu'on leur fasse ? '><br />
Le premier se tiendra ici, a la porte, et quand l'entrerai, quand<br />
n'importe qui entrera, il le foulera aux pieds. L'autre dormira avec<br />
les bœufs dans le parc à bœufs la, dans Ienclos. Quand il<br />
dormira, si le bœu pisse, qu'il lui pisse dessus. L'autre dormira<br />
avec les chevres, les chèvre feront ce qu'elles ont l'habitude de<br />
faire, tout ce qu'elles voudront iaire. . Et moi le n'ai plus de pitiÃ<br />
pour eux. >'<br />
197
Wakasalia pale, wakagawiwa wale watoto, killa mtu akapelekwa<br />
kule pahala alopenda ule ndugu yao. Ule mmoja alomfwata ule,<br />
ye pale hakuwa radhi mno, walakini amashindwa na wale<br />
wakubwa. Na roho tena mbaya vile vile, kwa maana ndio ... ! sema,<br />
akamwambia babake ! Hakusema, mtoto wa waziri ndo aliosema.<br />
Nikawawacha h$po na furaha hiyo, mimi nikaja zangu<br />
Maruduka hapa, na kulazeni kwa hadithi.<br />
(- Na sherehe ...)<br />
(1) Kibuhi varia, vala: u zizi =.
Et ils demeu&rent la, et on donna a chacun des enfants ce qu'il<br />
avait mérite chacun fut envoye a l'endroit qu'avait- désign leur<br />
frère Celui qui l'avait suivi, il n'etait pas trop content, mais il<br />
s'etait laissà faire par les autres, les ahes. Et il avait lui aussi de<br />
mauvaises intentions puisque ... son pèr lui avait bien dit 'parle'.<br />
Et il n'avait rien dit, c'est le fils du vizir qui avait parlÃ<br />
Et je les ai laisses la, a leurs réjouissances et je suis venue ici<br />
à Marodoka, pour vous faire dormir avec mes histoires (5).<br />
(- Et leur allégresse.<br />
(1) L'enfant est appelà Pindo, c'est-à -dir -lisière lisér de tissu à car son<br />
pèr l'aime tant qu'il ne veut pas plus s'en sépare qu'on ne se sépar du<br />
lisér de son vëtement ou peut-êtr qu'on ne peut separer le lisér du<br />
tissu lui-même<br />
(2) "Sois mort et bien mort *. Expression swahilie kufa mwana kufa, Ã<br />
comparer à lia rnwana kulia -pleure si tu veux pleurer, pleure tant que tu<br />
veux le m'en fiche * nenda mwana kwenda -pars donc, ç ne me fait<br />
rien È etc.<br />
(3) Qu'est-ce ... qui a pu dévore cet enfant p. En présenc d'une<br />
disparition inexplicable les gens pensent d'abord a un ogre. comme dans<br />
le conte precedent ...<br />
(4) Proverbe swahili. Voir note 9 du conte precéden<br />
(5) C'est la formule de conclusion ordinaire des contes comoriens, par<br />
exemple (dialecte shimaore): tsiilishi vale tsija tsiketsi vanu =le l'ai laissÃ<br />
là et le suis venu demeurer icin; (dralecte malgache de Mayotte):<br />
narnbelako eo reo, zaho navy nipetraka eto KIe les ai laisses là et je suis<br />
venu demeurer ici~, parfois complét' ironiquement: zaho tsy narnendreo<br />
raha atà areky -et ils ne m'ont rien donn.4, rien du tout'>.<br />
199
corn. = comorien<br />
fr. = françai<br />
malg. = malgache (sakalava)<br />
sw = swahili standard.<br />
Ai<br />
Amba<br />
Be<br />
Buli<br />
Ewa<br />
(Ku)furna<br />
Kafee<br />
(Ku)keti<br />
Kurnandera<br />
(Ku)kurnandi<br />
Lasheni<br />
Mnamuzi<br />
Mtu marna<br />
Ne<br />
Pake<br />
Pare<br />
Politiki<br />
Sa bu<br />
GLOSSAIRE<br />
(malg.) oh, oh la la, oh non (marque d'étonne<br />
ment). Sw. ala, siyo.<br />
(corn). [il dit] que. Sw. kwarnba, ya kwarnba.<br />
(corn.) mais, parce que. Sw. Iakini, rnaana.<br />
(malg.) ballon, balle. Sw. rnpira.<br />
(corn.) oui, alors, bien. Sw. ndiyo, ehe, basi,<br />
sawa.<br />
chasser (oiseaux, animaux). Sw. kusaka, kuwinda.<br />
(fr.) café Sw. rnbuni, kahawa.<br />
êtr assis, demeurer, habiter. Sw. kukaa.<br />
(fr.) contremaîtr d'une plantation, commandeur.<br />
Sw. rnsimamizi.<br />
(fr.) commander. Sw. kuarnuru.<br />
(fr.) chaîne Sw. silisili, rnnyororo.<br />
(corn.) arbitrage. Sw. uamuzi.<br />
(corn.) femme. Sw. rnwanarnke.<br />
(corn.) mais. Sw. Iakini.<br />
(fr.) paquet, bagage. Sw. mzigo.<br />
(corn.) route, grand'route. Sw. barabara.<br />
(fr.) ruse. Sw. werevu.<br />
(corn.) est-ce que, est-il vrai que, est-il possible<br />
que. Sw. je.<br />
Sharti sharuti, sharti kwa rnasharuti a une condition, Ue] mets<br />
une condition [Ã cela]. Sw. kwa sharti, lazirna<br />
kwa sharti.<br />
20 1
(corn.) attendre, patienter. Sw. kusubiri.<br />
btr? dpuisd, btre mal en point. Sw. kuwa<br />
mahututi.<br />
se saisir de, prendre en main. Sw. kuQukua.<br />
mdlanger, ddcomposer. Sw. kuvurugika, kuchanganyika.<br />
puanteur. Sw. nuko.<br />
(malg.) dans le parc (4 bmufs). Sw. kwenye zizi<br />
(ya ng'ombe).
1. LE LION ET L'HOMME<br />
Le Lion, choisi comme Roi des animaux, est mis au déf par Sungura (le<br />
Lièvre de se mesurer avec l'Homme. L'Homme n'accepte le combat qu'Ã<br />
condition que le Lion se laisse d'abord attacher. Il l'attache une premièr<br />
fois avec des cordes que le Lion casse facilement, puis avec des chaîne<br />
qu'il ne peut casser. Le Lion est battu; c'est l'Homme qui est le plus fort<br />
II. LA PRINCESSE FAITE ESCLAVE ,<br />
Un roi a une fille qu'il n'aime pas. Il l'envoie dans un pays lointain sous la<br />
garde d'une esclave. En chemin celle-ci force la princesse à porter les<br />
bagages. Quand elles arrivent en pays lointain, la princesse, réduit en<br />
esclavage, se plaint par un chant adressà aux oiseaux. Les habitants font<br />
comparaîtr les deux jeunes filles et dhcouvrent Ja vérità La princesse est<br />
conduite à son oncle, qui est roi non loin de là et l'esclave est jeté en<br />
prison. On apprend que le p&re de la princesse ne l'a chassbe que sur<br />
l'instigation de son épous qui n'aimait pas l'enfant.<br />
L'oncle marie la princesse avec un homme respectable et celebre des<br />
noces magnifiques. Une fois mariée la princesse exprime le desir de<br />
rendre visite à ses parents, mais l'oncle le lui interdit: ces parents qui<br />
l'ont rejetee ne lui sont plus rien
111.- LE LIEVRE ET LE LEMUR<br />
Le Lievre et le Lemur sont amis. Le Lièvr persuade le Lému qu'ils<br />
doivent tous deux se debarasser de leurs mères qui sont vieilles et<br />
impotentes Le Lemur se laisse convaincre et tue pour de bon sa mère<br />
tandis que le Lièvr fait seulement semblant et continue secrètemen Ã<br />
nourrir la sienne. Quand le Lému s'en aperçoit il va en cachette tuer la<br />
mere Li6vre<br />
Bien a l'abri dans les arbres, ou le Lievre ne peut grimper, le Lému lui<br />
reproche sa trahison, lui révè sa vengeance et déclar leur amitiÃ<br />
rompue<br />
IV. LES SEPT FRERES.<br />
Un oiseau surnaturel dévor les récolte d'une famille. Seul le septièm<br />
des fils reussit à le capturer En échang de sa liberté l'oiseau lui donne<br />
une plume qui lui permettra d'obtenir tout ce qu'il désire Mais ses frères<br />
jaloux, le chassent.<br />
Les sept frère se retrouvent en concurrence pour épouse la fille d'un<br />
roi Pour l'obtenir, il faut rèussi a l'atteindre en lui lançan une balle Les<br />
six freres tentent et echouent. Le septièm se présent incognito et<br />
reussit grâc à son talisman. Il convoque ses frères se fait reconnaîtr<br />
d'eux et les admet à sa cour.<br />
V. CELUI QUI MENAIT PAITRE L.ES LIONS<br />
Un homme part en voyage et laisse à la maison sa femme enceinte et son<br />
fils, à qui il ordonne de tuer l'enfant qui naîtra si c'est une fille. La mèr<br />
accouche d'une fille, mais le gacço désobé à l'ordre paternel, épargn<br />
sa sœu et la confie à la garde d'un paysan. Quand la fille est grande, il<br />
vient la chercher et l'emmèn en voyage. En chemin, il tue un lion, et<br />
pour êtr épargné la lionne lui donne ses lionceaux qui le suivent<br />
partout.<br />
Un roi. enleve sa sœur aprè avoir fait droguer les lions qui la<br />
protègeaient Le garço découvr l'endroit oà le roi garde sa sœur mais<br />
celle-ci feint orgueilleusement de ne pas le reconnaître L'ingratitude de<br />
la jeune fille montre que le garço avait eu tort de l'épargne malgrÃ<br />
l'ordre de son père<br />
Le roi tente d'emprisonner le garço et de s'emparer des lions Mais<br />
celui-ci seul peut les dompter et avec leur aide il massacre le roi, le vizir,<br />
ses armees, et aussi sa saur Les lions restent avec lui et lui assurent<br />
toujours la victoire contre ses ennemis<br />
204
VI. FILLE DE PALMIER<br />
Un misérabl vit de la vente des feuilles de palmier qu'il va couper dans<br />
la brousse. Un soir en rentrant il trouve sa maison transforme en un<br />
palais dans lequel une femme merveilleuse l'attend. C'est une Fille de<br />
Palmier, une femme sortie d'une feuille de palmier. Elle devient son<br />
épouse mais elle lui impose de ne-jamais révél le secret de son origine<br />
Grâc à elle il devient trè riche Elle lui donne une fille, qui fait un<br />
mariage aristocratique, et lui donne à son tour une petite-fille<br />
Mais un jour, alors qu'il étai en voyage, il révè à quelqu'un l'origine de<br />
son épouse Celle-ci l'a aussitô entendu à distance elle appelle par un<br />
chant sa fille et sa petite-fille qui accourent, et elle disparaî avec elles<br />
dans les palmiers d'ou elle étai sortie. Les richesses de l'homme<br />
s'évanouissen aussitbt et il redevient le misérabl qu'il étai au débu<br />
VII. MVEYA<br />
Un homme épous une jeune fille qui a pour sosie un Etre de la foret<br />
Bien que ses beaux-parents l'aient soigneusement mis en garde, II<br />
commet l'erreur de la quitter des yeux un instant pendant qu'elle se<br />
baigne. Aussitô I'Etre de la forê vole les vêtement de la femme et prend<br />
sa place auprè du mari, qui ne s'aperçoi pas de la substitution, tant la<br />
ressemblance est parfaite.<br />
Mais I'Etre de la forê a une queue qu'elle dissimule sous ses vêtement<br />
et elle a peur que le mari ne la découvr en couchant avec elle. Aussi<br />
fait-elle semblant d'êtr une jeune fille naive et effarouchee et refuse-telle<br />
chaque nuit les relations avec son mari. Mais cette situation ne peut<br />
durer, et, le jour, elle essaye (Ã l'occasion dp ses sorties pour aller<br />
chercher du bois) de se couper la queue. Elle n'y réussi pas, et sa queue<br />
blessà enfle et se met sentir mauvais. Le mari se demande ce qui peut<br />
bien sentir si mauvais la nuit dans la maison.<br />
Finalement la véritabl épous se présente se fait reconnaitre, et I'Etre de<br />
la forê s'enfuit, tout honteux.<br />
VIII. LA RECHERCHE DE LA SAGESSE<br />
Un leune homme hérit de 300 pieces d'argent. Il décid de partir à la<br />
recherche de la sagesse. Il rencontre des vieillards, qui, contre ses' pieces<br />
d'argent, lui enseignent leurs maximes: v ou que tu ailles, si quelqu'un<br />
t'arrêt en chemin, arrete-toi n, et: "n'entre pas dans une affaire QUI ne te<br />
regarde pas >>.<br />
Il arrive chez un roi qui le prend en faveur, mais la femme de ce roi<br />
cherche à le séduire et comme il refuse elle est furieuse et l'accuse<br />
injustement. Le roi lui ordonne alors de se rendre à un endroit ou des
seiviteurs l'attendent avec l'ordre de faire mourir le premier jeune homme<br />
qui se presentera. Mais en chemin, il est invità à assister à une fête Se<br />
souvenant de la premièr maxime, il s'arrêt longuement à la fête La<br />
reine, impatiente, envoie son fils aux nouvelles c'est ce dernier qui est<br />
tue, et le jeune homme peut se justifier<br />
/X. ON NE DOIT PAS SE MELER<br />
DES AFFAIRES DÂ¥AUTRU<br />
Un chasseur a fait un pacte avec un lion qui lui assure un gibier<br />
abondant, mais se fait donner en echange le foie de chaque animal pris<br />
au piege.<br />
La femme du chasseur s'en aperçoit et croit que son rrtari a une<br />
maîtress h qui il réserv les foies des animaux qu'il tue. Elle suit en<br />
cachette son mari pour l'espionner, et tombe dans le piège Le lion<br />
survient aussitô et exige, conformbment au pacte, le foie de la femme.<br />
Le mari refuse et recourt A l'arbitrage du Lievre, qui préten ne pas<br />
comprendre le mécanism du pibge. Il fait donc libbrer la femme et<br />
demande au lion d'entrer dans le pibge pour lui montrer comment il<br />
fonctionne. Une fois le lion prisonnier, le Lievre renvoie la femme. Elle est<br />
sauvée mais elle a reç une bonne leço pour la corriger de sa jalousie<br />
et de son indiscretion.<br />
X. HISTOIRE DU VIZIR ET DU MONSTRE<br />
Il y a deux mystère dans la ville : d'une part chaque fois qu'on enterre un<br />
mort, on constate le lendemain la disparition d'un autre habitant: c'est<br />
qu'il y a un dragon qui dévor chaque fois ensemble un cadavre et un<br />
homme vivant! D'autre part les cambriolages se succèden sans arrê et<br />
les voleurs rested introuvables. Comme le Vizir se montre incapable de<br />
rétabli l'ordre, le Roi d6cide de sortir déguisà la nuit, pour faire luimêm<br />
son enquête<br />
A sa premibre sortie, il rencontre les voleurs, qui ont chacun un don: le<br />
premier celui de comprendre le langage des animaux, le deuxi6me celui<br />
d'ouvrir sans clef toute porte fermée et le troisiènf celui de savoir suivre<br />
n'importe qui h la trace. Il se fait passer lui-mhe pour un voleur, se joint<br />
eux et dbcouvre ainsi le lieu ou ils entassent leur butin.<br />
Une autre nuit, il rencontre le Vizir, qui, le prenant pour un miserable, lui<br />
propose un petit travail : il s'agit d'aller déterre un cadavre et de le porter<br />
à dévore au dragon. Quand ils arrivent l'antre du dragon, le Vizir y<br />
pousse le Roi et referme la porte. Le Roi comprend ainsi que c'est le Vizir<br />
qui pourvoit le dragon en chair humaine, mais il court lui-mêm le risque<br />
d'ètr dévorÃ
Cependant les voleurs s'inquibtent de ne pas revoir leur compagnon, et<br />
grâc A leurs dons. ils le retrouvent et le delivrent au moment oh le<br />
dragon.6tait sur le point de le manger. Ils se separent sans que le Roi se<br />
soit fait reconnaitre de ses bienfaiteurs. Le lendemain, le Roi convoque<br />
l'assemblee du peuple, demasque et punit le mauvais Vizir et recompense<br />
les voleurs qui lui ont sauve la via<br />
XI. LtSERE<br />
Un Roi pr6fèr son septibme fils, qu'il appelle Liserb. Ses fibres, jaloux, le<br />
font tomber dans un trou et l'y enterrent, puis racontent qu'il s'est perdu.<br />
Le fils du Vizir, qui aimait bien Liserà n'ose pas dhoncer les mauvais<br />
trères<br />
Les enfants reviennent jouer a l'endroit ob ils ont enterre Lis&&,<br />
l'interpellent par un chant, et Lis&& leur rbpond de dessous la terre.<br />
Finalement, le fils du Vizir, pres* de questions, revble la verite. Les<br />
adultes vont deterrer Lis&&, le rambnent vivant A la maison, et les<br />
mauvais frbies sont punis.
SUMMARIES<br />
1. THE MAN AND THE LION<br />
Lion, chosen as king of animal, is challended to match itself to the man<br />
by Sungura (the hare). The man agrees to fight, provided that Lion lets<br />
hirnself tied up. He tied Lion first with ropes which were easily eut by<br />
hiin, and later with chains. Lion cannot eut. Lion was beaten: it is the<br />
man the strongest<br />
II. THE PRINCESS MADE SLAVE<br />
A King has a daughter that he dow no! Me. He sends her to a far-away<br />
country under the ghardian of a wornan slave. On the way, the slave<br />
compels the princess to carry the luggage. When they reached in that faraway<br />
country, the princess turned into a slave, cornplains to the birds<br />
with a Song. The inhabitants compare both girls and find the truth. The<br />
princess is taken to her uncle, who is a king not far from there, and the<br />
slave is jailed. It was later known that the princess's father was prompted<br />
to expel her by his wife who did not Iike the girl.<br />
The uncle gets the princess married by respectable man and solemnizes<br />
~nagnificient wedding festivities. Once married, the princess expresses the<br />
desir to, visit her parents, but the uncle prohibrtes her to do so: these<br />
parents wlio rejected her are nothing more to her.
III. THE HARE AND THE LEMUR<br />
Harb and Lemur are friends. Hare persuades Lemur that they should get<br />
rid of their mothers who are old and helpless. Lemur hirnself persuaded<br />
and kills his mother, while Hare pretends to have killed his mother and<br />
goes and feeds her secretly. When Lemur gels to know abbut it, he goes<br />
secretly and kills Hare's mother.<br />
Safe on the tree, where Hare cannot clirnb, Lernur blarnes him for his<br />
treason, reveals his revenge and declare their friendship broken.<br />
IV. THE SEVEN BROTHERS<br />
One supernatural bird cats up the harvest of one family. Only the seventh<br />
of the sons succeeds to capture the bird. In exchange for its release, the<br />
bird gives him a feather which will allow him to get anything he wants.<br />
But his brothers, jealous, expel him.<br />
AU the seven brothers find themselves in competition to rnarry a King's<br />
daughter. To get the girl, one has to throw and reach her with a bail The<br />
six brothers try and fail. The seventh introduces hirnself incognito and<br />
succeeds with the help of that feather. He calls his brothers, makes<br />
himself recognized and admits them in his court<br />
V. THE ONE WHO WAS FEEDING THE LIONS<br />
One man goes on a journey and leaves at home his pregnent wife and his<br />
son, to whom he gives orders to kiJl the baby who will be born if it is a<br />
baby-girl. The mother gives birth to a baby-girl, but the boy dt&beys his<br />
father's orders, spares his sister's life and entrasts her at the care of a<br />
peasant. When the girl becornes big, he goes to .fetch her and takes her<br />
for a journey. On the way he kills a lion, and to get her life spared, a<br />
lioness gives him her lion-cubs who follow him everywhere.<br />
One King abducts his sisters, after hoddling the lions which were<br />
protecting. He finds out the place where the King keeps his sister, who<br />
pretends proudly not to recognize him. The ingratitude of the young girl<br />
shows that the boy was wrong to spare her life despite her father's<br />
orders<br />
The King atternpts to detain the boy and to catch the lions. But the boy<br />
oniy can tame them and with their help he kills the King, his vizier, his<br />
soldiers and also kills his sister. The lions remain with hirn and always<br />
assure him of victory against his ennemies.<br />
VI. GIRL OF PALM-TREE<br />
One poor man lives of the sale of palm-tree leaves that he cuts from the<br />
bush One evening coming from the bush, he finds his house transformed<br />
210
into a palace in which a beautiful woman is waiting, She is the GirI,of<br />
Palm-tree. She becomes his wife, but imposes her condition to the man<br />
to never reveal the secret of her origin. The man becdmes very r~ch<br />
thanks to her She gives birth to a girl who later makes an aristocratie<br />
wedding and in turn gives him a grand-daughter.<br />
But on day, one a journey, he reveals the origin of his wife to someone,<br />
She irnmediately hears it from distance: she calls with a song her<br />
daughter and grand-daughter who corne and disappear with them in the<br />
palrn-trees where she came from. The riches of the man also disappear<br />
immediately and he becomes the poor man he was before.<br />
VI/. MVEYA<br />
One man marries a young girl who had got a ~feature of the Forest who<br />
ressembles her greatly. Although his parents-in-law warrn hirn, he makes<br />
a rnistaken of keeping for an insitant his eyes away from his wife. The<br />
creature of the Forest comes immediately and steak the wife clothes and<br />
replaces her near to her husband, who doesn't notice it, in so far that it<br />
ressembles the woman greatly.<br />
But the Creature of the forest has a tail: it hides under the clothes and<br />
she is afraid that the husband discovers it when sleeping with it. Hence, it<br />
pretends Io be a naive young girl and scared, and refuses every night<br />
intercourse With the husband. But this situation cannot last, and, it tries<br />
(because of her outing to fetch for fire wood) to eut herself the tail. The<br />
fails and the injured tail swells and starts stinking. The husband asks<br />
himself what smells so bad at pight in the house.<br />
At last the true wife comes, she is recognized and the creature of the<br />
Forest runs away with shame,<br />
VIII. IN SEARCH OF WISDOM<br />
One young man inharites 300 silver coins. He decides to go in search of<br />
wisdom. He meets old people who, in exchange of his silver coins teach<br />
him their says:<br />
Wherever you go, if someone stops you on the way, stop, and don't get<br />
youtself involved in a matter that doesn't concern you<br />
He arrives at a King's who accepta him by favour, but that King's wife<br />
tries to seduce him, and he refuses, she is furious and accuses him<br />
injustly. The King orders hirn to go to a place the servants were waiting<br />
for him with an order to kill the first young man who will corne there. But<br />
on the way he is invited to attend a festival. Rernembering the flrst Say, he<br />
stops for the festival. The Queen impatient, sends hâ‚ son for<br />
information: the latter is killed, and the young man justifies himself.
IX. DONT GET YOURSELF INVOLVE<br />
IN $OMEONEJS AFFAIR<br />
One hunter signs a pact with the Lion which assures him of many games<br />
provided that it takes the liver of every animal caught by the trap.<br />
The hunter's wife notices it, and believes that her husband has Qot a<br />
rnistress to whom he reserves the liver of every animal he kilts.<br />
So she follows the husband to spy on him and falls Into the trap. Lion<br />
bpears imrnediately and asks for his wife's liver, according to the pact.<br />
The husband refuses and calls for Hare's arbitration, who claims not to<br />
understand the mecanisrn of the trap. He releases the woman and asks<br />
Lion to get into the trap to show him how it works. Once Lion taken<br />
prisoner, Mare sends the woman away. She is saved, but she got a gwd<br />
lesson to correct jealousy and her indiscrectness.<br />
X. HISTORY OF THE VIZIER<br />
AND THE MONSTER<br />
There are two rnysteries in the city: in one hand whenever a person le<br />
buried, it is observed that the next day, another inhabitant disappears.<br />
That there is a Dragon which devours at the same tirne a corpse and a<br />
living person 1 In the other hand burglaries succeed ceaselessly and the<br />
burglars are not arrested. As the Vizier proves to be incapable of<br />
restoring law and order, the King decides to go out disguised at night, to<br />
investigate hirnself.<br />
At his first outing, he meets the burglars who have everyone of them a<br />
talent: the first has a talent of understanding animais language, the<br />
second the one of opening without key locked doors, and the third to<br />
know to follow a person's trail. He pretends to be also a burglar and joins<br />
the group and discovers the place they hide the loot.<br />
Another night, he meets the Vizier, who, thinking that he is a poor man,<br />
proposes hirn a little job, it is to go to untornb a corpse and to take it to<br />
the Dragon. When he arrives at the Dragon's cave, the Vizier pushed the<br />
King in and closed the door. The King finds out that it is the Vizier who<br />
provides the dragon with human flesh, but he runs himself the risk of<br />
being devour.<br />
Meanwhile the thieves are anxious for not having seen their mate, and<br />
thanks to their gifts, they find him and Save him at the moment when the<br />
dragon was about to eat. They separate without the King making himself<br />
being recognized. The next day, the King conveyes the people's assenqbly<br />
denounces and punishes the bad vizier and awards the burglars.<br />
212
XI. EDGE<br />
One King loves his seventh son, and names hirn Edge. His brothers,<br />
je.alous, throw hirn down a hole and bury him, and then they Say thai he<br />
is lost. The son of the vizier who likes well Edge dam not denounce the<br />
wicked brothers.<br />
The children corne again at the place where they buried Edge, cal1 hirn by<br />
a song; and Edge answefs from the underground. Finally, the Vizier's son,<br />
pressed with questions, reveals the truth. Adults go and dig Edge out,<br />
bring hirn back alive at home, and the wicked brothers are punished.
BIBLIOGRAPHIE<br />
GUEUNIER Noel J.<br />
=Notes sur le dialecte malgache de l'îl de Mayotte<br />
(Comores) Ã Asie .du Sud-Est et Monde Insulindien, Vil, 1976,<br />
2-3, pp. 81-118,<br />
Un conte de fée malgache: le conte de la princesse faite<br />
esclave. - Communication au Colloque d'Histoire malgache,<br />
9-15 avril 1979, Tuléar Madagascar. >x<br />
GUEUNIER Noë J. et RABEMANANTSOA Jean-Louis.<br />
t Le conte de la princesse faite esclave et de l'esclave faite<br />
princesse, versions malgache de Mayotte, betsileo, sakalava<br />
du Menabe et masikoro
CONTES-TYPES INTERNATIONAUX<br />
REPRESENTES DANS LE RECUEIL<br />
Numéro des contes-types selon A. Aarne et S.<br />
Thompson, The Types of the Folktale, Helsinki, 196 1.<br />
1. Le Lion et l'Homme ............................................. AT 157<br />
Il La Princesse devenue Esclave ........................... AT 533<br />
V. Celui qui menait paîtr les Lions ..................... AT 590<br />
' VI. Fille de Palmier ................................................... AT 400<br />
VII. Mveya .................................................................. AT 408<br />
VIII. La recherche de la Sagesse ................... AT 9 10, 930<br />
IX. On ne doit pas se mêle des affaires<br />
d'autrui ............................................................... AT 155<br />
X. Histoire du Vizir et du Monstre ................. AT 95 1 A<br />
XI. Lisér .................................................................... AT 780
TABLE DES MATIERES<br />
Avant-propos , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Conventions graphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
1. - Simba na Mwanadamu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
1. Le Lion et l'Homme .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..<br />
II. - Mfalume amagauka Mtumwa . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Il. La Princesse devenue Esclave . . .<br />
III. - Sungura na Komba .. .. . . . . . . . . . .. . . .. . . . . . ... . . . .. .<br />
Il. Le Lièvr et le Lemur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
IV. - Watoto sabaa .........................................<br />
IV. Les sept Frère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
V. - Mchunga Sirnba ................... ........... ., . .<br />
V. Celui qui menait paîtr les Lions . . . . . . .. . . . .. . ..<br />
VI. - Mwana Miaa ..........................................<br />
VI. Fille de Palmier . . ............<br />
Vil. - Mveya ., ... .. ,.. .. ... . ... .. . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . .. .. . ,<br />
Vif. Mveya .... ..". . . . . . . , . , . . . . , . . . . . .. . . . . . . . ..<br />
VIII. - Kutafuta Akili . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
VI1 1. La recherche de la Sagesse . . . , ?. . . . . . .<br />
IX. - Mtu haangalii ya watu, mtu angalia yake . . . . . . . . . .<br />
IX. On ne doit pas se mêle des affaires d'autrui . . . .<br />
X - Hadithi ya Waziri na Zirnwi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
X. Histoire du Vizir et du Monstre . . . . . . . . ..<br />
XI. - Pindo .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . .'. . . . . . . . . . . .:. . . . . . . . . . . . . .<br />
XI. Lisere . . . . . ..................................<br />
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . .<br />
R@umé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Summaries . . . .. . . . . . . . . . . , . , :,. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
1
Imprimerie Nationale - Antananarivo<br />
Dkp6t lkgal . Avril, 2" trimestre !980<br />
Tirage 1 036 exemplaires [19417-BO]